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Full text of "Le Costume Et Les Usages Ecclesiastiques Selon La Tradition Romaine (tome 1)"

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LE COSTUME 

ET 

LES USAGES 

ECCLÉSIASTIQUES 

SELON LA TRADITION ROMAINE 

PAR 

M°“ X. BARBIER DE MONTAULT 

Prélat de la Maison de Sa Sainteté 


TOME PREMIER 

RÈGLES GÉNÉRALES, LE COSTUME USUEL, LE COSTUME DE CH(EUR 


PARIS 

LETOUZEY ET ANÉ, ÉDITEURS 


17, Rue du Vieux-Colombier, 17 

S1C5 

T 






http: //www. liberius.net 

© Bibliothèque Saint Libère 2008. 
Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. 



LE COSTUME ET LES USAGES 

ECCLÉSIASTIQUES 

SELON LA TRADITION ROMAINE 




LE COSTUME 


ET LES 

USAGES ECCLÉSIASTIQUES 

SELON LA TRADITION ROMAINE 


INTRODUCTION 


1. Ouvrage complémentaire. — 2. Bill de la publication. — 3. Méthode. 
4. Enseignement en France — 5. Exposition. 


I . Le présent travail forme la suite naturelle de celui que j’ai 
publié en 1878 sous ce litre : Traité pratique de ta construction , 
de V ameublement et de la décoration des églises. L’un complète 
l'attire. Après avoir disserté des choses, c’esl-à-dire montré ce 
«pie devaient être l'église et ses dépendances, conformément aux 
r«'*gl«»s canoniques, il convenait de traiter des personnes pour «pii 
l'église a été construite <*l du faire voir coinmenl ils s'y com- 
portent. 

<fc. Le but et la méthode sont identhpies dans les deux publica- 
tions. 

Le but à atteindre est l'unité romaine, l’assimilation à l'Eglise 
mène et maîtresse de loul«‘s J«»s églises. Ce fut une des gloires du 
IKUitificul do Pic IX de l’avoir provoquée. Cette remarque* n’a pas 
irliappé au Figaro, «pii a judicieusement observé que « la mission 
«le ce pape avait été d'imposer l'uniformité do la discipline ro- 
maine cl de supprimer les velléités du particularisme ecclésias- 
tique dont l'église gallicane avait été la dernière expression «. La 
pensée de Pie IX se trouve nettement formulée dans un bref eu 

1 



2 I.K COSITMK HT MîS l'SAGKS KCQ.ÉSI ASTIQV KS 

ilatt* du .*10 mai IN 7 ÎJ, où il déolare» epio son venu le plus ardent e»sl 
1(11*011 loul. en <|tii concerne la lilurgio sacrée, Ions les lieux et. Ions 
los diocèses observent. ce ipii si; pratique dans l'Église romaine. 
« Xobis maxime in votis, ii| mm ili céleris. quac ad sacrant lilur- 
ginip pertinent,..., una. ounolis in loris ai* diocrcsibus. en (tenu pie 
nilio servelur, i|ua Hoitmitn tiliitir Kerlosia. » 

Ainsi on employant los o.vprossions memes do saint lîrégoire VII, 
lions roponssons los innovations ot los invonlions pour recourir 
aux sources moines do la doolrino ol adhérer aux décrets dos 
saints Pores : v Ad Sanoloriun... Pal puni doopola docl.pinuiii((iio 
roeiirrimus, uiliil novi, uiliil aitinvenliouo noslpa stainoiilos. » 

Or collo dorlpiuo osl conservée a la fois dans l<»s lois mdésias- 
liquos, los traditions ol. los coutumes. Tout, n'est. pus ôopil ni com- 
mando, mais la pratique nsuollo y supplée supalxmdammoiit avec, 
uno sagesse ol uno prévoyance dont nous dovons fairo notpo pro- 
fit. Los lois sont consignées soit dans le Unitaire romain, soit, dans 
lis doopols des Sacrées Congrégations. Pour la tradition, jo n'ai ou 
qu'à observer oo qui so fait on Italie, mais surtout à Itoino. J'ai 
toujours Irmi à fournir los prouvos do ui(*s affirmai ions, d'abord 
(Ktiro qu'on u'osl pas obligé do mo oroiro sur parolo : puis, pour 
éviter ullôriouromonl. à poux qui voulonl avoir ou main los motifs 
do tour eonvirtion, dos rcrhercbes souvonl longues ot multipliées. 

G* travail osl sans précédent aucun dans la. librairir eoolôsias— 
liquo, jo l'ai créé du ooinmonooinonl a la fin. Lo public* auqiiol jo 
m’adrosso voudra donc bion avoir qiiolqur indulgence pour c*i*t 
essai. Jo dirai avoo Ovide* (Dr Punit», lib. III) : 

Ou vouiaii) soriplis, ([iioniin non florin uohis 
Laos», iilililas offioiiiiinjiio fuit. 


Jo. n’ai pas rondo dovaul l'ulililé qui s'impose ot lo devoir qui 
mo semblait. plus porsoimol, on raison do fréquents voyages on 
Italie* ot do séjours prolongés à Homo. Jo résume do la sorte plus 
do | nulle* années d'études ol d'observations spéciales. 


SI. L'ouvrage* on lui-mèiue osl un traité. e'ost-à-rdire qu'il eom- 
preuiel loul un ensemble* «le* doe‘lrine»s ol. qu'il grou|H* los détails 



INTRODUCTION 


a 


«Inns une vaste synthèse. Essentiellement pratique , j’ai évité avec 
soin 1rs explications purement archéologiques : occupé du, présent, 
je. n'avais point, à faire d'incursion sur h* passé», qui m'ci'il, distrait 
en in'entrainanl. à. des digressions iiiuliles. Je n'écris pas uno his- 
toire du costume à toutes les époques, mais je présent!* unique- 
ment le costume tel qu'il est admis de nos jours dans J'Kglise 
romaine. 

Le titre indique suffisamment ma pensée : la table des matières 
la développera encore mieux. Elle sera formé!* naturellement, par 
la reproduction des sommaires que j’engage à parcourir avant de 
me lire, afin de bien se rendre compte de l'étendue cl île la portée 
do la thèse que je soutiens. 

Je parlerai aussi do ci* (pie l'on nomme les râlements sacrés, 
ceux qui reçoivent line bénédiction spéciale, bien qu’ils constituent 
une catégorie à part et que j'en aie déjà traité ailleurs. Je m’atta- 
cherai plus parlieulièremenl au costume, considéré en lui-mème : 
plus lard, dans un autre traité, je l'envisagerai rolaliveinonL aux 
personnes qui le portent : ou cola je conserve, les grandes divisions 
du droit canonique, qui vient aux pew/mn’s, après avoir préala- 
blement expose les choses. J’ai étendu mes remarques aux usages, 
à cause de leur affinité avec le sujet, par exemple les tilres hono- 
rifiques, la préséance, les livrées, équipages, etc., dont il n’est pas 
question dans d'autres livres. 

1. Home, je me plais à le vodire, a élé ma règle exclusive cl 
j'ai noté scrupuleusement aussi bien ce qu'elle observe que ce 
qu'elle, prescrit. En France, la règle a disparu et on lui a substitué 
une volonté absolue el arbitraire. Nous n'avons plus ni Iraditiou 
ni science, aussi sommes-nous dans une ignorance profonde des 
origines et des truiisformulions, des droits cl des devoirs. L'ensei- 
gnement sur ce point doit cire repris par la base et; commencer 
surtout par les séminaires. Je n'ai pas cru. devoir négliger les 
laïques, parce qu'en plus d'une rencontre ils dépendent du clergé 
cl qu’il impolie de leur tracer une ligne de conduite fixe el sure. 


Z>. L'ouvrage étant didactique par sa nul un*, j'ai supprimé, sys- 
tématiquement tous les développements (pii en miraient exagéré 
les proportions, assez considérables déjà. J'ai posé les principes 



I.li CMSTIMK KT LUS «SACHS KCCI-KSIASTI^l K< 


\ 


nu nom do In science, il sera toujours facile d'en <lt*< luii*<* les corol- 
laires immédiats. Vismil. uvnnt tout à In durit* d à lu précision, il 
lut* fnllnil sacrifier l'élégance de lu phrase ù In iiellelé do l'cxpo- 
silion. Je devais, aidant tpit* possible, me faire comprendre cl 
relniiir. sans nécessiter un effort de IVspril : do la quantité de for- 
mules t*| y pour ainsi tlire, d'axiomes tlonl il n'y u pus un seul mol 
ù retrancher. 


Puissent ees pa^es fuir»* tlti bien, éclairer t*l persuader, ouvrir 
lt*s yeux sur tes failles qui se cuminetlenl journellement el sur- 
tout provoquer mit* prompte el générale application de In disci- 
pline canonique ! Il n'y a plus ù hésiter, il est temps de faire pas- 
ser les convictions el les principes dans la pratique journalière de 
la vie. 



LIVRE PREMIER 

HKGLES GÉNÉRALES 


1. Textes du (1 l’oit. — 2. Bref do sainl Pii* X. — 3. (kmslilnlion do Sixte. 
V. — 4. lîdil du cardinal MiUiui. — 5. Ordonnance. du cardinal Orsini. 
— 6. Xolificalion du vicc-gémnl du Vicarial. — 7. Édil du cardinal «le 
Carpcgiqi. — 8. (îonslilntion do Benoit XIII. — 9. Jvciil du cardinal 
Puoiucci. — 10. Xolificalion du cardinal Lninbcrtini. — 11. Aulro noti- 
fication du infini* cnrdiuul. — 12. Kdil du cardinal (kdonna. — 13. 
Décret de ln S. C. du dérénioninl. — 14. Pécrcl de In S. 0. des Biles. — 
IB. A vorlisscinenl du préfet des cérémonies apostoliques. 


.J<» groupe ici un certain nombre (le documents qu'il est utile 
<le connaître, car ils aident à fixer la législation sur la matière et 
c’est la première lois qu’ils paraissent ainsi réunis en corps de 
doctrine. Us si; succèdent suivant l’ordre chronologique, ce qui 
permettra de mieux saisir le point de. départ de certaines pres- 
criptions et les modifiée lions apportées par te temps. 

(’liaque document sera reproduit intégralement, afin de ne )kis 
renvoyer le lecteur à d’autres ouvrages et précédé d’une analyse* 
sommaire, qui, au besoin, pourra dispenser de sa lecture, le texte 
se présentant en caractères différents. 

Os règles disciplinaires, d’un intérêt général, ont leur coté 
pratique, en même temps qn’historiquc : on peut donc les consi- 
dérer comme pièces jjnslificatives des explications ultérieures. 


CHAPITRE PREMIER 

TEXTES DU DROIT 

1. Pontifical. — 2. Décrétales. — 3. Tlioninssin. 


I . Le Pontifical met sur les lèvres de l’évèque, s’adressant à 
son clergé réuni en synode, les paroles suivantes : Vous ne por- 



a 


LE COSTl'MK KT LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


lerez pas (l'a nu (‘s H vous no vous s(‘i*vm*z do vêtements nï 
rouges, ni verts ou laïques : « Nullus arma forai. Xullus vostrum 
rubois au!, viridibiis vel luicalihtis veslilms iitalur. » 

SJ. Le troisième livre d«‘s Déerélalos. lil. I, a codifié, au rliap» 
.xv, les canons promulgués par lunoeeul II au eourite «remné- 
itiquc de Latran. Ou y lit entre autres li'spivscriptiuus suivanles : 
Les vêlemenls extérieurs des clercs seront entièrement fermés et ils 
éviteront d'être ou trop longs ou trop courts. Le rouge et Je vert 
sont défendus, de même que les grandes manches et tous les agré- 
ments usités par Jes séculiers, tels que les pièces «le rapport, les 
pectoraux et les éperons dorés, en un mol tout ce qui est superflu. 
Le manteau ne «toit pas avoir «h», manches, ni à l'église ni ailleurs,, 
et on 11e pourrait le revêtir ainsi qu'en cas «le «langer évident, car 
«•«» vèleuuml <»st ess«»iit'n‘llement laïque. Cet article «tonne raison 
au manlcÂiu romain cl s'oppose évidemment à la douillet («^ fran- 
çaise* 

Les fibules sont coudammVs, cVsl-à-dire l«*s agrafes «pie l'on 
fixait aux vêtements, ainsi «pie l«»s animaux <*l les «‘haines ou 
«•ourroms rehaussées «l'or «•! d'urgent. 

Les éîvèqiuîs ont pour vêlement «wtérieu r un rocliel d<* lin : ou 
l«*s voit ainsi figurés juscpi'aii xV siècle, sans insigim d'aiinum 
sorte (I). S'ils ont fait profession religieuse. ils gardent leur habil 
monacal. 

Le manteau ne d«il pas être simplement jeté sur les épauh's., 
mais retenu au cou ou à la poitrine, afin «pi'il ne soit pus errant. 


LIcriri officia" v«»l «‘onuncrciu scculnria lion exempt ut. maxime in- 
lioiicslu. Mimis, jociilalorilms et liislrioiiiliiis non in(<‘ii«laiil. Kl In lier- 
ons prorsus evilenl, nisi forle «‘misa ni'«*essilatis, in ilionv cousliliili. 
A«l aléas et laxillos imn bolniil, uec liiiiusmo<li Imlis inlcrsiiil. Koro- 
uairt et lonsiiram liab«‘aiit eoitgruenlem. Kl s<‘ iu officiis ccclesiasticis 


(I) Le journal La Provence à travers champs (1880. iC îi, piifie «») n 
reproduit l?i tour «li». llm'lientane, d'après nu dosait «le Tan lîHio, «'‘poipie d«* 
sa eonslniclion. Iliirli« % iiltiti«* «Hiiil un rlintedu-forl appnrl<‘mml «i l'airlie- 
vè«|U 0 d'Avignon, «pii, «mi signe de jnridirfioii. arborait ail somme! du 
donjon. «Minime le montre ce dessin, un rocliel d«*pliê. allnch« ; par les 
ma n clics il une tm verse forum o I le «‘roisillon d'une Innee. 



LIYRK I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


i 


et aliis bonis studiis exerceunt diligenter. Clmisn déférant supcrindu- 
nieula, nimia brevitnte vel longitudine non nntnndn. l'annis ruhei* 
mil viridibns. lier lion mnnieis mil seeuliiribus eonsntiriis, fruenis, 
slellis, peeloralibus. eulrnrihiis denunitis.mil nlimn superfluilalein gis 
renlibus non iilnulur. (luppus innnienlns ml divimini offirium inlra 
eeclesium non gernul. srd nee alibi, <|ni sunl in surerdotio et perso- 
nnlibus eonstitnti, nîsi jus!» causa limons exegeril habituai tnmsfor- 
inni'i. Film lus oinnino non fernnl. neqne rorrigins miri vel argenti or- 
înilnin bu ben les. sed lier nniilos. nisi quilms eoinpciil ex offieio 
dignilutis. Puni if ires milein in publiée et iu errlesiu siiperiudiimeulis 
lineis omîtes utnutiir : nisi inonnrlii fiieriul. ipios oporlel ferre bnbi- 
I uni moiuirlinleni. l'ulliis difrilmlulis non nlmilur in puhlieo, sed vel 
posl eolluin. vel mile peelus Iiinr iode ronnêxis. 

Ln sermule partie des Dérréinles contient sous lu ruhriipic, 
cause 21, qvest. /, riiu| chapitres relatifs mi rosi unie : 


(Juod vero fulgidis el rlaris vesliluis eis oninri non liccnt, in sepli- 
nui synode inbelur. in qnu sir slaluliiiii esl.r. 10: i:.i .dorri/ùaulur cln- 
riei qui uiujaeufis et rlaris rcsfibus el fulyidis lasririuut. Oinuis in- 
ctnnlia el oriuilnrn rorpornlis a sarralo online aliéna est. Kos ergo 
episropos vel rleriros ipii se fulgidis el rlaris veslibus ornant, einen- 
dari oporlel. (Jnod si in lier pernianseriiil. epilimio (radantiir. Simi— 
Hier el eos qui ungiienlis iniingiiiiliir. Qiioniain vero radire amnritu- 
dinis exorla ronlmuiualio farta esl in Keclesia cul bol ira, rlirisl innés 
eulujuninnlitim baeresis. el hi. qui liane rcceperiml, non soluiu imagi 
iiurius pirluras aboniinali sunl. sed etimn onineni reverenlimn repiilts 
runl, eos qui religiose ne pie vivunl offendeules ûir per hos roinplc- 
lnr in eis quod srripliini esl : Abnuiiualio esl pcrratori l>ei rultus). 
Igilur. si iuvenli fiieriul deridenles eos ipii vilibus el religiosis vesli- 
bus nmieli sunl. per cpiliiuiiim eorriganlur. A prisris enini usqiic. 
teniporibiis oninis suera lus vir mm mediorri el vili vesle eonversnba- 
lur. Onme quippe, quod non jiropler neressilalein siinm. sed pmpler 
veuuslalem arripilur. eluliunis babel raliiinniaui. queinadmoduin ning- 
nus ail Ibisilius : « Sed neqne ex seriris lexturis veslem quis vurin- 
tam induebal, neque apponebal variorum eoloriiiu orumnenla in smn- 
milale veslimetilorum. Audieraiit eniiu ex Deisoua liiigua. quia qui 
mollibus resliunlur. iu dtnuibus reyinu saut. » 

Haeresis. (loin an leu legerelur hncrelicoruiii, sir esl emendalum ex' 
Anastasio el Ivoue. el respoudel graerae vori atptaiç afque ex iisdrm 
nonnulla alia sunl reslilula. 



LE CO .STI. MK ET LES t'SACKS ECCLESIASTIQUES 


(i. H. ('1er ici sire in itinere ambulantes sire alibi ilei/entes. congruis 
resfibtts ni an fur. - 111*111 <*x synodo sexla, c. 27 : « Nu lins connu qui 
nui n mucrau I ii r iu <*li»ro, vcstiiiumlum indcectis lia béai, sivo in civi- 
tal<* «liions, siv«* in Minore amlniians. s«*«l slolis ulaiur. «paie «•onces- 
sac sniif. clcricis. Si vero «fuis laie «piiil fcccril. per imam licluloinn- 
dam suspcndaliir. » 

<;. m. a on sacrifia rihns, serf onliui suo ronrrnientibus clerici ntan- 
tar. — Item /acliarias papa, iu synodo romana. c. îl : « Kpiscopi, 
pracsbyl«*ri, «liaconi. sccularilius indiiinculis non îilanlur, nisi, ut 
coud(*c«d, lu il ica sacerdotal i : s«*d ncqiic. duin aiii]>iilav«*rinl iu ci- 
vilalc, aul iu via sua. aul iu plalcis, sine op«Tiin«*nto pracsuiunnl 
«mibularc, prneter si iu Minore lotion amlmlavcriitt : «piia, sicul mu- 
li«*r orans iu c«*cl«»sia, non vclato capilc. dclurpal caput suuin, iuxla 
aposltdi vo<*«*ni, ila sar«*rdos sin<* op<*riiucnlo «Iclurpat saccrdoliuni 
suuni. Quoil si l«*nu*r«î pra«*sunips«*ril «•ouïra slalula ajr«TO, couununiom* 
priv**lur, dou«‘c «plac slalula suul adimplore inalurct. » 

Uace synodus a Znebnrin papa liabila cxlal.in liiliHollicca Valicaua «M 
H»'jri< , usi. 

(I. IV. lirlra ihnmnn sine proprio ornai a saernlot es non appareant. -- 
llcui Léo papa IV in synodo romana. «•. 12 : « Sim* orna lu saciTdolali 
cxlra ilonios sac<*rdol<*s appar«*rc non «•onvmiil, ne ul aliipiis soeula- 
riuin iniurias palialur : s«*d ca solummodo «paie p«*r patres eonslilula 
videnlur ol»s«*rv«*l. (lonlrarius deni(|iie invenliis. mit <U*sinal, aul ea- 
nonicae siihiaeeal disciplinai*. » 

C. V. Carrant henefiriis eee/esiaslieis. qui eorrigi ab ejiiscopis ron - 
temnnnt. Ileni Innoeenlitis Papa U, in coneilio Lalcrancnsi. e. f 
« Praeeipimus ul (mu cpis«‘«>pi «piain clerici in slalu itientis. in liahilu 
corporis. Deo cl boininihus plac«*r«* studeanl : cl lice in snperfluilnle. 
seissura aul colore v«*s(iiim. n«*«* iu tonsura iuluenliuni (quorum forma 
et (*xemplum «*sse debeiih offendanl nsp«*clum : s«*d potins, «piod «*o- 
rum d«*ceal sauctilalem. prae se forant : «piod si inonili ab «*piscopis 
emendare noliierinl. ecclesiaslicis carcanl bnieficiis. » 

Hoc capul ediliim est ab lunocenlio 11, iu coneilio Lutcrumnisi. <le- 
iude ab Ku^niio III. iu «‘oncilio Honiano <*s( imiovaluin. 

Seissura. Ilaec vox non esl in coneilio Innoccnlii. in synodo ant«*m 
Eu^euii iu exemplnri jrallico l«*^ilur fissura. In Vaticano aul«*m scis- 
surae . cl in iioiinullis (iraliaui veluslis «‘xmnplnribus, fissurae. . 

•I. Tbonmssîn, «Ions s«*s Remarques sur Grnlien , commente 
ainsi la quai ri<*mo ipieslion «le la cause 21 : 


Il nVsl pas ptTinis aux (*c<*l«*siasliipu.*s «!«,• porliM* ik’s babils niagnifi- 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


9 


ques. Cola est lire «lu septième roncile : Omni* iactantia et ornaturu 
corporalis a sucrât o online aliéna est. Los évêques et les clercs (pii 
touilleront dans ce désordre seront mis à in pénitence : Epitimio ira- 

il 

dantur. II sc sert de ce mot, parce que ceux qui devaient faire péni- 
tence publique la recevaient pur écrit dans 1111 papier. 

Ensuite le concile blême ceux qui ont condumné le culte des ima- 
gos, et qui ont invectivé contre ceux qui s'habillaient très modeste- 
ment c’étaient les iconoclastes, qui étaient si animés contre les reli- 


gieux qu'ils les persécutaient jusque dans leur liabit ; parce qu'ils se 
vêlaient de noir, ils les appelaient les enfants des ténèbres : cela est re- 
marqué dans l'histoire . Or ce concile défend les babils somptueux et 
veut que les clercs n'en portent que des médiocres. Les clercs avaient 
emprunté cette modestie des religieux. Sur la fin il est défendu d'en 
avoir de soie ou de couleur éclatante. 

Oit. 2 . Le concile in Trullo ordonne que les clercs portent des ha- 
bits propres à leur ordre, stolis utantur. Apparemment, cela veut dire 
l'habit long ; mais les habits longs, les vestes-toges 11'étaient-ils pas 
communs h tous les Homains ? Il faut donc* dire que eo mot signifie 
quelque habit propre et particulier aux clercs comme ceux (pie portent 
les chanoines réguliers, car les anciens clercs, comme eux. portaient 
des habits singuliers. La soutane est la veste des Humains, l'auto est 
l'habit ecclésiastique. 

Ch. 3 . Le pape Zacharie défend d'aller par la ville sine operhnento, 
c’est-à-dire sans habit long, tunica sacerdotali. Ils peuvent uller en 
habit court h la campagne. l)u temps du |wipe Zacharie, au vin® siècle. 
011 avait introduit la pratique des habits courts chez les Humains, cela 
avait été introduit par les (laulois et les Allemands, car (‘'étaient les 
seules nations qui s'en servaient, domine c'étaient des nations guer- 
rières, l'habit court étant un babil de milice, l'usage leur en était com- 
mun, et ils en laissèrent la mode partout, mais 011 défendait toujours 
aux ecclésiastiques d'aller sans soutane. 

Ch. i. Le pape Léon, vers h» ix e siècle, défend aux ecclésiastiques 
les habits traînants, c'est-à-dire d’une trop grande longueur, sine or- 
nât a, mois qu’ils les portent comme les Hères l'ont ordonné ; et, dans 
le chapitre suivant, les papes Innocent et Eugène disent In même chose, 
mcc in supcrftuitate ; qu'ils soient cousus par devant, qu'ils ne soient 
pas d'une couleur éclatante. 



10 


LK COSmiK BT LES I SACHS KCKLKSlASTiyi'HS 


CIIAPITIIK SKCOKI» 
IIKKF il K S. 1*1 H V (1007). 


1. Ksjmjïiio. — 2. l’riviliqn» ocrlrsinslupu*. — 


3. Concile (le Tronic. 


Sainl Pii* V. par son Inrf ni «Inti* du 1*1 octobre 1007 , confir- 
1111111 1 ol 1*011011 volant les loi 1 res do- Paul IV cl do Pio IV, rolalivo- 
iiioiiI. aux Hoirs do la Principauté do Calalii^uo ol dos comtés do 
lloiissillon ol île Ordufino, poso ni rèjdo generale que (oui. Hoir 
qui no porto pas l'iudiit ecclésiastique ol la lonsuro. pord par lo 
fuil mémo lo privilège du for ecclésiastique. rodovioul laïquo ol 
ooiuuio loi rolouilio sous la juridiolion purnnnil séculière. Lo 
moine lirof niaiiiliout à col égard los proscriptions du oouoiio do 
Tronic quo los évêques soûl louas do fairo oliservor. sans qu'il leur 
soil loisildo d'olovor la voix oonlro. 


Lilerac Vnnli IV cl l*ii IV per quas staluilur deviens Principal us 
i'nlhnlnniuc et Vomi Int us Unnsilinnis in linhilu cl lousuru inccdcrc de- 
hère , alias pririleuio elevicuU non quadrant. rulenl cl inlelliqi debout 
jn.rln terminas cap. VI. sess. 2 il, i'nnrilii Tridentini. 

Pins Papa Quiulus. ■ Ad porpoluaiu roi tuntiuriain. 

Kxposiln alias fo. ro. Paul» Papa» IV pmedocessuri nnslro pro pari»- 
Hiarissimi ia (Ilirislo filii uoslri Philippi. llispauiaruiu llcgis oalliolioi, 
qtmd licol iuxla caimnicas sancliouos clorioi liahiliuu ol (otisiiraiu oie.- 
ricalos lionoslo déferre. alias privilégia clérical i miiiiiuo «raudere- 
dchorctil : vorum iu Priiicipalu Latlialuuiac H Itnusilinnis ol Scrila- 
uiao Lomilalibiis oidom Philippo ltegi suhicclis. diclurum clorieortini 
>ino lui|ii(u ol loiisiira huiiisiuodi iiicodouliuiii. Imita incrovorat do- 
liiiqucndi liconlia. son pnlius insoloidia, ni milia fort* iu Principal» ol 
l.otuifalihus praodiolis liomicidia. rapiuao. assassin ia t*l alia alroriora 
crimina cominillobaulur. ipmi'iim aliquis clorions aiiclor vol parliccps 
mm oxislerel, itlqno ox o» pmveniro iTcdchalur quia tlicli clorioi, cum 
por nu'iam saooularoin eooroeri ol a iudicilius ccclcsiasticis poona sau- 
giums affici non possonl. iuxla cxigciilinm doliclorum non puniohan- 
lurol peupler connu iiupuuilalcin orosoclial iu ois poccaudi lihido ol 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


'Il 


facilitas voninc innocent il ms delinquendi occasioncm prnebebat, et ali i 
unpunifntis lininsiiindi exempta ad similia faeinom perpetranda invi- 
Inbantur. 

Dietus praedivossor ipsins Philippi Itegis supplientionibus in eu parti* 
iiielinaliis, Venerahili Kralri Suivit tari, Episcopo (lliisiit. et suo Apo- 
stolieae Sedis in Itegnis llispumurum tune Xunci», per eius in forma 
brevis nieras coinmisit et mandnvit qiintonus nmiics et singulos tam 
eoiiiugnlos quant alias simplieiter tonsuratos. et minnriim ordiiitim 
clerieos non roniu gains milium ecclcsiasÜriun heuefieiimi oblinenlcs. 
iu Prinei|Mtlu et Comilalilnîs pruedietis pro leinpore exislentes. per 
edictum |iublieum in rut lied ru li bus et métropolitains ecelesiis Prinei- 
patns et tîomitatniim liiiiiismodi, diim inibi populi iniillitndo ad di- 
vina andienda ronvenirel. alla voce doiiuuciun. et in valvis dirlarum 
errlesiarum nffigen. limiterai et reqnirerel ae nioneri et requiri face- 
rat, ut infra lerminuni diioruin mensiiim quos eis pro prraniplorio ler- 
inino et Irina monitione canouira assignuret, de eelero vestem proli- 
xam et birretiim roliindum ae coronam. more illnrmn parlium. prue- 
sbylerorum saeculariiim bonesle déferrant et sine arniis offensivis 
iueederenl et si dirlo lennino elapso. non déferrant, et sic ut praefer- 
lur non inredereut. cosdeni foro saeeulari siibjerlos font et Innqiium 
laicos per eiiriam saeeiilaram. etiam usque ad viudietam sungiiiuis, 
iiltimique supplieii poena puniri passe et quod elapso anno ub edirto 
liuiiismodi, vestem el hirretiini ae eoronam biiiusiiiodi ad minus per 
sex îuenses ante perpetraluiu delirium detulissenl. probandi omis eis 
ineimiberel, iu diclis requisilione et monitione endem mirtorif a le dé- 
cernerai. 

Fel. rer. Pins Papa Quart us vero ad ipsins IMiilippi llegis supplira- 
lionem. rommissionem et mandalum ae riim omnibus (>1 singulis in 
eis couleiitis rlausulis. li lieras praedirlas per suas in forma llrevis 
li lieras approbavit et innovavit i Masque perpetuue firmilatis robur ob- 
linere ae perpetuo et iuviolabiliter observari debere et quateims lile- ; 
me dirli Pauli pmadcccssoris lime publiealae el exmilioni demanda - 
tae non essrnl. per dieluin Salvatorem Kpiscopiini aul alium pro lein- 
pore existeiitem, purlibus illis siiuiu et dielae Sedis Nuneiiim, illnrmn 
forma servala, iuxta iüariim lenorem et formaiu pubtieari et execu- 
tioni demaiidari polnisse el debuisse derrevil. eoneessit el man- 
da vil. 

KL quia ab oerumeniro tmucilio Trideiilino, sess. 2*1. rop. (i, slalu- 
lum el ordiiiatum exislil. quod niilhis primae tonsurac iuilialus aul 
etiam in minnrihiis onlinibus eoiistitutus fori privilégia nuu gutideal, 
uisi beiiefieium eeelesiaslieiim lutbeal mit eleriealem habituai, et ton- 
siiram defenms alirui eerlesiae ex mandato Episropi inserviat, vel in 



12 


LE COSTUME ET LES USA CES ECCLESIASTIQUES 


scmiunrio olerieorum mil nliijim sciioln vol uuivcrsilulo do licou lin 
Kpiscopi, <(tmsi in vin ad muioros ordinos suscipiondos vorsotur ; in 
eloriois voro coniiqnilis servoliir couslilulio JlonifaciL Vlll (, fui eu ni 
nu ici. modo ii oloriei aliouiiis oeelosine servi lio vol miiiislorio nb Epi- 
soopo dopulnli. olimn ooolosino sorvimit vol miiiistront. ot clerionli 
Jinbilu ot fonsnru iifnntiir, iiomini quand hoc privilégia vol ooiisnetu- 
dino olimn iniinoniornbili suffrn^nnlo. 

Pruefulusquc Pins Pranliressor, poi* alias suas suh ])luinbo liloras 
qnod oninos praline ol eoneessiones in omnibus ot siiiÿnilis qui bus 
illml slalnlis ol docrefis dioli .coiioilii coiitrnriaiilur. ipso inro revoen- 
lao. oassalao ol mmnlalao ao ad coiioilii bniusmodi lorminos alqno li- 
mites rcduclno ossonl ol osso censeanlur, ol smindum deorcta dicti 
oonoilii lanlnni olisoovamitui*. noo nliquid adverses dicta décréta ol 
slatuln apud aliquos pcriuitlcrct, noc in aliqno suffnijrnri lussent, sed 
en porindo babori ot ropnlari debore ne si iiim(|iiam émanassent, (lo- 
claravil. slatuit ol ordinavil, pront in siiqrulis Praedeeessoram liions 
ot capilnli Houcilii bitiusiuodi, quorum omnium lonoros no si praosen- 
lilms do vorbo ad vorbum insoroiitur. pro oxprossis babontos. plenius 
conlinoliir. 

Hum anlom imper praofalus IMiilippus llox Nobis oxpoiii feront 
qnod a iioimullis diclns prioros liloras Pauli ol Pii praodocossoriim per 
Hoiicilium ol poslorioros liloras dioli Pii prnedoeessoris bniusmodi ro- 
vocalas.mil sallcm modoralas ot ad dccrclum coiioilii praodicli rodu- 
clas fuisse, baositoliir. ad tollondam liuiiismodi diibilnlioncm Xobis 
biimililor supplicari focil qiinlouus dubilalioiiom ol liaosilalionom 1m- 
insmodi do iiouqmifalc ii|N>slolicn loi loir dq;nurcmur. 

Nos ijrilur cousidormilos prieurs liloras dietnrum Praodocossorum ol 
in ois contenta, stalula ol ordhlnln, iusta. bonosta ol ratioiiabilia osso, 
cum clorici ab illicilis ol inltonoslis si 1 abslinoir dot raid, ipsiqtio elc- 
rici, qui cloricali cbaracloro illiusqtie privilepiis ol inimimilatibiis ni i. 
friii ol frnudctr dosidormit. babilum ol toiisurmu cloricorutn, proul 
proshylori Priiicipalns ol (lomib)hium bniusmodi déferré debeant, ip- 
sius Pbilippi Itojris assoronlis iu Prinoipatu ol Homilalibiis bniusmodi 
presbyloros moilo praodiclo incodoir coitsucvissc. snpplicnlionibus bac 
parle inolinali. dictas prioros liloras quorum vorioirs lonoros ac si do 
vorlio ad vcrbiim insoirnliir praosonlibus, liabori voluinus pro ox- 
pressis. a slalnlis ol ordinalis in Honcilio Ituiusmodi impie per postc- 
rioirs lilems dioli Pii praodecessoris roVocalns osso, sod tantum ad 
lorminos ol dispositioiicni dioli cap. Ii. soss. 21 1, reductas osso ol een- 
si‘ri doboro in omnibus et per omiiia. por praosenlos auclorilnle apo- 
stolica ot ex coda uoslra scion lia ao de Apostolicac. potoslatis plonilu- 
diuo doolaramus. 



LIVRE 1. — REGLES GÉNÉRALES 


4 » 


Kt ut priores li terne Pmcdcccssoruin Iiiiiusiiimli maiorciu firmitn- 
tcin et robur obtiucaul, illas ronfinnnniiis et npprobnttiiis et inviolnbi- 
I i ter observai*! debero. iuxla lerniinos dninlaxal dicli cap. 6 manda- 
mus et si prncfnti clcrici primuc tousurac non couiugati, Iwnoficia 
ecclesinslicn non oblinculcs. ci comptai i. coulciiia in diclis priori bus 
lilcris ipsoruin pracdcccssoruin iu.vta ordinala et sialula in diclo scxlo 
cap. Koucilii Ituiusmodi non observa bu ni. cl habilnm el ioiisiiram di- 
ciornin, pmul clcrici lVmcipulus et (Inmilutuuni hiiiusinodi déferre 
consuevernut et dcfiM’unl, ul prncfcrliir. non ddulcriiil, foro cl ini- 
inuuilab* clericorum "nudcrc el frui non possini, sed ni nicro la ici 
babcanlur el rc]uileiilur. ci ul laies laici per indices smrulnrcs, prout 
in dicl-is priori lui s lilcris eontiiidur, en pi. carrera ri. puniri cLcastignri 
possini et valeaul. 

Kt nibiloiniuus Ven. Fralri Arcbicpiseopo Hossancu. apud praefa- 
Iiuii ]*iiilippmiL Itèrent Xostro ei Sedis Apostolienc Xuucio, quatcuus 
priorcs lileras prneder essor mu huiiisinodi. illoruin forum servala, cl 
iuxla illaruin leuorein et lornunn el iuxla l'M'ininos duiulaxal dicli ca- 
pitis scxli, no ctiaiu praeseules iu ecclesiis prncdictis puldicari et oxe- 


culioui demandare facial. 

Xoc non vencrabilibus frairibus Archicpiseopis cl Kpiscopis dicli Priu- 
cipatus el (loniitatuum per ensdem prnosenles et contenta in dictis 
priori bu s ipsoruin pracdcccssorum lilcris ac cnpilulo et praesentibus 
observa re illisipie obedirc cl contra illas veuire cl rccluiuarc non posse. 


Xcciinn praeseules etc. - Kt sic el non aliis etc. - Xon obstnnti- 
bus etc. Voluinus aulein elc. 

Dation Itnninc apud S. l'clruni, sub niiuulo Piscaloris. die l.‘t Octo- 
bris lo(»7, poiilificatus uoslri auno II. 

( HuUt.tr. mnpliss. cul! cri.. Koniae. 1741», I. iv, piifr. 206-21)7.; 


CHAPITRE TROISIEME 


C0NSTITIT10.N l)E SIXTE V (LÜHOj. 


1. Tonsure cl habit clérical. — 2. Peines canoniques. — 3. Iléguliers. 

Sixte V, fuir su constitution en forme de bulle du 0 jan- 
vier li>80, enjoint à Ions les clercs et autres ecclesiastiques d'ordre 
supérieur, do porter la tonsure et l'habit clérical, sous peine de 



I.K rosir MK BT LKS l'S.VGKS HWI.ÈSIASTiqUKS 


perdre les bénéfices dont ils jouissent el do devenir inhabiles à 
<»n posséder d'unlres, sans parler de la privalion des gnkes, pri- 
vilèges el iiiiiuunilés qui sont allncliésn la clérical lire, ainsi qu'il 
résulte îles saints canons, des conciles généraux et des eoustilu- 
lions apostoliques. 

Les chevaliers, à quoique ordre régulier qu'ils appartiennent, 
doivent, en raison do leurs bénéfices, meme simples, porter riiu- 
hil propre à l'ordre . 

De habit u et (unsura elerirontin et militmn tien e/ir in ceclesifixtiva ob - 
ti nentimn. 

SixliH Kpiscopus. semis scrvoriuti l)ei. ml perpeliimn roi nicino- 


(him s:irr;i«:indani Dei Kcdcsiani, quant Sid vider noster suo prdio- 
sissimo sanguine actjiiisivil. spoiisnm siliî elogeril el Nobis, licet in- 
dignis. c.islodioiidniu Iradiileril. eidem sine ruga. sine înncida nique 
iu emnilms suis uicnilu'is plncenlcin conservai*!* ddicinus. ul iu en 
einuia ortlinala, siuguln ilislim*la. ciinda iut<*rius !*xleri(isquc picln- 

Icm el dcvolionnn rcdolcntin inveuiaulur. cl ul incffuhilihns circulait- 

0 

mieln vnridnlilnis. sperinsa iu oculis suis apparcal quantum, favonle 
1)1*0, vulcnms. idipsiini nmiuis <*xi*qui di'cii*vimus. 

Qii'in* aniina!lv!*rli*n(es ipioil qui in sorl(*iu Doiuiui ml ciusdein 
Kcdesiai* déçus el oruuincnlum suiil vocal i. el i*x eo clerici nonien 
conscculi, qiiiquc ci*iisii ecclcsinstico viviiul. singulari aliquo signe 
a ri'lifpm populo dislingui dcbcnl, ne cni eoriiiu iure dici possit : 
(Juoiuotlo hue iulrasii. non Italiens vesicin niiplialein i Kl ml line 
ipsum solliciliiiliuis uoslrac obluliis dirigeâtes. tu* siiugtiis eoruin 
<li* manu noslra mpiiralur, ému ingenti conlis noslri ilolorc invo- 
niinus complui'<*s suprmlirln Doiuiui sciiti*nlia rcdargitciulos. Xiiin 
4*01*11111 plcriqiio, cli*ricali honore ncglcdn. iu vcsIiluiK laicaliluis ince- 
ilculcs, i*o si» mirifico indignes privilégié mldidcrunl. (Juaproptor 
lic<‘t sacris caiimiiluis. couciliis généra lit ms d aposlolicis consliliitio- 
uilius, cerlus eiri*a i»oi‘iiin qui clcrienli cninelrro insigniendi siml. 
Iiahiluni. aclulcm <*l alias qtiulilulcs pritescriplus sil inoilus el eonlra 
4 *lcri(*os iu Iiahilu clericali el tousura non inecdeulcs imposila poonn, 
iie.nipe lit graliis, iinmunilalilnis cl aiiis privilegiis dericaliluis îniiii- 
mi» gaudeant ; lanicii cum iniuria (cinporum d forsan iloriniiMilibus 
pasloribtis. iuiiiiieus lioiuo Idhifera linnsgressionis /.ixauia supersc- 
miiiavcril. 

Ko» proplerca bis i*l aliis ’rnlionnlibtis di* cansis addudi, ne quis 
uimia sivc paslormn sivc leinporum indiilg<*ulia i*l iinpunilalc, son 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


oscitantia, mm relijdonis dedocore, nominis Dei mnleniptii, et prm 
propriac sa lu lis dispcndio de eelero abulatur. bac nos Ira perpclun 
val i tu ni constiluliono prneeipiiuus et niundainus omnibus et quilm- 
scumquo elerieis, non solum in sacris sed eliam in aliis ininoribus 
•ordinibus eonslitutis et clerieali tanliim tonsura insi"ni(is, et nedum 
bennfieia ecrlesiaslira qualièumquc etimn simplieia mine cl pro 
icinporc obtinentibus et in illis vel ad en itis babcnfihus. veruiii eliam 
pensiones super quilmsvis fruelibus, redditibus mil provcnlibus qua- 
rumvis patriarebaliuni, primatialium, molropolilanannii, eathedrnlium 
et aliaruin quaruinciunquc eeelesiarum sou abbalialimn, eapilulariuni 
et convcnlnaliuin men sa ru ni, neenon monastcrinrutn, pracposilura- 
ruin, prae])ositalnum, prioraluum, pracrcploriurum, bospilalium. 
eanoniealuuin praebendarum. di<milalum, personalnnm, adminislrn- 
tionuni, offieioruni et benefieiornin qnorumeiiniqiie eedcsiasticorum. 
saccularium et qiioruinvis ordinuin rc<nilnriiuu. seu illorum distribu- 
tionibus quolidianis, ae juribus, enioluinenlis et obventioiiibns uni- 
versis, sibi re/ervalus, au! fruetus ipsos praediave mil bona. ocelesias- 
liea locci pensionnai sibi assignâtes vel assimila. ex quacuinqiie 
•coneossîono son dispensalioue apostoliea pêrcipienlibus. eliam coniu- 
jralis. praeserlim si iidein elerici enniu^ali iuxla constilutionem piae 
ment. Honifaeii l*apae oelavi praederessoris A'ostri in coneilio Trid. 
innovalain, privilojriis eleriealibns nli velint. lam in roinana curia 
«Icgenlilms (piain extra eam ubilibet Pentium, Inconnu eonslitutis. ul 
ibi et eoruin (fuilibel. quauluinvis exeiupli exislaul el quovis privile- 
’lfio vel iimnuniiale^audennt. quacumqne dilalionc aut lorjriversationo. 
poslposita, débitant oinniuo qui in IJrbe praesenles fnerint, inlra 
•quindccim dies : qui ver» inlra moules, inlra quatuor mrnscs ; qui 
denique ultra montes consliluli suul, iutra oelo tueuses a diepubliea- 
tionis praesenlium literarum iu romana curia fariondac, tonsnram cl 
liabiluui dericalein, vestes scilieel talares mil milites infra diceudi. 
quibus pensiones aut fruelus aliave bona eeelesiaslica réserva ta sunl. 
suae mililiac convenienlem. quacumqne reniola excusai ione, assumera 
et inciter deferre. In futuruin auleni nonnisi ad u elerieis in babil u 
clerieali et tonsura cl miiilibus infra diccndis in militari inccdcnli- 
Ims. suae inililiae propria, aut ulia quacumqne ccdesiastira eliam 
simplieia bénéficia respective conferantur mil commcndeiiliir, mil 
pensiones fruelusve mil bona eeelesiaslica reservenlur. 

Alioquiu ipsos et i])sorum quenilibet qui quoad iroslîmilmn habitiim 
ctericalcm et mililarcin sujiradictum, lapso buiusmodi loin porc connu 
unieuique, ut siqira dieluin esl, praefixo, noslris liiiiusiuodi pracceplo 
et mandato, mine et in poslcrmn perpeluis fuluris (cinporibus ému 
effeetu non obediverinl. praeler alias poenas contra eos inflidas, eliam 



Mi 


LK COSTOIK KT 1.KS ISA CHS I-flCU-SI.VSTIQl'KS 


quibiisriiinqur dijrnilalilnis. administrai ionibus. offiriis, canon irai ilms 
ri prarhrndis nr benefiriis. cliam simpliribus cl prarslimoniis pci* 
corn ni qiicmlibct in liliilum, enmmrndum ve'I alias prn lempore oldcii- 
lis. nc(*uuii pension ilxis cl fi*m*l ilms. praediis bnnisque ccclcsiaslicis 
liiiiusmodi qiioeumquc mniln cis réservai is vel réserva ndis. mniiiquc 
inre silii in cis vel ad en qiiuiilodolibel rnmprlenti. hariini série* ex 
eerla nnslra seienlia. deqne aposlolirnc polcslalis pienilndine priva- 
nms. ne sine nlla alia mouilionc. eilalione. indieis deereln an! mini— 
slerio, ipso faelo privalos deelaranins. ae iani bénéficia ipsa per 
privalinnrni lininsinodi vaeare cl libéré aliis eonferri posse. qnam 
cliam pensantes eassalas. e.vljnelas esse cl fore ae frnelnnin vel 
aliarnm rernni reservaliones ressare el qnnnqnain allerins ad illornin 
solnlimteni ininime leiteri. el ol> non sululiniicm, censuras el poenas 
aliqnas iueurrere non posse lier debere ileeerninuis. ipsasque di^nila- 
les. personal ns. adininislrationes. officia neeuon eanoniealns el prae- 
liendas cl lienefieia sir pro (enipore varan lia. collai ioni. provisioni el 
disposilioni .Xoslrae el Itom. Pool. pro lempore exislenlis perpetuo 
reserval uni. 

Statuculcs sir in praeniissis elr. 

Oteriini inililes quariinivis inililiaruni snli recula aliqna approbala 
canon ire insl il nlariini. vel alios Ito. dur. officiales qui. non uli rlrriri. 
sed polius (anapiani inililes iu.vla privilégia el dispensai ioncs aposlo- 
licas. cis in généré vel in specie. per Nos nnt per praedecessores 
noslros iioiiiinaliiu cnncessa et sub fel. rrr. Pii Papne V pracdccesso- 
ris uoslri eonsliliilione quai? incipit Surrostitirhnn luiiiisniodi privile- 
iriornm forsan revocaloria uiininie comprelieiisa. bénéficia mililiae 
quain professi sunl. re«;ularia ohtineiil. seu peusiones super quihusvis 
friirlilms, reddilibus el provcnlilms errlesiasliris. cliam praediclariun 
ecclesiariuu el liiMieficioruui saeculariiini. suit, frucliis ipsos silii 
réserva los percipiunl nul obtiuebuut vel pcrcipicul in fiiliiruin. sivr 
clérical i carnrlerr insi^nili sinl sive non sinl, qui vero clerici sunl. 
elianisi ab inilio lempore réservai ion is prnsionum seu friicluiun 
liuiusniodi. rc."ii larcin lisibit mu iiondiun siisccpcrinf lier mililiis officio- 
i*iiiii Itom. dur. adscripli fnerinl, sed posl faclas eormn ruique rescr— 
valûmes. mile v<*l posl. piiblienliouem praeseiilis cotisliluliouis inililes 
cffeeli cxliicriul : sub praeeeplo cl maiidalo praefalis de babilu el 
lonsura clérical i deferendis. nolumns coniprcliendi. sed iis permilli- 
uuis ni rejrulari babilu militiac quain professi sunl conveiiienli. vel si 
ipsi inililes Ito. dur. officiales fnerinl , qui peusiones aul fructus 
aliave praedia. aul boua eeclesiaslica ex dispensalione seu privilc^io 
aposlolico prrcipianl, babilu militari suo suprascriplo absque alicuius 
ceiisurae vel pouuac ecclesiaslicae ilicursii licite uli valeaul. et niliilo- 



LIVRE I. — REGLES GÉNÉRALES 


17 


minus lam bénéficia siinc înililiac regularia rctiiiranl. ([uam elinm 
pensâmes super ccclesiurum cl hciicficioriuii prucdiclormn, elinm 
succiiluriiim. friiciibus seu bniia vel frurlu* pracfulos sibi pro tcmpnrc 
réserva lus pereipiaul. 


.Non nbslnuübiis etc. 

.Muudumus veru uitiversis ef siugulis veiierabilibus Frai ri b us nosfris 
putriurebis, arcliicpisropis. cpisrnpisel aliis pruelulis ne locorum onii- 
uariis ni in suis quisque eeclesiis. civilaliims el dioeresibus curenl 
prneseules lileras en ru nique exempta puhliruri el inviolalc observnri. 

Kl ne ipiis praeseuliuni lilcrurum ignorait lia elc. Volumus qnoqne 
«•le. 

Ibdum llumae apud Sanelmn l’clriim anuu incarnalionis Doininicae 
millesimu quingcnlcsimu orluugcsituo uuiio. (|uiutn idus iaiiuarii. 
puuliricalus nuslri annn JV. 

illtilliir. uni fil iss. rollrrl Hnniae. I7‘>L I. Y. p. 12-it.i 


UIAPITUK LHWTHIÈAIK 

EDIT au CARDINAL MILL1NI ( 11)24). 

1. Toii<un\ — 2. Cheveux el hnrlir. — 3. Soutane H inaiilenii. — 4. Cou- 
leur des vèlemenls. — 5. Chapeau. — 6. Superfluités. — 7. Peines ca- 
noniques. 


Le cardinal-vicaire, par ordre exprès dTrhain Ylll. décréta les 
mesures suivantes pour le clergé de Home : 

Tous les clercs devronl avoir une Ion sure apparente, renouvelée 
souvent el de lu grandeur convenable à l'ordre. Les cheveux 
seront courts el de même longueur partout : il est interdit de les 
porter longs el bouffants, en loupel. crè|»és ou frisés. La mous- 
tache sera coupée de façon à ni' pas gêner pour la communion. 

La soutane descendra du cou jusqu'aux lalons el sera, ceinte. 
Le mauleau aura la même longueur que la soulane : toutefois il 
esl permis eu voyage de b 1 porter plus coiirl. ainsi (pie la soulane 
elle même. 

Les vèlemenls de dessous seront modestes qunul à la façon et 
ib* couleur sombre ou noire ; de menu* pour les bas. 



LE COSTIMK KT J.ES l’SAfiES ECf.LÉSIAETIQriiS 


I# 

Toli h* broderie ou deiiloUe est inlerdile nu ml et. aux manche! les , 
1 1 ni se ro n|. eu toile unie et de couleur hlune.lie, non teinte. 

Le elmpemi. sera de lu forme convenue et entouré d'un cordon, 
ou d'un ruban uni. 

Les vêlements du clergé scroiil enlièremenl noirs, el on ne 
pourra en porter d'au Ires qu'en raison de lu dignité. Le costume 
prélaljce ne convient qu'aux prélats. 

Dans le costume il raid éviter la nouveauté, les ornements su- 
perflus el lu malpropreté. 

Toute infraclion au présent édil emporte d'abonl mie amende,, 
applicable eu partie aux lieux pies, puis lu prison et même 
d'autres peines plus sévères. 

La vie du clerc doil se coufonuer aux saints canons : il lui est 
recommandé de recevoir fréquemment les sacrements de Péni- 
lence el d'Kucbarislie cl de si; livrer à l'étude de FKcrilurc sainte 
cl des Saints Pères. 


KiUrtum /ira rlcricis. 

Jouîmes (iarsia, miserai ione diviua tifiili S. S. Quatuor Loroitu- 
lonim. S. H. K. Presliyler Larditialis .Milliniis. S.D.X. Papae Vica- 
riiis (iciirralis Itomanaeipie (hiriac eiusipie dislridus lude.v ordi Ma- 
rne etc. 

r.iim uiliil nuisis ad pidalciu el vcrimi rullum supmiio Ninniiii 
debiliim a lies eriulirc possil ipiaiu exemplmu connu (pii se diviuac 
ipsius Maieslalis niinislerio dedicariml. .Nos el pcroplanles ni clerici 
el viri ccelrsinsliri ila vivant ul alii eoriim e.vemplo invilali caiiideiu 
vilac sanclac el rcli"insnc forma ni scipiatilur. cl praelerea ul illud 
exempluin ila externe demoiislreiil ul non praebcaul scamlalum aul 
•niirmiiraiiili occasionem. Propterea. ex itimulalo Dniuiiii .Noslri Papae 
Prbani VIII praceipiimis. slaliiimus : 

H omiies qui sacris oriliiiilms iniliali siml vcl <pii possideid béné- 
ficia eeclesiaslica aul rum siipendiis scrviuul iil irdesiis. jreslciil 
Inieuraiii dericaleiu. mu"Miludinis uniiiscuiusipic orilini el. gradin 
ronveiiieulis. ipiae ila couspieiia sil el aileo saepe renovelur ul aperle 
possil viileri el non deferaul capillos sivo ciieuffalos criucs. crispatos.au! 
ralaïuislralos ipii supra froiilem proiiiiueanl. aul a posteriori capitis 
parle vcl ab 11 Impie la 1ère dcinissi sinl. sed ipii pari 1er et aeipialilec 
allodsi eitisdciu sinl cl uiudcratar lunpfiludiuis. Praetrrrn snerrdotc-* 
babeanl barbant in labro superiore ila rcscissnnt ul illis non sil inipo- 
dimeiilo iu suinplione Lorporis cl &uqniiuis Lhrisli cpiando cclcbranl. 



LIVRE I. — REGLES GÉNÉRALES 


19 


Omnes gerant vestes sive ut voeanl sublanas a rollo usquc ail talus 
ilcmissas et dcsupcr prnreinetas. 

Frrrninlum (iil est pallium i eiusiteiii sil lunjjiludinis : quamvis. ubi 
itiueris farinai i dahilur oeeasio. poleril esse emilraeliiis sieul et ipsa 
vestis. moilo lioueslali onlinis ennjrruaul. 

Vestes iulcriorcs non suit part il ne. mm seaeatae. non aeupietae, non 
nim» iulcxlnc. non eoloris tiimis ful"idi. neipie eliaiu simililer ein^nla 
aut liliialia. si*il sinl Iniitummodo eoloris nijrri. jrrisei. eastanei nul 
violaeei vel allerin> similis, non nimis eonspieui. seil modesli et ro.n- 
vciiicnlis. 

Gollnrin el lineue manieellae sinl simplieia. non ilenlienlata. neque. 
elahorala. non iinela. seil solummoilo eoloris all»i. 

Pilri sinl foraine eonvenienlis nnn ei abolis eirenm nul velis siia- 
plieiluis. 

Non veslinulur more Prnrlalnriun. nisi i psi sinl praelali : non defr- 
rant vestes alterins ipiam nijrri eoloris. uisi eorum di^nilas aul aliipm 
alia ratio ila fieri permillal. 

In eaeleris ipiae ad veslitum pertinent novilalem farinai el suspi- 
eionem ipiae sive ex superflue orna lu sive ex sordilms oriri polesl. 
Quod vero spécial ad eorum vilain el mores, ahslincaul ali omnibus 
quae ipsis a saeris enaoailais el eonriliis sive parlieiilarilais sive 
il ni versa li bus probibita saut. 

Qui in aliquo ex prucdictis eapitibus eoulra vei icril. praeler amissio- 
uem rerum quas adversus praesenlis edieli formam ^estabil. praele- 
rea iueurrel poeiiam vieilli i quiaque nummorum aureorum. partial 
loris piis. partial arrusalori slalim applirandormn : ilemque inrurri*- 
ralionis el alias poenas ad arbitrium noslrum infli^cndas. Volenles ni 
slalim nique praesidium lilerarum cxcmplar in loris soliiis publira- 
lum el affixum fueril. mmmqiicmqiic aslriiqral. non seras nr si 
pra<‘dirlar li terne faissenl sin«nilis persoiuililer iiilimatar. 

Admonenles paterno affréta rleriros el alias personns errlesiasliras 
quod iuteriori prnfcrliii spirilanli invi^ilarc debeanl. el fréquenter 
necedere ad saurlissima Pnruilrnliur el Kiirbnristinr sarramenla. el 
prarlrrea Srripturae sarrae el Dortorum sanrlormnqiie Ferlrsiar Pu- 
Iriim I il iris inrumberr. ex qiiihus velul ex uberrimis foui ibus exem- 
pta el salulares vitae el dorlriune frurtus enlli*ruu(iir. 

Dafiim in Palatin solilac nos! rae résident iae. bar ilie 2(5 Xovembris 

J 021. 

Alex, lieisrorrs JIikracex. Vir.Esa. Odoahdi's Tiiikau»esil's. Seer. ( I ». 


(1) (î. CiiA3iii.LAiii». De eovonn , lonxaru et habita clerivoram, Paris, 
K»%, in-S\ pafï. 20-31. 



LE rOl.Tl'.MK HT LES USA (j HS ECCLIiSIASTIQl'ES 


CIIAIMTHK CLWIKMK 


ouih).\\am;h ni; cakdi.nal oiisim ( I ï*S(i) . 


1. Soutane. — 2. Hrinhirc. — 3. Hol rl niuiirliclles. — 4. .M mil ('au. — B. 
Ilnhit court. — 6. Houleur. — 7. Laine. — 8. Deuil. — 9. Souliers. — 
10. liants. — 11. Üoslunie de eliieur. — 12. Hulotte. — 13. Censures. 


Voici les prescriptions concernant l'Imliil ecclésiastique que le 
cardinal Orsini, archevêque de Hénévenl. ajonla à son premier 
synode diocésain, lenn en IliSli. Nous n'avons de restriction à 
faire que sur la ceinture dont l'usage est liüiilé dans la discipline 
actuelle (‘I sur la soie réservée aux accessoires. 


Tous les clercs port cul h* véritable liuhil ecclésiastique, (pii est la 
soutane. tombant jusqu'aux pieds ou distante de terre de quatre doigts 
au plus. Kl le est toute de couleur noire. Que personne n'ose paraître îi 
l'église ou au clueuravec mu* soutane plus courte (‘I qu'elle soit formée 
de tous côtés ou boulonnée de façon qu’on ne puisse voir ni les vête- 
ments de dissous ai les bas. 

Que chacun ail nue ceinture. é^aleiiM'iil de couleur noire ; c'est 
le ceinturon mililnire de ceux qui sont enrôlés dans la milice cléri- 
cale. 

Que les cols cl les manchettes soient simples, sans dentelles ni 
broderies, ni teints, mais seulement de couleur blanche ( Et I ici. Urban! 
VIII. 211 nor. I02ÎI. Que les cols soient al ladies de façon qu'on ne 
voie pas la peau une. 

Le manteau sera de la même longueur que la soutane. Il ne doit pas 
v avoir de rabat ou de col trop haut, ni en velours ni autrement. On 
ne doit pas le porter plié sotis b' liras. 

Hors de l'église, quand il pleut ou quand il y a trop de poussière, 
en dehors de la ville, à la campagne et eu voyage, nous tolérons un 
habit courl. mais (pii descciplc au moins à mi-jambe. Qu'il ne. soit 
pas semblable à ceux (pie porteul les laïques. Qui* les manches rou- 
vrent (oui b' bras (‘I qu'il u*y ail de deulrllrs nulle part. Que l'habit 



IIYRK I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


21 


110 soit ni trop étroit ni trop large. Qui contreviendra nn susdit 
règlement sera soumis a uno amende de* dix (Vus. 

Sous les même»s peines nous défendons pour les vélemeuls des 
eieirs les eouleurs ineonvenanles. telles (pie le» rouge». le Ideu. le verl, 
le jaune, l'or, les eouleurs mêlées el autres semblables le. Pnvviphnm 
21 . 0 . 4 ). tant pour les babils de dessus que pour eeux de dessous, 
aussi bien les doublures que les bas. Les mêmes peines seront en- 
courues par (pii portera des babils déebirés ou malpropres, soit par 
avariée, soit par ineurie. car resl alors découler sou prorbuin el faire 
mépriser l'élat ccelésiusliqiie. 

Nous exhorions, en manière de euuseil el non de préeeple. Ions les 
clercs de noire ville el diocèse à porter des vêtements de laine el uon 
de soie, la soie élanl défendue même aux évêques i Cavr. Ejmr ., lih. i, 
eap. n. 

Aucun clerc ne prendra b 1 deuil pour la mûri de qui que ci 1 soit, 
car il (loi! aider lïunc de ses parents par ses prières el ses saillis 
sacrifices, non les pleurer eu portant dis vêlements lugubres, à In 
manière des vaines lois du monde». 

Que le ebape*au u'ail pas la forme de celui des seVuliers e»l soit 
e'iilouré. non de rubans ou milmueul. mais d'un modeste (‘orelou. On 
ne doil pas le porle»r en procession ou e»ii tonie» 111111*1» occasion, quand 
011 a le» surplis. Qui le» pre»ndra avec le» surplis e»nrnurm une» am(»nd(». 
d'un e»cu cbaepie fois. 

Les soiili(»rs seront deVcnls. non deroupés à jour, de forme conve- 
nable*. ele» couleur noire», sans aii(»iiue adjonction de» muge». 

Personne» lie» se se*rvira ele» gants 1111 cbeeur ou en I011I nuire lieu, 
epiaud on pnrle»ra le» surplis. 

Que personne» n’assiste aux fonctions sacreVs sans surplis e»l liar- 
relle. 011 ave»c un surplis sale e»t ele’»cbiré. Chaque» cle»n». laid au (‘lueur 
epie dans le sanctuaire el aux proce»ssions. enterreme»nls el mitres 
fonelions ecclésiasl iquos. se» se»rvira de la bam»lle el du surplis. e»l. 
s’il est chanoine ou maiisiomiaire. il prendra le coslunie» «pii lui ap- 
partint. Personne» ne» s’habillera ou ne se» di ; sbabillera au e»liei»ur. 
mais seiile»me»ul à la sacristie. Que pe»i»sojiii(» ne» soit en surplis à la 
porte de lYglise», encore» moins dans la rue ou dans le»s boutiques. La 
transgression sur e»(» point se»ra punie» de» ruuu»iide* d'un écu. 

Personne mt portera, un anii(»aii au doigt. e'i moins epi'on 11e soil 
dans une dignité <pii IVxige». Un seul e»sl alors autorisé. e»l il faul 
le quitt(»r pe»ndant le» le»inps de» la me»sse. eS. H. IL. die» 11 Feb. 1023 ). 

Nous défendons l'usage» de» ta calolb». epiaud 011 porte» le»s vêlenu»nls 
sacrés : la bam*lle suffit. Qu’aucun pre'»lre. epie»lle epie» soil sa dignité'». 
11e la porte» de la sacristie à l'autel, ou. e»e» epii e»sl pis. ne la pose» sur 



I.K COSTl'MK NT I.KS t’SAUKS KCCI.KSI AffTIQl'KS 


Vaille! même cl rein sous peine do suspense iXullus rpiscopus, (lo 
ronscr.. (I. I). (Ju'mirnn rien* no sorvo n l'nulol In onlollo sur la tête, 
sous peine 11*1111 cru d'amende. 

Coiiln» Ions roux qui no purloroul pns euiiliuuollcnicnl l'habit et In 
lonsure déroule. (‘oiiiini» ei-dcssus. s'ils soul in ,wms ou oui. un lioné- 
fier, on procédera solon In ooiisliluliou apostolique di* Sixlo V do 
tau lîWO. qui eomnieiire pnr les mois : Cnm stirromnirhim. 


CIIAMTIIK SIXIÈME 

XOTIFICATIO.N nr VICK— (1ÉHA.NT llf VICARIAT llOlK’l). 
1. Soiiltiiic. — 2. Messe. — 3. Peines «*nn«»iii(|ii€*s. 


("elle uni i lion lion rappelle l’ohliirnlinii do porlor lu soutane pe.n- 
duiil In journée ol do no pus célébrer snns ollo sous los poinos 
'portées dans un < : dil antérieur. 


Xoli/irtiiion. Pin* ordre do Noire Saint-Père. on commande n lous los 
sacristains dos éjrlises de Homo do rappeler nnx prêtres séculiers ipii 
voul y célébrer In messe. l'observation de l'ohli^'alion où ils soul- (loin* 
vêlas do rimliil- hilaire ol que. si ou loslrotivo le jour dans Homo snns 
col lialiil (‘I s'ils contreviennent d'imo mitre ninnièro n l'édil pulilié 
le 20 novembre HMH. ils somnl Irrémissihlciuonl punis suivant In 
(orme d(» i*o même édil. 

lionne le 21 juin l(i!të>. Si»h«ki.i.o, évêque de* Terni, vire-jrérnnt. 
Alexandre ltn.xAYK.vri, sec rein ire. 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


23 


CHAPITRE SEPTIEME 


ÉDIT 1)U CARDINAL 1)E CARI'EGNA (1708). 


1. Soutane. — 2. Soutnnellr. — 3. Tonsure. — 4. Amende. 


Eu 1708, le cardinal-vicaire île Home rendit un éilil par lequel 
11 renouvelait les édits précédemment rendus au nom de trois 
papes. La soutane y esl formellement prescrite, du lever au cou- 
cher du soleil : d’où l'on peut conclure que l'habit court, spécia- 
lement affecté aux voyages, pouvait se porter Je soir et la nuit. 
L'habit court esl distinctement, désigné comme une soulauelle. 
lies deux points sont changés dans la discipline actuelle, qui au- 
torise l'hahit court en forme de redingote et jiermel de le porter 
toute la journée, en dehors de l'église. On observera ce qui est dit 
•île la tonsure, de dimensions différentes, et de ta coupe des che- 
veux. qui doivent être courts, ce qui s'observe exactement encore 
île nos jours. (les ordonnances diverses oui pour sanction une 
amende d'une cinquantaine de francs, au profit des onivres pies, 
•cl la confiscation des habits. 


I\ dit sur lu vi» rt ho/tuèlrlr dm rcrlésiaaUqurs fil spècîalcmntf 
sur r/iuhll ri lu hmsnrr r/rrirn/r. 

(îaspar, ciiriliiiul de Cnrpcgna. etc. 

I. - Antre Saint-Père le Pape coniiail bien quelle est la stricte 
obligation qu'uni les ecclésiastiques île donner en tout lieu le bon 
exemple, obligation essentiellement annexée à leur ordre et qui doit 
augmenter singulièrement chez, les ecclésiastiques qui habitent cette, 
auguste cité de Home, d'est pourquoi ils devraient être te modèle et le 
type du reste du clergé dans tout le monde chrétien, puisque saint 
Itrrnanl écrivait : « (Ilerinu illuiu oriliualissimum esse decel, ex que 
praecipue in omnrm Kcclesiam forma processil. » Aussi nous a-t-il 



i'f 


LK COSTI’M K KT LUS I SAliKS lif^l.HîîlAPTIQl l-S 


commandé «li* publier le présent rl d'rn procurer slrirhunonl 

IcxiVulion. 

2. ■ - AdluVaul donc aux* dispositions dos saillis rations rl drs 
coqsf-iltiliolis apostoliipirs rl aux ordonnanrrs publiées anlrrfois, tant 
rrlativrnirnl à la drrrnrr dr l'habit «pie pour la lonsnrr rrrlrsiaslitpir. 
rai* 1rs prrlivs. rrnx* qui sont promus aux* ordres sacres et 1rs rlrres 
dr première (ou sure qui jouissonl dr hénéfiivs rrrlrsiasliqurs. meme 
siiuplrs ou qui servent dans 1rs relises, doivrul ma relier ainsi, niais 
surlout sr jirrsrnlrr dans relie loniio aux* anlrls pour y rrlrlirrr ou 
fai iv d‘aulivs fonriious sarrrrs. avrr la modestie requise rl pour I edi- 
riealiou : considérant encore que la décence el modestie du vélnueiil 
extérieur peut dénoter l'Iionnélelé intérieure des tuteurs : premièrement, 
par le présent édit, nous miuuvMous ceux qui ont été publiés sur 
celte, matière el spécialement ceux des 20 juin 1(1(17. 10 octobre 1081. 
20 novembre 1001. 22 novembre 1000. .*11 mars 1000. lesquels ont été 
faits par ordre des souverains pontifes ('dément IX. Innucrul Xi cl 
Innocent XII d'heureuse mémoire : nous référant à eux. nous les 
aupuentoiis respectivement par eet ordre el commandement. 

II. Aucun prêtre ou ecclésiastique in st/rris ou clerc bénéficier ne 
pourra aller dans Uomc. «lu lever «lu soleil jusqu'il une demi-heure 
après sou coucher, en babil cl vêlement court, mais il sera tenu d'être 
eu babil tou;; «iu cou aux pieds, comme un tlil vulgairement en sou- 
tane : «le plus, il devra toujours porter la martpie de la cléricnluiv. 
«•‘«•si -à-dire la couronne ou tonsure cléricale, de la jrrundciir conve- 
nable à l'ordre cl au dc^ré de cIuhmiii. Celle tonsure ne sera pas plus 
pelile qu’uu sou : elle devra «loue pnrailiv rnmplèlcmeul el élrc 
renouvelée assez, souvent pour qu'on la voie bien. 

î. Nous ordonnons également el commandons qm* (nul prêtre «ni 
elcir tu snrrix ou de première tonsure ne porte pas pinrtKpir ou d«*s 
«•h< , v«*H.v «*<mvranl |r front el les oreilles, sous poiiu*. pour <*lia«|iie cas 
«‘I à chaque transgression, «b* dix «Vus il appliipuT île suite aux «ruvivs 
el li«‘ux pies el «raulaul de jours «le prison. Kn outre, les «•onliwi*- 
uanls pourront être certains que leur désobéissance sera un rmprrlu*- 
uicnl rtVI à |«*ur faire obtenir un bénéfice «pielrompm ou un offi«v 
ecclésjaslique. 

o. Nous penne! Ions néanmoins, à l'occasion d'un voyage, que 
les susdits vélcmrul soient plus eotirls. de façon loulrfnis qu'ils i*oii- 
vivnl les genoux el qu'ils soicul conformes il la uioiVslie ecclésiasliifiie. 

Kn «•ons« ; qiiniee «pi'ils ne soient pasd'aulre couleur «pie iloin*. cpi'ils 
u'aieul pas de jrros boulons el n'ndmollcnl ni grandes portas ni jus— 
lauéorps. A pari la longueur, «pi'ils soient s«*mblables aux soiilams. 
laul pour lis manches ipic pour loul le resle. Nous prévenons «pieu 



LIVRE ï. — REGLES GÉNÉRALES 


ras do contravention nu encourra los susdites peines ol do plus la 
perle d(» cos babils. 

Donné le 7 décembre 1 708. 

C. cardinal-vicaire. • ■ Nicolas-Antoine Ccruuo. secrétaire. 


CIIAIMTHK HHTIÈMK 


OONSTITITIOX UK IIKNOIT Xlfl I I72ül 


1* — Habit laïque. — 2. Devoir des Ordinaires. — 3. Hénéfioos ecclésiasti- 
ques. — 4. Absolu lion réservée nu Pape. 


Benoît XIII. par sa Inille en date du 2 mai I72îi, rappelle que 
les saillis Canons punissent de la perle de leurs bénéfices les clercs 
qui porlenl l'habit laïque au lieu de l'bnbil ecclésiastique. Il en- 
joint aux Ordinaires de procéder cou Ire les délinquants, se réserve 
la eollalion ol provision des bénéfices ainsi vacants, puis déclare 
que huit clerc coupable ne peut en conscience percevoir les fruits 
de son bénéfice qui profilent alors à l'église du lieu, au besoin est 
tenu à reslilulion. se rend coupable de péché mortel, cl ne peu! 
cire absous el acquitté que par le Pape, à l’exclusion meme de la 
Pénileneerie el du cardinal (irand-Pénitencier. 


Statuunlur nnnnulla ci rca deviens bénéficiai us in habitu Uiicali hier- 
dentés. 

Benedictus Episropus Serras Serrorum Dci. Ad perpétuant roi niciuo- 
riam. 

Apostolieae Keelesino requin ni per ineffaliiletn divinae honilnlis 
abuudaidiain îmllo licel merilonim Xnslmrtmi snffra^in. prncsidculés. 
en pntissiinam vijdlanlinc stmlia diri/rondn esse arbilrainnr ni qui in 
snrtem Doinini vocal i suai ccclcsiasticacqiic mililinc noineii dedeninl, 
ubique irrepreliensi biles inveuiaulur. Maxime siquidem ipso< dccol. 
vilain moresque suos omnes ila eonijionere ut babilu. fjoslii, 
incessn aliisqae omnibus relms nil nisi •avive, modérai uni ne rolqïioue 
plénum praesereraul. (Juoeiren elericos tpiosoumtpie. prnosorlim vc»ro 



Llï COSTUME HT t.KS T'SACHS KCI : I . HS J A STTQV KS 


bénéficia ecclesiaslira oblinenles, leneri vestes boncslns el proprio 
ronjrrtienles ordini sam per deferre. ni per dcccnlinm liahi I us exlrin- 
scri. iiioriiin boiicslnlem inlrinseeam oslendnnl el, si sertis feeeriul. 
elimn pnenu privnlionis bcnefirioriim plcrlendns esse. Stir. Tridehl, 
Synodi dccrelis pliiribnsqnc Itnmniinnim l’nnlificiim Prnedercssornm 
Noslrornni snnclionibns provide nique snlnhrilcr cniilnm si I . 

dnm ilnqne siml non sine mnximn nniini No-dri tnoerore. inio elinm 
liorrore. prreepimns ipiorunidnin clericnrnm bénéficia errlesinslirn 
oblincnlinm nndneia el lemerifns liodie eo nsqnc proeesseril ni in 
dederns ordinis eleriealis. saerornm ennoninn eonlempliiin ma^nninqur 
aniinnrnin snarnin pernieirin. itieedere in linhiln laieali minime ver- 
eanlnr. Nos, jfrnvissimn Imie almsni el ebrislifidclium nffcnsionj pro 
pasloralis oN'ieii dehilo. qnnnliim .\obis ex allô conrcdilnr. opportune 
considère enpienles, de nonnnllornm Vei|. Krnlrnm .Noslrorimi S. II. K. 
Cardinalimn el alitpiol insnper dileelornm filiornm llomanae Cnriae 
praelatornm. qtms ad id speeialiler depnlnvimns. ronsilio. ne (‘liant 
molli proprio, ex eerln seienlia ae inalnra delilieralione .Nos Iris deipte 
Aposlolirai‘ poleslalis plenilmlim». liai* Nodrn perpétua va I il tira eonsli- 
liilione derernimtis. slaliiimns e| mandamns iptod Ordinarii loeorimi 
tilii sila stitil bénéficia eornmdiMii elerieornm vestes laieales deferen- 
lintn iinpiidcnlinm ranonieis remediis omnino coerrennl el hnne in 
fincm non modo possinl. sed (‘liant dcbcanl rouira ipsos prorrderr 
per (‘ilaliont‘s. domi ditnissa copia, iptalimn^ domieiiinm ItalH'anl in 
connu respective dioercsilms. sin ininns per rilalioncs ad val vas. inris- 
ipte online servalo. setilenliam dcrlarnlorinm privnlionis olilenlornm 
bcncficiornin in ipsos feri‘1* (‘I promtnriare. ila lamen ni eadem bene- 
fieia iuxln ronslilnlinncm tel. ree. Sixlj V. praederrssoris Noslri. in - 
(‘ipienliMii : (’nm snrramncfam, .Noslrae ae llomani l’onlifieis pro (<‘iti- 
pore (‘xisl(‘tilis eollaliotti, provision i ae omnimodae disposition! raser, 
venlitr el reservala eeiisrnnlnr. 

I*raeleren voliinms. slaliiimns el deelaramns pra<‘dielis eteriris 
benefieintis in linbitn laieali inei'denlilnls ininimi* lirere perripere ncr 
fai*en‘ silos fniclus el provenins (piosenmipu 1 snortim bcncficiornin. 
rniiiseiiimpie freiieris. speeiei. (pialilalis el valons existani : qnin etiam 
expressi* derernimtis ae sanrimns (‘insmodi hcnefirinlns ex mero l’aelo 
ineessns in babiln laieali. (piamvis nnila praeeesserit Ordinariornm. 
senlnilia deelaraloria privnlionis benefirinriim qnae oldinenl. imo 
eliamsi nnila eilalio. monilio vel alins imlieialis aelns in t‘os fm»ril in- 
slilnlns. ipso inre amissionis el privnlionis friielnnm praedirlorum 
pornani inrnrrere. ila ni illos nllo modo perripere ner perreplos re- 
linen* vel farerr snos possinl. si‘d ipso** nlisqne nlla prorsns diminn- 
lioiK* ad eominodnm falirieae (‘eelesiarnm in qnilms en ‘H a snnl lxme- 



LIVRE I. — RKfiLfiS (ÏËXKRALKS 


27 


fiein. illico sali poenn l<*l luilis eulpne rosi i lucre fcncnnliir : a qim qui* 
«lent rcslilnlionis obligation»* a iicminc praclcnpiam a Nabis ci Ilomano 
Pontifier pro fcmpoiv rxislcnle isnblnln eodrris omnibus, clinin Pitr- 
nilrntiarinr Aposlolicac officia cl maiori Paeuilentinria condonamli 
familiale; <*os absolvi cl libcrari passe voliimus. praccipimus cl tnan- 
«lamas. 

Pcecrncnics de. N«ni obslaalilms. de. Ul aalcm prncsenles lilcrac 
«de. Xulli rrgo bomiimm (‘le. 

Dalum llomac apml S. Primai. anao laearaalioais l)omiai(*ac 
laillcslmo srpliiigcnlcsimo vigrsima quialo, scxlo notais Maii, Ponti- 
fical ns Xosl ri anao primo. 

( Itullar . llomnn.. Honnie, 1730. I. xn, p. cxxti-cxxm.» 


CHAPITRE XEIT1ÈME 
rdjt ni: CAtanxAL iwolucci ( I72ii) 

1. Smtlnnc. — 2. Tonsuix;. — 3. Chevelure. — 4. C.lerrs. — 5. Ilttliil 
court. — 6. ( y*li'*biiil ion «le la Messe. — 7. Saerislic*. — 8. ncjailier**. 
— 9. lleur»* île la M«*ssi\ — 10. <'.oliahilnlion «les feimnes. — 11. Tribu- 
naux laïques. — 12. •b'ii. porl «l'anui's «*t «'liasse. — 13. Devoir «les 
siipi ; i*iriirs. — 14. Pnblieili** «le IVslil. 


On Ironvc. eu appendice au Concile romain «b 1 172;», un rdil du 
Vicarial relatif au cosluiuc ecclésiastique d à la conduite des clercs. 
En voici les dispositions principales : 

Tout prêtre ou clerc porlem rimbil long. depuis le lever du 
soleil jusqu'à une demi-heure après son coucher. La tonsure 
devra cire apparente cl renouvelée souvent, conforme à cluupii* 
ordre, et. pour b* simple clerc, de la dimeushm d'un lésion. 

Tout clerc aura le fixait el les oreilles découverts, ne pourra 
porter pemi<|ue, d la désoltéissanre de ce double chef empêchera 
l'ohlculiou d'un bénéfice ou d'un office erdésinslbpic. 

Les dures tonsurés ne jouiront du privilège du for <pfnuluiif 
«ju'ils porleronl l'hahit d la tonsure ( l l serviront les églises dans 



LH COSTUME HT LES l*SAfiKS ECCLÉSIASTIQUES 


lesquelles ils sont inscrits, «lovant y oxorcor los fondions do lcnr 
ordre oi assislor aux saillis offices, aux jours solonnols ot surtout 
pendant la somainc sainlo. accompagner lo saint viatique ol ailler 
luul pour lo ealcrhismr que pour radiuinistralion dos sacre- 
iiioiiIs. 

Chaque église paroissiale possédera, dans la sacristie, un registre 
où seront inscrits ces clercs, et te curé rendra compte de leur né- 
jd'qienre ou de leur assiduité. 

Ou autorise pour les voyages ou d'autres causes légitimes, ré- 
servées au jugement du vicariat, les habits courts, aulremont dit 
tim* soulanelle, qui descende au-dessous du genou. soit do couleur 
noire, u'ail pas de grands boutons et ne diffère de la soutane que 
pour la longueur. 

Les recteurs et sacristains des églises ne doivent pas permettre 
de célébrer sans la tonsure et l'Imbil long. avec la perruque ou un 
anneau. Le prêtre doit entrer dans l'églin» avec la soutane et no 
pas la prendre seulement à ta sacristie. Innocent XI avait permis, 
à l'occasion du jubilé, aux prêtres étrangers de porter l'Imbil 
court, mais celle tolérance ne va pas jusqu'à les autoriser à célé- 
brer ainsi. 

Dans les sacristies, Ionie vaine conversation est interdite, les 
prêtres devant s'y préparer au saint sacrifice ou y faire leur action 
de grèves. Les sacristains veilleront à ce que, pendant la célébra- 
tion de la messe, les rubriques soient fidèlement observées et que 
la messe elle-même soit dite avec dévotion, attention, sans pré- 
cipitation ni négligence : autrement, le vicariat devrait en être 
informé. 

Chaque sacristie aura une pendule ou sablier, afin de mesurer 
le temps que durera la messe, «pii ne peut être moindre de vingt 
minutes. Aucun prêtre ne pourra célébrer sans une autorisation 
écrite, et, le temps expiré, elle devra être renouvelée. Chaque 
sacristie tiendra noie des prêtres qui célèbrent et de la date de 
leur autorisation. 

Les religieux qui n’huhilenl pas Heine devront avoir aussi 
un célébré! : ils ne peuvent dire la messe dans les églises des 
religieuses sans une autorisation spéciale. 

(îliaqiie maison religieuse devra avoir un religieux spécialement 
inslruil des saints rites, de manière à pouvoir former les nouveaux 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


20 


prêtres, car ceux-ci ne seraient pus admis s'i célébrer, s'ils iravaienl 
pas l'instruction suffisante. 

Malgré loule coutume ou privilège contraire. il est interdit «le 
comiueiicer à célébrer plus de vingt minuties apres midi. 

Pour ne pas causer de scandale, les maisons canoniales, parois- 
siales ou autres, ne pourront être habitées par des femmes, même 
proches parentes, excepté dans les cas légitimes qu'approuverai I 

le vicariat. 

■ 

Aucun prêtre no peut, sans autorisation écrite, se présenter de- 
vant un tribunal laïque, pour une cause civile ou criminelle. 

Par ordre de Benoit XIII, il est formellement iuLerdil aux 
ecclésiastiques de jouer aux cartes, de porter des armes, en ville 
ou en dehors, même sous prétexte de chasse. 

Les supérieurs des églises sont tenus de veiller à l'exécution de 
cet édit, sous peine, en cas de négligence, de voir leur église 
interdite. 

L'édit sera affiché dans toutes les sacristies, aussi bien des ré- 
guliers que des .séculiers, à demeure et en lieu apparent, de façon 
à pouvoir être vu et lu par tous. 

Edictum de vita cl hon "State Ecclesiaslicorum limac exUlcnlium, 
et speeiatim de habilu et toiuura clericalL 


Fahritius, l)ri miserai i< me Kpiseopus Porltiensis, S. IL K. Lurdi- 
nalis Pmihicci, Sanclissimi Doiuiui Vicarius (icncralis. etc. 

Sanctilas Domini Xostri rcrogilans slriclaui illani ohligationem. 
quant omnes tëcclosinslici ubique lemirtuu comme uem et gradui sue 
essculialiler lia lient aniiexani prnebendi virlulum exempta, peculiari 
quidam ratione eresrcrc quond Krclesinstiros iu Alma civitalc lloma 
commérantes, qui hne de causa ficri dcherent forma et exemptai 1 reli- 
qui per (oluiii uuiudum christiaimm diffus! (ïleri. quouiam. ul ail 
S. Bernard u s, Clcrum ilium ordinalissimum esse deect , c.c qun praecipuc 
in onmem Eeclesiam Clcri forma processif ; ul dévot i cl fidèles pere- 
grini. qui hue ex reniotis eliam regionilms coiivcuiunl, iu Domino 
ucdifieculur : proplcrea iniuuxil noliis praesens pulilieare Hdiclum 
illiusque exactain promovere observai! liain. 

Tnhaercudo igilur disposilionilms Sacrorum (ianoiiuiu et Cousti- 
tiilioiium Aposlolicarum aliisque ordiiialionihus alias puldicatis, tain 
circa decentiam habitus qiiain lonsuram ecciesiaslicam, qua Saeer- 
clotes et proxiuii Ordiiiilms Sacris. ik'cuoii Llerici primai* lonsuruc. 



LK CUSrr.MK KT LES ( SACHS KCCLKSIASTIQCKS 


ii prucsertim qui bénéficia oedesiaslien, quamvis simplifia, obtincnl 
mil iu codes iis doser vi uni. ineodero. mullo maoris nllaribus assistera 
dcbcuL, ibidem eelebraluri nul alias sacras fiiucl innés débita nini mo- 
dcslia cl. acdificalionc pcracluri : alqnc cliant cmisidcrando quantum 
dcccnliu cl. modcslia lialiilus cxlcrui ad dcuulaudain iulcmaiii moriim 
lioDcsIalcm couducal : primuni pracscnli Kdielo reiinvaiilur alia su- 
per lutc muteria. ium promnljrala. spécial im die 211 iitn ii 1007. 10 ode- 
bris 1081, 20 novemliris 1001. 2^ novciiiliris 1000. .‘Il marlii (000 
cl 7 dcccinliris 1700. ex* maiidalo Siimmnriim Pool i fieu m (démentis 
l\. Innocenlii XI. luuoceiilii XII cl (demeitlis XI. fdieis mcmnriac. 
quiluis insisleudo cl respective ampliorcm vint Icilmcudo ordinal e| 
mandai : 

1 . Xc ullus Saccrdos mil Sacris inilialus mil (derjeus bénéficiai us. . 
ii f i supra, quanlmuvis tcuiii friierelur bcncficio. ju.vla Dcrrrlmn Sn- 
crac (loutre "il Mollis dmicilii 10 Seplcmbris 1077. ab orlu solisiisque 
ad uicdiam incboalae uoelis lioram veslibus curlis per l'rbem possil. 
sed dcbcal inccdcrc liabilu Innjrn a collo usipie ad pedes ilcfluo. dicte - 
vul^arilcr liabilu lalari. quo quilibcl ex supradidis inslrudiis esse 
de bel ; si quis aulein lali vcslilu adliuc cfirercl. spalio iiniiis niciisis 
de co sibi prospicial : insu per quilibcl supradicloruui Commun mil 
Toiisurum dcricalciu déferai. mn^iiilmliiic ordini au! irradui cujus- 
ciiimpic oonjrriionlc. quae lamcn uiinor mm sil Icslonc <csl uioiiela 
lloiiiaim ar.L'enlein cl lotalilcr appareal saepiusqiie reunvetur. ni com- 
mode di*rnosei queal : 

2. Pari lcr slaluil cl pruecipil ne ullus Saccrdos mil Sacris inilialus 
mil cliuni (dorions primai* lonsurac coma ni. quac fronlcm mircsquc 
le irai, nulrial. mullo minus adopliva cacsaric i vulpo pe.rucca) ulalur. 
sub piwma. loties ipiolics Irmisjrrcdiclur. deeem sculoriim. illico npe- 
ri bus cl. locis piis applicamlorum. uecnoii incarccralionis lolidcm dic- 
riiui. (ünnlravcuiculcs iusuper ccrlo scianl liane iiiobcdienliam illis 
lobili impcdimcnlo cxliluram a conscculionc cujusciiimpic bcncficii 
mil officii ecclcsiaslici. 

0. (dcrici prima lousura iniliali mil in ordiuibus minoribiis cous- 
lilnli, quamvis nulluni possidcanf. bcucficium ecclcsiaslicum. privilé- 
gié fori non ^midebunl. ex disposilionc Sacri. (loneilii Tridcnliui. 
sc.ss. 20, cap. 0. do reformai., uisi babilum cl tonsiiraui ccclcsiaslicmn 
defcrcnlcs, ecclcsiis qiiilms adscripli sunl inscrvimil fiuxla deelara- 
lioiicm Coiqrrc^utinnis dcpulalae. approbalam ab codem Snnelissime 
Domino Xoslroi. ibidem divinis offieiis el sacris fundionibus assis- 
Icndo in diebus solcumibiis, praescrlim liebdomadis sandfie. eomi- 
lando Smiclissimum vialicum, coopi rando frcqucnliac sacramcnlorum 
cl calecbismi Iradilimii. <*o maoris quod in diclis fuuclionibus ordincs 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


suos exerrelmnt. Püito adverlant quod in eujusque ocelrsiae paro- 
chialis saeristia asservit biltir album oninimn clerieoruin eidem nd- 
srriploruni. ad fiiieni observnndi nojrlijronles. qui, tcstiinoiiio purorbi 
proprii ci ira frequent in ni dicti miuislcrii dcsliluli. ad alios ordincs 
iiciitiquam promovcbiinlur : imo posl prinimii mnnitinncm a paro- 
die fadaui, Xoliis nul Domino Yiresjrrrriili Noslro dciuiiicialiiintiir. 
poenis canonicis compollemli. proul derrelo pcculiari siiifruiis curalis 
fusius prnesrribelur. 

4. Permiltuiitur tnmcii occnsinnr facicndi ilineris au 1 oh aliani 
juslani. cl lc"ilimatn cniisam, a .\obis mil Domino Yiresjrerrnlr Noslro 
approbaiidam. vestes Inrviorcs. ila lamcii ut jurcinia tenant cl eedesins- 
licac cou venin ni niodcsliac: propteren altcrius non cru ni qiiaiu nqrri 
coloris, née "lobules majores, lier peras. née loguni inleriorcm (vuljfo 
r ami su la ) hubebunf, sed sola lonjuri I iiiliuc exrepln, tau) quoad manicas 
qtiatu quoad rcliquu omiiia si mi les eriinl veslilms talariluis :conlrnvc- 
nienles vero non sol uni supradiclas pocuas. sed ctinm iaclurani 
laliuni veslium incurreul. 

ü. Mandai pariler omiiilius licdoribiis. Sacristains. Cappella ni s. 
(luslodibtis alque aliis qiioeiimqiie deiniim iiomine depulalisad eu ram. 
inspeclionem cl adininislralioiiem qiialisciimqiie acrisliae. lam in 
Palriarclialilms. Dasilicis. (lollc<riulis, (ioii"rc<;nlioiiibus. Oraloriis. lln- 
peliis. Hospifalilms cl aliis Krclcsiis Saeciilarilms, ipiam qiiiluiscumque 
Krclcsiis Itc^iilarilms. qiiomodocuinqiic privilégia lis. sive iu l’rbc 
sive in suluirliiis silis. ne iu ecclesiis au Ica peliis suis iillmn Saeer- 
dolem sine lonsura clericali nul ludiilu deeeuli sive la la ri celelirare 
periniliaul : quo liahilu Sacerdos aille lem|di iiijrrcssum iiidulus esse 
délicat. nec illmn iu sacrislia primum millilitre nui induere possil : 
pariformilrr milium Saeerdolein mm eapillameulo ficlitio (vtiljïo 
perrucca dicloi mit aiinulo cdcbrnrc concedanl: quin cl illos probibenul. 
quos certa iudicia prodmil alias eapillameulo uli. quainvis illud iu sa- 
crislia nul aille luijiis iii"rcssum deponanl, sub poena suspeiisionis 
a diviuis ad dies quiiidecim. lam ab ipsis depulatis el Sacrislanis 
qmini a Sacerdotibus in qiioemuqiie ex diclis easilms, ipso fado absipie 
alia declaralionc inciirrendne el Xoliis reservalae, pracler alias careeris 
d pecimiarias muletas supra expressas. 

(i. luliaerendo Sauclilas Domini Xostri edido publicalo iussu Inno- 
cenlii Ml. 2.‘1 derembris I0UU. ex occasioiie Auui Snnrli iilliiuo elapsi, 
permillil Sacerdotibus dunlaxal perejrrinis. speeialiter ullramonlaiiis 
(durante proximo An no Saueloi. vesles brèves, slalmn laïuen eccle- 
siaslicimi dieenles : bisque solis polerunl Sacrislani coiivciiiciilcin 
pro celebrando commodare aiuidmn : minquaiii lamen illos euin lia- 
bi iu brevi missam lejrrrc si iiaul. subpoeiiiÿpraedielis. 



LK COSTl'MK HT H HS t'SAUKS KdIXKSIA.STIQlKS 


7 . S:i'*ordolos lompus. quo in saorisliis moralmnlur. vanis non 
oniisiimanl. eullnquiis. sod quioli ol modosti lomin rovoremilur lanqtinm 
nillni divino i*l praopurnfinui ^rivil ianini(|iis* aoîioni anl:> H. posl Snno- 
Iiiiii Suorifioium poragondno dodioaliim. noo qiii(tqiiam muiiditioi nul 
diroroooolosiaslioo répugna ns iltidom enmmitlaiil. sub praofulis poouis 
enrerris ol poouuiariis. npplirandis nli supra H oxigondis Ium a oon- 
Iravonionlibiis qtiain a Saoristanis omuiivonlibus nul débilitai lion 
afforonlibus remodium. Dobolmnl praoloreri Saorislani mit Dopiilati. 
vol por si* ipsosaul per alios. sodulo allondoro. ni a Saoordotilms oolo - 1 
lirjiui ilius oiiines ol siiigulae raoromuiiino H ritus juxta disposilionom 
ni boira ru m Missalis Doutant uoourala dovoliouo. rovoronlia. H. dislino- 
limie oxoroennlur : si qui vcto sim* drliila altonlinno H roligionc 
orlobrare, nique vol ov imporilin vol niinia fosliiinlioui* aliavo nogli- 
g aitia aliquaii) ox onoremoniis ol rjliluis praosoriplis outil loro prao- 
suiuoroiil. iuhol Sanolilas Sua. Iios lalos non umpliiis ad oolobrulionom 
niissuriim admit loudos. sod a Sarrislanis ol Dopulalis immodialo 
Noliis nul Domino Viorsgoivnli .Noslro doiiunlimidos osso. til ali 
cxoroilin suspoudi ol pro inoritopuuiri quoaiil. snl» poona iu oasu inob- 
sorvanliao pHvalionis nfririnrum ol souloriim viginli quinqiio. olnlia- 
1*11 ni adltuo gmviorum ad Noslnuu nrbilrium. Hum* iu fiuoiti suit iis- 
dom puouis mandamiis uf iu qualihol saorislia assorvolnr borologium 
minium nul aroiiarium. modiaulo quo obsorvari possil. au proporlio- 
ualiim louipus oolebrnns saorifioin impoiidal. quod lorlia parle* lioruo 
brevius osso non doliol. Kisdom irromissibiiilor poouis siibiaeobmil 
supra uoiiiiuali Saorislani ol Dopulali, pontiilloulos qualoiuomnqiio 
Saoordolom oelehrnre sim* Noslrn nul Domiiii Yirosgoronlis Xoslri 
liooulia iu soriplis. in SoiTolaria .Nos Ira f/ntlix oxpodiouda, nique oliant 
Saoordolos oolebrnnlos sino diola liooulia : qua ox pi rata, antplius ad 
•eolobrnndiim admilli lion dohonl. suit iisdom poouis : proploroa. di- 
oli Saorislani ol Dopulali iu quodaui folio nunolnluml daliini (aliiiiu 
liooniinrum. Draeleroa slaliiiinus lloligiosos. qui Dnmno ooiivonliiin 
non lial*«*ul. absquo diola liooulia .Noslra ad oololiranduin non osso 
adiuillondos : înononlos insupor. quod pro oololiraliono in ooolosiis 
Moilialium uooossarin sil liooulia poouliaris. lalom exprimons faoul- 
lalom. 

S. Ad liaoo mandamiis ol praooipimus oniuilms Suporioriims llo- 
giilnribus oiiiiisouinqiio Ordiuis ol Insliluli. rogimiui Moiiasloriorum, 
(miivoiiliuim. (itmgrognlioimm. Ilollogiorum. Domiium Dogulnriiun ol. 
Ilospiliorum liuitis Al mao l’rliis praosidouliluis. ni maxirna dili^onlia 
proouronl Saoordolos |{ojL r ularos looalos Moiiasloriorum. (lonvonliuim. 
(lon^ro'ralioiuim. (lollo^iorum. Donuiuiu ol Ilospiliorum. quittas ipsi 
praosunl. a lloligioso quodam prohaiao lialiililalis, ad hoo inuniis al» 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


iisdem Suprrioribus pxprrsso dpputando, in Carmuoniis ol Hîf ilitis 
Sanrtnc Missao jnxta prnrsrriplnm rubrirarum prrfrrtr inslrui pas- 
qnr rxartissinip observa ri : pxprpssp prohibpiilrs. ni* im posteront Sa- 
eerdoles exlrri Ordinis rl inslihili sui. nisi priiis Caerrmonias p| llj- 
lus in Missa observandos pmbaverinl et k in illis pprfpplp instrucli p| 
vprsafi a praefalo llelijrioso depulalo njniüi fiiprinl. ad illain ppIp- 
bmiidani admillanlur, sub poena privalionis officiant ni pt vocis Imit 
nrtivRP quant passivap ad dpppm annos. 

9. Ad tollendinn alnisum erlrbrandi tnissas lions inlrmprstivis. 
dp( a prniinus. ailla trrtinm partpin horap anroruni pmrrrdenlis illas non 
iitripi, siinilitPi* posl nipridiem Iprlia horap parla oiniios tpnninari 
<Ip1m*pcn sub prapfalis popnis rarrrris p( |K*Pimiai*iis. applieaudis ut supra 
nique iiTPinissibilitpr lupndis lain a Sarerdotibus relrbranlibus quant 
a Sacristanis ppriuillpiitibus : non ohstanto quant nique praelensa ron- 
supliidinp in conlrarinm suit privilégia. nerduin pxliihilo in Serrr- 
laria Xostrn. reposai lo p( approitalo a Xobis. 

JO. Tl- laieis mle/jrilalis spprimrn ab Erelrsiasliris tindrquaque 
prapbpalur oinnis(|UP inunnurationis loi la lui* oppasio. inandamus suit 
prapdirlis poanis pl aliis arbilrariis, ut in aedilnis pro hnhitalinnp 
panoniporuni. parophonini H alioruni prrlesiar iniiiislrormn ponslrnr- 
lis. niillac fopminap polialiilpnl. quoeumque dpiniim pmpinquitalis 
jrrndii poniiuiptap, exrepin orrasione alipuius leprilintae p( urjren- 
tis ratisar, a Xobis- soliiintnodo aut Domino Virrsjferrnle Noslro np- 
probandae. 

11. Palrorinari. advoenre. dpfpndprp aut qunlpmpumqup nplum 
pausaruin, sivp piviliuin sivp priininaliuin. porain Iribunali laipo sus- 
piporo Sarerdolibus non lierai. pliani sub pruplpxlu niprae rharilalis," 
pxppptis rausis a Sapris (lanonibiis ])Pi*tnissis : quo pasu a Xobis iinpe- 
Irandapril licenlia in srriplis. gratis rnneedenda. eonsiderntu qualilalp 
pprsonap, sub pocnn parppris pI aliis arbilrariis advrrsus lnms<m*sso- 


12. Prappipimus ullprius. iIp Saitpf ilatis Snar uiaudalo spppiali. om- 
nibus Snrprdolilms p( aliis Keelesiaslieis. pliant ad Ordiues Sarros 
nppdum promol is, ul a lusu rharlnrum oninino absliiipanf. nrqur ar- 
ma cuiiispumqup freneris sivp splopos sivr gladios nul piisps in vpI 
pxtra pivitalem dpfpranl. iipquidpiu sub pruptrxlu vpnalionis. nbsqtie 
Xostrn mil Domini Viresjrerenlis Xoslri lippnlia iu srriplis, gratis, 
si apquiim visant furril, ponmlpiida : sub prnememornlis popni s par- 
ppris pl pppuniariis alqup pliant iarlurne armormn. 

13. Admoupiitur omiips Suppriorps Errlesiurum Pnlriarelialium. 
Hasilipunun. Collpjrialaruni. Ilpgularinnt et ontniiini aliarum. nulla 
pxpppla. qunnlumvis sc» (‘xpmplas praelritdcrrul. ul liorinn oninirm 



I.E COSTUME ET LES USA ('.ES KC( J. KSI ASTIQUES 


:si 

H sin^uloriim in pmesonli Ediclo roui entonna ni Innupinui do Sano- 
iilnlis Siuc mondain spccinli prucccptomm. oxnolno observant iae invi- 
«rilent : alioquin. pnclcr o.vooiiliononi pocnarum in lrnns;:ress<>rrs stu- 
liilarum. ulinni ad inlordioiiini illarum ooolosiarnni proccdclur. nlii 
(|iino a Xohis liio o.vprosso ininnolii siml. nejdijri vidclmiilur. 

li. IMIiino volumes Kdictuui hoc. ni plcnmn ohtincul execulio- 
ncin. cl. tient» illius ignorant iani tiiiqnum al levure valoai, in Sucrisliis 
omnium Kcclosiarnin. loin Samilarium quant Hc/nilariiim. cniitinno 
nrrixum prostarc dohoro in loco paicnii. ni ah ornnihus vidori cl lojri 
possit. suh pocna oa irons dirent diornni a Sacristains inctiiToitda : 
quodqitc puhliciilnin ot afïixiim. ni moris osl. oiniios iptos illnd oon- 
oornil, pcriitdc ohlijre! no si nnioiiiipio oonim porsonalilor fuissot in- 
liinnlinn. 

Italmu lloniao. 20 hcroinbris I72i. 

K. Cardinal. Yicnrins. 

.\ icoi.. Axtoxii s Camixiixs (Iror.irs, Secretarius. 


CIIAIMTKK IHXIK.MK 


XOTIKICATIOX or CAtiOIAAl. I.AMItElITI.M ( ITîH). 


1. Soutane. — 2. Suspense. — 3. Célébration de la messe. — 4. Couleur 
noire. — 5. Perruque. — 0. Calotte. — 7. Toupet. 


Il existe du cardinal Prosper Lumhcriiui, archevêque do llolo- 
jlmio, doux uni ificat ions importantes, ivlniivos nu cosluuio ecclé- 
siastique. Je crois nécessaire do les donner ici. on les traduisant 
do ntniion. car elles acquièrent une autorité considérable do lu 
juste renommée do l'éminent canoniste. qui les adressa au clergé 
do sou nrcltid toron* avant qu'il devînt pape sons le noiii do be- 
noît. XIV. 

Salification sur l'habit que Von doit avoir pour célébrer la messe 
(2 di rein lire J7.‘lfi, 

Par une autre not i fie» lion, expédiée le 12 juin 1731, et adhérant aux 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


35 


édits répétés de nos prédécesseurs, nous commandons à tout prêtre, 
quels ([lie soient sou [mule e( sa eoudilion. de ne pas entrer à I enlise 
ou à la sacristie où il voudra célébrer, et aussi de ne pas se préparer 
pour la saillie messe, s'il n'a son vêlement propre, qui csl la soutane. 
Nous défendons également que l'on célèbre la sainte messe avec* une 
soutane ou siiunrrc empruntée à la sacristie. Nous renouvelons la 
susdite uotificat ion, et nous attestons formellement que lions procéde- 
rons aux [ici lies qui y sont indiquées si mais trouvons des Irnus- 


jjresseurs. 


Saint Charles, dans une instruction Pro celcbralione missx, insérée, 
dans les Actes de 1 'Êylisc tic Milan, part. I. loin. I. parlant de la pré- 
paration extérieure du prêtre, s'exprime ainsi : « Vcstihus. non sordidis 
mil inquiualis. lier dilaccralis. sed muiidis et ad talos usque deseen- 
dculihus. ordinique suo iuxla provineialia nostra décréta cuii/rrucnti- 
bus. indiialur. » A dire vrai, nous voyons avec horreur (pie des 
prêtres prennent l'habit long et parlent de leur maison, ainsi vêtus, 
pour aller visiter des personnes respectables qui, après tout, sont 
hommes comme eux, et qu'ils considèrent comme une* charge «rruve 
et presque insupportable (le se vêtir de l'habit Ion# et de partir de 
eliex eux avec la soutane, quand ils vont offrira Dieu b* sacrifice* re- 
doutable de l'autel et fa in* descendre du ciel en terre le Verbe incarné. 

Parmi les peines fulminées par la susdite notification et que nous 
renouvelons ici. se trouve la suspense, tant contre les prêtres (pii 
célèbrent que contre les sacristains qui laissent célébrer, sans une 
soutane propre il l'officiant lui-même et non prêtée par la sacristie. 
l)e plus, nous voulons que les sacristains soient privés de leur office, 
au ras où ils 11e seraient pas clercs. 

Arturücinriil. à l'occasion de la visite pastorale que nous avons 
entreprise, nous savons qu'il est des prêtres qui. ou habitant la cam- 
pagne. ou allant de la ville à la campanile, se présentent, parfois pour 
célébrer la messe dans quelque église ou oraloirr. soit public soit 
privé, vêtus d'hahils courts ou de couleur [frise, bleue ou même 
violette. .Nous défendons, sous la même peine (b* suspense, de célébrer 
la messe cl de la laisser célébrer dans ec costume, et nous y ajoutons 
d'autres peines à noire f?ré. quand celui qui laisse ainsi célébrer csi 
laïque. Nous étendons ces pénalités a toutes les parties de notre dio- 
cèse et à tous les prêtres séculiers, quels qu’ils soient, qui n'ont pus le 
col de prêtre et qui. 11e sont pas vêtus de noir. 

Quoiqu’011 ait coutume de dire que l'habit lie fuit pas b* moine et 
que la sainteté do la vie ne consiste pas dans le costume extérieur, 
rfi/rliso a toujours eu une attention particulière pour le vêlement des 
clercs : « t’t per dcrculinm luibilus cxlriiiscei morum bon esta loin in- 



LK OISTl'.MH ET LES tSACJES ECCLÉSIASTIQUES 


Irinsccam oslcndant ». c«* sont les paroles du saint Concile de Trente, 
ehnp. <», sess. li, de lleformatione. La couleur noire est celle qui 
convient exclusivement aux ecclésiastiques. Saint Charles llorroméc 
parlait ainsi dans le premier concile de Milan : « In muni vcslitu, 
color tantum nijier adliihealur, nisi ferlasse alium colorem re(|iiirat 
diguilalis grades. » Lcrudil Thoinassiu écrivait ceci dans son ouvrage 
sur La discipline ancienne et nouvelle de l'Eijlise , part. I, livr. Il, 
cliap. ni. n" li : « INist synodos Tridcutinani cl Mediolanensein, rara 
prohihiiio ruliei coloris viridisipie, quod ahsolulissime iam et prae- 
eiperelur ni^ra vcslis. et in mores induceivtur. » 

Dans h* synode «le notre très difîiie prédécesseur immédiat, il est 
«pmsliou d«»s perruques ou cheveux artificiels. .Nous n'avons rien à 
innover a «*«‘l endroit, mais nous voulons faim savoir «pie, dans notre 
diocèse, persmme n'ait la har«li«‘sse «le célébrer avec- mu* p«»rni«[iie ou 
une calotte, à moins de dispense, «pi'il ne nous appartient pas de 
doun«‘r. mais seulement aux souv«‘rains pontifes. Quand il y a des 
caus«*s l« ; jfilim«*s. les souverains pontifes ptTincllcul l'usage «l«» la ca- 
loll«». mais nous n'avons «‘iieorc connaissance pour la pcrnnpic que 
d'une s«»ulc «lispense aeeordéi* par bref à un insigne eanlinal. 

Dans le «*anon Nullus. de conservai ., disl. i, on lit les paroles 
suivantes : « Nullus episeopus. pr«»shyl«*r. diaconus, ad s«d«>innin mis- 
se ru m célébra nda praesuinal cum haciilo inlroire, aut velalo eapile 
al tari Dci assistent : «pioniam et apostolus prohiliel viros velalo capile 
orare in «‘cclcsia : et qui feniert* pra(‘snmpserit, cninmunionc prive- 
tur. » Celle «lis|iosilion canonique s'oppose à ce «pie l'on «lise la messe 
avec. un<‘ pcrrmpie ou une ealolle, comme l’a fort bien rcmaixpie de 
nos jours L«‘ llriin dans Y Explication des prières et de la célébration de 
la messe. 

Dans l«î missel réformé |mr ordre du pape Urbain VIII. on a 
inséré ce «l«'*crel : « Nemo ail dont uli pileolo iu célébrai ione missae, 
sine express» li«*«*nl ia S«*dis Aposlolicae. non obslanlc quaeumcpie con- 
traria consueludim». » 

Quelques auteurs, ignorant ou dissimulant l«*s susdites disposi- 
tions, oui assuré bravi'inenl. «pie IV*V('«pie pouvait accorder la susdite 
p«5rmissiou de célébrer la mess«‘aver la pirrruque, «piaud la pemnpuî 
est modeste et ne s«* distingue pas de la chevelure natundle, comme 
on peut le voir dans Pasqua lijiro, De sacrificio novae leqis ; Théophile 
llayuaud. De pilco et caeleris capitis leyminibus , <»l Thiers. dans son 
Traité des perruques. Mais celle doctrine n'a jamais été reçue à Home: 
c'est pooripioi Innocent NT, d'lu‘ur(*usi» mémoire, a fail savoir, par une 
lelliHï circulaire aux nonces aposfolitpics et aux évêques, «pi 'ils n'avaient 
pas pouvoir «raceord«.T la ptTinission de dire la messe avec une perru- 



LIVRE 1. — RÈGLES GÉNÉRALES 


37 


que. Sous le pontificat d'Alexandre Mil, cette maxime fut soumise & 
l'examen d'une congrégation particulière, qui la qualifia privée de tout 
fondement. Ce défaut d'uulorilé de la purt des évêques 11 e se réfère pus 
seulement ti la concession de la perruque, mais encore à celle de la 
calotte (Unis l'acte (le la célébration : voyez Gavanti, Monarelli el Diana. 

Quelques prêtres de noire ville cl diocèse portent, eu célébrant 
la messe, un tour de cheveux ou toupet pour préserver les lenipes 
du froid, laissant il découvert, la tète dans toute la partie où doit Aire 
la couronne cléricale. Ces tours ou toupets sont. prohiJiés jmr le der- 
nier concile romain, titre 1(1. cluip. tu. Mais comme noire ville el 
diocèse se trouvent en dehors des limites (le lu province de Home et 
que nous avons vu, même après le concile romain, tolérer à Home 
l'usage de ces tours dans l'acte de la célébration de la messe, nous 11 e 
voulons pas pour le moment iunover sur ce point. )Mmrvn que ces 
tours soient modestes, motivés pur le besoin et exempts de vanilé 
Autrement, nous serions prêt à en interdire l'usage à (fui eu abuserait. 


CHAPITRE ONZIÈME 

AUTRE NOTIFICATION l)U MÈAIE CARDINAL (1730) 


Sur la dêcencc]de l’habit clérical. 

1. — Habit rlériral. — 2. Soutane. — 3. Prescriptions analogues. — 4. 
Perruque. — 5. Costume mondain. — 6. Tonsure. — 7. Ont leurs. — 
8. Habit long. — 9. Habit court. — 10. Tolérance. — 11. Peines rauoni- 
ques. 

I. Quoique jadis il ail été dit que le Seigneur regardait aux 
mœurs et non aux vêtements : « Nuni de ventilais cura est l)eo, el 
non mugis de moribus ? »el qu'on lise dans saint Hcrnard, De Con- 
sideratione ad Eugenium 111, lib. 3, cap. V, el qu'il soit passé en 
proverbe que « liabilus non facit moiiachum », la sainte Église néan- 
moins a toujours pris soin de la décence de l'habit clérical, tant eu 
ville (pi 'en voyage*, comme il résulte du vingt-seplième canon du con- 
cile in Trullo : « Nutlus connu, qui in deri calalogum rclnti suit!-, 
vestem sibi non coiivcnicnlcm inditnl, ncqiic in eivilale degens, neque 



I.K COSTI AIK KT UiS l'SAUKS KCU.l'SfASTlqrjiS 


iler in^rediens : sed uhitur veslibus, quae iis. (|iii in clorum relu U . 
snnl. Irihulac fuere ». (le canon n élé inséré a peu près dans 1rs memes 
lermes par (ira lien dans son Dâarot. comme un peut lé constater dans 
In si rond canon, musc 21. <picsl. i. par la raison «pic la forme irrégu- 
lière du vêlement es! rindicc de la difformité de l'esprit cl des 
imeurs. ainsi que s 'en exprime sailli bernard. dans l’ouvrage indiqué: 

« Al forma liane veslium deformilalis meulium cl morum iudicitim 
esl. Quid si hi vull. quod eleriei aliud esse, aliud vidrri volunl ! 
Id (piidem minus easlum minusqiic sineerum. .Nempe lia l»i I n mililes. 
ipiaeslu elerieos. aelu iieulrum exhibent: nam neipie publiant ul 
mililes. neque ul eleriei evan^eli/aul ». (le qui concorde avec les 
paroles suivantes des Pères du sain I concile de Treille, sess. 14. 
ehap. (». de llof'onn. : « (Juin vero. elsî hahilus non laeil monaelmin. 
oporlel (amen elerieos veslrs proprio congruentes ordini semper 
deferre. ul per dcrcnliam haldlus ex I ri user i morum lioneslalem iulrin- 
seeam oslendaul ». 

2. Quand, par la jLrràee de hieii el du Siè^c Apostolique. nous 
reçûmes radminislralion de celle K" lise el diocèse el nous nous ren- 
dîmes à noire résidence, nous u'élious pas Irlirmrnl étranger aux 
matières ccclésiasliqucs que nous ne sussions que la soutane élail le 
vélemenl propre des clercs, el qu'il élail devenu Ici pour eux après 
l'an l.'tOO. lorsque les laïques Inissèrciil les lialiils loup* el eommencè- 
renl à user des lialiils courts. Voici ce que dil l'érudit Thoinassin. De 
raton al nova Kcrleaiae tlianplina. pars I. lih. 2. cap. i.i. n° \ : 

« he vesle ohloupi frequens in 11 is sermo : proplerea quod cnm 
ci rca aimiim (’.hrisli millesimum Irecentesinmm volons liominuni 
luïroripn loupas aliieceril el iireviorilms impensius deleclari eocperil 
veslilms. in hoc cxculmil vi^ri la ul in episeoporum ul elerieos coinpes- 
cerel a laïcorum imilalione. el ad vcslcs clipmdas mlducerel eoiisen- 
laneas polios dipiilali suae. qiiam corporeae diseursalioni accommo- 
dalas. » 

Pendant la longue absence de noire pairie, nous n'avions pninl 
ouhlié qu'elle se disliupiail par ses arcades el que par conséquent il 
n'y nvnil pas de ville où il fûl plus facile qu'à Pologne aux ccelésias- 
liques de porter la soiilane. d'aulaul plus que celle cité* ne renferme 
aucun ecclésiastique qui vive avec un Ici I min de maison qu'il se croie 
obligé de porter des lialiils courts pour ne pas incommoder loules les 
personnes qui devraient l'accompagner, s'il nllnil en linhil lonir. 

îl. .Nous savions que le clcrjré de l'K"li>e de Milan, don! noire 
Kjilise fui auirefois suffrapmlc. allai! toujours en linhil loiqr. .Nous 
savions encore que le elerjré de (Ionie. ayanl voulu faire opposition 
à l'édil publié par le cardinal (lieeri. son évêque, au sujel de la sou- 



1.1 VH K 1. — RÈGLES GÉNÉRALES 


Inné. avnit été condamné |Mir tous les tribunaux. comme il résulta de 
l'édit lia la Saem» Congrégation du Concile du l avril Nous sa- 
vions au outil» qua le Siège Apostolique s'empressait da soulanir las 
évêques quand ils voulaient qua leurs ecclésiastiques portassent la 
soutane, ranime on peut la voir dans la formulaire légal da .Monacclli. 

i. tënfin nous aonnaissions las dispositions canoniques ralalivainanl 
aux perruques al aux toupets, eomme ou peut la voir dans noire long 
discours imprimé dans la folium da la Sacrée» Congrégation du Concile, 
qui sa réunit, la 8 août 1722. à l'occasion d'un édit publié par Mon- 
seigneur l'évêque da Molfalia. dans laquai il enjoignait, non seuli»- 
inaul aux clercs bénéficiers, mais encore à tous ceux qui étaient «tans 
las ordres sacrés et même aux clercs da première tonsure, do quitter 
leur perruque dans b» délai de deux mois. Cependant nous nous 
sommes contenté de publier, le 12 juin I7CII. une simple notification, 
par laquelle nous ordonnions si tous les prèlrcs de ne pas entrer à 
l'église ou à la sacristie où ils voulaient célébrer, ni même de se pré- 
parer à la sainte messe, sans la soutane, défendant de célébrer avec 
une soutane ou simarre empruntée à la sacristie, el nous n'avons 
rien innové relativement aux perruques, laissant la chose comme 
elle avait été déterminée dans le synode de notre très digne prédé- 
cesseur. M. le cardinal Jacques llniicompugui. 

o. Les personnes iuslruilcs cl discrètes, comme nous l'avons vu. 
oui conservé leur dignité : auprès d'elles notre édit a produit son effet, 
qui était de s'eu contenter et de ne point passer outre. .Mais tout le 
monde n'a pas ces deux qualités de savoir el d'être discret.. Aussi, 
les aimées passées, quelques-uns ont commencé à introduire l'usage 
de s'habiller parfois le malin, et souvent après midi, d'un justaucorps 
de couleur, sans manteau, el de se promener par la ville avec une 
petit.» canne à la main el un simple coi de prêtre, foulant aux pieds 
de celle façon In dignité cléricale et sacerdotale et manquant au respect- 
qui nous [est dû. à cause du caractère et de la dignité dont nous 
sommes revêtu, quoique indigne, et malgré ce «pu» l'on doit à celle 
.illustre ville, qui ne mérilf» pas d'être traitée comme une campagne el 
une bourgade. .Nous n'avons pas manqué de faire appeler ceux que 
nous avons su. soit que nous les ayons vus. soit que nous l'ayons 
appris par de fidèles relations, être des délinquants, el de les corriger 
comme nous devions. .Mais comme nous avons vu que le mal s'accroît 
el s'étend chaque jour davantage, étant arrivé à tel point que Ton. 
n'a pas eu boule de paraître ainsi vêtu à la métropole de Saint-Pierre, 
à la dernière fête du dit suiul. pendant le temps des vêpres solennelles 
auxquelles nous assistions et dimanche dernier pendant que la paroisse 
de Sainlc-Muric-Mojcurc faisait la procession du Su inl-Saercmen 



LE IÎOSTOIK ET LES l'SAIiES KCCI.KSIASTJQll-S 


avec lino grande affluence do |>oii|do. nous no immivoiis plus tolérer 
ool abus, ni nous oonlontor do lo corriger on particulier. innis nous 
devons parler publiquement oi prendre les mosaros ci-après : 

H. H ap|Kirlionl il nous, oi non à d'au 1res. do définir quoi osl, 
dans noire diocèse. l'Imbil clérical, car le sainl concile de Tronic, 
sess. li. cliap. vi. de Heform. : pat'ltml du eoslumc dos clercs, 
s'exprime ainsi : «. Jiixla ipsius opiscopi ordiiialionoiu cl inaudalum. *• 

Mil coiiforiuilé avec ce langage, on lil dans un concile de Maliucs * 
« Kl quouiani inundaiia curiosilas quotidiaims adinveuil no vitales, 
ouinis ille luiliiliis quihtislihol ooolosiaslieis personis iulordictiis sil. 
a quo episcopus alislineiiduiii manda vil. » Nous réglons donc, eu pro- 
micr lieu, quo (oui clerc, inéino do preiuièro (onsuro. avec ou sans 
lH ; iu ; fico ou in sncris. devra avoir au cou lo col propre aux prêtres, 
à la léle la couronne que l'on nomme clcryie cl les cheveux courts. 
S'il porte une perruque, avec notre |tcrmissinu. elle sera propre*, sans 
eoquollerie, ol on y verra la clergio. car le clore uc doit pas liror 
vanité de su clievelun*. ainsi qu'il résulledii canon Prohibe! e. du canon 
Clcrici ol du canon Non licct. La clergio osl différente de lu tonsure . 
coin me l'observe la glose sur le chapitre De clericis coniuyatis. in 
Se.rlo : le clerc e<l obligé à porter la couroimo aussi bien que la ton- 
sure. comme ou voit dans le chapitre Clcrici. de rita et honestate 
clcricorum. où Innocent 111 dit : « (loronam et loiisuram liahcaut eon- 
gruciitcm. * 

7. Nous déterminons, on second lieu, qm* la couleur des vêlements, 
courts ou longs. des souliers el des luis, osl le noir. l'Kjjrlisi» ayant 
'adopté celle couleur pour les vêlements île ses clercs, lorsque h* mo- 
nachisme s'introduisit dans le clergé séculier ou que l'on commença 
a prendre les évêques parmi les moines, la couleur violette étant ré- 
servée aux évêques qui ne sont pas réguliers, aux familiers du {tape 
et aux élèves du séminaire. Le cardinal llamnio. à l'an 18 de scs 
Annales, éeril : « lrrepsisse nuiem color nigor in cleruiu videlnr, 
eu ni el inoiiachismus in noiiuullis ecclosiis a clericis rcceptus est, 
el ex monachis episcopi creali silnl. » l'eu avant, commentant- les pa- 
roles de sailli JérAnio à Xépolion. De rita clcricorum : « Vesles pu I Ins 
aequo dovila. ut candides », il ajoute : « Cum igiiur neque pulliis, 
noqiie caudidiis color clericis congruoro viderelur. possiimus inielli- 
gere caslammm colorent. ncc non violaceuiu in Kcclesia calholica anti- 
quo usit rec<‘plum roleii lu impie iisquo liodie ab eis. qui familiae sunl. 
suiuini ponlificis. iiecuon ab aliimnis llomaniu* Kcelosiao seminarii cl 
aliis. ni omillamus c|>iscopos. illis cxccplis qui ex claiislralium ordi- 
uihus ad cam promol i sunl dignilalcm. » 

Saint r.harh*s llormtnéc, dans sou ]>remier concih* provincial de 



LIVRE I. — RÈGLES GÉNÉRALES 


\\ 


Milan, s'exprime ainsi : * In nmni wslitn color tantnin niger ailhilien- 
(ur. » 

Thoinnssin observe qu’après le eoneile île Treille el les enneiles 
lie Milan, un lie lit quasi plus de défense des eouleurs rougi* ou verle 
pour les vêtements des elercs. car In eoulenr noire était déjà introduite 
el reçue partout : « Vosl svnodos Tridcntinam et Mediolnnensem rara 
pmhihilio ruliei coloris viridisqtic. quoil nhsolulissimc iain el prni*ci- 
peretur uigra veslis. el il) mores indueeretur. » 

S. Nous réglons, en troisième lieu, que la forme du vêlement, sera 
la soutane. Qui. outre ce qui a été dit précédemment, désirerait appro- 
fondir celle question, si l'habit lalnirc est propre au clergé el si on le 
prouve par les décisions des conciles provinciaux et les synodes dio- 
césains de nialie. par les constitutions des souverains poutircs el les 
dérisions des Sacrées Congrégations romaines, pourra lire le tome 
second de la Thdolotjie morale de Mgr.Cenet, au chapitre De veste 
talari el te recueil fait par Mgr. Hatlistclli. évêque de Foligno, mis en 
appendice à son synode, examiné et approuvé par une congrégation 
|Mirtieulière. dont nous fûmes secrétaire, sous le pontificat d'inno- 
cent XIII. d'heureuse mémoire. 

U. Eli quatrième lieu, comme nous lisons dans le premier concile 
provincial, tenu A Milan par saint Charles Horromée. à propos des 
clercs : « Venu» lumen si ilcr faeienduin sit, illis uli liccat habita 
eonlruetiorc el ad iter accommoda to. seil simpliei et in quo lioncstas 
el décorum onlinis élurent : » et dans son second synode diocésain : 
« Cterieis iter hnhcntilms quamvis vestitu contraction uli lieehil; el 
dcrcnlcm lumen ilium, nique ejusmodi esse oportet, ex quo eos esse 
eeelesiastiei onlinis lioiniiies ngnosei facile possil » ; nous protestons 
que, lion seulement nous admettons bien volontiers cette exception, 
mais même que nous tolérons el tolérerons i'usage introduit depuis 
longtemps que les clercs, dans les ordres mineurs ou majeurs, béné- 
ficiers ou non bénéficiers, ainsi qui* les prêtres (excepté toujours nos 
dispositions susdites, que nous confirmons, quand on doit aller à 
l'église célébrer la messe), aillent par la ville, pour leurs affaires 
privées, eu babil court, pourvu qu'il soit de couleur noire el modi*ste, 
que le justaucorps soit sans mauehes pendantes et le gilet sans or ni 
argent, ou broché d'aucune autre couleur, que l'on 11 e lire pas vanité 
île la chemisette et que l'on porte aux épaules le manteau noir, comme 
font encore, tant de dignes ccclésiustiqucs el prêtres qui u'nhuscut pas 
de noire tolérance, car. à ceux qui se distinguent des autres, on 
pourrait appliquer ce mot de saint Jérénic dans l’épilre 22 a Eusto- 
cbiuin: « Taies cum vitlcris, spousos niagis cxislimalo quant elcrieos. » 

10. En cinquième el dernier lieu, étendant aux dernières limites 



I.K COSTI MK kt les isac.es ECCU : .SIAST|0I KS 


la folérnnrc.nuus penne! Ions que l'on se promène avec un habit courl. 
décru I cl noir, sans mauieaii rl que canne à la main, dan:? 1rs lieux 
(Variés dr la villr ou ni dehors des portes: tjifni Irinps il'hivri* ou 
dr pluie. on porlr. sur le vclrmrnl i*ourl. (Ir roiilrur noirr. lin manlraii 
dr drap hriin ou d'aulrr roiilrur modrslr. rl qu'enfin. sorlanl dr la 
villr pour allrr à la rampa, une. ou porlr l'hahil rnurl dans la fornir ri- 
drssus décrite. quoique d'unr anlrr roiilrur modrslr. rar la poussière 
rl la Imiir sont rnurmirs dr la roiilrur noirr. pourvu qur. voulant à 
la campagne célébrer la mrssr. ou quillr riiabil qui u'rsl pas noir 
rl qu'on rn prrnnr un dé roiilrur noirr. 

11. Kn écrivant rrs noiiriralious, nous nr nous roulrulons pas dr 
dirr qur l'on doil fairr dr trilr ou telle façon. mais nous nous appli- 
quons à donnrr 1rs raisons rl 1rs ruudrinruts dr la disriplinr qur nous 
souhaitons voir s'iulroduirr. rl ronlinr on fait drs volmnrs qui vonl 
pari oui. nous désirons qur Ir niondr rnlirr soil jujrr dr notre ronduilr. 
(Quoique nous prévoyions qur noirr tolérance srra blâmée par noiuhrr 
dr prrsonnrs zélées rl liirn au rouranl drs saillis rations rl drs ron- 
sl il ut i«ius aposloliqurs. néanmoins nous roiisriilous hirn volonlirrs à 
rire taxé dr trop dr tolérance par unr partir du niondr pour nr pas en- 
rourir Ir rrprorlir d'indiscrétion dr la pari dr noirr elrrjré très aimé 
rl pour mrllrr I ou jours plus la raison dr noirr côté. quand nous dr- 
vrons procéder ronlrr 1rs délinquants. 

12. Klanl déterminée la qualité dr l'Iiahil clérical. 1rs prinrs por- 
tées ronlrr 1rs drlinquanls sonl Irrs claires. Le saint ronrilr dr Trrnlr. 
srss. I i. rliap. vi. de refonn.. rruouvrllr la disposilion dr la srrondr 
Clémentine. Dr vil a et honcatate rlevieovmn rl vrul qu'après avoir fail 
précéder radiuoiiilion. même par édil. roinmr nous faisons. 1rs Iraus- 
jjxesseurs soirnl soumis à la susprnsr drs ordres, dr l'offirr. du lirnr- 
firr rl dr ses fruils rl. rn ras dr ronluuiarr. qu'ils soirnl privés dr 
leurs offirrs rl bénéfices. Le pape Sixlr-Quinl. dans sa ennslilliliou 
Cu ni Sftrnmunrtinn. impose la prinr dr la privation ijiso facto dr loules 
1rs dignités. rauoiiirals. bénéfices simples cl pensions : « Sine 11 lia 
monilionr. rilalionr. iudiris drrrrlo aul minislrrio. ipso farto priva los 
drrlaramus. » llien qur dans la ronslilulioii suivanlr il ail exempté ses 
familiers rl 1rs aulrrs qui avaient drs pensions u'rxrédanl pas la 
somme dr (>0 durais d'or dr la Chambre. rl que dr là naquit la 
ronlrovrrsr si la srrondr ronslilulion. modérant la première, s'appli- 
quait à cpii possédai! un bénéfice moindre dr (10 durais d'or de la Cham- 
bre, il fui répondu par la Sacrée Concerna lion du Concile qu'elle avait 
lieu pour 1rs pensions, mais non pour 1rs bénéfices, pour lesquels la 
première ronslilulion rcslnil ru vigueur, même pour um* somme infé- 
rieure. comme ou peul voir in mut Mcl/itcn.. Ir 1 septembre ll’>77. 



LIVRE I. RÈGLES GÉNÉRALES 


13 . Comme il ne 11011s est pas défendu d'ajouter de nouvelles 
peines, sur (oui quand elles son! plus facilement exigibles: les peines 
susdites reslmil (Ml vipucur, intiis les docteurs réclamant (pie pour les 
encourir il ne suffit pas d’une simple eon Ira vent ion. el qu'il faut 
encore quelque délai, nous entendons conclure (U 1 la manière suivante : 
Quelques-uns demandent à porter l'Imbil clérical, pour se préparer à 
recevoir la première tonsure: d'au 1 res oui la première tonsure el les 
ordres mineurs, mais sans aucun bénéfice. Quand ceux-ci seront trou- 
vés délinquants. ils ne pour roui recevoir la première tonsure ni avancer 
dans les ordres. Qu'ils soient assurés (pu* nous tiendrons parole, et (pie 
noire fermelé croîtra en raison des rcenmmandn lions qu'ils nous feront 
faire. D'aulecs soûl constitués dans les ordres mineurs cl oui un bé- 
néfice: d'autres dans les ordres majeurs el le sacerdoce, avec ou sans 
bénéfice. Ceux-ci. nous les condamnons, pour ebnqiic cas de con- 
travention à nos ordres, au paicinciil de dix écus romains, à chaque 
fois, six desquels nous appliquons aux (ouvres pies el quatre aux 
exécuteurs qui. les rcnconlranl dans un hnbil non propre -lux clercs 
et non conforme à nos ordres, devront les arrêter, leur faire sipner 
qu'ils oui été rencontrés dans bd lieu avec Ici hnbil. clou les conduira 
en prison, au cas où ils no voudraient pas signer ou auraient des 
manières insolentes. 

II. Kl comme nous avons permis par tolérance (h* porter un habit 
de couleur modeslr el non noire pour aller à la campagne, nous pré- 
voyons qui' chacun des cniitrevcuuiils dira qu'il élail en roule pour 
aller à la campagne. Dans ce cas. nous examinerons la qualité (h* la 
personne, le lieu où clic a élé rencontrée, la situai ion de la campnpnc 
où elle disait aller: puis, après avoir fait les considérai ions requises, 
si ces ecclésiastiques sont él rangers, nous les renverrons dans leur 
pays: s'ils soûl du diocèse, dans leur hourjr ou campagne, el s'ils 
soûl de Itolopnc. mais leur donnerons la ville pour prison, nous déli- 
vrant de celle façon de toute* inquiétude el ne les exposant pas au 
mensonge. 

lu. .Nous voulons (pu* notre disposition soif observée dans noire 
diocèse, el spérialcmcnl dans les bourgs el terres, surloul en ce (pii 
lient à la célébration de la messe eu babil loup el aux promenades 
dans les terres, avec l'habit courl on loup, pourvu que les babils 
soient décents c! de couleur noire, même sans h* manteau, car dans 
ces lieux la porte n'est jamais bien éloignée des habilalious. A plus 
forte raison, le disons-nous des autres lieux où les habilalious ne sonl 
pas proupées ensemble. 

Mi. Kn terminant, nous vous mêlions sous les yeux h* reproche 
fait par sniul bernard à K i mène III. (> pape avait, dans h* concile (h* 



LE COSTUMK HT LES USA CHS ECCLÉSIASTIQUES 


H 

Itcims, privé <lo son office et de son liénéfiec quiconque ne porterait 
pas l’iinhil décent des clercs, mais celle peine n'était jms. appliquée. 
Sailli Hcrntird. se prévalant de la liberté aposlolique envers le pape 
qui avait élé moine sous sa direction, lui écrivait ainsi : « Lux lis ves- 
liiim inlerdicliis. sed non rcslrictns : poena ad<lida,sed minime sccutu 
esl. » Nous ferons cerlaiiiemeiil en sorte de ne pas nous exposer h 
une semblable réprimande. 

Itologue, de noire palais archiépiscopal, le N juillet !7.‘|(i. 


CIIAPITKK DOIZIKMK 

HUIT lir CAKM.NAI. COI.OXXA H7HS). 

1. lyqcbrnHoii de la messe. — 2. Censures. 


Une chose que lis édils proliiheiii sévèrement encore, c'est 
que les prèlrcs enlrenl dans les églises pour célébrer la sainte 
messe avec des babils de couleur, sans tonsure, ou avec dos vê- 
lements indécents. Les ordonnances font une obligation aux 
rôdeurs des églises île s'opposer à la célébration de la messe en 
purcil cas, comme aussi elles défendent d'avoir des soulaues dans 
les sacristies pour l'usure des prêtres, car ils doivent dire la 
messe avec la soutane qu'ils portent eu venant. Les édils sont 
invariables sur ces points-là. Le Cardinal-Vicaire Marc-Antoine. 
Colonna, par édil du \ novembre 17HK. remit en vigueur toutes 
les anciennes ordonnances, et prohiba de nouveau aux recteurs 
des églises de Home, de laisser dire la messe avec des habits de 
couleur, ou indécents, ou sans porter la tonsure. 

On remarquera que toutes ces ordonnances ne font pas mention 
de suspense ni d'autres censures contre les ecclésiastiques qui 
violent la loi relative à l'habit clérical. C'est, qu'en effet les 
SS. Congrégations n 'approuvent pas les censures en celle matière, 
surtout si elles devaient, être encourues par le seul fait de la trans- 
gression. Des amendes au profit des pauvres, des peines extraor- 
dinaires, voilà ce que la discipline canonique permet, sauf les cas 
où la gravité des abus et le grand nombre des prévaricateurs 



LIVRE I. — KÈr.LES lïÉ.NÉHA LUS 


exigent qu’on fasse temporairement appel à Vanne îles censures. 
La S. Congrégation du Concile a coutume d'appuyer les décrets 
épiscopaux qui prescrivent la soutane, niais pour ce qui concerne 
les peines, elle répond : A'pixcopus mode rate procédât. 


CHAPITRE TREIZIÈME 


' DÉCRET DE LA S. C. DU CÉRÉMONIAL ( 1851 ) 


1. Audiences du pape. — 2. Qirdimuix. — 3. I , i , élnlure. 


En 1851, Pie IX, voulant supprimer l'habit court, jusque-là usité 
à l'audience, fit rendre par la Congrégation du Cérémonial un dé- 
cret qui règle le costume des cardinaux et des prélats, tant pour 
les audiences de Sa Sainteté, que pour tous les autres actes de la 
vie privée. 

Ainsi les cardinaux se distinguent par ta soutane noire avec 
passements de rouge, écarlate, par ta ceinture rouge à franges et le 
manteau rouge ou violet suivant le temps. 

Les prélats de mantclletta portent la soutane noire, agrémentée 
de rougi» amarante, la ceinture violette à f muges et: le manteau 
violet, tandis que les prélats de mantellone ont la soutane noire 
agrémentée de violet, la ceinture violette et le manteau noir. 


Ad qmedam mugis regulnriter stnbilienda circa. modiim aeredendi 
ad audiculias Sanctissimi Domini nostri Papae, decori et Iionori non 
modo personnrum.vernm etiain dignilatum ipsarnm. do mandate oius- 
dem Sanctissimi Domini seqnens emittitur Decret mu : 

Viiiau permanente régula, ut Eminentissimi Domini cardinales, 
necuou praclati ad ordiuarias andlcntias sese conférant veslilms eardi- 
nalibus temporis propriis, ilenupie praelatitiis respective induti, man- 
dater ut quand audiculias privâtes, dielms neui|>e et lioris, quibns 
ordinarie vacant adiuissiones. Domini cardinales ne praclati non 
nmplius brevioribus veslilms ulaniiir, quae vnlgo iVabbate dicuulur : 
sed p ri mi ad uudientias eusdeiu accédant talari veste uigri coloris 



w 


LK UOSTIMK HT LKS ISAC.KS KCCLÉSIASTIQl'KS 


fihulns Imbrnle rn liras, zona sérié» rulira sine» aim»is leinniscis. et 
mm laciaia (anima, epiac «fiuiluoi- cimier liahe»a( allilndinis elijdlos, c»t 
pailio viil^ro fumtiohnic raliro nui violncm iuxla lempus : aller! vesli» 
pari Ici* la la ri nijrra mm filmlis coerim»is zona violaevn sim» leinniscis, 
i*l pailio ilnn violncm ; prnclnli ilcmiim. epios vuljiro di mantellone 
voeilanl, simililcr veslp lalari nijrra mm filmlis violnrcis. zona vio- 
lacca sim» icmniscis. cl nijrro pailio. Ilacc aiilcm vcsliiim «remera in 
aliis (piilrnsmimpic privalac vilac cimmislanliis polcruni adhilicri. 

Dalmti ex sevrelnrin S. (1. Laercmonialis die seplima ianiiarii IHîSl. 
V. eanl. MALLIII. S. (!ollc<rii deenmis. praefeclus. Ioskcm de» Lio.nk a 
se*erelis. » 


CIIAPITHK urATWiZIKMK 


DKCIIKT l>K LA S\CHKK COMlUKIiAilO.V |»KS llITIiS (|S72l. 


1. Costume cle î rie , al. — 2. lusijîiies. 


- 3. Coni'cssioa iidcnlilc aux e î ve'epies 


Les prdres eli)ive»nl parler le i»osfuin<» mininnii el s'abstenir de 
(oui insigne p:iriie > ulie»r. Il n'i»sl pas au pouvoir el'im éve'epie 
d*m*rimler des insignes, mm seulemeul aux assoeialions <»f rollè- 
*»e»s. mais im % »nie aux individus, e'elli» faculté élanl exelusive- 
iiienl réservée au Suiid-Sicfsi». Si IV»ve*ipii» avail outrepassé sou 
droit. il elevrail iimiiédialemeul relirer les insi^m*s indumeid 
concédés. 


.{SCI; LA SA ET (’RHISU)LES. - Qu mu limas H. Leoaarelus lodisw 

(ira mie, epismpns Asmlan. el Lcrinnli<»n.. a Sai'ra liiliium Lon- 
.jrivyuliom* liamililer evepdsieril mon limas Oreliaarias elioc<»s»iiiis 
posait propria auelorilati» pre»sliyli*ris. aoa e‘olle^ialile»r se*d sinjrnlaliin 
saaiplis. iasi^raia minora cmirederr : Sacra eaelem Lonjrre^alio. iaxla 
alia decrefa, reseriheadaai eeasuil : lasi^ain (‘aiasmaapa» jîe»m»ris 
prrdiyleris eoarrderr. mm solaai collcidaliler sed eliam sinj'ulnlim 
samplK privalivo iare» re»servari Aposlolie*ae Se»eli : e*l. si endeiii insi- 
"iiin fiierial eaimimpn» a II mis Oreliaariis collala. elcbenl slaliai dc- 
poai. - Alepie ila reseripsil. die» (i mai! 1872. 



U VH K F. KÈC.LKS (ili.NKHAUih 


47 


UIAIMTHK OlïXZlKMK 


A V K KT1 SS KM K.N T UV PKKKKT 1>KS Cl'i KK.MOMKS AI-OSTOUOIKS (ISSIj 


1. Costume des évêques à Home. — 2. Soutane. mnnlelel. enppn. — 
3. Barrette. — 4. Costume poiitifirnl. — 5. Chapelain. — 6. Cardinaux. 


Ol averlissemenl, rédigé par mon docte ami Mgr Calaldi, 
rappelle aux évêques quelques-uns de leurs devoirs essenliels, 
<|iiand ils se tmuvent à Home. 

La soutane el 1<* muolelet sont en laine violelle, ainsi que la 
cnppu, à chaperon d'hermine, pour l'hiver. 

La harcelle esl noire : Léon XIII a modifié roi arliele par la 
concession de la couleur violelle. 

Velus pool i l'ica lemenl. ils prenueid la miliv de loile blanche el 
le pluvial »*n soie unie ou lamée d'argent. 

Lorsque l'espace fail défaut, ils doivent se contenter d’un seu| 
chapelain pour les escorter. 

A une solennité comme une canonisation, les cardinaux oui les 
souliers routes, le vêlement propre î'i leur ordre el brodé d'or, 
la milre de damas de soie. Leur modulaire prend la soutane 
violelle. la cwcia de même couleur, le surplis el la v imptt ou 
écharpe* pour tenir la milre. Le manque d'espace les restreint, 
pour la procession, à un seul familier. 


Monitim. Itmi IM). Kpiscopi (fui. iuxln adne.vam S. (1. Concilii 
iavilaliouem. Itomar Lunnnizationis solcmniis inlcrenml. nrcesse esl. 
ni qaualoeius iufrnsrriplo Aposloliearmn Lacmuoninniiu Prarfrelo 
(Palazzu liouini. l\. Via délia Vile > per rpislulam signifierai connu lier 
el. ail v«*n I us diem. al l'rarsalmn aaaa*ras opporlnae digaosralur. el 
leaipeslive schednlas. ialiaadioaes nec non a S. Ililaaia (lougrrga- 
lioae Lanonizandorum acla pro Lonsislorio recipere valeaal. 

Xe vero Aposlolici Larsores pro scla*dalis ronsiguandis aaeipilrs 
per l'rlieai ad qaacrcada Aatislihnn domicilia vngari rogaalur. oporlel 
al ipsiiiK‘1 l'rarsulrs. vel per eorum nrgolinrum geslorrs. ia seriplis 
cerlioreai facianl suhscriplum Cacrrmoniaruui IVarfrclum de domo et 



LK COSTUME KT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


4S 


loco al) ipsis pro domicilia scledo, nt fudlins invcninnlur. comnumi- 
cntiones redpinnt, et cetera omiüa rite et accu rate persolvanlur. 

lidem Soerorum Anlislites seeuin deferrnl vestes pmelnlitias In- 

liens violacées, euiii mnnlrlldlo pariler ianeo violacei coloris, hire- 

« 

liiin cléricale, coloris nijEri, rocchdum, pluviale simplex* ex* lama 
ar^enlea, sin minus ex serico damasceno allio. amictiim. milrain 
liiieam ex lirln allia, et capjmm laiieam vioUiccam pro (lonsisloriis. 
jiellilms armellineis ornalain. 

Aulisliles aulem (lanlinalilia ili^nilale prnefiil^eiiles. practcr 
v estes el cappas Cnrd iuali lias, tain ruliei (piaui violacei coloris, mm 
pelliims armellineis, pro die soleuutis (tanouizalinnis halielmnl calceos 
rulieos ivulgo srurpe). aiiiidum. planelmn alliam opéré pliry^io aureo 
disliuclam. milram serico damaseeuam. mm vimpa et superpellicm 
pro rnpellnnn caudalario, qui indue! veslem sericam violaceam, mm 
crocea lança violacei pariler coloris. 

Adverlendum (amen est, quod die solemuis (taiiouixalinnis. oli 
loei uiqriislium, non admillenliirad Kpiscoporum comilalum. in sacello 
ulii ( tanu 11 i 7 .nl ionis solemnia celeliralmiilur. liée capellaui. lier secre- 
larii neque aulici quicuuique. sed eoulciili erutil ni uiius lanlum 
mliimlaritis unicuique eonun I user via I. timi 1)1). Cardinales, praelcr 
capellanum caudalariiim, iiiium lanlum iiohilem familiarem sec mu 
linlirlniiif. solninmodo in adn supplicalioiiis. 

Dr. Mandalo SSmi D. X. Papae 
llomae. 8 Iulii 1881. 

Axto.mcs Cataliii, 

Proionotnrius, Aposlolicix (’arrrinoniis Praefrvfu*. 



LIVRE SECOND 


LE COSTUME USUEL 


1. Avertissement. — 2. L'étoffe. — 3. I.u couleur. — 4. Les 1ms. — 
5. La chaussure. — 6. Les vêlements «le dessous. — 7. Lu soutane. — 
8. L'i si huit . \ — 9. Lii eeinlure. — 10. Le eol. — 11. Los gants. — 
12. Le manteau. — 13. L'habit court. — 14. Les censures épiscopales. — 
15. Le deuil. — 16. Menus détails de toilette. — 17. L'anneau. — 18. L«*s 
armes. — 19. La barbe. — 20. Lu tonsure. — 21. La elergie. —22. Lu 
perruque. — 23. La calotte. — 24. La barrette. — 25. Le. chapeau. 
— 26. L’habit séculier. 


Le costume usuel est. celui qui se porte à l'habitude, chaque 
jour. Il est de trois sortes. suivant l'usage qu'on eu fai 1 : costume 
de maison, costume de ville, costume de cérémonie. 

Le mol coxf «me s'étend à tout l'ensemble de lu toilette : chaus- 
sure, habillement de dessus et de dessous, chevelure, coiffure 
et accessoires. 

L'examen de ces diverses parties va sc faire en détail, en com- 
mençant par les pieds pour finir par la lé te : il sera précédé de 
considérations générales sur la inaltéré et la couleur. 


CHAPITRE PREMIER 

AVERTI SS KM EXT 


1. Utilité des vignettes 'pour rintelligcnec du texte. — 2. Le costume 
dans le passé et le présent. — 3. Transformation opérée sous l'influence 
du régime piémontnis. 


On m'a proposé d'illustrer ce Irailé du costume. J’ai accepté 
avec empressement, car j'estime que les vignettes sont fort utiles 

4 



LK COSTOIK KT LES l’SAfiKS liCCLHSIASTIQl KS 


pour l'intelligence du lexle, ou mettant sous 1rs yeux dos vête- 
motils souvent in co omis ou Franco, cl- que les explications les plus 
précises 11 e suffisent pas toujours si faire comprendre (suit pour 
la forint* que pour Isi manière de les porter. 

Fa conséquence, je me suis adressé a Mgr llatlandicr. prolono- 
lairc apostolique, en résidence a Home, qui. d'après mes indi- 
cations, a fait- dessiner, avec beaucoup d'obligeance et sous son 
contrôle constant, par un artiste romain, une série do croquis qui 
présentent le vêlement ecclésiastique au complot, sous tous ses 
aspects, sans négliger aucun détail, en sorte qu'ils peuvent servir 
comme de patron aux industriels français, qui plusieurs fois à 
Paris et à Marseille entre autres, oui bien voulu me consulter à 
cet égard. Il y a, en effet, même dans le commerce, un courant, 
prononcé pour le retour à t'iiuilé romaine. 

2. Mais là s'csl. posée de suite celte difficulté pratique : Quel 
type convient-il d'adopter et de présenter ? Le costume, comme 
foui ce qui tient à la discipline, est exposé à varier, eu raison des 
circonstances de temps et de lieu. L'invasion piémonlniso a in- 
troduit, sur ce poiul en particulier, do notables changements. 
Tout, considéré cl. pesé, j'ai pris parti pour l'état actuel; non pus 
que j'v voie un modèle et une règle stable, mais afin qu'on ne me 
reproche pas de faire de l'archéologie, en (ournanl mes regards 
exclusivement vers le passé. 

Sans doute, cet étal ne peut être définitif : mais, même quand le, 
transitoire sera passé, il en restera probablement, quelque chose 
dans la pratique usuelle. Toutefois, pour concilier toutes les exi- 
gences. j'aurai soin que les dessins donnent aussi, lorsque ce sera 
nécessaire, la forme légale usitée avant IS70, parce que c'est à 
(die qu'il faudra revenir, lors de la restauration si désirée du gou- 
veruemeni pontifical. 

Je lions essentiellement à une exactitude minutieuse, qui doit 
envisager, tout ensemble, les principes et leur application, modifiée 
niouientauémeiil par les exigences de la situation. 

•t. IVmr mieux faire saisir la différence entre la Home d'autre- 
fois et la Home d'aujourd'hui, je crois opport un d'entrer dans 
quelques détails. 

Quand la capitale du monde catholique était une ville essentielle- 
menl religieuse, le clergé, qui y dominait, pouvait vivre à sa guise 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


et imposer partout sa volonté, on conformité avec ses roulements, 
ses habitudes et ses goïds. Il n’en esl plus ainsi depuis la date 
néfaste de 1870, car il a perdu le pouvoir ol la liberté, qui a élé 
aussi restreinte que possible. Autrefois, il avait ses fournisseurs 
attitrés, qui ne se seraient pas permis «le dérober aux prescriptions 
réglementaires et qui maintenaient scrupuleusement les traditions. 
Actuellement, le clergé n'a. plus guère de fabricants travaillant 
pour lui seul : aussi est-il obligé de se contenter de ce qu'il 
trouve, plus ou moins à sa convenance, «•lu»/, «les commerçants 
laïcisés, qui auraient peur do se montrer trop cléricaux. Les bou- 
tiques spéciales se font de plus en plus rares. 

L'invasion piémontaise supprima absolument l'étiquette exté- 
rieure. «pii eut provoqué l'insulte dans la rue. Les religieux eux- 
memos, pendant quelque temps, dissimulèrent leur costume 
propre sous une douillette noire. Ou vit «Me à «Me avec des 
intrus, mais toujours en défiance et de façon à ne pas trop attirer 
l'attention des passants, hostiles ou malveillants. 

Mgr Bntlandier m'écrit : « Les souliers à boucles s'en vont ol 
ne* sont plus conservés que pour les cérémonies. Comme on ne 
rencontre (pie des bottines cl lez tes cordonniers, les bottines mou- 
lantes ont remplacé les souliers découverts. Ceux qu'incommode 
le changement de chaussures à la sacristie ont préféré adapter 
les boucles aux bottines, ce qui no va guère ensemble. Ceci tuera 
cela. » Il est tout naturel que je ne fasse pas graver ce nouveau 
modo di» chaussure hybride, «pii nuque l'avantage d'ètre à double 
fin : combiner une forme moderne ol profane avec un usage nette- 
ment ecclésiastique. 

« Le large chapeau romain, qui protégeait si efficacement contre 
l'ardeur du soleil, est en passe dose séculariser par voie de di- 
minution. La forme triangulaire tend à disparaître, à peine les 
bords sont-ils relevés : il sera bientôt complètement circulaire. 
Pour en avoir un de l’ancien type, il faudrait le commander, et 
encore serait-on siïrde l'obtenir, car il ne s'en fabrique plus ? Je 
suis même persuadé que le huître arrive tout préparé do Lyon, 
où l'on no connaît que le petit chapeau français. Vu chanoine de 
France, (pii sc recommande par sa science, avait un culte pour 
les grands chapeaux : à son dernier voyage à Home, il n'a pu 
s’en procurer, la modelés ayant tués tous impitoyablement.» Force 



LK COSTUME KT LES USAIS KS ECCLÉSIASTIQUES 


m'est floue (le ne donner <|iie le chtqienu réduit, puisqu'il n’y ou 
n plus d'autre, et que. l'ancien semble avoir fa il son temps. 

« Le gnnul mauleuii d'hiver, «lil /'errajulune, 11 e tiendra pas da- 
vuuln^e. car il d(*veim incommode et embarrassant. Délaissé 
par les cardinaux et les prélats pour l'usage ordinaire, it n’est 
jnièro pris qu'en eosliime de cérémonie, avee la voilure fermée. 
Meme, on se rend au Vatican en douillette et le manteau n’est 
alors eudosM'» que dans les antichambres, ni raison de l'étiquette. 

ail a été fçé aéra lement remplacé par la douillette, qui n’élnil 
jamais de mise avau! IK70, mais qu'ont adoptée» sans difficulté les 
ecclésial iques. y compris les cardinaux et le Saint-Père. 

« Celle réforme — je n'oserais dire celle irrégularité — en a 
entraîné falalepienl une autre, qui est la suppression de la simaiTe, 
presque inenmpalihle avec la douillelic, à cause de ses fausses 
manches cl de sa pèlerine. Ou se contente alors de la soutane, 
dont le col a été légèrement modifié, l'échancrure antérieure étant 
sensiblement diminuée et ne laissant que très peu apercevoir h** 
coflaro. 

« Le manteau de cérémonie, si ample puisqu'il couvrait les 
épaules et était ramené en avant, est désormais moins étoffé, et 
beaucoup b» rejettent, complètement eu arrière, ce qui est assuré- 
ment- moins gracieux. » J'ai donné la préférence dans les vignettes- 
à ce type di» l'avenir. 

« Le costume de ville, redingote e|. eulolle courte, n'existe plus. 
Quelques vieux prélats le ^ardaicul encore, ils soûl morts : pour 
l'exhiber, il a fallu, faute de modèle vivant, recourir à une 
estampe. Abandonné par ceux à (pii ne plaît pas la soutane, il 
est, remplacé par un costume laïque de couleur sombre, qui 
s'achète tout fait. 

« Pie IX était parvenu à presque supprimer l'habit court des 
prélats et à lui substituer, au moins officiellement, la soutane. 
Lello-ci prévaut encore, mais la révolution finira |mr démocrati- 
ser ci» dernier reste de noire costume spécial. L'est alors que se 
justifiera pleinement h» nom donné pur les Romains à la douillette, 
qui, pour eux, n'est qu'un vêlement destiné à couvrir leur misère, 
ropri miser ta. 

«Sur un point unique une amélioration a éléiqiérée.Le roUam 
est maintenant muni sur les cotés de deux appendices, qui l'eiu— 



LIVRE 11. — COSTUME USUEL 


pêchent de renionteren arrière. 11 n’y a pas lion de blAincr une* 
innovation qui a son utilité évidente et, d'ailleurs, H ii\îii parai! 
rien au dehors. » 

Telles sont les explications (pie je devais préalablement fournir 
sur la mode ecclésiastique, excusable par le milieu ambiant, qui 
s'est progressivement imposé au point de faire renoncera quelques 
anciennes l rat I i I ions. 


CHAPITRE SECOND 


l'étoffe 


1. Qualité.* — 2. Velours. — 3. Moire. — 4. Soie. 
6. Saisons. — 7. Coiironlnnn». — 8. Laine et rolon. 
10. Linge. 


5. Réguliers. 
9. Fouri lires. 


1 . L'étoffe constitue pur elle-même une distinction normale dans 
lerlüssemou l des individus. Elle est grossière et de couleur natu- 
relle pour les religieux réformés. Le bas-ci ueur (‘I les séminaristes 
doivent ne prendre qu'une étoffe commune, en signe d'infériorité 
réelle. 1/éloffe fine 11 e convient qu'au clergé séculier el à la préla- 
lure ; enfin une étoffe choisie el spéciale est réservée aux plus hauts 
dignitaires de l’Eglise. 

2. L'étoffe est de diverses sortes : celours, soie . laine, linge. 

Certaines étoffes sont plus particulièrement affectées à certaines 

catégories d'ecclésiastiques. Le velours appartient exclusivement 
au Pape, et il («si toujours alors rouge entmoisi. Mais l'usage qu'en 
fait le souverain pontife est limité, soit à la saison, soit à quelques 
parties du costume, soit encore à des cas spéciaux. E 11 règle géné- 
rale, le velours n'est employé (pie l'hiver, pour les mules de céré- 
monie, la mo/elle el le camavro. Sont encore en velours rougi*, 
le dossier, le dais et b* marche-pied du troue, ainsi (pie le mar- 
chepied de l'autel, lorsque b» Pape célèbre poutificalement ; (b* 
même, la seclia gcslalnria. le fauteuil du troue dans les palais 
apostoliques et les deux rhuiieuux pontificaux. 

Aucun mil n» membre du clergé ni» peul s'attribuer le velours, 



LK COSTI'M K KT f.KS l’SAUKS KCCLfelASTIQÏKS 


même pour «1rs accessoires. Le prendre de sou propre chef sérail 
une usurpulioii flagrante. Ou se souvient encore île l'émoi causé 
à Home par un cardinal français ipii. malgré les rémonl rances du 
mailre des cérémonies, parut à la cour avec une calotte de velours 
rouge. On si» rappelle aussi avec élouuemeul ipie les évêques de 
Poitiers et d'Angoulême, pour leurs pontificaux, avaient fait 
copier les mules île velours rouge de Pie VII. y compris la croix 
I) rodée sur l'empeigne. Il faut donc que 'Je clergé se désiste enfin 
des calottes et entoiles de velours qui lui sont chères. J'ai dit que, 
même pour les accessoires, le velours n'est pas tolérable: 
il ne doit donc pas parer ni le col ni les manches des vêle- 
ments. 

Il va sans dire que nous réprouvons les cols de velours rouge- 
donnés aux enfants de clueiir. aussi bien que les moxctlcs et 
rupjui de velours qui. pour le costume épiscopal, commencent à 
faire invasion eu K rance, par suite de l'ignorance des fabricants, 
qui rarement cherchent à s'instruire de leurs devoirs et agissent 
philèil par routine. 

Le velours n'est usité h l'église que pour le drap mortuaire, 
mais à celle double condition qu'il sera noir el employé seule- 
ment en bordure. Réduit de celle façon, il n'a qu'une importance 
le »ul à fait secondaire; mais il serait contraire à la tradition de 
faire un drap mortuaire entièrement en velours noir. 

SI. La moire, qui est une soie forte, riche el ondée, est réservée 
aux seuls cardinaux. Personne autre ne peut en faire usage. Il 
faiidt’a donc, tôt ou lard, que les fabricants français renoncent à 
faire des ceintures, des mozettes et des cappa de moire, parce 
que bientôt il ne se trouvera personne pour être assez osé pour 
s'en parer. 

-I. La soie est l'insigne spécial de la cour pontificale. Aussi 
convient-elle principalement aux prélats, mais elle est alors ré- 
servée pour la saison d'été. Les évêques assistants au tronc n'y 
oui droit que lorsqu'ils sont à la cour. Dans leurs diocèses res- 
pectifs, les évêques doivent s'en tenir, pour toutes les parties 
de leur costume, au Cérémonial des èvéqnes, qui veut qui» les 
vêlements épiscopaux soient toujours en laine. Ainsi plus de 
soutanes, de moxctlcs, de maiitelets et de cappa en soie. 

Toutefois, laid pour b» clergé* que pour les évêques, on admet 



LIVRE II. — COSTUME USUKI. 


lill 

«>U 


que certains accessoires se lassent en soie, tels que les bas, la 
ceinture, le col, lu calotte, les gants. 

5. Les réguliers, lors même qu'ils seraient élevés à l'épiscopat 
ou au cardinalat, ne peuvent pas faire usage de la soie, sinon 
dans les accessoires indispensables. Comme iis conservent la 
couleur propre à leur ordre, ils se distinguent m'issipar une étoffe 
plus modeste et moins luxueuse (1). 

O. L’éloffe varie en raison des saisons. L’hiver, elle est épaisse 
et alors on se sert de drap. L’élé, elle est mince cl légère : ou 
emploie alors le mérinos et autres étoffes du meme genre. 

Le commencement des saisons se détermine au gré île l’évêque: 
il n’y a pas (h* règle précise à cet égard, et l’on peut avancer ou 
reculer, suivant la tempérai are plus ou moins chaude ou rigou- 
reuse. Kn France, la saison d’hiver pmi généralement des pre- 
mières vêpres de la Toussaint et celle d’été des remplies du sa- 
încdi-saiht. A Rome, l’hiver va ordinaireinenl de la fêle (h? 
Sainte-Catherine ('2o novembre), à la veille de l’Ascension. 

* 7 . L'étiquette exige encore qu'il y ail concordance entre les 
vêlements de dessus et ceux de dessous. Ainsi l'évêque ne prendra 
pas une soutane de drap avec une mozeite île mérinos et récipro- 
quement . Il n’y a d'exception que pour la cappa. qui esl en méri- 
nos, paire qu'elle couvre tout. 

8. Tout le reste du costume se fait en drap ou (issu de laine cl 
même de colon. 

9 . Je me tais sur les fourrures, rpii ne sont pas de mise ecclé- 
siastique. Cependant, je dois en signaler, au moins comme, ex- 
ception, l'existence sous le pontificat de Pie IX, mais avec l'habit 
court seulement . 

10. Le linge, toile de fil ou de colon, sert à la confection des 
vêlements de dessous, chemise, caleçon, col et manchettes ; on en 
lait aussi des mouchoirs. 

Il esl strictement défendu aux ordre* pins austères, comme 
Franciscains, Capucins.elc., qui ne peuvent se servir que de laine. 


(1; Ilcnuit XIV. ru 17ü2, sancliomm ce point en particulier îles constitu- 
tions îles Pieux ouvriers: « Il veslilo sarh conuiuengli onesli sneentoli c. 
chierici sernluri. Xiuuo usera scia, ne sorte atciiim <!i vnnilù, lanto «Il 
soprn qunnlo «li solto. » 



I.K COSTUME KT LES USAGES: CCLRSJASTIQUKS 


56 

Lu linge, ]M)i|P éviter toute mondanité, no comporte ni orodc- 
ries, ajoncs ol don toiles. 


CHAPITRE TROISIÈME 


LA COULEUR 


t. Vitriolé. — 2. IU ; jçu|iovs. — 3. Noir. — 4. Violet. — B. lilnm*. — 

6. lionne. 


I. La conlonr varie, snivanl qu'on est régulier on séculier et 
le rang qn'on occupe tlans la liiôrarchio ecclesiastique. 

U. La couleur est striclotiiout réglée par l'étiquette. Elle n'est 
pas uniforme pour les réguliers, qui tantôt sont ou noir, comme 
tes Rénédictius et les Ensilions : tantôt en blanc, comme les Ca- 
mnldulcs, les Chartreux, les Trappistes, les Olivélains; tantôt en 
blanc et en noir, comme les Dominicains, les Cisterciens ; tantôt 
en bleu, lois que les Sylveslrins; en brun, comme les Francis- 
cains et les Capucins: «mi brun cl blanc, comme les Carmes. 

LaS.C. des Evêques et Réguliers écrivait en 1828 au vicaire 
général des Ensilions : « Ou doit garder l'uniformité dans la qua- 
lité de l'étoffe, dans la couleur cl dans la coupe de l'habit », ce 
qui s'applique à chaque ordre oit particulier. 

Parfois même le costume est double : il y a un costume spécial 
pour h* dedans et un autre pour le dehors et l'église. C'est ainsi 
que les Auguslins, vêtus en blanc dans leur couvent, ne sortent 
jamais cl ne vont au chceur qu'habillés en noir, tandis (|ue les 
chanoines réguliers de Lalran quittent le noir pour le blanc. 

Sur ce poinl les ordres religieux, quels qu'ils soient, se con- 
forment ii leurs constitutions particulières, sans qu'il soit pos- 
sible d'établir à col égard une loi fixe et des principes généraux. 

Les clercs réguliers, comme Jésuites, Théalins, Ora forions, etc., 
ont adopté |o noir, parce qu'ils ont pris la couleur même du clergé 
à l'époque ou ils ont été fondés. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


3. Le noir est la couleur propre «lu clergé séculier (1). 

La pr«‘lalure, l'épiscopat et le Sam» ColK'ge admettent aussi le 
noir pour le costume ordinaire <*l pour celui «le ville; mais il est 
alors agrémenté de rouge ou île violet, suivant le degré hiérar- 
chique, ou les divers temps de l'année. 


fl) « Non déférant vestes aliénas quant nigri eoloris, nisi rorum dignités 
nul aliqun alia ratio ita fieri penuitlat. » fKilit île l(»2t.) 

« Nul lus veslnun rubeis nul viridihus nul laiealiluis veslilms ulalur. » 
(Pont if. lioui ., Or do ad Synodum .) 

On lit dans le Dictionnaire île Mnroai: ** L'annaliste Haronio, h I année 328, 
affirme que lu eoiileur noire vient des moines, lesquels, admis aux ordres 
sacrés, cl par la suite devenus évéques. rintroduisirent elmeun dans sou 
diocèse, lleruini est du même sentiment que Haronio. Mais du Saussay, 
dans sa Panoplie cléricale, nu chapitre V du livre IV de la seconde partie, 
esl d’un avis contraire. Pour nous, nous ne trouvons pas assez solides les 
Conjectures de ce dernier auteur. Au concile de Narbonne de Pan 081), nous 
voyons seulement interdit aux ecclésiastiques l'usage de la couleur rouge. 
Mais dans celui d’Orangc, tenu eu 810, on commence à faire- des ordon- 
nances sur l'usage de la couleur noire dans les babils ecclésiastiques. Nous 
ne trouvons pas cependant un commandement exprès et général sur celle 
couleur, avant le concile général de Lulrnn, tenu sous le pontifient de 
Jules If ; c'est Ut que le noir est formellement prescrit pour les babils ecclé- 
siastiques, et que fut confirmée la défense du vert et du rouge pour tous 
ceux qui n'étaient pas constitués dans quelque dignité ecclésiastique. Pos- 
térieurement à celle époque, on peut dire qu’il ne se réunil pas un seul 
concile, qui ne renouvelât l'ordonnance île celui de Lalran relativement îi 
la couleur des habits du clergé. (Ju'on consulte en particulier le premier 
concile de Milan, célébré par saint Plia ries Horroiuée ; le concile provin- 
cial de bordeaux, de l’ail 1383: celui de Plaisance, en 1380; celui de, Flo- 
rence. de la même année : celui d'Amélia, de ISiiKi, dans lequel il est ex- 
pressément défendu aux clercs de porter des marques de deuil à l’occnsion 
de la mort de quelqu’un de leurs parents. Les commentateurs des liturgies 
ecclésiastiques enseignent que la sainte Kglise a préféré li» noir il toutes 
les autres couleurs, pour que les personnes ecclésiastiques exprimassent, 
même dans leur extérieur, l’esprit d'humilité, de pénitence cl de sainte 
frayeur qui doit les animer à l’intérieur. Urbain VIII. dans son édit du 
20 novembre 1021- , prescrivit la couleur noire pour les ecclésiastiques. » 

Silveslre de Marcillac, évêque de Mende, rendit celle ordonnance eu 1030, 
it propos des chanoines de Saint-Médard de Snugues : « Tous marcberonl en 
habit décent, porteront l’Imbit long et la tonsure, cl ne seront vestus 
que île couleur noire, soubz peine aux ronlrevennns d’est re punis, pour 
clmsquc fois, de vingl sols d’amende, applicable à quelque nécessité de 
l’église, et de plus grande encore, s’ils continuent. » 



I.K CHSTI MK ET LES ISAliKS KCC I. KSI A STïQl* ES 


J>S 


4. Le violel est a la fois un sifme de prélaturc cl ilo livrée. 
Il caractérise spérialcmenl la prélalure cl l'épiscopat; mais, 
|iarcc que c'est mi costume officiel. il ne se porte qu'il l'éfilise 
un dans dis circonstances prévins. Le violet est aussi attribue 
aux cardinaux dans les temps de pénitence el de deuil, eus parti- 
culier où l'evèque ne peul faire usafie q ne du noir. 

tin rèfde générale, les évêques prennetd le noir quand les car- 
dinaux quillenl le confie pour le violel. 

Le violel forme la livrée épiscopale. Aussi celle couleur est-elle 
assignée aux mailres des cérémonies de la cathédrale, au cauda- 
laire de l’évêque el au séminaire diocésain. Il devient aussi le 
privilège propre de Ions lis employés des basiliques, sacristains, 
chantres, massiers, acolytes, etc. 

Le violet est enfin le sifine distinctif de (ous ceux qui oui 
raiifi ou emploi à la cour papule, soit à lit n 1 de prélals. soil à litre 
d'officiers quelconques, lois que les huissiers du palais, les chan- 
tres, les clercs el les acolytes de la chapelle, les aides de la cham- 
bre, etc. 

5. Le blanc est personnel au pape el encore il le mélange de 
ronfle : ainsi sa soutane est blanche el sou manleau confie, ses 
bas soûl blancs el son chapeau ronfle. 

O. Le confie écarlate forme la couleur ordinaire des cardinaux, 
col. chapeau, calolte. manleau, lias. 

Le confie amarante est employé pour les accessoires, tant des 
évêques q ne des prélals de tttaiilt'lleUa. par exemple passe-poils, 
boulons el boutonnières. 


CIIAIMTHK QlWTItlKMK 


LES HA S 


1. Ilcslinntion. — 2. ItiVidiers. — 3. Korme. — 4. Mntière. — S. Xoir. — 

6. Livrée. — 7. Indjaie. 

I . Les lias soûl destinés à recouvrir le pied el la jambe : ils 
moulent au-dessus du fieiioii, mais ne s'attachent qu au-dessous. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


;>!) 


soit à l'aide d'une jarretière, soit avec lc»s cordons on la boucle, 
de la entente. 

On peut les considérer au triple point de vue du vêlement, de 
l'insigne et de la livré* 1 . 

2. Les bas sont de rigueur polir tous les membres du clergé, 
tant séculier «pie régulier. Cependant eertains ordres religieux, 
tels que les Hécoilels, les Capucins, etc., sont autorisés, par leurs 
constitutions «pu* le Saint-Siège a approuvées, à rester jambes et. 
pieds nus. 

Quand, dans le même ordre, il y a à la fois des religieux 
chaussés et des religieux déchaussés, ces derniers ont. dans le 
langage ecclésiastique, une dénomination à part pour les diffé- 
rencier des autres. Ainsi l'on dit les Augustin* déchaussas, les 
Tributaires déchausses, les Cannes déchaussés , etc. Kn France, 
on parlait différemment avant la révolution : ainsi ceux qui 
milieu t des lias étaient qualifiés grands, et, par opposition, on 
nommait ceux qui n'en avaient pas. (l'est pourquoi certaines 
nies île Paris ont encore conservé des appellations de ce genre : 
les Grands -Augustin*, les / V / i Is-A ug itsli ns , les Petit s-Pères, etc. 

L'absence de bas signifie toujours ou une règle plus austère 
ou un retour, par voie de réforme, à la règle primitive. Cependant 
celle règle est mitigée sur deux jaunis : si le religieux souffrait 
lro|) d'incommodité d'avoir ainsi toute la partie inférieure dé- 
nudée, on tolère qu'il se rouvre les pieds seulement de ehaiis- 
settes. que l'on nomme en italien pedalini ; si le religieux dé- 
chaussé est élevé à l'éjuseopat. Ionien gantant dans ses vêlements 
ta couleur propre à son ordre, il doit prendre des lias, car alors 
ce vêlement se transforme pour lui en un insigne. 

Pour h* clergé régulier, deux conditions sont strictement n*- 
q aises. Les bas sont toujours |>our eux «mi laine et jamais en soie, 
la soie n'apparlenanl qu'aux séculiers. 1)*» plus, leurs bas se con- 
forment pour la couleur à celle de leur robe ou tunique. Tous 
ceux qui portent le blanc, comme les Chartreux, les Dominicains, 
les Cisterciens, les Camaldules, etc., ont de droit des bas blaues ; 
par contre, les bas sont noirs jiour les bénédictins, Hasiliens.elc. ( I ). 


fl) Henni I XIV. réglant en I7.*î2 le costume île In Congrégation îles Pieux 
ouvriers, prescrit îles lias île colon ou île laine noire ou foncée : 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


00 


3. La forme dos lias so modèle sur celle même du pied ot de 
la jambe. On les fail à l'aiguille ou au métier, niais sans façon 
aucune, afin de les différencier des 1ms- que portent les gens du 
monde. Ils seront doue entièrement unis, sans dessin d'aucune 
sorte, et il importe absolument d'en éloigner, non seulement les 
broderies et. ajours. mais encore les cotes, figures géométriques, 
alternances de nuances, etc., tout cela étant essentiellement mon- 
dain. 

I. La matière des bas est indifféremment la laine, la soie et 
le colon. La laine convient surtout à l'biver. mais elle est de ri- 
gueur pour les réguliers, meme quand ils sont élevés à l'épiscopat. 
La soie est propre à l'été. Elle s'adapte aussi fort bien au costume 
d'étiquette, et c'est ainsi qu'on en fait usage à Home dans leclergé. 

Les bas de soie étant généralement plus minces, les Humains 
ont ordinairement l'habitude de mettre par-dessous des bas de 
coton blanc. Ce n'esl pas seulement, en certains cas. une mesure 
de propreté, c'est aussi une nécessité pour les bas violets, qui se 
teignent maintenant avec l'aniline. Or il est démontré que cette 
préparation chimique, quand elle esl en contact prolongé avec lu 
peau, peut occasionner une alléralioii notable dans la santé et 
même arriver jusqu'à un empoisonnement lent. 

5. Il n'y a qu'une seule couleur pour les bas des ecclésiastiques, 
c'esl le uoir(l). Il est donc de toute convenance de repousser toute 


« quoniaili apud vos usas cl consucliidn inolcvil quod ra ligne cl lihinlin^ 
vulgo rtdseue. femornlia » rulsonl. Ihoraccs a ramirialr , alla diiniluxat 
coloris exsc dchcaal. quo alho colon* lioacsti sarmlolcs cl rlmci sncrularcs 
iu pracsculia non alaalar : vola nais cl auitulaaias. al deineeps ealigne. 
lilrinlin, fcaioralia cl llinrurcsliuiusmodi fiant sivc ex laaa, sivc ex gossipio, 
site lino ilanilaxal, sed coloris aigri, sivc salmigri cl sultohscuri cl, quoail 
fi cri possil. uuiformis. » 

I.a S. 11. des tëvèques cl Itégulicrs. le Kl décembre 1X19, a fail celle 
animadversion sar les coaslilalionsdc rinslilaf d(*s Petits frî*res de, Marie, 
de Lyon, (pii dcvaicill parler des lias de drap: « AH. xiv, xv. Si vednno 
le ilis|iosi/.ioai relative all'affi/.io délia Maddaaa, capcllo Irinngolarc c rnl- 
zelle di (Ninao, conlro le ipiali si e ricorso c sa ru opporlaao sapere il 
scaiimcalo dcl capilolo generale. » (Anal. Jur. pou l if., I. xxva, col. 21"».) 

Kii général, la eoalear des luis se règle sur celli» de la soutane ou de 
la lajiiipie. Il a' a v a d'exception que pour ceux chez qui la smilane esl 
plutôt an signe de distinction oa de livrée, routine les séminaristes qui por- 
tent lu soulnnr violette, mais sans les luis violets. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


Cl 


autre nuance, quoiqu'il ne soit pas sans exemple île voir îles 
ecclésiastiques prendre sans motif îles bas tantôt blancs, tantôt 
bleus, tantôt bruns. Cette fantaisie est singulièrement anormale 
et digue de, blâme. 

Comme on est parvenu à teindre le coton d'une manière irré- 
prochable, il n'y a plus lieu de le rejeter, parce qu’il n'offre plus 
te douille inconvénient de blanchir promptement et de se dé- 
I oindre constamment . 

Le noir est si bien la couleur propre aux bas ordinaires que tous 
ceux qui portent le costume ecclésiastique à lit ri» de tolérance, 
comme sacristains, enfants de cliieur, etc., sont astreints à n'eu 
avoir pas d'autre. Dès lors qu'on leur fait- prendre à l'église la 
soutane et le surplis, il est nécessaire qu'ils soient assimilés pour 
tout le reste au clergé lui-même. Il ne peut y avoir d'exception 
à cet égard, et quelque gentils que soient les enfants de clueur 
avec leurs lias blancs, rien n’autorise à les leur attribuer. 

Les confrères eux-mêmes, quelle que soit la couleur de leur sac, 
blanc, rouge, bleu, etc., sont toujours chaussés de bas noirs, 
suivant la tradition romaine. 

O. Les valets de pied, quand ils portent la livrée, sont en 
culotte courte cl bas blaucs. Cette couleur indique leur fonction, 
qui est de servir. Elle les caractérise spécialement. Pourquoi en 
France donne-l-on des lias blancs aux suisses? Mystère impéné- 
trable ! Comment se permet-on d'abaisser ci* haut fonctionnaire 
au rang des simples domestiques t C'est trop peu, puisque d'autre 
part on ne se gène pas de trop le grandir en le transformant en 
général. Voilà où arrivent falalemeni l'ignorance et l'irréflexion, 
à l'ahsurde et au comique. 

A Home, les massiers. comme tous les mitres employés de 
l'église, se mettent en bas noirs, et ils se croiraient déshonorés, 
si on leur infligeait des bas blancs qui les assimileraient à des 
laquais. Or ils ont la livrée de l'église et on ne peu! que les féli- 
citer d’y tenir complètement. 

T. Considérés comme insigne, les bas sont de trois couleurs : 
blanc, rouge, violet. La teinte indique la prééminence dans 
l'ordre hiérarchique. Les bas sont blancs pour le pape exclusi- 
vement, rouges pour les cardinaux, violets pour les prélats de 
manliilleUu . En principe. les 1ms soûl toujours de la couleur de la 



(12 


J.K COSTUME KT LES l'SACÎES KCCLÉSIASTIQIKS 


soutane. Cesl tellement vrai que la cérémonial. pour las temps 
lia pénitence al ila ilauil, prescrivait aux cardinaux lias lias violais 
al aux évêques lias lias noirs, parce qu'a lors las premiers uo de- 
vaianl faire usajze ipia (la vêlements violais al las saeomls ipia «la 
vêlements noirs. Celle rubrique si raspeelable a rassi'* «huis noire 
siècle al nous pouvons la regretter, paire que la Iraililion esl 
désormais inlarrompiia al qu'il deviendra diffieila de la re- 
prendre. 

K n fait, les lias ne eoneordonl ]ias toujours avec la soutane, 
mais r'es! seiilemenl quand la soutane roujso ou \iolella n'esl 
portée qu'au varia de la roui unie ou d'mt induit spécial. Dans ee 
ras. les bas restent loiijotirs noirs, à moins d'une roii(‘essiou 
expresse du souverain pontife. Les chanoines, mailles des céré- 
monies, séminaristes al autres, qui peuvent prendre la soulane 
violette a l'église, ne sonl pas autorisés pour cela à l'accompagner 
de bas violais. 

Cerlains cl i a pi Ire s eu llalie. surtout dans le royaume des Deux- 
Siciles. oui. à l'église el en ville, l'usage des bas violets, ce qui 
suppose toujours une concession pontificale. Mais il faut alors s'eu 
tenir aux larmes mêmes de l'indull el ut* pas donner à ce violet 
une Iciulc trop miqu'AIre. Ce sérail outrepasser complètement 
les convenances el faire une trop lnrça» place à la vanité el à l'in- 
lerprélaliou. 


HYblllJ.VnSA. — Sncroruni Uilmini Cou^rc^alioui hiiinillimecxpo- 
suil llev. Ilydnmliu. arcliiepiscopns ilia ia provincia sensiui canon icos 
onmes sine spécial i privilégié sibi vindicasse qmedain specialia hono- 
ris ipsqmin quasi sihi débita, ex que reiiimcianlur canonici, ^eslniidi 
uimirum in païens cliordulas nun flore is H calions vîolacei coloris, 
qiiosdamque ex ipsis eliani anuuliim. Proplerea pro soi imineris parle 
qiuesivil : An iisiis. a ranoniris lion calliedraliiini (uni onmiuin 
rollcfonlurum, pluribus abbinc ((nais iiiduelus. deferendi sericos ia 
palcris floccos el calions violaceas. quae iam in llydruidiiia provincia 
habenfar al propria honoris nul persoualus insi<ruia. prohiber! délient 
vel lolerari. qaaai linieri possil an idem ceiiseiidmn sil de usunnnuli, 
nul in quihus circanislanliis i Sacra eadeiti Con^re^alio. ad Va (ica nas 
nedes ordinariis iu comil is infrascripla die coadanala. ad relalioneni 
H. I*. 1). seerelnrii, omnibus rite consideralis alqae examinalis, resrri- 
hciiditm cousu il : Moderaudam esse consueludinem iuxlu conslilu- 



I.1YRE 11. — COSTUME USl'KI. 


tioncm Dccet Romanos Pontifircs. sa. me. IMi Papa* Vil. quarto non ns 
Iulias 1823 editnm. Die il Aprilis 1810. 

De plus, les bas violets ne peuvent être portés par les indul- 
laires que dans les limites du diocèse. Ainsi l'a réglé Grégoire XVI, 
parle bref donné, le 8 juin 1811, aux chanoines de Pnvie : 
« Omnibus et singulis canonicis eailiedralis Templi Piipiensis, qui 
modo sunt (pihpie in postrrum cru ni, perpeluiiin in nioduni 
mneediums nique indiilgomus ut, intra limites Pnpiensis dioeeesis 
lanluin, focale seu collare, libialia et flocciim in pileo viotacei 
coloris libéré el licile geslare possint el valeanl. » 

La Congrégation des Evêques el Héguliers. en 1818, n’a pus 
décidé nutrcmenl relativement à l’usage des bas violets accordés 
aux chanoines de la cathédrale d’Ainalfi : « Concesso eliani usa 
ruliguruin violacearum infra fines arcbidioeceseos. » 

Celui qui. en vertu d’un induit, peut porter les bas violets en 
ville, est par là même autorisé à les garder à l’église. Ainsi l’a 
déclaré la S. (!. îles Hiles pour l'Espagne. 


ILLEHDE. Y. - H. J). Anloniiis Matirillon el Valverde, canon iras 
Ecclesiae cntbedralis lllerdeusis. 8. 11. C. iusequeutin duliia decln- 
mnda, de consensii sui Itini Episcopi. luunillinie proposait, nimiriini : 
IVrdiplonm.il calliolico rege subscriptuni. noininaliis esl capellanus 
ad honorem. Ciun vero liaec gratin tribunt ei rurultaieiii uleiid; 
ipiibusdain indinnentis et condecorationilnis a Sancln Sede eoncessis. 
videlicet caligis el col la ri vinlaecn. iqiice pileoli vulgn snli ilvi coloris 
viridis et parva emee e collo suspensn. (pinerilur : Poleslue clinui 
in eltorn uti praedictis indinnentis ? In ensu negalivo. polcstm* in 
rhorn vestiri sallein caligis el collari coloris violncei. eu ni liace indu— 
aieida ad vesliliini evlerioreni spedare videanlur î El S. eadeni 
C. propositis dubiis sic resrribondmn censuil : Ad 1. Xegalive. Ad 
H.Affirm ative.Alqiie ila rescripsit et déclara vil. Die lit fanunrii 188(1. 



LK COSTCMK KT LKS l'SACKS KCCLKSIASTIQUES 


«4 


CHAPITRE CIXQVIÈME 


LA CIIAUSSUIIK 


1. Absence fit* chaussure. — 2. Chaussure îi l'église. — 3. Décret. — 
4. Chaussure usuelle. — 5. Clergé régulier. — 6. Matière. — 7. Couleur 
noire. — 8. Type erriésinslique. — 9. boucles. — 10. Cardinaux. — 
11. Mules fin juipe. — 12. Chaussures île rechange, îi lu snrrislie. 


1 . L'absence de chaussure est, aux yeux do rtëglise, un signa 
da réprobation i»l de pénitence, crimiiilliulloii et (la profond res- 
pect . 

La mercredi des cendres, <pmml l'évêque axpuiso solennellement 
las pénilenls publias, aaiix-ai, dit la Pontifical, doivent être cou- 
verts da vêlements vils 4*1 nu-pieds, in vilibus vestimen/is, nu- 
dis pedibus. La jeudi-sain I, lorsqu'ils sont admis à la réconcilia- 
tion. leur rosi unie est encore le même al ils se iieunenl nu-pieds, 
prosternas à terre, à la porta da l'église* : Ponii tentes tune ante 
fores eerlesiae nndis pedibus nd terrain pros/rati wanent ( 1 ). 

La veudredi-sainl, pour rndorution da la croix, tout le clergé, 
à l'exemple de révêque al du célébrant, quille sa chaussure ; à 
cal affal, un lapis violai est étendu dans (onia, la longueur du 
clniMir. La Cérémonial des évêques est formel sur ce point: « Mi- 
dis! ri exlcndunl lougiim panlium seu lapctc ailla gradus allaris 
val presbylerii... Celebrans, fuel A revcrcnliA episcopo, redit ad 
faldislorium seu sedile, iibi di*ponil calcaos sali crcpidas ; oo— 
demque lamporc Episcopus a sitis sculifaris, oras cappao a eapella- 
nis ab*valas subannlibiis, cxculcealnr... Inm redit ad suam sedam, 


(I) Nous su von s pur rhisloin* ipii* lis catéchumènes si» 1 en ni en I pieils uns 
pendnnl leur biHiulion. Oii lit ilnus le cinquième concile île Constantinople : 
n (Jauni essenuis in hnplislcrio ml iiislruendos illiiiuiimnilos, qui sine iimi- 
ris et ciilceuinenlis enuil, dipronis ipsos exorcixuulihus. » S. Jeun Cliry- 
soslonie ilil de même iltius su première cutéclièse : « Posl inslmrlionein 
veste exulos, midis pedibus, eu ni iiilicu luiiicn, ml audieiulas exormait- 
lium voces. » 



LIVRB II. — COSTUME USUEL 


(US 


et accipit calccos quos dcposuerat... Seqnuntur postea canonici 
bini, qui unnios deponere debout calccos, cl alii » ( lib . ’J. rup . xxvi, 
il 1 - H, 11, 12). 

lies caméricrs sont, seuls dispensés de quitter en «‘Ile circons- 
tance. leurs chaussures, sans doute à cause de leur service auprès 
du pape, qui exige plus de promptitude. 

Autrefois l'adoration se faisait, non seulement sans chaussures, 
mais encore tes pieds complètement nus. Jules II est le premier 
qui ait modifié li* cérémonial, comme l'atteste te maître des céré- 
monies Paris de (irassis, qui en donne aussitôt la raison, en di- 
sant que le pape ne voulut pas paraître pieds nus. parce qu'il avait 
des plaies aux pieds, et dès lors commença l'usage de garder les lias. 

2. La rubrique du missel exige que le célébrant, avant de pren- 
dre* les ornements sacrés pour la messe, ail les pieds chaussés : 
C((/c(‘r(ti(s pedibus... indu il se. 

Quelle sera celle chaussure ? Le Saint-Siège, consulté, a ré- 
pondu qu'il fallait l'entendre de la chaussure ordinaire du pays, 
sans spécifier quelle elle doit être, laissant ce soin aux Ordiuaires. 
En règle générale, ceux-ci ne prescriront qu'une chaussure essen- 
tiellement ecclésiastique, mais ce serait aller troploiuel se. mon— 
Irer trop rigide que d'exiger, sous peine de censure, des souliers à 
boucles pour quiconque doil monter à l'autel, comme il a été 
enjoint quelque part en France. 

ÎL Voici le décret précité, donné pour le diocèse de 1 liront! : 

Quelques prêtres, sous prétexte d'économie ou de commodité, 
portent des holliues en célébrant la messe; plusieurs oui des sou- 
liers blancs, qui. bien que couverts par la soutane, se voient dis- 
tinctement lorsque le célébrant fait la génuflexion. Ksl-ce permis l 
Les souliers doivent-ils être de couleur noire ! Les hommes 
éclairés cl pieux désapprouvent cela, comme étant opposé à 
l’usige qui est suivi depuis plusieurs siècles. — La S. (Hongre* 
galion des lliles répond, avec sa prudence accoutumée, que les 
ecclésiastiques, surtout dans les fondions sacrées, doivent porter 
les souliers et les chaussures publiquement usités parmi les prê- 
tres estimables du lieu et du diocèse. 


Aliqui sacerdoles. suh praclextu oeennnmiae vel commoililalis, con- 
tra pracscriplmu a plurilms sacculis et contra cousilimn virorum 



LH COSTUMK KT I.KS USAfiKS KCXI.KSIASTIQUKS 


snnctitalc el doclrinn conspicuoriim, iiluntur, etiam in celebratione 
sucrificii, rnlccnmcntis vtilgo botina s coloris aigri, et omni tempore, 
maxime aeslivo, miilti indiiuntnr ealigis coloris allii, scil qiianivis I 011 - 
priliido vcslis lalaris plerumquc impediut quomimis conspirait) lur, 
datilnr Iiiiikmi omisiones, ex. gr. gcnuflcelcndocl surgendo ad sacram 
pixidem vol oslcnsoriiim a lubcrnnculo cxlrnlicndum cl, rcponc.ndum, 
in quilms facile palcant, (piacrifnr : Pot est ne, Inta conscicnlia, indni 
diclis calci»amcnlis iu sarrn facirndo ? Kl (pialcmis négative, est do 
pracccplo ni sinl ealigac el samialia coloris aigri ? 

S. II. (i. rosp. : (llcricos. in sacris pracsorlim fuactinaibiis adliihcro 
debere cnligas son calcina monta, «{il ihns publier uli soient probal i cle* 
rici lori seu dincrusnn*. (.‘il l.Vagusti 1872, in (ienintlen.) 


I. Poi* rhu assure usuelle comprenons celle tfiii se porto liabi- 
I ucllcmciil en ville ou dans les salons, c'esl-n-diro une chaussure 
Immirle t»l décente. Par là sont exclues cerlaim*s clin assures trop 
grossières qui ne son! pas admises dans la société, telles que, les 
sabols et les galoches. O serait agir vrainiiMil avec Irop de fami- 
liarité el «le* sans façon que de se présenter ainsi à l'église pour les 
saints offices, .b* m'étonne qu'un professeur de droit canonique 
ail osé imprimer en France qu'on pouvait célébrer en pantoufles (1). 
On va loin sur celle pente: îles pantoufles on passera aux chaus- 
sons el l'on en viendra à célébrer tout à fait en déshabillé. Kst-ce 


Ml On lil «Inus l«» Prrirr. MSÎKI, page : 

« Je vous semis bien reconnaissant «le répondre si on pi»ul dire, la 
messe îiver i|r< paulnufles In pissées, ayanl Inlon el do couli'iir. » 

« fj«*s pnnloufb'S dont il s'agit oïd. la forme de souliers. Ce sont des sou- 
liers fails en Inpisserie en guise de r.uir. Nous ne voyons pus cpte les n'*gles 
il»» In diViMice pro!iibi»nl l'usage de ei»s ehaiissures, it l'aulel. Nous ree-om- 
innnderions seid«*nii»nl. «le <louni*r à «•-«•Ile tapisserie une eouli'iir noire ou 
soinhri». Iles couleurs voyantes et «hts dessins fleuris nurnienl l'ineonvi'»- 
uienl «hi faire assiiuil<»r celle partie du v«Menieul «*<*elésinsli<pie aux eliaus- 
suivs faulaisisles «l«»s gens «lu momie. Or In gravité «l«»,s inouïes «»<*el«'»siasli- 
«pies et nos saillis m y si ères repousseul. bien loin celle assimilalion el e(»s 
eapriei's mondains. Kn outre, n»s pantoufles «le eoid«»urs voyait les seraieiil 
rejeh ; es par les usages du monde pour l'habit «le ville. Ile meme cil doit-il 
iM,ri* pour l'Iiahil. sol«»unel des ministres d«» l'aulel. « 

.le u'ajoulcrai qu'un mot: les pnutnufh'S soûl une chaussure exelusive- 
meiil de elimuhn» el, «le. la vie privée, <m ne peut l«»s porl«»r ni en réception 
ni îi lYgliso el encore doivent-elles «‘Ire pluh'd noir«»s ou «lo couleur 
sombre et sans moudunilé. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


67 


convenable \ C’est bien le cas île rappeler ici ce mot célèbre de 
Mgr de la Molle, évêque d'Amiens, qui disait à un de ses curés, 
au siècle dernier : <» Traitez le Fils de Dieu comme b» fils d’un 
hoimclo homme. » 

5». Le clergé tout enlier, séculier et régulier, porle des chaus- 
sures. Seulement, elles varient de forme, pour établir des distinc- 
tions hiérarchiques. 

Les religieux mendiants, qui n'ont pas de bas, protègent la. 
plante de leurs pieds par une sandale. Celle sandale se com- 
pose d’une semelle en bois et d'une ou deux courroies qui la 
relient aux pieds (I ). Lorsque quelqu'un de ces religieux est 
élevé à l’épiscopal, en raison «h 1 sa digtiilé. il prend les souliers 
ordinaires du clergé. 



I. Sandale îles Capucins. 


Les religieux non déchaussés, de la classe que l’on nomme les 
Fruit ou Fr r res. ont la chaussure ordinaire du clergé, mais sans 
boucles. Les moines seuls, c’esl-à-dire ceux qui suivent lu règle 

(h F.es réguliers ayant clé expulses île l'Amérique renl raie, plusieurs 
frnnrisenins se snnl retirés au Mexique, où ils nul vécu dans l'inobser- 
vance île la règle pendant tlnnxc ans. Sur leur demande, ils soûl autori- 
sés. pour cinq ans seulement, à se servir de linge et do souliers. 

« K.v audienlia SSini. die U Mari H ISM. SSinus minuit, arbilrio ordinarii 
(iunlimalen., altonlis parlicularibus cimimslanliis in casu orriirrentibus, 
pro faciillale ad qiiiuqueniiium indnlgendi praefalis religiosis non ullm 
quinquenuiuiu, ul, légitima coucurrenle causa, possinl uli linieaminibus, 
mlceamenlis, equiiaii*, impendere nUquain sumniam in proprios el liones- 
tos usas... lu bujusmodi vero concessionibus rpisrnpus mcuiionem facial. 
Iiitjus aposlolicae familial is. « 

ha supplique parlait: « ul oralor ipso nliique suporoniinliuli frai ras pos- 
sinl veslilms iuloriuribiis iiului. uli ealeeamenlis, equilare. » 



fis 


LK COSTUME ET LES USA(!ES ECCLÉSIASTIQUES 


do saint ttcnoil, même avau dos constitu lions propres, oui le pri- 
vilège dos boudes. 

O. Le* soulier ecclésiastique se fait indifféremmenl en euir, ciré, 
ou verni (I). ou en veau d'Orléans. Si, pour une omise quelcon- 
que, ooniiue iufirniilé, poulie, oie., on préférait quelque eliose di* 
plus souple. <m pou ira il adopter l'étoffe, mais à condition que ee 
serait du drap ou de la laine el jamais de la soit*. 

H. Le clergé n'admet qu'une seule couleur, qui est le noir. Le 
livre IL des ('lémentiues défend aux clercs de paraître en public 
avec des chaussures i|e couleur: « H clerici, praegerl'un beucficiali. 
enligis scacalis. rubeis nul viridilms publiée non iilanlur (1). » Il 
est donc vraiment impardonnable de voir des ecclésiastiques chaus- 
sés avec du coutil gris ou brun : je n'en parle qu'à bon escient. 
Par là même soûl prohibées les chaussures eu cuir brut, qui a 
conservé sa couleur native, tirant sur le jaune. Il n'y a d'excep- 
tion que pour oerhii ns ordres religieux de vie austère et dont le. 
costume est blanc, tels que les Lamaldulcs ermites, les Chartreux. 
L'absence (h* cirage dénote toujours simplicité ci austérité. 


(1) L'auteur île rt cniirrurtiirrs rrr ’rxini !f/nrx. si rigide parfois 

sur la tradition faulaisislc des deux derniers siècles, est néanmoins bien 
large, là où il ne le faudrait pas. Ainsi il aulorise des chaussures d eloffe. 
ce qui esl loul à fail ci ml mire aux usages reçus, mais il a soin de pros- 
crire les souliers \ernis. Ksi -ce que par hasard le cuir verni sérail moins 
modeste que le velours qui. dans l'Kglise. n'est porté que par le pape ! 

« Les souliers, dil il. peuvent être en cuir ordinaire ou en peau fie daim. 
Ils sont quelquefois de velours el de drap : nous u avons rien à objecter 
contre cet usage... quelques prêtres coiiimeiiceiil à porter fies souliers 
vernis. Cet usage semble moins conforme à la modestie sacerdotale, et. 
sauf meilleur u\is. nous préférerions le cirage. Cependant nous ne hlà 
mous pas absolument. *> 

(2) Le Cérémonial de l’Kgiise du l’uy. rédigé à la fin du wu* siècle, 
décrivant le costume des chanoines, prescrit une soutane longue, nu 
surplis descendant à mi jambes, une rn/tjnt ou une cu/W/a selon le temps, 
enfin une barrette el îles souliers noirs : 

« CI luiras il ici u ri canonieas mm luuica bilan et bonesln. non scissa a 
lalere ne pie rétro, sed ut roque latere clausa. ne mm superpelliceis ultra 
médias tibias longi* ne capis vel cape! lis. seciinilum diversilalimi lemporuui 
in bac. Auiciensi Krrlesia porlari solilis. Krrlrdam ipsam ingreilianlur. non 
capulia. seu birilos allerius coloris qiiam rappiie. nec caligas uisi ni gras, 
(su h) pmatiouc ingivssus Kcclesiae. ileferanl. « 



I.IVRK H. 


COSTOIK rSVKI. 


«9 


8. Deux conditions «ont requises pour qu'une chaussure soit 
vrainienj ecclésiastique : qu'elle 11 'nil pas l'apparence d’une 
chaussure mondaine e! qu'elle soit conforme au type admis. Ainsi 
son! rejetés systématiquement les hottes, les bottines, les souliers 
à élastiques et lacets, eh*., en un mot toutes les fantaisies que la 
mode invente et que les ficus du siècle acceptent. 

Le type ecclésiastique est celui-ci : une semelle peu épaisse, 
an talon sans élévation, un quartier qui ne monte pas et une 



2 . Soulier ;i hourlc. 


«*m peigne peu développée, en sorte que cette forme de soulier se 
qualifie soulier découvert . Les deux languettes latérales sont fixées 
soit par un bouton, soit par des boucles. 

Ces sortes de soutiers conviennent à tous ceux qui portent le 
costume ecclésiastique, à quelque litre «pie ce soit, meme tem- 
porairement, comme tes sacristains, chantres, hedeaux, etc. 
Celle chaussure est aussi donnée à la plupart «les confréries: je dis 
ta plupart, car les plus austères se contentent «h? sandales, tan- 
dis que les plus distinguées prennent les boucles. 

!). Les boucles sont on forme de rectangle, légèrement bombées 
cl à angles arrondis. L'usage romain les veut unies et sans au- 
cune guilloctmre, ce qui les assimilerait aux boucles portées dans 
le monde au siècle dernier. Cites sont on acier pour les gens in- 
férieurs, valets avec ou sans livrée, serviteurs quelconques d'un 
palais ou d’une église, confrères cl séminaristes. L'étiquette les 
prescrit en argent pour tout h* clergé, les moines et les évêques 
pris dans les ordre* religieux. Cites sont, au contraire, en or ou 
argent doré pour les prélats «le maulellella, les évêques, los pa- 
triarches «*1 les cardinaux. La nature même du métal indique 
«loue la position sociale et h» degré hiérarchique. 



70 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


10 . Les cardinaux ont. des chaussures qui leur sont propres. À 
l'ordinaire, leurs souliers sont noirs, bordés de muge, avec un 
filet de même couleur au talon. En certaines circonstances, 
connue la prise de possession, le consistoire public pour la remise 
du chapeau, les pontificaux du Pape, ces souliers sont entière- 
ment en cuir rniqe. De înèpie, un ranimai peu! eu faire usage 
dans sou église titulaire, mais à litre de privilège*. 

11. La chaussure du Pape a une désignation spéciale. Les 
Humains nommaient, mu 1rs les chaussures légères teintes avec la 
couleur rouge produite par un poisson de nier désigné sous le 
nom de mule. Les mules du Pape sont des chaussures îi semelle 
plaie; confectionnées en maroquin ou en drap rouge pour l'hiver 
et en soie pour Télé. Elles s'attachent avec îles cordons de soie 
rouge que terminent des glands d'or, l'n galon d'or eu contourne 
les bords el sur l'empeigne est brodée une croix, paire que le 
pape donne son pied à baiser aux fidèles. 

Il est de règle que le Pape change de mules toutes 1rs se- 
maines, le samedi soir, el aussi la veille de chaque fêle. Les 
mules hors île service restaient au profit du premier aide de la 
chambre. Pie l\ n'a pas voulu s'astreindre à celte éliquetle 
gênante, car les chaussures neuves sont toujours désagréables aux 
pieds ; cependant il a maintenu le rile du cérémonial, tant pour 
les audiences solennelles que pour les consistoires el les chapelles. 
Il se servait alors de mules particulières en velours rouge pour 
l'hiver, eu salin rougi* pour l'élé, eu mérinos rouge pour les 
temps de pénitence et de deuil, comme A vent, Carême, quatre- 
temps, vigiles-jeûnes, etc. 

Pendant toute l'octave de Paipics. les mules pontificales sont 
en damas blanc, pour assortir au reste du costume qui ne com- 
porle pas d'autre couleur, le rouge étant alors exclu. 

19. Je terminerai par celle réflexion de sain! Charles llorroincc 
et de Henoii XIII : II y a parfois de l'inconvénient à se servir, à 
l'église, des chaussures ordinaires que l'on porte en ville. En 
hiver, elles seront presque toujours boueuses ; en élé, elles seront 
ordinairement cou vertes de poussière. Dans l'un el l'autre cas. il 
est indispensable d'avoir une brosse à la sacristie pour les net- 
loyer. Mais il serait de lieaucoup préférable de tenir constam- 
ment au vestiaire des chaussures de rechange, qui n'exigeraienl 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


71 


■ aucun soin spécial, comme sont celles en cuir verni ou en veau 
d'Orléans. Un coup de brosse ou de linge suffirait cluujue fois pour 
les tenir en état. 

Je recommande surtout très instamment cette précaution pour 
le bas-chciîur. On évitera ainsi de voir des gens malpropres, un 
pavé souillé et des tapis maculés. Le respect que l'on doit à la 
maison de Dieu exige impérieusement qu'on fasse ni (ration à ces 
moindres détails de la tenue ecclésiastique. 


CHAPITRE SIXIÈME 

LES VÊTEMENTS DR DESSOUS 


1. Définition. — 2 . Multiplicité. — 3. Nombre ordinaire. — 4. Chemise. 
— 5. Manchettes. — .6 (îtlcl. — 7. Culotte. — 8. Pantalon. — 9. Ipau- 
faloni. — 10. Censures. — ; 11. Critique d’un romancier. 


I . Les vêtements de dessous sont ceux qui lie paraissent pas 
ou du moins ne doivent pas paraître (1). Ils sont imposés par la 
décence et la nécessité. 

Le mol décence est par lui-même assez élastique, car quelques 
ordres religieux plus austères n'ont pas adopté les vêlements «le 
dessous el leur eustume n'en est pas pour cela moins décent. J<» 
n'ai point à m'arrêter à ce détail que l'on trouvera, du reste, tout 
au long dans un opuscule du siècle dcruîcr. qu'illustrent des 
planches t rès curieuses (2). 


(li l.e livre 3' des Clémentines interdit aux clercs les vêtements fourrés, 
qui sonL si courts qu'on peut voir les habits de dessous : a Sed et Iules el 
cacleri quicumqitr clcriei uteules epilhofdo scu (uhnrdo foderato usque 
ad ora, el iln hrevi quod veslis inferior notahilitei* videolur : epithelium 
ipsum seculares cleriri el rclipiosi «dmiuistiiilionem lialieutes, lencnntur 
inlni mensotii dure piiupecihus. « 

(2) lissai sur l'histoire naturelle de quelques espèces de moines , décrits 
à la manière de Liant 1 , Ouvrage traduit du latin et orné de figures , 



7ü 


I.K COSTÜNB KT 1.KS l'SAlil-S KCCI.I-SIASTIQI’KS 


*Z. Suivant le» besoin plus ou moins impérieux, les vêtements 
de dessous s<» iiiiilliplionl. Pour l(»s uns, c'est affaire do saule et, 
pour le plus grand i mm lue, moyeu sur de se préserver du froid. 
Il est iuidili» d'insister sur les Irieols el flanelles, (pii soûl loul. à 
fait eaeliés el que l'on p( l ul considérer eoiuiue essentiellement 
personm‘ls. On les prend lels «jii'ils soûl fahri(|iiés parle com- 
merce, cl le blanc cs| lu couleur ordinaire. Cependant, comme il 
en e\is|c de nuances diverses el <pie parfois ces vèlemenls pour- 
raient se laisser voir par quelque colé, il imporle d'éviler les 
couleurs voyantes et surtout le rouge. Laissons les chemises 
rouges aux (iarihaldiens el les ceintures de* même teinte. aux 
communards. 

SI. Je ne voudrais appeler Ici l'allcnlion que sur les vèlemenls 
d’un usage général. A ce lilre. ils si* réduisent à trois : la che- 
mise, h» gilel <»( la culollc. 

'\> Il n'y a ni forme particulière ni matière déterminée pour la 
chemise, excepté pour certains réguliers, pratiquant. 1a vie ascé- 
tique, (pii la portent eu laine (I). Comme presque toujours elle 
est (Mi linge, le hlanc esl sa couleur naturelle. 


jtar M. .Iran d' Antimoine, mUoealixie du Grand Lama, de.. A Monarho- 
polis, 1781, in-S*. 

« Jean d'Auliinoiuc esl le pseudonyme de Al. A. Broussoncl. Le llclros- 
jMTtirr /Irvinr, 1821 (|. m, p. 71-88). a consacré un article fi celle pro- 
duction. dont le inérile. difficile à faire passer dans une langue moderne, 
réside surloul dans la précision avec laquelle les descriptions adoptées par 
les naluralistes s<»nl appliquées aux ordres religieux, L'i iiq émir Joseph II 
encouragea la puldicaliou de cel cnil. cl il répoudil aux plaiules expri- 
mées par (pielques prélats que les moines ignorants el iuulilcs étaient les 
seuls qui fussent mis en cause. » 

((Juérard. Le* xitjM'rcheeiex littéraires tlrroifecs , I. 1. p. 8(51.) 

(If Le lime I». Jandel, général des Dominicains, dans mie circulaire du 
2o décembre rappelle la prescriplion du chapjlre général de llologne, 

tenu eu 172"». qui prescrit (‘usage de la laine seule. « laiicoium itsum ». 
Le 4 mai 1KKL il n»vienl sur ce sujet cl cite les chapilres «le Home de HMH 
et de llologue, I72ü : « Ordiuamus, ne iinpuue iu provinciis. superiorum in- 
curia, nul. quod gravius esl. excmplo, puhiieus evadal lincorum usas quo 
aliqui en laxilale vivunl lit indusia linea deferanl. quod mimes, cuiuseum- 
que sial condilionis, gradiis. dignilalis cl officii, nb officiis suis, Iccluris 
et sludiis, i il ri bus ac. privilegiis, voce aeliva cl pnssiva pri voulue oosque 
ipso fado el nbsquc alla alia déclarai ione privalosesse dicimus, si lunicel- 



LIVHE II. 


COSTUME USUEL 


73 


La clicmisc serait exposée à paraître on trois endroits : an col, 
au jabot et aux manches. C 'était le col meme de la chemise que 
l’on l'abattait autrefois sur le col de la soutane. Cet usage a com- 
plètement disparu dans le clergé séculier et il ne s'est maintenu 
parmi les réguliers qu’à l'étal d'exception, par exemple chez les 
Liguoriens ou Rédemploristes. Ce système est fort incommode, 
car le col adhérant à la chemise, ou il faut renouveler souvent 
celle-ci, ou le col devient promptement malpropre. 

Kn avant, la chemise sera invisible, couverte qu'elle sera par 
la baverole du colla ro et parle gilet ou, à défaut de celui-ci, si 
l'on prend la précaution de tenir la soutane constamment bou- 
tonnée. 

Les manches sont généralement dissimulées sous les pare- 
ments, (pii sont prolongés en conséquence et s'avancent un peu 
au delà du poignet. Raccourcir ces parements serait, une mon- 
danité, car alors on aurait pour but de mettre en évidence les 
manchettes. 

5. Les manchettes, qu'elles soient fixées à la chemise ou mo- 
biles, ne sont nullement prohibées. Dans les deux derniers siè- 
cles, les ecclésiastiques les portaient en costume de ville et même 
à l'église. Seulement elles tombent sous l'édit dTrbain VIII. du 
2G novembre 1024, qui exige ces quatre conditions : elles seront 
de couleur blanche, non teintes, simples, sans dentelles ni brode- 
ries. Je reprends chacun des tenues de cet édit. Le blanc esl 
indiqué par la nature même de la toile, que l'on empèse forte- 
ment, mais qu'il serait malséant de bleuir, comme ou le fait en 
Lombardie pour les cols. Kn excluant tout ce qui esl teint, Vr- 
hnin VIII rejette un usage contemporain ; en effet, le commerce 
fournil des manchettes en laine rouge, violette, bleue, etc. Tout 
cela n'est, pas fait pour nous. La simplicité existera pleinement 
si l'on sait sc contenter d'un morceau de loi le unie, sans préten- 
tion aucune à s'assimiler, pour la coupe, Informe et l'ornementa- 
tion, aux manchettes des gens du monde. Sans donle ces man- 
chettes doivent être retenues avec des boutons. La simplicité veut 


las lineas déférant. Peelnrniniis non lierre HH. PP. proviurialilms licentiain 
coneedero lineis indusiis ulendi, cnin t ex lus ronslilulionis expresse (lient 
quod linnis non utantvr ad rtirncjt «<v et ht w infirmi. » 



74 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


que cos limitons soient on os, en ivoire ou on nacre, c’est-à-dire 
de couleur blanche comme le fond auquel ils s'adaptent. Par là 
même nous rejetons, comme empreints de luxe et de vanité, les 
limitons variés qui se fabriquent de* nos jours, qu'ils soient en or 
ou métal quelconque, émaillés ou en mosaïque, en pierres pré- 
cieuses ou historiés. 

O. Pour se conformer aux prescri plions de ileuoil XIII, le gilet 
et la culotte seront entièrement noirs, cal* telle est la vraie couleur 
ecclésiastique. Cependant ou peut admettre une exception pour 
toute couleur foncée ( I). 

Le gilet se fait en drap ou en étoffe légère, suivant la saison. Il 
monte et se boulonne droit et n'a pas de col rabattu. En ic pro- 
longeant au-dessous de la taille, et en y ajoutant des manches, 
on obtient un vêtement fort chaud, qui rappelle le justaucorps 
d'autrefois. Il offrirait poumons l'immense avantage de remplacer 
à tout jamais la pèlerine qui s'impose partout, quoiqu'elle soit 
d'origine très récente. 

Le gilet est aussi fort commode pour y tenir la montre, qu'il 
convient de <2issimuler. L'est une sotte vanité que d'en faire 
rade, surtout quand elle est suspendue à une cliaine d'or, accom- 
pagnée de médaillons, breloques cl cachets. Elle n'est même pas 
acceptable quand elle se présente sous la forint* des chaînes de 


(I) « Vestes inlerinres... sini Iniiliinnnndo coloris nipri, prisei, eastanci mit, 
violneei vel ni (crins similis, non iiipiis conspirai, sed modesti et eonvenien- 
lis. - (Kdil de IGil.i 

Henoil XIV, dans la eonslilulion donnée en I7î>2 ni faveur des Pieux 
ouvriers, prescrit : * \olumiis cl mandninns ni deinreps catipne, lihialia, 
fcinnmlin c( llioraees lininsinndi fiant ex lana sive possipio, sivc linodiim- 
laxal, sed coloris nipri, sive suhuipri et snhohsrnri. » 

Si l'anliMir de Politesse et rou renouer* rcrlesioslir/ue* avait in Be- 
noit XIII et mieux connu la pratique romaine, il n'aurait pas écrit cette 
_ phrase singulière : « Pour les luihilsdc dessous, libre à chacun défaire 
comme il le juperu convenable. » C'est précisément la convenance ecclé- 
siastique qui ôte, eu celle circonstance, la liberté à chacun d'apir connue il 
l'entend, .le n'en eilcrui qu’un exemple: la culotte étanl nu babil de des- 
sous, ou l'a vile transformée eu pnlilnlon. Cependant l'auleur. so déjugeant 
quelques papes plus loin, dil : « Le pantalon sous la soulane fait mauvais 
effet. Il esl convenable que ce vèleiuenl soil «b* couleur noire ou brune. » 
Ainsi on est libre el cependant on est soumis ti la convenance. Autant dire 
de suite : Faites de telle façon. 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


saint Pierre. Cette chaîne apparente ne fait nullement partie (lu 
costume ecclésiastique et il n'y a aucune raison rie l'y introduire. 
Je ne vois pas pourquoi l'on serait obligé d'exhiber tout ce que 
l'on porte sur soi. 

7 . La culotte, doublée quelquefois d'un caleçon, a une forme 
bien connue. Elle s'attache au dessous des genoux à l’aide de 
contons ou mieux de languettes et de boucles d'acier. Elle se serre 
à la taille. Les bretelles, innovation de la révolution, n'ont pas 
pénétré à Home cl, à la rigueur, on peut s'en passer. Deux 
poches sont pratiquées sur les cotés et le devant se boulonne droit 
ou s’ouvre à pont, suivant un ancien usage que Rome a conservé. 

La culotte, lors mémo qu'elle serait continuellement cachée 
sous la soutane, doit être tenue avec la même propreté que la sou- 
tane elle-même. Il est donc d’une mauvaise éducation de la porter 
lacérée, mutilée ou indéfiniment rapiécée. Joseph Doucel, dans son 
Diocèse de Chcanbnran, qui n’est pas une fiction, à propos du 
supérieur du séminaire, a plaisanté agréablement sur les culottes 
françaises, qui sont en velours et souvent dans un tel état qu’on 
ne pourrait convenablement les montrer : « Ses soutanes toujours 
propres défiaient le temps, et souvent on l’entendait se plaindre 
(lue les culottes de velours, depuis la fatale époque de 89, ne 
pouvaient plus sans être rapiécées faire un usage de quinze ans, 
tandis que. avant nos malheurs (c’était son mot pour indiquer la 
révolution;, elles étaient à peine défraîchies au bout d'un quart 
de siècle. Celle qu'il portait encore en 1842 ne conservait pas un 
décimètre carré de son étoffe primitive. C'était un arlequin de 
vingt culottes au moins, dont le portier lui avait fait une culot le 
composite. Comme, eu maint endroit, les pièces nouvelles s'étaient 
superposées aux anciennes, à la manière dont on raccommode les 
toits d'ardoise, il s'ensuivait que ce vêlement indispensable avait 
acquis une rigidité pareille à celle des anciens cuissards... Pour 
le mettre, M. (Jrosbois if avait pas besoin de l'étendre, il lui suffi- 
sait de militer dedans. Il portait aussi des bas à cotes et des souliers 
à oreilles qu'on huilait et qu’on passait au noir ; le cirage, inven- 
tion anglaise, sentait trop l'hérésie. » 

8. Qui dit culoffe no veut pas parler pour cola de pantalon. S'il 
y a deux termes distincts, c'est pour correspondre à deux objets 
tout à fait différents. Le punlalou est moderne et inconnu à Rome, 



70 


LK COSTl'Mli KT LUS USAUKS KCCLKSIASTIQCKS 


qui le réprouve tant à l’église qu*nu dehors. Ceux donc qui, en 
rerlaines circonstances, sont affublés «le la soutane, comme 
chant ns, sacristains, enfants «le «lueur, «loivenl alors relever les 
jambes <le leur pantalon, de manière qu'on pe l«* voi(* pas déborder 
sous l'extrémité de la soutane. 

Ou a objecté, mi K rance, contre la culotte deux raisons «pii n'«;n 
soûl pas. On a «lit «pu* le pantalon était plus diYenl et «pi'il était 
nécessaire pour monter à cheval. J<», veux bien admettre «.‘«‘Ile 
«l<Tiiièiv mressilé, mais il faut la premlre slriclennMil. Que le 
pantalon soit «loin; rés«»rvé aux s«*uls jours <»t moments où l'on 
chevauche. Fil dehors d«* <•«» l«*mps limité, il n'aurait plus sa raison 
«lYdre. Toutefois j'objecli'rai, à mon tour, qu'en Italie l«»s curés 
moulent aidant à rlievnl et plus peul-«'*lre qu'en France. D'où 
vienl «pie ce besoin n<» s'est pas encon* fait s«»nlir pour eux ? Bien 
plus, nous autres prélats. «|ui, dans dt>s(‘ir<*ouslon<‘cs dél<»rmin«M\s, 
devons prendre part à des <*n\nlrud<*s. ri«‘ii n<* nous autorise à 
déroger sur c<‘ point à la règle générale. 

Fil «pioi un pantalon s«*rail-ll plus décent «pi'une cubitle, puis- 
«pi'il n'csl pas iud( ; c( > nl de montrer s«»s mollets ! Mais raisonnons 
un peu, messieurs les gnlli<*uus. JYuleinls vous pmidn* dans vos 
prnpivs filets. Pourquoi, par motif «h 1 décerna*, m» d on m ‘/-vous 
pas «les pantalons à tous vos suisses l II est vrai, «pudipies-uns 
l'ont fait : j'aime à croire pour eux «pu» cYsl alors par «*xcès «le 
pudeur. Déplus, si vous adoptiez franchement la soulaim ro- 
maine, sans queav, la d( l c( , iic«» ne sérail pas offensé»*, puisque alors 
les janib«*s seraient enlièr<*menl rouvertes. C'est bi«*n vous, au 
contraire, «pii. par opposition à Home, avez créé celle iiidfirejiee 
factice i*l imaginaire, car, «*il relevant sur le colé. d'une fa«;on 
vraiiiit'iil étrange, une «pieim «pii m» vous appartient pas, a*ous 
avez introduit la coutume de laiss«*r à découvert la jamb<* gau- 
che. Avant de hiAumr cl surtout d«» réformer, appmtez à vous 
«‘ouuailre voiis-ni('nn*s. 

O. Je terminerai par une mmcdolr «pii a ici d'aulaul mieux sa 
place (|u'«*lle i*st inédite. Ces Piémoiilnis sont d«*puis longtemps 
H'*volulinmi('*s et le cl«*rg«*. trop sécularisé par son gouvernement, 
a admis «*n maint «nidroil le pantalon avec l'habit courl. Toujours 
«*sl-il «pie ceux «pii oui quelque nllnche av<*«* l'Flal, soit comme 
cliap«‘lains militaires, soit comme prof(*ss< > urs «|«*s Jy«*«Vs, se dis- 



LIVRE 11. — COSTUME USUEL 


i l 


ti liguent «les autres par le pantalon. Quand le Piémont ont pris 
Imite Fltnlic, ces prêtres ainsi nffnldés se répandirent dans tonte 
la partie; méridionale de la Péninsule, où ils causèrent un scan- 
dale réel. Leur costume a tellement choqué qu'on les acliansonnés, 
eî qu'on ne les désigne vulgairement que sous h? nom de i pan- 
talon i. 

En IST.'i, je parcourais les diocèses du royaume «les Ihaix-Si- 
ril«*s pour y cherclier des modèles «h* honne administration «'*pis- 
copale. A Béuévent, je constatai qui» le «*ollèg(‘ il«»s Jésuites avait 
été transformé en lycée. Lu grande <'‘glis«» «pii y est annexée servait 
aux Tondions du culte pour les lycéens ; mais, comme j'observais 
que le publie s'ahshuiait d'y venir. «pioiipiYllc fut ouverte à tous 
indistinct cment, on me répondit avec, quelque dédain: «Nous 
n'allons pas à la messe des pantalons et nous ne fréqm'iilons pas 
leurs églises. » 

A Pari, un coimad usurpé «*sl devenu un lycée. Or, me disait 
l'archevêque, pour éviter «le. sérieux embarras, j'ai dû défendre aux 
puntalous de dire la messe «mi dehors «b* bmr propre église, car. 
ailleurs, les «églises seraient devenues peu à peu dés«‘rles. 

10 . Ayons «loue la in'ane répulsion pour le pantalon, et sj 
quelque motif sérieux pia'iind «b* le tolérer «laus la vie civile, du 
moins rejelons-le impitoyablement «le IVglist*. 

C'esl uiier lmp loin évidemment «pie «b* le <!é fendre à l'aulel. 
sous peine d'iulenlil. La censure suppose toujours une faute très 
grave. Or. «laus IVspèee, il ne s'agil «pm «l'mu* infraction à une 
règle piimiicnL disciplinaire, «pie l*«m p«»ul «aifreindre sans pVIier. 
Il <»sl «loue à p«Mi près ciM'Iain «pi'uiie sentence de eelb* nnhire est 
nulle «b* pl«‘i il droit. Opriuhiut IVvt'ipie peut t«»uir à sa prohibi- 
tion du pantalon, et s'il veut «'Ire obéi, «pie faire dans la pratique:* 
Le voici, d'après lYnsfûginaiHuil eanonbpie. D'abord, b* déend 
sera rendu «ai synode, puis uii« k sanction imposée. Mais la p«»ine s'i 
encourir sera mu* peine simpUamuil pécuniaire, e'csl-ù-dire «pie. 
pour une première contravention, ou imposiava une aimaiilc «b* 
<*in«( francs par exemple, laipii'lh* sera doubba». Iripbc, elr., sui- 
vatd b 1 plus ou moins «b* récidive. Il doit y avoir dans cluxpic 
évêché mi délégué spirial pour recevoir ccs sortes d'aiiKaulcs. «pii 
sont toujours uf ferlées à «les destinations pi«aisi > s. Si l'évêque le 
préfère. il exigem du «lélimpuml une ou phisbairs livres de cire 



78 


LH COSTTMK HT LUS U SA (i HS ECCLESIASTIQUES 


travaillé, c'est-à-dire mise en cierges, lesquels seront offerts soit 
à la cathédrale, soit iï îles églises pauvres, ou encore affectés à 
l'exposition «lu Saint-Sacrement. 

I I . L'auteur anonyme du Curé de campagne (Publié Miction) 
écrivait ceci en 18117: 

«On est fidèle jiis((u'au scrupule ntix moindres déiails de 
Pliabit ecclésiasli(|iie. On a le sommet de la lèle le plus largement 
ei le plus finement rasé, ce qui est une grande marque de perfec- 
tion ; on porie rigoureusement la saiuleculolleparliorreur de Pliabit, 
- - appelé révolnl ionunire, — le modeste pantalon, qui est pour tous 
un brevet patent d'indiscipline, de relâchement, d'esprit moderne; 
les plus édifiants ornent leurs souliers de boudes d'argent, o 

.le 11 e vois pus ce qu'il y a de risible dans celle tenue vraiment 
ecclésiastique el dont le type esl fourni, d'ailleurs, par l'ancien 
clergé français, t'n gallican est donc malvenu à s'en moquer, puis- 
que, uvnul la révolution, tous les prêtres portaient la culotte et 
les boudes d'argent. Kn les reprenant ou les mainlenanl. on a 
eonlinué à cel égard la Irndilion et il 11 'y avait là à la fois ni 
innovation, ni ullramonlanisme, mais seulemenl bon sens et désir 
de ne plus se singulariser. 

Quant à la large tonsure, ce n'est qu'en France qu'on Pu ainsi 
exagérée, car la discipline de Rouie en a déterminé la dimension, 
qui ne peut varier désormais parce qu'elle a été définitivement et 
sagement réglée. 


CIIAPITIIK SKPTIKMK 


l.\ Si MT V A K 


1. Vexlin hilarix. — 2. Forme romuii)». — 3. Forme f murai sc. — 4. lîlcri- 
eufurc. — 5. Habit court. — 6. Livré» errlrsuisliquc. — 7. Couleur. — 
8. Il ,; gnliers. — 9. Formulaire île Ifénévcnl. 


I. La soutane esl un vêlement longqui tombe jusqu'aux pieds : 
de là sou nom latin, vnttf* lalaris. La rubrique du missel ronuiiii 



llonuiim». 


I.B CUSTlMIi KT IJiS L’SAlîKS HCCL&SIASTIQUES 


80 


on détermine exactement la longueur : « Indulns (sacordos) ves- 
lilms sibi eonvnnionlihns, <|iioi‘imi oxlorior sall(‘m (aluni pcdis 
ail infini. » ( HH. serr. hire/elte. / h issue , n° 2.) 

2. La forme romaine esl notablement différente de la forma 
fra lirai se. La soiilana nsilée à Itonio asl ample el ne serre pas la 
rorps à la laille. 101 h‘ semble d'une seule pière, car alla n'esl 
pas ronpée par le milieu, lies boulons sont larges el à («Me ronde, 
raronverls de soie ou de laine. Las înaurlies ne se bouloimonl 
pas. eoimne à uni 1 redingote. mais sonl largement ouvertes el. 
garnies de paremeuls. Le roi droil es! découpé eu avant, de ma- 
nière à laisser voir le enllaro el le roi lai. blanc. La soutane 
ordinaire se termine eu rond el n'admet pas de queue. Deux 
poches soûl pratiquées laléralemenl. mais disposées en avant de 
façon à ne pas s'asseoir dessus. 

•t. La soutane française présente plusieurs inconvénients. Elle 
est généralement trop longue el embarrasse la marche; elle fail 
des plis en avant, ce qui l'assimile à une jupe : elle a des manches 
é| miles, serrées el boulonnées, comme aux vêlements des gens 
du monde : son col se boulonne ou s'agrafe, ce qui lui donne de 
la rigidité*; ses boulons sonl petits el mesquins, surluul quand on 
les fabrique en crin ou en corue : enfin sa queue, si singnlièro- 
meul relevée, esl loiil à fait, anormale. Comme (oui défaul 
essentiel doil èire relevé, j'ajouierai encore «pie la coupure à la 
laille esl des plus disgracieuses, surluul si l'on y pratique une 
pelile poche pour la monlre. qu'il faut cacher à l'intérieur, e! 
que rien n'esî plus bizarre qqe le relèvement inventé par les 
Sulpiciens el vulgairement nommé ntl de poule ( h. 


(Ii« Il Vil pour ehaqu'* \ AI eiiionl une forme convenue. les biensénnres 
exigeul (pion suive eu relu l'usure. Lu tyrannie de* lu mode oblige les 
gens «lu moii'le à riiang *i* souvent In forme de leurs habits. Quoique le 
eoslume eerlésiaslique soit, par su iinlure même, beaucoup moins exposé 
aux variaÜons du caprin*, il prul néanmoins subir aussi quelques modifi- 
rn lions. Il couvieul de n'adopler riuiiovaliou que lorsqu'elle esl. devenue 
d'un usage. assez, universel pour ni; plus avoir Pair d'une singularité. 

« Quelle que siéil au re-le la forai** des babils, au moins faul-il tenir si 
ri* qu'ils s lien), bien fsiils. Ils ni* seront doue ni Irop longs, ni Irop rou ris, 
ni irop amples, ni Iropélroils: ils u'auroul pus une coupe disgracieuse el 
m* former.ml pas de plis irréguliers. Tu babil mal fait donne un air ridi- 
cule. » i/W/Vr.v.vr el conrcnauccs ccelêsiesl lipicx ). 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


81 


II no peut y avoir qu'une seule forme typique pour la soutane. 
e’csL celle clc llome, et il convient de l'adopter exclusivement dans 
le but d'arriver ù l'unité la plus louable. 

1. La soldant? esl un signe de cléric, attire. On la revêt pour 
la première fois le jour où l'on est tonsuré. La tonsure et la soii- 
lane soûl deux choses convlalives, rpii ne doivent pas se séparer. 
C'est donc un abus en France de faire porter la soutane pendant 
uni* ou plusieurs années, sans avoir préalablement conféré la ton- 
sure. Les jeunes gens ne devant pas élit» admis dans un sémi- 
naire. suivant le concile de Trente, avant leur douzième année, 
c'est à ce moment seulement qu'ils reçoivent la rléricaluro et par 
conséquent le droit de porter désormais la soutane. 

Autre abus français, la soutane ne se bénit, pas plus que le 
surplis. Xe. soyons donc pas mieux avisés que l'Eglise. et surtout 
n'ayons pas la prétention de faire mieux qu'elle. D'ailleurs où 
Irouverail-on une formule pour celte bénédiction i 

5. La soutane est-elle essentiellement constitutive du costume 
ecclésiastique, à loi point qu'il faille entendre par «die le texte «h 1 
la constitution de Sixte-Quint «pii lance des censures contre ceux 
«pii ni* sont pas in tnnxurà d habita* A l'église, oui ; mais en «l«*- 
liors, non. Sur ce point nous avons en France dos idées très 
fausses et nous supposons gruluilemcnl que l'on cesse «l'être en 
( > ccl('*sias}i<pie quand ou ne porte pas la soutane. 

La soutane «*si. de rigu«*ur pour l'église. La rubricpie du missel 
l'ordonne au prêtre qui va monter ù l’auhd. 

Comme Home n'a pas «‘ondamué l'habit rmirl. elle use d'une 
grnnih* tolérance pour ceux qui le portent. Ainsi, dans chaque 
sacrislii». il y a «les soulaims pour les prêtres «pii vont célébrer 
et même <*n beaucoup d'endroits, ou se <*onlcni<* d'uni* <*>pèce «le 
jupe, «pti se serre autour <l«*s reins (1 j. 


Si l'on voulait si*. i*onforini*i i strictement au type romain, lu rosi unir 
ecclésiastique nu serait exposé à aucune variation ou innovation. C'est 
«mi Franco qu'on a déformé la hnrreltr, modifié le col qui <‘sl devenu le 
ralial, coup:** la soutane à la taille, ajouté un capuchon à la douillette, 
fait. «las plis aux soûl mies. etc. 

fl) Henni I XIII, dans un édit du 2.1 déc.*:nhre 1721. « cnniunu le à Ions 
l«*s nsr-lenrs, sacristain <. chapelains. gir.liens ou autres ilepur**. sous 
«piclqim nom «[lie ce soit, il radininistratiou. cure ou siirinlendauce dr< 



Mi COSTUMK HT I.KS CSAOKS KCCLÉSIASTIQVBS 


82 


L’habiL court est. essentiellement ecclésiastique, car il forme un 
costume, ft part et complet, parachevé- qu'il est parle tricorne, le 
col. la culotte courte et les souliers ù boucles, type qui ne sc 
retrouve pas ailleurs. Ainsi vêtu, ouest aussi bien reconnaissable 
que. comme ou le pratique trop souvent eu France, si l'on ac- 
compagne la soutane d'un chapeau à liante forme, d'un paleiot, 
d'un pantalon et. de soutiers mondains. Pour sauvegarder un 
détail, on sacrifie tout le reste. Soyons doue enfin un peu moins 
inconséquents avec nous-mêmes. 

La soutane, ou peut le dire, est propre à la France pour le cos- 
tume de ville. De quel droit viendrions-nous censurer ce (pii se 
fait légitimement ailleurs i 

Au concile du Vatican, la question fut agitée à propos de ta 
cousIiLuliou spéciale Dr rit a ef tnnrilms rlevicnrmn. Les Français 
réclamaient l'extension de la soutane à toute la catholicité. Les 
autres pays protestèrent. Kit fin de compte, la soutane ne fui pas 
imposée et l'on s'en tint à celle formule générale que les évêques, 
dans leurs diocèses respectifs, détermineraient quelle est. pour le 
jm) s la vraie forme du costume ecclésiastique ( I ). On ne pouvait 
se montrer ai plus larpe ni plus lolérnnl. 


sacristie*... «Ii* iii* pn* laisser célébrer snu* l'Imliil In In ire et lièrent, lequel 
linlul sem endossé axant d'entrer à l'église, el ou ne pourra le prélrr 
ou le vèlir dans In sacristie. .. sous peine, pour les députés el sacristains 
el pour les prêtres qui célèbrent ainsi, chaque fois, de lu suspense- a 
tliritt ,\* i/istt /tfio. sans nuire déclnraliou. pendant quinze jours el. réser- 


vée nu pape. » 

(I) Voici un décret rendu pour (lomnerhio. qui prescrit pour le port île In 
son lune de se conformer aux slaluls synodaux. 


Comarlrn. - Nicolas d'Aniacco. évêque de Conuicrhio. expose 
qu'en l'année HiS:t, son prédécesseur Mjrr Fandolfi... donna In forme 
de cathédrale à la seule, église paroissiale do la ville, (pii renferme 
Si (MM) habitants. A défaut des bénéficiers el chapelains... l'usage 
louable s'établit d'adjoindre aux chanoines préhendés. pour le service 
de In cathédrale, dimanches et fêles, les simples prêtres, en leur 
allouanl. 11111“ partie des ressources... Del le coutume a toujours été 
observée, l'archevêque et les évêques en font foi : présentement elle 
est en vigueur... Les mêmes individtis ont recouru h là S. ( 3 . pour so 
faire exempter du service susdit eide robli^ralion déporter la soutane 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


Sous rinflucncc de Mgr de Mérode, Pie IX dédain que l’habit 
court nc.scmit plus d’éliquei le mi palais apostolique et des lors 
cardinaux et prélats ne vinrent plus à l’audience qu'en soutane. 
Mais, quand le Pape régla qu'aux réceptions des nouveaux cardi- 
naux, la soutane serait le costume de rigueur, il ne fut pas obéi, 
sinon partiellement, et les plus liants dignitaires continuèreul, en 
pareille circonstance, à faire usage île l'habit court. 

D'ailleurs il y a un lexle de loi formel. Le Cérémonial des 
rcn/ifps impose aux évêques en voyage des vêlements courts, 
rrsfes brcctorc «. Xe soyons pas plus rigides que ta rubrique 
elle-même, .l'ai entendu, à Home, un auditeur «le rote français re- 
commander instamment à un nonce, «{ni allait partir pour 
Paris, «le ne pas porter «*n France l'habil court, sous peine «le se 
rendre ridicule. CYlnit une exagération, car il était dïdi<pie(l«> de 
ne pas se présenter autrement à la cour de Franci* <*l je me s«>u- 
vii»ns I res bien avoir vu eiu*or<» eu 1818 . av«»c l'habil court, le 
vieil évêque «le Centaures, gardien fidèle des mu'immes traditions. 

(b De ce «pu* la soutane <»sl propre aux rl«»ivs, il m* s'ensuit 
pas «pi'on ne puisse Jad«muer à d*niitrcs. La s«iutane forme la li- 
vive «le l'Église et tous roux «pii sont ciiipl(>y« ; s à son s«*rvi<*«» 
doivent la ivvêlir tout l«* l« , mps «le leurs foiudions. C'est ainsi 
qu'elle rev'nml «le droit aux sacristains, aux cliaitlivs. aux mas- 
si«»rs, aux enfants de clueur e|. aux servants «le mess«»s. Pour c«»s 
«Iitii'hts, la rubrique est fonmdle, puisqu'elle «wigo l'uddilion du 
surplis, leipiel 11e pont se prendre «pie sur la soutane: « Ministre 
rum missali. <*l aliis ad c(dcl>rundiim n«*eessariis (nisi aille fu<M*inL 
praeparala) pniecedcnle. superp<*llic«umi indulo. » 

P«mr lous colle soutane «»st c«»lle inêine «lu clergé, à la «lïffô- 
rence près de l'étoffe qu'il faut choisir moins fine. La soutane se. 
prond seule, sans surplis, hml «pie la présence nVsl pas n«V«*s- 
suire au «•lueur, à l'aulel ou à la crédence. 

dans la ville, cmnino le presiTivent les saints canons, consl ilutions 
apostoliques, décrets «les <*«m«*iles provinciaux, slatuls synodaux des 
précédents évêrpies. Le requérant prie la S. G... ((liant 11 In soutane. 
«|u‘il soit ordonné d'observer l«‘s saints canons «d l«s «h î «T«*ls susdits. 
S. G. tëpiscoporiim cl llcgiilnriiiin rnscripsit : Servit n«ln «lecrela syno- 
d*dia o'iuiino. Die 12 «le' , «*adu , is IliSd. (.ta///. jw\ /tonl., t. XXIV% 
«•ol. 11!).» 



84 


LE COSTUME BT LES USAIIKS ECCLÉSIASTIQUES 


7 . Lu soutane usuelle varie ilo couleur, siiivanl les personnes. 
Kilo est blanche pour le pape. 

Les cardinaux la portent, noire, agrémentée d'écarlate. 

Celle des évêques el d<*s prélats de iitanlellellrt est. également 
noire, avec, agréments cramoisis. 

Los agréments sont violets pour les prélats de mnntallone. 

Tout le reste du clergé la porte entièrement noire. Pour avoir 
une soutane! différente, un induit apostolique serait indispen- 
sable. Par bref donné le 1 1 janvier IH<»I, auprès de saint Pierre el 
signé de la main de S. Km. le cardinal Délia (jonga, Pie IX a per- 
mis, tant aux vicaires généraux qu'aux chanoines titulaires de 
llodcz, de revêtir une soutane noire, rehaussée de passe-poils, 
boutons et boutonnières do couleur violette : ce vêlement peut 
être porté à la. cathédrale et ailleurs, mais seulement dans les 
limites du diocèse de llodez. 


PH’S PP. IX. •• Ad pcrpclumn roi memuriam. lvx more Homano- 
ruiu Ponlificmn praedoressorum Xoslrorum splemliilis houoriuu insi- 
gnilnis orclesiasl icos vires. <)ii i ia digailale conslituti. religionis studio 
etvirtulum ornai u spedati. snscepti ministerii parles caste intégré» pu; 
obeanl, exornare solemiis, ut maiori ohsoquio et reverenlia cotant ur. 
lam vero ipiiun venerabilis fraler Ludoviciis Aiiguslus, itulhcueusis 
autistes, a Xobis potioril ut suis vicariis generaliluisel sui calliedralis 
leuipli canonicis lilularihus, qui pietalis. inlogrifalis el docirinae lande 
prncstaul, aiiquod honoris insigne concéda mus ; nos cerla spe freti 
fore ut llli ex bac. honoris concessione ad moliora aoinulanda cbaris- 
inala iiiflaimnentur. Iiuiusmodi votis libenli aniino ohsceun dandina 
ecnsuinuls. (Juan* iiiiiiks el singulos quibus ban Xosfcrao litlerao 
fa vent, a qiiibusvis excouuuuuicatiouis <*l inlerdicti, aliisque ecclosias- 
tic.is eensuris, son lent iis e! poenis. quovis modo vol quavis de causa 
ialis, si quas forte iucurreriul. luiiiis tantum roi gralia absolvantes 
et absolu los fore conseilles, auelofilale .Nos Ira aposlolica. Iiaruin lit- 
ie.rarum vi, perpoluum in niodiim concedimus alque iiidulgeinus, ut 
pro lempore cxislonfos vicarii generales Itulhononsis episeopi et 
canon iei tantum lilulares iltius calliedralis (empli vcslom son tuuicam 
talarem aigri coloris, ciiordula serica violacei coloris extremis oris 
ornatam. cuni globulis. fitudis fissurisque eiusdem violacei coloris. 
Inm inlra, (um extra ceelcsiam, in dioecesi tantum ’duihenensi. ges- 
larn libéré ac licite possinl et valcaul. PooornenLes bas noslras Mi- 
teras. firma>. validas el efficaces semper existera <•! fore, suosque 



LIVRE 11. — COSTUME USUEL 

ft 


85 


plennrios et intcgros effoclus sortir! et oblinere. ne illis ad quos 
spécial et pro tcinporc qucmodolibet speclnbit, in omnibus et per 
oinniu plcnissinte suffragari. In eonlrarium faeienlibus eliani spécial i 
nique iudividita ineiilioue ne dcrogalionc dignis non nbstanlibiis qui- 
Imseuinque. Latum ll< mae aprnl S. l’elruni su b auniilo Piscatoris 
die XI lanuarii MLCCLLXI. Pnulifiealiis noslri anno deeiinoquinlo. 

J. Card. de (Ienga. 


Le séminaire diocésain a droit à la soutane violette, parce que 
le violet forme la livrée de l'évéque. 

Les autres séminaires, à Home, portent des soutanes de couleur 
différente, pour se distinguer les uns des autres : la soutane est 
rou*{** pour le collège germanique, bleue pour le collège grec, 
noire agrémentée de rouge pour les élèves de la Propagande, 
blanche pour les orphelins, etc. 

H. Los réguliers, lorsqu'ils sont élevés à l'épiscopal ou au car- 
dinalat, quittent le froc pour prendre la soutane. Celle soutane 
leur sert à la fois en ville et à l'église, car ils n'ont pas h? costume 
noir el la couleur si* règle sur celle de l'ordre auquel ils appar- 
tieniienl . 

O. J'ai relevé, aux archives [métropolitaines de lîénévent, le 
formulaire spécial usité, depuis le temps du cardinal Orsini, pour 
In demande et la concession du privilège de la soutane. 

Six pièces sont requises : I" la supplique présentée à l'arche- 
vêque par le requérant. 1" le cerlifienl du curé de la paroisse, 
JP l'extrait do baplème, le cerlifienl du vicaire forain, 5" le 
certificat d'études, (»" la concession du port de la soutane el l'assi- 
gnation d'une église déterminée pour h* service triennal el l'assis- 
tance du curé dans les fonctions ecclésiastiques. 

Voici la teneur ordinaire de ces six pièces : 

A. Supplique présentée à V archevêque pour pouvoir porter la soutane. 

Iîccel lenza ltevercnd i ssiiun , 

Michèle Sehipnni, figlio de conjiigi 1). Ferdinnndo e 1). Marin Vin- 
cenza (ïrassi, del Comunedi Montesarchio. conmniii suppliché esponc 
qualité appresso : 

Per divinn ispirnzione. sebbeno unico inaschio in fumiglin, senlesi 
cliiamalo alla sublime dignilà Kcclesiastica ; perciô prega l'Lccel lenza 



m 


LE COSTUME ET LES USA CES ECCLÉSIASTIQUES 


Veslfti Htîia il dc#uarsi ronoederçdi il pnrmcssn di addossarc l'aliiU» 
Kcclcsinsl in», e ne! mcdcsimo tempo accorda rç.'li la praxin di eliiuders 
ncISacro Scniinario di sanl' Ajrald de (inli od in nllro a scella dali 
rMrcc'l Iimi 7.u Yoslra. 

Tanin spera. e l'avra. 

Au dos, sonl précises 1ns points suivants : l'objet, do lu demande, 
les noms du rcquéruiil-, lo Hou do son hnhiluticn, lu dnlo do lu 
supplique. 

N . (Nom du pàys). 

NN. ( Prénoms et nom de l'iudiridu oliiodo lu liccn/U di vesliro 
l'nUilo oerlosiasl ion. 


Cl marxo 187,‘i. 

Liecnxn dot P aliifo cléricale, 
di 

NX. ( Sonia de l'îndiridu. 
di 

X. (Nom du pays). 

X° (d'ordre.}. 

A lu oliunocllorio, ou ujoulo, sur lu supplique meme, lu dulo 
à luquollo les in loi ma lions ont ôte demandées au vicuiro forain. 

A di 21 marxo IS7îi. 

Si o scrillo /no in format loue air uldmto. 

11. Certifient du curé attestant ta moralité , ta jtiélé. l'instruction et 

ta condition sociale du requérant. 

Si ccrlifirit du me qui sol Inscrit lo Pniwrn di quostn (ihiesa Paroe- 
ehiale di S. (■jovanui Italtista alli Paparisi. o nclla Santissiiua 
Anuiiiixiata «lot (intimité di Mntilosairliin. Atrltidioeesi di Itcncvciitn. 
qualmotilo il min fiirliann I). Michèle Seliipani. fifdio doi ronjiiÿri 
1). Kcrdiiiaiido o I), Maria Yiitccir/a <1 rassi. di detlo (intimité. ha 
scrlmto scuipro una lodcvolc onndolla morale e ndi^insa. lut froqueii- 
latn sempre i Sanlissimi SacTamonli délia (iniifcssioiic c(inmiiitiniie. 
c vnlotido il medesiiiio iitdossare l'aliiU» lalare per avviarsi al nnhiln 
e dijmitosostalo dol sacordozin, ed il di lui padre pttn lieuissiitio eosli- 
tuirfrli il saero palrimouio, essondn possidonlc. e unit nsorcila arto vile. 



LIVRK II. — COSTl’MK USUEL 


87 


cssendo licgio Xolajo sin (loi 18151. Il mcdcsimo cennalo I). Michèle 
Scliipani ha ricevulo la isliluziouc l<rl t« k rnriii sollo la direzione del 
suo zio, saeerdole P. Yincenzo Scliipani. 

Jn feile del vero, lie rilaseio il présente. immitodel suggello Parroc- 
eliiale, du valerc per solo uso Cliiesaslico. 

Fallu oggi nul Coinunedi Monlesarehio li vctiliditc del inese di 
Fehhrajo mille ollocenlo sellanla. oinquo. 

L -J- S. Marisco Parkocu (Irassi. 

C. Certificat du cure, délivrant l'ej-trait de baptême du requérant. 

Cerlifieo io qui solloserillo Pnrroco di quesla Yenerabile Chiesa 
Parroehiale di S. (iiovaimi Ita (lista alli Paparisi. e nella Sanlissiina 
Annunziala di Montesareliio, Areliidioeesi di llenevenlo. qualmeiile 
dal libre dei Buttizzati dei llegislri di (|iiesla Chiesa risiilla la 
seguenle annotazionc. 

(Ici eut inséré l'c.rtrait du registre des baptêmes). 

Monlesarehio, 20 fehhrajo I87ü. 

L Ÿ S. Maiu-sco Par. Grassi. 


I). Certificat du vicaire forain, attestant que le requérant remplit toutes 
les conditions pour le port de la soutane. 

FOBANIA Monlesarehio. .*> marzo 187λ. 

Monsignorc (llino e llmo. 

l)i riseonlro al suo fogliodel di due eorrenle l'assicuro elle il giovine 
Miehcle Scliipani ha iulli i rcquisili per essereascrillo allô slalo Clé- 
ricale. 

Il vieario foraneo 
N. ablMile Corrado. 


lllino e llmo Monsiimor Pro-Y!» e.rio (ïenerale. llenevenlo. 


K. Certificat d'études littéraires. 

Ko fedo io qui solloserillo. qualrncnlc il giovanello Miehele Sclii- 
pani ha sludialo sollo la mia disciplina h* belle lellere e l'iulero corso 
llellorico, dando sempre segni di grandissimo profit to. Kd iu fede. 

Monlesarehio. 22 fehhrajo I87.‘i. 

Saeerdole Yinckxzo Sc.ripa.ni. 



LE COSTUME ET LES USA (î HS ECCLESIASTIQUES 


K. Sentence de la aune, autorisant le port de la soutane , assignant 
une église pour le. service divin et obligeant à se présenter pour les 
ordinations devant le secrétaire, délégué. 

Constat de reguisilis deferendi habitant Vleriealem. 

N. Colle « Ii» Vila. Kiwi PnliYini's. 

1 1 1 nuis ri U nuis lions Viennes (ionerulis. serions prn Irihimali in 
-ailla uuriieiiliue miuc solilac. H oie : vis» Fisc! l’alroni volo liecnliain 
riclcrcnrii Imliïliiin Clcrienlcm oralori Michael i Feliipnui. Oppirii 
.Mnulis Sarculi. Iiuius Dincrcsjs. coneossil H impcrlilus fuil ari for- 
main flonslil iiliomini Syiiorialinni. chimique assigna vil Kcclcsiain 
Pnroeliialem suh lilnlo S. loannis llaplislac (Yppirii suprariicli pro 
servi lio Irioniiali in llivinis perageuriis ari foi main concorda Inriun 
el imposiiil ni se praesenlel 1 1 lino ae llmo lino saerarnin Orriiuulio- 
nnm seerelario. ari finem ele. 

Ileiievenli, ex Curia urcliiepisropnli, «lie Cl .Marin IS7. f i. 

l , ro-r ira vins (Imeralis. It. Archidiaconus Caiwsso. 


V. dan. Fascm», l'ro-t'aticellariM. 


Hoir. fol. i. .Y* 


(’IIAIMTIIK firiTIKAlK 


I.A SIM A ItltE 


1. l'sage. — 2. Forme. -- 3- Variétés. — 4. Séminaristes. — 5. Curseurs 


I . Itégulièrcmcuf parlant, la si marre ne ilovruil cire «jii'un vê- 
lement d'intérieur, une espère rie robe rie chambre ; mais, depuis 
une trentaine d'années, (rite est devenue aussi un vêlement rie 
ville, admis même à l’audience, du pape. 

La si marre remplace la soutane el est un signe distinctif, qui se 
réfère fi la juridiction ordinaire. 

On la prend chez soi et quand on sort, mais on doit s'en abste- 
nir à l'église, surtout pour un office solennel. Les cardinaux, les 






I.K C0S1TMK KT I.KS USA H HS KCCLKSIASTIQUHS 


éve'epies ri les prélats, qui la portent à l'ordinaire, n'én font usage 
epie» dans loin* oral «in» particulier ou pour dus fondions privées. 

Ceux qui. à Homo, portent l'habit court, ne Je prennent que 
pour sortir, el chez eux ont linhiluolleiuenl la siinarre. 

2 . La si marre se substitue à la soutane, parce qu'elle est elle- 
inèine une ample soutane. Connue elle, elle n'a pas de queue, 
mais elle se différencie de celle-ci par les manches qui peuvent 
èlre boulonnées, el surtout par l'addition, aux emmanchures, de 
fausses manches boulonnées et d'une pelile pèlerine, non fermée 
en avant <*1 qui adhère* an col. 

ÎÈ. II y a plusieurs catégories de simarres. Le Pape, élans sein 
palais e'I quand il sort, n'a (pie la simarre» blanche : il la epiitlc 
sciilcmeMil pour le coslume de cérémonie, epii comporte la soutane 
fi queue». 

La simarre» eles cardinaux e»sl analogue» à loin* soutane noire 
e»l. 1*01111111» e»ll(». agreiiie»ule»i». de» remge». 

La simarre» noire», agréme»nle'i» ele» remge», apparlie»nl cne'orc aux 
e»ve'»epu»s. e»n le»mps eirelinaire», e»l aux prêtais ele manlellotta. 

Le»s éve'»epie»s, aux (e»mps ele» péniteue»e»e»l de* deuil. re»ve'»|enl la si- 
marre» imire» agréiiie>nle ; (» ele» viede*l. epii convient aussi aux came>- 
rie»rs e»l e*hape»laius ele» Sa Saiulelé. 

Quand ii ii re*gulie»r e»sl éle»vé au e’arelinalal em à l'épise*opai, sa 
simarre» s'assimile» pour la e»em!i»ur à ce*lle» élu freic epi'il a epiillé. 

La simarre» imire» e»sl preipre* aux vie»aire»s généraux, aux e*n rôs 
inainovihle»s e»l aux re»c|e»urs ele»s séminaire»s. Ce» n*i»st epie par abus 
epiVlle» e»sl prise parfeiis par le»s re»cle*urs ele»s église»s. 

I. Li»s séminarisle's, epii ont l'usage élu viole»!, ne» le pre»nnent 
qu’à l*e'»glise ou e»n ville». Dans l'inleVieur élu séminaire, leur ce>s- 
I unie* comporte une simarre» imire». à simple» pèle»rine» e»l sans fausse»» 
maiichi's. Ce» vèli>iiie»ul. signe» ici el'infériorite'» e*l ele» sujéliem, e»n e»e», 
se»ns epi'il e»sl ine*omple»(. a élé ailoplé cemiliu» iimsure ele» pretprclé 
e»l el'eVeummie». 

7 ». Il y a une» nuire simarre, affe*e*le î i» spe'>e , iale»menl aux emrseurs 
el liuissie»rs ele* la e*emr épisceipale». C*e»sl à pe»u ele» e*lmse* pre'»s le* 
Htanlrllone. mais un pe*u plus élroil e»l plus e*enirl. Kilo s'agrafe» 
e»n avanl el il une» pelile pèle»rin<» e»l des aile»s pe‘iielau(e»s. Ainsi epie» 
IVxige» la livrn» épisceipale». sa soûle» e'ouleur e»sl le» viole»! , el la 
elouhlure» aussi ne» pe'iit être» epie» ele» e*e»lle» nuance*. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


\n 


CHAPITRE NEUVIEME 


LA CEI .N TU R K 


1. Itôgulii'rs. — 2. l'onftvrcs. — 3. Clcrgi*. srculicr. — 4. SSéminnrisles. — 
5. l'ollî'ges. — 6. (ïïmnoines cl. rurés. — 7. l'orme. — 8. Prclalure. — 
9. üclnlurcs do ville et (l'éfilise. — • 10. Couleur. — 11. tëv<>qurs 
Hommes. — 12. Crilique. 


I . Los réguliers, rclulivcnioul à lu eoiiilure, se partagent en 
Irois catégories : les plus austères. comme les Capucins, se ceignent, 
lu laillo d'une corde à mouds, laquelle se transforme, pour les 
Conventuels o|. les Minimes, en une cordelette ; les autres se con- 
traient, tels que les Augustins, d'une lanière en cuir ou courroie ; 
enfin, un grand nombre a adopté la ceinture. Cette ceinture varie 
île forme : tantôt elle ceint simplement le corps et. se boutonne, 
connue font les Olivétains ; tantôt elle admet des bouts pendants. 
Su matière est toujours la laine et sa couleur se conforme à celle 
ilu froc : sa largeur est de sept, centimètres. 

Quand un régulier est élevé à l'épiscopat, il garde la couleur 
propre à son ordre et la ceinture» s'assimile alors à ta soutane : 
toutefois ou la tolère en soie. 

Les clercs réguliers ont une ceinture noire pendante : en cela 
ils se distinguent du clergé séculier. Celle ceinture, est en laine, 
lissée en manière de sangle et terminée par des effilés. Sa longueur 
est d'un peu plus de trois mètres et sa largeur de neuf cenlimètres. 
Porter une ceinture dans de pareilles conditions dénote un degré 
inférieur dans le corps ecclésiastique». 

La plupart des clercs réguliers ajoutent, au côté gauche, enlacé 
à la ceinture, un chapelet monté eu cuivre jaune : tels sont les 
Jésuites. 

îî. Les confrères, généralement, prennent sur leur sac un cor- 
don analogue au cordon d'aube, mais dont la couleur est déter- 
minée par celle même du sac. Quelques-uns. plus austères, comme 



1)2 


LK COSTUME ET I.ES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


lus Sacconi , portent une grosse cordo de chanvre, rehaussée de 
nœuds. 

•). Le clergé séculier n'n pas, à proprement parler, de eeinlure, 
car, pour lui, elle est. essentiellement un sijme de dislinelion el un 
privilège, iuliérenl soit aux fondions, soil au depre hiérarchique. 
Ainsi, pour porter la eeinlure. il faul y avoir droit spécialement 
d'une manière positive. Donc liais ceux à qui l'on Tait porter la 
soutane pour un service délia miné à l'église, chantres, sacristains, 
enfants de cliieur. u'oul pas droit à la ceinture, car ce serait leur 
arroser un honneur auquel iis ne peuvent prétendre, .le dirai en 
particulier pour les enfants de clueur. qu'elle leur est formelle- 
ment interdite, aussi hien sur la soutane que sur le vêtement de 
dessus, quel qu'il soil. 

I. Le séminaire épiscopal ne prend pus la ceinture, parce 
qu'il a par-dessus la soprtmu qui couvre la soutane, (.cri doit 
servir de rèjde pour les inférieurs. 

Les courriers ou huissiers de service renonceront à la ceinture, 
parce que leur soutane est recouverte d'une snjtrtnnf. 

o. Dans une ville où existent plusieurs collèges portant le cos- 
tume ecclésiastique, pour les différencier, on leur donne d'ordi- 
naire une ceinture ou conforme à la soutane ou d'une autre cou- 
leur. Cesl. ainsi que le séminaire Pie. à Home, se reeonnuil 
à une ceinture violette, qui tranche sur sa soutane noire, tandis 
que le séminaire français a une ceinture noire sur une soutane 
de même nuance. Lelleceiulure est toujours eu laine el très étroite. 
Klle indique, pour les séminaristes ou collégiens, à la fois infério- 
rité, sujétion el dépendance. 

Quand donc ou cesse d'être séminariste, ou laisse immédiate- 
ment de coté la ceinture, qui ne peut être portée ni par les simples 
prêtres, ni par ceux qui ont un litre quelconque, vicaires, cha- 
pelains ou aumôniers, desservants, recteurs el même chanoines el 
vicaires généraux. 

O. Ni à l'église. ni en ville, ù moins d'un induit spécial, les cha- 
noines ne peuvent se parer de la ceinture, ('.et induit varie el 
il faul s'en tenir aux termes mêmes de la concession. A Anajîni, 
la collégiale de S. André jouit du privilège de la ceinture noire à 
houppes. Mais cela constitue une dérogation ù la rèjde générale. 
La ceinture, dans le clergé séculier, appartient en propre aux 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


93 


curés, c’est-h-dirc ù ceux qui ont un Litre inamovible. Elle est 
alors en soie noire et terminée par des houppes et se porte en 
ville comme à l'église. Elle forme le signe caractéristique du curé 
et du ministère paroissial. 

Mais ici si' présente une difficulté ou plutôt il n'y en a pas. si 
Ion veut faire abstraction de la routine et des préjugés et se mo- 
deler sur la tradition romaine, qui est la seule, authentique. A 
Home, la ceinture est très étroite : en France, on la porte très 
large. Home la prescrit en soie unie, tes Français ne font pas dif- 
ficulté d’accepter ta moire. Home la veut pendante en avant, tan- 
dis (pie nous la rejetons en arrière. C’est ainsi qu'au séminaire ou 
nous enseignait à ta porter et il faut avouer qu'on se trompait 
grossièrement. C’était même passé en proverbe qu'on était nu si 
l’on n'avait sur soi ni une ceinture, ni un rabat. De telles théories 
sont vraiment étranges ; mais elles oui nu cours sérieusement et 
quiconque aurait été assez mal avisé pour protester contre, eiil été 
mal noté et tenu pour suspect. 

7 . lai ceinture romaine est double et s'attache avec des cordons 
ou des agrafes. Elle retombe, non pas en arrière ni sur le côté, 
mais (Mi avant, un peu à gauche, cl ne descend pas plus bas que 
le genou. Celle à houppes est ornée de replis gracieux, tandis qui» 
celle A effilés tombe droit. 

8. La ceinture constitue un insigne distinctif pour la prélalurc ; 
insigne, qui ne se porte qu’à, l’église ou en ville, mais dont on 
doit s'abstenir chez soi, à moins qu'une circonstance spéciale 
n'impose un costtmic d'apparat. 

$). Quan t un prélat n'a pas le costume prélatine, il se passe de 
ceinture. Il y a deux sortes de ceintures : la ceinture il franges ( 1 1 , 
qui convient surtout au costume de ville, et la ceinture à houppes, 
qui est plus généralement affectée à l’église. La première a une 
largeur de onze centimètres, la seconde un peu plus de hau- 
teur. Des effilés forment la frange, qui est «le tenue inférieure. 
Les houppes ont, à Home, une forme particulière qui n’a aucun 
rapport avec les glands fabriqués en France, mai* qui ont com- 
mencé à paraître à Home à la fin du pontifical de Pie IA. Le type 


(Ij Pi»» IX In qimlifit» jv'rr i /Wv>vV «l ias la «*i»iislilul ion Apo.slolirae .SV- 
d/.v, (taaiiéa <*a IS72 pour l«»s proloaol ai r(*s. 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


esl s ni genn'is et il faut l'adopter tel quoi ; d'ailleurs, il osl cxlrô- 
menmnt gracieux. 

Los franges sont ronslummcnL <lo la cnuteiir do la ooiiiluro : il 
ou osl. do mémo pour los houppos quand ollos se». portouL ou villo. 

Le» Papeî osl lo soûl dans l’riglise» qui porlo, si rextre»inileé do sa 
ooiuluro, dos glands d'or ou loulos oiroouslauoos. Opoudaul, sous 
lo poulifio^il do Pie» L\. dans ele*s cadeaux pari indices, cos glands 
oui élé rouiplaoôs iudùuioul par uuo franco d'or, mais o(»la uo lire 
pas si oousôspioiioo. 

10 . La coin l lire ad mol qualro couleurs : lo hlaue*.. lo rouge», lo 
violol. oL lo noir. 

La ooiuluro hlanolio, ou moire* osl oxoliisivomonl affoolôo au 
Papo. 

La e*e»inluiv rouge* osl propro aux oardiuaux. Prsiuge'»e», ils la 
pronuiMil. a vis*. lo ooslumo do ville*, qui e*sl. la soulano noire» agre»- 
uioulôo de* rouge*. 

l'rangi'*»», la e , e*lnlure* violollo osl l'insigne» propre dos prélats laid 
de* Hitwlr.llclht que ele nunilelhmv, quand ils sont on ooslumo do 
ville*. 

Les évêques n'eml. comme le*s prélats, que la oe*iuluro viole»! le, 
franco, pour le* rosi unie* de* villo, epianel ils eml la soulano sigre'»- 
iui*ide'*o ele», reniée*. Msds, lorsepu» si lYglise» e*l e*n ville», pemr los 
lomps ele* pénilouoe* ol ele» eli*uil. ils no pe»nve»nl faire* usage epio ele* 
la semlane» noire» ngre*‘Uie»ule'»o ele* violol. la e*e*inluro doit èlro alors 
on soie» noire».. «ver. ele*s liemppe*s ele* nie'ine* e*eudour. 

Lu Praime». eleqmis le* e*eimmone*ome*nl ele 1 ! e*o sie'*e*le». oar jo n'ai 
auoiino piviive» epio e*e»|. assise* soil anterieur. Ie*s éve'*epie»s français 
oui sielmis s'i le»ur oeiuliire». non pas ele*s glands, mais une» sucoos- 
sion ele» pe*lils glauels ve*rl e»l eu*. LYsl loul s'i fait oonlrairo si 
l'éliepiolte romaine e*l une» e’oiitumo epie*le*emepie» lie* pe*ul prévaleiir 
. e*emlro la loi. Henni» evxige* une» e‘e»ii dure ele ville» ol une» evinlure* 
elYglise : pourepioi le*s confondre ol n'on faire» epi'uno se»ulo, 
epianel il e*sl si ralionne*l qu'en pareil cas |e»s cosl unies soie*nl. 
iliffeM’onls e»l que» e*e*lui affe»olé si lï'glise* soil. el'un orelre» supérieur ï 
De* plus, le*s glands ve»rls lu* seuil- nule>rise*s qu'au oliape»;ui : 
e'ominouf. so pennel-on alors elVu faire elouldo e»mploi on tes etes- 
ewnduul. jusqu'à la evinluri*? Passe oni-ore» pour Je» vorl, si l'on y 
liopl absolumenl ; mais pourepieii <;sL— il mèléel'or, s'i le*l poiul que* 




LIS COSTUME ET LUS U SA CHS ECCLÉSIASTIQUES 


l'or domine presque exclusivement, quand l’or, môle à la soie 
verte, constitue pour le chapeau le signe distinctif des palria relies? 
Knfin, comment, se fait-il qu’on substitue des glands à des 
houppes, là où ce n’est, nullement ie cas et surtout qu'au lieu d’un 
gland ou eu nielle plusieurs? Kvidemmenl il y a là une confu- 
sion d'idées (pii ne s’explique que par l'ignorance des fabricants. 
Mais alors pourquoi accepte-t-on sans contrôle leurs produits fan- 
taisistes ? 

I I. IL est. <r usage encore en l 'rance (put les ecclésiastiques dé- 
signés par le gouvernement pour un évêché prennent la ceinture 
noire à glands verts. Autre anomalie. La nomination par le gou- 
vernement ou. pour mieux dire, la présentai ion au Saint-Siège 
n'élahlil pas une catégorie à part dans te clergé. Donc, si l’on n’a 
pas droit à la ceinture, ce droit n'est pas acquis par le fait même. 
Si le vert constitue la prérogative épiscopale, au chapeau seule- 
ment. pourquoi substituer la. ceinture au chapeau ? Mais surtout 
d'où vient que l'on anticipe déjà par quelque bout sur une dignité 
que l'on n’a pas encore reçue ? C'est seulement après h* consis- 
toire. où a eu lieu la préconisation, que l'élu peut se parer du 
costume épiscopal, jusqu'à ce qu'il en reçoive h» complément dans 
la cérémonie de son sacre. Il y a des rôles bien établis parla tra- 
dition i'l la convenance qu'on ne peut, à son gré, intervertir 
sans produire un trouble dans l'économie ecclésiastique. 

12 . l’ n peu de critique encore, à l'endroit du professeur qui 
prétend réglementer le clergé français. 

«La ceinture, dit ce faux maître, peut être en laine ou en 
soie. Aujourd'hui, beaucoup plus généralement, on se contente de 
la ceinture- en laine* (par économie). 

« La ceinture proprement dite est douille et s'attache à peu 
près comme les cordons de l'aube. Quand elle est simple, elle 
prend le nom de, minhtran (ce sont les Sulpiciens (pii ont. inventé 
le ceinturon cl qui l’ont propagé par amour de in simplicité et de 
la modestie); ou noue ensemble les deux extrémités. On peut 
aussi, pour attacher la ceinture et b» ceinturon, se servir de cor- 
dons. Il est convenable que les deux bouts pendent un peu sur le 
coté gauche où ils sont attachés l'un à l'autre. 

« Lu ceinture, doit être placée à pmi près à la bailleur de 
l'estomac. On la fixe, soit ou la serrant, soit en la retenant au 



LIVRE IJ. — COSTUME USUEL 


97 


moyen de ganses, de façon qu'elle ne lombe pas jusque sur le 
ventre, ce qui est disgracieux el donne un air négligé. 

« On y substitue quelquefois un cordon en laiue noire ; plusieurs 
congrégations récemment, établies ont meme adoplé cel usage. 

« A s’eu tenir à la rigueur des canons de l'Église, la ceinture 
ne fait pas essentiellement partie du costume clérical, elle esl 
meme inconnue pour les simples proires on beaucoup de pays. 
Mais, de temps immémorial, elle a été en usage en France, et 
paraître en public sans cel accessoire serait, parmi nous, une sin- 
gularité répréhensible. » ( Pofifrsserf rmtrr naître* rrr/i’s } as lajaes. ■, 

On no peut s'exprimer avec plus «le naïveté et d'impudence à 
la fois. Non seulement ou connaît la loi. mais on constate en 
plus qu'elle esl. généralement observée. Néanmoins, ou trouve 
convenable de s'en absleuir. eu vertu d'un prétendu usage, qui 
esl loin d'être immémorial : des ignorants seuls peuvent poser de 
toiles affirmations que démentent les faits. Lu singularité, en 
tout cela comme, en autre chose, esl de ne pas vouloir se confor- 
mer à Home el, par ce fait même de révolte permanente contre 
l'autorité, ou esl réellement répréhensible. Les (îallicans oui tou- 
jours déplacé l'autorité : ils s'en sont attribué le plus possible, 
la refusant systématiquement à qui elle appartient en propre. La 
coutume n'est qu'un vain mot qui. à l'origine, cache une. insiibor- 
dinalion et mie protestation inconvenante. Il n'y a donc pas lieu 
de maintenir des usages frauduleusement introduits el qui. quoi- 
que nationaux, rendent ridicules ceux qui s'acharnent à les pres- 
crire el à les observer. 


CIIAI’ITIUS niXIÉMK 


LH COL 


1. Forme. — 2. Couleurs. — 3. ITsnjïo français. — 4. llalxit. 


t. Le col, en italien colla ro, serait mieux nommé faa,v-rol } si 
celle désignation n'éluil empruntée au costume militaire. Le col 
a pour bul d’entourer le cou, laissé à découvert par le col de la 

7 



<J8 


LH COSTI'MB BT LHS USA CHS HCI IL HS! A STI QU HS 


soulano. Il consiste on un collior circulaire ol nue baverole qui 
pend on nviiiil. Le collier s'allaebe «ver doux cordons «jui so ra- 
mciicnl oi so iinuonl, on «vaut, sous la bnvorolo, laquelle est des- 
tinée à onq>celier do voir la olioniiso à l'échancrure de la soulano 
on du juilol. 

Le oollior si* fail on oarlon ou cuir îuinoo. qu’on roeouvro d'une 
étoffe légère. La baverole osl failo avec la mémo matière, rosie 
souple ol osl assez aiqplo pour i|o pas roinonlor. La doubluroosl 
I ou jours biauolio ol on loili* ou percale pour no pas salir laoliomiso. 

Sur lo oollior osl. élcudu un oollol do loile blanche, empesée, 
unio ol sans brodorios, pour si» oonforuiorà l'ôdil dTrbaiu YIII (I). 
O rollot. x qiii n'a quo pou de largeur. so fixosoil- on lo oousanl ou, 
plus ooiuuiodôinoiil, s» l'aido d'épingles ou do omohots faits exprès. 

2. Lo ool osl noir ol on laiuo pour loul le clergé : seuls les 
pmilégiés pouvonl lo porter on soie ol d'uno aulro ooulour. 



fi. Col oi oollol. 


Autrefois, la ooulour du ool était déterminée par oollo mémo de 
la soulano : il n’en osl plus ainsi dans l'éliquolle aoluollo. Yoioi 
la règle usitée de nos jours : lo ool osl blnue pour lo pape, roupie 
pour les cardinaux, violet pour les évêques el les prélats tant, de 
iiiau/rlelln quo do tnaitlc//nitt\ 

La eouoossion do la soulano rouge ou violollo n'onlraîne pas 


fl) « Cullurin... sial- simplioin. non «]« % nl i«*nlnl;i, ncquo élaborai», non 
tlndii, soil solumnuxlo coloris ni hi . » (Edit de 162-1.) 



Livre h. 


COSTUME USUEL 


99 


«•elle (Vun col do nubile nuance. Ainsi, Je séminaire germanique a 
la soutane rouge cl cependant son col esl noir, comme aussi est 
noir celui des séminaristes, quoiqu'ils aient le privilège «le la sou- 
tane violette. 

Pour porter un col d'une autre couleur «pie le noir, il faut un 
induit spécial, lequel a été accordé à nombre de chapitres : je 
citerai entre antres celui «le Moulins. Mais l'usage «le <*<» col 
exceptionnel «»st limité au seul diocèse, comme il a été décidé par 
(irégoire XVI, en 1841, pour l«'s chanoines <le Parie, cl pur la 
Congivgalion des Kvèipies et lléguliers, en 1848, pour coux «le la 
cathédrale d'Amalfi : « Omnibus et singulis canonicis Calhodralis 
Teinpli Papi«»nsis, «pii modo sunt «piitpm in poslerum eriinl, per- 
p«»tuum in imulum conc«‘«limus nique imlulgemus ut, inlra limites 
Papiensis diieeesis tantum. focale seul col lare, (ihiulia et ftoccum 
in pil«‘o violacci coloris libéré «‘t licite gestare possint et valcanl. » 

o Concedi ex s]>eciali < gratin tum canonicis, tmn «lignilatibus, 
usum collaris violacci infra fines urrliidioccescos. » 

Voici un bref «1«» Orégoire XVI portant concession du col violet 
aux chanoines de la collégiale «le Mûri no, au diocèse d’Albano : 


(ir«*gnrius PP. XVI. Ad perpétua ni rci meinoriain. Ecelesinslicos 
virus, eivlesiîisticii dignilale «\\*onialos, inlegritale viln«*. gril vitale 
niunim. dorlrina. pielale ne religionis studio fiilgeules, de «*i vili ca. 
Ibolirnque rcpuhliea, qua opéra, «pio eonsilio oplime in«*rilos peen- 
liarihus b<‘nefie«*nlia«* l« > sliuioniis nlipie honorituis prosequi Itoinnni 
Ponlific«»s «jiiam lihenlissime consueverunt. Quuni igilur Nos minime 
latent Abbatem et Canonieos Collegialis l'empli Sanclo Üarnnbne. 
Aposlolo, Marinensium palrouo. sacri religionis amore flagrantes, pro- 
liilale vitae. coniilate morum. virtuliim lande speclatos, suseepli mi- 
nisterii parl«‘s caste inlegivque obeunles in sempilernaui animaruin 
proeuramlaiu salulcin pro virilms ineumbere ; (gimnque probe nos«*a- 
mus «piailla observant ia. fide. obsequio ae. reverenlia Xos <*l liane. 
Apostolirain Sedein eolal, et pros«*«piatur uiiiversus ordo ae popnhis 
Marinensium. de «piiluis plnra ae prairlara lialniimus tcsliinoiiia, bine 
in id cousît ii venimus. ut ergn praediclam Civitalem et Collegiale Ca- 
pitatum aliud bi»ni»votenliae Xoslrae peculiare I esl i inonium exhibea- 
nui s. Quare oinnes et siugulos «piiluis bac Xoslrae Lilterae fa veut pe- 
euliari beiieficenlia prosequi volentes et a «jiiibusvis exe«>ininunicalio- 
nis, snspeusionis et interdidi, aliisque ecclesiasticis seutentiis, cen- 



100 


LK COSTUME ET LES USAMES ECCLÉSIASTIQUES 


suris cl pocuis, quovis modo vel qunvis du causa Iniis, si quas Torse 
inctirrcrinL harum série uhsol veilles ae absolûtes fore «‘en sentes, 
iiisee lilleris Auelorilale Xoslra Aposloliea in perpeluum derer minus 
et eonslihiimiis, ul Aidais <d Lan un ici (lolle^ialis Templi Livilalis 
.Marini. Iiuti (pii sunl. I uni qui in posleriuu eruul. col lare. violaeei 
coloris uli liliere ne licite possiid et valeanl. In enni aulem spem 
eri^iinur Tore ul ipsi luiiiismodi privilcirio douali emumemor.il i Tem- 
pli cullum pielaleel assidtia in saeris reluis pera^reudis dilprcnliu ma- 
«ris nuijrisipu* uu<jrciidiiui eureul. Decerueules lias praesenles lilleras 
firmas. validas el eflicaees cvislcrc el fore, siiosque pleuarios et. in- 
lejrros ef fer lus sorti ri el ohliucrc. dirlisque in omnilms el per omnia 
plcuissime siiffrajuiri sirque in praemissis per quoscimique Indices 
ordiuarios el. dele^alos eliam causa ru m Palatii Aposloliei Audilores, 
iudieari H defiuiri deliere, ae irrilmu el inaue si seeus super liis a 
quoqiiam quavis auelorilale seienler vcl ignora nier cou lijjrcril allen- 
la ri. Non ob<lan. Tel. rer. Ilcucdicli XIV. l’raederessoris Noslri. super 
divisioue maleriarum, aliisque Aposlolieis. ae in Lui versa libu?* l’ro- 
vincialilmsque. el Synodalilms Loueiliis edilis "encra li bus vel spe- 
cialiluis Lonsliliilionihus cl Ordinal ion i lins. el. quolies opns fueril, 
eiiisdem (!nllc"ialis Templi .Marineiois el C.ollcpii (ianonirorum eliam 
iurainenlo. confirmai ione Aposlolica. vel quavis firmilale alia robo- 
ralis slalulis el rousueludiuilms. celerisque eonirariis quilmsrumqiie. 

Dalum Itoiuae apud S. Pelrum stih aniiulo Piscaloris die XVII No- 
vembris MIHILLXMII. Poulifiralus Noslri auuo deeimolerlio. - 

A. (lard. I.audirusehiui. 


IVir excej dion e! eu raison île leur lilrc premier du Sm'ai Cwitr 
<!(• Murif, les Pères du Saiid-Kspril porieul un col de laine Idem», 
qui produit un singulier effel. pour des réguliers, sur leur cos- 
tume noir, (à 1 roi Ideu se voit encore eu Kspapueel en Lombardie. 

Les réguliers ne prennenl le eol ipraulnnl qu'ils soûl moines, el 
alors sa couleur se conforme à celle du froc monastique. 

Lorsqu'un régulier esl élevé au curdinnlnl ou à l'épiscopal, son 
col est toujours de la couleur de sa soulnuc. Les clercs réguliers, 
au roui mire, le porlenl eu laine roupe ou violelle, selon leur di- 
pnilé. 

Tous ceux qui, moiiienlniiéiiuMil. pour des fondions déterminées 
à l'éplisc, preimenl la soutane, devraient également avoir le eol, 
mais ou us** de quelque loi (Tance n eel épnrd. Dans celle cnlcpo- 
rie soûl les elianlres, les sacristains el les enfouis de chœur. 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


101 


îl. En France, le col roinnin est peu connu et encore n’a-t-on 
pas pris la peine de le reproduire exactement, ce qui donne lieu 
à une bigarrure regret table, Bien entendu, rien n’autorise à le 
remplacer par une cravate blanche, condamnable à plus d’un 
titre. Mai> une autre bizarrerie non moins blâmable est île cacher 
en partie h* col romain par le rabat français. 11 n'y a pas de 
milieu : ou l’un ou l'autre. 


• 1 . Les (îallicans tiennent beaue.oup au rabat et cependant, dans 
l’Eglise romaine, je ne vois son emploi qu’en trois cas particuliers 
et sous une forme tout à fait différente de la nôtre. Ce rabat est 
toujours en dentelle et n'est porté que par les gentilshommes des 
cardinaux, les massiers des chapitres et quelques confréries. 


CHAPITRE ONZIÈME 

LES «AMS 

1. Définition. — 2 . Réguliers. — 3. Ccrcmoninl. — 4. Couleurs. — 5. Ma- 
li ère. — 6. Livrée. 


I . Les puits, ainsi que leur nom latin l'indique, chirothecae, 
sont spécial (‘nu Mil destinés à couvrir les mains. 

On peut les considérer comme un objet de luxe, un vêlement et 
un insipie. 

2. Dès lors qu'ils sont un objet de luxe, c'est-à-dire une super- 
fluité, tous ceux qui ont fait vieil de pauvreté n'y ont pas droit. 
Aussi les religieux sont-ils complètement dispensés d'en prendre, 
meme lorsque la bienséance semble les imposer. On a beaucoup 
ri, dans certaines villes de France, de deux réguliers qui croyaient 
nécessaire, l'un de prendre des puits blancs et l'autre dès puits 
de peau noire, en quelques circonstances solennelles. 

Benoît XIII, dans la constitution Custodes , traite « d'impu- 
dence » et v d’ostentation » l'usap» des puits blancs pour les régu- 
liers, « eo quoque impudcntine, sui status plaire iinmemores, pro- 
gressi nvgulares) ut allias chirolhecas ad osteiilalioiiem gerant ». 

Le même pape a formellement interdit les puits aux religieuses. 



102 


LE COSrniB KT I.KS ISAUES KCC I. ÉSI A ST 1 QV ES 


qu'elles soient cloilriVs ou non. Celle prohibition trouve encore de 
nos joins son application, puisqu'on voit trop souvent des sieurs 
faire leurs visites aux pauvres ou aux malades, tes mains gan- 
tées, ce qui n'est ni de ta propreté ni de I étiquette, mais bien de 
la coquetterie et de la mondanité. 

Les gants sont un vêlement, oit ce sens qu'on les prend pour se 
préserver du froid. Les religieux et religieuses sont exposés, 
comme tout le monde, à avoir froid aux mains. On peut donc, 
mais à litre de pure tolérance, autoriser les gants dans ce cas seu- 
lement, à condition toutefois que ces gants seront en laine, de la 
couleur des bas et. lie se porteront pus en visite : avant d'être 
introduit, il faudrait donc les quitter dans ranlicbambre. 

SI. L'absence de gants suppose l'absence de cérémonie : on 
prend des gants par cérémonie, mais il est des circonstances où, 
par raison de cérémonie encore, les gants sont expressément con- 
damnés. Ainsi qui que ce soit ne peut se présenter gaulé ni devant 
le Pape ni devant un souverain, lieu fut ainsi à l'ancienne cour de 
France jusque sous la lteslauralioii et nous apprenons par le 
Dictionnaire de Trèmu.r qu'il était interdit d'entrer, sans se. dé- 
ganter, dans les écuries du roi ou des princes. Le A’nssnl, dans le 
siècle dernier encore, quand il paraissait devant son seigneur, 
devait préalablement quitter ses gants. Fn prêtre ne doit pas se 
présenter ganté devant son évêque. 

I. Les gants sont encore un insigne: ils se distinguent alors par 
une couleur spéciale, qui exprime le degré dans la biérarebie. 

Itégulièremenl. comme pour les bas. la couleur se déterminait 
par celle de la soutane. Actuellement, il serait plus exact de dire 
que les gants s'assortissent toujours aux bas. Donc, iis sont blancs 
pour le Pape, rouges pour les cardinaux, violets pour les évêques 
et la prélnlurc, noirs pour tout le reste du clergé (h. 

Cependant, lorsque tes bas violets sont accordés par induit à 


.(Il II «*sl vraiment étrange de lire dans quelques lijnirs le pourri lr contre 
îi la fois. Kii parlant des gants. l'nulcur de Politesses et cou ram tirés 
ecclesiastiques affirme « qu’il n‘y a rien «le prescrit par les convenances ni 
pour la. matière, ni jMUirla (orme, ni pour la couleur» ; puis il ajoute immé- 
diatement : « Des gants glacés et de roulcur sembleraient s'écarter do la 
simplicité et delà modestie qu'exige notre étal. » l/nulrur anonyme, tou- 
jours simple 4*1 modes le, parait doue ignorer qu'il y a d'autres lois 4pie 
«viles créées par lui i*t les siens pour leur propre usage. 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


103 


dos chanoines, il ne s’ensuit pas qu'ils soient autorisés à prendre 
des gants violets, car la concession s'entend slricleuieut cl n admet 
pas d'inlerprétalion. 

î>. La matière des gants est triple : laine, soie et peau. La laine 
est très modeste et la soie d'im usage habituel ; c'est celle-ci que 
préfère. 1<? clergé romain. 

Une dame qui a traité de la politesse à l'usage du clergé, quoi- 
que cela ne la regarde nullement et qu'elle manque complètement 
îles vrais principes, a écrit, dans un ouvrage auquel je ne veux 
lias faire l'honneur d’une réclame, que les ganls en peau noire 
étaient ce qui convenait le mieux aux ecclésiastiques, parce que 
c'était plus habillé. Je n’en disconviens pas aux yeux du monde : 
mais, aux yeux de l'Eglise et de la tradition, c’est loul nuire 
chose. Nous n’avons donc pas à recevoir de leçons d'en lias el eu 
dehors de nous. A Home, les gants de peau ne sont pas proscrits, 
mais ils sont peu portés ctsinon par quelques muscadins. D’ailleurs, 
il est assez difficile de s'en procurer de convenables, la mode les 
surchargeant de broderies blanches ou rouges, ce qui ne peut faire 
notre affaire. 

O. Les gants de livrée sont toujours en coton blanc el les valets 
de pied les mettent aux mains chaque fois qu'ils servent ou ac- 
compagnent leur maître, en quelque lieu que ce soit : c'est là le 
signe caractéristique de leurs fonctions. 


CIIAIMTHE DOUZIEME 


LE MAXTEAU 


1. Kmploi. — 2. Usage à l'église. — 3. ('oui* épiscopale. — 4. Forme. — 
5. Soieel couleurs. — - 6. Kvéquos et prélats. — 7. Cardinaux. — 8. Man- 
teau court. — 9. Manteau (l'hiver. — 10. Mandataire. — 11. Livrée. 
— 12. Pèlerine el douillette. — 13. Héguliers. — 14. Cannes. — 
15. Usage propre. — 16. Clercs réguliers. — 17. Mantellone el so- 
prana. — 18. Pardessus. 

\ . Lo manteau est le complément indispensable du costume 
ecclésiastique : on ne peut ni le supprimer ni Je remplacer, à vo- 
lonté, par autre chose. C'est en quelque sorte le vêlement public. 



104 


LH COSTl'MK HT LES USACJ-S KCCLLSIASTIQl' ES 


officiel, solennel. On le prend pour sorlircn ville, pour faire des vi- 
sites. à l'occasion des réceptions ou dîners d'apparat, séances 
académiques, soutenances de thèses, professions de foi, presta- 
tions de serment etc., en un mot chaque fois que l'on parait 
en public, en dehors de l'éfdisc ( t ). 

A l'église toutefois, il est admis, dans des circonstances dé- 
terminées. où rimhil de clueur ne convient pas. Ainsi, à un office 
fmièhrc, celui (pu prououc( k l'élofie du défunt est eu noir, avec le 
manteau sur la soutane. Tels soid aussi les familiers de l'évoque, 
quand il se rond a sa cathédrale pour officier cl. pendant la cé- 
rémonie, (nul qu'ils se tiennent à la crédence. D'après le droit 
commun, la première place est accordé»», au clncur, au dessus des 
chanoines, au vicaire général, mais à la condition expresse qu'il 
sera en costume do vicaire, ht huhilu rien riait, c'est-à-dire en 
soutane, manteau et baivllo noirs. 

IX. Ce coslumc (»sl de* rigueur pour certains fonctionnaires spé- 
ciaux do la cour épiscopale, tels que le chancelier, les membres 
de l'officialilé. mais uniquement lorsqu'ils siègent jtrn /ribtuiafi 
ou remplissent une fonction sol(»nm»lle. comme procès, enquêtes, 
rédactions d'actes, prononcés do sentence, etc. Les chapelains de 
t évêque prennent le manteau loui le temps qu'ils soûl de servie»» 
dans l'antichambre : il faut en dire aidant des examinateurs du 
elerjié quand ils >*ïi«*i{uit lent di» leur mandat. 

I. Ce manteau tombe jusqu'aux pieds, s'attache autour du cou 
avec doux cordons, est très ampli» de manière à envelopper 


(\) Alton. évêque de Ycrceil. nu siècle, a. dans son Lnpilulnire. un 
chapitre spécial >nc le nianlean : 

Pre-hyleri el diaroni .-aeru In films induineulis inlniine ulaulnr. nisi ni 
eondeeel. Inniea saecrdolnli : sed arque dnin uuihuluveriiil in civilutcin nul 
in viam, :ml in plairas, sine uprriiiirnlo praesuniaul amhulnrr. prnrlrr si 
in ilinera loupa aiuhnlavccinl. (Juin sicul nntlice ornns in ccd es iis non 
velalu eapile delnrpal capul suiim, iuxla nposlolirain vnccm. ila saccrdos 
sine opemnrnlo delnrpal sarerdolium suiiin. Nain si lemrrr cnn Ira slalula 
airerel. eoininunione privelur, douer (piae slalula sunl iinplrrr naliirct. » 


La t*il al inn de saiul Paul pourail faire croire c|u*il s'npil ici de la coiffure 
ecclésiasliipie. mais le mol. opcrhuentum signifiant aussi muter turc , , les 
canonistes leidcndcii! du inanleaii. 




LK CÜSTl'MK HT I.KS USAI. I- S KCCU-SIASTIQVES 


presque «‘il enli«»r, cl a un lmp» col pial qui se ralml sur les 
épaules. En inarehanl. on le relève en avant, «les «l«‘ux mains 
à la fois. II se fait en mérinos «ai ri'iim* étoffe légère «ni lnintî : à 
Home, il <*sl liéiiéialemenl «l'mu* smile pi ère. «•«» «pii fait, disparailm 
riueouvéuiiMil «les roulures, difficiles à établir pour le coup d'u*il 
et lu régularité «l«»s plis. Il u'adnad ai doublure ni parenumls «ml 
avant, commo ou l«» fa il dans l«‘s provinces uapolilaines( h. 

5. l'ourla maison d'un cardinal, b* umiilenu.esl Inujoiirs en 
soie, e( il <*sl alors porlé i‘.\cliisivciiu > nl par b*s chapelains ou s«'- 
c ré lai res, le ^eiiliibomiui*. 1<‘ luaîlrede chaiiihiv. h* valcl derham- 
bre <•! b 1 doyiMi desdomesliques. eba«|ia» fois «pi'il sont de si*rvire 
auprès de leur niait n*. 

Dans «vrlain«‘s rimmslanres. eomine 1rs chapelles cardinalices, 
b* caudalaire du cardinal m«‘l sur la soulane viobdle un manteau 
de soit 1 noire. 

Le noir est la couleur propre (mil «le la livré» 1 «pu* «lu clergé 
s«Vnli«T. 

O. L«*s prélats <l«* iinwlrlloihf <*l b*s év«‘«| iu‘s font lisait* du maii- 


(1m Ij* miinletiii était mil i*efois «Pim iisnpe universel, el un ecclésiastique 
ne se sérail pas permis d'aller en ville sans eu èlre revêtu. Il était même 
ailiuis «|ii*«i lejïlise il poinnil, «la as «‘criailles eimmslanees, suppléer le sur- 
plis. «î’esl ainsi «pie les examens île AI. Trniison reeiiiiinuimlenl aux clercs 
d'assister h la messe vu xnv/ifix. ou t tu moins eu nwntvau lotit/. A Paris, 
el dans quelques au Ires diurèses, il esl enrure porlé assez fréquemment. 
Mais, plus ^énOraliMiieul. en Fin lire, sauf dans eerlains ras exceptionnels, 
ou s'eu dis|H‘iise, et aujourd'hui le manteau de cérémonie esl presque inconnu 
parmi nous. 

k Quand ou le porte hors des appartements, il peu! èlre relevé ; il doit 
même Fèfre nécessairement si. comme mi France, il esl Iraiuanl. Il ne faut 
pas. dans ce cas. eu mettre l'extrémité dans la poche, ou le rejeter eu travers 
sur l’épaule ; mais il faut le ramener soin» le liras fgaurlic, «pii en soutient la 
partie inférieure, (juaud ou esl dausuii salon. Je manteau de cérémonie doil 
avoir tout son développement. » (Politessv vt consenti unes vnvlèxiaxtit/uvx.) 

Ainsi, malgré l'autorité de Troiisou. le manteau a été jiéuérnleineut 
abandonné el. «put ml on s‘er. sert, ou le p«»rle lotiÿî. «•'esl-îi-sliixî avec une 
queue. Je prends làl’aulmir eu contradiction flagrante avec lui-même : s’il 
«‘ondamne la (|iteuc à la soutane, pourquoi pas aussi au manteau, d'autant 
plus que celle queue est fort pênnulc dans au salon oii elle nécessiterait lu 
présence d'un caudalaire ." Kn (oui «'as, en vertu de <|url principe sera it- 
ou tenu do rabaisser .’ Ne pourra il -nu pas raisouiu'r a jutri comme ]K>ur In 
soutane, duul la queue ne se baisse qu'en des circonstances déterminées ? 




S. Mmilr;;;! rmirl 


108 


LE fJOSTUME HT LES USA CHS ECCLÉSIASTIQUES 


tenu rie soie violette, un pou moins amplo qm* le précédent, lors- 
qu'ils oui le costume do ville, c'est-à-dire la soutane noire agré- 
mentée de rouge, (le ni uni eau est entièrement violet, sans revers, 
doublure ou rubans de soie rouge. Si l'évêque a le costume de 
deuil, noir agrémenté de violet, son manteau est alors noir, comme 
celui des cnmériers et des chapelains de Sa Sainteté. 

Aux cavalcades, prélats et évêques ont un manteau violet dont 
la partie postérieure couvre la croupe du cheval. 

7 . Les cardinaux ont deux manteaux de cérémonie, tous les deux 
eu soie: l'un est rouge écarlate, pour les temps ordinaires, et l'autre, 
pour les temps de pénitence et de deuil, en soie violette, avec gar- 
niture. col cl rubans de soie cramoisie. 

S. Avec l'habit court, tout le clergé, y compris les prélats, les 
évoques el les cardinaux, portent un mauleaii de soie noire, plissé 
et fixé dircrlcmenl à l'habit, en arrière. Il ne dépasse pas les 
épaules el ne descend pas plus basque l'habit. 

O. L'hiver, ou se sert, pour sortir, d'un manteau eu drap, très 
ample. Le col el les devants intérieurs sont garnis de soie. Il se 
complète par une pèlerine ou grand rabat, qui descend au-des- 
sous. de la ceinture, (le manteau, qu'on laisse dans rnnticlinmhrc el 
qui n'est pas d'étiquette mais uniquement pour se préserver du 
froid, admet plusieurs couleurs : il est rouge pour le pape et les 
cardinaux, ch temps ordinaire, avec un galou d'or en bordure ; il 
est violet pour les cardinaux, en temps de pénitence el de deuil : 
do même pour les évêques et les prélats de nmnU'lloUa : seule- 
ment. les cardinaux et les patriarches y ajoutent un galon d'or. 
Kiifin le mauleaii est noir pour les évêques, en temps de pénitence 
el de» deuil, el pour tout b* reste* du clergé. 

IO. I .«os mandataires dos confréries, lorsqu'ils sont en tête îles 
. processions pour les diriger, sont revêtus d'un grand manteau de 
drap dont la couleur varie suivant la couleur adoptée pour le sac 
<le la confrérie. Il y en a donc de blancs, de bruns, de rouges, de 
noirs, etc. 

I I . Les valets «le pied en livrée et les cochers, tant des évêques 
que des prélats et des cardinaux, se couvrent, pendant Driver, 
d'un grand manteau de drap avec rabat. La couleur est déter- 
minée par celle de l'Iiahil et un galon armorié contourne le col, 
les devants et le rabat. 




110 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


l&. En France, nous «vous dérobé sur deux points a t’usajîo 
romain par l'ndoplion de In pèlerine el de In douillelle. 

La |M‘lerine ou eniunil est une innovation rérenie: je l'ai vu 
naître pendant <pie j'élnis au séminaire à Sninl-Sulpiee, vers I8Ü0, 
et j'estime rpie c'est au ramail parisien, dont on a coupé le capu- 
chon. qu'il faut en faire remonter l’origine ( I ). l’n évêque fran- 
çais, voyant ce costume à ses séminaristes, leur dit en riant : 
« Vous êtes maintenaut de petits prélats, » parole inexacte, puis- 
que les prélats n'ont pas ta moxelle et que les évêques ne peuvent 
la porter qu'à l'éjdise el dans leur diocèse. Toujours est-il qu'il 
fallait couper court à l'introduction de relie forme nouvelle et ne 
pas la tolérer davantage : encore moins était-on bien reçu à l'im- 
poser à tout le clergé, comme ou l'a fait ailleurs. Si vous voulez 
compléter le costume, pourquoi ne pas prendre, purement el sim- 
plement le manteau romain, sans .s'arroger le droit de créer 
quelque chose d'insolite et de tout à fait contraire à la tradition ? 

(l'est encore en l' rance qu'a pris naissance, à une époque toute 
récente, la houppelande ou douillette ouatée. Sans doute, elle est 
très chaude el très commode, mais elle n'est que tolérée. (Juand, 
dans le principe, les Itomains voulurent en faire lisage, le vicarial 
le leur défendit. Toutefois, depuis l'invasion piémonlaise, elle a si 
Iticn pris racine qu'il serait difficile d'en dépouiller désormais le 
clergé. Elle n'est admissible qu'à ces deux conditions, qu'elle 
n'aura pas de velours ni au col ni aux revers el que. pour la cou- 
leur. elle se conformera au reste du costume. Si elle peut rempla- 
cer le manteau d'hiver, il lui est absolument prohibé de se substi- 
tuer au manteau île cérémonie : il convient donc désormais de 
renoncer entièrement à la douillette d'été, qui est très anormale. 

* lîL Les réguliers ont aussi le manteau, qui sert à la fois pour 
la ville et pour l'église. Sa forme, sa matière et sa couleur sont, 
très différentes suivant les divers ordres religieux. Pour les Ca- 
pucins, il est court et en laine brune grossière ; les Franciscains le 
portent plus Ion*;. Les Dominicains ont parité la chape canoniale 
du xuf siècle. Inutile d'entrer dans le détail de Imites ces parlicu- 


(I) Les Assomplionuislcs oui n'Ioplé comme sijrno distinctif le ramail pa- 
risien, mais sans ta haleine qui raidissait le capuchon. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


lit 


la ri I es (1). Je (lois dire seulement* pie les moines ont généralement: 
adopté le manteau romain, mais en le conformant, autant que 
possible, à la couleur de leur froc. Cependant, s'il est blanc pour 
les Olivétains et les Camaldules, bleu pour les Sylveslrins, il est 
noir pour les Cisterciens et les Chanoines réguliers de Lalram 
quoique leur tunique soit blanche. 

I I. Les ('armes ne peuvent se dispenser de porter le manteau 
blanc, aux cérémonies religieuses et en ville. Voici trois décrets 
«pii les concernent. 

ha Congrégation du Concile a décidé, b* î) juin 1708, pour les 
Carmes du diocèse d'Acqui, qu'ils ne pouvaient assister aux pro- 
cessions des rogations sans leur manteau blanc. « An Patres Car- 
mélite* in rogatiouiluis possiul ad proccssioncm arredere sine 
cappis albis ? — Négative. » 

L'habit des Cannes n'est point noir, mais de couleur brune. En 
outre, le manteau blanc fait partie du costume: toutefois, la forme 
varie parmi les diverses branches de l'ordre. La Congrégation des 
Kvèqucs et llcgulicrs écrit au vicaire général de l'ordre : <« Celle 
Sacrée Congrégation a appris que les Carmes, particulièrement 
ceux du diocèse d'AIghero, au lieu de porter l'habit de l'ordre, 
prennent un habit noir et se permettent d'aller partout sans le 
manteau blanc qu'ils devraient endosser, ('/est pourquoi la Sacrée 
Congrégation charge Voire Paternité d'ordonner aux Carmes 
d'AIghero de porter l'habit, qui es! prescrit par la règle, et de 
prendre aussi le manteau blanc, lorsqu'ils sortent du couvent. 
Home. 12 septembre 18IÎL » 

La Congrégation des Kvèqucs et Héguliers écrivait au prieur 
général des Carmes : 


Les religieux de l’ordre se permettent, depuis quelque temps, de 
sortir et de circuler dans la ville sans le manteau. Ce vêlement est 
mi grave ornement de t'babil régulier et il communique au religieux 


(1). On lit rlnns L e diocèse de. Suintes nu xvrn® siècle . , par L. Amlial. 
pnjse 9, qu’en 1772 « «leux frères eordetiers » se plaignirent « par «levant 
notaire «pie les pères voulaient les avilir aux yeux «lu publie» en leur faisant 
porter « un manteau court, une robe courte et ré I réri e ». Eli général, il y 
aune différence en Ire 1«« costume des pères et e»*Jui des frères. 



112 


I.K COSTUMK KT LKS ISAfiliS KCCLIÎSI ASTIQUES 


une» pravilé c|iii le rend plus respectable aux yeux du publie. En 
ou Ire, le iiiunlemi est pour k 1 religieux lui-même un motif de su 
retirer des lieux où il ne convient pus que des moines se montrent. 
Voire Paternité révérend issi me, arrivée il Home depuis fort peu de 
temps, ifn pu assurément être informée de eel inconvénient et y olivier. 
t;*csl pourquoi la Sacrée KonjLUV.iralion l'en avertit, et. par ordre du 
Saint-Père, commande à Votre Paternité d'interdire à tous les reli- 
gieux des mai-tous de Home de sortir dans la ville sans ce uiuulcnu. 
La Sacrée r.oii^ré^alion est persuadée que tous tes religieux obéiront 
d'aulaul plus promptement à Votre Paternité qu'il s'atril «le leur «l«*- 
rormn. Mais s’il se rencontre (|u< > li(u« > ivrulrilraul. Voir»* Pab*rnité 
emploiera l«*s moyens de eonlraiiile «pii sont à sa «Imposition. Hom«*. 
;*o juillet ts:ts. 


1 5 . I ,rs réüuliers «| ni . «l'nprès l«»urs constitutions. ne compliuil 
pus le manleaii parmi leurs vêlements. doivent s'en abstenir par- 
luid. «piidipie prél«‘xte «pi'ils puis>enl invoipier pour j nsi ifi«»r e«»lte 
iiiiHivatiou. 


IIUM.W'A. A maidslris raerrmiuiiarum bar «lie exposilum fuit, 
eos recula ri u m siiprriorrs. «pii non liabcnl usum pallii pro sim lin— 
bit u non pos-a* illml di»fem» in ca|i«‘lta poulificia. et pnmeipue fjrnc- 
raliMii ordiuis miuoruni Ooiiveiiliialium. et procura |or«»m jL r rn«‘rnlrm 
ordiuis miiiorum Observnulium. Kl facta r<‘lnliiai<‘ SSiîio II. A. per 
Klimm cnrdinnlem praefrrlum dit» 17 .Mardi eiusdrm auui IIm.‘L Sanc- 
lilas Sua aniuiit «pioil S. (lon.ürrxalio super tmc «•! aliis abusibtis 
eiusilem capcllae jiroviileal proul d<» iure. Die 17 Mnrlii HiüIL 

lii<lanlibus SSiîii 1 ). X. cacreiuuiiarum nnidslris. «lie S l'r bru uni 
proximi. pro «leclaralioiie «piod usas pallii seu maulelli ad pluviaai 
ar< 1 ( > u<lauL non (*omp«»leii-« jrrnrralibiis et procura toril ai s jminTulibus 
ordiuuui miuoruni Obx’rvauliae et (luiivriilualiii.m sa net i Frnucisri 
ex (‘01*11111111*111 ordimim recula i*i in-dilutm. sin in aliis loris deileeel, 
iimlto minus piTinilli débet iu capella poulificia ulii lociim babeiil, et 
(plaud(>(pl( , «*mn lali maulrilo iulerfiieruul : S. H i I un ni K«ui;rr<>‘;ulio, 
facta prios de hoc relaliom* SSmo die 17 Maii Itîîiîl per Kiliiun et 
Kinuin I). <*ardiiial(‘ni Kornrlium. (aai^re^aiimiis pra«*fectum, et, 
Sanclilalr Sua approbanle. «‘ensuit Imitisnioili pallii et. nianletli usum 
in (*ap«‘lla poulificia probibnidiuu ess«*. Kl ita ali «‘isilem caemnonia- 
runi inajrislris ex«“cntioni maudari inssit . Dit» 10 Maii Dm.*!. 




114 


LB COSTUME RT LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


10 . Los clercs réguliers ont un manteau spécial. C’est, à peu 
de chose près, celui du clergé romain, à lu différence toutefois du 
col, qui est droit et non rabattu, connnc on le portait au xvr siè- 
cle. Tels soûl les Jésuites et les Théalins. 

17. Je dirai maintenant deux mots de la soprano, et du tnan- 
Irlhmr, qui ont exactement la même forme. 

Le mant rllonr est un manteau, agrafé au cou, ouvert en avant, 
descendant jusqu'aux pieds, fcuilu sur les cotés pour laisser passer 
le* liras, avec deux ailes, longues et étroites, représentant les 
liras cl qui tomlicul en arrière. 

La soprano est le vêtement de dessus des séminaristes, fis la 
portent en ville et, au clmuir, la complètent par la cof/a. La 
couleur est le violet comme pour la soutane. Si, eu raison du 
froid, ils devaient prendre, l'hiver, un manteau de drap, ce man- 
teau ne pourrait être que noir. 

Le nnmtrllo/n • violet appartient plus particulièrement aux ca- 
mériers et chapelains «le Sa Sainteté, quand ils sont en service 
dans le palais ou auprès de sa personne. Kn dehors de Home, 
c'est encore leur costume officiel et de cérémonie, même à 
l'église. Cependant, s'ils veulent faire corps avec le clergé, ils le 
quittent momentanément pour prendre la colla sur la. soutane 
violette. 

Le tnnnlrlbuo' convient aussi aux évêques, mais uniquement 
pour parachever le costume de voyage. Il diffère alors complète- 
ment du wnnlnlfonr prélalice, parce qu'il est plus court et ne dé- 
passe pas l'extrémité «le la soiitancllc. Sa couleur varie suivant le 
temps de l'année : violet pour les temps ordinaires, agrémenté de 
violet pour les temps de pénitence et de deuil. 

I S. Je terminerai en pariant du pardessus. Le pardessus se 
prend l'hiver, mais seulement avec l'hahit. court. Sa couleur est 
essentiellement noire, quoiqu'une certaine tolérance ail faiLaccrpler 
jusqu'ici le Itrun foncé. 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


115 


CHAPITRE TREIZIÈME 

l'habit court 


1. Usage. — 2. Séminaristes et Réguliers. — 3. Cnrdinaux. — 4. Évêques. 
— 5. IVélnlure. —6'. Clergé. — 7. Couleur noire. 


1. L'hiiliil uoiirl est du doux sortes, suivant l«?s circonstances : 
habit du voyage ul habit tlo ville. 

L'Iiabil court constitue |n*()))r(»inunt un costiiinu ceelésinslhpio, 
au moins aehiollemoiif, car il diffère totalement des habits sécu- 
liers (1) ul n'esl porté que. par le seul clergé (2). 

2. I/lmbil uourl u est pris ni par lu pape, ni par les réguliers, 
ni par les séminaristes, qui doivent rester constamment eu eos- 


(t) Sixle IV envoya le cardinal Jean Haine, évêque d'Albano, coinmo 
légal en France. en I 1S3, avec, la mission île réformer les abus introduits 
«finis le clergé. (I lui recommande entre nu Ires dans sa lettre île veiller il 
la suppression îles Induis cou ris. parce qu'ils sonl laïques : 

« Secuuilum canonicas sanctiones lani in iialnlu qunin in eonun vila et 
mnrihits vivere, fiigiendo venalioiies et nueupul innés, defereniio in ecclesiis 
el locis publieis roquelos et innnlelluin sive elocam, pronl praelnlos ilecet, 
ilevilumlo vestes brèves ciim eorveelis, qunc sont babil us laieorum, non 
ineeilendo ciim roquelis iliscooperlis in prnesentin superiorum snormn et 
caciliiialiiiin (AtwI. Jur. pont., I. XXVI f, col. 377). » 

(2) Il y a donc lien de modérer actuellement le décret suivant : 

* ÜOXYKIIS.V.N'A, — Le chapitre et le clergé de Cou versa no ayant eu re- 
cours au Souverain l'onlife pour oblenir la permission, en raison do leur 
pauvreté. de porler des babils courts, les jours de Iravnil, lu Sacrée Con- 
grégation des Hiles répond ûTévéque qu’elle s'en remet sur cela b son Jn- 
geineul el il sa prmleuee el, roimne il est sur les lieux et connaît l'état cl 
la qualilé de cbneuii. il pourra perniellre aux pauvres de porter (les habits 
moins longs qu'il l'ordinaire hors de la ville et dans les endroits boueux, 
pourvu que dans la ville et les lieux principaux, ils soient en vêlements 
longs, conformément il la eonsUlulion de Sa Sainteté. 23 août 1391. » 



LU COSTUME ET LES USAiiES ECCLÉSIASTIQUES 


himo long. Glie»z les réguliers, même les frères lais ne peuvent 
prendre accidentellement riialiil court, et il est (oui à fait contraire 
à la tradition et si l'usage romain de donner, comme ou le voit en 
France, un pantalon et im babil noirs aux frères de la compagnie 
île Jésus, qui ne peuvent avoir que la soutane de l'institut. 

ît. Les cardinaux en voyage et, s'ils sont évêques, dans leurs vi- 
sites pastorales, prennent le costume de ville: seulement ils rem- 
placent la redingote parmi babil rouge ou violet suivant le temps, 
avec boutons, boutonnières et passe-poils d'or : ils nul aussi à la 
main une canne à pommeau d'or. 

S'ils préféraient la souluuclle. elle serait rouge ou violette, se- 
lon le temps. 

Le costume de ville est celui du clergé*, a la différence près des 
agréments rouges à la culotte, au gilet et à l'habit. Les bas. le 
col. ta calotte et les gants restent rouges, de même que la pas- 
sementerie du chapeau, à laquelle s'ajoutent des fils tPiu*. Kn 
hiver, ce costume se complète, selon le temps, par un manteau 
de drap rouge ou violet e! galonné d’or. 

• I. Ku voyage, l'évêque prend un costume pins court, mais qui 
est le costume d'église, c’est-à-dire la soutane violette nu noire, 
selon le temps, et le nniHlrllon •• de méme couleiir : l'un et l'autre 
ne descendent pas au delà du genou. La ceinture e>( également 
violette ou noire, avec glands, l'ar dessus le nninh'lhwc se met 
la croix pectorale et, dans le diocèse ou la province, une me excite* 
violette ou noire, qui est remplacée en dehors du diocèse par une 
espèce dYrhnrpe de soie noire: « Duui iler agunt. utimtur hre- 
vioribus vestihus rum inauicis suh genu per palmuni vet ultra prn- 
lensis, coloris leinporum divcrs'dati e*e»nve»nie*n!is. ut supra expli- 
cal um fuit : ci ira colliim vero fasciam scrieam coloris uigri. 
laliludiiiis diionmi palmorum vet ci rca. longiliidiuis fere ad meii- 
siiram vestium peudeiiliimi. Iiabere cousuev(*runl. in dioe<M*si au- 
l.em vel provincia moxetia superiuduenda es! sim* praedicta fas- 
cia. » (Carr. epîs., lib. I, c. .‘I, n. (».) 

Si l'évêipie préférait, voyager en babil, de, ville?, il prendrait; une 
grande* redingote violette ou noire, sur laquelle il mettrait la croix 
pectorale. 

Le costume ele ville», ne diffère* pas de» celui du clergé, sinon sur 
ces divers poiuls : les bas, les gants, le? col et la calotte sont de 






LK COSTVMIi KT I.KS l'S.UiliS KCCI.IiSIASTlylKS 


couleur violette : le chapeau est orné <1*11110 passementerie verte, el, 
riii\<T, lo manteau do drap «*sl violet, quand lo temps le permet. 

J 5 . Los prélats do inunlellrltu nul- aussi le rosi 111 no do voyais 
mais <pii no so prend quo lorsipi'ils sonl lonus de moulera rho- 
val ou d'accompagner un évoque, un oardinal. à une entrée 
solennelle dans une ville*. La soiilauo osl alors vioiollo avec 
agréments rondos ol. oouvorlo d'un munfefhtne violol. lu ceinture 
étant aussi do même ooulour <>1 à glands. Soulauo ol munlcffunc 
11c dosoondonl pas au-dessous du genou ooiuiuo pour l'évoque. 

Ce oosluuio convient également aux eumériors dans 1 rs mémos 
oirooustnnoos, soulomoiil los agréments do la soulauo <‘1 du man- 
ie Un ne soûl oxolusivomoul on soin violcllo. 

Pour los uns ol los autres, |<» costume de ville osl noir rumine 
relui du clergé; soutenir ni ils gardent 011 violol los lias. 1 rs gants, 
le roi el lo rordon du rluipeau. lequel osl rouge pour los prélats 
de fiachcUi et rose pour los pmlouolairos. 

Jlonoil XIV, dans la ronslilulion Inter consjn’cnos du . 2 !) août 
1741 , reconnail aux prêtais le droit d'avoir un babil do voyage, 
lequel osl violol h l'inslar du roslutne d'église : on même temps, il 
dérlnre également que les avorals ronsisloriaux peuvent 1*11 faire 
usage, mais sou lomeul do ooulour noire. Or. dans ces deux ras, 
Je rosi u me adopté es! toujours la soutnuollo et lo manlelhme. 

O. Le roslumo do ville du clergé eomporto los souliers à bou- 
cles, los lias do soie, la rulollo rourle, lo gilet moulaiil et bou- 
tonné droit, lo eol aver eollel, l'habit. à roi droil el dosrondaut 
jusqu'aux genoux, le petit manteau de soie, le (rienrne el la 
canne. Tout ci* costume est noir. L'habil a une eoupo part ira lien 1 : 
H est sans revers el se bouloimo droil. Lo mautoaii plissé 11'osl 
pas plus largo que los éludes el de la même longueur que l'habit. 
En hiver, ou ajoute un pardessus, forme redingote, ou un grand 
manteau ou drap. 

7 . L'habil ecclésiastique, qu'il soi L long ou court, doit être 
entièrement noir. En 1 7 Ni, la Sacrée Congrégation écrivait, à un 
évoque : « Informée de l'abus que- quelques ecclésiastiques intro- 
duisent dans la ville, en so montrant publiquement aver dos habits 
de couleur, la S. Congrégation a commandé d'écrire à V. S., 
comme je le fais, d'intimer on sou nom ol par son autorité aux- 
clits ecclésiastiques, par nu édit public, qu'ils doivent tous porter 



LIYRK II. — COSTL'.M li USUKL 


i IU 


l'habit noir, conformément aux dispositions canoniques. V. S. de- 
vra odicter contre les transgresseurs la peine do dix jours d'exer- 
cices spirituels dans une maison religieuse que désignera Y. S., 
mémo pour la première transgression et autres peines à son gré. 
Kl, en cas do transgression, V. S. procédera avec ses pouvoirs 
ordinaires à l'application de la peine, en infligeant la suspense a 
(li finis roui iv les récalcitrants, jusqu'à ce qu'ils obéissent. Home, 
le 20 mars 178'*. » Remarquez que les censures ne sont employées 
qu7// subsirf ium . 

Loin de lolérer l'habit de couleur, la S. Congrégation prèle aux 
évêques l'appui de son autorité, afin d'extirper un si grand abus. 
Voici ce qu'elle écrivait à un évêque, en 1787 : « Le désordre de 
porter des babils séculiers de couleur est presque commun parmi 
les ecclésiastiques de la ville, et peut-être aussi parmi ceux du 
diocèse. La Sacrée Congrégation compte sur la vigilance et le zèle 
de V. S. pour employer les moyens vraiment propres à déraciner 
un tel désordre ; elle devra recommander par des édits et des 
exhortations l'observation des lois ecclésiastiques qui obligent 
les clercs de s'habiller en noir avec des babils décents, et procéder 
à l'exécution des peines contre les transgresseurs. V. S. peut com- 
pter sur tout l'appui de cette Congrégation. Home, le 2 mai 1787. » 


CHAPITRE QUATORZIEME 


LUS CENSURES EPISCOPALES 


1. Salure des censures. — 2. Synode de Ynisnn. — 3. Modération de peine. 
— 4. Censures ipso favto. — 5. Deere I de la S. (1. du Concile. — 6. Ser- 
ment. — 7. Décroîs divers. — 8. Décrets de la S. C. des Evêques el lîé- 
guliers. — 9. Amende. — 10. Suspense. — 11. Port de la soulane en allant 
a l’église. — 12. Chanoines. — 13. Edit épiscopal réformé. 

I . L'habit court étant généralement porté par le clergé sécu- 
lier, non seulement à Home et dans toute l'Ilalie. mais encore 
dans le monde entier, excepté en K rance, il importe de savoir si 
les évêques ont droit d'édicter des censures contre les eeclésiasti- 



120 


LH COSmiK HT LKrt USAfiKS KCC.LKSIAST1QUHS 


qnes < |iii leur «l«»s<di«MSse*nl on ne pmiant pas l'habit Ion#. La ques- 
tion a élé pleineinonl élue*i«l«'»e* par 1rs Coiquvfsiliems romaines. 

L«»s e*onsure»s r<»«pii«'»re»ul un elélit gravit T» spéciale», surtout 

si Tou vrai parl«»r «l«» e»e»lli's <|iii soûl infligées tjtso f'urto. Aussi 1<* 
Sainl-Si«'»jî«» n'appr<iuv«»-t-il pas «pu» l'habit «•«vle'siasliepie* soit im- 
p«»sé >ous paini 1 di* siisp«»nse». sauf c»<»rlaiiis cas exceptionnels. 
L'nm<»ndc pécuniaire esl parfai(«.mi«»nt autorisée et suffit connue 
sanction au décret épiscopal. 

De tous les documents que lions allons citer, nous sommes en 
mesure de conclure que les évoques doivent se fîarder de pres- 
crire la soutane on édictant «les e*i»nstm»s. surtout ipso fado* 
puis«pio l«»s prescriptions cnnoni«pies auloris«»nl les pe»in«?s pécu- 
iiiair<*s «»t. in snbsidium, la suspense» ferendne seul en fine, eu 
oi)si»rvant prt'a laidement l«»s monitioiis canonupies. 

2. En KIS7. l'évcMpie d<» Vaison rendit un «'dit synodal ainsi 
«•on«;u : « Les pr«'»lr«»s ne jiourront paraître» «»n public et élans le»lie»u 
«l«» leur rési«l«»in»i». sans «'In* veMils «l«» l'habit loiqï. l/éve'»ejue* se r«'*- 
servo à lui s«»ul l'absolu f ion «l«» e*eux «pii. «‘«mirai muent aux «le»- 
«*r«»ls des saints coiu»ile»s, cemliwmndreml à e*«»l ordre*. » 

Le» clergé «lu elio«»c'»se* fil app«»l. à Demie, à la Congrégation élu 
C«mcili». Ia«pi(‘ll«» pria l’éve'epie» «te» vouloir bi«»n se» justifier. Celui-ci, 
élans son information, invoepie» sp« ; < a ial<*iii<*nL l«»s pr«Ve»pl«»s impo- 
sées au «‘l«»rç:é par le»s souverains ponlif«»s et, le*s «»oni»ile»s ^«méraux, 
entre» mil re*s par le «•on«*ile elo Tre»nle ; il s'autorise» surtout, «le» 
J «‘X(»mpli‘ «le* saint Cbarl«»s llorroméo : 


Miçor ipioil la tores illanim pre‘<»iun p«»t«»re ausi saut ah KK. VV. ut 
pra«‘« < e‘pluiii imposition clc»ricis a siunmis Ponlificibiis e»l cemciliis 
^<»ii(»raliliiis <li»ri»ri»Mi|i v«*sl«»s hilares iiile'llqre'ivliir hmliiiii «pianelo «11— 
viuis officiis inlersuiit, omii «‘oiicilium Tri«l«»nl imim. sess. H, c. vi, 
«licat « Opnrlcl (ain<»n cl«»ricos v«*sl«»s proprio ordini coii^riienle»s 
s<»mp«»r «l«»f<»iTi*. • Faisant lann»n esl, (piod illiiil proliibin»riin sub 
poe»na <»\coiitmiiiiicatioiiis : r«*s«»i»vavi milii lanliim fa« , ullJile»m eliiiidi 
nh«>liilion«»m illis qui cnnlrn «lecrchi «‘om’illoruin sine» ve»slibus lala- 
rilms in loeo résident iae îii(M»«liiitl, exempta S. Candi iu synodo M«»- 
diolaii(»iisi aiuii l.‘>(»8. inepia si<» liabelur : « Caïn ml popuii «‘lirisliaui 
ilisciplinain cl ri»li,i:tai)«‘iii conse»rvaiidaiii Saiictonmi Pal ruin s«*ntcnliis 
(»l niullonun <»oncilioruni il«»«*r(»fis «»uin Trid«»nlin«> «‘oncilio p«»r)H»luo«pin 
Kc« a l«»siae» uni ver sac usu cl cmisu«‘luiline» illiul ol>se»rvatuni sil, ut «paie 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


\z\ 


graviora essenl juvriila, non qnilnisvis snerrdotibiis. scd ab episeopis 
sol il m nbsnlvcrrntur, nos propleren (pioninulain gravi uni cnsuiini nli- 
snliitinncm nnbis rcservnviimis. rosqur nnn ciuii illis. qnos eoncilio 
noslro provinrinli nnbis item raser vavi unis, line deereio infra online 
quodnin deseriplos et proniulgari voliiinus. etc., qui eleriei qiincvis 
eeelesiasliea henefieia oldinentes. Iiaitit mil eleriealem non induiint. 


Le procureur, chargé (récrire 1111 rapport contradictoire sur 
l'affaire, déinoiitra cpic le concile de Trente lie devait pas s'enten- 
dre d'une manière aussi absolue, que l'Imbil propre aux clercs 
pouvait varier selon l'usage et la coutume, que certains lieux per- 
mettaient seulement l'habit court, que c'était outrepasser les 
canons que de se réserver l'absolution en pareil cas, cl enfin (pie 
l'exemple de saint. Charles Romance ne pouvait être invoqué, 
car le cas n'étail pas analogue. 

Transemido ad serimdain pmhihitinnem cinissam super en qnod 
prrsbylrri et eleriei incedant sine veste talari extra doinuni in lo(‘is ne 
territoriis eoriiin residenliae, réserva ta sihi absolut ione iu casa coulra- 
venlionis. rrverenter insinuant presbyleri et eleriei loci Podiialnirrntii, 
qnod de iure non reperilur détermina lus eertus clerieorum liahilus. 
Idenque illae vestes dieuntur clerieis esse deeentes, quae a commuai 
usuel eunsncliidiiic provineiae. iu qua eoinnioraiitur, reperiunlur nd- 
inissae. 

Et quamvis sacrum Conriliimi Tridenlinimi, sess. H. do rrfor ., 
cap. vi. pracripial. ut eleriei vestes congru en tes proprin ordini défé- 
rant. sane tainen modo hoc débet inlelligi, non do continua sine in- 
tcrmissimie liahilus dclnlinnc, sed jiro teinporeet loco; Jlnrbosn, loco 
moj‘ allci/iilo, iiniii. 8. 

Hoc posito. eredmd principales noslri delicro (leferre vesles hila- 
res. qunndo divinis officiis iulersunf. non tanieii quando propriis ne- 
goliis nul domestieis servi (iis incuinimiit, praesertini (plia commoran- 
hir iu rcgiotic, in qua vestes breviores reputnntur liahilus demis elc- 
rirorum. ul palet ex eomiuuui nsu. 

Et quia degunl iu loeo Podiinlmerntii. qui est oppidum pnrvutn, in 
villis aulein et in loris campes! ri lois repulahir decens liahilus clrrirn- 
lis ilia veslis, quae se extradai infra genua iisipie ad niedios emres, 
nt ex sent en lia Sncrae Congrégation i s tradil Pnsserinus, in cap. Clo- 
rici , do cl cric, cuninij.. iu <i. 

Et rêvera cssrt grave niniis et dispendinsum persouis ecclesins- 



122 


I.K COSTCAIK HT LKS l'SAC.KS KCCUiSIASTIQlKS 

Uris drjrrnlihus in dido Ion» Pndiialmrralii jrrslare vcslem la In rem per 
vins saxosns cl dumis refcrlas. 

(liuu Hrverendissimus Kpiscopus. in easu eonlrnvenlionis farine 
dcerdis cnurilioriun cl snrmriun cnnniiiiin circn dclnlinncin vcslis 
talaris. sihi réserva vcril ahsululionem. de line ina^iin versa nlur in 
iuquirludiur eonsrirulinc prrsi uiiiru ni eeclesinslieanim, diuii nliqtiirf 
cérium ne drlrrmiiinlum sneri en noues cl concilia in Imc non dispo- 
nnnl. ni snpra dielnin csl. 

Prarlcrca réserva lio alisolnlionis silii faeln. <|iiani frrissc asscrit 
c.xcniplo S. (lundi Itorromri. casai noslro non rnn^rnil. quia S. (laro- 
lus sihi réserva vil ahsolulioncui illoruin elcrieoruin ohliuenliuiu Iic- 
ncficia qui lialiiluui elrricalem non induuul. iulrlli^endo de illis qui 
dose relia u I liahil uni vcl induchauliir vcslihus Tul^idis. fuealis scu 
virçralis ncc non variatis. cl scricis Icxluris. quac propric suai 
laieoruni cl elcrieis non convcniunl. (dan. ihnnis cl eau. Pravvipi- 
mus , 21, qunest. 4) 

Le déerel rendu pur In (Iniiÿuvÿ'ulinii fui ainsi formulé : 

VASIOXKX. Hrrrelormn sijnoilttlimn. lu diocecsana synodo pro- 
xi me liahila episeopus in lcr raclera cdidil tria dcercla... Audiln 
proiudc episeopo. eiiius rclalio per niauus eirruinfrrlur, cl procura- 
lorr prcshylerormn cl eoiuuiunitalis pracdielac infonuanlc, di^nnhun- 
lur Kmincutissimi Paires rcspondcrc : An cl quod ex praclalis dccrclis 
suhslincalur. cl respective scrvauduiu. scu rcvoeanduni vcl refor- 
nianduui sil * Sacra de. : A vu jiroposita. Pic 20 Dcecinhris 1087. 

Lu Sucrée (lon^rc^nlion se servi! de In formule (pfrllr emploie 
assez souve ni lors((iiVllc ne veut pas donner une réponse oslensi- 
lilc : Xon/n-ojutsHa. (loin pcrmddc supposer (pic le seul iinenl des 
cardinaux ne se moiilrn pus favorable aux slnluls de l'évéque. 

SI. L'oltlif'ulion de porler lu soiilnne longue esl elnirenieiil 
définie dans lu décision suivante de lu Sucrée (loiqnvguliou du 
(lourde, qui recommanda d’ailleurs In modération en ce (pii con- 
cerne In sanction pénale. 

llttllTANA. Ih-lationis habitus talons. — Ad lollenduiu nhusuiu in 
rivilutc cl diocecsi llorlana irrcplum. (pu» clcrici et saecrdolcs cerles- 
iariuu servilio addieli hilares vrslrs minime drrrrrhaul, niodenms 
ciiisdrm eivilalis episeopus edielum puhlieavil. quu lam elerieos qiiain 
sarerdolcs cl alios iu saeris ordiuihus eonslilulos suh poena earccra- 



LIVHE II. — COSTUME CSIKI. 


123 

tionis c|iiitiil«*ciiii dicriim, amissiouis habitus. c*l aliis a sncris cano- 
uilius H synodis ordinatis, mamlnvil inccdere ciim luiJiilu lalari, 
excepte casti iliucris cl permancnliac in eanipeslribus, ut ex cdicto 
mm tiliis jiii'ilms per intimis rircunifcrcndis. 

('.iiiii mili'in rouira cdiclum litiiiismodi noiiiinlli ex eapitulnrihiis 
H rleriei*» dirlne eivilalis upud S. Congregnlinncm roiiqiirsli sinl. liinr 
imlc episcupus in curia prucscns, cilalis pracdielis iisque infonnnnti- 
hus. supplient dcelnmri : Ail diction cins cdiclum sivi* prncccplum 
siibtiiicaliir *. S. Congrcgatio Coneilii rescripsil : Secretnrio miment un. 
.Mens est suhst ineri cdictum, snrerdoles teneri scinper Ineedeii» in lia- 
liitii laluri. et elerieos maxime in fiinciionibiis rrrlcsiastiris. et quand 
|hm‘iuis episcupus moderato procédât, Pie S lnlii 1 000. 


A l'appui de sou édit, l'cvcque fil rédiger un mémoire où 
sont indiques Jes anciens canons, qui prescrivent la soutane lon- 
gue au lieu de l'hahil court. 

Habitus proprius elerieorum. ad euius delalioneiu tenentur oimics 
crrlcsiasliei, débet esse praeeise talaris, prout ex scquentibiis : 

In rnnrilio enim llrachareusi, cap. 41, relalo (iratiauo in suo 
ilrrrrln. cap. Soit liccnt, penidt. dist. 23. Jialieltir : « Oporlel clerieos 
IKiteiilibiis aiirihus, et secundo m Aaroti, ta la rem vestem induere. 
lit sinl in babitu ornato. » Consnnani gloss, in nul! mit 2. verbo sto- 
lis. et glossa in e. cpiscopi. verbo snnrnlutali 21, q. i, et glossn in 
(item. 2, verbo rident ur, de vil. et lionesl. elerie. ac ipsum eoneil. 
Trbl.. sess. 14, cap. (i. sess. 22, c. 1 et sess. 2i, cap. J 2. scinper de 
refnrin. et tandem eonstitutio sa. me. Sixli v, Cum sncrimnnetniii, ibi : 
* Tnnsurain i»l liabiluin eleriealeiu, vestes scilieel ta lares déférant. » 

bien» Icncul doc tores communilcr et prae eoeleris, omissis aliis. 
Lapez ad Ilia/, in Praelection. cnn., cap. (58: ltiee., parle i. resol. 234 
•133(1: Pelegrin., in Prn.r. rie., p. I. lit. inonitn tjvneealin. uum. 18., 
Miel lus. Disquis. cl cric., lit. De diseiplin. clcr.. § 1(1 : Ciarlin. 
'•mtr. 33. uum. 18: Harbos., De offir. et pot est. F.pisc., ni legal. H, 
min. 4: A'ovar. in Suiuin. liitHnr., p. 2, rom. 71. uum. 3 et 10: eard. 
le Lara. Annol. ntl conc.il., dise. 2. 21 ad 24: Üliva. De for. Keel., 
i. 2. q. 10: Abelli, Mcdulln Tlictdtnj. in fine, in appendice de stntn 
1er., art. 2.: laie l’igualcll., Consul t. eau ., 7, et cons. 20, loin. 3: 
loin. ilee. 10, p. 18. 

Kl ila fuisse déclaration per liane 8. Congrrgntioncm ail sess. 23, 
ap. (i, lestanlur Suarez in Itefj. niujl.. lib. 1. cap. 27 : Pignatell.. d. 
'msult.cn h. 20, loin. 3 ; Aovar.. loco cil., uum. 3: llellellus et Pelleg. 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


|Mir. loco eilalo: (iallcmarl. Ad ronril.. sess. 2ît, cap. fi. il>i : « lTnlii- 
Itis quoquc débet esse demis et usqiic ntl lalos. liodie ex huius dc- 
ereli pracscriplo et iln Conj;re;rn!io eensnil in mm Aciqiotilana. » El in 
Aelis Eeelesiae Alediolnncusis. p. 2. enneil. prov. 1, lit. r/e finie, 
rrslifn, ilti : « Kxlcrna veslis simplex, ae tahiris eril. Intérim* oius- 
dem jrrneris, ad lalos demillatur. » el p. 22 Synodi diocres. : « Vmis- 
tpiisipie ccelcsinslicns veslem inlcriorem e|. cxteriorem lalarem pro 
slalu el officii sui raliouc. pracscriplo synodortmi provineialinm rl 
dim > eesananim senipcr iiidiuil el jrcslcl, non modo in urbe, sed in 
loco elium riniiiusve propriac paroeliiae el in oppidis locisvo insigne 
Ims, sallem fmpienlioribus. » 

En dehors de ee mémoire canonique. l'éveque, d'Orie adressa 
à la Sarrée Congrégation mie relation qui fait foi que les évêques 
«le l'Etat ponlifieal étaient animés d'une saillie émulation pour 
ordonner la soutane longue el proscrire la soulanelle. Contentons- 
nous de ciler un court extrait : 

Emiuenlissime el lleverendissime Domine. Praeposilus.- anno tfiHTr 
Imnim c-celesiarum regimiui eoipie suhiiide assumpto. animadverten* 
disciplinam ecclesiaslicam, Icmpore scuccliilis ho. mem. praedecessoris 
mei. iam peue collnpsam. priores mei muneris parles esse duxi ait 
prislinam observant iam enm pro virihns provocare. Onia vero prae 
caeleris clericalis liahiliis el lonsnrae almsns adeo invalnerit ut eleri- 
ci. eliam in sacris coiisliluli. ipsique san , rdoh»s incessu el veslilnw 
iam non dislingucrenlura taieis, indc fuit ni Eminenlissimonini prae- 
siiIiiiii ciivuiniaeeiiliiim Ecclesiarmn Vilerhiensis. Tascaueiisis, Alontis- 
falisci el Cornelnnne nliornmqiie anlislilnm exemplo excilalus, eoliae- 
renler constitution! Sixli V et déclarai ionilms luiiiis S. Congregntio- 
uis el sacris ranonihiis ac iiirilms. do qiiilms in folio, lit I . A. el in 
adiiinclu epislola pastoral!, lit. H, islins saliihrilms monilis it'sli— 
lucre salegerim dehilum usina Imliiliis talaris in cauonicis priinum 
iilriusque meao (‘alliedralis. el dcinilc iu eocloris ceclesiaslieis aiiilm- 
rnm dioecesmn, el Deodanie, in civilalihus ac aliis plerisque. loris, 
(ilericornm ohsequiiim liaml eunelanler spem quain conceperani 
emeiidalionis implevil. Yerum qnia bis nilioribns mediis adhne 
noiinulli ab anleactae vilao liceulia revocari non poleranl, insislendo 
Trideitlinonim Pafrnm vesligiis, praeserlim in sess. il, de Jicform., 
cap. fi. ubi gravihus ibi expressis poeuis pimiiinliir omnes ccclesias- 
lici. v qui. puslquum ab episeopo suo per ediclum publicum moniti 
fuerimt, lioneslum ImbUiim clericaleiu illorum ordini ol diguitnli 
congruenlcm el iuxla ipsius episcopi ordinalionem el mandnlnin 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


125 


non dclulerinl. » innovari ocnsui edictum 121111 prideni a ho. ni. 
rpisrnpn Cnrrudiuo, nnleressore mon xelautissimo. dcsiiper édition ac 
rrlulum iu sua prima synudo. on lumen modcrntionc a ma mitigation 
ni per terras et loua dioooeseum, diobus iu lumomii Dei non fiTialis, 
occnsinnc vcro ilineris, V(*l oundi ad jiropria prnotlin, olinm ecrlesias- 
liris civilalum boues ta breviori veste ut L licorof. 

Hoir mon esliclo et ohservnntine illius roluir addit suhscrpiiitn. 
prohatio S. Congregnlionis Kpiseopormn. cuius censurai» quiluisdani 
canon ici s oeelosiae collégialité (iallcsii. ad rolalionom Kiuiiicntissiiui 
Carpin ci. illud snliiici plaçait, pic. 

4. Sauf dos circonslances exceptionnelles, la Sacrée Congréga- 
liou du Concile 11 'approuve pas que lu soutane soil proscrite iivpp 
«1rs censures ij/so facto, ainsi qu'elle, le fait voir dans le décret 
rendu pour Sarno : 

SAU S EN. l’uldico edielo episcopus, sub pooua suspensionis 
ipso faclo ineuiTondae sibique reservalae. proliibuil ne ipiisijuani 
saccrdos in tola ci vitale ac (lioecesi celebrare praesumerel sine veste 
tîilari. cinguln exlcriori eireuin lalera praccincln, et sine derieali 
corona : ecclesiaslico praeterea interdielo ipsamet allaria lolius civila- 
tis cl dioecesis slatim ex tune supponendo. si et uhi seras celebrari 
ronliugercl. Cnpitulum ideireo adverses gravitaient poenae suspeu- 
sionis in praefatis edidis appositae praceipne roolnmnns. duhiuui 
rrsolvcndiim proponit : An. cl in qua parti» substineanlnr edida 
cpiscopi eiuanata die 2(i Oclobris 1007 eldie 2!t lulii 1702 ? 

Sacra etc : Ueformoutur edida iuxla modem, deleantur poenae. 
suliceusuris et interdielo demandalae. Die 27 luuii J 705. 

5. La décision de 1708 pour Ruvo est conimunéinent citée par 
les auteurs. L'évéque avait fait un édit prescrivant de porter la 
soutane longue à l'entrée et à la sortie de l'église et dans l'exercice 
des ordres cl des fondions ecclésiastiques, sous peine de suspense 
ipso fado et réservée en ce qui concerne les prêtres ; à l'égard 
des clercs de rang inférieur, la peine était le déni des ordres 
supérieurs et des bénéfices. Les chanoines de la cathédrale firent 
recours au Saint-Siège; quoique l'édit prescrivit la soutane, non 
eoiilinurilcmriil, mais seulement pouraller à l'église et exercer les 
fondions ecclésiastiques, la Sacrée Congrégation du Concile or- 
donna d'alténuer les peines édictées par l'évéque. Voici le folium 
textuel et la décision. 



120 


I.K COSTl'.MK KT LUS l.SAfiKS KnCUîSIASTlQrKS 


RUBEN. Habitua laiarba. — l*rotn lo odielo per cpiscopum in 
visita lione pornehi «lo an no proximc pruclerilo. demandante omnibus 
eeelesiaslieis lia hi lus (nhiris dolalionom, tnm in ingressu (jiimn in 
ogrossu nl> ccclcsin. ne in cxoroilio proprioriini ordinum, nliisquc 
1*11111*1 ioiiilnis eeelesiaslieis. poenn i ni uii«*tii suspensionis ipao facto n 
diviuis sibimcl reservnln. advorsds snccrdolcs coolorosque in sacris 
ordinibus conslilulos, quo voro ad reliques infCriorilms dunlaxal. or- 
dinibus insiguilos, suit poiMia doucgatiouis collalioiiis ordinum supr- 
riorum. mr non nssequulionis boiioliciorum, clinni do iure pal rouai us 
lnicnli, nliisquc arbitrariis. cnuonici illius calhcdrnlis, suit prnclcxlu 
quod lori qunliins H ccclcsiaslicorum iuopia nctiliqunm ferre sinnnl 
ciusdcm odicli observai ionem. recursum liabucrunl ad bain* S. C. prit 
oins modérai iono. 

Dcsupcr opisonpus informans Iransmisil praefnli odicli oxom- 
plar. quod in sunmiario dabilur. ciusdcmqtic observai ionem poni- 
probnn* nililur, ncdum. ul nssoril. airommodam amncoilali lori, ve- 
rum olinm ocolcsinslieorum facullalibus, quo ri rca digncnlur K. K. 
V. V.. inonilo procura lorc capituli, rosolvore iufrascripluni dubiuin 
inlcr parles eoneordaluni : An edicluin super delalione babilus lalaris 
in eeelesiis illarumque ingressu el ogrossu, suslinealur in ensu •? 

Sacra elc. : Snslincri. nimlrratis fuirais arbitrât Eiaiaentissimi 
prarfr.cti. Die IKAugusti I 70 S. 


Au lieu des censures, lu Sacrée Congrégation proscrivit de 
condamner les transgresseurs a payer cin<| livres de cierges. Voici 
les instructions que le cardinal préfol adressa à l'évoque : 

Xos. ad inenlem eiusdeni S. Congrcgnlinnis nobis expressani, do- 
Harainus a supradiclo edieto episcopi détendus esse eonlra inobe- 
dienles. videlicel quoad saccrdolcs poenam suspensionis ipso farta 
iueurreudae. quoad clorions poenaiq quod non possinl promoveri ad 
ordines sacros nec ndmilli ad bénéficia. quaiuvis de iurc palro- 
nalus, et quoad saerislas, poenam suspensionis. el respective quoad 
elcricos poenam inlerdicli ab in pressa eeelesiae. Kl loco praedicla- 
rum poenam ni mulelamlos esse in quiuque libris cerne albae la- 
boralae, el in subsidiuui suspensionis el inlerdicli fcrcndnc sonlen- 
liac respeclive. (Thrsaar.. loin. V, p. .‘ 107 . i 

O. La Sacrée Congrégation n'approuve pas qu'on veuille obliger 
les ordinauds à jiréler serinent de porter la soulaue. Fn évoque 
ayant fait un édil. qui enjoignait la soulaue longue el obligeait 
les sous-diacres, avant leur ordination, de faire serment, d’obser- 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


127 


ver l'édit, In Sacrée Congrégation dérida : « Sorvetnr edictum 
episcopi, sed non exigatur praestutio inramonti. « (Ibid., I. Y, 
p. :wh.) 

Mgr CliaiUol écrivait en 1889 dans les Atialecirt jurix /joji- 
Uficii, I. XX VI H, ccd. lO.'io-IOiiS : « Le clergé allemand n'a jamais 
témoigné beaucoup de prédilection pour le port de la soutane 
canonique. Quoique le concile de Trente et les constitutions 
pontificales parlent clairement, les Teutons ont préféré de tout 
temps l'habit laïque. Les papes qui se sont succédé sur le Siège* 
apostolique depuis trois siècles, n'ont, rien omis pour obvier à 
l'abus et faire observer les prescriptions canoniques. Au temps 
du vénérable Innocent Xf en particulier, ce pontife, vraiment 
saint cl réformateur, ne cessa pas d'insister auprès des nonces et 
des évêques eux-mêmes. Xous remarquons dans les manuscrits 
du cardinal Casunale une importante dépêche du nonce de Colo- 
gne ( Ionie 11 des causes de la S. C. du Concile, page 927), relative» 
au serment préalable. » Voici la traduction de ce document, qui 
est en italien dans l'original : 


(ii'rinmùne. De habit u rlerieati. ï). Xuuiius Apostolieus iuferioris 
Gerinaniac seipienlis tenons ti lieras (ledit : « Notre Saint-Père, ayant 
appris que dans ces contrées s'élail renouvelé l'abus que les per- 
sonnes consacrées à Dieu par les ordres sacrés, cl aussi les clercs des 
ordres mineurs, sont publiquement vêtues d'habits laïques, ce que le 
concile de Trente appelle souveraine témérité, mépris de la religion, 
dédain et déshonneur de l’état elérieal, m'a commandé ni premier lieu 
de leur faire savoir à tous le déplaisir qu'il eu ressentait, puis de leur 
laisser entendre que. lorsqu'ils recourraient à la bienveillance du Siège 
apostolique, ils trouveraient fermé, l'accès aux grèves, en raison de 
l'iudérenrr et de l'obstination dans le mal. Eu dernier lieu, il 
m'ordonna de m'entendre avec les prélats qui sont dans les limites 
de la nonciature sur le moyen proposé par moi à Sa Sainteté connue, 
le plus efficace, (pii est de rappeler la bulle de Sixte V commençant, 
par ces mots Cum sur: msn h et ma DeJ Ecclesiam et de procéder ensuite 
selon sa teneur contre les transgresseurs. Sa Sainteté ayant ensuite 
vu les lettres de ces mêmes prélats qui m'avaient été écrites en 
réponse ft la conuminiculion (pii m'avait été ordonnée, comme elles 
ne concordaient pris toutes sur l'application du remède, résolut de me 
faire agir auprès de M. l'Electeur parce (pie l'alms est plus grand 



I.K COSTUMK HT I.KS l’SACÏKS KCCUÎSIASTIQl’KS 


dans sou diocèse, ainsi i|tic dans celui de Strasbourg. afin que Son 
K. prit des •mesures propres à déraciner ee mal intolérable et scanda- 
leux. car on voil joiirnolleinrul s'ai'cmilre. non scubnncul le luxe 
«les babils, mais aussi le nombre d«*s Irans^ivsseurs. «pii se multiplie 
toujours par la force «lu mauvais exemple. .fusipi'ù ptvsiail j'ai 
rempli mon «levoir «*l j'ai continué à veiller au <*as où si* pré- 
seiilcrail «piehpu* eirronslauro «pii. «à elle snil«*. (‘inpiVImruil IVffica- 
«•ilé «l«* mon nnivre. Ka semaim* passtv, il esl arrivé «pu* Monsei- 
•rinnir l'éviMpie d«‘ Strasbourg. «loyen «h*, celle métropole, fil une 
moniliou à «piebpies cbunoim** «pii. dans l'assistanta* au «•lueur el celte 
du célébrant, portaient, des «‘ravales icnirtilln d<* livs "raml luxe, 
nltarluvs pur un ruban «le roiihmr dis plus ; mondains : «piidipics-ims 
r« ; poniiirent «•iv« , «* irrévér«‘n« # (* «*l nmiiiii 1 il «*n était livs irrité. jVn 
pris occasion pour parler de nouviatu du r«‘nu'‘il«' à apporter à ce mal 
«pii. comm«‘ ou le voil, l«‘ii«l à IVxIrêmi*. Mais sacbaul ipi'il était 
in*e«*ssaiiv d«» proposir «pn'hpn* moyiM). puis«pie la douceur ne 
suffisait pas «•! «pu* j«* ne voulais ni ne pouvais «Miiployer la rigueur 
et la force, la difficulli* si* ivduira. en grandi* par’i«*. à en trouver un 
opportun. Après avoir iiii'iiviiumiI délibéré <*n moi-mème el voyant 
«pi'il fallait recourir à ce qui. pour IVx« ; euli<»n. ne ivclanu* pas la main 
«b* l'bomme. «‘ousiiléranl la praliipit* «lu siuuncul coinmum* ni Allmna- 
jme «*l fomlé sur l'exempb* «l«* l,ir*jur«* «pii IVvifri* à «*«*1 «*^ar«l d«* Ions 
«rnv «pii ivroi v«*nl l«*s ordre* sa«*r«*s. «‘weph 1 l«*s rbannines «l<*. la ca- 
lb«‘ilrale. j«* proposai «pu* p«T>onne ne fût ordonné «*t «pi'on ni* donnât 
à persouni* «les diMiii'snircs. sans avoir prêté s«‘rm«‘nl «pu*, pour «!«•- 
mnirtT dans l'éîal «•l«*i*M*a I . on était tenu à porter ('babil suivant la 
forum pivsiTili* par la bulb* «l«* Si x l«* V. .Ma p«*n*« ; «* plut, mais il |>arut 
bon «l<* ni* pas élcudiv l'obligation à la fois aux vêtements et aux 
piTs«»nnes. Kl coiiiiik* j'hisislais pour évil«*r tout. prél«*xle «l«* fâcbnise 
iulcrprétalion. ainsi «pi'il si* praliipie pour l«>s s«*rm«»nts. j<« ne 
trouvai pas «l«* «Imayence sur «•«* point : même on convint sans p«*in<* 
«pi'il était nécessaire «l'agir aiu-i. Or. «'‘tant vnm à traiter «le la ivs- 
Irîclion. apivs do longues discussions, nous «avons conclu «pie. r«*slant 
en vi^rumir l«*s cniislilulious aposloli«pies sur la mali('TC el ciimulali- 
v«*menl av«*e. «*ll«‘s, «piieompie «lésormais s«*ra ordonné, mêiiu* pour 
la Imisim». «Icvra jmvr «pie, ivivvanl l«*s or«lr«*s sa«*rés ou possialanf 
un bénéfice- dont ii lin* un fruit «pmlrumpn*. il port«*ra toujours 
i'baliil «‘l< ; ri«*al, bonnêle «*| «lé«vnl. I«‘llem<‘nt «pi'«m puissi» jujrer 
eomnmiiiMnenl. «pi'il «»sl «driv. On commimce «b'*jà ici «à prêter «a* 
s«‘rm«*iil <*l M. l'Khrleur a comuiaudt: «pu*. J ou fil «I»* mênu* dans 
les nul «vs diota'se.s «l«» Li«';«r«* «*l «l«* 1 1 i t« Icsbcïin . .Monseigneur l'év«'- 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


129 


que do Strasbourg y n également adhéré, démunit [xmr coin l'ordre il 
son suffriijuint ol vioniro général. Monseigneur l'électeur do Trêves, 
informe par son su f frayant (fui était ici pendant que l'affaire set Imi- 
ta il. a également accepté. Je ferai on sorte qu'il on soit ainsi dans 
les autres lieux de nia nonciature, puisque cola plaît, à Noire 
Saint-Père. J'aurais bien voulu en écrire tout d'abord, pour avoir 
l'oracle do Sa Sainteté : mais comme la chose s'esl faiie par autorité 
de l'Ordinaire et que je n'y parais pas. qu'il convenait de faire vite, 
attendu que tout était en mouvement comme j'ai dil ci-dessus et. que. 
les ordinations étaient proches, j'ai pensé qu'il valait mieux laisser 
courir l'affaire, étant toujours facile d'arrêter quand ou voudra. Il y 
avait eu outre, pour la faire marcher, motif qui n'admet pas de délai, 
que je fais l'ordination, parce qu'il n'v a pas de suffragmil dans ce 
diocèse, l-ne fois introduite, celte pratique se continuera plus facile- 
ment. Le remède, comme ou voit, ne s'étend qu'à l'avenir et. c'est 
seulement après beaucoup d'années que le but sera entièrement atteint. 
Mais par là on ne remédie pas aux ordinations faites dans le passé : 
néanmoins ce qui s'csL fait influera eu quelque manièro sur les 
autres, par voie «l'exemple ou paire que les supérieurs prendront, 
orrusiou de la différence pour insister auprès d'eux cl faire en sorte 
qu'ils s’y conforment. Monsieur l'électeur u agi ainsi préventivement 
cl il mérite d'être grandement loué pour la promptitude et les ex- 
cellentes dispositions qu'il a montrées eu cette affaire: en faisant 
connaître sa résolution nu chapitre, il a ajouté que les chanoines, 
bien qu'ils ne fussent pas liés parle serinent, devaient, eux aussi, ne 
pus se montrer ru opposition cl «pie pour eux la rouvcuunrc et la 
raison avaient une fom* non moindre que le serment. 


T. Pourvu (pie l'on s'abstienne d'édicter dis censures, la 
S. Congrégation n'hésite pas il approuver l'ordre de porter conti- 
nuellement lu soutane. Le tome V du ’l hesaurus parle d'un ar- 
chevêque qui enjoint aux chanoines de la cathédrale do porter la 
soutane jusqu'au coucher du soleil, excepté lorsqu'ils vont à la 
campagne ; cet édit est approuvé : « Ail dignilalcs et canouici eogi 
possinl ad iiiecdcndum in Iiahilu lalari usqiic ad occasum solis, 
excepta occusionc eundi ad loca ruralia ? S. Congregnlio respon- 
dil : Affirmative. » ('Ibid., loin. V, pag. 010.) 

On peul voir d'autres décisions, tonie X du Thésaurus 
pag. ISS : tome XXXIIf, Spolelana ; Ionie LXXVII, Niteerina ; 
lome LXXXY1H. La S. Congrégation du Concile maintient son 

9 



I.K CJOSTL’MK HT I.KS USAUliS K« ftLÉSIASTIQl' HS 


ancienne jurisprudence «|tii 11 e permet pas d«* faire nsajio de la 
suspense H «rmi 1res censures. si ce nVsl subsidiairement el oxro|i- 
lionnellemenl. sur le point «pu* nous Imitons. Los peines pécu- 
niaires sont permises : ainsi le elorjjé peut très bien être obligé de 
ne jamais «piiltor l'habit, etvlôsiaslnpie et la soutane, sous peine 
d'umouilo au profil d'une «ouvre pie, telle «pie la propagation «le 
la Toi el aulr«*s «loir Relire. 

8. La S. Loi ipvjm lion des Kviapms el llcÿuiliers fait observer 
les mêmes maximes. Au mois de février 1701- <*ll«* écril à l'évêque 
(]'A«|iii : «On a examiné l'édit publié par V. S. au suj<*l «le riiabit 
modeste dos prêtres <»l d«»s el«*res. Leurs Kmiuoiuvs m'ont coin- 
inandé d'écrire à V. S. «pu* leur volonté est «pu* l'édit soit 
observé: mais V. S. devra «briard* «pi'il n'ohlijLîi* pas, s«jus peine 
do suspense a dirait* par b* seul fnii. mais simplenmii! sous peine 
du suspense Y. S. proc.'*d«*rn à rapplieaüon 
«le la poiiu* suivant le ms. Ilonu*, févri«*r 17(0. »> 

l'n i ; ilil épiscopal ayant prescrit la soiilam* sous peine de sus- 
pense, «b* prison «*t d'amende psVimiaire, un «diano'nu*. «pii souf- 
frail à la fois d'une h< > rni< > . de per(«*s hémorroïdales <*{ d«* la ^oiilh*. 
s'adressa à la S. Loumv^alinu, «pii «Vrivil la letlr«* suivant«» à l'évê- 
«pie : 


Le rhnnoine NX. a représenté «prêtant alleiiil 
affection liéiuurmïdalo el di* la poulie, il lui 
parler la soalaiie dans la ville, eoiiiue* le proscrit 
publier el ipii impose la su-pmse a tlirinis. nuire 
peines pécuniaires. Le «‘Inuoiiu* pronr‘1 pourlnui 
à IVjrlise el dans l«*s fouelions ecclésiastiques. Vu 
indispositions du recou raid, les Kniiiinilissiui'V 
diiriie de «pielipies <*^ard< e! pensiuil «pie V. S. 
demande. Home, juillet I70L 


d une heruii*. d'une 
est bien difficile de 
ledit «pieV. S. a fait 
l'incarcérai ion el les 
«b* porter la soutane 
In.ire de 71 nus el l«»s 
^ cardinaux le jugent 
peul bdérer ce ipi'il 


Bu 1700, la S. Loni'réüalion «l«»s Kv«*<pics el lté^uli«*rs ayant 
reçu d«*s plaintes contre l«*s décrets ri*u<lus par un <*v«'‘<pi(* <*n visile 
paslorah*. «*xamina ces décroîs. «*l ordonna d'en réformer «*l alh*- 
nuer plusieurs, un «*nlr«* auln*s. d'après le»piel les clercs ipd ne 
porlaienl pas l'bahil clérical el la Innsuiv perdraienl. aprèsmoni- 
lion. le privilège du cation et du for. L'article 1.2 <*>* ainsi con«;a; 



LIVRE M. 


COSTUME USUEL 


131 


Il faiielra abroger lus (lisposi lions qui éelie*le*nl la suspeuiso ipso facto 
yoiiI i*<* lus prêtres s'ils roooivonl «lus présents à IY*glise*. s’ils no so pro- 
curent- pas îmo sou la no longue* dans un errtaiu délui. s'ils so sorvonl 
du piod du oalioo pour l'ostonsoii*. si li*s ouros neglige*ut do fairo doux 
fois lo oaliVhisino par oux-mônios : loulos oos suspt*nsos ipso facto d«*- 
vronl être* uhrngeos. ol il faudra pourvoir sous uno aulro formo. 

0. Voici mi aulro exemple» do rmnondo pôouniairo édictée eem- 
Ire los oloros <|iii so dispensent do porlor la soulano longue ol la 
lonsuro. tin 1721), la S. Congrégation dos Hvè<|m*s et Réguliers 
e*on*ige* |<»s sial lits diocésains d'Ale»ssnno. i»l ordonne do régler oo 
qui concerne; l'Iiabil ol la tonsuro d'après los dispositions sui- 
vantes Aucun orolésiasliquo no devra paraît ro à loglise» pour 
rolébror la messe ou assister aux fonctions religieuses sans la ton- 
sure ol la soutane longue, comme le prescrivent les saints canons, 
sous peine d'amende de deux livres de cire pour chaque trans- 
gression. » 

10. Il est vrai qu'en 1728 la S. Congrégation du Concile autorisa 
la suspens;» ipso fado, réservée à l'évèque : mais il faut observer 
que c'était uniquement pour la célébration de la messe et pour 
l'assistance aux fonctions religieuses : en dehors de ces cas spé- 
ciaux, la soulaue est proscrite sous peine de trois jours de prison, 
avec des dispositions atténuantes. Telle esl l'instruction que la 
S. Congrégation transmit à l'évèque pour faire modifier les 
statuts contre lesquels le clergé avait porté plainte. 


Tous les ecclésiastiques de la ville*, chanoines, prêtres ol simples 
clercs, devront porter en ville* lu soutane* de*se*enelnnl jusqu'aux pie*eK 
e*u sortant eie le*ur maison. e*t préeisémnil e*a assistant aux eifficcs 
divins, sous pe*iue* ele* suspemse* ipso facto re'*serve'*e» à IY*ve'*epio. e*n ce 
<|iii e*ouce*rne* l'assista ne*e; aux e>ffie*es divins et la célébration de* lu 
messe*. Pour le*s autres le*mps et le*s au 1res onelroits élu dmerse*. ce* 
sera sous pe*iue» ele; trois jours de* prison. Il fauelra montre*!* de la nm- 
ele*se*euilane'<* suivant le*s pe*rsonne>s. Ie*s le»mps e*l le*s cas particulici q 
sîuis eh m ih*i* pourtant ele pe.*rmissiem pare'*e*ril. Voilà e*e*epie* l'celil devra 
conteaiir. Kn outre* la S. Congrégation a été d'avis ele* e*oinmunie|ucr à 
V. S. ele* forme*!* Ie*s yeux sur les e*le*re*s epii ne» pi‘<*ime*n( pas la soutane* 
longue* après midi, pemrvu epj'ils poiicnl un habit elée*enl e*l qu'ils ne 
eloive*nl pas assister aux offices. (Thésaurus ele* la S. Congrégation du 
Concile*, loin. V. pag. .‘Il Os 



LK COSTIMK MT I.KS l'SAUKS MCCI.MSIASTiqLKS 


11. Tun dérision, rendue contradictoirement <»n 17<iît, confirme 
la rèjde d'apres ln(|ii« k lli > ou peut obliger les ecclésiastiques à porter 
lu soutane, lorsqu'ils si* rendent à l'église pour lu messe ou l'office: 
il n'esl pus «lit mol des moyens de eoiTeeliou (pie l'ordinaire est 
lilire (remployer : « lu euiisu XuHius Lunosu. ele.. proposilum fuit 
diibium : Au rapilulures possinl rojii im lucre veslem lu lu rem dmii 
persil ii I ud eeel(»sinm euusu relehrundi missuin. vel divinu officia 
in eusuVSuem Lon^re^alio Kpisroporiimel Itc^idarium resrripsil : 
Affirmative. die (i Muii I7IKL n 

19. (liions encore une nouvelle rerommnudnlinii de s'abstenir 
des censures, i»l surloul de relies qui soûl ipso fado, lorsipi'il 
s'ajîil de |in‘srrire lu sotiluue. Lu S. Congrégation érril a l'évêque 
de Kano : 

Les rliiinoiues de lu enlliédrulc doiveiil donner mi resle du clerg 
l'exemple de l'obéissance aux slnluls synodmix. Peu importe qu'ils 
aienl oldemi du Sailli. Siège le privilège de lu souluiie violelle; (pi'ils 
xiienl uulorisés à lu porter en dehors des ruiieliuus religieuses, ou 
qu'ils uieul lu soiiluue noire, ils sonl obligés, duus les deux rus, 
d'observer les sial n Is synodaux. Toutefois lu S. Congrégation désire 
«pu* relu se pusse sans bruit el avec les ménagements que su uni 
prendre lu prudence bien eniimie de V. S. : e*esl pourquoi elle devra 
recourir aux reusures le moins possible, el s'übslenir d'employer lu 
clause lu far srnlrnliar ip<u farta iiiriurrinlar : rnr il lie faul l'employer 
ipie lorsque c'est nécessaire pour surmonter l'opinialrelé des trans- 
gresseurs, «pi'ou lie peut rnmeiier ipie pur re moyen extrême. Home, 
le I rP juillet ITIMi. 

1ÎL Lu soulune longue eoiislitue l'imbil canonique des ecclé- 
siastiques ; mi douler serait faire preuve d'une grande ignorance 
des saillis muons. L'est re ipiedil expressément llcuoi'l XIV. Irailé 
#/e st/noflo, (Mi res lernios : « (J ni mdbd se sncrorum ranoumii 
prorsus impiM'ilum oslendere. faleri cogilur iinllaui «iliam uisi tala- 
riMii essi» veslem rlerirorum propriam. » Xéanmoins. la S. Con- 
grégation n'npprouve pus l'emploi des r( mi su res ipso fado. 

Ku IS2S. la S. Congrégation du Lourde examina un édil. 
épiscopal (pii ordonnai! aux rrrlésiasliipirs. el surloul a ceux ipii 
élai(Mil attaches à la cathédrale. de porter la soutane longue, sous 
peine de suspense par b 1 fait même de la transgression, outre 
cinquante francs d'amende pour chaque récidive. L'examen de 



I.IVHK II. 


cnsmiK rsi’RL 


m 


controverse lui- confié à un savant cardinal qui, npros avoir 
fil»'» judicieusement l»»s anciennes décisions, «huil l’avis d’abrogiM* 
In suspens»» »»l d'abaisser l'amende à cinq francs, au lieu cl»» 
cimpianl»», »»ii cleudnnl à tout 1»» clergé de ia ville l'obligation de 
|K»rl»*r foii(iiiii<»llc»ijieiit la soiilau»» longue. Les eensur»»s ne iloi- 
vcnl »'*lre employées »»u » , (»ll»* mal i«'*i*«> c|ii'i*n cas de récidive» el 
d’obslinalion à m» pas vouloir obéir. 

La <*ou(roverse de I 82 S roulail sur divers points : nous nous 
fuii(i»ulons d'exlrnire du Folium la partie de la relation du cardi- 
nal cpii regarde la soutane. 


IIkictixoiuk.x. A 114 'niiii puriler aniuiadversioue digmim viddur. 
deipio loifiiil m* (‘piscopiis. dam ci»i»l»»sinslic»>s ne |irii»»s»»rliin ad»lic*los 
servi lio cnlhedralis iubd lalari v»»sle indiilos esse», iuflicta contra 
iii(i!ii»di(‘i)l<»s po»»na suspeiisionis jpso fado incam»ndae. Siuimm cpii- 
di > in lande» prosc»(pii»nda esl iussio lalaris vestis, ul ail »»niin H»*m»d ic- 
tus XIV. de Syiujito. Iil>. XI. »*ap. S : « Qui uollel se sac»i»oruni canonum 
prorsus iiiip(»ri(um »»slend»»rc», fal»»ri cogitur uullnin alitini uisi lala- 
11*111 ess<» v»‘sl(»ni <‘l(‘ricoruiu propriam. •*(>riinif|iic* sial ni maxime 
ronvcnicnleni. » Quarc» ipse» prosequilnr. iium. \ : « Sarrorum »»ano- 
num vigorem lion augciil. s»»d c»nicdliuul synodales conslilnlioues. 
cpiac» ohligalionem deferendi veslein lcdarc»m a plnrihiis conciliis gene- 
ral im iiuposilain omnibus elericis, ad solos limitaul clericos majonnu 
ordinum. nul- c‘( , <‘lesias(icnni beneficium possidenlc»s : el maiori adlinc* 
indulg(»nlia lenilum rc»pulari d»»!»»»! épiscopale <»dii*liim. solos roin- 
pellens sacerdoles ad ram sallc»iu iudu( < utlam cnni ecH»*siam ingre- 
«linnliir sacris opérai nri. cniiismodi illud esl quod a uobis promulga- 
lam fuit in noslra dioeevsi Hononiensi. dc»cpio in noslra Inslilnlionc» .‘Il 
»*l Insl. 71 . » 

AI ver»» didtilari pol»»sl an seuip<»r »»x|H»dial episeopinn Iransgres- 
sinnes ipsas censura ru m gladicdalac» si»nlc»uliae vindicarc». Omnes con- 
veiiiuul censuras lalae s»‘ii4euliae pro cidpa gravi lanluin iiiflig<»ndas ; 
c'onvc»nitinl pariler ipsis nli possc» ad ci»liilic»udani culpam. qua<» in se 
spedida levis esl, si ol» adiundas eircuinstnnlias fiai gravis: ex »pii- 
l'iis couficiliir. concludil audor Imidalns. lil». 10. cap. .‘t. iiiim. L 
impossibile esse ul c»pis»*opis »»»»rla prnescrihalur norma ad «piani 
luit* el sine» orfc»udit*nlo » , »»nforinare se quenul in dc»ceru(»ndis ceusu- 
ris lalae s<»nienline. rimi rc»s pc»iideal a rerum. loconun c»l lemporum 
coudilionilms, épias perpendere ad ipsorum prndeidiam perlinel. 
Nccpn» c»x 4*o cpiod nos scianins aliquam c»c»nsurani ali alicpio »»pis<»npo 



m 


LE costume et les usa ces ecclésiastiques 


If i !< i m , oliam oloro eon! radient h*. ralain hahilam a S. (üonfm'jraliono 
Honeilii. in ferre possumiis. eamdnn. si alihi fora lui*. ralam pari 1er 
liahemlam : seinins niim S. I^on jurera lioumn siistinuissr odieltun 
quoddain odilmn ah opisropo (lomonsi «| iio<1 suh poona susponsionis 
ipso fado ineurremla prohihohalur elerieis in sarris eonslilulis iu- 
•rressus in orelesiaut sim* vrslr nijrra ohlontra. (piam lalarem va- 
ran I : ni i haholur. lih. lit ihml., pajr. I2.‘l: sod simili, lih. ;>(>, 
pa.tr. 2SS. adnolaluni lo<rimus ennuient S. (am^ro-ralionnn. simili 
odielo promul^aio ah episeopo Uuheitsi expuujri iussisse poennnt 
eeiisurnrum. eurunique loro snhm^amlain poennnt soluliouis quoique 
lihrarum rerue al hue. d solnin in siihsiilimn adiieiomlns eenstirus. 
feremlne lumen. non vont laine seuleitline : quia uimirum in dioeesi 
Huheiisi usus velis hrevioris non ndeo apud erelesiaslieos iuvnlue- 
ral. sirul in diooeesi (àmteitsi. in qua. ni i episeopus S. (!onjrre*ra- 
I ion i sijLrnificn verni. usus veslis talaris. quant propriam esse eerle- 
sinslirurimi infra dieeiuus. omuihtis fort* ohsolevernl. non sim* populi 
admiraiiom* el seumlulo. » 

Morilnis Itodieruis. non iisdein eircumslnnliis (louteusis episeopi 
ver-are prohe noslis. Illt. IM'., ne lamlalai* Henedirli XIV ordinuliones 
strident. quihus rntsurne latin* >en(etiline iufiielne non sunl. sud lanluin 
miiiilnlae invettiiinlur. Ounpropler milius u.iremlum es*u* mi>nvin. 
ideoque pitlnreiu «*\ epi>ropi deerelo rvpmitremlns remura- laine sen- 
lenliue: ipsaimpn* poeiinm periiniurium soulorum démit ad sriiluin 
uuuiu redueemlnin. ouimpte irrotramlam non solnin iis qui enlltedrn- 
lis servi li» innneipnnlur. sud el eeleris preshvleris in rivilnle dejjrni- 
lihus. protil in deerelo derlnrnlur: ad i*t*nsuras vi*ro feremlne sontouline 
lune laulutu deveniomlum. ru tu alia remédia non suppdaul. 

An i*l qiioiuodo sil prohamla lex deferemli veslem lalamu in rnsii 
oh'. ? 

S. (lonfrro^alio (iouoilii rosoripsil : Affirmalivo. ittxla lainon vo- 
liini Kmiiienlissimi rolaloris. Die 22 uovnuhris J82S. ( Thesaur .. 
lom. LXXXYllî. p. 2(ili. > 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


135 


CHAPITRE QUINZIEME 


LE DEUIL 


1. .Xidiire du deuil. — 2 . Cérémonial <los évêques. — 3. Pape, cardinaux, 
é vêques. — 4. .Mûri du pape. — 5. Deuil civil. — 6. Livrée. — 7. Tlio- 
niassiii. — 8. Knlerreinenls. — 9. Mode réceule. 


1. E«* deuil «>sl «l«* iIimi.v sorles : deuil <rH<'siasli<pio (»n m'aérai 
cl deuil civil nu p( > rsnnuel. 

2. I/Eglisi* ;i prescrit «pu* cerlnius jours ou ccrluins l«»mps dans 
rauiiée seraient consacrés à la pénilcncc <*l au deuil. En sipne de 
liisl«*sse. elle impose «les vêlements moins sompliumx ou d«»s 
couleurs moins hrillanli*s. 

I.«* Ce n'ntoiiinl (1rs ri-t'ijt/rs a «lél« , rminé riguur<’usrm<*nl «‘es 
jours «*1 «*<*s lemps spiViaux. «pii soûl : Ions l«»s vendredi" <l«* 
l'année, «piuiiil l«* rile «*sl semi-douhh 1 ou simple : l«’s «pinliv- 
l«*mps. «*xe«*pl<'* «*«»ux ilelé : l«*s vigil<*s-j«*ùn«*s. cxc«*plé c« , ll« , s «!«•> la 
IN*iiI«m*oI«* «*t c«‘ll«‘s «pii tombent piMidanl I«*s oclav«»s «l<» la Kè{«*- 
I)i«Mi. «1«* l'Assomplion. «I«* la Toussainl, «lu tiluluiiv cl de la «l«*- 
«rn‘ac«» «l«‘ la cathédrale. ainsi que «lu palron «le la vill«* : l’Avenl 
tout entier el le Carême. depuis la Sepluagésimc, excepte aux fêles 
«l<‘ rimmaruléc-CunrcpMun, d«‘ saint .losepli el tl«» rAnnoncialion ; 
lis offices funèbres <»l pendanl loule la vacance du Sainl-Siège : 

<» llabenda est dislimdio lemporum. nam in A«lv«*nlu. inripiemlo 
a Sepluagesinia, p«»r (olam Qiiadragi'simam. ili*m in onmilms 
vigiliis «piilms ieiunalur. in «pialuor lemporibus (exceptis liis «pii 
iii«‘idunl posl l > «‘iil<'«*oslt»n ) a<* scxlis f«*riis lolius anni. diflcivus 
cril veslium geslatio. Quia tune episcopiim <l<'c«*l ut i veslihus 
laïu'is <»l nigri coloris, excipiemlo lam«*n ali«pios di«‘s, «*l «piilms 
signmn mocsliiiac oslemli nomlebcl. »(CV»>*. épis., lil*. I. cap. m, 
n. 2.) 

SI. L«» pape n«* «‘liante pas la couleur «!«* ses vèlemenls. seul«*- 
nieul il r«*mplac<* l<* velours ou la soie par la serge e! le mérinos. 



LK IHISTTMK KT I.KS l'SACKS KCCLfrlASTIQI'KS 


Los ni h liliaux suhsliluonl. lo violol nu roujïo ol, oxooplionnollo- 
iiioiiI, lu lui 110 ù lu soio, souloniont lo vondrodi suint. 

Los ôvoquos pronuonl lo noir u^rôiiioulô tlo violol nu lion du 
violol. qui osl lour iusquio ordiuairo. 

Lo vondrodi sailli, oouiuio les oardinaux. ils so ddpnitilloul 
moiiio do rniiiionu. oui* ils no d.iivon! pus bônir. rnulour do loulo 
hônôdirlioti ôlnnl mort. 

Lu oour poulifionlo u'admcl pus h* douil. oVsl-à-diro qu'il no so 
porlo pus a IIoiiio. ui ù l'ordinniro, ni ù l'ôjdiso, onooro moins nu 
pnlnis nposloliquo. n onuso do In prôsonoo du Souvornin l’onlifo 
qui oxip* iino ôliquollo ol uuo solouuilô pari ion Imros. 

Los ôvoquos oiix-mômos sont soumis n oollo rôjilo : aussi, on 
oour do Homo, no fonl-ils pas iisapo du ooslumo noir njirômonlô 
de violol. 

W 

I. Lu morl du pnpo oniisunl un douil univorsol dans l'Kfdise. 
il s'onsuil un cliuiquuuonl immôdinl do ooslumo. loquol porsovorr 
pomlunl loulo lu vnonnoo du siô^o. Los onrdiunux pronnonl alors 
lo violol. nvoo oollo diffôronoo loulofois quo los orônluros du Pnpo 
dôfunl doivoul oulovor loul oruomoul roiijjo n leurs vôloniouts. il 
no lour osl pormis de* porlor do relie rouliMir quo In IkiitoIIo. lu 
onlollo ol lo riihnu sans or nu olinpouii. 

Lour ooiuluro n dos glands violols nu lion d'or ol lours lins soûl 
ôpilomonl violols. 

Au ruurlnvo. los oellulcs dos ourdinuux soûl louduos on vorl. 
pour iudiquor lu juridiolion ordinniro. lundis quo oollos dos rrôn- 
luros du pnpo dôfunl lo seuil on violol. Lu mômo diffôronoo n lion 
«Inns In olmpollo du oouolnvi* pour li*s dais ol los Inldos dont los 
fsirniluivs soûl vorlos ou violol lus. multMirs prosorilos ouooro pour 
los hnlouucls ou squmsdo rnUi< > mou( do lu domoslioilô ol d'admis- 
sion aux lours oxlôriours. 

I *11 si'mo do ^rund douil. omployô uniquomoni on oollo oiroons- 
Innoo. oonsislo pour Ions roux qui on oui l'usure. ou un rooliol 
uni, o’osl-ù-diro non plissô «*l sans denlelles. 

Los prôlnls do mtuitrlletln pronuonl on ville lo ooslumo onlièiv- 
monl noir, sotilano ol mnnlouu : la soio lour osl alors romplèlo- 
monl inlenlile. Los lias ol lo ool sont eux-mêmes noirs, ooinino lo 
oordou du «‘hnponii : il n'y n d'oxooplion quo pour los prolono- 
Iniros. qui oourmui'ul ù proudro lo oordou rose. Copondaiil. à 



LIVRE II. 


costi mk rsriîL 


137 


rÉfîlisi*. In soiilam» et h» iminlclcl poiivcnl être agrémentés de 
violet. 

î>. Le deuil ri vil n'existe pas pour le clergé, a quelque dejsré 
de la hiérarchie qu'il si» Irouvi». Aussi li* cardinal Orsini n-l-il ru 
parfaitement raison <l<» promiilfuicr ri» décret dans son premier 
synoilr, li'iiu à Héuéveul ni I0S0: 

a Aucun Hoir ni» prendra le* deuil pour la inorl de ipii que ee 
soil, car il doit aimer lame de ses ] ta renl s par ses prières cl ses 
saillis sacrifices, non les pleurer en porlnnl des vêlements lugu- 
bres, à la manière des vaines lois du monde. » 

Pour les liauls dignitaires de i’Kfdise. ce deuil sérail d'une in- 
convenance suprême, car il uianifeslerail trop leur allacliemeiil 
aux choses de la terre : de plus, il sérail une diminulion el un 
nlinisscmcnl de leur diÿHiilé. qui nepeiil ni s'effacer ai s'amoindrir 
devaiil des intérêts purement temporels el d'un ordre inférieur. 
Enfin, il sérail peu chrétien de s'allrisler nuire mesure d'une 
inorl que l'on doit considérer comme l'admission à une vie 
meilleure. Donc, ni les cardinaux, ni les évêques, ni les prêtais 
ae peuvent être astreints au deuil purement civil. 

tjuuiil aux mitres ecclésiastiques, comme ils soûl déjà en noir, 
quel autre sqrne de deuil |Hmrrait-ou surajouter? La couleur 
noire indique elle-même qu'ils soûl morts au' monde ( I). ('.(‘pendant 


(h I.»* curé Lambert, en Hilttt, dans le t'iere U ni» ré. a un chapitri* spé- 
rial intitulé Des 1, oints de deuil. « Les preslres, dit-il. ineslenl son Ulu 
monde) esprit avec relu y de rKvnujdlr lorsipi'ils prennent d'autres Imiiils 
de düeil «pu* eetuy de .lésiis-l'lirisl. contre la défense tpi'eu fout les saints 
roiiriles. etc., connue font relu y de Tolède, an. M73. c. o, qui condamne à 
2(1 florins d’anieudt* pour ciuu|ue fois, qui valent environ soixante livres, 
tous ceux <|iii y roui reviendront. Celui de .Milan sous (îrépuiiv .MIL 
Porte 3. de r.eam. et par Iny confirmé. b* défend si uhsuluiuiMil qu'il ne 
veut pas mesme qu'aucun eeeléHaslique prenne le diieil à la morl «le ses 
plus proches pareils ; suffit, dit-il. qu'ils portent incessamment, comme ils y 
sont obligés, dans leurs babils !<* diVil de la mort du Sauveur. Ileluy «le 
l‘lorem*e cil mesme lemps, Iiabrie. de rita et lien. ( lerie . |«» défend sous 
b's p«‘iaes di‘s saints canons el «mi l'uimMuli» d’un «Vu d'or pour clituim» fois 
qu'ils «'onlrcvicndronl : ('1er ici lugubres restes alias t/uoni rleriroles in 
<• bit » jiarenlum , etc. Plusieurs autres disiuil «b» mesme. que l'on peut 
voir, eoniim* eelny île saint Charles l'an l.’wîl b» «léfeml aux cei a h ; sinsliqucs. 
mesme à la mort de leur père <d mère, ('.est In coutume. dites -vous ; 



i:w 


I.K CdSTlJlli HT I.KS ISA (il- S KCCI.KSIASTiqtKS 


on n créé en Krimceim deuil spécial pour le clergé, et si j'en parle 
iri. c'est uniquement pour h» condamner. Il faut donc rejeter im- 
pitoyablement les crêpes portés nu clinpenu. nu bras, ou en cein- 
ture. pnrrc que ce sijuic de tristesse nppnrlient eu propre nux 
jneus du monde. Il faut surtout proscrire le rabat hlnnc. que l'on 
n vu. une dernière fois peut-être, sous lu Itcslaurntioii. si In 
mort de Louis XVIII : d'abord. nous n‘ndmelions pus le rabat 
dnns le rosi unie ecelcsinsl ique, puis il sernil bizarre et conlrnire 
à toutes los idées reçues, de siil>stil u«*r en pareil eus b* blanc nu 
noir. Mnis les gallicans ont toujours été très inconséquents. A 
l'habitude, ils se purent d’un rabat noir, pnree qu'il le faudrait, 
blanc, pour rnppeler le col de In chemise : en temps de deuil, 
ils trouvent tout nnlurel de laisser à cc col su couleur première. 
Ou ne peut se montrer ni plus bizarre, ni plus mal informé (I;. 

A llénévenl. il existe un tisane qui mérite quelque nlteulion. 
Kn deuil les ecclésinsliqu<*s rouvrent eu noir les boucles d'argent, 
de leurs souliers. 

<i. L'étiquette romaine admet facilement une certaine tolé- 
rance pour le deuil, mais seidcmenl en ce qui concerne la livrée 
des domestiques, dette livrée se fait alors entièrement en noir, 
sans jalons dorés ou armoriés : ou supprime même les bas 
blancs, remplacés par des bas noirs et le chapeau à claque, qui 
devient un chapeau à liante forme. L'est la seule concession 
autorisée, et on voit qu'alors elle n'al teint pas le dignitaire lui 
même, mais uniquement sa maison. 


malheureuse coutume qui fui! préférer les livrées du monde n celles du 
Snuveur... (Ju’il fera il licnu de \oir un enpueiu (pii. ù In morl de ses 
parents, prend rail une robe noire, une ceinture de erespe el toutes les 
mondanités dcdiicil ! » 

(Il On lit dans VAmi du derr/è : « Le Idanc ne peut être un si;:ne de 
deuil lilu iniquement parlant. el même au point de vue cixil. .Mais l'étiquette 
de la Lotir pouvait l'exiger pour les obsèques royales : et nous voyons, 
en effet, qu'aux funérailles de Louis XVIII. le elcrjïé avait pris des rabats 
blancs : mais, ce sérail se singulariser cl même se ridiculiser de porter un 
rabat blanc comme sifine d'un deuil privé. D'une manière générale, le 
elerfîé ne porte pas le deuil, ses vélemenls de couleur noire élunl comme 
b' ■d.ime d’un deuil perpétuel. Lependuul.il est admis qu'il peu! porter un 
crêpe noir au chapeau. Tel est l'iiMijre universel pour les messieurs et 
rien n, ‘ s'oppose ,?l n *que le< eeelésiasl’upies le suivent également. » 



LIVRE 11. 


COSTUME USUEL 


7 . Ajoutons quelques considérations d'un ordre élevé. 

Le docte r|. grave Thomnssin. dans ses Remarques sur le dé- 
cret de (frafieu, cause lit, cinq». xxv, xxvi et xxviji, nous fournil, 
•*** s'appuyant sur les Pères, des pensées vraiment eliréliennes: 

Saint Cyprien nous apprend que les eliréliens ue doivent, pas s’affli- 
ger (te la mort des autres. « Dieu, dil-il. lésa retirés de ee monde; 
il esl-il pas indique d’un chrétien de s'opposer à sa volonté? Il a 
appelé nos frères, il nous doil appeler un jour, el nous devons cire 
toujours préparés à partir. » Kl un peu plus lias : 

« .Vous avons, dil-il. reçu plusieurs révélations des fidèles pour èlre 
continués dans ee seulinienl el pour vous exhorter à ne vous pas 
affliger, lorsque la mort vous ravit quelqu'un de vos amis : Cinn 
via mus non eos ainitfi , $ed penemitti. Ce n’esl pas une perle, e’esl 
mn* petite séparation, ils passent les premiers el nous devons 
<11 ivre .» 

Saint Chrysoslome dil qu’ c. il y a do la faiblesse et de la pusillani- 
mité de regretter la mort de roux (pu* Dieu, qui est le mai Ire du 
monde, appelle à soi ». <■ Néanmoins, dil (irnlicu. loule sorlo de 
tristesse n’esl pas défendue. mais colle ([ni approelu* du désespoir; il 
ifesl pas défendu de donner des larmes d'affection, les saints mémo 
l'onl l'ail : c’est une action naturelle, (pii n’esl ni hou ne ni mau- 
vaise. el elle peul être du rnujr de celles, qui. n’élanl pas surnalu- 
relles. ni* sont pas néanmoins criminelles, parce que la nature 
l'ordonne. » 

«< La pompe funèbre, dil le concile de Tolède, osl indigne des eh ré- 
lions ; il suffit qu‘011 prie pour les morts et qu'on chaule dos 
psaumes; mais qu'on quille (ouïes les marques de deuil, el qu'oit 
se console par l'espérance de la résurrection ; si Jésus Christ a 
pleuré Luxure, il ne l'a pas pleuré parce qu'il étnil mort : mais lors- 
qu'il a voulu le ressusciter, connaissant bien qu'il le rentra, treuil 
dans une vie pleine d'angoisses el d'amertumes. Ainsi, que les 
évêques exhortent (oui h* monde à supporter la mort d'aulrui : (pie 
s'ils ne veulent arrêter les larmes des laïques, nous les croyons 
excusables: mais pour les religieux el les prêtres, ils soûl criminels 
s'ils se laissenl aller, comme les autres dans les seulimenls de dou- 
leur. » 

H. Ici sc place naturellement mie question pratique : quels se- 
ront, aux enterrements, biplan* e! b* costume des ecclesiastiques? 
Tn pnllicnn y répond en ces termes au sujet de la tenue : 



LH COSTIWIK HT LUS t’S.WîKS KCCLtisiASTfQCRS 


« Il «»sf ronv<»iinbl<* «lïdiv en grande l« , nne «l<» deuil. «•Ysl-n-ilin* 
«‘iilicmneiil i*ii noir. < Ii*|»« k ii«lant , <•<»! l«* tenue n'est obligatoire «pu* 
pourl«»s très pi < o<*bi»s parents. Les antres sont eensés n'avoir pas 
en le temps iti» faire faire des balais «l<» deuil, Yn «MvbVmstbpie 
pcpl avoir en hiver une douillette on an manteau propre sur sa 
soutane ; mais nous eroyons qu'une simple pèlerine u'esl pas «le 
mise dans «*«‘||«* circonstance. Le vi'leimml le plus coim»nuble s«*- 
rait, si l'usa;:»» l'aulorisaiL le manteau «l<* «•«•mnonu». » ( Politesse 
rl conrauincrx c&'lrxUuUUjHos.) L«* costaux». d'après la S. (Àni- 
^iv^ation «l«»s ltil«»s. sera !«• vèleineiil ordinaire, in hnbilu ordï- 
nario. 

.r« > mprunle à Y. [mi du clertjè lu solution suivant»» donner 
en INNI à un <1«» ses abonnés : on ne peut parler plus sarment et 
dorleinenl el il est juste «le «*iler les auli»urs «pii soulmimenl l«»s 
vrais principes. 

L«*s pn*livs «pii assistent à la s« ; puliure «l«* leurs parents ou «l«» l« , urs 
amis <loiv<»iit-ils resl«*r au «•lueur «*n surplis, ou bi« > n p«»uv«‘nl-ils con- 
duire le deuil eu babils ordinaires avec leurs imrcnls ! Plusieurs «le 
iiu*s «*<Mifrèr«*s soulieuueul «pi'on «*sl obligé «l<* suivi*»* le «‘lueur «’l 
«l'avoir l«* surplis. 

I’lusi(*iirs auteurs 'amlii‘iiu<‘iil <pi«* l«* pr«'*lr«* «pii «issisb* aux fiitu*— 
raill«*s doit loujoiirs <*lr«* «*u surplis «*l suivre l«» «•lueur. Il«»uvel«»l. «lans 
sou Manuel sur les s< ; pullun*s. «lil «pu* « c'esl un abus » d'agir aulre- 
iii«*iiL be la Lroix. «lans son ouvrage iuliliib'* : forfait eerlêaitmlb/ lie. 
«*sl «‘iicon* plus «*Npr«'*s. V«»i«*i s«*s paroles : »■ T«ms l«*s psuvnls <*l «uni* 
«lu «li ; fuul. «pii s«uil i*ccl«* > siasli«pi< > s. doivent «'•In* pr«*ls si l'b«*iir«* assi- 
;m« ; i» pour li* convoi, cl mareber tous «*n surplis ;m ranja du « , l«*rp ; : le 
«•«mf<*ss<*ur s«tsi aussi «*n surplis av«*«* le «*l<*r^« ; . sans porl«*r «le jrauts 
ni de «Tèp«‘. connue roui les laï<pii»s. ce «pii lui est di ; fcu<lu par !«•< 
conciles el canons. » La Xuiirelle renie f/n'oloiji»iue dit «•paiement «pu* 
l«*s pnMres «pii assisl«*nl aux ruii<Tuill<*s «l'un par«*u( «l«*i v«*nl s<* l«*uir 
au «•lueur en surplis. 

O seulini( > nl «*sl Irop s« ; vèr«*. I/Kjrlisi* perinel aux pr«‘*lr«*s el nu'uu* 
aux religieux «pii vcul«»nl accompagner un d« ; runl. <l<» inarcluT «lerruTe 
1<* cercueil en babil ordiuain*. Lu liiil. on «*xposa s'i la S. Omprnya- 
liou «l«*s llil«*s «pu* l«*s cbailoines «rime coll( ; ^iaIe «lu «l'uM*«'*se «l«» Lanu*- 
riuo. «*n Omlirie. assislai«*ul pro(‘essioiinelli»in« , ut el av«*«* la croix du 
cbapilri* aux fimi*railles «l«*s d«*»rmils sans y avoir «'•!«'* «*<mv«upu'*s. «*l 
{'«mi deniaiidait si «‘«‘la «*lait p«*rmis. La S. Lon^nValion ivpoiulil 



LIVRK H. 


COSTt’JIK USl' Kl. 


néira livraient. Mois clic ajouta que si les chanoines voulaient assister 
aux funérailles, ils ne pou va i en I pas le faire en corps avec la croix du 
.‘liupilrc, mais qu*ils devaient marcher derrière le cercueil avec leurs 
vêlements ordinaires. 

> In associaudis cadaverilms processionaliler. non nisi vocal os in- 
lervenire do bore, el ideo capilulmn eollrjrialac ecclesiae. in casu 
proposilo. non vocal uni abslinere dcbcrc. (Juod si canouici. spoule 
cl bono zelo impiilsi. fiiniis assoriare velinl. non in habilii cano- 
nicali neqm* collégialité!* cum propria cruce. sed in connu Itnhilti 
ordinario. uli sin^uli posl ferelrum sequi debere. Kl ila declaravil 
die xi Novell» bris t(»4l.» Or.s'il est permis aux chanoines d'une collé- 
giale de suivre comme particuliers h 1 corps d*un défunt, cela est 
également permis à tous les prêtres. 

dépendant In donjiréfîalion des Hiles n'approuve pas que les 
ecclésiastiques qui fout partie d'une confrérie, à l'enterrement 
d'un confrère, suivent le cercueil, avec le manteau : dans ce cas. 
il> prennent miifc dans le clergé el sont vêtus du surplis. 

X ea l'Oi.i ta > a . Au hehdomadarii calhedralis Xcapolilauae. habeules 
ihiim cappac et roehclli cum mauicis. non iucedculcs col le<rin Hier, 
vil uli coufratres in associatione cadaverum aliormn confralrmn 
S. Marine llumililatis. leueauliir deferre cotlam el hirclum. proul 
■dii confralrcs. vel polius incedere debeanl cum pallio posl ferelrum ? 
Ml S. H. C. censuit respoiideiidum : (Juond primam jiartcm, affir- 
mative. el quoad seeuudam négative. Die 21 Mardi 170.'». 


î). Les ecclésiastiques ne doivent pas se conformer à une mode 
récente, (pii consiste à encadrer de noir les lellrcs, les enveloppes 
cl les curies de visite, pendant Ionie la durée du deuii.de serait, 
nu! renient, pure mondanité. 



I.I-. CDSTniK HT I.KS IsUJHS KCf.U'siASTlnri-S 


II* 


L1IAIMTIIK SKIZIKMK 


.MKNIJS I» HT A II. S DK TOII.KTTK 


1. OJtjjrls fournis pur le — 2. (’.omplénirnl <li* lu clinus- 

sun*. — 3. (lluiussous i*l pantoufle*. — 4. (îuèlres. — 5. Ilohe «le rliain- 
hre. — 6. Aluni ii*. — 7. 1.11111*1 le*. - 8. Mourir* d'oreille*. — 9. Man- 
chon* i*l fourrures. - 10. (lusipielle. — 11. Mourlinir. — 12. fluniii*. 
— 13. I jirlii‘-m*/.. — 14. r.ouvrrlurr* ili* \oynpr. — 15. bourses i*l snr> 
il** \o\aju*. — 16. Parapluie i*l omlirejli*, — - 17. Ohjels «le pielr. — 18. Pro- 
prelé. — 19. Pérora lions. — 20. <!roi\ prrlorale. — 21. Aumôniers îles 
imupes pou lifira les. — 22. Appeuilire : lu lalwie. 


1 . Nous ni* n*|>niissui»s pu* sy**l l'-niiil ii |ii(*m< , ul li*s inventions 
moderne*, en’ (’es el propages en \ne «l’une plus “ramie com- 
modité. f/csl un progrès n'el île la ch ilisaliou ipii. sans viser spé- 
riuleiueiil le clergé. laUcinl «lu moins iiiilireeleiueul. .Mais un 
choix inlelliueiil e| sajje doit èlre l’ail parmi les nombreux objet** 
«pie fournil le <*omimTre. Lommc ils m* soûl pu* faliriipiés «*x«*lu- 
si\ eiueill eu vue «l'uni* elienlèli* eeelésiasliipu*. nous «levons l«»* 
aeeepler lels «pi’ils soûl. a\ee ré*«*rve loulefoi*. pour m* pas rom- 
pre axer nos Iradilioiis «*l nos I ial>il m lt*s les plus respectable*. 
Ainsi il importe «IV»\iler loul ee qui seul la nioili», essenliellemenl 
passagère ; l«* luxe el l’ostiMilalion. la vanité el la pure parade, 
houe, pas de couleurs voyantes ni Iralieliaules. mais nos couleurs 
à nous ipii soûl le noir i*l le brlm l‘one< : : rien qui al lire le regard 
soit par sa siiifüilarilé. soil par son excenlririlé. Ku loules choses 
nous devons res|«‘r simples el moilesles. 

2. Kn Irons mainlimanl dans le d«'*lail de i|iii*l«pies innovations 
réeenles. 

INmr si» garantir de la boue el «l<* riuimidile. le avait 

adopb’. eomiiH* complément de sa rlimis>mv. des sonpit's de cuir, 
que fermait lim* boucle à bascule. Le n'élaiî pas . l«'*“anl. mais 
d’un îisa.ue forl commode. Les so«*ques oui disparu. Acluidle- 
meul. elles sont remplacées par les cjioutcliomrs. qui se modèlent 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


davantage sur le pied. Il n'y a rien là de répréhensible. pourvu 
toutefois que l'on ut 1 donne pas dans 1rs dernières fantaisies où 
l'empeigne est découpée. ce qu'on nonunail, au moyen ajie. 1rs 
calcri frwslrati et ce qu'oul mainte fois condamné 1rs ronrilrs 
provinciaux. 

:i. Clirts soi l'on sr mrl à l'aise. ri l'on a raison. La rliaussurr 
qui üi'iii 1 Ir pird rsl alors remplacée par drs rhaussons ou drs 
pantoufles. Lr rliausson douar dr la rlialrurrl il rsl farilr dr sr 
l<» procii rrr noir ou liriiu. ru écartant 1rs I issus niidlicolorrs. 
Les pauloufirs visrnl davantage à la coquetterie. surloul cpiand 
rllrs soûl brodées. Là. rnrorr. un peu plus dr simplicité siérait 
mieux, rl jr nr vois pas pourquoi Tou si* rliaussrrail dans la 
vie* privée rn roujre ou ru violrl ou méiiir de loulr aulrr roiilrur. 
quand, pour Ions, la chaussure réglementaire rsl invariahlriurul 
noiiv. Quant aux hrodrrirs. rllrs ont ^énérnlcmcul un asprrl plu- 
lnl mondain, que l’on ne parvicnl pas à supprimer ou à atténuer, 
même ru y dessinant drs croix ou drs emblèmes religieux, dont 
re n'rsl pas ici la plan». 

• I. Les «mètres. ru cuir ou rn drap noir, ne rouvirnurnf nio- 
incnlnnéuicul qu'à deux catégories dr prrsounrs cl dans deux ras 
déterminés : ceux qui porirnl la rulollr courir, pour sr préserver 
du froid cl ceux qui uionlcnl à cheval, à cause du frolleuienl drs 
janihrs. Mors dr rrs eircoiislnnres spéciales l'idililé n'rxislr pas. 

o. La vie privée adinrl f'énérnlrnicnl une rrrlainr loléranrr 
dans le rosi il me. Ou pcul doue quiller momentanément la soulaur 
pour la r«*niplarrr par la robe de chainhrc. plus chaude rl plus 
ample. Mais là. encore, la rtysle ordinaire doit être fidèlemeii! 
suivie e! la couleur de la soulane suffit pour déterminer celle de 
ce vêlement intime. Le noir ou le brun seront toujours préférés, 
à l'exclusion de toutes autres nuances, lors même que l'on aurait 
droit, à l'éfïlise. au roujje ou au violet. A plus forte raison, répu- 
diera-l-on les étoffes multicolores, à ramages, à mies, à car- 
reaux. Ole. 

INtur lever tout scrupule à l'endroit des consciences timorées, 
j'ajouterai qu'en IST.'i. un soir. Pie IX me reçut en audience 
privée, enveloppé dans une houppelande de molleton Iduue. Per- 
sonne n'ignore à Moine que Pietro, le pauvre qui vivait en prière 
dans la basilique Valicaiie, revêtait, los dimanches et fêles, une 



m 


LH OOSITJIK HT I.KS l’SAUKS HCCLKSIASTHJLKS 


robe brune que lo moine pape avail gardée pondant toute sa mala- 
die. on ISO 1 ,), ol qu'il lui avail onsiiito donnée : plus d'un riolto 
élranjior l'a convoitée. offrant do la payor au poids do l'or, mais 
I'IiiiiuIiIo moudiaul n'a jamais voulu s'ou dossaisir. 

O. La monlro sort uuiquomoul aux ecclésiastiques à indiquer 
l'heure. lundis qu'ollo osl pour lis laïques un objet do Iiixo. Sur 
la soiilano. ollo sorail doublement ohoquaulo. oar ollo uôoossilo 
mie poolio extérieure fort disgracieuse ol. on plus, l’usage d'uno 
rhume qu'il roiivionl de dissimuler, qu'ollo qu'on soif la mnliêro (1 ). 
A Homo, los rliai'uos apparonlos no soûl tolérées qu'avoo l'hahil 
rourl. parre qu'il a quelque analogie avec oolui dos fjons du 
inondo. Quant à ta monlro, ollo osl pour ainsi diro noulro. ai 

lésinsliquo, ni profauo par ollo-mômo. Laissous-la dono oo 

qu'ollo osl. avoo son ornomonlalion plutôt arlisliquo quo sijjni- 
firalivo. Cosl. créer un jjenro faux quo do graver sur lo hoîlior 
dos sujets religieux, lino Viorne, une vorlu. imo croix, olo.. avec 
la pivlcnliou do rem Ire par là l'olijol religieux ou ecclésiastique, 
lorsqu'on uo réussit qu'à faire nue innovai ion déplacée, comnio 
nous on avons vu à l'exposition religieuse de Homo on IS70 dans 
la vitrine d'un horloger parisien. Il osl toulofois admis quo l'on 
peut for! hicn figurera col endroit, soit au Irail. soit on émail, los 
armoiries d'un dignitaire. 

Il osl iimlilo do dire quo n'élail plus insensé que lo pré- 
son! ofîeri (m IS77 à Pie IX par mi industriel français, qui avait 
(Mi l'idée saugrenue d’iiirrusler uni 1 monlro très petite dans une 
croix pceloralc. l ue lelle excentricité no doit pas so reproduire 
deux fois, quoiqu'elle ail ou cours, «au xvif siècle, on P ranci», pour 
dos croix d'ahbessos. Mais comme nous ne faisons pas do l'arcliéo- 
lo.uii» pratique, louons-nous on nu simple hou sous qui réprouve do 
pareils écarts. 

7 . Les lunollcs sont une nécessité pour los vues affaiblies ou 
mnuvuisos. Il n'y a donc rigoureusement à devoir los porter que 
ceux qui ou oui absolument besoin. X'imilous pas los jîimis du 
monde qui so mollonl un morceau do verre à l'ieil, non pas pour 
y voir plus clair, mais uniquement paire quo lo goitre lo comporte. 


<1; Dans l'armée française, le port ostensible de la chaîne de mont m 
est inlerdil aux officiers en ternie. 



LIVRE II. COSTl'M H VSI'KI. 1 '*;» 

L:i monture ni acier, qui «»sl In plus simple, rsl suffisante sous 
lous rapports, sans «pi'il soil mVessniiv di» recourir à l'or, à l'arp'iil 
ou à lonb* nulle iuuImmv non «'omnium*. Il sérail mieux d'éviler 
é^alemenl. eomiiu 1 eulaehée< de mondanité, eerlaiues formes par- 
lieulières. eu^emlrées par la mode, telles que pinee-nez el antres, 
quoique d'uu lisage eommode. 

Les lunelles se gardent eouslammeiil ou se pr<*mi<*iit seiilemeul 
au momeiil où elles soûl utiles. En aucun eus. lorsque leprelre esl 
velu des ornements sacrés, il ne peut les quillcr pour les poser 
soit sur l'nulel ( I ). soil sur la bourse du calice, quand il sort «le la 
sacristie, pour célébrer, ou y retourne. 

Mjir Marlimirei, d'accord avec la pratique romaine, a fait 
observer «pie celui «pii 11e prend l«*s binettes «pie pour lin 1 à 
raulel, doit les <pii(|«»r momentanément lorsqu'il s«* tourne vers le 
l»» , upl«\ parexnupb* pour «lire howinns robisrian. 

En usuf?<* s'esl introduit téremi lient «*n K raina», celui «le porl«*r 
sur l«»s vél«»m«»nls <rrl<‘siasliques, chasuble ou costume «le dueur, 
au piuciMK'X suspi»ndu au cou par un «»ortlomicl noir, ("est com- 
iiio«l(» sans «loiib». mais non «*ucon; approuvé. 

8 . Qu«»l«pu‘fois. beureusnnenl l«* cas <»sl liés rare, on rencontre 
îles eccl« ; siasli«pu > s «pii poritMil aux or«*illi»s un «‘erclt» d'or. Oln 
seul singulièrement l«» compagnon charpentier. Mais on invmpie 
comme «»xcus«* la piesrriplion du iiicilcriu. Soil. li» médecin a pu 
or<lonu«»r d«» p«»rc«»r l'oreille. mais non pas «l'y iiiaiulcnir 1111 coli- 
firliel « , ss«»nlielleiiu‘ill féminin. Il siiffil . «mi «*«»IIi» oiruiTeiire, 1IY111- 
jiiVlier que 1 «* trou prati<pié se referme, «d il y a « , <»rtaiii(»menl 
il'aulres moyens «pie celui-ci dual il vaut mieux s'abstenir. 

9 . Il imrnîl «pu? r'etnit. au xvir siiVIe. l'usn^* «le porter «l«*s 
manchons même à l*«»^lis«». Aussi, dans l«»s /ï.vamnis parti— 
niUn'is «l<‘ Tronsou «pf«m nous lisait n«l«' , l< , iiu*nl au séminaire, r«*- 
rom mandait-on de n«» pas domi« , r dans ce luxe inconvenant. 
Arlurllcmeiil. personne 11e solide à faire revivre eelle fanlais'u» 
<lémodé«». Il u'«»ii reste pas moins vrai «pu* l«*s fourrures, quelles 
«|uVII«'s soi«»nt, ii<» sonl pas «le mis«» clu*z l«»s (»{»cl«Viasli«pi(»s. à 
moins qu'il m» s'a^iss«»d«»conlm»s liés froides. Ii > ll« > s«pie la Ituss'u». 


d) « Kl <Iosti|it>r (allure) nihil pnnaiur nisi rrlùpiiae ac res sarrau «îl pro 
«irrifirio apport unae. "(l’untific. 


10 



i îli 


LK i:«STL'JIK KT LKS l'SAlSKS KCCU-SIASÏ Ig II- S 


La fourrure esl propre à l'éfdisr el à roriaiurs personnes déter- 
minées. 

10 . Lu ensqiiollo peut rl n* avantageusement remplacée paria 
b.irrrllr ou la enlollo. Nulle pari, son ulililé n'osl inronlrslablr, rl 
fûl-ollr noirr, ou prul aussi bien s'en passer on voyage (pu; chez 
soi. A roux qui ern'qmout 1 rs fraîcheurs dr la uuil ou la rigueur 
tir la saison, je recommanderai soil la rlrmrnlinr a oreilles, qui 
un pas rurorr lolalrinrnl disparu, soil Ir hounol de soir noirr fait 
au mélior. qui a ru ^miitlr vojuie parmi 1 rs ecclésiastiques dr rr 
siècle. du moins chez Irsanrirus. 

11. Lr moiirlioir rlanl un lin^r par son origine el sa nalurr. il 
rouvirnl qu’il rosir blanc. Los prisrurs ru oui seuls altéré la 
roulrur. obligés qu’ils rlairnl tir dissimuler It» plus possible les in- 
convénients d’imr poudre dr mauvaise odeur. Laissons-lcur donc 
1 rs couleurs sombres qu’ils oui choisies : mais, uulromrid. n'rin- 
primlons aux .mais du monde ni la soit» ai 1 rs couleurs éelalniilos. 
r> pas tlavaula.ut» 1 rs brodt»rit»s ou chiffres, loulrs choses qui tléro- 
«*1*111 à la simplicité ecclésiastique. 

Lr mouchoir sert à mu* Iriplo fin. pour se 11111110111*1'. s'essuyer le 
froid ou le visait* el cracher, car il n'rsl pas séaul tpi’ou It» fasse 
à lt»m», surit ml dans un apparlemeul ou mu* église. La plan* du 
mouchoir esl dans la poche. Il es! soiivrruinrmrnl iucoim»nanl de 
v« »lr les prétliealeurs l'claler sur la chaire ou l'officinal le suspon- 
dre au cordon de son aube. A plus forlo raison, sorail-il inad- 
missihlo de It» pincer près tir soi sur la nappe do l'aulol ou sur le 
banc préparé pour l'officinal. 

12 . La canne esl de rigueur pour leeoslume dt» voyait», imposé 
aux cartlinaux. aux évêques ol aux prélats. Les premiers la déco- 
rent d’un pommeau en or, lundis que, pour les autres, il esl en 
ar^enl : mais Ions oui. droil d'y faire graver leurs armoiries. La 
canne se porto encore avec l'habil cour! surioul. plus rarement 
avec la soulane. Leprndanl un décn*l dt» la S. Congrégation 
des Kvèqurs el llépmliers lit» veul pas tpi'on l'iulerdise là où la 
coulmne l'a établit*. 


Un a présenté à celle S. Ctui^réjralion 
litpie-< cou<lalaid tpit* nb immn/ionihili 


une fouit* tle cerli lirais nul bril- 
les orrlésinslitpirs oui l’usait* 



U Vit K II. — -OOSITMK rSLEI. 


d«* purli.T «lo petits bntons. Ku «'*gnr«l aux circonstances particulières 
qui se réunissent en ce cas-ci. la S. Congrégation pense que Votre 
Seigneurie doit permettre aussi à l'avenir cet usage, el le défendre 
seulement dans les lieux de fondions religieuses, dans les sacristies, 
en présence de Votre Seigneurie : il faudra prohiber surtout- les 
hâtons ferres et inconvenants pour l’état clérical. Home, septem- 
bre 173». 


nilcnti non. In canne sent toujours aussi simple tjue possible et 
d'un aspect sévère. Vu jonc uni doit être préféré à toutes les fan- 
taisies contemporaines, qui ne ronvienucul qu'aux jeunes «dé- 
fiants. Les cannes tournées, sculptées, rehaussées de tètes grima- 
çantes ou singulières, ne sont pas faites pouf nous, pas plus que 
les cannes trop rustiques ou plombées, qu’ont adoptées les gens de 
In campagne ou les marchands de bteufs. 

lit. On se couvre beaucoup plus qu'autrefois. ce qui lient 
peut-être à une altération notable de l'étal général de la santé. 
IJuoi qu’il en soit, il est reçu qu'on s'entoure le cou ou le bas «le 
la figure «l'un cnclie-iiez. pendant la saison «l*biv« , r. 

.Vous ne répugnons pas a voir accephn* cet l«» pr«Vau lion «*on Ire le 
froid, mais «*«• sera à la comlition stricte «pie lernrlie-nrz. en tri« , «d 
ou en cachemire, soit enlièriMiuMil noir, cmiime tout h* costume. 
On in» ptuil tolérer. pour ce suppléimmi «le vêlement, «l«*s nuances 
«liv«»rs«»s. comme un en renronlre «|iu*lquef«ds. violet, vert «*l 
blanc, etc. 

I I. La couverture «l«» voynge «'si devenue pour ainsi dire une 
nécessité. Kll«* est parfaitement admissible, si l’on se couhMile 
d'une étoffe noire ou sombre et sans les agréments diwrsou l«*s 
nuances variée* «jin» Ton remarque sur l«»s couverlim;s usitée* par 
h‘s laïques. En adoptant leurs usag«‘s. nous d«‘vons toujours, sous 
«pielipie rapport, nous différem:i«»r d'eux. 

15 . C’est pour cela «pie nous insistons purUculiïnvmrnL a pro- 
pos «le voyages. sur l«*s l>«>urs«*s ou auuumièivs, qn'il «*sl assez sin- 
gulier «le voir porler en sautoir par «l«»s <Mvi«»siasl*u|u«'s, ou même 
sur l«*s sa«*s à main «pii ne conviennent guèm «pi Vu cuir ou en 
«Moffc noire. Nous sommes «léjà loin ici «lu ridicule, «pic l'on a pu 
voir encore au bras «b* quelques anciens «>l «pii, f«M a mé par un 
double lacet, contenait b* bréviaire et les imams articles de toi- 



m 


LK COSTIMK ET LES L'SAliRS Et HILES! ASTIQUES 


lel le. Je n entends pas cependant préconiser celle forme, car 
li* nom seul suffirai! à faire tourner cet objet en dérision. 

10 . On ne peut si* dispenser de s'abriter sous un parapluie, 
ipiaïui il pleut. Les malins prétendent même (pu* 1rs ecclésiastiques 
ru ont toujours un sous If liras, lors même qu'il fait lirnu temps. 
Ksl-ce par prévoyance . ou par manière île ronlennnre ou plutôt 
par routine ? Il y a un peu île tout rein dans eelte roulante. Quoi 
qu’il en soit, le parapluie du clergé évitera ers deux défauts, d'être 
de eouleiir voyante et d affréter mu 1 forme mondaine. Le noir et 
le lirun sont les deux seules routeurs qui nous aillent : quant au 
rou^e et au vert, rr sont plutôt des mulriirs campagnardes. par 
ronséqueni étrangères à nos lialntudes. (Test surtout au manrlie 
que se glisse la fanlaisie. et là aussi, routine pour la faillir, ne 
rrrlirrrltoiis pas lis découpures et agréments, pour nous tenir à 
ce qui est simple et sans prétention. 

L'ombrelle hain-de-mer. blanche ou lirune, doublée de verl ou 
de rose, rommenre à s'introduire ilaus b» clergé. L’autorité stipé- 
rieure trayant pas protesté contre. nous serons aussi réservés 
qu'elle. Toutefois, il importe que l'usage eu soit restreint aux 
lieux où la rltaletir du soleil iurommodr réellement et qu'on lu 
prenne plutôt à la rampa^ne qu'à la ville, car les rues y offrent 
toujours un peu d’ombre. Mais il est essentiel qu'elle soit for- 
mrllrmrul exclue du culte. Si le parapluie est indispensable pour 
un convoi funèbre, il n'en rs| pas de même pour l'ombrelle, 
puisque l'officiant est suffisamment préservé par sa barrette. 

.le cite ce cas en particulier : je n'y aurais jamais soupe ( si je 
n'eu avais été Témoin à un enterrement dans une ville du midi. 
Cet acte insolite constitue un véritable abus. 

I K» l/t dévotion concerne l'individu et non le public. Ou ne 
paraîtra pas plus pieux parce qu'on se cbamarrera d’objets de 
piété. Notre livrée, à mais ecclésiastiques, est le noir et il n’en 
faut pas davantage, aux yeux «les fidèles, pour indiquer que mais 
sommes séparés du monde. (îardoits-noiis donc, même momen- 
lanémenl, d'y ajouter de ces petits riens qui n'ont pus de sipuifi- 
rulioit propre et qu'un eiitluaisiasme trop facile impose eu certains 
cas. Les chapelets pendus att état, les plaques à emblèmes, les 
rhumes de saint Pierre, etc., tout cet attirail futile lit» doit pas 
entrer dans noire rosi unie, qui esl complet par lui-même : car. sur 



LIVRE II. COSTT MI-: rSL’KI. 


.cette pente» glissante, on pourrait se laisser entraîner fort loin et 
fixer ù In loueur ce» qui à l'origine» fut essentiellement transitoire». 

Les Romains prétendent n»ron lia lire» un prêtre» français à ce»s 
epialre» signes : lt* rabat. In pèlerine*. l'abse'iice» de» boucles rl le 
bréviaire. Avoir eemslamiurnt son bréviaire sous I»* bras. même 
quand on ne doit pas s*e»n servir. uniquement par contenance ou 
liabiluele». leur pnrnil très singulier et ils n^issrnl tout niilrrnirul. 
.Ir nr uir souvirns pus nvoir jamais rencontré un e»re‘lésinsliepie» 
romain ou itaiie»n ele» In soiir dans 1rs rurs. Ils oui raison : Ir lirr- 
viaire rsl unr obligation prrsounrllr et privrr. (pii un pas be»soin 
dr sprrlnbMirs. Rrrilrr sou brévium* pnrloui où Tou se trouve», 
r’e»sl s'exposer ù bien des distrurlious d'abord, puis ù fièner ceux 
avrr «pii l'on est. It»s obligeant souvent par In au silence ou a des 
égards, principalement i»n chemin de f<»r. Il srniblr ipu» la journée 
rsl tellement occupée qu’on ne puisse avoir, pour la prière, un 
autre mollirai que relui où l'on esl dans un lieu public, sous les 
veux de» buis, indifférents e»| ine'nie» hostiles. .Wx posons pas nos 
|irali(|iie»s le»s plus vénérables ù la riseV ele» nos e»nne > niis e»! suivons 
pliili'd le» coiise»il ele» l'Kvuiqule» epii nous ivrenumanele» fort sagement 
elr prie»!* ù buis clos : là s(»ulcjii( , ul se» rriie’oulre» le» vrai re»e*ue»ille»- 
inciil. « Kl cum oratis. non eri lis sien I liypoerilae». <pii amant in 
syuago^is et in aiqmlis plalearnm slanles orare», ut vidcanluv 
ali lieuninibus : aine'ii die»ei vobis, rcee»pcrunl in<»re»e>eli>ni suani. Tu 
aule»in. cum e»rave»ris. iulra in eubienlum luuin et. clause) oslio. ont 
l’nlrcm tiiuiii in absc»on<lilo i»t l*ale»r luus, epii vielel in abscondilo, 
ivelelrl (ibi. » (S. Mat (11., vi, ü-d.) 

18 . La propreté e»sl une ele»s conditions pi a iiuordial(»s élu sacer- 
doce» e»l ele* la clérieiilim». Le» prêtre et le» cl«»rc étant boiiiiue»s 
imblics. cbere , be»ronl à se* faire» respe»cter ine'nie par leur rosi unir 
cl à ne pas éloigner el*e»ux par la iiéglijgenre ou la im:lpmpn»lé de 
leur tenue. l’n véle»meiil pauvre» e»l modeste n‘e»sl pas pour ei»la 
malpropre» e»l inconvenant,, mais il li» de»vie»nt immédiatement 
ipiand il e»st taché, lacéré. rapiécé ou elnus un le»l état de vétusté 
ijii'il a changé de e»e>ule»ur: il ele»vrait alors être» mis au i*e»bul. Il y 
a là des seiins particulie»rs à eleumer à la teiile»tt(». Qu'il me» suffise 
d"mdiepie»r e*e point eu parlie»ulie*r. sans m'y arre'»le»r davantage. La 
simplicité u'e»xclut pas la bonne» le»nue» et la propreté n'est ni co- 
i|iirtle»rie» ni m'herrhe. 



I.E COSTIMK ET LES t'SAUKS KCCU-SIASTIQl KS 


10. I „os décorations purement civiles. **'t*sl— à-iliri* données, 
par les gouvernements ou les ordres chevaleresques, à litre hono- 
rifique. su portent, sur lu soutane^ ou l'habit, au coté gauche de 
la poitrine, qu'il s'agisse d'une croix ou d'une )>1a«jn< k . On les 
réserve pour les grandes circonstances, dîner d'apparat. soirée de 
luxe, visites officielles: mais il n'esl pas rare de les voir figurer 
sur les portraits peints ou photographiés. 

Je no nu 1 souviens avoir vu qu'une st»ule fois le grand cordon 
cl encore était-il porté par un évéque étranger. Les cardinaux, à 
Home, n'en font pus usage, eussent-ils le droit do s'on parer. 

Quant à la roselle ou au ruhau mis à la boutonnière, c'est lin 
usage français tolalemenl inenimii à Home et dont les ecclésias- 
tiques doivent s'abstenir. Pie IX reçut un jour en audience privée 
(le fait a été rapporté dans h* temps par le Journal de Florence) 
Mgr Druon, supérieur de Sninl-Louis-des-Krnnçais, (pii avait un 
ruban rouge* à la boutonnière. L e pape lui dil en riant : « Qu'est* 
ce que c'est que cela.'» et au mémo moment, il b* lui arrachait, 
laissant tout confus celui qui n'avail encore pu proférer une parole 
de juMifiealion. 

20. La croix pectorale se porte en ville, lorsqu'elle esl régu- 
lièrement autorisée, c'est-à-dire en vertu d'un induit du Saint- 
Siège, comme peruiel b» décret rendu pour Lérida et rilé à l'article 
!!•/*. La concession d'un gouvernement ne suffit pas pour faire, 
que l'usage 4*11 soit légitime, ainsi (pu* décréta l'Assemblée natio- 
nale pour les aumôniers militaires. 

J'en dis autant des chanoines, dont la croix esl surtout pour 
le clneur. Si, connue à Lorelle. Libourne et Tours, on l'admet en 
tenue de ville, il faut alors supprimer b* grand cordon e! réduire 
la croix pour la met Ire à la boutonnière, soit avec une chaîne d'or, 
soit avec un ruban. 

21. Sous Pie IX, les aumôniers des troupes pontificales se dis- 
tinguaient. par un insigne propre, brodé en or sur la soutane et 
porté au côté gauche. Il si* composait (b* la tiare et dos deux clefs 
en sauloir. (pii sont les emblèmes héraldiques du Saint-Siège. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


1»1 


APPENDICE 


LE TA IIA Cl 


1. Trois sortes de (alun* el d enveloppes. — 2. Chique. — 3. Prise. — 
4. Constitution dTrbnin VIH. — 5. Tabatière. — 6. Anwlolos his- 
toriques. — 7. Tabac fume. — 8. Pipe cl cigares. 


1. Lo tabac c*sl do Irois sorios : à mâcher, à priser ei à 
fm*cr(\). Chacun a son enveloppe particulière. Le premier em- 
ploie la hourse el le second, la tabatière ; pour le troisième, il 
fout, outre la blague, toiil un attirail pour rallumer, sans parler 
ilu |>apirr à cigarettes el des étuis à cigarettes ou à cigares. 

2. Chiquer est dégoûtant. Laissons cet usage aux marins cpi'il 
préserve du scorbut. 

21. Priser, au contraire, est. très commun aux ecclésiastiques 
cl souvent l'habitude se contracte dès le séminaire. 

Ru général ceux qui prennent du tabac ne sont pas propres : ils 
salissent tout ce qu'ils touchent ou portent. Passe encore quand ce 
sont leurs habits personnels «pii ont à souffrir de 1 l'allouchc- 
ment de leurs doigts jaunis ou du suintement de leur nez, mais 
rien n'est plus choquant que do rencontrer à l’autel dos linges ou 
des ornements sacrés ainsi maculés el nauséabonds. Urbain VIII 
avait lancé l'excommunication contre ceux qui prendraient du 
talmc au clneur ou ]>endant les saints-offices : il est regrettable 
que celle censure canonique ait été abrogée, car comment réagir 


(1) On lira nvre. intérêt l'ouvrage de lien. Stella : Il Tabacco, opéra 
HfVa quitte, xi Ire Un rlclV origi ne, historié, voile rd, prepttretione , qua- 
lité, nature , rirlê et nso ie femo, in polrerv , in foglie, in letebitivo 
H in teetlivine délia planta rolga retente dette. Tnbnceo. llonin, AI ai ici ni, 
1000, 1 vol. petit in-Sdr l(i feuillets préliminaires et 180 pp. de texte avec. 
figures sur bois. Cette rareté bibliographique se vend de lit il lî» francs 
dans la librairie ancienne» 



I.K C0S1 r Al !•: HT I.KS ISAOKS KCCI.KSIASTIQl'KS 


roui n* unr Irudnnrr i|iii i'ii vnliil (oui rl ronlrr imk* sa lisfarl ion 
bien siiqpdirrr « jui lia I i«*|i( niruu* pus rouipir du lira suiul ! 

I. « l'rbuiii VIII drfrudil pur un Invf. rndalr du îttl janvin* ! (»S 2 . 
dr prendra b* labar, sou* quoique forme que ri* soit, solide ou ni 
uiorreuiix. ou ru pond iv. dans lus églises di» lu ri b* rl diurèse dr 
Séville. portiques rl eureiulr. l/abus élu il parvenu ù son romblr. 
Hommes. femmes. rlrres, prèlres, on voyail lôul le nioiub* fiiuirr. 
<‘bi<|U(T dans 1 rs églises. Los prèlres rux-iiirinrs ur s’en privuirnl 
pas |irnduu( lu nirssr. Tu bd excès rrclnmuil 11111' répression 
rxrinpluirr. » [Anal. Inr. jmnl/'f., I. .WVII. vol. *Sli.) 


rrbiiiuis papaoeln vus. 4 <11111 ccrlcsiae. diviuo nillui diralar. 
sial nraUnuis casque proplcrcn ornais saueliludo drrral. uirrilo No<». 
ipiilais ainrlarimi par orbrm iinivrrsiuu eeclesiarum rura a Dm 
ivmiuissa rsf. advi^ilarc rouvruil. al ab risdem rrrlrsiis qiiirmnqiir 
arias prof, •mi rl iialrrrnlrs prnral arrraalar. Ibapir. ruai sirali pin 
parlr dilrrlonaa filiorum drraai rl rapilali Kcrlcsiae melropolilannr 
llispaira. Nabis aaprr rxposilaia fuil pravas ia illis parti bas saiariiili 
arr vrl aaribas tahamnn vuljro aaarapataia asus ndra iavalarril al 
alriasipir srxas prrsouar. ar rliam sarrrdolrs rl rlrriri, laia saeru- 
larrs (pana re*m lares. rlrriralis Itourslalis imiariaorrs. illad |Missim ia 
rivilalis rl diorrrsis llispaira. rrrlrsiis. ar quod rrfrrrr pialrl. rliaia 
snero>niirlum laissa r sarrifiriaia rrlrbraado saiarrr lialraipir sarni 
Tordis, ipiar labarraia liaiasaiodi proiiril. rxrrrairalis coitspurraiv 
rrrlrsiasquc prardirtas Irlro odorr iafirrrr. nuqnio riaa prnborian 
sraadalo rrraiaipir sarraraia iirrvrrralia non rrTonaidral. Iliar est 
ipiod Nos. al abusas laia seaadalosus ab rrrlrsiis liaiasaiodi prorsas 
rliatiarlar. pro paslorali aoslra soliriladiiir providriv, ar drraaiaa 
rl rapilalaia prarfalos sprrialibas favori bas rl "niHis prosnpii volrn- 
lr>.... omnibus rl sia^alis alriasipir srxas prrsoais. laia sarrularibn* 
ipiam rrrlrsiasliris. rliaia raiitsvis ordinis. iaslilali ar mililiarimi. 
rliaia liospilalis S. loaaais llirrosolyaiilaai. repilaribus ipioaiodolibrl 
ipialifiralis rl qaaaliiialibrl privilégia lis. rl rxmuplis. rliaia sprriali 
aoia rl rxprrssiour dirais ar dr rarlrro. ia qaibasvis rivilalis rl dior- 
rrsis prardirlaraia rrrlrsiis rarimiqar alriis rl aiabila. labarraia. sivr 
solidum. vrl ia Trusta roiirisum aal ia palvrrria rrdarbua. orr vrl 
aaribas aal fiaiio prr labalos rl alias qaomodolibrl samrrr aadraai 
vrl prarsainaiil. sali rxroaiaiaairalioais lafar sralraliar ro ipso absqtir 
aliqaa drrlaralioar prr roi tira Tarira 1 rs iaraiTriidar poraa. aarloritalr 



liykk ii. 


COSTTJUIÎ ISI'KI. 


i:>:t 

;i|K»s(oli(‘ii Irnorr prnisrulium inlrrdirimus ri prnliihrnms. Quorum 
vrnrrnhili fini ri arrliirpisropn Dninialen.. mndrrnn ri Apuslulirnr Sr- 
tli> in requis llispniiinriiiii imnrin. prr prnrsenlrs rouiiniltiinus rl 
innndnnms tpiatriius. prr sr vrl iiliimi sru «lins, prncscnirs lillrrns ri 
in ris rnnlriiln tpinreiiiiupio. uhi rl tpinudo npns furril, snlrnmilrr 
piililirnns. fnrial illa< rl in ris rniilrnlas liuiusmntli... 

Halimi llninar apml S. l'rlniin sul» aiuuiln pisralnris die .‘10 lanua- 
rii I0f2. ponliC. nnslri amm XIX. 


Im ( Ion lion «1rs Hiles. cousu liée pour savoir si. nu Hitrur. 
|HMidaul In messr. rl n In snrrislir. ou s'iinhillnnl. on prul pren- 
dre du lalmr. n renvoyé a In rouslitulioii tlTrlmin VIII. qui Ir 
défend. « An iu rlioro rl iu snrrnrio infra inissus simien» possinl 
luharcum ? S. H. (I. rrspondil : Servundum rssr brrve sru rons- 
liliitinnrm SS. I). X. r rimai VP. VIII. ilir ÎM) Innunrii li>'*2 edi- 
Iiiiii. inripirus ('nm Errlesiae. Dir l!t Innii l(*»W. » (lu 77Wr- 
siun (h.) 

n. l/usufir du (nlmr supposr rrlui dr la tabatière. uiruhlr non 
rtrlésiasiitpie et qu'il faul alisoluinrul Irnir à l’rrarl dans l'aiToui- 
plissruirnl tirs rites sacres. messr. offirt*. prédication. adminislra- 
linii tirs satTrnirnls. r|r. : sou vrai l'admir du lalmr ineninmodr 
1rs fidèles au coiifessinnal. Il serait souverainement indécent dr la 
|H»srr sur l'aultd pendanl Ir (mips dr la inrssr rl pourlanl rrla 
sVsl vu ! Il nt» ronvirul pas davantage tir la mrllrr tlrvanl soi 
>ur la slallt» ou la cliairr ou tir la (ruir a la main. 

Homme pour 1rs monlrrs. on a voulu faire» tirs lalmlières rrli- 
jüirusrs. on ajtuilaul à la partit» supérieure mit» inia^e dr dévotion 
rl meme It» portrait tin pnpt». Franchement. rVsl pru lionorrr 1rs 
saillis ou 1rs liants dignitaires tir la hiérarchie tpir tir 1rs fnirt» 
figurer ainsi sur mit» lioîlo tltuil Ir ronlruu srul mauvais. I/K^lisr 
anus apprend à cl n* plus i a i»spt>i a lurux. car rlit» loin* atlrilxir un 
mllt» spécial par l'rurrns t»l lt»s fleurs. 


th La confrérie dt» rliarilr dr Mamers. nu xvin' siècle, a dans srs stalids 
•|r<* amendes puni* 1rs frères « ipiand iis raprul du lalmr riant mi rliiriii' » 
oa fpiaud ils iisrnt du lalmr un ru il leurs confrère-* « à lalialière 

(Mnerlc. » ( Union historique du Mnuu\ IS'.lf. p. UOtî.» 



m 


I.K J-.OSTr.Mli ÜT LUS t'SAUKe KCCUiSIASTIQrKS 


S’il o>|. opportun de no pns adopter des tabatières luxueuses 
on mondaines. il no lVsl pas moins d'éviter celles qui no sont en 
-nwifso que chez les fions du peuple. ooinnio In fjttate de rat. \a 
pii' I iv doit, toujours respecter sa dignité ol no pns so rabaisser. 

O. I .os tabatières ont la vofuie, ipiand il «*st (pioslion do faire 
un ondoaii à (pii l’on a dos obligations. La meilleure leçon donnée 
à oo propos osl celle du cardinal (lonsalvi. Legrand militaire d'état 
«h» l‘io VII avail reçu. on oi»lli* (jualilé. quantité do tabatières, 
dons fuiicioiix dos souverains ou dos limita personnages «ver 
lesquels il avail ou dos relations diplomatiques. Do foules cos 
labalioros, dont il no so servnil pas. il fil une collection unique et 
fort curieuse assurément ; mais, à la fin <l<* sa vio, comprenant la 
fiililité de semblables objets, il ordonna par son testament qu'à 
sa mort celle collection serait vendue cl que l'argent qui en pro- 
viendrait serait affecté à l'édification des façades de deux relises 
de Home (pd en étaient dépourvues. Sninlo-Mnrio île la Con- 
solation et Saint-André de! fa Fiutlle. 

A propos de tabatières, qu'on me permette encore une anec- 
dote. On remarque avec étonnement, dans le trésor de la cathé- 
drale de Heinis, une tabatière en or. enrichie du portrait de l'em- 
pereur entouré de brillants. Napoléon III. visitant colle ville, fil 
cadeau au cardinal lioussel do celle tabatière ; mais le cardinal ne 
prisait pas et l'objet lui devenait dès lors inutile. Il l'offrit donc 
à sa cathédrale, où il jure certainement, placé qu'il osl au milieu 
dos vases sacrés. X'oùl-il pas mieux fait de le convertir en un 
calice de prix, comme fit IMo IX pour la selle du sultan qu'il a 
transformée on un merveilleux calice réservé pour les pontifi- 
caux ? Mieux que cela, je pnpc qu'il so trouvera dans deux cents 
ans des archéologues ol peut-être des lilurfdslcs qui expliqueront 
ainsi la présence en ce lieu de la la batière impériale : « L'empereur 
fit. ce don à un archevêque pour les jours où il officiait solennelle- 
ment. afin do rehausser la pompe du culte. » 

7 . Qui prise peut bien fumon I). L'un n'est pas plus étrange 


( 1 ) I/aiitenrde I *0/1 (ex se et crmrcmtuces ecrlcsio cliques est toujours înys» 
tique. Ainsi il dit carrément : » J’ai rencontré plusieurs lions prêtres qni 
avaient riinhiliule «le fumer: mais un saint préire qui fi'ii en même temps 
un prêtre fumeur, je lie l'ai rencontré nulle part. » 

('/est s'échauffer ;i tort, car l'auteur trouve sans ilotilr qu'on peut être 



LIVRE II. 


rosir. mk rsrKL 


que l'autre, mais ce ([iii l'est beaucoup, assurément, c'est do voir 
un concile provincial de Franco fulminer un canon qui a pour litre 
De Utbaco fitmifico. A Rome, on en a fait des gorges chaudes, 
car quelle différence y n-l-il enlre du lahac pulvérisé ou du talmo 
qui sVn va en fumée ? U n\v a pas lieu à distinguer ici, quel» pie. 
scolastique que l'on soit. Je n'aime le tabac d’aucune façon, mais 
je préfore encore le lahac à fumer chez un ecclésiastique, 
parce cpie je suis srtr du moins qu'il ne s'on servira pas à 
l'église. 

Le canon susdit n'a rien empêché et les prêtres de la province 
qu'il concerne ont continué de fumer. Pourquoi fias, puisqu'on 
le fait partout ailleurs? La France ne doit pas être eu retard sur 
les autres nations, chez (pii l'usage modéré n'est pas interdit. Que 
l'on fume chez soi en particulier et non dans Iis rues ou places 
publiques, il n'y a pas f/c mal à ça, comme dit la chanson. Ici 
tout est de convention, mais nos nu eues u'autorisent pas encore à 
fumer imi public. 

Je termine ce paragraphe par un trait significatif. Pendant le 
concile du Vatican, on rencontra plusieurs fois dans les rues de 
Home un prêtre qui fumait un cigare, (ïrnnd scandale parmi les 
gallicans surtout, (pii se plaignaient hautement d'une telle licence 
dans le clergé romain. L'enquête faite, ce prétendu Humain n'était 
autre qu'un Polonais. 

A la même époque, tout h* monde savait que les Espagnols et 
les Américains ne se gênaient pas de fumer et que même un pos- 
tula (uni requérait un fumoir annexé au buffet, près de la salle, 
conciliaire. Xo soyons donc pas si sévères, puisque tel est. le hou 
plaisir de quelques-uns. 

8. Le lahac se fume de trois façons : en pipe, en cigares et en 
cigarettes. 

La pipe est singulièrement vulgaire, aussi passe-t-elle pour pou 
ecclésiastique. 11 serait préférable de la mettre complètement, de 
coté: mais, si l’on y tient absolument, au moins qu'elle soit d'as- 
pect. modeste. 

mini (oui ni prisant. Olle rigidité de principe est uniquement fantaisiste 
lion peut être parfaitement lion et saint, tout en se permet In ni ce que 
l'Eglise n'a pas condamne et ce qui est innocent ou du moins indifférent, 
rn soi. 



i:x; 


LH IIOSITMK HT LKS l'SAliKS liUULKSIASTKjriîS 


Le ri^arr rsl plus distingué. Pas plus que la pipe, il ii'aulorise 
dans le mobilier qu'on nielle en évidence lo pol à lahar rl la boite 
à ri^ares. qui son! devenus, dans h' rnmmnvr. drs objets d'arl 
industriel. Noire ameublement exiÿse plus dr sévérité, et pour 
nous, le lahar ne doit pas sortir des limiles normales qui leur 
sont assignées, la slrirle inlimilé. 

La cigarette, en hiïilaid. a rineonvénieni de salir ies doijjls qui, 
à l'aulrl. loiirhrul à la sainle lioslie, le poure el l'index de lu 
main dpiile. Les Italiens savent éviter eel ineoiivénienl eu rim- 
plaulanl dans un houl d'ainlm*. 

Que d'ar^rul s'en va ainsi iiuililemenl en fumée! Pour un budget 
restreint. eoiiime relui d'un curé, r'esl à rousidérer. Si j’élais sûr 
d'èlre euleiidu. je plarerais iei un hou ronseil : puisque relie 
fumée ne profile à rien, 11e serai! -il pas préférable d'en affréter 
l'urgent à l'arlml de livres ni îles, 11e fusseid-ils même (pu* de 
pur agrément '! Que de preshylères en sonl enrore trop dépolir- 


viw : 



LIVRK II. — COSTUME VSCEI. 


I I* ■ 

\u 


C I IA mît K DÏX-SKPTI KM K 


I. A.WKAl' 


1, Sa forme. — 2. Trois socles d'anneaux. — 3. Mullipliailâ des anneaux. — 
4. Itaisciuanl «le l'nuiieiiii. — 5. Symbolisme. — 6. I.» 1 pape. — 7. Les 
cardinaux. — 8. Li'srvrqurs. — 9. Lasuhhas. — 10. Les pillais. — 11. Les 
chanoines. — 12. Las Haras. — 13. Investiture par rannaaii. — 14. Las 
doaicurs. — 15. Las ri'golmcs. — 16. Les ralijïlansas. — 17. Opinion 
«la lt«*uoi( XIV. — 18. lingues il Hmpalal. 


I. l/uimcnu est toujours en or : il se composa d'un cercle. gé- 
néralement uni cl quelquefois ciselé. **l d'un clinton pinson moins 
orné avec ou sans pierres précieuses. 11 se porte à l'annulaire de la 
main droite ( 1 ». 



J Maniera «la portai* lutiuenu. 

2. Il va trois sortes d'anneaux : Vanneau pnnUfienl. l'anneau 
tjeaunè et Vanneau simple. 

Vanneau pontifical a des dimensions beaucoup plus considé- 

ih On lisail. an ISTîl, dans la Bulletin velif/ieu.e : « l'na «las darniàras 
«lamandes prcsenlâes il la dongivgnlion das II il as a clé sur las aunaaiix 
|Mmr savoir ipii jmmiI las porlar al dans rpial doigt. On a répondu <[iia 1*1111- 
111*1111 a loujours âlâ la syniliola du mariage spirilual da levèque avaa son 
l-^lisi*. A causa «la c«*ln, las âvâipias seuls al las aldiâs ayant le droit da 
la iniliv. pan vaut au |w»rlar un avaa «las piari*as fin«*s «!«• ii'iluporle quelle 
railleur. Ou 'ils pauvcnl la gardai* dans leur doigt |>audnnl la niasse al pour 



m 


LH COSTUME HT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


nihlos que les nul res el ou le nouiine ainsi parce qu'il sert oxclu- 
siveuieul aux pontificaux. Il est assez largo |M»ur se niellre pur' 
dessus les gants el son clinton, rehaussé d'une grosse pierre, 
rouvre (ouïe la phalange du doigl annulaire. 



13. Anneau pontifical. 


I j anneau genun é, qui est un signe de distinction, a lauldl une 
gemme seule el tantôt une pierre précieuse entourée de brillants, 
selon les cas précisés par le droit. 

Knfiti, il l'anneau simple, le clinlou eu or n'admel ni pierre, ni 
ornement quelconque, quoique cependant, a la rigueur, on puisse 
y graver des armoiries, pour rappeler un ancien usage et s’en 
servir comme île sceau (I). A Home, le mot HUAI A est gravé sur 


htiiles les fouet ions ecclesiastiques. Les prélats, les iloeleurs en théologie, en 
ilroil canonique, el les chanoines peuvent aussi en porter, mais sans pierre 
el jamais en (lisant la messe ; Ions doivenl le garder dans l'annulaire de la 
main droite, car celui de la main gauche esl réservé, aux dames mariées. 
P'ailleurs, dans l'ouvrage bien connu de AI. Aloroni, ou trouve Ions les 
renseignements très précis sur celle ipieslinn, qui parait inquiéter certains 
ecclésiastiques. » 

(I) (Test à cet usage de sceller de son nuuenii, comme ou le. voil dans 
saint. Augustin, que se rapparient, la formule du Pontifical et les antres 
formules plus anciennes. 

I.ii bénédiction de l'anncnu fait partie de ta consécration des évêques ; le 
ronsérralcur le met au «pial riêuie doigl de la main droite, en disant: 
« Accipe aminlum,fidei scilicet signaruliim, qualenus sponsam Pci, sa ne tant 
vidclirel Kcrlcsiam..., illibate cuslodias. » 

l,a formule de l'ancien Ordre romain esl un peu différente : « Accipe 
nnuulum discret ionis el honoris, fidei sigmiui, ul quac signanda suai si- 
gnes, » pour apprendre au nouvel évêque qu’il ne devait pus manifester!» 
mystères de lu foi h (oui le inonde. On lit pareillement dans Suinl-lsidofe 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


m 


ruiuienu dos dodours, ce que peuvent imitor nos universités do 
Franco. 


•ï* On voil, flans los aurions tableaux, les liauls dignitaires ilo 
l'Église, jMipos, cardinaux ol évoques, avec plusieurs anneaux aux 
différents doigts îles deux mains. Certains archéologues en onl 
«molli trop précipitamment que la multiplicité île ces anneaux si- 



1 1 . Anneau «le doeleur. 


fnifiail la pluralité des bénéfices possédés par ces dignitaires : i| 
y aurait donc eu autant d*aimeaux que de bénéfices. Hien ne 
prouve l'exactiliide decefle interprétation, tandis que nous savons 
*k' source certaine par le Cérrmoninl clés évoques et le Puni i- 
fo'nl ipie les anneaux multiples sont considérés uiiiipiemeul 
«mime un ornement pour les doigts : v Kxtractisque ci (opiscopo) 
|K»r assistentes diaconos annulis, laval inanus.... ipiibus tersis, 
repon uni il r ei n lundi ab eodem presbytero assisleiite. » (Cctrr. 
*pi*. Jib. 11, c. vin, n. 1(1, il) — «Si nliqui confiruiandi erimt. 
lune, depositis ponlifex annulis et cbirolltecis, laval maiius, 
Missuinil annulos. » ( Pont . mm). 

•1. Quand la rubriipie ou rétiipietle prescrivent de baiser la 
main, c'est, l'annonti lni-inéme qu'il faut baiser de préférence, 
parce qu'il est alors un symbole de dignité ecclésiastique. (1;. 


«te Séville : « Datai* annulas propler sigmim ponlifinilis honoris, vcl sijnm- 
enlnni seere.loruin : un m iniillu sunl, qnne rarimliiiui ininusquo inUdligen- 
tima .«ensilais omiltautes sneenloh-s, quasi su h signneulo nliscomhmt, no 
iiulignis qiiihtisque... » 

(1) « Quand on visite un enrdiiial ou un évêque, on fait, en eidranl, une 
iarliunlion profonde. A rri vé près du prélal, on liaisc son anneiui ; il sernil 
même ronvenalde qu'on se mit û genoux pour recevoir sa bénédiction. » 
{Politesse et eonvena nees errj è«i a stiqw's .) La loi esl trop absolue. On lie 
•toit s'agenouiller* que devant l'évêque diocésain. 



LH COSTniK KT LUS USA H HS Kl ICLÉSI ASTIQUES 


Il n\v (i aucune indulgence al lâchée ai cul nclc. quoiqu'on cil 
ail «lit dans plus d'une semaine religieuse. Aucun l«*xle ne pour- 
rail «IimiioiiI n*r rniillienlieilé «le «*«•! I«* roneession. Il n*«»st pas iu*- 
«•«‘ssaire non plus de marquer d'une croix **«»l anneau, car l'on ne. 
haise pas «pie la croix, sinon il faudrait «mi me lire partout. «»l, «le 
plus, l'uniu'au liii-inéiiu*, au moins, pour l«*s évéïpms, a élé béni 
par le cons«»craleur avaul d'èlre r«‘inis xdidinclhduenl à l'élu. 

5. L'anneau a mu* liante signification symbolique. Les ailleurs 
«‘ccl« l siasli(pn*s «*n oui parlé plusieurs fois nver aulorilé el dans 
1 * in«*ni« k sens. ( à u il la u m« k Duraiil, év«'ipie «h» .Mende. les a ré- 
siiiik's Ions à la fin du xnr siècle, et au siiVle suivant, sou grave 
enseignement a élé reproduit par Hugues (iiiidardo dans 1«* con- 
cile provincial «le IteimveiiL 

L'anneau «»sl ail ri hué aux évi'*ipi«‘s en sigm» d'alliance av«*c la 
Sainte Kglisi'. à laquolli* ils oui juré mu 1 foi iuviidalde. Sa w- 
londilé signifie la pt'rfeidioii «l« k s dons eélesles. el la inatiiM'e iikmiic 
1« > iii i rappelle «pie cçs dons ni* sont pas d'un ordre vulgaire el 
inférieur. L'animau leur esl eneon» remis, en témoignage puhlic «le 
l«Mir mission, «pii consiste à enseigner, à dévoiler les mystères 
«le la saillie tëerilure el à refuser aux iudigims les sncivmenls de 
l'Kglisc. Voici <***! h* cilaliou imporlanle : 


Aimliiiu. ni diligaf sponsmn sicul se. A indus eniiu esl fidei sa- 
ernmcnlimi. ipio (llirisliis spoUsapi siiniii Snnchmi Kcrlrsiam suluir- 
rnvil. enjus euslodes el pedagogi suai episcPpi el prnelali. aniilns 
pro signo iu leslimonium Imjus rei fereuh*s. IJui aimliis iiilcgrilnlnn 
fidei significal. ni viihdieid Kcrlrsiam llri spoiisnin sihi rrrdilam si- 
cul s«‘ diligal. el soliriain cl «‘«islam cnelcsli Sponso eiislodial. 

AiiiiIiis a u reus dehef esse cl rolinidiis. quia prrfrrlionem dono- 
ruiii ejus significal. Ad hoc advet-lanl rpiscopi porlanles in vilipcn- 
diuin dignilalis amilos argenlros ad inodimi hochcrionim. «pionun 
noimulli polius audeul iu imiltis expendere non nccessariis, lier 
honcslis. Kl nff nam non conlra prolVssionem aiiuli facienles. el 
siguifiralioncm supradiclain. «piaui îiutitu minium numiin hahcrc. 

Salis hoc execraimir. cl laies increpaudos dicinue*. ut de caeleris 
laceamus : Kpiscopus auulimi p riai, ipioniam Scriplurae mysleria 
«•I eeclesiasliea saiTameiila perfi lis sivrillare. el liuinilihiis rcvclaii* 
delwd. i E.r ConciUo Proviuciali IL joui* (iuitlnnlii, Ut. S. cap. .9.) 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


101 


O. I a', pape admet (rois sortes d'anneaux: Panneau pontifical , 
dont il ne se sert que pour les offices les plus solennels : Vanneau 
ordinaire , dont, |mr privilège spécial, le chu Ion est orné d'un 



15. Anneau du |in|M\ 


ramée («*lni que portail Pie IX liahitnellenienl était gravé à l'effigie 
«le la Sainte Vierge) et enfin Vanneau du. Pêcheur , avec lequel 
sont expédiés les brefs pontificaux. 



16. Anneau du |nVlieui\ 


Ce dernier anneau se met au doigt du Pape à l'occasion (h* son 
élection, et il est rare qu’il le porte habituellement. A sa mort, il 
est brisé afin qu'on n'en fasse plus usage, parce qu'il est gravé à 
son nom. 

7 . Les cardinaux oui aussi trois anneaux : Vanneau cardina- 
lice ; Vanneau ordinaire , qui peut être différent de celui-ci et 
enfin Vanneau pontifical , s'ils sont de l'ordre, des évêques ou des 
jm'lrcs. Le dernier se bénit, mais pour les évêques seulement, 
ijui le reçoivent le jour de leur sacre. 

Vanneau cardinalice leur est imposé par le Pape lui-même, 
dans le consistoire où il leur assigne un titre. Cet anneau, confec- 

11 



102 


LK COSTITMI? kt i.ks csacks kcci.ksiastiquks 


(i«»niic par li' joaillier du palais, est on or, avoo un saphir au cha- 
Ion ol. los annoirios du Souverain Pontife à l'intérieur. Sa valeur 
osl d'environ 100 francs. Les cardinaux paient à la Congrégation 
de la Propagande, pourle droit d'anneau, une (axe de 0.210 francs, 
ce <(ui leur donne le privilège de pouvoir faire leur (cslnutcnl ; 
sans quoi (oui leur héritage reviendrai! à la Chambre Apostolique. 

Uanni’uu ordinairr est celui (pie les cardinaux portent habi- 
tuellement. Toute pierre précieuse est autorisée au chaton, qui 
est toujours entouré de briffants. 

Le Cérémonial de la Saillie Kglise romaine fait observer que 
les prêtais (pii oui le droit de porter l'anneau, doivent déposer cet 
insigne dès qu'ils sont élevés au cardinalat, cl attendre que le Pa|Ni 



leur donne l'anneau cardinalice. Il doit en être de mènie pour les 
évêques. << KL nnlnudtiui qiind novi cardinales, etiamsi unira 



18. Aiiiictiii épiscopal. 


eranl praelali, non debout porlare aunulos, antequani haheant 
annuluiii a suniiuo pontifice. » 

8. Les évêques, oui ns l'anneau pontifical, prenne.nl un anneau 



LIVRK II. 


COSTUMK U SU Kl. 


103 


gemme, iloul le clinton est entouré de, brillants : cependant, il 
leur <*sl interdit- île mettre un saphir a eet endroit, eette pierre 
appartenant en propre aux cardinaux. 

O. Les abbés généraux, nul lins ou de régime, ont également 
lieux anneaux, l'un pontifical et l'autre ordinaire, mais ce der- 
nier ne peut avoir qu'une seule gemme nu chaton et encore doit, 
elle être d'une qualité inférieure, connue l'améthyste ou la topaze, 
amis mou le rubis ou l'émeraude. 



10. Anneau il'aMié. 


Les alibés c< uumeiulataires n'ont droit qu’à l'anneau pontifical, 
e! encore l'usage en est-il restreint aux seuls jours el aux seules 
feue} ions où ils officieul poutificalemeiil. 



20. Anneau de pivlal. 

10. Certains prélats oui le privilège de l'anucnu. (Je sont les 
prnloiiotaircs et. les nbrévialeurs du parc majeur. Cel anneau n'a 
iju'une. seule pierre, beaucoup plus petite que celle des évêques. 
.\i les uns ni les autres ne peuvent prendre à l'habitude cel anneau 
pour la célébration de la messe basse ou chantée. Seuls, les pro- 
tonolaires ont droit à l'anneau pontifical, lorsqu'ils officieul pon- 
lifiralcnicul. La constitution Apostoli<:nr\Sedis de Pie IX, en date 
île 1872, dit. expressément que cel anneau ne peut être orné (pie 
d’une geinm*. unique, « annule cuin unira gemma. » La Congre- 



m 


LE COSTI MIÎ KT LES VSAfiES ECCLESIASTIQUES 


galion dos Itiles n*a meme pas daigné répondre lorsqu'on lui do- 
manda d'étendre ce privilège aux mossos non ))onlifioalos : «Hector 
Troiuiuis, lori Sitpiui, llojancii. dioccosis. iiti prolonotarius snp- 
plioavil. dcclaruri ipsum non touori doorolo opismpi. pmhibonto 
sid> poona suspoiisionis iu inissnrimi célébrai ione dolntionoui 
auuli. Kl S. 11. Cnngrogalio rcspondit : Lee lu m. ‘ 2 . 2 , iunii » 

U.vw:\. — Siipplicaidc npml S. 11. L. Pelro Pcsidn, saocrdnlc tir 
pronololnrio nposlnlico. dioreesis llurcii.. pro déclarai inné un lierai 
cidrm. rai inné liilis gradu< prnluuoluriuliis. inlor cclchrnndiim déferré 
aiiulum in digiln ? — Kl oadoin S. (!. rospnndil : Son linrc. lino die 
.‘l M« ri. I(i7i. Onoad von» annnli nsniu serVontiir dooroln plu ries 
odiln, praosorlim in Itonovonlana dioi I *1 Seplembri* IC»70 ad du- 
hium 2, ipio annnli delalin in inissa osl voljln onmiinis saomlotiinis. 
oliani si sinl prolnuolarii lilnlaros, dignilales ot oanonioi ralhodraiis. 
Ilio I! Aprilis IStîl. i llydninl ina). 


I I • Lcscliunmii"* sont-ils nulorisôs à porlor huhihiellemenl 
un animait t La question somido controversée, ol nu s'autorise 
mémo à ool égard d'un dôorol do la (lougrégaiioii dos Kilos. ex- 
péd’r* lo \ août HilüL ipii parail roouiuiailro oo privilège ol l'élcu- 
dro même à la célébration do la mosso. Hans oo ras. ool anneau 
drvrail être culièroiucul uni au olialon. e'osl-ù-dire sans gomme 
ni effigie ipioloniupio. nruoiiionl. gravure, olo : « l’Iruni possinl 
oanonioi riun aniiln nureo isod siuo gemma, sou aliipui effigie i 
missa m oolobraiv ! ho rigoro uli non dolioul. » i In nna liai - 
m'itianun.) Ainsi lu Congrégation a résolu dans oo sons cpio. à 
la rlguotir, l'a n lira n no dnil pas cire porté ou paroillo oiroonslanoo. 
Il n'y u plus do doulo sur oo pnini depuis que llmmil XIII. dans 
le oonoilo rniinin do I72.'i. lilro XVI. ohnpitro II, a exigé «pie 
l'mmcau fût déposé pour la oélélirnliou do la mosso. 

Lo. m'in" l'upo. dans mi édil du Vioarial. ou dalo du 20 décem- 
bre 1721, •< oomai mil o aux saorislnilis ol rool ours dos églises de 
ne pas laissa* célébrer n\oo l'anneau, sous peine pour lo proire ri 
lo saorislaiu do la suspense a dirinis, à encourir ipso facto ol 
sans nuire, déclara lion. » 

Le. chanoine Auber s’osl donc irouipé gravement quand il a pré- 
tendu que Panneau a élé accorde, do plein droit par les Papes aux 
chapitres cathédraux. « Le droit donné aux chanoines cathédraux 



LIVRE II. — COSTUME USVIil. 


165 


seuls de porter Vanneau semble remonter à un induit du pape 
Crleslin 111, qui, en 1191, permit au chapitre de Siponte d’user 
de la mitre, de la crosse* et de l'anncnu (llouix, Inst . juris can ., 
p. ÔOÔ). Après ce! exemple, «Vautres chapitres obtinrent la même 
faveur, qu'on trouvait «léjii établie dès 1005 par Léon IX (1). Ce 
pape donna aux chanoines de llesnnçon le titre de cardinaux et 
au doyen le droit d'officier poil ti fieu l«'in<*nl. M. l'abbé llnrraud, 
«pii a inséré au xxx" volume «lu Bulletin monumental une savante 
dissertation mii* 1rs bagues à toutes les époques, n'a pas porté s«»s 
m*h«»rclies sur Vanneau canonial, dont on ne sait pas bien à «pielle 
époque il fui vulgarisé, mais dont au«*un chapitre n<* s«* prive en 
llali«*. «•! à lYganl «lu«pi«*l l«* «Iroil s‘«*sl trouvé fixé indubilable- 
iiH'iil, après 1«* « , on« , ile «l«* Trenb*, par heaimoiip de «l«Vr«»ts émanés 
«!«■ la Congrégation «les Itiles, surtout en 1025. !02tS et 1005... Il 
est bien «‘niendu «pie le texte «le ces décrets iiYsl applicable 
«pi aux «‘lumoiims lilulaires. qui sont l«*s seuls vrais chanoines 
«l’après le «Iroil, «*l non aux honoraires , devenus si nombivux par 
un abus «pie llouu* improim», «■! dont 1«» nom était presqtin ignoré 
mil refois. » (Histoire du symbolisme, loi ne IV, pag«» 105.) 

J’ai «‘il« ; . le chanoine Aub«*r, par<*«» «pie son nom fait autorité 
dans la science areliéologique. Il y aurait inconvénient à laisser 
sans réplique «le pareilles assertions, «pie mettrait vile à profit la. 
vanité. Tachons «le dégager la saine do«‘lrin< | ! de cet amalgann» 
d'idiVs anlicanoni«pies. J)‘aliord, il n'y a pas «le dislinclion pour 
les insignes entre l«»s chanoines lilulaires «»t 1rs chanoines liono- 
i*air«*s, jmr«*e «pi'ils font partie «l'un nu'uiie corps ; l«»s uns et les 
autres ont droit également aux mêmes privil«'»g«»s. à moins «pie 
l’imlult pontifical n'ait «Mabli, «1rs le prineqx 1 , «‘«‘Ile dislinclion 
•‘ssenli«*ll«* «pii nVst pas <l«; «Iroil «‘oiuinun. Ce principe a été ré- 
«‘(Miiment. reconnu par une <l<M*ision sp«riate reiulue pour Ibûnis. 
Il «*sl faux «piYn llali<* tous l«»s chanoiims aient Vaniumu, l«*«pu*l 
uV>l guère porté que «tans l«»s provinces méridionales, soit en 
vertu «l'un induit, soit par suite d'une coutume immémoriale. Le, 


(ii Précisons «*n citant le lexle même. Le pape Léon IX, en IMS, acconla 
au «luycn «lo ta catluxiralo «le Besançon. te privilège- «le premire l'anneau, 
chaque fois «pi'il officierait «\u maître-autel «pi'il venait «le consacrer : 
« quorum (eanonicorum) unus, Joei illius «leciuius, aiudo clinm ail inissjl- 
rum solcinnia iilcrctur » ( Ballet . tnonum ., t. XLVïIf, j>. 320;. 



LB COSTUME ET LES ISAUES ECCLÉSIASTIQUES 


chanoine Barrant! n'a pas pu Irailcr de i‘anncaii canonial, puis- 
qu'il n'v a pas, d'apres le droit, d'anneau spécial pour les cha- 
noines. Al. A il lier ne distingue pas entre l'anneau ordinaire cl 
J'anneau pontifical : or, selon son propre- témoignage, les conces- 
sions faites à Alanfrcdouia, l'antique Sipnnlttm. et, à Besançon, m* 
réfèrent uniquement aux pontificaux. De plus, ii serait souverai- 
nement anormal de généraliser des concessions indubilahleincnt 
locales et particulières. Ici ou 11 e peut raisonner a pari. D'ailleurs, 
puisque le docte chanoine de Poitiers invoque le témoignage de. 
la Congrégation des Kilos, je suis à même de le satisfaire. ITn cer- 
tain nombre de décrets établissent, en effet, très clairement que 
les chanoines m» peuvent célébrer avec l'anneau, et. que, s'ils en 
font usa^e, ce ne peul être exclusivement (pl antant qu'ils ont 
l' lisage des pontificaux par concession du Saint-Siège. Or la pro- 
hibition générait* n'est pas restreinte aux seuls chanoines, mais 
elle s'étend encore à toutes les dignités, quelque soit, leur nom : 
a An prohihitio fada per liant* S. (!. ci rca dclalioncm annuli, 
qiiaudo protouularii célébrant, romprchcndnt eliatn canonicos 
ca I lied m lis t Kl S. K. C. respontlil : Affirmative. 20 iXovem- 
hris 102S. » 

« Les dignités t»| chanoines peuvent-ils porter l'anneau avec 
pierres précieuses, quand ils célèbrent nu assistent, aux fondions 
ecclésiastiques ? S. K. C. respnudit : Négative. »> (In Henevenlana , 
IB sept. 1070.) - a An cnnnnicis permilti délient. relehrare laissas 
cuni auulti, lapide prelinsn ornai o ! S. K. («. respontlil.: Négative, 
d tlenliir décréta. » Un Cor/onen., 10 sept. 1701.) 


Neiuto.mc.x. Pluribus pratTogativis d IiunorilieeiduH a tcnifMirc, 
eiiius iuitii iiieinoria non ex lai, fuisse polilos arcliiprcshyteros pro 
leiiqxirc cnllegialae ctvlesiac IL .M. V. atl Xives, oppitli Kupertini. 
tpioiidaiu Niillius, mine 1111 loin Xeriluneii. dinceesis, evitlcntissinie 
evincimt I itérât; iu forain hrevis sa. me. démentis XI, die 21 ) Decein- 
hris aimi 17 J.‘L tpiiluis lune (eui|Miris ordiiprcshylcro iita confiraui- 
haiilur. Vulgala vero per sa. mt'iii. Pontifierai Piuni VII consliliilione 
llccvt romtnws punti fiers , tpia ad praeseriplmii euiiouicaruiu sanclio- 
1111111 iiidulta tpmtdibd et privilt‘gia eranl rr vorantln, arbitrales est 
rev. ardiicpiscopus Ncriloueii. Iiiiius vigore. lit»tlït*rno ctiaiu arrhipres- 
hylero ab assortis iurihus ahslinenthmi. cuius saut* iussu faccssore liit* 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


107 


illico sluduil. Qunniam vcro, ne cuiquam praciudicium infcrri ville— 
retur, caution fuit in laudata constitutions, ul si qui ampliorilms 
privilegiis se dccoralos arhitrarcnlur. liacc ad S. It. C. deducereni 
Iierpcndcnda, hinc Yineenlius Marilali, archiprcshylcr Cuperlmas. iis. 
sihi cl suceessorilms pro tcmporc urehipreshyleris S. Marias ad Xivcs, 
oppidi Eupcrliui. Xerilonen. diossssis, ex asquiesceutiu prasjudisiuni 
alicpmd in ferai ii r, cxliihilis iiirilms «puis fav<*rs possiint. Sacram Hon- 
{.'rcjailioncm rojravii pro nianiilenlionc et, qiialsiuis opus fond, pro 
nova privi lésion un son finna lions. 

Kl sadsm S. H. Conjrr., prasrsquisitis rationiiiu monisntis ssrio 
dilipenterque porpensis, reseribetidum sonsuil: Affirmative quond 
I ri an in hcncdiclionem, et qiload auuluin (aiiluin. î> Martii 182ü. 

Farta autsin SS. Domino Xoslro Leoni XII Ponlifici Maximo rsl a 
lions. Sanclisshitua aiuniit. Die 8 disli insnsis si auni. 

Insuper, qnum ali sa. m. lMo papa VII sanonisis. quilms sonesditur 
usas poulificatium, uti sx lirsvi srnilur, concédât ni* cl usas anuli, 
i|uasrilur an codent anulo uti deheant. eliam dum sslsbrant. vsl 
jMintifiralilms assistant, si praeter lioscasusadhibsrs valsant annulum 
runi fieminis ? Tandem an id quod statuitur pro sanonisis. ssrvari 
climn (Islisal pro aliis qui eunonieali dijrnilate non cohoneslanlur, uti 
Mini parochi ! S. Conjrre«ralio rsspondil : Exhibent exemptas 
iiiithculicum litlsraruin apostolisarum in forma hrsvis sa. ni. Pii Papas 
VII. Dis 2ÎI Maii I8.‘W. (f« una S. Seccri.) 

Ai.bk.w -- Ecelesiae cathsdralis Alhsnsis sapitulum so jxaudet 
liouore. ul eiusdem prima di^uitas. arshidiacoui titulo décora ta. ali- 
Imlis eliam noniinc cl privilcjriis sohoncslslur, quilms olim frushalns 
alilias supprsssi monasterii sausti (îaudcutii in rejrione sancli Slspliani. 
Itelhi, Ditionis Pcdsmonlanac. Ouum cnim anno 17ÜD, 7 idus Scptsm- 
liris. sunmius Ponlifex Clcmsns XIII idem mouaslsriinn supprcsscrit 
per liullam Sullicilwlincm npostolici minixterii, ipsius monasterii reddi- 
tus et proveuta sapitulo Alhcnsi adiunxit. iura vcro nhhaiialia arslii- 
(iiacono pro tcmporc cathsdralis ipsius coneessil. Hisse iiirilms freins, 
nrcliidiaconus alilias Simon Morra. a dis possession is. qiiac loeum 
lialmil anno 1812. in quihusvis sasris functionilms. eliam in solcmni 
inissariun célébra lions, annulo ^emiiiaio qsus est. iuxla privile^iuni 
alihalilms sancli Bcncdidi <*ompelens si prnerojrativnm sa nsi i (îauden- 
tii olim spcctanteiu, quin aliquis super délations eiusmodi annuli 
quidqiiam in contrarium dixerit, vsl sa Item in diihium revocaveril; 
usque ad aiiiium 18ol. in quo II. I). Sabinus ltinaldi. vicarius capi- 
tularis dioeccsis Alhsnsis, sede ilia episcopali vacante, rcpulatis usum 
annuli cum frsmma nimiine convcnirc. praeserlim in sasris functioni- 



\.V. COSTUilK lit I.RS USA (î ES ECCLÉSIASTIQUES 


bus. arrhidiarono Alhrnsi rru ahhali S. (înmlonlii. nl> lino Snnrln Swlr 
simplirilrr poslulnvil 11 I. drrlnrnrr di^narelur primo : CJInim lirerrl 
arrhidiarono ahhali nli lali anmilo. prarsrrlim in missar rrlrbra- 
lionr. ar driurrps in rasn nr^alivo liuiiismodi aninili drlntio rssrl 
inlii Ih*ii«Isi i (îmirrirar hoir inlrrprllulioni, quar qiiimi nmla proposiln 
fuisse!. iiiillam farli qiiuoslioiiom involvore vidrbalur. illins lemporis 
Sarrnrnm It il mini Con^n ‘galion! s serrolarius, inxla {generales reculas 
respoiidoiidiim esse ralus. rx atidienlia Sanelissimi. roseripluni 
oMiuuii. quod ridoin virario rapilnlari ’prr apposilas lilleras, datas 
î» idns Maii oiusdom anni ISîil, eoiiimiiiiiealum fuit, ri <piu drrlaralm- 
I ii i*. inxla deerota alias édita. hiiitismodi anniili drlalionrm esse oin- 
nino vrlilam. ai* plurios réprobation rl inllihiinni, oidomqnr virario 
praoripirlinUir. ni ipiu par rssrl prndonlin. areliidiaroninn ahhalrm 
Morra de annnlo doponondn monorot. 

I assis illiro para il. nrrliidiaronns ahhas Morra. qui lumen mm 
ivpnlassel prr laie resrrîpltnn suis privilrj'iis (ad qnao Inonda iura- 
nionlo si ‘sa obsIrinxiTal in nrehiilinronalits possession»* » drlrimontnm 
inferri. supplions proeos rnm plnriluis dor union lis exliilmit Sanrlis- 
simo Domino noslro l’io ( ta par IX. ipiilms ro vocal ioiiom reseripli (iiri 
Il Maii ri farnllalmn pro sno privilejgio vindirando limnillimr 

rffla^ilalinl.. Jlir 21 lulii anno proximr elapso IK»I. allrnlis exposilis. 
nris aporilio'iom ronrrssil, et non olislanlr rrsrriplo diri 11 Maii l$>1. 
henijgm* annnil. ni dr inrr arrliidiaroni ahhatis Alhensis ajgnosrerriHr 
rl dofinirolur in ronjirrr^alionr Sarrornm llilmim ord inaria, audifo 
prias virario rapilnlari Alhrnsi. Onar dosnpor nolatii nrrrssaria dnxit 
idnn virarins rapilnlaris hoir S. (îoii^rrjrnlioni pro sno munere rx- 
|M)snil. ipiar lainrn. inxla rrrrplnm inorrm, voluil ni snprr ritisnmdi 
ronlrovrrsia altrr rv aposlolirarnm rarrmnoniarnm ma^islris sinna in 
srriplis voliini profriTi*!. 

Itrlnis sir ordinnlis. Kminrnl. rardinalis Sarrorntn ltilunm lînnjïrr* 
“nlionis prarfrrlns, in ordinariis rom il iis ad Valiraiinin hodiernn dit* 
babil is. sripirns dubiiim ipimn proposurril : An lirral arrliidiarnno 
aliliali rallirdralis Allirnsis {grslarr anntilnin rnin {geinmn in laissa 
solnnni raeterisquo sarris fnnrlioniliiis ! Kinin. rl llrv. Dalrrs sarris 
lurndis rililms prneposili, singnlis arrnralr perponsis, rrspondrndum 
rrnsiirninl: llrporlala drrlarationr rrsrripli diri 11 Maii 18î»i. affir- 
inalivr. Dir J2 Soplembris anni I8Î>7. Dr prarniissis anlrm a 11. I*. 1). 
serrrlario farta Sanrlissimo Domino noslro l’io Dapar JX rrlationr. 
Sanrlilas Sua srnlrnliam Sarrar (lotqrrr^ulionis ridain halmil rl. ron- 
lirmavit. Dir 17 riusdrm mrnsis rl anni. 



MYltK II. — COSTU.Mi: t’Sl'KI. 


Or cette décision. revenant sur un principe général, est motivée 
pintes considérations particulières. 

4 * 

Amai.phita.na, inhibition)* usas pririleyionmi . Cnnonici ecclrsiar colle- 
ginlne S. Marine 1 ml Mare, ci vi tu lis Maiorensis. oliin Nullhis. mine 
anlem dioecesis Anialphihmac, se iiiduiinl, eliain extra eliornm, ea- 
ligis violaeeis. et digitn geruiit aniudiim gemma eonlexlnm... Ipscmcl 
iiiitem nrehiepiseopus pro lempore. in aetu possession is eanoniealnnm, 
humai i ri In eanonieo noviter coopta to pracdictum annnlnm prachcl. 
Aiviiiepisropns Amalphitanns, lieel plnries liane peregeril eaeremoniam 
«plia imqumn reelaman»l sno longo deeem annornm gnhernio adverses 
«sain lioriim privilegiorum, nihilominus formnli lihcllo. sub die 
2S Maii 1841. inhilmit, qunminiis praefali eanoniei praedieta honoris 
iiisignia deferrenl soi) puma stisprmionis a ilivinis ipao fado inetn- 
Miila. 

l'romptam Aniislilis voei ohedientiam praeslilernnt eanoniei ; et 
min intérim prîtes ilium innlililer adlahoraverinl ut praefala inhihilio 
rrvoearehir, liane revocalionem a S. (1. imanimiler postulanmt. 

Kininentissimi Outres reseripserunl : Iuxta inoduni. 'nempr Kmi- 
îienlissimus praefeelus scrihal. nreliiepiscupo tollemhim prorsus esse 
ahii'iiiu quoud omnes capilulares geslandi anniilum gemmatum, quod 
proprimn est solummodo praelatoruni maiormn. (S. Congregatio 
Kpise., 7 april. IXiS.) 


I.'évèque de Nicaragua fait savoir que les chanoines se sont 
mis, depuis quelques années, à prendre l'anneau, mémo dans la 
célébration île la messe. Cela n'est pas permis, répond la S. Con- 
grégation des Rites, à moins que l'on n'ohlienne du Saint-Siège 
mi induit spécial. 


Dr Nicahaoia. Qiiiim K m «* I). Emmanuel Alloa. episeopus de. 
Nicaragua, a Sacra Itiltmm Coiigregationc ltumililer exquisieril : An 
lolernndu sil vel polius aholenda eonsueludo, non inullis ahliinc annis 
indiida. quod cannniei ealhedralis Keelesiae de Nicaragua, ahsipie 
speriali Sedis Apostolieae iudullo.... annulum senqier déférant, eliam 
in relehralione saerosaneti missao saerifieii : Sacra eadem Congrega- 
tio... rescrihendum eensuil : Négative in omnibus, nisi babealur 
sprciale induit uni à Saneta Sede et episeopus caret ut qiiainprimuiii bi 
abusas lollunlur. Die 20 Augusli 1870. 



170 


LK COSTI'ilK l-.T LKK l'SAUKS KCOI-KSlASTiyn-S 


La S. Congrégation îles Dites ne reconnaît pas la coutume 
contraire romani légitime. 

Piscikn. An sinl iuquiclamli rimouiri Kcrlesine <*n I li«‘<lrali.s, <(iii ex 
antique coiisiicfiidinc (iiiiiiilnin déférant. ilnni sacrum faraud, freli 
prarscrliin S. It. (!. derreln diei 12 fcltraurii IKU2, id quidem prolii- 
hride, vmitii non adiceln claiisula non uhg tanta tinnnnnfjnc cons oetn- 
ilinr * Kl S. II. (!.. re pcrpeiisn. ila propnsilo dnhio resrriheiitfiun 
relisait, videlirel : Slamlinn esse omniiin décréta saperais citaln. 
Afqiir ila rrseripsil H soi* va ri inandavil. die P Marlii ISPî. 


Dr tout ce <|iii précède, les dernières décisions surtout étant 
très récentes, nous sommes en droit de conclure ipi'il if y a pas 
d'anneau canonial proprement dit : ipie le décret de ItMKI, cité 
par Ferra ris, est aboli par les décrets subséquents; que là où les 
chanoines lieunenl à le prendre, siirloul en vertu de la coutume, 
comme les canonistes y paraissent conseillants, ce ne peut être 
qu’avec l'assentiment préalable de l'Ordinaire et à eondilion que 
cet anneau n'aura ni pierre ni effigie quelconque au chaton, cl 
qu'on le quittera pour la messe cl les l'ourlions ecclésiastiques; 
eidin que l'anneau pontifical n'est accordé qu'à certains chapitres 
par induit spécial el qu'alurs les indultaires doivent se conformer 
strictement à la constitution de Pie VII. qui le vrai avec une 
seule pierre el employé uniquement à la messe pontificale ; « nu- 
nu lus rum un ica ^enmia », dil le décrel du 27 aoùl IS22, 

12. D’après la décrétale de (ïrégoire IX, au lilrc De v ila d 
hunes ta le rfericorum. les clercs ne peuvent pas porter I anneau, 
à moins qu'il ne leur compèle eu raison d'un office spécial : or 
par office il faut entendre ici la prélat lire. « Anniilis non iilanlur 
Henri, nisî quihus compelil ex officia. <> 

IÎL Lu droit, l'éveque prul investir les clercs de lout bénéfice 
par le moyen de l'anncnu ( 1 1 : « per aiiuulum pot est episcopus 


|l) l/inveslilure par l'anneau rsl ancienne, car nous la I mil vous dans nu 
acte do l'an I2‘.MI, relatif au diocèse de Tranl : h Ijueio preslrileriini per 
noslnuti auntdunt inveslienlein de ecclesia suprndietu in ipsitis corporaleiu 
|Ktssessi<aiein per frulrrui Paiilaiu nlouaelmui. eiusdein uiouusterii noslri 
noslniiu niiueiiiin el procura loreui ad hoc specialiler coiisliluiuin, frciniu* 
inlroduci, promillenles prediclaiu noslraln concessiouciu el invesliluram 
ruinai el firinaui linhere. » 



1.1VRK 11. 


COSTVMK VSl'KI. 


171 


clcricum invoslire, » coin i no il résulte du chapitre Cum ol’nn 
inséré uu Corps (lu droit. 

Nous avons vu plus liant, que loi était l'usage dans le diocèse 
d'Antalphi : lel nous le constatons, au siècle dernier, à Rénovent 
dans les palenles rédigées par ordre du cardinal Orsini. 

I f. Quand on proclame un docteur, en quelque faculté que ce 
soit, on lui niel au doigt un anneau uni el sans gemme, mais il 
lui est défendu de le porter à l'église el de s'en servir tant pour 
la messe (pie. pour les fonctions ecclésiastiques, ccd insigne étant 
alors considéré uniquement comme une marque de science el non 
de dignité ou d'office. 

rirtun sacerdolcs. qui gradus suul usscquuti in aliqua aeradcinia 
vel universilale. faeullalem trilnicnlc geslaudi aniuduni. hoc gcslare 
qiieanl iu digilo. sicul praclali gcslanl i S. Itiluiun Congregulio res- 
rrihendum censuil. : Négative tain in laissa quaui in rrrlcsiastiris 
fniictionilms. nisi fueril spccialiter indultum. (23 .Maii 1810, lia h ica. in 
Brasilia.) 

.Nicolio rapporte, dans sa Summa, ci? décret de la S. Congré- 
gation des Evêques et Réguliers : « Vu proire, docteur en théolo- 
gie ou en philosophie, peut porter l'anneau hors de la messe ; on 
ne doit pas le lui défendu*. » (Salerne. 22 mai 1012.) 

Srn en. An toterari possit usas annuli in canonico doelorc quando 
releliral nul. exiiit missam * S. II. C. rcsrribcndiim censuil : .Négative. 
Die 30 Iunii -J 883. 

On lit dans Y Ami du cierge. 1802, p. 170, un décret, accom- 
pagné de quelques réflexions qu'il importe de reproduire. 

*. Les prêtres docteurs en thcolvfjie, eh:., ne peuceni porter 
C anneau dans les fondions rrrlcsiasfh/ues. 


Eme Due, saeordos N..., ad genua Eniincntiac Vestrae provohilus, 
diiliiu (|uae seqiiuntur expouit, et responsum lanquain a Dco exportai : 

1. Lauréat i in sacra lheologia, iure canonico el philosophia, in Acn- 
deinia romana S. Thomuc Aquinatis, possuntne annuluni deferre in 



172 


I.B COSTlMlï KT l.h'S ISAOKS liRRLKSl A STI Q l* BS 

saeris fiinctionihus, et prnosorlim in célébrai inné saorosnnoli sorrifirii 
missac? — Vol hic inos fore commuais abusas potins est dicendus'? 

II. Ilcncficiati, canon ici el parorlii, Tito muncs, in sac.ris funetioni- 
Imis et in oelobralione saorosnnoli missac sacrificii annnlnni dcfoninl. 
Possimlnc '* Vol abusas est hic* inos, bicoque dclcndiis? 

p La loti 1 * 1 * précédente. adressée |Mir un prêtre dn diocèse. do 
Xnplos an cardinal Sanfolioo, archevêque do Naples, fut transmise 
à la S. Congrégation dos Kilos, qui y fil la. réponse snivanlo : 

Kmo ot llino l)no .Mi Observa ntissimc, llnio Snorne llilnnni lion* 
grcgalioni cvhihiln nnpor fnornnl dnhia qnao in adno.vo folio conli- 
iiculur. Qiiiiin voro saoordolihns laprcnlis hniidquaqunm lioilnm sil 
annnlnni déferre in saoro pcrngcudo aliisquc saoris fiinolionilnis, uli 
Kminenliac Voslrao pmlio oonqiortnin osl, Sacra oadoin Cnngrcgntin 
opporlunnni consnil oinsinodi dnhia Kmincnliao Voslrao remit 1ère, 
ni ipsa qnomvis in ro ahusum, si voro irropsoril, in isla arohidineeesi 
iXoapolilana prorsns lolloro satngal. • Otiod dnin Kmincnliao Voslrao 
signifiée, Kidcm inanns iininilliino doosonlor. - lloinao, dio 12 Ko- 
hrnarii 18ÎI2, Km. V. Imm. ohsoq. famnlns. — (lard. Aloisi-Masolla. 
IVaof. — Vinoonlins Nussi. Soorolarins. 


•< La décision qno nous vouons do donnor tranche doux diffi- 
onllôs sur losqnollos lis anlours étaient partagés. 

« 1° L'interdiction failo aux prôlros doolonrs do garder l'nimoau 
dooloral imi célébrant la inosso. s'étend-elle également à toutos los 
a il 1res cérémonies ecclésiastiques l 

« La Journal du Droit ration, parla plnino do Mgr Sailli, le 
savant professeur du séminaire romain, répondait négativement, 
ou 1882. « La raison ou osl, disail-il. que la défense faite aux 
praires docteurs do garder l'nnnonu est limitée à la célébration do 
la inosso, comme l'a déclaré. Ilonoil XIV dans son Irailé De sa- 
crificio missaa ( App . xx au livre m, § 7, vers. Insuper). (le 
mémo ponlifo rapporlo dans ledit ouvrage, au n° 1)0, le décret do 
la S. Congrégation dos Hiles, défendant seiilemenl aux prolono- 
laires apostoliques de porlor l'anneau lorsqu'ils disent la messe 
(Decret. S. Long. Hil.. îl mari. 11)71, in Kami.); cl le savant 
Ferra ris, dans sa Ilihliothecn et (non ica, v” Anna /us, dit: « Annuli 
usas in inissu prohibe! ur prolonolariis mm parlieipanlihiis et 



LIVRE II. 


COSTUME USI KL 


dodoribus quibuscumque et ennonieis cnil km Irali Ims : Sacra 
Cnngrcg. Hitiiuiu ICI Februarii 102;» et 20 Novembris J (*2«S. I Vis- 
sant lumen canon ici missiuu celebrare cuni miiiulo aureo ol do 
rigore uli sim I sine gemum ol sino aliqiia effigie : Suent Congivg. 
Hifuiuti. 4 augusti 1000. » 

« Dr. puisque les lois proliii)ilivc*s, selon les roules établies par 
le ilmil. doivonl. être rcstroinles. ndia sunt restringenda, et no 
poil vont s'étendre an delà du cas qu'elles visent : « Lux eniui quod 
voluil expi*(»ssil ; ipiod non expressif, iiee voluisse diei debet» ; il 
s'ensuit que la défense faite aux douleurs de porter l'aimeau pen- 
dant la messe ne. saurait s'étendre, entame pour les prolnuolnires, 
aux autres notes soit de la vie ecclésiastique, soit de la vie civile, 
c! que. partant, ils peuvent le porter habituellement > (Journal 
tht Droit, 1SS2. p. V>.\). 

v l/an dernier, à la page 2#ü. nous avons cru pouvoir adopter 
une opinion différente, en nous basant sur la décision de la 
S. Congrégation des Kites, du 2*1 mai JH'tf». qui est ainsi conçue : 

« rtnuiL sacerdotes qui grades sunt nsseeuli in aliqun Academie 
vcl IJniversilate facultalem l ri 1 meule goslaudi ainiuluni, hoc ges- 
lare qiieant in digilo, sicul p racla li pestant ! — Hesp. : Perinil- 
litur, praeterquaiu in ecdesiaslieis fiiuctionibus juxla alias de- 
cn*l:i. » (S. K. (]., n. 0000.) 

« La S. Congrégation des Hiles est encore plus précise dans le 
décret que nous donnons. Elle déclare qu'il n'est pas permis de 
porter l'nnnenn ni pendant la messe, ni pendant les autres fonc- 
tions ecclésiastiques : « Quiuti buudquuqiium I ici I uni sit unituiiim 
déferre in snero poragcndo, nliisqtio. sacris funclionibus. » La 
cause est donc finie. 

« 2" Autre difficulté. Xi.» pourrait-on pas regarder l'usage con- 
traire où il est introduit, comme une coutume légitimement pres- 
crite ! La S. Congrégation répond que c'est un abus, qu'au évêque 
doit faire disparaître de son diocèse. » 

15, En règle générale, les réguliers ne portent pas l'anneau. 
Ils ne Je pourraient qu'aulant cpie ce serait exigé par leurs cons- 
titutions propres, approuvées par le Saint-Siège. Cependant, 
même dans ee cas, Home appose une. restriction, qui est le bon 
plaisir des Ordinaires. Ainsi les religieux de la compagnie, de 
Marie, dont h» siège est à bordeaux, devaient porter l'anneau, 



Mi COSTI’SIK liT I.KS l'SAOliS liCCMiSIASTIQUKS 


I7i 


iimis In Lon"ré"alion desKvèques et Réguliers loin* enjoignit, |>nr 
décret, s| lécin I H ordre. de Ssi Sainteté. qu'ils eussent « s Vu «lis- 
tenir dans les diocèses dont lis évêques ne l'acceptent pas volon- 
li(*rs. Ci* décret a été rendu en ISoîL 


Buuuom.k'i. — Kx audicnlin SSiui. 17 Marin IHÎiîL SSintis mamlavit 
rcscrihcndiim, ni in iis dinircsiluis in qiiilms unlistilcs «ogre fcriinl 
(Iclalioiicm riieli «lundi. religiosi pruefulac sociétal is (Marianne* «b 
aimnlo defcrcndn uhstiueunl. 


10. Il cnnvicnl «pu» les religieuses, (pii foui profession de pau- 
vreté et de rennneialion aux choses du inonde, ne poricni pas de 
haines d'aueiine sorte, car on pourrai! y voir, à hou droit. une 
tendance an luxe et à la superfluité. Aussi Benoit, XIII. dans sa 
Mrll'ntfe /mur la risile pastorale, qualifie-t-il d aims l'usage des 
gmiK des anneaux, des manchons cl. des éventails. « (Ihirnlhccar, 
aunidi. manieae pellieeae immodcslac. flahella irreligiosa, abu- 
siis. » 

Quand les eonsliliilious particulières exigent dans l'ordre un 
anneau, eel anneau doit être toujours simple et modeste, c'est-a- 
dire eu argent, et sans ornemiMit aucun : sa forme est alors celle 
d'un jonc. >ans chaîna ni signe ou caractère religieux. 





21. Anneau île religieuse. 


Il i*st un autre cas. plus rare de nos jours, où lis religieuses 
reçoivent solennellement l'anneau de la main de l'évèquc, ni 
qualité d'épouses du (Christ < I). La hénédiclion de l'anneau si; fait. 


Ml P «près le cérémonial (les religieuses Augustines de Sailli -Thomas de 
Villeneuve, eel niiucuu est passé nu doigt de lu sieur pur une petite pan- 
vresse. rpii lui dil : Sou renes-roits, ma chcre su: tir, que rôtis derenes au- 
jourd'hui l'c/ruisr. dr Jdsus-t'hrisl et la serran ta des /marres. Kl lu 
sieur, ayant, reçu avec respect le. don qui lui esl fuit, pur celle (pii repré- 
sente Noire -Seigneur, embrasse cn<uilc reiifunl qui lui présente les pau- 
vres auxquels elle est. eonsar rée. 



1,1 Vit K II. 


cosmiii rsn:i. 


dors conformément au Pontifical, avant l'évangile et apres la bé- 
inlirlion «lu voile. La remise a lieu ultérieurement, après celle du 
oiile, pendant tpie le clneur citante des antiennes appropriées à 
■es fiançailles mystiques. Je ne puis omettre ici ce cérémonial 
liirlirulier et louchant, où l'anneau est envisagé eu même temps 
•anime symbole de fidélité sincère et comme jai*»e du propos de 
nrçaiiilé perpétuelle : 

Et ipso tiqua hcnedicta aspcryit episcopns. Posf fuicc siaux adhuc , 
ut supra, Ponlifc.c henedidt annulas, tlicens : 

Omit ns. (Imilor et conserva loi* lmmaui jreneris. tlalor "ratine spi- 
•itaalis el Inririlnr humanae salulis, lu. Domine, einille henedie- 
limiriii tumii super minulos : ul qune eos "oslaverinl, coelesti virlule 
lituniliic. fiileiu iute^ram fulelilnlrinque sincerain teueant : sicul 
•|«tn>ae P.lirisli vir^inilalis proposition ciisloiliant. el in caslitale 
|H't'|iclua perseverenl. Per Christum Dominum uostriiin. i\ Amen. 

E 1 ni/ua henedida eux aspcrijH 

Tant pnnlift'.r , accepta mil en, racal dry i nés, incipiens antiphonam , 
nhnla proseynente, tonn 7 : 

llcspoiisari. ililecla, veni. hiems Iransiii. lurlur canil. viaeae flo- 
ralies mloliMil. 

’Jm iurrphi. srdel puni i fer eum mitrn. cl ca fini ta, illac, tjuac pri- 
ma cenrrant ail rrcipicmhnn rclunt , praescnlanlnr pontifiai a malrunis 
l<r<i ilirtis, e n mw lo et ordinc , sicul prias. Tune pontifer , accipiens 
mnmlum (nui dc.rlera sua, et. de.rtcram ma n uni riryinis mm sinistra 
tirinu sua, cl milieux annulant ipsum diyilo annula ri dcj-.lcrae. ma uns 
i infinis, dcxponsal illas lexu Christ o, tlicens sintjulis: 

Dispense le Jesu Lhrislo. Filio suninii Palris. qui te illaesam cus- 
linliat. Accipe eruo annulum fidei. si<maculum Spiritus Sandi. ut 
sponsa Dei voceris. et si ci fideliler servieris, in perpetumn coroneris. 
In noniine Pa y Iris, el Fi -J* lii, et Spiritus ÿ Sandi. Amen. 

ijun facto , a mime si mal yenufle.rae , decantant antiphonam , tono 7 : 

Ipsi siiiii tleiponsala. cui nngeli servitiul. cuius piildiriiiKlincm. 
soi d lima niirnulur. 


17 . Ilonoil XIV, (jui mèlail volontiers rénidition aux diseus- 
siotis théologie pies et canonicpies, nous apprend, dans une lettre 
dressée le In décembre 17al au Père (iu^liehni, assesseur du 
Saint-Office, «pie. de son temps, on trouva dans un tombeau un 



170 


LIS CUSTLAIK HT LKS L'SACKS KCCLKSIASTMJIKS 


anneau d’or, au doigt d'imeufaid. Le docte pontife» croit rencon- 
trer dans col anneau le signe de la consécration à J)ie.u par les 
parents de l'eu fan I, ipii, plus tard, devait, en raison de cet acte, 
devenir clerc, ou moine. Quoique celle opinion ne soit pas 1res 
sure, dans l'état ncluel de la science, archéologique. elle méritait 
d'èire rapportée ici à cause de la singularité du fail, essentiellement, 
historique, car, depuis bien des siècles, cet usage antique et pri- 
mitif a cessé d'exister. 

Kl quidem. quod ad en ni spécial oldalionem. qna infantes in elenim 
recipieudi, ac lonsuru el I éclora lu iniliaudi offerchniitiir. complura 
videre licol apud Moriimpi, De sacvi* ordinal ion i bas . part, .7, ceereit. a, 
de Ton sura clericor ,, cap. a ; apud Marlène, De antiquis Kcclcstae rili- 
bus, loin. 2, lib. I, cap. .7, num. .‘t ; liosquetum, in Xotis ad Epistobnn 
Innocenta ///, OKI, lib. Il, rcijesfo J I, pmj. lot. Xupcrrimc vero aureiis 
ammliis reperlus est, quem, ut ejus capacilas indien), pro duorumunl 
triuui mensiuiu infante coiifectiuu fuisse oportet. In eoali(|uol lilterae 
iiupressae eranl, qiiilms iufantem ilium levitam esse iimuchulur; 
quod lauien non ila uilelligrudum est, lit ilium diaconum fuisse ere- 
dnimis, veriim inulummodo in clerum coup latum fuisse, quemadmo- 
dum a vire erudito Paire Ualdiuo, in suis uolis ad Anastasiiun Iliblio- 
theearium, tout. IV , ad vilam S, Kiigrnii Papae, ad pan . 61 cl seq 
valde apposile demonslratur. 


18 . Finissons pur les lingues à chapelet, qui furent inventées 
el portées, surtout au siècle dernier, par les chevaliers de Malle, 
qui trouvaient plus commode de réciter ainsi les prières pres- 
crites par leur règle, au lieu de se servir du chapelet plus embar- 
rassant. La mode ! eu vint ultérieurement pour les personnes dé- 



22. lîa};uo à chapelet. 


voles et, peut-être aurait, elle encore progressé si, eu 18W>, la 
S. Pénilencerie, par ordre de, Grégoire XVI, n'avait répondu que 
ces chapelets abrégés ou cercles d’or et d’argent, munis tout au- 
tour île dix grains en relief, ne pouvaient, ni [recevoir la béncdic- 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


177 


lion, ni pur conséquent communiquer les indulgences spéciales 
accordées aux rosaires et aux chapelets. S'il y a eu doute autrefois 
sur ce point, la question demeure définitivement tranchée par la 
réponse suivante, émanée d’un tribunal auquel sont soumises les 
difficultés relatives à la conscience : « Virant anmili nnrei vel ar- 
gentei. dorent nodulis circuiudnli, qui bu s utuntur qunedam piae 
personne ad rosarimn 11. Virginia récita ndiim, henedici possinl 
cuni apposilis indulgcntiis ? - Itespondit Kniinenlissimus cardi- 

nalis Cnstrncane. Penilentiariu> inaior. de mandato Sanrlitati? 
Sh;ic ( impuni XVI : .Xegnlive. >■ 


CHAPITRE mX-XKüVlKMK 


LES ARMES 


1. Milin* séculière. 
Itépu lices. — 3. 
5. Principes «lu 
chusse. 


— 2. Déerels «le la S. Con^iv^nliuii îles Evêques r*l 
Autres iléerels. — 4. S. ('nngrcpaiioii «lu Concile. — 
ilmil. — 6. Ilcfiuliers. — 7. Porl «larmes pour In 


I . Le clere s’étanl enrôlé, dans la milice ecclesiastique, est par 
là-iucmc dispensé de faire partie de la milice séculière. IJ n'a donc 
pas à porlcr les armes, soit pour la guerre, soit pour le service de 
l'État. 

Il ne peut, non plus, eu faire usage pour toute autre cause. 
Otto recommandation du Pontifical n'admel aucune distinetion : 
» Xullus arma ferai (II. » Ainsi pas d'armes d'aucune sorti 1 , à feu 
ou de tir ; armes blanches, offensives ou défensives (à moins de 
cas exceptionnel) : ni fusil, ni pistolet, ni poignurd. ni glaive. 
Celte parole du Christ a élé dite pour nous : « Mille glndium 
Imim in vuginnui. » (S- Mallh., xix. II.) 

L'anguslin Xicolio, dans sa Somme des décrets de luCongré- 


(l) « Ex ronrilio Pictnviensi. Cleriei arma portante? et usurarii excommu- 
nirculiir » i Iircrrtfiliunt. 111*. Ml. cap. i). 



I7S 


J.K CltSTI'MK HT I.KS ISAliKS KCCLKSIASTiqrBS 


million dis Kvêques cl ltéfudicrs. nous n conserve lis decisions 
siiivnnlcs : 

« Sucra Conjïrej!alin nrehiepiscopo cl clcro Prarhnrcn. annonun 
iismii permit tend mu. cl i|iioliis enilfcmitli iniiniis ctini infidelihus 
ad ncccssaria corporis cl palriue defensînnem scsc nhtideril oreu- 
sio laicoruuKpic vires non suffieianl. ahsqiie alla ecnsnrarniii su- 
per hoc a sacris canoailms imlichmmi incursii. faeullnlcm iniper- 
fiendam (sse censuil. proul pracscuti decrelo imparlilur » (10 dc- 
ceinhre 1021). « Lis ecclcsiasliipies ne dniveul pas avoir des 

urines prohibées par b 1 prince du pays : cesl pourquoi ou enjoint 
à l'Ordinaire de fixer un délai pour les rendre, sous peine de perle 
de voix active el passive cl de prison «((ièiies.'i- mai 1000).-- Dé- 
fense aux ecclésiasliipas séculiers on réguliers de porter des 
armes prohibées, pistolets, poignards, elc.. sous peine de Irais 
cenls écus d'amende en faveur dis lieux pies, d'exil perpétuel 
de la ville cl du pays, privation de voix aelive el passive el 
aulris peines discrétion nu il vs plus graves » (Lueipirs. DI fé- 
vrier lOOÎh. - «line faul pas infliger rexconimunicnlion par le 
seul fail ni la privation du privilège clérical conlre les eeelésias- 
liipus ipii oui des armes prohibées ou se livrcnl à la chasse : 
les peines des saints canons suffisent » iLecce. 18 juin 1002: 
Sipiillace. In juillet 1000: Lecce.o avril 1001.). « l’n ecclésias- 

liipie. surpris avec un pistolet, est banni avec l'exil de tout l'Klul 
pontifical, sous peine de ciui) ans de galères en cas de ennlravrii- 
tiou » (Fermo. 21 mai Itnin). 

•I. Continuons à ciler les décisions rendues par la S. Congré- 
gation des Kvéïpcs et lb*”idiers. Kn 1700. examinant les démis 
d'un visiteur apostolique, elle ordonne d'en adoucir quelques-uns: 
le premier est ainsi conçu : « La peine de. dix ans de galères cou- 
ire les clercs cl les préires qui porlcnl des armes, sans aucune 
distinction, doit èlrc modérée. »» 

File ordonne, en 1710. à l'évêque de Cajdi « de révoquer 
l'amende de deux cens d'or lancée conlre les prêtres qui porleut 
des armes el spérinlrmcn! le fusil de chasse ». 

Kn 1720. corrigeant les statuts synodaux d'Alessano. elle fil 
celle observation sur l'article premier : « Pour ce qui concerne le 
porl des armes, la S. Congrégation entend qu'il soit interdit à 
tous les ecclésiastiques sous des peines corporelles ; el lorsqu'il y 



UVRK II. — COSTUMH CSUJÏL 


179 


a lieu de le permet Ire. conformément aux saints canons, la per- 
mission devra être gratuite. » 

I. En ISîH, la Congrégation du Concile reforma le décret, rendu 
en visite par rurclievèipie de Cosenza. qui avait défendu la chasse 
de> petits oiseaux au fusil, sous peine de suspense. Il lui fut enjoint 
de modérer la peine et de la changer, soit en exercices spirituels, 
snil en aumône applicable aux lieux pies ; quant aux censures, 
elles seront réservées pour la récidive, niais 11e pourront être 
jn niées que pour chaque cas en particulier ci non lancées d'une 
manière générale de façon à atteindre le délinquant ipso facto . 

« An et quomodo cdietuni archiepiscopi substineatur in casu,. 
etc. ! 

v Sacra Cmigregnlin rcspondil : Affirmative, et ad menfem. 
Mens est. ut scrihalurarchiepiscopopromoderatione poenae vol in 
spirilualibus exorcitiis. vel in poena pecuniaria loris piis appli- 
cnnila, cl in casu recid’mu». etiaui in ccnsuris fereiutae, sed non 
laine senlrnliae. Dû; l(i Decemhris ISîii. » 

5 . Le folium de la Congrégation, qui traite au long celle affaire, 
fixe parfaitement les principes du droit. Il établit d'abord les ca- 
nons (pii défendent certaines chasses : « Ad vrnulioueni quoi! 
nlliiirl. in cap. Multa s mit, l.ne clcrici vel monachi saecularihus 
uegociis h» immisccunt. hai»c hahenlur : « Canes cl ave s sequi ad 

veiiauilum erre talia et bis similia miuislris allaris Domini. 

ncc 11011 nioiiurhis oiuuiuo interdicinuis. » l’rielrrru. in cap. I Do 
clerico veuatore, sic statutuiu legitur: « Episcopuui .preshylerum, 
aut diaconum canes, aut accipilres, aut huiusmodi ad venandum 
habere non licet. Quod si quis talium persouaruin in hac voluptate 
saepius detentus fuerit, si episcopus est, tribus inensihus a com- 
inunionc : si presbyter. duolms : si diacomis. ah onini officio su- 
.qiendalur. » Et in cap. 2 , eodem (ilulo. clerieis prohihelur ve- 
nutiohis verbis : «Omnibus servis Dei {clerieis, ut. glossa hic) 
venaliones et sylva tiras vagatioues cuin cauilms et accipitres nul 
falcones interdicinuis. » El couciliuiu Trideutiuum. sess. 21 . cap. * 
12 . de reform ., « ab illieitis veuationibus abstiuendum >» prie- 
cipit. » 

Le rapporhmr ajoute qu'il y a deux sortes de chasses, l une 
bruyante et défendue, l'autre Irauquille. qui n'est pas interdite. 

« Cum autem duae sint venationum species, alia clainorosa,. 



f.K COSTI'MK HT I.KS «SA CI- S Kl K II. KSI tSTIQI'tiS 


imquio armormii. cmmm. a<*<*i|>il riini nppnmlu excircliir. u( 
jipi’i, cervi cl majores terne capinnlur : altéra v<*ro qnioln. quac 
solis laqueis H relibns mil etiam iirmis. sed paueis mlliihilis cani- 
bus. ml orcidendmn volutilisi. lepores aliasque minores feras insli- 
luiliir: bine qi menhir in lcr dortoirs. an ulraque venalio clerieis 
sil. iulrrdicla. Commuais aulem se ni en lin est. rluinorusuni dila- 
ta xnl. non nuirai quielam esse interdielam. iuxln (ilossam. in 
dicloeap. Kpixcopum I . de drriro venu loir, verbo vohtplafc, ihi : 
<* Ergo videtur quod, causa neeessilnlis vol récréa fionis lidhini sil. 
quod possil conccdi aliis dericis, excepto episcopo, cui omnino 
non licct, dist. 34, cap. I, rlninmodo clamorosam venationem évi- 
tent. » Iuxta hanc riistinctionem animadvortit Giraldius, Expos i- 
tin iuris pontificii , pari. I, ex lib. o décrétai., fit. 24, sect. 858, 
ex doctrina Jypei in iuris pont, novi analytica o narra lion., eod. 
tH., videri non male, interpretari posso cap. 12 concil. Trid., 
sess. 21. de rcf. , dum non absolute, sed abilliciiis dnnlaxal vena- 
liouilms canonicos oinnes iubel abslinere.el sic eliain accipiendnm 
esse, cil. cap. 1, Episrttpum, quod praecipit abstiliere ab innno- 
derala omninin ferapim el volncruin vénal ionc, ldi ex rnpilisver- 
bis colli^ilur. 

« El Imc vciiandi gémis. notai Ferra ris Wbliolln>ca canon ica 
elc.. v" c ferions, nrl. (», nmn. 0. approbasse videlur S. Congrc- 
galio Inuuunilalis in una Civilalis Caslellanac, sive llorlanae, 
liberlalis venandi. pro dero Surinai, in ijua, sub c|ie 23 Ail- 
«niali 1007. censnil rcscrilieiidiiiii ad Audiloirm Camerne : «Non 
impcdiln inlerim venalioiie ecdesiaslicis. » el sub flic* 10 decernbris 
eiiisdem mini, ce ileriini proposila. censnil : « Stanrlum esse in 
decisis » : quod ipiidem non deerevissel . si munis vénal io essel 
dericis inlerdicla. » 

On cile l'aulorilé de llenoil XfV. qui .prohibe la chasse au 
faucon. quoique non bruyaule : 

v Al. vero lienediclus XIV, qui quaesliouem hanc sapicntissiiue 
el ciiinulalissiuie suo nloir péri racial in opéré De sijnodo diœre - 
sana, lib. Il, cap. 10, p. <» el seqq., posl recensitas opiniones 
Belle!, Loss., Barbosae. Piringh, Ileiff., qui tuenlur solam vena- 
lionein clamorosam clericis velilam esse, sunm sic apprit senten- 
lium : « At lient haec opinio communior sil ina^isque inter doe- 
Inres reeepta, opposita tamen videlnr certe inri rnnforminr: 



U Vit H II. — C.OSTIMK l'SI'KI. 


181 


siquidem allegati canones a venatione clericos a recul, quae non 
armis, sed solis avibus Venator iis, puta falcone aut accipitre, ac 
proplei*ea sim», ullo luniullu et stivpitu excrcelur, uli illos legenti 
est manifesluin. » 

La seule chusse autorisée pour les clercs est celle qui se luit avec 
des filels. sans bruit el comme, honnête, récréation. « Xam etiam 
pnmpui ilodores «|iii mlmithint clericis licitam esse venatioiien», 
iulelligiiiil île venatione qiue fit riiln relilms, luqueis, sine strepilu 
i*l damore. i»l non pro sola volnplale veiialionis. seil nec( , ssilulis 
«ait lionestae recreationis gratin. uli plurilms relalis auclorilatitais 
aninmilvertil Ferraris. loc. cil., n. 10. » 

Saint Alphonse enseigne que Tou peut chasser sans faire de 
péché grave, à moins qu'il ny ail habitude. Cependant la disci- 
pline actuelle de l’Eglise autorise les évêques à punir les clercs qui 
chassent, mais à condition (pie cette peine ne sera pas trop rigou- 
reuse, surtout la première fois, el que l'on n'ira pas jusqu'à 
l'excommunication ipso faclo, quand l'amende el la prison suffisent 
|K)iir réformer l'abus. 

« lam vero, quamvis huud sub gravi vénal io in generc, imo nec 
venatio clumorosn, duuimodo non sil frequens, proliibita clericis 
sit, ceu docct S. Alphonsus de Liguorio, in opéré cui lilulus Homo 
aposlulir.us, tract. 10, cap. 3, num. 72 : allumen sedulo perpen- 
dcnduin est num pcculiares loci circuinslantiae, quanun meminit 
arcliiepiscopus in sua infonnalionc, banc gravilalcin imlucatil, ita 
lit necesse oninino sit luiiusmodi nhusum censura rum esse prae- 
cidere. Celerum, iiixla praesenlem Kcclesiae discipliuam, episco- 
poruiuarbitrio relinqiiendas esse poenas contra dericos venationi 
vacantes docrl Ciraldius. cil. loco : uhi lamen notai, liane po»uaiu 
non dchcrc esse nimis rigorosam. praesertim pro prima vice, nec 
sub excoiuniuuicatioiie ipso facto, aut privuliouc privilegii cleri- 
calis, uli ex dccretis Congregationis Episcoporum et Hegularium 
in Assisien., IGMurtii 1012 ; in Eugtibinn, 10 lanuarii loDG ; in 
Licien., 18 lunii 1002 el 10 Aprilis 1004, et in Squillacen. 
lü lulii 1000 ( fiibliol ., v* c leriwts, art. 0, n. î3o.) 

« Pro coronide iuveril hrcreferre resolutiouem edilam ab liac 
Sacm Congrégation!; in Samen., 21 Aprilis 1700. lib. Lïïï, dcc., 
p. 157. in qua liaec eadem qunestio ada est. Publico edicto prolii- 
iiuerat episco]nis sacerdotibus civitatis venationes et Judos sub 



I.K CllSlTMK KT I.KS l'S\liKS Kl K ’I.KSI ASTUp’ KS 


J.X2 


poena suspensionis ipso fado. Ah episcopi uulcm ediclo reciania- 
roni sacerdoles apud liane Sacrum Cougrognlionein, expoiientes 
nimis gravrin ipsi fore proliiliilioucm pracdirlam, i*l signanter 
suspensionrm ipso faclo, rl proindr supplieariml declarari cdictuni 
non suhslinrri. Sacra (longregalio. audila rclulionr episcopi. ren- 
sjiil : Suhslinrri rdirlum. eninmiitnla piPim suspensionis in 
niariam loris piisapplirnudnm. i»l carrerai ionis arhilrio episcopi, 
nr diam censura ru m in sidisidiuin fercudac. srd non laine sen- 
lealiae. » 

O» La S. Congrégation fin Concile a rendu un décret par 
lequel 1rs réguliers sont soumis, rommr 1rs rlnrs. à la défense ilr 
porter désarmes : « Per rdirlum generale suut rlrriri prohilirndi 
(pioininiis arma drfrrrr audranl. Irilmla rliani iu rasihus pnrticii- 
larihns r| i!a rxigrnle nécessita le minislris ruriar srcularis farul- 
lalr ros rapirndi invrnlos nmi a nuis rouira prnhihilinnem, ron- 
signandos lainrn slaliin iudici rrrlrsiasliro. ni pimianlur. 

« Ner alilrr dirrudum. quoad regulnres rxlra rlauslra vrl inlrn 
ra devenirs, srd rxlra id i la nolorir drlimpirnlrs. ni populo sruu- 
dalo siul: imdr rouira en>dcm prorrdi polrsl iuxla sarros rniiours 
rl ronslilulionrs apnsloliens. ila lumen, ul ra ipia drrrl drrrulia 
rapianiur. rl rrrlo Iramilr ad rarrrrrs rrrlrsiasliar ruriar diican- 
lui*. Die.'M'ch. Itîît.'» » (iu Turrilaiiai. 

7 . I’ii rdil dr la srrrrlairrrir d'KlnL ru dalr du 22 orlolm* ISIIï. 
réserva aux magistrats de potier dr t'Klal poidifiral la roiirrssioa 
du porl d'armes pour la rhassr. D'autre pari, 1rs prescriptions ra- 
noniipies slalurnl ipir Irsrlrrrs nr priivrnl porlrr drs armes que 
par aulorisaliou dr l'évoque. On mil d'aliord ipir l'édit du 22 oc- 
tohrr modifiai! la discipline drs saillis rauons, mais Ir rardiuul 
Consalvi déclara bientôt que 1rs droits drs ordinairrs siihsistairut 
pleinement par rapport aux rlnrs. Voir! 1rs représentations (pii 

m 

fuirai adressées à rilluslrr secrétaire d'Klal par le secrétaire de 
la S. Loi igréga lion dr l'Immunité : 

« La S. Couprr<’ulinii dr rimiuimilr. sans al (aqiKM* 1rs disposi- 
tions souveraines, qu'elle prnlesle. au roulrain*. dr vouloir (‘«s- 
prdcjr en loide riironslamr. regarde rommr un inviolable devoir 
de ses allrihulioiis nalurrllis de soutenir les droits drs évoques, 
(pli sont lis dépositaires dr la discipline de l'Kglise. rl de d ('‘fendre 
l'honneur dr celle-ri. Ors principes doivent convaincre suffisant- 



I.IVIIK II. 


IHiSTl MH ISIKI. 


m 

uii‘iil Volii? Eminence qui* l'évêque di* Spolèle n’a roui mis aucun 
attentat contre l'édit de ta secréluireric d'Élat eu date du 22 octobre 
dernier, lequel a attribué exclusivement aux magistrats de police 
la concession du port d'arme pour les ecclésiastiques eux-mêmes. 
Or, dans la uotifi<‘aliou du \ \ novembre, l'évêque a déclaré 21 son 
clergé que l'usage du fusil serait illicite sans la permission de l'Or- 
dinaire. On 11e penl contester aux Ordinaires le droit d'accorder 011 
de refuser loul ce qu'ils croirai nécessaire ou convenable: d'ailleurs, 
l'évêque, en affirmant ses droits, n a rien dit maire ceux «le 
l'autre autorité. Ce prélat a bien moins encore frauebi les limites 
de la siibordiualioa qu'on doit avoir envers les décisions pon- 
tificales. eu liicbanl de faire parvenir ses respectueuses récla- 
malioiis au trône du Saint-Père sur des choses qui regardent l'im- 
munité ecclésiastique par l'intermédiaire de celle S. Congrégation, 
tjni est l'organe le plus compélenl. et le seul qui doive s'eu occuper 
exclusivement en vertu de son institution, C'est pourquoi la 
S.Üongrégnlion ne voit pas que la conduite de l'évêque de Spolèle. 
dual l'esprit de- soumission au Saint-Siège est d'ailleurs connu, 
ail été inconvenante cl rebelle eu ce eus. D'après ces principes bien 
justes, la S. Congrégation ose espérer que les évêques ne seront 
pas luxés d'insubordination aux intentions souveraines, lorsque eu 
voyant que celles-ci sont ouvertement en opposition avec les 
râlions, ils s'adressent au Irihunnl qui eu est l'interprète officiel, 
rl deiuandeul des éclaircissements au Sainl-Père par l'ialeriné- 
d'wire de la S. ( juigrégation de l' Immunité : car il peu! souvent 
arriver «pu* le Sainl-Père. dans sa haute sagesse et par suite de 
nouveaux renseignement!», ne refuse pus d'atténuer et de révoquer 
quelquefois les dispositions qu'il a prises, suivant que b* bien 
générsd l'exige. Il est doue impossible d'udmellre que lu S. Con- 
grégation do riuiimiuilé ne doive pas s'occuper des choses sur 
IrMjurUrs le Saint-Père u publié quelque loi particulière, pourvu 
qu’elle observe en cela le meule convenable. Kilo esl persuadée 
qu'en prenant justement le parti de l'évêque de Spolèle. elle ne 
>e met nullement en oppo>iliou avec les dispositions souveraine.'. 
Si l'on commence à Home, où sont tournés les regards des ennemis 
de rnutorilé ecclésiastique, à enchaîner servilement et indigne- 
ment li* pouvoir el la juridiction des évêques, quelles 11e seront 
pus les prélcnlioiis des potculnls du monde pour étendre leurs 



m 


I.K CUSTTAIK HT I.KS ISAIÎKS KCCI.KSIASTHJI I-S 


droits au préjudice de la juridicliun ecclesiastique t La S. Congré- 
gation conserva L'assurance que le Saint-Père saura concilier les 
prescriptions canoniques avec les mesures de prudence qiie requiè 
mil les circonslatices cl l'époque où nous vivons, L’édit du 22 oc- 
tobre esl cerlaiueiiieiil 1res prejudiciable à l'Kglise. D'autre part. ' 
riinion des deux puissances se soutenant l’une l’aulre dans l’exer- 
cice de leurs droils sans jamais eu franchir les limiles ne peul 
élre que 1res avantageuse. Nous devons espérer que s’il survient 
désormais des plaintes contre les évêques et au préjudice de leurs 
droils sacrés, le Saint-Père daignera les souleuir dans l'accomplis- 
semenl d'un devoir inviolable : les serments qu’ils ont prêtés, le 
bien général de l'Kglise. l'avantage particulier de leurs ouailles et 
l'édification des fidèles concourent à leur imposer ce devoir. 
Home, le II décembre I S 1 1>. » 

Cousalvi fil droit à la réclamation, l'nc circulaire en date 
du II décembre IN|0 recommanda de respecter les droils de 
l'Ordinaire pour la concession du port d'arme, lorsqu'il s'agit dis 
ecclésiastiques. 

La S. Congrégation de rimuiunilé n'eut connaissance de celle 
circulaire réparatrice que >i\ ans après, au mois de février IS2ÎL 

Le 2ü janvier de celle année, la S. Congrégation adressa au 
cardinal Cousalvi la dépêche suivante: 

« Plusieurs Ordinaires ont consulté la S. Congrégation de i'iiu- 
inunité sur la discipline réellement établie par le Saint-Père au 
sujet du port d'arme de. chusse en ce (pii concerne les ecclésias- 
tiques. Ils désireul connaître les droils que celle discipline leur ré- 
serve. afin d’agir avec sécurité el sans s'écarter des intentions 
souveraines. La S. Congrégation ne counail que l'article Di de 
l'édit que publia la secrétai rerie d'Klal par l'ordre du Sainl-Père, 
le 22 octobre I8HI. sur l'organisaliou de la police. Quelques Or- 
dinaires ont insinué qu'il peut y avoireu dans la suite mu» décision 
relative audit article» el que la S. Congrégation ne connaît certai- 
nement pas. Voulant leur répondre d'une manière précise et sans 
s'exposera tomber dans quelque erreur, elle s'adresse à Votre Emi- 
nence. en In priant de vouloir, avec sa bonté ordinaire, communi- 
quer les]iusl radions propres à faire observer en tous points les 
dispositions pontificales. Home. 27 janvier IS2ÎI. » 

Le cardinal envoya copie de la circulaire du H décembre I S |(>. 



I.IVHK II. — CUSTTOK rsi'KI. 


1S5 

lu S. Congrégation en accusa réception par la lettre suivante : 

« Le soussigné est très sensible à la gracieuse attention que 
montre Voir»; Enihmmv envers la S. Congrégation de l'Immunité 
en lui adressant la copie de la circulaire île la secrélairorie d’Etat 
renfermant les instructions sur le port d'armes de chasse en ce 
qui concerne les ecclésiastiques, et sur le droit réservé aux Ordi- 
naires sur ce point. ; circulaire expédiée le H décembre 1810 aux 
cardinaux légats, aux évêques, aux délégals de l'Élal pontifical et 
aux gouverneurs de la Comarca. Le soussigné remercie humble- 
ment Voire Eminence ail nom de la S. Congrégation, oie. 
Home. H février 1820. » 

Ainsi les clercs ne peuvent pas prendre le porl d’armes et le 
permis de chasse sans l'autorisation préalable de leur Ordinaire 


CHAPITRE VINGTIEME 


I.A liMUlK 


1. Signe «le virilité. — 2. Rite du INmlificai. — 3. Itnsnre. — 4. Port de lu 
liiirhc. —5. Médailles des papes. — 6. Synode de Hénévrnt. — 7. Disci- 
pline actuelle. — 8. Lettre de la S. Congrégation du Concile. — 9. Fa- 
voris et collier. — 10. Moustaches. — 11. Rnsurc hebdomadaire. — 
21. Gens d 'église el de service. — 13. Poème français. 


I . La barbe esl le signe de la virilité. Aussi, comme s'exprime 
le Pontifical, les jeunes gens s’en réjouissent et s’en parent, parce 
qu'elle témoigne qu'ils nul franchi les limites de l'enfance pour 
entrer dans l'adolescence, époque décisive «le lu vie où ils vont 
cunuuciircr leur carrière. Cependant l'EgHsi» ordonne aux clercs 
ilVn faire le sacrifice, parce qu'elle leur impos«* surtout le délache- 
înrul «»l la mortification «d qu'elle allrihtie à la barbe des idées de 
superfluité el «b. 1 mondanité. 

é Z. Il y avait autrefois parité entre la chevelure cl la barbe : 
l’une el l'unlre s«* eoupaieul (»n meme temps, lorsqu'on s«* eonsa- 
rmil à Pieu par la ebVicalure. Quoique «'«‘Ile dernière cérémonie 



JS(i 


I.H CIISÏTMK KT I.KS l'SAIïKS KCI^.I-.SIASTiyl KS 


su il tombée en désuétude, b 1 Pontifical romain n’en a pus moins 
conservé l’ancien rite, nu cas où l’on voudrait y revenir. Il a pour 
litre : De barba tondenda , et |n rubrique débute ainsi : Qitandn 
primo ehrieis barbae tondentur. Après avoir récité le psaume 
Kveequam bon uni, accompagné de son antienne. l'évêque, déliant 
el sans mitre, récitait cette oraison où il invoquait le secours de ta 
protection céleste sur le nouveau clerc, afin de l’aider dans la \ ie 
présente el lui fuir»* atteindre heureusement la vie future:» l)eu>. 
cuius provideulia ornais créa lu ru iiirremcnlis udultu eougaudet. 
preces iioslras super liuiic famitlum Ilium iuveiiilis aelalis decan* 
laelnulcm. et primis uuspieiis atlondeiidum exaudi, id iu omnibus 
prolerlionis lime immitus auxilio. aevoque largiore provecttis. 
coelestem bene y dicliouem accipial, el jiraeseulis vitae pracsidiis 
gaudeul el fulurae. peu* Domiiium iioslrum lesiim, etc. » 

llien que la rubrique si* taise sur ce point, la cérémonie ne pou- 
vait être complète qu'aulaul que l'évêque avait, de scs propres 
mains, avec des ciseaux, coupé quelques mèches de la hnrlir, 
comme il le fait pour la première tonsure: sans cela ce rite spécial 
perdrait une parti** de sa signification. 

St. La rasure de lu barbe, sans remoidernux temps apostoliques, 
date iiicotdeslablemenl des premiers siècles, ainsi que l'atteste le 
pape saint (induire YII dans sa dixième lettre, insérée an 
livre VI 11” de ses Kpîlres : « Sciticel, ut qiicmndtiiodum (otius ac- 
cidenlalis Keclesiac clerus ab ipsis fidei cliristianae primordiis 
barbant radendi moreui lenuil, ita et ipse f ni 1er vesler archiepis- 
copus raderel. » 

La preuve nous en est fournie, dès le iv" siècle, par le poète 
Prudence, qui, dans son Pcrislephnnon . décrivant l'admission de 
(loccilius (lyprianus dans le clergé de ( la rl liage, dit que sa figure 
fut dès lors tout autre et qu’elle devint sévère parce qu'elle avait 
été rasée jusqu'à la peau : 

« Inmqiie figura alla est, quac fuit oris el niloris : Kxuitiir leniii 
viillus cille, transit in severum. » 

Les Statut a ccetesiae antir/ua. connus sous te nom de IV" concile 
de < la Cl liage, qui se tint en ftlti, défend aux clercs de nourrir leur 
barbe : <• tllericus lier romani îiulrinl, nec barbain. » Ou a voulu 
chicaner sur ce canon, comme on le voit dans l'édition des conciles 
de Lnhhe, quelques niauuscrils porlaul barbai» tondront el 



i.ivitK ii. — oositaik rsna. 


is: 


d'autres barbam raclant. Le* vois cité plus haut de Prudence 
prouve péremptoirement que non nutrire a ici le sens de radcrc. 
l/évêque, à l'ordination, toncl la barbe, mais à la condition que 
le clerc, ainsi initié, continuera à la raser. 

Le canon du concile de Carthage a été inséré par Grégoire IX 
clans le troisième livre des Décrétales, qui y a ajouté ce texte d'une 
lettre à l'archevêque de Canlorbery. dans laquelle le pape Alexan- 
dre III enjoint aux archidiacres de* couper la barbe aux clercs, lors 
même cpi'ils s'y opposeraient : « Cleriei. qui romain milriiml et 
Imrliaiii, eliant inviti, a suis arehidiaeonis londcanliir. » 

Il y a encore sur ce sujet une prohibition du V' concile de Lu- 
ira». sous Léon X (i) : * Cleriei in sncris consliluti nee barbam 
ner romain mitriant, sed tonsuram forant. » Celte règle générale* 
est confirmée par certains statuts synodaux. 

I. Malgré ces décisions formelles du Corps du droit, la con- 
tinue a prévahi. à certaines époques, de porter la barbe en tout 
ou en partie. Toutefois, trois reslriel ions y furent apposées : rlin- 
qiie année, à Pâques, le clergé devait se raser : on si* rasait aussi 
|Miiir une cérémonie importante, comme le sacre d'un évêque : et 
enfin on restait libre de ne pas porter la barbe, pour si* conformer 
aux saints canons. 

On lit dans le chroniqueur Adhémar de Chaînâmes, de Jour- 
dain. qui fut évêque do Limoges au xr siècle, que, la veille de son 
sacre, nvanl de recevoir le bâton pastoral, il (‘lit la barbe coupée 
dans le monastère de Saint-Martial : « Inde ail tuinulum s. Mar- 
lialis inissam nudivit, el iuxta monnslerinm eo die regularilerlios- 
pilalusesl. Craslino barbam benedici iubel et delondi, et sic ad 
srdem s. Marlialis in aula s. Slephani lordanum duxeruiil, et 
mm baculo jmstorali ibi cinn gratis honore ponlificalus veslivit. » 
La piété du moyen Age avait attaché à la fête de Pâques di- 
verses pratiques ecclésiastiques : entre mitres, il était prescrit à 


d) * Lorsque Léon X ordonna aux prêtres de couper leur tmrhe. Home 
«•litière s'amusa de la douleur que ressenti I un certain Dotneniro d'Ancône, 
oblige île faire le sacrifiée de la sienne : elle avait été immortalisée par le 
sonnet de Demi... Adrien Vf ne montra pas moins de rigueur : il reprenait 
♦évènement les ecclésiastiques qui port nient lu barbe longue, a la façon 
îles soldais. » (Miinlx. Histoire de fart perdant In Renaissance. Tome HL) 



tout le elorgé.Jde se raser hii moins une lois l'an. pour ce jour 

principalement. 

Guillaume Durant, en rapportant cet usage, nous en donne 
aussi le symbolisme (l). Nous savons donc par lui qu’il cil était 
ainsi pour marquer qu'en la fête «le Pftqiie* on doit retrancher 
toutes les siiperfluih's. dépouiller 1«* vieil homme cl se revélir du 
nouveau. 

Guilluiiiim Dupral. fils «lu célèbre chancelier de François l". 
fut nommé à l'évèché «le Glermonl «ni lî)2S. Il poss<‘dnil une des 
plus hidles Imrhesdii royaume, l'n jour de Pâques. il se prcscula 
à su «‘nlluMlmle pour y officier poiitifienlemenl. Il allait pénétrer 
«tans le elueiir, quand il rencontra il lu porte trois dignitaires du 
eliu])iire. L'un tenait le livre d« l s Staluls pour instruire le prélat 
de son devoir, un autre mi cierge allumé pour l'éclairer, un troi- 
si«'»iiie une |>nire de ciseaux pour procéder de suite à l'opération 
exigée. 

Le premier, mont raid du doigt l«‘s Staluls, dit : liévérendis- 
sime IV* re «*n Dieu, il esl éeril : liarbis rasis. Guillaume Dupral 
iiisisla : mais, de leur col«\ lis dignitaires ne léchèrent pas prise. 
diVignaul Ion jours TurHcli* filial : Iiarbis rasis. 

.Ne s«» souciant pus de perdn» une si belle barbe, l'évèque quilta 
iirusipuMiiiMil sa enllmdrnli* et se relira à son château de ilelle- 
garde. La <*hroni<|ue, qui esl rarement bienveillante, prétend 
qu'un tel affrouL lui fut sensible au point d'abréger ses jours. 

Le buste de Jean d«* .Morvilliers. évéque d'Orlénns cl garde dis 
sceaux de France. qui fui seul|dé jwir (iermain Pilou, se voil à 


ili h Minislri quoipie ml decoreni liiiius soleinnilnlis (Piiselin). se tialu«M< 
pmelnvitul. lui ri mis **l roronus iondeul. en pi Uns depnnunl, vesles sivi» ni|i* 
pas uigras de|>ouiiul el allias iudimid : quue lieel ad deeorein final, wl 
spiriluulom qiinque Imminent ivfmiiilnr. .Non eniin lavainur ad vulnpl«- 
tciu. sed ad sipnirieutionein. al sel lieel per exleriorein loliouein corporL*. 
iiileriorem nuiiuue. dehere fieri nslendiinuis. Uarlias el enrouas londere, est 
<U|M.‘i“fliii laies el vil ïa. depnnere : eapillos super mires londere. esl quij)(|ut 
sensus eorporis ad servienduni l)eo rxpedilns haliere : uigras vestes sive 
euppas exuere. esl asperitaleiu poeuileatiae depoaere ; allias sive supor- 
pellieia induere. esl slolam iininorlalllalis firiuiter expeelure, vel per 
veslein allmin simili fini mus iiinoeeidine slolam renalnnini vel per hoe n*- 
pi'aesenlamus liodiernani apparilioiieni angelonim. qui in vestibns alliis 
appn ni«‘i'iinl. » (Ilot ion nie tlirin. officinv. % lil*. VI, enp. SC». J 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


189 


l'évêché de celle ville. Le prélat a la télé couverte d'une calotte ; 
il est revêtu de la inozettc et porte cette fameuse barbe, cause 
< l'un dissentiment entre lui et son chapitre, qui, pour se terminer, 
nécessita l'intervention du roi. 

Nicolio. dans sa Somme des décrets de ta Congrégation des 
Évêques et ltégtiliers. rapporte celte décision rendue pour le 
diocèse de Matera, le 9 mai 1580 : « Vu prêtre est libre de raser 
Imite sa barbe et l'évêque n'a pas b* pouvoir de l'empêcher, car 
ce serait l'empêcher d’observer le canon Clennus. H. rlr rif/i ni 
fioiu'$hitn cferimrttm, » 



23. MSdaillr «l'Iimorri»! XI. 


5. I! est curieux de constater, d'après les médailles des papes, 
qui sont des actes officiels et authentiques de leur pontificat, 
quelles furent les variations do la discipline relativement au port 
delà barbe, et par conséquent quelle tolérance était admise dans 
l'Église. Les médailles commencent au pontifical de Martin V, 
qui siégea de 1417 à 1431. Or, ni lui ni ses successeurs ne gar- 
dèrent la barbe, jusqu'à Jules 11 (1503-lol3), qui la reprit mais 
momentanément. Scs successeurs Leon X et Adrien VT ont la 
figure rasée. Clément VIT. qui fut intronisé en 1523. porte la 



LE COSTHIK KT LUS l'SAUËS KCCLÉSIASTIQI KS 


1ÎHI 

barbe enlièro cl il ou csl ainsi jusqu'il Clément VIII. qui mourul 
en KH);). La même année. nous voyons Paul V inaugurer une 
nouvelle nioilc. c'esl-n-dire qu'il ne conserve que la moustache 
cl la mouche, ce qui s'observe jusqu'à luiioceiil XII. décédé eu 
1701): mais à partir de Clément XI. son successeur immédiat, 
les papes oui toujours été rasés : la mode en esl venue, jmii* 
imilalion île la cour de Louis XV. 

O. Le cardinal Orsini, archevêque de liéuéveul. dans son 
premier synode. Icnii à la lin du wn" siècle, rendit deux décrets 
au sujet de la barbe. Je les traduis de rilnlicn. 

» La barbe ne sera pas poinlue. ni rasée sur les côtés sculo- 
mcul : encore moins, coulrc les dispositions expresses des ca- 
nons, nourrie en ampleur on longueur. Les niouslaclies ne 
seront pus relevées, mais taillées au bord des lèvres. 

« Nous louerons grandement ceux qui. suivant l'ancienne dis- 
cipline de l'Église. renouvelée par saint Charles, se couperonl ou 
raseront Ionie la barbe de liuil eu liuil jours, el nous exhortons 
Ions les ecclésiastiques à le faire effectivement : Cap . rlrricus. 
r.rlra , Jr rit. ri hou . cleric. : rond/. Lulrr.ïï. tir auun I;>l2,m- 
rrpto suh Julio // rl rtwtjil. sub TjTOiir .Y. J» 

Le cardinal motive donc sa décision sur le texte du droit el sur 
le dernier concile de La Iran. Lui-même donna l'exemple à son 
clergé el Ions ses porlrails le représentai sans barbe. 

7 . Dans l'élul actuel de l'Kglise. les Ordres religieux oui cessé 
de porter la barbe ( 1 ) rl elle n est plus tolérée que chez ceux à 
qui leurs eonsl il niions propres lu prescrivent en signe de péni- 
tence et d«» vie plus austère, par exemple les Capucins et les Ca- 
niuldulrs ermites. 


(h Ou lit dan* lu \\r de saiul Dominique pur Thierry «rApi*l<la : « |/n n 
«lu Seigneur Iil7.de l'agrément du saint Père Dominique. Frère Mulhieu 
lui élu nldié u fin de gouverner les nuire*. Ce nom ne fui plus porté iltuis 
In suite pur aucun prélni de l'Ordre, car relui qui préside il tout l'Ordre 
s’appelle le nutiirr de l'Ordre, el les au 1res perlais inférieurs reçoivent le 
litre de prieurs el de sous-pricues. Mais sailli Dominique voulut, pour 
relie fois, instituer un ahhé. parer qu'il s'élail proposé de se rendre dons ]n 
Irrrc des Sarrasins, pour leur prêcher la parole de la foi. Il élail poussé, 
en effet, par la rlmrilé de ,lésus-Cliri«l. par le soin! du prochain el le 
déeir du marlyre. tl'esl pourquoi il laissa aussi pousser sa harlie pendant 
quelque temps. * 



1,1 VR K II. — COSTI'UH rST KI. 


m 


L'Occident tout entier a supprimé In barbe el elle nVsl tolérée 
que chez les missionnaires. en mi son de circonstances spéciales, 
soif à cause des contrées sauvages qu'ils évangélisent, soil par 
suite de la difficulté de se raser dans de longs voyages. 

L'Afrique a accepté celle pratique, sans douta parce quelle se 
considère encore en voie de formation, resl-à-dire à l'état de 
mission, quoi» |ue des diocèses y aionl été canoniquement établis. 
La si tua lion n'est donc peul-êlrc pas très corrode. 

Quant aux Orientaux, il est admis chez eux, .de temps immé- 
morial. que la barbe est mi ornement indispensable et que les 
populations qui y sont habituées cl y atlnchenl quelque im- 
porlance au point de vue de la dignité humaine, en verraient 
avec peine et surprise la suppression radicale. Cesl du moins 
ce qu'affirmenl les évêques. 

En 1870. au concile du Vatican. M* r Martin, évêque de Pa- 
derborn. fil une mol ion pour que l'Occidenl reprit la barbe. Le 
lendemain. Al« p llayuald. évêque de Colloezn, lui répliqua et la 
chose en resta là. 

8. L'usage de porter la baria» s'étant introduit dans quelques 
diocèses d'Allemagne, notamment en Ilavière. et menaçant de 
s'étendre eneore. la Congrégation du Concile, par ordre exprès 
île Pie IX. écrivit à l'archevêque de Munich pour lui enjoindre de 
réprimer eel abus dans sa provinee ecclésiastique. Il est déclaré 
dans celle lettre que riunovaliou doil être réprouvée, parce, 
qu'elle est en opposition avec la discipline moderne de l'Eglise 
Infini* el qu'elle n'a pas reçu la sanrlion du Saint-Siège. En 
conséquence, rel usage est non seulement condamné, mais encore 
ou insiste sur le besoin de l'imité parfaite avec Home pour 
l'habil et la tonsure des clercs, laquelle imilé doil être maintenue 
en Imites choses el même restaurée au besoin. 

« Ad mires Bcnlissimi Pal ris pervenil in noimullis Ha variai 1 
dioccesibus ail esse ccelcsiuslieos virus qui, novilalis vel polius 
Icvilalis spiritu perdurti. usmn jamdiii iusoielum barbant ges- 
landi ilcruni inlrnduecrc el exempio suo alios ad illud imi- 
lundimi allicere conantur. Quidquid de anleadis snecidis dici de- 
beat, iu confesso est modernnm et vigentem Ecciesian latinac 
disciplinam huic usui promis obslarc. novamque coiisueltidinem . 
ni légitime introduentur. necessario requirere assensum saltem 



I.li COSTI MI-: KT I.KS l'SAUKS KOea.KSIASTlejCKS 


Inedlmn supremi Knde*siae* pasloris. i lit* niilam Iminsmoeli iiovi- 
lalcin omniiio se ivprobarc déclarai. 1*0 ve*l nuisis quoel, Irislis- 
simis bisee li'mporilms. spirilns oninia innovandi luuai ppuros 
sim I ik*ïi i (d ex mia imvilnle ia aliani facile 1 promit possil. Qu a* 
cam ila sial, planiil Sauctilali Smp* milii ia arandalis daivul 
omnibus Bavariae* nnlislihiis suo mmiinc significnivm, ab ipsis 
omnimode» nimmlnm esse, non solum ul praediedus asus expresse 
p joindra lui*. sed ediam ed disciplinai* imilas el perferla euni Kc- 
clesia Bouiaua. omnium magislra. eonformilas in omnibus, ne 
proimle» etiam in babilu el lonsura clei-icnium serve»! ur vol. si 
opus sil. ivslaiiredur. ae epialisrnmpic nova e*emstieduelei vihdur 
quno supremo Kerle'sine» mpili apprit ne rognjla nique ab ipso prei- 
bain non sil. » 

(loi le décision suprême fixe* irrévocablement ce poiul de disci- 
pline 1 ed lève 1 (exile* éepiivoquc. 

SI. Le» mol barbe. e-onime le* eléfiuil le* eliclioanaire ele* l'.Vcndc- 
mie*. s’e*nle*ml élu poil du menton el dos jones. .\em si*ule*me*nl la 
barbe* emlière* e*sl elélrnelur. mais encore le*s eliffc : r« > iil<*s parlie*s de* 
la barbe*. <pie*lle*s epi'e*ile*s se>ie*nL Il s'e*s| inl roeltiif frmieliileMisv- 
me*n(. e*n (‘e*r(aius pays. ele*ux lisages epi'il importe* eli* signale*!* e*l 
e | ni e*einsisle*nl. rua à ce»nse»rve*r le*s favoris e»l l'aulre* à laisser 
sems le» mi'ulem un e*e »llit*r pins ou iimins épais. Il e*sl évide*nl epie* 
ce»s exci*plions son! condamnées par la règle générale* e*l que, 
el'nillemrs. en ce faisant, on se* con forme Irop encore» à des enu- 
lumes purement momlniims, 

10 . La preranlion. re<‘ommamle'*e* par l'a tria* vrt pic ele* Beué- 
ve.nl, ele* coupe*r droil, Ie»s mouslacbe*s. doit, èlre* observée scrupu- 
leusement par les prêtres t(i|i portent la barbe, uniquement en 
vin» du Suinl—Sae'rifice. ed par ri*spe*ed. afin qu'a la commutiiou. 
le* prèe*ie*ux sang ne* lotie*be pas à la memslaclie». (ÏVsl même* exclu* 
sive*me*nl élans e*e* 1 ml epie* les ('.apucins se» mse*nt eomplèlemenl lu 
partie» epii avoisine» la lèvre* supériemre*. 

I I. Le» cardinal Orsini, prosrrivunl que* Ton se* rase* buis le*shuit 
jours, a fixé un nuu imnnt. Ku Italie, on <*sl Irès large à ceteudroil 
el l’on tolère facilement, même à lu ville», nue barbe de plusieurs 
jours. Se» raser trop fréquemnncnl pourrait être luxé de* monda* 
ailé, car alors on semble*rail vouloir n»produire* une* n»gl<* sim- 
plement édictée par le*> convenances usuelle?* de da société civile. 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


12. Etant admis que l«*s dores no doivent pas porter la barbe 
sous aucune forme, il en découle inéluctablement, comme co- 
rollaire qu’il convient de l’interdire à tous les gens d’église, quels 
que soienl leurs litres et leurs fonctions. Dès lors que nous les 
assimilons à nous, eu les révélant du même costume (>1 en les 
faisant participer aux mêmes cérémonies, nous devons réclamer 
d’eux que de tout point, et clans la mesure convenable, ils se con- 
forment au type traditionnel et canonique que nous leur offrons. 
Donc, pratiquement, il importe d’exiger (pu* les sacristains, les 
Hmutres, les bedeaux et même les suisses soient sans barbe. 

File certaine tolérance est reçue pour les gens de livrée ; cepen- 
dant elle, ne va pus jusqu’à leur laisser la barbe entière ou les 
parties notables do la barbe. Les domestiques seront donc leu us 
à se raser et tout au plus, en vertu de la eoutume, peut-on per- 
mettre des favoris, mais à condition qu’ils seront courts et peu 
fournis. 

Je dirai do même pour les autres gens de service, rom me con- 
cierges, curseurs, huissiers, etc. qui, faisant partie de la Cour 
épiscopale, seront astreints à se raser, paire qu’ils liouuonl par 
lin coté à la vie ecclésiastique, quoiqu'ils ne la pratiquent pas. 

1*1. Mgr Pelletier a publié, dans le Bulletin du bmiquiniste. 
lin petit poème, datant du siècle de Louis XIV, dont voiei 
l'analyse. 

l u cuir, eu dépit des proscriptions de la discipline moderne, 
prétend porter longue barbe. Sou évoque le» fait venir el lui dit 
d'un ion soc : 


— Kslcs-vous donc lin pasteur grec. 
Ou bien un ministre de Berne ! 

— Moi, dit le ptisléur su huiler ne, 
Non, monseigneur, grAros A Dieu. 

Je crois Aire lion catholique. 
Qu’esl-ce qui peut vous donner lieu 
Do me prend iv pour hérétique f 

— Vol ro hurhe, dit le prélut. 

Qui sied fort mal à voire, élul. 


Suit une discussion dans laquelle le eu ré défend sa. barbe de 
sou mieux, el invoque en sa faveur l'exemple des patriarches, 
des apôtres el des pontifes romains. Il lonnino ainsi : 



194 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


— De nos jours 1rs rn pur Ins. 

Aussi Itimi que 1rs petits pères. 

» sont pas gnns moins rxrinplnirrs 
Qui? bons catholiques ropinins. 

S’il fallait juger pnr la mina, 

Dans des inotnruls d'humeur chagrine, 
On iliroit que Inus 1rs rase* 

Son! dus lioiniiirs féminise*. 

Mais qui vrut s« raser sc rase. 

Pour moi je crois honneslr. et bon 
D’avoir grande barbe au menton. 

IhVn entendu. IV'ViVjuo réplique : 

— Que tout homme sage 
Doit se conformer h l’usage. 

Les rnpurins que vous ci le* 

Xe s’en trouvent pas exemple/,. 

La foresl qu’ils ont an visage 
C’esl et leur inoile et leur partage. 
Mais tout autre aujourd’hui l'abbat 
Comme un excrément inutile; 

Au I renient . d’un cerveau débile 
C’est porter le rerti fient. 

Disposés- vous donc, à l'abbat re. 

Sans vouloir être opiuitMrr; 

Je vous le commande en prélat. 


Le cnn» ni» |M»nl s’y résoudre. L’pvêqw» lui fait expédier une 
Min» île cnrliel. Or, il se, trouve que, dans la lettre. île cachet, ou 
a laissé en hlaue le lieu de l’exil. Le euré se dit à lui-même : 


Item plissons le blanc ( h Versailles): 
Je n’ai jamais vu re eJiiUeau, 
J'entends dire qu'il esL si beau. 

Si plein de rares antiquailles. 


J'aurai, dans ce charmant séjour. 
L'honneur, le plaisir, l'avanlage 
De voir en fnre et de mes yeux 
Cn roi dont les faits merveilleux. 
Volant sur lu ierre et sur l'oude. 
Sont admin?* de fout le monde. 
Ma chère hnrhe, c'est il vous 
Que je dois un destin si doux. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


195 


Noire homme arrive à Versailles ; il se montre partout. 

Oii 50 demande, on s'interroge 
Qui peut dire roi Allobroge, 

Ce barbon ù vingt-trois carats 
Qu'on trouve partout sur ses pas. 

I n seigneur île lu cour le joint et le questionne ; le curé 
répond qu'il est exilé. 


— Exilé! comment, & Versailles? 

Vous raillez, monsieur le barbon, 

1HI le jeune homme. — Ilolas ! non, 

Répond le vieillard ; si je raille, 

Que Dieu me confonde h l'instant. 

L'exil est-il si surprenant t 

On exile nu fond des provinces 

Les gens de cour, les ducs, les princes ; 

On doit exiler ù leur lotir 
Les provinciaux à la cour. 

Le courtisan n’a rien de plus pressé que de conter l’aventure 
au roi. Le roi nutndc le curé ; celui-ci explique son affaire : 

— L'évéquc mutuel je suis soumis 
Est d’une humeur antipathique 
Avec les bnrbes h l'antique. 

La mienne l’a scandalisé, 

Il n voulu me voir rasé. 


11 faut avouer ma faiblesse, 
J’en fus ncrnlilé de tristesse. 
Et je n'ai pu gagner sur inoy 
De me soumettre il celte loy. 


Et cette lettre de cachet 
Est la peine de mon forfait. 

Mais ta divine Providence, 

Qui, par des ressorts inconnus, 
Protège toujours l'innocence, 

A justifié mon refus : 

Elle a. trouvé Itou de permettre 
Qu'on lnissnsl en blanc dans la lettre 



LE COSTUME ET LES IS.VliES ECCLÉSIASTIQUES 


1ÎM» 


Le lieu «li* ma rclégnlion. 

J*ni cm. dans mi ms si propice. 

Ne pouvoir faire mi plus lieiiu choix 
Que lu cour ilu plus grand des rois 


— Vous avez, lui dil le monarque. 
Puissamment couduil voir»* iumpie. 
Allés, monsieur, ne craigne/. plus, 
Rel ou rués dans voire village.; 

Je vous donne lieux cents écus. 


CIIAIMTIIK Vl.\( JT-KT-UNI KM K 


i.\ TOASCIlK 


1. Définition. — 2. Temps aposloliques. — 3. limions des décrétales. 
— 4. Prière du Pontifical. — 5. Ilérénionie de la première tonsure. — 
6. ledits. — 7. Mondanité. — 8. Coiqie française. — 9. Symbolisme. 


1. Tondre signifie lilléralemeul « couper les eheveux de près 
9 ver. îles ciseaux ». Trois ore, qui dérive direelemeul de troulre, 
doit, avoir le même sens el pnr conséquent s'enleudre de la cou|m* 
des cheveux. Omimcnl se fnil-il que l'Académie, qui définil exac- 
lemenl le verbe, si 1 (rompe sur l'accepliou première du subslaulif 
el ne voie dans la tonsure que « la cérémonie » el « la couronne 
que Ton fait sur la lele » ? Tu ecclésinslique doit s'exprimer nu- 
I re ment (1). 

2. Le Christ, qui apparleuuil à la sec le des Nazaréens, neuf 
jamais les cheveux coupés. C’esl ce qu'allesle Xicépliore l'alixle. 
au premier livre de sou Hislnire rcr/rsirts tique : « Capilis cn- 


(!) Nous repoussons, comme soiiverainemeiif méprisable el injustifiée, 
l'asserlion suivante, qui éuuiiic d'un joiirualisle contemporain : « Comme 
caractère d'infériorité, je dois cnrore signaler la tonsure. On sail, en effel, 
que la lonsure est une îuutilnlioii, doid l'origine remonte à i'élul smixagr 
dans lequel vivaient mis ancélres préhistoriques. » (Histoire uoturcllc du 
tlrrot, par lol» r Oaktax Dki.umv. p. Ci.) 



LIVRE II. — (lOSTTAl K ISIKL 


197 


|iillos lulil (J. <!.) prolixiorcs, novarula enini in en put oins non 
nsrrndit. » 

Cependant, il os le premier siècle, nous voyons saint Paul dé- 
clarer, dans sa première épitre aux Corinthiens, que c’est une 
ignominie pour l'homme de laisser croître sa chevelure, parce que 
la nature elle-même enseigne que ce luxe doit être réservé aux 
fouines : « Xer ipsa nalura docel vos, quoi! vir (juidem si comnm 
mil rial, ignoininia est illi i » (xi, 14.) 

S'a])puyanl sur celle sentence de l'apotrc, dite d’une manière 
générale el applicable à tous les hommes indistinctement, le 
pape ssdnl Anicet, l'an 147, dans une lettre adressée à nos an- 
cêtres les Gaulois, spécifia que les clercs devaient renoncer à 
nourrir leur chevelure. Ce texte est rapporté dans le Liber pon- 
tifical is : « 1*1 clorions coinaiu non nutriret, secundum praeeep- 
liiin Aposloli. » 

II. L’expression une fois consacrée a été retenue et fixée dans le 
Corps (lu droit, par trois canons formels codifiés par Grégoire IX 
au troisième livre des Décrétales. Le premier est emprunté au con- 
cile de Carthage: « (lierions neque romain mil rial, neque har- 
Ikiiii. » Le second, extrait d’une lettre d'Alexandre IIÏ à l’arche— 
vêipie de Canlorhéry, ordonne aux archidiacres de tondre les 
récalcitrants : « Cleriei, qui coinam nu tri mit et barbant, etiam 
inviti a suis archidiaconis londeanlur. » Enfin Grégoire IX lance 
l'analhènie contre les clercs qui laissent pousser leurs cheveux : 
« Si quis ex elerieis coinam relaxaveril, anathema sit. » 

ha règle était si bien acceptée qu'au iV siècle Prudence, ]iarlant 
de l'initiât ion de Coecilius Cyprien, note ses cheveux courts : 

« Defluaeaesaries eouqtescilur ad brèves capillos. » 

Ils élaieul même si courts que l’on pouvait apercevoir la peau, 
comme le conslale Socrate au I U’’ livre, chapitre r r , de son His- 
toire ecclesiastique, « detonsis ad entent erinibns ». 

Le concile Quini-s(»xle, tenu en 081. a ntt canon ainsi couru : 
bue celui qui a été reconnu coupable d'un critnc canonique re- 
prenne sa longue chevelure à l'instar des laïques : « Qui aliouius 
rriminis eauouiei rei facti stml... romain nu triant ad instar lai— 
corum. » 

•I. La chevelure est considérée par l'Eglise comme une su- 
perfluité, objet à la fois de luxe el «le vanité. G'est pourquoi elle 



198 


I.K COSTUME ET LES USAOES ECCLkSIASTIQlKS 


exige dos clercs <111*1111 premier jour de leur admission, ils re- 
noncenl à ce que le Pontifical noimue X et npèehemcnl du monde 
el. te désir du sièr/e. Détenons de celle belle prière qu'en déga- 
geant le froid, l'évêque découvre les yeux cl les tiiei à même de 
voir directement- la lumière de la grâce : « Orenius, fratresclia- 
rissimi, Dominuin nostrum lesiim Christum, pro liis famidis suis, 
qui ad deponendiim comas capilum stiorum pro ci us amore fe- 
stinant, id donc! eis Spiritum Sauclum. qui hahilmu rdigiouis in 
eis in pcrpctuum conservel. el. a immdi impcdimcuto ac sacculari 
desiderio corda, eormn defendal : lit . sicul immulaidur iu vullibus, 
ila dextcra. iiianus ejus virlulis Iriimal eis increiueida. el al) 
mnni caecilale spiriluali el Immana oculos eoriim aperial, et 
lumen eis nelemne patine concédai. » 

55. L'évêque procède lul-mènie ;i la première tonsure « i i avi*e 
des ciseaux il coupe cinq mèches de cheveux en forme de croix, 
en avant, en arrière, sur les colés el au somme! de la lèle. Kn 
même temps, il prononce ces paroles : « Seigneur, vous clés 
désormais la pari d'héritage de* ce clerc qui renonce à l'héritage 
du siècle », puis il ajoute sous forme d'oraison : « Que ceux qui 
oui ainsi déposé leur chevelure par amour pour Dieu sachent 
désormais, par sa grâce, demeurer dans sa diledion el sans lâ- 
che jd, car ce sérail une souillure île revenir aux nffedions de lu 
lerre : 

« Pou U fer rmu forfribus incidit v air nique r.r.t non ! tâtes vu- 
pitlorum in quatuor taris, vidrlirrt , in f route, in occipitio, et 
ad utramqnc auvent, de in de in media rapitis a tiquai ovines m- 
pillormn ri in bacile drponil , et rnilibet , cmn tonde! ne , dicit : 
Dominas pars lmeredilnlis mène et calicis mei : lu es qui restitues 
liaeredilalem meam niilii. Omnibus Ion sis, mit eu depasita, surgit 
pontifes, et stans versus ad illas , dicit : 

« Orenius. Prnesla, quaesumus, omuipolens Iléus, ul hi famiili 
lui, quorum hodic comas capilum pro amore divino deposuimus. 
in tua dilectione perpetuo maneaul. el eos sine macula in sem- 
pHcrnum cuslodias. » 

Kn 1810, une singulière question fui posée à la Congrégation 
des Hiles: un clerc, qui venait de recevoir la tonsure cléricale, 
portail perruque et l'évêque qui l'initiait, au lieu de couper les 
propres cheveux, avait détaché quelques mèches de la fausse clic- 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


199 


vclure. On demanda s’il fallait renouveler la cérémonie (le la ton- 
sure, par manière de précaution ; mais la Congrégation répondit 
qu'elle accordailla sanation pour cet acte défectueux, tout en pres- 
crivant de ne plus recommencer à l’avenir. 

« ROMAN A. Collcgii Angloruin. — Très Saint-Père. Thomas 
tirant, recteur du collège anglais, prosterné aux pieds de Votre 
Suinlcté, expose humblement qu’il lui est survenu un doute, à sa- 
voir si lu collation de la tousurc cléricale à Edmond Ponier, élève 
du susdit collège, est valide, parce qu'on lui a coupé il cet effet, 
non les cheveux de sa tète, mais delà perruque qu’il portait. Il 
supplie Volve Sainteté quelle daigne permettre qu'on lui confère 
île nouveau la lonsure ad cattte/am et quatenax npux sit. 

« Sanclissiinus, altcntisexposilis super tousura pe racla, benigne 
minuit pro sanatione, qnatenus opus sit, a quocnmqtie defecLu, 
adeo ut nihil sit ulterius iniiovanduin. Contrariis non ohstantibiis 
quibuscuinque. Die 25 Septcmbris 1846. » 

O. Deux choses sont à observer dans les édits que nous allons 
citer : les cheveux seront courts et le front, les oreilles et le eou 
lesteront à découvert. 

Le cardinal Orsini, dans son premier synode, rendit ces doux 
décrets : « Les cheveux seront raccourcis de façon à laisser à dé- 
couvert les oreilles et le cou et aussi de telle sorte qu’entre la ra- 
sure et la partie coupée, tondue, il y ait comme une couronne de 
peu de cheveux, égale partout et non épaisse et en désordre, 
suivant la glose (le la seconde Clémentine de vita et lion, cleri- 
rorum. 

« Celui qui voudrait cependant avoir la tonsure, loto capite sub 
pectine delonso, agirait avec beaucoup de prudence, parce (pie 
c'est une coutume introduite parmi les bons et excellente clercs, 
suri out dans les Congrégations approuvées. 

« Ceux qui transgresseront ces règles encourront une amende 
de six cens. » 

« Non déférant capillos sive cucuffalos crincs, crispâtes, nul 
mlmnisi rates, qui supra frontcni promineant. ant a posteriori 
eupilis parle vel ah ulroquc latcre demissi sinl, sed (fui panier 
et aequaliter altonsi eiusdein sint et modem Uie longiludinis » 
(Edit de 162 i). 



LE COSTI MK ET LES USAfîKS KCr.LÊSIASTIQl'HS 


Le Vénérable Innocent XT, le 10 octobre! 081, fit édicter par 
le vicarial: « Que les cheveux soient courts, afin que la rasure ne 
soit pas couverte e| que Ton distingue le prêtre à la tonsure et îi 
l'Iiahil. » 

Innocent XII, le 20 novembre 1001, édidait ceci : « Nous or- 
donnons et commandons qu'aucun prêtre ou clerc, même de pre- 
mière tonsure, porte des cheveux ou une perruque qui couvrent 
le front et les oreilles, sous peine, pour chaque transgression, île 
lu prison et de dix crus, appliqués h des œuvres et lieux pies. » 

< 'dément XI, le 7 décembre 1700, renouvelant les édits précé- 
dents, imposait la même amende aux contrevenants. 

IlenoîtXILI, le 20 décembre 1724, revenait sur le même suj« , (. 
dans un édit spécial du vicarial : « Nous ordonnons qu'aucun 
prêtre ou ecclésiastique dans les ordres sacrés, ou même clerc 
de pvemière tonsure, ne porte des cheveux qui couvrent le front 
et les oreilles, et encore moins une perruque, sous peine, pour 
chaque cas, d'une amende de dix éens à appliquer de suite aux 
(ouvres et lieux pies et d'autant de jours de prison, les contre- 
venants pouvant être assurés que la désobéissance leur sera un 
empêchement réel à obtenir des bénéfices ou offices ecclésias- 
tiques. » 

7. Ainsi sont donc expréssent eut prohibés les cheveux longs (I ), 
comme aussi les coupes à la mode ou même les coutumes lo- 
cales, telles que cheveux épais et bouffants, bouclés et frisés, à 
queue de pigeon et avec catogan. 

La jnoudanilé se fait sentir encore dans le mode de sépa- 
ration des cheveux, l'emploi de la pommade et autres odeurs. Il 
existe mémo un décret synodal, cité par lien oit XIV, qui interdit 
spécialement la poudre, qui fut autrefois d'un usage général : 
« Alulto mugis pruccipimiis ne quis ex clericis romani nutrinl, nec 
conciiiuel... neque pulvere cyprio aspergal. » (Syn. Ate.v., 1 7«S2.) 

8. On lit dans Politesse et eoncenmtr.es ece testas tiques j par un 


(I i N’icolio cite ce décret «le lu l'.on^rr^nllnn îles Kvéques et. Réguliers : 
« Lu pci m a de la privai ion du for. édictée par le ronrile de Trente contre 
les clercs minorés qui ne portent pas la tonsure, ne s'étend pas îi ceux qui 
portent les cheveux car il y a des peines spéciales pour ces der- 

nier*. » (Urindes. J2m>ùl Itîîil, ex cap. Clrriri qui romani , cum scquculi 
Distinct. tl 2, cap. Si qnix, de ritu et tionestatr clericovum.) 



I.IVHK II. 


COSTUME USUEL 


201 


supérieur de grand séminaire , la manière don! iloivonl être 
cou j hs les cheveux, quand on lus vont ere/és i as / iqi/es , c'est-à- 
dire a la française cl non à la romaine. 

W 

« Les canons île l'Eglise iléfemleni aux clercs de porter les che- 
veux longs. Il convienl. ])onr se conformer à celle règle, ijn’on 
les fasse acconreir de temps en temps, de manière qu'il* n 'ex- 
cèdent pas la mesure que l'usage ol la praliipie commune déter- 
minent . 

« Pins généra lemenl aujourd'hui, et en verlu d'un usage an- 
cien, les cheveux des ecclésiastiques soûl court* par devant, el 
mi peu longs par derrière. C'est ce qu'il y a de plus modeste, de 
plus digne et de plus convenable. 

« En conséquence, nous ne croyons pas qu'on doive approuver 
rasage* do porter les cheveux courts par derrière, de manière 
que le cou soit entièrement découvert. Plusieurs ecclésiastiques, 
sans doute par un sentiment de modestie et pensant se confor- 
mer plus exactement aux lois de l'Eglise, se font couper les che- 
veux de celte manière. Ils ne sont pas à huiler en cela. 

«A plus forte raison hhl nions-nous les cheveux courts par der- 
rière el longs par devant, (.elle coupe de cheveux n’a rien d'ecclé- 
siastique. » 

Un canoniste, quelque suhlil qu'il soit, n'admettra jamais colle 
distinction que les saints canons exigeant que les cheveux soient 
mûris, cela veut dire court* par devint I. mais longs par derrière. 
La raison donnée est curieuse : on invoque la modestie et le 
besoin de ne pas laisser le cou à découvert. (Test vraiment dom- 
mage que L'Eglise n'ait jamais songé à celle raison mystique et 
l'auteur fait sans doulc œuvre charitable en lui démonlranl un 
oubli aussi gravi*. De plus, quand on fixe une règle, il faut en 
chercher la formule, non dans une église particulière, mais à 
Home même, qui est l'interprète autorisée des lois. Or, l'auteur 
aurait vu que les cheveux en Italie sont courts complètement et 
sans restriction. EL le symbolisme (pii nous apprend que les longs 
cheveux signifient la multitude des péchés : « Longitude capil to- 
nna inullitudincm signifient peccalorum », écrit (iuillaume Durant ! 
O* n'est que vrai, hélas ! les gallicans oui trop péché contre Dieu 
et son Eglise. 

1). Guillaume Durant, évêque de Mende, a surtout parlé on en— 



J. K COSTUME KT LES VSAIÏES ECCLÉSIASTIQUES 


nuuislc, lorsque, à lu fin du xiii' siècle, un chapitre i du livre If de 
son Ralional des dirhm offîrrx, il n déterminé rigoureusement, 
non souloiiieu! le triple insinue de lu clériralure, ipii consisle 
dans In tonsure, lu rusure et In couronne, mais encore la signifi- 
cation symbolique de cliacuiu 1 de ces trois formes en |Kirticulier : 

« Cuva eoroiinin clcricoriim tria altendendu sunt, scilicet capi- 
Lis ahrasio, cnpillorimi detrunculio, fornine circulatio. Ad rnpifi* 
nlu'usionein tria sequunliir, scilieel niundiliae conservatio, tlefor- 
inatio et deniidnlio : iiiundiliue conservatio, quia ex capilli* 
sorties iu enpile n^re^uiilur ; defonnatio, quia capilli ail ornatiim 
suai, signifient erç?o lonsura mundani et. non furmubilcm vilain, 
id est qiiotl. cleriei debcnl liabere inundiliam mentis interius et 
non formabilem vilain, id est, non exquisitum babilinn exlerius, 
secimilum Dyonisium in Ecrfrsiash’ca /lieras. 

« Hasura tpioque. et. lonsura capillorum est depositio omnium 
temporniiuni. Cleriei cnim viclii et vestitu contenli, omnia etnn- 
munia baliere debcnl, xu t|. j. Clrrir.ux , etc. DUecliastùuix. racle, 
iuxln apostolum, « coiuain non nulriant », sed eapnl. desujier in 
modiiin s pli no nie ratlani. xxm d. Prohibila. Dcuudaliu auiem 
ipsa superioris partis capitis nuiluui debere esse medium inter 
nos et Denin dcmouslrui, ut rcvclalu facic florin ni Domini lilirro 
eunlcmplcmur. Itiirsus radium s caput, reliclis inferius in modum 
roronae capillis, (juin caput nicntcm signal, capilli voro sera la ns 
collai iones. Sicul crjîo capul muudalur su péri us a capillis, ita 
meus noslra du ni superiura, id est. ctclcslin cogitai, a seculiiri- 
bus enfdlutiouihus mundari débet. Sed pars inferior ca pi II os liabet, 
(|iiia non (‘si prohibition alitpiando de st‘cularibus cogitait*, sine 
tpiibus vita pra(‘seus duei non jio(t‘st, j q. s. Qui obieaerit. 

« Circa d(‘lruiicationem capillorum noiandum est, ipiia ilia 
signifient tpiod cleriei omnes superfJtias cogitai iones delicnl a 
niento abseindere. Abtonso i^itur eapite et. pateiitibus aurilms. 
incedcre délient , ut 1 eajiilli cresctmdo mires o|M‘riant, et. orales 
imptMlianl, xxiii tlisl. Sun lierai , tpioniam providendum t*sl lier 
socula res cogita liones mires et mentis oculos impediendo, nos ad 
secularia tralianl. l’iide capillos super nuivs tondcamus, ut quin- 
((Ut* capitis sensus expeditos ad Jiei servilium babeamus. Belle 
i^itur ad Kx(>cliit‘lt > m dicltur: « Sacordolcs capul suuui non 
ratlani, uetpie coinani nulriant, sed loudcnlcs altoudeant capita 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


20a 


sua. » Si quittent, ut ait Grcgorius, in Pas! or ali, lib. XI, c.xvm : 
v (lapilli in cnpitc exleriores. siint cogitalioncs in mente. Qui duin 
« supin* cerebrum insensibilité!* uriuiilur, curas vitac pracscntis 
« cxprinuml. Quac quia ex negligentis sensu importune aliquundo 
« prodcunl, quasi non nobis sentienlibus pi*ocedunt. Quia ergo 
« sacerdotes qui suiit sacri fideliuin duces, solicitudincs exterioros 
« habcre possimt, nec tanien ois veliomeuler incumbere debeni, 


« recto capul riulere, etcomain prohibeutur nutrire, ut cogitai io- 
« nés ourdis de vita subditonuu, nec a se funditus amputent, nec 
« mrsus ad erescondum nimis relaxent.» Et bene subditur: 


« Tondcntes attondeant capita sua, ut videlicot curne tempondis 
« soticiludines et, quantum necesse est. providcant : tamen res- 
«cindantur ci tins, ne immoderatins excrescanl. » Duni ergo ]»er 
adininislrationcm exlerioruin, providentia corponun, vita prole- 
gitur, et rursum per moderatam ourdis intentionem non iinjiedi- 
lur, capilli in capitc saccrdotis réservant ur, ut outem coopcriant 


et resecentur, nec oculos claudanl. 


« Cirea formac ci roula tioneiu seu enrouant seiciulum est quod 
s il proptor limita. Primo in signum quod Cliristus rex noster, 
«•ipsum in ara emeis oblalurus, spincam coronam portavit. I-nde 
et nos, qui ]>er eamdem passionem salvari desideramus, Domini- 
cae passionis signum, id est formant spineae coronac, quant ipso 
ut spinas peccatorum noslrornm au ferret , in passionc portavit in 
capile, in verticibus nostris porta mus, utsicul ille pro nobis, sic et. 
110s pro illo iri'isiones et opprobria paratos esso libenter sufferre 
nionstrcmus. Secundo, circulus capilLorum virtutem aequalitatis 
midiquo rationi consentientem désignât. Tune cnim temporales 
res licite cogitantur, si conveniant rationi. Tertio circularis figura 
fil quia haec figura non liabet principinni iiequo finem. Per quod 
daim* inteliigi quod clerici sunt ininistri l)ei, qui non liabuit prin- 
cipium neque babebit finem. Quarto, haec figura nulluin liabet 
unguium : per cpiod significatur, clerici non debent ltabcre sor- 
dent in vita, quoniam ubi nngulus, ibi sonies, ut dicit Bemanlus : 
<•1 cpiod debent liabere verilalem in doctrina, qtium veritas an- 
galos non amat, ut dicit Hieronymus. Quinto, cpiia ltaec figura 
oiimium figurarum est pulcherrima. l’iide in bac. Dcus ccelestes 
creaturas fecit, per cpiod significatur cpiod clerici debent liabere 
pulehritudinem interius in mente et ex I crins in conversatione. 



20i 


LK C0ST1WIK HT I.KS ('SACHS KCCLÉSIASTIQI’liS 


Sexlo. (juin luire figura rsl. oiiiniiun simplirissinia. Xam, seruii- 
dum Augusliiuiiii, uiillu figura ex uua liura laiiluiu consislil. 
nisi soin eirrularis, quar unira liura elauilitur ; per qnod signifi- 
ralur quod rlrriri délient liabrrr siniplicilalciu cnbiinbiiiain, 
iuxbi illml : « tëslolr simpliees, aient rnluinbar » ; Y, <|. j. Exwc- 
r/to. Sept iinn enroua rlrriros rssr speeialiler rognuin l)ri denions- 
lra(. Ipsi naniqur, srruuduni Hier, xu, q. j, duo sunl, sunl reges 
d sarerdoles, id est regales sacordotes, rl sunl régies, id rsl sr d 
a lins in virhilihus rrgrnlrs : et Ha in I)co rrgmim babrant. 

«« Saur rasura ni pi lis rlrrirorum fit, sieul ail Dodu in Hiatoriu 
Anf/lontHi % in iiieinoriain rius, quia, cmn braius IVlrus in Anlio- 
. cliia praedicarel, ahraserunt summilalem rapilis rius iu coutume* 
Jiain noniinis rbrisliaui et doininicar passionis : quod (fuidrni 
bodir loti rlrro in bouorem trndilur. Furrunt lainrn, «pii dioerenl 
quod tnnsurac ceelrsiaslirar usus a Xazameis, qui oinniu vrlrris 
lrgis riislodiunl, exnrlus rsl, xxiui q. 111 ver. A 'nzarafii. Ibi rnint 
prius, erine srrvalo, dru un posl inngunc vilar cnntiueuliaui. rapul 
radrbant rl capillos iu igur sarrifirü uiillrbaul, ul prrfrrlionriu 
drvolionis suo Domino eonsrerarrnl. Oiioruni rxrinplo ab Apos- 
iolis inlrodiirluin est ai rl Xuxarci ar sanrli l)ri rrinr ]iraetonso 
iimoveliir : quanivis olim Cbrisliani a ludaris quasi in oppro- 
brium Xazaraei vorarrnlur. pro ro. quod Salvator noslrr a vira 
quodam (ialilarar Xaza remis appellalus rsl. 

« Dolesl. rliam diri, quod usus tonsurar a Irgr orrasionrin 
Iraxil. Sarrrdos manque lrgis lyaram, id rsl pilaruin ex bysso in 
iiioduin inrdiae spbaerae in rapitr, rex vnro enrouant gestahal; 
jMirs vrro rapilis rasa lyaram. rirrulus rriniuin désignai commun, 
ad notanduin quod insliluil eus Drus geuus rlrrluiu, in regulcm 
sarrrdolnn. Itursus lex roronani quatuor digilorum, super 
nirusam, rl dcsuperaurenlaiu firri iuhchal. Caelerum ad Exerbie- 
Irai Doniinus diril : « Suiiir gladiimi ariiluni, rl cduc per rn- 
]>ul, luuiii rl barbu m. » Longitude uanupir cnpillonini înultiludi- 
nrni signifient peccalormii. Ilinr igilur rlrriri barbas silii raderc 
inforinanlur. Halio naniqiir pilorum barbar, qui rx siqirrfluis slo- 
niarbi imivrnin» dirimlur bunioribus, désignai quod vilia rl. iuy- 
rala, quar in nobis suprrflna sunl. resecare drbrnms. Ibidiinus 
miiin barbas, 11I per iunurenliutn rl buniitilalrm pari videainur rl- 
augr.lis. <pii srinp( i r iu iuvruili arlalr floivul. cnncqueiuur. In 



LIVIIK II. — (KJ STI' 5IK IS1KI. 


iriuniis lamen qunudoquc capillos ereseore pcrmiltimus, (|iiia 
cogilationcs quac contra Dcuin non suiil, ul est ccelesinm aedifi- 
caro, agrum colore et similia, quae lempore abslincutiac fi cri 
soient, prohiber*! non (lebent. Coneilium Cartilagineuse staluil, 
cxlra de. vit ne et honcslale clcrici, xxxm disl. Si quid : « ul cle- 
v rici ii(*quc romain nulrinnt, noque barbant. »> 


CHAPITRE VIXGT-DEUXI KME 


LA lMiHRCQl'K 


1. Proscription Ho Benoit XIV. — 2. Décrets H édits. — 3. Induit. 
4. Réguliers. — 5. Gens (l’église et de service. — 6. Bibliographie. 


1. Quand les cheveux tombent, on peut, scion le témoignage 
do Honnit XIV, dans son Synode diocésain Hiv. XI, ch. ix, n. ;>) 
cl scs Institutions ecclésiastiques (n° Ht, porter des chev(*ux feints 
ou une perruque, soit qu’elle couvre entièrement la tète, soit 
<[n elle soit réduite à un simple toupet. Mais pour cela il faut une 
aulorisuiion expresse de révèque, qui ne doit accorder la dispense 
(|iie pour des causes justes et raisonnables, c’est-à-dire sur l’avis 
du médecin, qui déclare qu’une telle concession est faite direcle- 
mriitcn vue delà santé. 

2. L’autorisa lion ainsi donnée ne vaut que pour h» costume 
ordinaire, car il est expressément prohibé de célébrer ou de faire 
une fond ion ecclésiastique quelconque avec mu* perruque sur la 
tète. En 101)0 ,on demanda à lu Congrégation particulière établie 
par Alexandre VIH, si la défense de célébrer avec la calotte 
devait s’entendre aussi delà perruque. La réponse fut affirmative, 
rontpeehendi. 

En 1093, la S. C. des Rites n rendu ce décret : 


« TliKVIREN. — Transmissis a Secrelaria Slalus S. R. C. 
(luabus liions, vidclicei Riui Xuntii Viennen., Archiepiscopi lia- 



JÆ COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


200 


niïisri, et ïoannis lluilonis. Arrhiepiscopi Treviren., super infras- 
rriplis qiuesilis : eadciii S. C. misait : Comprllat ad susripiendos 
ordincs, iuxla praesrripta Sac. (üoneilii, et ulalur remediis eius- 
dem, ne prohibent oinnino relebrare cum capillitio. » 

Il existe à col égard plusieurs décrets de la Congrégation du 
Concile qui, en 10!)!), pour Vigevano, approuvait la peine d'excom- 
munication et, en 1722, pour Mnlfeiln, ne blâmait pas l'évêque 
qui avait interdit les perruques sous des peines arbitraires et 
même l'excommunication. 

Il est aide de citer, en outre, les édits suivants rendus par 
ordre des papes : « On ne permettra pas que le prêtre célèbre 
avec une fausse chevelure, dite communément erruque, sous 
peine pour les députés et sacristains et aussi pour les prêtres qui 
célèbrent, pour chaque cas, de la suspense des divins offices à 
encourir ipso facto , sans autre déclaration. » (Innocent XII, 
Ml mars 10!)!).) 

«On ne permettra à aucun prêtre de célébrer avec une che- 
velure feinte», dite communément perruque] autrement, on en- 
courra la suspense ipso fado. » (Clément XI, 7 décembre 1700). 

La Congrégation de la Visite apostolique, en 1701, promulgua 
le décret suivant : « Notre Saint-Père le pape Clément XI, considé- 
ratil que les saints canons, Je saint Concile de Trente et d'autres 
ordonnances apostoliques, prescrivent aux personnes ecclésiasti- 
ques la tonsure modérée et convenable des cheveux el recon- 
naissant combien il répugne à la disposition des mêmes saints ca- 
nons, et combien il est inconvenant et indécent si quiconque 
professe l’état clérical «le si» servir de cheveux feints, dits vulgni- 
rei lient perruque, el spécialement pour ceux qui étant obligés au 
service des églises, doivent assister aux divins offices dans le 
chœur ; par ordre exprès, donné de vive voix, commande qu'à 
l'avenir personne... à quelque litre qu'il soit attaché au service 
de l’église et obligé d'assister au chœur, le fasse avec des che- 
veux feints, tours postiches ou perruques, lors même qu'elles 
seraient lisses, courtes et modérées. 

« Sa Sainteté commande expressément que quiconque oserait 
intervenir et assister aux messes, divins offices, processions cl 
autres fonctions ecclésiastiques avec de panais cheveux, soit tenu 
i*l réputé comme absent et pointé par les pointeurs, comme s'il 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


207 


nïtnit pus intervenu, laissant on vigueur les ordonnances, pro- 
hibitions cl ])oines décrétées autrefois contre les ecclésiastiques 
qui portent perruque. » 

Benoit XIII, le 20 décembre 1724, allait plus loin encore dans 
un édit du vicariat, qui contient un article ainsi conçu : « Xous 
ordonnons et commandons qu'aucun prêtre, ecclésiastique dans 
les ordres sacrés ou clerc de première tonsure, porte perruque, 
sons peine, pour chaque lois, d’une amende de dix écus... Xous 
commandons également à tous les recteurs, sacristains, chape- 
lains, gardiens ou autres députés à l'administration, soin et su- 
rintendance des sacristies... tant à Rome que dans son district , 
que l'on ne permette à aucun prêtre de célébrer dans leurs églises 
avec une chevelure feinte, dite communément perruque ou avec 

riiiinoaii sous peine pour les députés et sacristains, ainsi que 

pour tes prêtres, chaque fois, de la suspense a divin is, à encourir 
ip'o fado, sans autre déclaration, pendant quinze jours, réservée 
à .Nous, outre les autres peines de prison ou d'amendes. » 

R. Le droit de porter perruque à l’église doit être demandé à 
la Congrégation de la Discipline régulière (1), qui accorde à ce 
sujet un induit spécial, à la condition que la couronne cléricale 
y sera toujours apparente. Nous ajouterons avec Benoît XIV (pie 
celle perruque doit être modeste et faite de telle façon que l'on 


il) J.-B. Thiers, dans son Traité des Perruques , dit positivement qn « ’il 
(llulesdens, prolonolnirc apostolique) présenta une supplique nu cardinal de 
Ventlêiuc, légal a latere , pour avoir lu permission de dire lu inessc avec 
une perruque. # (D’Olivbt, Histoire de V Académie.) 

Au siècle dernier, lu perruque est fréquemment mentionnée dans les 
actes ecclésiastiques. Le pape Iteuoit XIV témoignait une satisfaction parti- 
culière lorsqu'il apprenait que quelque évêque venait d'interdire cet orne- 
ment mondain. Les statuts de Besancon ( Concilia Germa uiae % tome X, 
ji. 281») exigent lu permission expresse de l'Ordinaire pour porter la perru- 
que et celle du pape pour la garder ù l'autel : 

« Ne quod introduction est a laids nd valetudinis curam, fiat Kcclesiae 
ministris occnsio vanilalis et luxus, prohihemus ne îillus in sncris ordi- 
nilms couslilulus firtmn cnrsuriein assumât sine liccntiu noslru in scriptis 
«litentn. Neque lumen cum ilia celebrnre uudeut vol iu nlturi ministrure, 
nisi Imliitu prius Sumini Pontifias familiale, quam nobis exhibero lenealur. 
l'orro huiusniodi caesaries non oblongu, sed lire vis ac modeste et clericaii 
tonsure, iuxta proprium cuiusque ordinem, disliiicla esse débet, ut mugis 
utentis necessilaleni (pinin fasluni praesefcral. Auno 103U. » 



20S 


I.K COSTCMK liT LKS ( SACHS KClXKSIASTIQl'KS 


voit* do suite» qu’on Pu prise» plus par nécessité que par coquetterie : 
« .Nom alia siqiiidom est iisdom. prnocipue si sinl in surfis consti- 
lulï. permit tondu, nisi quao imllam praeforal vauilnlem ; soit lanla 
sil. modoralionc ar. modestie concinnalu, ni omnibus manifeste 
appar<*al. nam oh me ram nocossilutem, non ad luxumct poinpain. 
ad cupilis non ornement, uni sed tégument uni ndhiheri. » 

I. La loi ranoniipu* n’osl pas moins sévère pour les réguliers 
qu'une vie plus austère astreint de droit à une plus grande mor- 
lifiealion. 

Quant aux religieuses, il est admis partout, même dans les ins- 
tituts de vieux simples, que la tonsure des elieveux est. un des 
devoirs primordiaux qu’elles doivent observer et retenir. Xon 
seulement leurs cheveux sont coupés ras, mais encore elles les 
cachent entièrement sous une guimpe qui descend du front sur 
les oreilles et enveloppe le menton. 

•>. Comme je l'ai dit plus liant pour la hnrhe, les employés 
de l'église sont tenus de se conformer aux règles canoniques. 
Ils auront donc tous les cheveux courts, et* qui s'entend égale- 
ment des gens de servie»*, en tant qu'attachés à une maison 
ecclésiastique. 

Cependant le train de. gala du pape autorise à poudrer les 
cochers’ et les valets de pied, et même à leur faire porter des 
perruques, également poudrées, et quelle qu'en soit la forme, 
frisées ou avec catogan. Mais celle tolérance. qui ne sera imitée que 
que par les seuls membres du Sacré Collège, à litre de princes et 
encore ils n'en font pas usage à Home, 11 e doit pas s'étendre nu 
delà du cortège qui conduit à l'église ou eu ramène, car, dans le 
lieu saint, elle serait déplacée* et. contraire à lu tradition, qui veut, 
pour les inférieurs, que la tète soit complètement mu* et non con- 
verti* d'une façon quelconque. 

O. On lira avec intérêt sur celle question les ouvrages suivants: 
Huilier, De s a cris eled ionibus et ordinal ionibus : append.de 
Tonsura elerieorunt , Paris. I IKK»; Stellarl. De. Ton sur a paya no- 
vu ni, iudaeorum H chrisfianorutn, Douai. 102;» ; Chamillard, De 
eorona , tonsura rl habita elerieorunt, Paris, lOot); llurlado, De 
coeonis rl tnnsnris ( irntilitatis . sijnaffor/ac et christ ianismi, etc. ; 
Codeau. Discours dr ta tonsure cléricale et des dispositions avec 
lesquelles il la faut recevoir pour ('instruction des jeunes 



LIVRE II. — COSTUME CSIKI. 


200 


lesquelles il faut la rerevoir pour /’ instruction fies jeunes 
hommes du diocèse de Grasse ef fie Ven ce, qui prétendent à la 
drricature. Paris. Le Petit, ltïiit. in- 12. 


CIIAIMTIIK VL\( ïT-TH 01 S I KM K 


LA CLElUilE 


1. Définition.— 2. Orijïinr apostolique. — 3. Symbolisme. — 4. Krrriir 
historique. — 5. Dnpniiisme. — 6. Tonsure «U» Simon U* Miijsieiru. — 
7. IMarr «le In clrrfrie. — 8. Clerfrir rl soutane. — 9. Édils. — 10. Ilr- 
iiouxellrmciil de la rlerjrir. — -11. Dimensions de la rlerjuie. — 12. lié- 
>ui tiers. 


I.La langue ecclésiastique témoigne visiblement «la son cin- 
harrus a exprimer il'ime façon adéquate (les elioses essentiellement 
ilislineles: de là naîl une inévitable confusion dans les lennes. Il 
importerait. pour la clarté des idées, de la faire dispurnilre rom- 
plrtcmrnl. 

Si l’on voulail bien iu’allribiier quelque anlorilé eu pareille 
malien 1 , je proposerais les modifications suivantes, basées à la 
fois sur la logique et la tradition. 

Tonsure signifierait simplement la coupe rase des ebeveux el 
it'indiquerail plus, comme dans notre langue, ta dénudation au 
rasoir du sommet de la tête (T). 

Rusure devrait s’entendre exetusi veinent de la suppression an 
rasoir tant de la barbe que d’une partie des cheveux, .l’insiste sur 
ce mol. qui ne peut être l'équivalent du terme actuel Ion si ire. 


il) Saiiil Thomas d'Aquin tlismifoir la ra-stiee de la tonsure : « Kis qui 
ml «li viua myslccia applirniilur coin polit loiisimt... raliono sulislnirlionis 
l'apilloi'inu rl rx parle suprriori prr rasiiram, nr mens roniin trinporalihiis 
omipaliouililts a ronlrinplalionr divinorum rrlanlrlur rl ex parle iuferiori 
jier loiisiiraiu ne connu sensu* lemporuliluis olivolvanlur. » ( In 4 Sentent.. 
•lis! ii.il. :t arl. I.i 


M 



210 


I.K COSTIMK HT UiS l'SAtiKS KCCI.KSIASTHJI KS 


parce que certains Ordres religieux oui conservé l'usage primitif 
de raser aussi la partie inférieure de la lélc. 

('oHronnr aurai! son sens propre el se référerai! au cercle qui 
est resté cîa ts la (radilion de nombre de religieux. soit qu'ils 
maintiennent un bandeau de cheveux, soit qu'ils les suppriment 
partiellement avec les ciseaux* 

Knfiu clarifie. exprimerait proprement la rasure en rond fuite 
au sommet, de la télé. Ce mol est fourni pur la langue du 
moyen âge, el il traduit le terme italien chier tnt. Deux choses 
constituent en effet la clérical tire : hn bilan ci fonsura, c'est-à- 
dire un costume spécial el une mode particulière pour la che- 
velure (h. 

Le clerc se distingue surloiit parcelle suppression topique de 
toute mondanité el superfluité. Il u'esl donc pas étonnant que la 
langue ilalienne ail créé un vocable spécial, dérivant du mol clerc 
lui-même, pour exprimer une idée particulière el une situation 
exceptionnelle. 

2. L'origine de la tonsure, y compris la clergie, remonte à 

m 

l'origine même de l'Kglise. Saint Pierre en est généralement 
considéré comme l'auteur, qu'on admette ou non un trait de sa 
>ie raconté par plusieurs anciens écrivains et. eu dernier lieu, pu* 
le savant Mahillon. au iir siècle de ses Aoju su adonna ordinix 
v. lieitpf/icli : « Kx capillormn significulione. imaginent referl 
\eneraudi capilis aposloli Pétri. quod. quimt missns essel ail prae- 
dicalionem Doiniui el magislri. ei atlousum fuit ah iis ipii eius 
sermoni non credehanl. lit illuderelur ah ipsis, eitpie magisler 
Chrisltis henedixit. el infamlam in honorent, illusionem in gra- 
liam convertit.»» Sain! Pierre fut. donc rasé par les Juifs à An- 
tioche. ntt il prêchait, el l'opprobre qu'il souffrit, alors est devenu, 
par la bénédiction du Christ, un signe d'honneur: aussi l'Kglise. 
en imposant à ses clercs l'obligation de raser leurs cheveux, leur 
a proposé pour modèle, non plus un objet de dérision et de mé- 
pris. mais une marque d'adoption el de faveur. 

St. Celle origine s'est oubliée vile el on lui a substitué dans In 
tradition rinstitution directe de cet usage par l'apotre lui-même. 


il i I'hIIhm rlreirnliit. sot tic h uoitH, htnsuro, rocouti et SMperittUiecn 
rlcriri scrundum sacras connues. Qiilmlmmi, in-12. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


211 


vu signe d'humilité, comme Fui les le saint (irégoire de Tours, au 
premier livre îles Miracles : « Polras Apostolus ail Inimililntcm 
ilocenilam ca|)ul ilcsupcr londcri iiisliluit. » 

Le Catéchisme du coud te tle Trente, en allribnanl au prince 
«les apôtres celle régie canonique, y Irouve une Iriple significa- 
tion : Je souvenir rie la couronne d’éjiines du Sauveur, une 
marque île royaulé et enfin, à cause de la forme circulaire, !a 
profession d'une vie parfaite : 

« Prinumi aulem omnium ferunl aposlolormn principcin eam 
cimsiicludinein induxisse ad memoriam coronae, ipiae ex spinis 
coiilcxln Salvaloris noslri capili fuit imposila : ni, ipiod impii ad 
Olirisli ignnniiniam el criicialum cxcogilaruut. eo upostuli ad 
derus et gloriaui ulereulur : simulipie siguifica relit curaudam 
esse a niiiiistris Ecelosiae ut omnibus in rébus Ehrisli Domini no- 
slri specieni el figurant gerant. 

« Qunnqunm nonnulli asseranl bac nota regin m dignilalcm tlc- 
clarari. ipiaeiis maxime qui in sortem Domini vocal i sunl, videlur 
coiivenire. Quud eiiim IVIrtis aposlolus fideli populo Iribnil : I os 
cslix gênas e/cclitm. regale sareedotium , gens su ne la, pend in ri 
«pindnm el nuigis propria ralione, ail ccclesiaslicos minislros pér- 
imera facile iiitclligiiuus. 

u Elsi non desuni, qui vel perfeclioris vilae pmfessiouem a cle- 
ricis susceplam circuli figura, qune omnium perfeclissima esl. 
siguificnri exislimenl, vel exlernnrum reruui contemplionem. nni- 
inique ali omnibus liumanis c.uris vacuilalein déclara ri pillent : 
quod capilli, supervacaneimi quiddam in corpore. londeaii- 
lur. » 

Le docie Tliomassiu a écrit, avec jdus de poésie que d'exar- 
tiliide canonique, la phrase suivante, imitée de la seconde des 
considérations précédentes: « Les ecclésinsliq lies sont comme des 
mis; ils portent la couronne, mais avec celle différence que les 
princes la portent pour si* charger des affaires de leur peuple, el, 
les ecclésiastiques ne Font que par une marque de la décharge 
qu'ils doivent avoir des soins des affaires temporelles; c'est la 
signification de celle rasure. » 

Le même canoniste, dans ses /fr marques sur le décret de < ira - 
tien, cause 12. quest. I, cinq», vu. écrit à propos de la couronne 
cléricale : 



u-: costtui-: kt ij:s isauks KccuîsiASTiycKs 




«Ol (mii I mil csl lin*, ou prétendu lirédesqiul Jérome ( I ). mais 
n'csl pus delui ; e'esl il'im cnrnclère bien postérieur : < l'n n I n*s oui 
voulu <pu* h» fùl mu* lellrede sailli Augustin atf /ralrrs hirrenw: 
elle esl indigne de lui. (lepemliilil, il y u (pu*l<|iu*( > lios(* do bon qui 
regarde mu* discipline poslét'i(*un*. par exemple celle du vnf siècle : 
oui* du lemps d<* suinl Jérome. d(* sainl Atigus|in el de saiid Am- 
broise, les ecclésiastiques portaient-ils la couromu* comme il csl 
marqué ici î On ne Irouvcrn jamais celle couromu* cl celle ton- 
sure dans aucun de ces Pères ; ou y Irouvcrn bien la modcslie des 
babils, les cheveux coulis, mais jamais |u couronne. Je ne dis |»ns 
que la chose ne soi) fort ancienne, mais le mol csl nouveau. Il csl 
1 res vraisemblable que celle pratique esl passée des monastères 
dans le clergé: car les ecclésiastiques oui. toujours fai (gloire d'imi- 
Icr les moines, cl. voyant qu'ils portaient des babils de deuil, 
qu'ils se faisaient raser, ils fircul de même, el depuis ce lemps- 
là nous sommes quasi Ions lombes, pour ce qui csl de l'extérieur. 

• dans la même pratique «pu* les moines. » 

J. Il esl iudubilable «pu* la lonsure csl d'origine apostolique cl 
que sailli Pierre, après l'avoir le premier portée, en fit un précepte 
absolu aux clercs, ('.ommeni se fnil-ii (pu* dans un séminaire de 
France, où l'eu n'aurail pas dû ignorer l'accord de l'bisloirc cl des 
monuments qui oui loti jours représenté saiul Pierre tonsuré, ainsi 
que la |iarfaile harmonie de la liturgie el des Pères sur ce point, 
comment esl-il possible q 11*011 dit enseigné (pie la lonsure cléri- 
cale procédai! de suinl Paul i ('/csl pourtant ce qu'un professeur 
de quelque renom affirmait sans hésilalion. faisant une fois de 
plus étalage di* ci* gallicanisme de mauvais aloi qui cherchai! 


(I) Voici ce Icxlc imporluul, qui uVsl crrlniiiciucul- pus <lc Killnsl 1*1* tint*- 
leur : « l>un suit! généra clirisliauoruui : csl milcui uuuiii gciius quntl innu* 
eipufum divine officie cl dcdiluui cou I cm plu I ion i cl ornlioui, nb otuui slrr- 
pilu liuupoiiiliuui cessa n* couvcnil, ul sunl clcrici el l)co ilcvoli, vidclierl 
cou vers! : cnini gracee Inlim* wr* ; mule hiiiusiuodi hoiuincs voctin* 

lue clcrici id csl série clccli ; eûmes euim peus iu sues clcgil. Iti iimuqiu* 
sunl reges. id csl se el alies iu virlulilnis rrr/mtai el iln in Peo régnant 
lialtcnl.. Kl- hoc désignai coromi iu capile, liane coronam liaheul ex inslilii- 
liouc lleniunae lîcelesine iu signant regni quod a llhrisle cxpcdalur. Itasic 
\ero capilis csl Icniporaliiiin oiuuiuiti deposilie. Illi cniin viclu cl vcsliln 
coulcnli, nullani iulcr sc proprielalcm hahenlcs. dcltciil linhere oui nia 
communia. »iS. Hicmuym.. ad Lcrihnn.) 



Kl Vil K II. 


cnsmiK rsna. 


toujours à opposer la doctrine à l'autorité rl n'uvouuil ses pré- 
férences pour sain! Paul ijuVn ce qu'elles amoindrissaient 
suint Pierre. 

5 . Le paganisme avait lui-meme, antérieurement, 1*0111111 ri 
pratiqué la rnsure de la loi»». L«*s prêtres y étaient astreints dans 
l<* culte d’fsis, lorsqu'ils devaient porter Anuhis <*1 .lu vénal s’eu 
unique dans ses sa lires connue d'un tmuprau de. gens elmuves 
cl velus de lin : 

« Qui fnvgc liniÿiero circunidalus et greffe calvo. » 

Lampride dit de reinpereur Commode : « Sacra Isidis c.oluit, ul 
cnpul ruderel, e| Anuhin porlarel. » Il (lui donc se soumettre à 
la loi commune, lorsqu'il voulu I participer aux honneurs du 
sacerdoce. 

0 . Il y cul. dès h* principe, deux tonsures : l'une qui fut la ton- 
sure romaine cl l'aulre appelée la tonsure liérélique, pam* qu'elle 
avili I e|r inveulée par Simon le Musicien, pour singer l'apolre 
auquel il avait voulu aeheler le pouvoir d’opérer comme lui. Celle 
dernière lousure avait élé importée en Irlande e| elle ne fut. sup- 
primée que par le zèle de la poire saint L’a I rire, qui mit tous ses 
efforts il faire adopter la forme romaine. Au xvf siècle, les Capu- 
tins oui repris, sans se douter île sa signification, la tonsure du 
Musicien, «pii était horizontale. lundis que celle de Home est 
oblique el suit la conformation de la tète. 

7 . L'évêque. à l'ordination, en coupant une mèche de che- 
veux au milieu de la tète, in mrdio rajntix, indique clairement 
quelle esl la vraie place de luclerjîie. O centre du cercle à former 
est à l'endroit même où tes cheveux ont leur point de départ. 

Le Pontifical romain pour la cléricature 11e prescrit pas dans 
la rubrique que b» nouveau clerc ail préalablement la lète rusée. 
Les rubriques suivantes qui indiquent une couronne spéciale pour 
les divers autres ordinnnds confirment le silence du Pontifical à 
tel end roi I (I ). 


(I l II esl dil de sainl Anieel é J *>0-1 *»îi^ dans le Liber Pontificaux : « Hie 
‘onslilnil ni elerus comain non nnlrirel, srcundnm praeeepluin aposloli. » 
Sur «pmi Mgr Lhaillol ajoute : « L'apolre 11 e parle poinl du clergé, il dil 
le lonl lionnneen général : « Yir ({uideni. si eoinain nulrial, ignoininia est. » 
I (iorialli.. \i. IL) Le INmi i Tirai ne parle pasderasure: il parait jCerlniu, eu 
‘ffel.iju'à l'époque donl il s'agil ou employai! les ciseaux pour la coupc des 



m 


l.li COS'IIMK KT I.KS l SAÏiliS W'.IJ.KSIASTlqllis 


H . N vu toujours <*ii clans l'Kfîlisr corrélation entre l’Iiahil cl 
lu clcrçdr, c'esl-n-dirr 4 |ii«* h* port «l«* l'mi et «le l'autre a lu fois 
suffit ù éluhlir Ir Hoir dans une condition spéciale. que l’on n 
nommée Ii* Jhr crrli’x i as Ih/ttr. Aussi les rations fout -ils marcher 
tir pair 1 rs deux choses, ainsi qu'on peul lr ronslalrr surtout dans 
la constitution tir Sixte-Quint. 

Il n'esl pas tlans 1 rs usures tir l'K^lisc rouiainr dr tlonnt > r. à 
tlrux époques différentes, d'abord la soutane, puis la rlorjde. puis- 
que celle-là est. la conséquence directe tir celle-ci. On voit et» que 
vaut, sur ce point, la pratique “allicnnc. généralement suivie 
dans nus séminaires, malgré une importante tlécision rendue pour 
un tliocèse do France. 

La S. Oon^ré^alion «lu Lourde rejeta le statut de l'éveque de 
Mirrpoix qui ut* voulait conférer la tonsure qu'à l'àjzr de quinze à 
seize ans et. apres une épreuve de six mois, pendant lesquels 
le futur clerc portail l'Iiabil ecclésiastique «If ml il avait été révéla 
publiquement tlans 11111' église. 


•« MW.iriCtCX.. ('otmlilniinntitu. Ib'inisso fuit a SSmo II. X. 
a«I liane S. (lou^rt'.ualituit'm t'pislola trnoris scqurnlis : Milli- 
iiiiis Sanctilali Vt'slrae ordiuulioues uoimullas ail ctuumuui' tlioe- 
ersis uoslrat' bouuiu. praest'rlim vert» ail eleri rt'formalioiiein 
fadas, ut posl Sauclilalis Vt'slrat* iiidicium «'I approbalionein. 
mainrem benedit'lionem repmini imslro Iléus imparlialur. 

« I . Qui lotisuram peluu! imluuntur publier iu lemplo veste 
clericali, suit «pia tleiutle per sex itionsos iu semiunrio noslro ins— 
lituli. lonsura laiult'iii tloiianlur. si tauit'ii dreimum (piinlum nid 


cheveux, lîlrini'nl «rAlrxnmlrie et stiinl Oplul «le Mîlève exeltttMil le rasoir. 
Saiul Jérôme ilil fonnellemeiil tpie les prêtres iloiveul. non raser leur lêle. 
mais lu foitsurcr «ht façon <pir In peau «h'iuetire eouverlt'. Isidoiv Meiralor. 
«pii ignorait lnaliipiilé, a composé «le pii'ees «*l «le inore« > aux (au i\ r siècle 
dans l«»s fausses «liVrélalrs) la «l« î rrelule «l«* saiul Anict'l «pii pirseril «le 
raser la lêle en forint' «le ronronne : « luxlu Aposloluni «*oiuani non 1111- 
Irianl, setl «li'supt'r eapul iu itioduai splierae railanl. «pila sieul «lisrreli 
«Ichetil esse iu couvi'rsalione. ila el iu lonsura el oinui liahilu «lisrreli 
«l«‘h«*nl appuivre. » 1 An/ilcriti, loin. \.\, eol. 7711 .) Il est ei*rlain que les 
uiouuinenls primilifs ne uioiilreul tpi'une («insure fnili* aux eis«*aux : tpioi- 
ipt'il i'ii soit «h* rallriludiou au pap«* saiul Aniei'I. nous voyons la rnsure 
Iri^s ancien nenieul élnhlie. 



i.iviik ii. «:« »smn- rsnn. 


ilrciimuu sextimi alligerinl. Eam mini aidalmn mpiirimus ni. 
iiiulli abusas vilmlur... 

« Digncnlur ilaque Emi Paires perpeinhav : An el quae ex 
pracmissis ordinalionihus sint approbaudae? 

v Poito Congregalio Concilii respomlil : X«‘galiv«* in «minibus. 
|)i«' :) lulii 1077. » 

O. Le V° ennrile <lo Latran exige, au cliapilnî xv l)c vit a et 
honestute. clcvicontm, que 1<‘S dores aient, la couronne c»l la. ton- 
sure convenables à leur étal. distinguant entre la coupe «les che- 
veux «*l 1<? ceivle fait au rasoir : « Ut clerici coronain et (onsurani 
lial)«»anl congrucn terni. » 

talons, à propos «1«‘ la « , l«M*gio, les «'««lits promulgués par le vi- 
«•arial «le Home à «üvitsos épo«pies et par «»r«lr<* «les pap«»s : « Nous 
«‘onunamloiis qu'il ne soit pas loisible «le n<‘ pas avoir la elergie 
«m couronne «Mvlésinsli<pie, sous p«»ine «l«‘ dix «Vus à appliquer 
aux «riivres et I'kuix pi«»s. » (Chaînait IX, 211 juin 1007.) 

« Que l'on voit* la «*l«a*gii‘ et «pu» 1«îs rltcYeux soiiail courts, afin 
quYUi* ni? liminaire pas couverte et «pie l'on distingue le prelro a 
la tonsure «*l à l'babil »> (Innocent Xï, 10 octohre tOHI.i 

« Que tout prêtre «»u ecclésiastique «tans les ordres sacrés ou 
«•1 oi*«* bénéfiiniu* porte toujours la cl«*rgi«*, ou couronni* ou tonsure 
«•lérirah», do la grandeur convenable à l'ordre «*l au gnule <l«* 
chacun. laquelle ne sera pas moindre «mi grandeur d'un l«*ston «*l 
i[ii*«*lle soit, totalement apparente el. renouvelée assez souvenl 
|M>iir «pi'on puiss«» bien la voir... Xous ordonnons pairillemenl «*l 
commandons <pi*«>n ne ]iennel(e à aucun prêtre «le célébrer à 
lï'glise ou dans l«‘scliapell«‘s sans la clergieou tonsure «îléricale,... 
sous peine, tant pour les sacristains qui* pour les prêtres. «le la 
suspiaiso a divin u à «‘iicourir ijau facto, sans autre «léclaraliou, 
pendant. quinz«* jours et à Xous réservée. » (Ikmoit Xllï, 20 «l« ; - 
c«*inbr<‘ I72't. ) 

I O. Si c<‘ pap«‘. très zélé pour la r(*stauraliou de la discipline 
iH’ch'siasliipie. n'a pas précisé l'épixpie rigoureuse du renouvelle- 
inenl «le la cl<*rgi<*. ne soyons pas plus sév«'*res «pu» lui «‘l conliai- 
lons-nous «l<* la m'ominundntinn vague «*l générale «pi'il a em- 
ploy«’*«‘. à savoir qu'elle soi! suffisamment appnrenh*. S'il ordon- 
nait «le s<* ras«»r tous les huit jours, il s'ensuit «pie la rasurc de la 



m 


IJ.; COSTI -MK KT LES USAlilîS lîCCI.KSI ASTIQUES 


I comporte mil' liniili 1 do temps plus olendue 1 1 ) cl peiil.-iin* 
pourmil-ou sans diffinillé sYn tenir à un renouvellement mensuel 
ou à pi»u près. nu* il imî faut pas se dissimuler que miains eriie- 
sinsliques niellent quelque coquetterie ul miierelie a avoir nue 
clerçiie loiijours frnielieinenl rasée. 



I I . Le (’a/êcltisme du Concile de Trente j*appolli» ipn» la foniu» 
. même de la elerçde détermine la dejjré hiérarchique dans l'I ^lisa. 
an soiia qua. Iras palila pour la simpla plan*, alla va toujours an 
s'élargissant jusqu a la prêtrise. A première vue, on paul donc 


1 1 1 La Mu H un le administrât ion is lia rahhaye lia Sainl-Ülaiula, râiligâ ou 
l.’iiT, porta : « Il esl daim ail harhiar Inulas las lois qu’il fa ici las an rouais 
aux uoviaas al jovancaaulx, qua «loi I aslra lia quinsa jours an quiusa jours, 
lieux pois ila vin al ilanx inialias.., La ilil harliiar asl lanu i|a sarvir 1rs 
ralifîiaulx iluilil uionaslàra ila son inaslyar. r’asl assavoir fàra leurs harhis 
huilas las seiiiaynes al leur coron na ila quiusa jours an quinse jours. » 
(l’rosl. Xot, et iloeum. jiour serrir à l'histoire, de In médecine en Fran- 
che- t’om lé. p. liS.) 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


217 


distinguer Tordre particulier île chacun. « Tondcnlur voro capilli 
.ni runtime speciem cl similitudinem, ipimn porpoluo conscrvarc 
uporlel : et ut quisque in alliori deineeps ordinis grndu collo- 
niliir. sic cius orbis forma lalior circumscribi débet. » 

Le Pontifical romain distingue nettement plusieurs sortes «le 



tonsure suivant le degré hiérarchique. « Ordiiiando necessarin : 
Corona minorum ordinum... Onlinando suhdiacono : Modes! in 
in eapillis, corona suhdiaconalis. Onlinando diacono : Corona dia- 
rounlis... Onlinando praesbytero : Corona sacenlotalis. » 

. « Tl oin lies, qui sacris ordinihus initiati sunl.... geslenl lonsii- 
ram cterical<*in magniludinis uniuseuiusque onlini et gradui cou- 
vrnientis. i|iia(* ita ronspiena sit et adeo saepe renovetur lit 
«perle possil videri » ( Edit de 102 1.) 

ho cardinal Orsini, dans son premier synode de Bénévonl. in- 
séra un édil spécial, intitulé De la maure et tonsure. J'y copie 
r«»s lieux articles : 

« Qui» les clercs ne soient pas sans la rasure et tonsure dé- 


U-: COSTI'MK KT LHS l’SAfiKS KCC.I.ÉSIASTIQl'KS 


21 * 

rrnlrs : rap. Prohibe le. il. 2ÎÈ: cap. Ihvt 12. i|. t ; rnp. Cleriei 
officia. : I)e rit. et hon . 

» La rasuri* ou rlrrçdi* drs prrlrrs situ dr la dimension d'une- 
grandi 1 liosl’u» : rrllr de** diacres ira en dimimiaid el ainsi do suite 
jusi lu'aiix rions minrurs. qui nr l'auront pas inoindrr d'uni* pelile- 
lioslie, qui* nous nouiuions vulgairement portieule. » 



‘■il). f l'un rviviut*. 


Drvruii papi* sous Irnom ili* Hrnoîl, Xlll, il faisait édirlrr par le* 
vira rial d<* Home qui* la elrrçdr du simple clerc ni* devait pas cire 
« moi min* d'un loslon », r'csl-à-dire d'un di* nos sous arlurls. 

Ilenoil XIV, spécifiant 1rs deux extrêmes, rrvirnl à l'idée émise 
par li* rardiual Orsini ri fixi* qui* la clrrjiie srra, pour Ir rien*. ilr 
la grandeur d'uni* prlili* lioslir rl, pour lr prêlre, dr la dinirnsioii 
d'uni* ^randr lioslir : « L'oroua rlcriri qui noiiduui saecnlolio iui 
liai us fuit, sacrai* parlirular romparari dcbcl ; corona sarrnlotis 
divinar hitsliar similis drrrrniliir » i Dislit . XLYI, a" 12 : De «r- 
evifie. Miss., srrl. I, $ ,‘I7.) 

Précisons davantage, car 1rs hoslirs u'onl qu'uni* diinrnsion 



LIVRE IL 


COSTUME USUEL 


m 


arbitraire, qui peul varier, et «railleurs nous n'avons pas «li» ivgli* 
rrlnlivemcul aux iuleriiHMliain's. Voici un lyp«* «lonl j<* <*rois 
o|»]x »i*l un «le sugg«Mvr l'adoption. parc«* qu’il s«* bas«‘ sur la prali- 
«|in* romaine <*l «pi'il donne «les mesure* uniformes, qu'il sérail 
1res facile «l'impos»*!* ilans l«‘s s«'»minair«*s. 

.le possède une p«*lile plaquelle lilurgiqm*. imprimée à Home 



il. Loiiromie <|<>s moines. 


ni I7W). Or. j'y Irouve à la fin «leux modèles «le <*l«?rgie : l'un, 
pour les clercs, «pii mesure ibrux cenlimèlivs el «l« , mi, el l'autre, 
pour l«*s minorés, «jui en a Irois et «l«‘ini. La différence «le l'une à 
l'auln* « , l«.*rgi<‘ i*sl «loue «l'un c«mlimèlre. 

Observant cello nu>ino proportion, j«* remarque, sur la couver- 
lure «le c«* îm'mc exemplaire, trois dessins ayant pour but «l« i 
«‘«un p lé 1er l'imprimé. La clcrgie du sous-diacre offre un dinmelre 
île «pialre «•«Mdinièhvs «M «terni el e«*lle «lu diacre de rimf et «l«‘ini. 
f>lle «lu prt'lre esl augmentée loul «l'un coup «le «leux c«*nli- 
iihMivs: elle nmsure donc s«»pl cen limé Ires «*l demi. 

Le Ccrrmoiùal dos rc&pies exige «pie l'élu. «les que sa pr«*coni- 



2i 0 


I.K COSITMK i:T Mis L’S.UîKS KCCLKSIASTIQVKS 


sa lion lui ii élé notifiée nu qu'il c»n n 1*11 connaissance d'une ma- 
nière certaine, agrandisse notablement sa clerçrie] : « ( 'mu pri- 
iii imm aliquis eerlior faclus fueril, se alieui Krclesiae melropuli- 
lunae. enlliedruli vel maiori a sunmio poulifice in ronsislorin 
prueferliim. sivi» ille in curia roinami ilejail. sive ah ea ahscns 
>il. slaliui eurahil sihi aniplain commun in rapile decenter for- 



ÿS. Couronne îles monritmils. 


mari. » [Caomn. rpis., lili. I. cap. I. n. I.) Si nous nous en te- 
nons à la progression établie précédemment. la lonsure îles évo- 
ques devrnil avoir neuf eenlinièlres el demi, ce ipii porlerail à 
onze <‘l demi relie des cardinaux el enfin à treize el demi colle 
des |iapes. qui oui, en effet, riiahiludc de la porler de 1res grande 
dimension. 

13. Chez les réguliers, la cler^ie varie de forme el. se combine 
d'une manière particulière avec la lonsure el la rasurc. 

I.es clercs réguliers ne diffèrent en rien du clergé séculier, dont 
ils oui adoplé au xvi° siècle luiil le rosi unir. 

I/Ordre monastique porte les cheveux ras el. au-dessus des 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


221 


oreilles, mi simple cercle, do la largeur du petit doigt, enlevé aux 
ciseaux cl formaiil une couronne horizontale. Los moines n'oul 
(loin* pas la elorgio proprement dite. 

Plus mortifiés. au contraire, se montrent les Onlivs mon- 
diuiils. (pii. au moins pour leurs novices, oui adopté ou même 
temps la couronne de eliovoux (*l la rasuro. Colle uasurc s'obtient 
au nisoir ou dessus et ou dessous de la couronne. c'est-à-dire 
ifii'ils ne gardent «|ti'iin corde de? cheveux, largo de quelques 
doigts, ol que le rosie csl complètement rasé, ce «jui douai' à la 
parlii* supérieure de. la télé l'aspecl d'une 1res grande elorgio et 
fait ijue la couronne se détache notlenu'iil. gn'ico a la rnsure opérée* 
fi la parla* inférieure au niveau des oreilles. Hcgulicroiucnl. coite 
roiironiu*. coimne la elorgio, a son ci'iilre au niilieii de la léh*. en 
sorti* qu'elle est oblique, lundis que les Capucins, la renie Milan I 
plus lin n I . s<* rusent la partie correspondante au cerveau, ol par 
là même, établissent horixonlulcuionl la couronne de cheveux, ce 
qui est très peu gracieux el opposé à la tradition eonslanlo do 
l’ Église. 


CIIAP1THK VI N C T-QF A T IU KM K 


LA CALOTTE 


1. Forme. — 2 . Minière. — 3. Hiver el élé. — 4. Couleur. — 5. Conces- 
sion «le Pie IX. — 6. Clergé séculier el régulier. — 7. Hmplnyés «l«* 
l’église. — 8. Séminaristes. — 9. Usage romain. 


I. Auln'fois, la oalollo était souple el profonde: «*ll** u'épousail 
|uts la forme do la lé(o. Depuis une centaine d'années, elle est 
ferme el arrondie; elle prend juste sur ta tête, ci* (pii la rond à la 
fois plus chaude ol plus élégante. 

Cette forme modifiée étant universellement adoptée, il n'osl 
plus loisible d'on préférer une antre (pii n’a pas sa raison d’être. 
En fait de costume, l'Eglise no se laisse pas influencer par l’ar- 





I.K COSTUME ET l.KS USAI’, ES El IC LES IA STI 0 T HS 


rhéologie. dont 1rs regards sont. loti nies vers le passé d'ime ma- 
nière trop persistante, comme s'il n'y avait rien ailleurs. Ainsi 
donc ta ciénicnlinc à oreilles a fait son temps. La forme mondaine 



21*. Culotte. 


n'est pas pour cela pins acceptable et. pour pins d'nn motif, h 1 
clergé devrait, s'abstenir, surtout à l'église, du bonnet grec. <|ai 
menace sérieusement de faire invasion et qui ne convient point à 
des Latins (I ). 

Les fabricants romains excellent à faire 1rs calottes ecclésias- 
tiques. cl |e chapelier du pape, qui est aussi celui du Sacré-Collège 
et de la prélatine, montre en ce genre mi talent tout particulier. 

La calotte romaine, un peu moins profonde que la française, 
exige des soins que nous ne donnons pas aux nôtres, qui peuvent 
être cou|hm*s et cousues par la première couturière venue. Il faut 
d'abord une poupée de bois, qui a l'aspect d'une tète. Ou y tend 
une peau d'un seul morceau, de manière qu'elle eu prenne exac- 
tement le contour et ne fasse |K|s le moindre pli: sur celle peau 
est appliquée la calolle elle-même, qui se compose de imil côtes 
triangulaires. Lu France, où l'on ne met que six côtes, la calotte 


(1* Nous lie pouvons que protester contre une innovation déplorable 
<|n'neee|ite trop facilement, le jeune clergé: je veux parler île la entoile 
grecque, qui ifn absolument rien d'eerlésinslique el qui est essenlielleinenl 
fantaisiste. On ne se contente pas île lil porter chez soi. an coin du feu. le 
soir, quand on est seul ou malade : on s'en pare linhilucllemenl au pres- 
bytère, fi la sacristie, dans le bourg, en voyage. Mlle esl généralement eu 
drap ou en velours noir, soulachée ou broflée, parfois même eu roulent 1 , 
presque toujours avec, un gland peudanl. Il fnul enfin renoncer îi celle 
vaniteuse ei ridicule exhibition, qui seul trop la monda ni lé, el revenir 
piiremenl. el simplemeiil il la calolle, quille a la faire plus cbaiide el plus 
ample, si besoin esl. qu'on dise des gallicans qu'ils soûl je lie m'y 

opposa pas: mais.de gràer. ne faisons [tas comme ceux que nous combal- 
ious en Inities choses. 



LIVRE II. — r.OPTVMK l'Sl'KL 


IkiHIc i* 1 on «*sl «ibligé de P ourler d'un guleni nu rebord inférieur, 
nfiu qu'elle serre mieux lu lèlo. IMveuuliou iuulile. A Home, les 
rôles se recouvrent miiluellemenl el elineune esl fixée* pur mu* 
piqûre, laquelle se répète loul nuloiir. 

Au somme»! e»sl une pe»lile boucle» e»n ganse. ipii se*rl à prendre 
el inelire la ealeille* ; riern n'aulorise» à «*«»t endroit une lumppelle» 
«le» se lie» e»ffile»e». comme on le fait e*n epi«*lepi«»s pays. par exemple» 
en Lemilwirelie». e»n Autriche. 

La pi»au. epii forme» elemblure», a l'avantage» ele re»nelre la ealeille 
rigide*. On ne» s'apeivoil bie»n ele» re»la epi'aux e>ffice»s pontifie’aux, 
Inrsepie* la ealeille épiscopale e*sl | Misée sur un p(ale*au : souple» «*l à 
plis, «»11<? n'y fe»rail pas si beinne figure . Il e*sl «»viel«»ul epie la «pi«»s- 
lieni «le gen'il a elû e , nlr«»r peiur «(iie»lepii* clieise» dans «»«»lle «’ombi- 
liaison. 

Toub'fois. la pc»au a un iucemvénicnl : c*ll«» échauffe la l«'»li». e»l, 
par la sue»ur «pii ne* s'évapore pas, leinl à faire» leunber le»s «*li«*- 
ve»nx. au moins à la partie» anlérieuiv. Quoi epi'il en soil, sérail -ce 
bien à nous, Français, à nous plaindre, mais «pii avienis inventé, 
ap| tare »m n terni pour une» plus grande durée, lu e’alolle «»n cuir 
bouilli, eleml il ne reste elésorniais «pie» «le» raivs sptViiuens, con- 
servés par epielepios vieux cliaitlres cl e»ur«'»s ? 

!S. Le «•uir bouilli finira par «lisparailre. eoiiime» aussi le bemuel 
«le soie» «pii ressemble à un lias, le» tricot et le» velours. Le» Irie'ol est 
loujours grossier, même» fait au pe»lit fer. < : i moins epi'il ne» se» fasses 
ail métier, mais alors il n'a plus assez de» eonsislanee. si e>n ne 
lui fait, un reborel loujeiurs disgracieux. 

Quant au vc»lours, il appartie»ut «»n propre» au pape. Personne 
nuire à Hernie n'oserait l'usurper et l'em se» rnppi»ll«» Félonneaicnt 
«je» «lirais presque le scandale) causé par r«Milr«»cuielaue»e d'un «*ar- 
«linal étranger «pii. maigre) le»s reumiit ru uc«»s ele»s maîtres «le» «*«»- 
rémonies. s'e»sl obstine 5 à paraître à la cour av«»c une» exilerili» ele» 
v«»l«>urs muge. Que le clergé frane;ais, qui a. lmp facilement aeleqilé 
le velours.' A l'insligalion sans «lenile «l«»s fabrie a anls. en fasse» «louer 
«lésonnais son deuil ! Oux «pii lienneml à «‘elle* étoffe» aureml «lu 
moins la consolation «le», la porter encore en culolle. suivant une» 
tradition. pre»scpic» inuuémoriale» «piin'uaueuin inconvénient, puisepic» 
sous lu seuil ane «»lle ne parait pas. C'est ainsi <|ue devraient tou- 
jours faire» ceux «jni ont «»ur«>r«» au «•«eur epu»l«pi«» affection pour 



i.k custiuik i:t u-:s rs.scKs ki ;( : l-K S I A ST I y r KS 


des pratiques : qu'ils les cnchenl el nous resperlemiis 

riuenpniln prudcni. 

ÎL Los seules madères autorisées pour lu ealollt* soûl h 1 drap cl 
la soie. Il y a ealollo «l'hiver <*l ealolie d'élé; la première. plus 
épaissis à nuise de la saison, se fait on drap fin : la seconde, en 
soie, pins nrdinairoinnnl en salin, l’oilr inellre à l'aise les crelé- 
siasliques «pii lie se prêleul pas à ees iniuulies de détail el qui lie 
licnnonl poinl à avoir une ealolie de rechange, je in'einpresse de 
leur din* qu'ils peuvonl se eonlonler d'une seule culotte, mais 
alors ou la prend plus volontiers eu soio. Les religieux eux-incmes 
en portent de la sorte, quoique, par élu I. ils uioui renoncé à la 
soit*: mais, à Moine, ou ju#* que et*l accessoire n'a pas. dans 
l'espèce, une importance suffisante ci l'usage a prévalu sur la pit>- 
liihilion générale. 

. I. La forint* el la malien* élanl déterminées, passoio à la 
couleur tpii va rit* st*lou It* tle^ré liiérarcliitpit*. La ealolie adniH 
ciut| couleurs : lilaiie, mime, violel, noir, brun. 

Le blanc esl réservé au pape, mais pus d'une manière exclusive, 
car certains ordres rd'ipicux, comme les Lamuldulcs el les Llmr- 
Ircux. donl lt*s vêlements son! blancs, jiorlenl des calolles tlt* 
même couleur, à ct*llt* différence près que, pmr t*ux, elle esl 
loiijours en laim*. 

Depuis Mit* VI. qui avait une belle chevelure poudrée, les papes 
oui couslaniiuenl partit'* la ealolie de soie blanche, unie cl sans 
aucun orncuicnl. Auparavant. élit* élall affectée à l'oclnvc tlt* 
Pâques e| aux t>ffici*s ponlificaux, oîicllc servail sous la milre. 

La ealoltc usuelle élail mime, en salin l'élé. en velours l'hiver 
cl, pour celle saison sctilcuicnl. garnit* d'une élroile bordure tlt* 
fourrure blanche. Mit* IX a repris nreidcnlellcmcul l'usa ire du 
cumuuvo. car Ici esl le nom de celle coiffa n* papale, donl la forme 
a aussi quelque chose tlt* ranliquilé : cependant, excepté les cas 
tlt* froid intense ou de maladie, celle ealolie spéciale semble almu* 
donnée. 

Les cardinaux oui In ealolie mu»t*. comme premier insinue de 
leur dmuilé. Mlle leur esl remise snlciincllcmciil par mi gnrde- 
uidde du |ialais apostolique. Kspérous tpit* bit*nlôl nos enfants de 
choeur ccsscrouLdc s'en parer indiimcnl. 

5. Mit* IX a concédé, en IHIV7, la ealolie violette aux évêques, 



LIVRE II. — f.nSlTME ISCKI. 


mais combien on Franco. l'avaient déjà prise, pour assortir nu cos- 
tume, sans attendre l'induit pouiifioal qui. seul, pouvait les dis- 
penser du noir! Doux défauts oui déjà modifié b» type, romain «I 
je les signale pour qu'ils soient évités de ceux qui aiment, la règle. 
Les piqûres doivent se faire on soie violette et non on soie rouge, 
qui ici n'osl pas de mise: seulement, la doublure pou I être, comme 
à la IkutoIIo, on rouge cramoisi, pourvu qu'elle no déborde pas à 
l'extérieur. Si l'on bordait d'un galon, il no pourrait être que 
violet. La seconde erreur est une houppette verte (1 ), je ne sais 
vraiment pas sur quel principe on se fonde pour l'y implanter. 
La boucle terminale est simplement en ganse violette. 

Le type de 1 la calotte violette, lors de rindull. a été fourni par 
le Vatican : on doit le respecter tel quel et ne pas l'altérer en an- 
nale façon. Si. en quelques années, on l'a déjà ainsi suhalrut- 
lirl/rmen/ modifié, que sera-ce dans cinquante ans. où le souve- 
nir de la concession ne sera plus connu que des seuls érudits lf 

Voici le texte du bref pontifical : 

Pus PP. IX. — Ad perpétuant roi ineinoriam. — Kcclesiarum «nii- 
uium cumin et snUiciluduicm ex suprême AposloUtlus officie Divine 
Pmvidcnlin Xobis commisse gémîtes, maxime qui (loin soin lie porfitn- 
(liuiur. ciim ad sacrum cpiscopulcm ont i item ondes îioslrosinenlenique 
rouvert i nui s. Saeri eaini per orbein tint istiles paslornlis mimons Xostri 
cnn sort os in tanta lompormii difficullatc, nique in lot nmlonim pro- 
cellis, qitilms Koclesia iaelatur. omttom ndbibent alaeritaleui ne sftt- 
iliuiit in euslodiondo vigitias noetis super gregem sutim. in Kcelesiae 
iiirilnis adserendis, al que in elirisliann sibi eouemlila plclie divinae 
legis praeceptionilms orudieudn. ut hoc scilicel iiislrticlu mimimine 
farilius a male décline! nique ambulel in viis Doiuini. Ipsi proptcrca 
aitUitm diserimeu delrectanles oppoiinnt mttrtim pro Doute Isrucl, 
iaterque ipses itou pauci perseeutiemmi passi prnplcr iuslitinm. illus- 
trin smie fidoi et forlitudinis exempta ediderunt. Que aillent ohsequin. 
qao dcvolioitis studio iidein Vonornhilcs fratres proscqiinnliir lientis- 
simi pot ri Lalliedrmn, in qmi integra est christ ianue religion is ne 
pcrhvln solidilas, et ad quant proplcr poliorem prineipatitalem îtecesse 


(1} L** décret rond il pour Leridn, on I S8:5, reconnaît « un cliapeluiu du 
rni d'Kspitgnc In concession fuite par le Saint -Siège (l'une houppe verle il In 
calotte : « Ombiisdaui indnncMilis cl condcciirnlionihiis il Suuclii Sodé 
eonec<sis. \iddieol... npice pilcoli. vulgo .sol! dsi, coloris viridis ». 



22G 


LK COSTUME KT LKS USAGES ECCLESIASTIQUES 


est oiuncm convenire Krclesiam, iumimerac iinioris au piclalis signi- 
ficalioucs, dium lypis consignuUie ri- nuuqunm iulcnnissnc. pro ipsius 
inculiuuilalc el. exallalione in suis dioeccsihus procès, excitât ique 
fidèles ad reruin auguslius (|uihus premimnr, ilu la slipe, recrenndns. 
deniqiic singularis eoriiin in Frbe Xostru frcqiicntiu lueulentissiiiie 
(eslauiur. Quan» in eomuuiiii oiiiuiiiin ordiiiiuu lacliliu ob saeculaivm 
meuioriam niariyrii snnelonim Apnslnlorum Pétri el Pauli soleinnilei* 
eelebniudain, et. ob nonimllos Kcelosine bernes Sauctoruni eaelilmu 
faslis tidserihcudus, gratum Xohis est cosdein Venerabiles frnlrcs in 
paslorali uoslro cxcirendo niunere soeios nique ad lu tores debito 
cxornaro taudis pmeeonio, eisdeiuque per aliqunin honoris adieelio- 
uem propeusi aiiinii Xoslri. ad dileelionis exhibere leslimoiiiiun. 
Il»(|ue audorilale Xostru aposlnlica baruin lilleraruin vi omnibus et 
siugulis ealliolieae Keelesiac patriardiis, arehiepiseopis el cpiscopis, 
lam praeseutibus quam fuliiris. eoneedimus nique iudulgcnius, lit ipsi 
in poslernin, a primis tanien vesperis proxiuic fulitri fesfi saiielorum 
Aposloloruin IN*I ri el Pauli, pileolo violaeei coloris uli libéré ae licite 
possinl el. Ynleaul. Xoii obslanlibus <»onst iliilioiiibus el sandionilms 
Aposlolieis, eeleris(|ue quamvis spedaliet intli vidim menlione ne- dero- 
gnliunc. diguis iu eoiitrarium faeienlibus quihilsrumquc. 

Daluni llomae apud S. Pctruin su b ainiulo Pisea loris die X Vil 
i ii ni i MDCLCLXYII. Pontifiealus Xoslri anno vieesinio secundo. 


X. (lard. Paka<:iuam-( j.ahki.i.i. 


En J88î),Léon XIII ti autorisé l’abbé de Solesmes el scs sucecs- 
seurs, en qualité de chefs de la Congrégation bénédictine de 
France, à porter la calolle violet le. 

O. Uï resle du clergé, même la prélalure à Ions les degrés, n'a 
droit qu'a, la caiotLe noire, unie, sans ornement d'aucune sorte, 
aveu doublure de même couleur: cependant l'usage tolère, pour 
les prélats de munlftleUa , un dessous cramoisi, el violet, pour 
les prélats de mnntcllnne. (In peut donc sans scrupule se con- 
former à celle distinction qui établit des degrés dans les dignités 
respectives. 

Les Franciscains de, l'observance. qui emploient dans leurs vêle- 
ments la laiue non teinte, ont parfois une calotte assortie ; cepen- 
dant it n'est pas rare de les rencontrer aveu la calolle tout à fait 
noire, comme les autres réguliers, qui ne considèrent pas en 



LIVRE H. 


COSTUME USUEL 


227 


ccJa la couleur do leur habit ; autrement elle devrai! être bleue 
pour les Sylvestrins et brune pour les ('armes. 

7 . La calotte suppose la tonsure. Donc, a priori, elle sera 
systématiquement refusée à quiconque n’est pas tonsuré. Dans 
celle catégorie, se classent les sacristains, chantres, enfants de 
chœur, bedeaux, etc., en un mot, tous les laïques (pii ont uu 
emploi à l'église (l). J'en dirai autant dos membres des confréries 
qui ont l'usage du sac. Leur télé restera nue ou, dans des cas dé- 
terminés, ils prendront la barrette. 

8. Celte loi est même étendue, dans toute sa sévérité, aux 
sémi lia listes, lors même qu'ils sont tonsurés et cela à cause de 
leur infériorité et sujétion. En Italie, on l'observe fidèlement. Un 
décret de la Congrégation des llitcs. précisant un point sur lequel 
onia consultait, a formellement interdit aux séminaristes h' port 
de la calotte, à la cathédrale et pendant les saints offices : on le 
trouvera dans ta collection de Gardellini. 

9. La calotte se garde, à volonté, sons la barrette et sous le cha- 
peau, dans le costume ordinaire, suivant l'usage romain. 


CHAPITRE VIXCT-CLXQUIÈME 

LA BARRETTE 


1. Définition. — 2. Forme. — 3 Etoffe. — 4. Conteur. — 5. Concession 
de Léon XIII aux évêques — 6. Cardinaux. — 7. Clergé. — 8. Régulière. 
— 9. Usage h la maison. — 13. Docteurs. — 11. Hors cle l’église. — 
12. (kmsultntion. — 13. Rlason. 


I. Le Dictionnaire fie l'Acaclétnie , qui n'est pas toujours 
exact et précis, définiL la barrette : « une espèce de petit bonnet 
plat ». 11 y a là un mot de trop, tandis qu'un autre manque 

(1) Ou Ht dans IMmi f hi e'rr t 1 : « Les rbanlres n’ont le droit de porter 
la calotte noire qu’au l an t que l’évêque le leur concède, conformément au 
decret du 13 août l(K)7, in de niiden. Dans ce eus seulement, ils peuvent 
la porter. Cependant ils doivent se découvrir s’ils chaulent ensemble uu 



Mi COSTUME KT LES l’SACES ECCLÉSIASTIQUES 


LYpillièh» pâlit permet Irait «le confondre ce bonnet avec la 
entoile. Pour cire foiupIMo, cette <l«*fiiiili<>n exigerait que l’on 
ajoutai, à la fin ot carre. 

(.Iiose singulière, avant le retour du rite romain, nous nom- 
mions en France bonnet carré (I) une coiffure d'aspect bizarre, 
dont la section donnait, un cercle et l'élévation un roue. La dési- 
gnation populaire avait maintenu le nom, lors meme que la chose 
avait chaulé de forme. Celle appellation indicative d'origine pro- 
testait du moins explicitement contre une innovation absurde 
dont il ne reste plus que le souvenir. 


morceau séparément du rlurttr ; à plus forte raison un ctiorisle doit-il se 
découvrir s’il chaule seul quelque partie de l’office, par exemple, une 
oraison, un capitule, une leçon, bien (pie nous ne condamnions pas absolu- 
ment. l'usage de la calotte noire, nous devons dire que la barrette nain; 
convient parfaitement, et qu’elle est universellement employée. * 

ftj Ou lira avec plaisir lino curieuse facétie, qui a été récemment réim- 
primée : Lu, légende et. description du linnnet quarrê, arec les propriétés, 
compositions cl rertus d'iceluy. Lyon. Pierre. Ilazait. I57S. in -S. Hahclais 
dit de la hurrellr îi quatre cornes » bonnets si quatre gouttières », « Il e-t 
certain que plusieurs pays sont en possession de l’usage qui fini porter la 
burette it quatre cornes. Nous croyons que cet usage est revêtu des cou 
ditious exigées pour qu’il puisse avoir force de loi. ou du moins être toléré 
dans les églises qui en sont eu possession de temps immémorial. » (L- 
Prêtre, MM, p. ï.T».) 

Les gallicans ont vraiment la mémoire bien courte, ('.ommeui ont ils pu 
oublier que la hurrellr ne date en France que île la reprise du rite romain 
cl. qu’nuparnvnnl. le clergé portail le bonnet, carré f Pans ces conditions, 
il est drôle de parler de femjis immémorial. 

« Kii un grand nombre de diocèses de France, ta barrette a quatre cornes. 
Pans les autres pays, elle n'en a que trois et se porte de manière que le 
côté dépourvu de corne soit à gauche. Ou peut dire que telle est la forme 
commune. Partout, néanmoins. les docteurs, en dehors des cérémonies re- 


ligieuses, sont nulorisés à porter la barrette îi quatre cornes. 

« L» barrette ne peut servir de coiffure hors du domicile. A la maison, 
elle remplace couvenahlemeut le chapeau, à moins que l’autorité diocésaine 
n’en ail réservé l’usage aux seules cérémonies sacrées. » (Politesse et con- 
venances ecclésiastiques.) 

Toujours le même système : nu sait parfaitement ce qui se passe dans le* 
diocèses et dans les autres pays, mais ou oublie constamment. Moine, et 
quand on parle directement et à mots couverts, ou a soin de lui substituer 


l'autorité diocésaine, finit, il est vrai que les 


gallicans ont. toujours été «le* 


thuriféraires al titrés des évéques. 



LIVBK ». — COSTUME USUEL 




2. Lu barrette romaine est quadrangulairc eu plan. Nicolio 
nous a conservé, dans sa Somme, ce décret de la S. Congrégation 
«les Evêques et Réguliers : « Les clercs séculiers, surtout les 
préires, doivent porter la barrette carrée et non ronde. »(liaguso, 
IS mars liiSO.) 



30. Maniriv de porter la bnrrcllc. 


Elle se fait avec un carton mince, pour ne pas fatiguer la tète. 
Onia garnit, cil dehors, d’une étoffe légère et, en dedans, d’une, 
doublure, sans y ajouter, comme en France, une bande de cuir 
autour du front. Sur la surface plate sont disposées trois cornes 



31. Hurretlo du clergé. 


(Mi saillies, légèrement bombées : le coté qui n’a pus de corne se 
place di redoutent au-dessus de l'oreille gauche. Au milieu des 
cornes se dresse line petite houppe en effilés de soie. 

La barrette romaine ne se plie pas et reste constamment ouverte: 
rien u’est disgracieux, en effet, comme celle coiffure, si l'on 
s’avise de la plier en quatre et de l'aplatir, suivant le système 
français. 


m 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


L’élofîi* qui recouvre la barre lie csl légère, Idle que le 
mérinos, pour tout le clergé. 

L'îscavilinaux cl les évêques oui deux barre II es : l’une en drap 
1res fin pour riiive.r cl. en soie pour l’élé. Celle dos prêtais el 
des chanoines de basilique se recouvre exclusivement de soie. 

La doublure 11 e concorde pas couslnminenl avec le dessus. Si 
elle est rouge pour les cardinaux, elle esl verle pour les évêques, 
cramoisie pour les prélats de manteUeUn cl les chanoines de ba- 
silique, noire pour tous les autres. 

J. La couleur de l’étoffe extérieure varie également. Pour les 
cardinaux, elle est rouge (1) ; et pour loul le rosie du clergé 
indisliucl cinent, entièrement noire. Les évêques n’ont pas droit 
à une barrelle rouge ou blanche (2). C’est aussi par une inuova- 


(1) Il parai L que le pape Adrien VI, qui avait occupé ce siège, uni orisa 
l’évêqim <lc Torlosa, eu Kspaguo, à porter la barrelle rouge à l’instar dos 
cardinaux. L’évêque actuel a demandé il la Congrégation s’il pouvait lici- 
tement suivre Posage gardé pendant plus de trois siècles. La S. Congré- 
gation des Itiles répondit que. supposé que l’usage immémorial soit cons- 
taté, le prélat peut se tenir iruuquUlc. « Dkktiicsks. Ktsi inm Inde a lempori- 
lms sa. me. Adrinui VI suinmi poulificis, episcopi Derlliuscnses ulnnlur 
rubro liirelo ad instar S. 11. K. rardinalium. fernlurque liunc usiim procé- 
dera a praedicio ponlifice, qui Derlhuseusein sedem ohlinuil, lumen lio- 
diernus episcopns, ut in luic re securius prurederel, inter cetera poslulata 
(|iuiein relalione. Status Krrlrsiao suae Sacrae Congrégation’! Coneilii rxhi- 
Imil el illud addidit : « Au ni et usas hic per tria et amplius saecula ab 
episcopis Derlbusensibus adbiiiitus siisiinerelur. » Quum autem pro pns- 
I ii hi I i ipsius resolulione ab enunciala Congregnlione ad banc Sacrorum Iti- 
tiiuiu reinissus fueril episcopns inemoraf us. clinique ad boc idem episcopns 
supplicia vota sua pomweril ; Kmi et U mi Patres Sarris tuendis Itilihus 
praeposili. in ordiuario coelu iiodierna die ad Valicauiim coadunali. ma 
ad irulinam vocaruul. caque mature discussa et examinata. reserihere rati 
sunl : Qiiulenus certo conslel de cotHiieludine iiiiiuemorabili. non esse in- 
quietaudiiin. Alque iia rescripserunl, die lunii tS(»S. » 

(îîi La. S. Congrégation des Kvèques el ltégulier> écrivit à l’évèque de 
Malte, eu septembre lî.‘il : 

« La S. Congrégation a été informée que V. S. a introduit des innova- 
tions dans le cérémonial, el, en particulier, qu’elle se fait encenser avec 
ia barrette sur la tête: qu’elles si* fait porter la queue par un modulaire cil 
marchant dans ta ville ; qu’aux fêtes solennelles V. S. yorle des barrettes 
blanches et rouges, et que le jour du ('or pus ] tout in i elle porta le Saint- 
Saeremeul avec une calotte blanche suc la tête. C’est pourquoi les Kmincn- 



I.1YKK II. 


COSTUME USl'Kl. 


lion blâmable ol loulo récente que nos chanoines de cathédrale se 
parent d’une barrette agrémentée de rouge en dedans et en 
dehors: aucun induit pontifical n’autorise une, semblable excep- 
tion. De même, les chanoines de Pu vie ont singulièrement inter- 
prété la concession qui leur a été faite du cordon violet au cha- 
peau, en ajoutant à la barrette une houppe* violette qui n’est pas 
mentionnée dans l’induit apostolique. 

5. Les évêques français avaient depuis longtemps usurpé la 
lmrrclle violette et délaissé la noire (1) quand Léon XIJl, par 
bref du îl février 1888, l’a accordée à tout l’épiscopat, en vue de 
l’unification du costume, et à l’occasion «lu « cinquantième anni- 
versaire de son ordination sacerdotale, » mais avec réserve 
expresse aux seuls patriarches, archevêques et évêques. 

LITTEIIAE in forma Brrr is, qiubus Sancliaaimua Pater conccdit ut Va- 

Irinrchac , Archicpiacojû cl Episcopi birrelo violacé i coloria ali ra- 

Ica ni. 

Lko PP. NUL — Ad perpétuant roi nicmorium. — 

Pnieeliiro divinne gratifie numéro effectuai est, ut saccrdotalis Nos- 
trae consccrnlionis diom cpiiiupiagesimo amio mleimtem frequent i 
Episcoporuin Venerabiliuin Krntrnni Noslrorum eoroiui septi, innu- 
inero fideliuni contu stipali, quin et universo christ inno orbe gesticule 
eelebrare potuerinius. Lui laulac eelobritali fasligiuin iniposilum est 
maioribus eaelihun honoriluis, cpios, divino Spiritu adspiranle, su- 
prnna auctorilalü Nostra nonnuUis exiiniae sanctilatis Y iris solcmni 
ri In atlribuiiuus. (Juae quidem oiunia non uno N obi s noinine grala 
et periucuudii fiierunt. Primo enim in speni adduc.iinur fore ut fidclium 
preeibusac novensilium Sancloruin interressiouo propilialus l)eus (ol 
laatisquo, quibus hiunana premilur soeielns, mulis opporluna a f ferai 
remédia oplatamque immdo pacein ac tranqniHilaloinlargialur. Iloinde 
vero ex eo laetamur quod ininnnerahiles observantiac et obsequii si- 
gnificaliones, (piibus Nos loto orbe fidèles unaniiui eonsensione pro- 
sceuli suai, liun ostendunl et autiquam pielalein et Aposlolieae 8odis 


lissimes cardinaux m’enjoignent d’écrire à V. S. de*, donner dos éelnireisse- 
laenls sur (ouïes ees iunovalions, supposé qu’elles aienl eu réellemenl 
lieu » 

(i) Mgr Calait b. dans un Moniinm adressé aux évêques en 1881, leur 
rappelle qu’ils n’ont droit qu'il la barre! le noire, hircin m rJericule coloris 
nigri. 



2l\2 


I.K COSTl’Jlli KT LlîS 


rsA(ii:s 


KCCI.KSIASTiqiKS 


nmorcm christiunis peclorihus allô numéro defixum, f uni in summum 
Vouera hilium Frai ru m sacrorum Anlislilum laiuleni ceduiil. <|uorum 
opéra ae virlule in populis sihi eommemlalis el concredilis in lanla 
leinpornin perversilnle ila vigel ae flore! ealholieae religionis eu II us. 
el. Iniie Sedi ae Itoiuano Pontifie! siuil atiiiui atldieli. Nos ne fausti 
lutins evenlus ineuioria iulercidul. nique ul puhlicum aliquod bene- 
volenliae Noslrae lesliinoniuui Vcnerabilibus Pralrilms cxltihcniims. 
exlenio honoris insigui uni versos (errarum orbisAnlisliles exoruaudos 



eensuimiis. O i tare liisee lilleris Aposloliea auelorilale Noslra perpeluum 
in inoduin coucediinus. ul uuivorsi I ’alria relaie. A reliiepiseopi el Kpis- 
eopi hirrelo violaeei eoloris lux* fuliirisquc (emporihus uti lihere el 
lieile |K>ssiul el valeaul. Iloe ila illis proprimn volunius. ul alius qui 
Kpiseopali diguilale non sil insignilus einsmodi ornanienlo iillaleuus 
poliri qneal. Aon ohslanlihns eonslilulionihus eî saiielionihus Apos- 
lolieis, eelerisqne oinnihns. lieel speeiali el individua mentioiie ae 
dcroguliouc dirais, in eonlrarinm l'aeienlihus qiiihnseumqne. 

Daliim Itoniae apud Sanetum Pc.lrum snh Annulo Pisea loris die 
111 Fehrnarii .MDCCCI.XXX VIII, Poiilifiealus Xoslri anuo deeimo. 

M. Card. Li-ikiciiowski. 


O. La ImiTelle des eardinmix diffère 1res peu ch* In barrette 
ordinaire : elle remplace seulement la houppe parmi anneau en 


ganse. 


La bar relie élanl pour les cardinaux un des principaux insignes 
de leur baille dignité, puisqu'elle leur est envoyée direcleinenl par 
le pape, ils la Irailcnt avec égard, eu la (ennui eouslanuneul sur 
une crédence , dans leur anlicbainbre, entre deux chandeliers. 
Celle bar relie esl en drap rouge. Il est inulilc de dire, quoique 
cela se soil. fail indiuncnl, que ni les évoques ni les prélats ne 
peuvent usurper ce privilège qui, d'ailleurs, u'uurnil pas sa raison 


I.IVRH II. COSTI’.MI- l'SI'KI. 


£Y.\ 


dVîtrt* pour iiiio barrollo mémo violette. qui n'a jamais été H no 
sera jamais un insigne. 

7 . \a\ tourelle <*sl la coiffure onlinairo pour loul lo clergé, qui 
soûl y u droit, car ollo no peut. «Mro porter par les employés de 
l'église, au moins en dehors de leur service. 

H. Les réguliers propremenl dits n'y oui ]>as droit avec le 
costume usuel : il 11*011 est pas de mémo des clercs réguliers, qui 
11e soûl assimilés ni aux moines ni aux frères. Les Jésuites la 



33. barrette «les jésuites. 


portent habituellement dans rinlérieur de leurs maisons : conser- 
vant la barrelle du xvr siècle, qui esl sans houppe, ils niellent à 
la place une petite languette do drap, découpée en pointe. 

O. La barrette n'est pas seulement une coiffure d'église : on 
peut encore la porter chez soi, mais uniquement à la maison, et 
il serait malséant de s'en servir comme coiffure de ville <1 ). 


(b On lit dans 1\1 mi du Cierge'. * dédains conciles permet la irai, cl 
parfois exigeaient, que les clercs fussent couverts (le la barrette en dehors 
«le l'église. Ainsi un concile (le Kalisbury, tenu en 138<>, défend aux clercs 
de paraître en public sans avoir la tôle couverte d'une barrette ou d'un 
chapeau, l'u concile de Tours, en 1583, leur ordonne de se servir de 
la barrelle, surtout il l'église, praesertim in crrlcsiù ; or ce mol surtout 
indique bien que l’on devait aussi s’en servir eu dehors de l'église. Un 
concile de Toulouse, en 1590, exige que les clercs aient toujours la bar- 
rette dans l'église cl dans la ville : « Ut nusquam nul in eeelesirt nut 
lier ttrbetn uhsquc quadrato birrelo clcrici conspiciunlur. » On voit, par 
ces citations que l'usage de la barrette en dehors de l’église n'esl pas 
chose nouvelle en Franco ; el nous avons pu constater bien des fois les 
mêmes pratiques à Home, en Italie el en d'autres provinces. Si cependant 
l’usage de la barrette (levait en certains lieux présenter des inconvénients, 
il conviendrait de s'abstenir: Quis infirmatnr. et ego non infirmât' t » .le 
désirerais bien connaître quels peu venl être les inconvénients, quand on 


I.K ilOSTnili KT I.KS ISAliKS l-.CCI.KSIASTlql lis 


Les Jésuites, cidre Inns, mil conservé I diirieiinu habitude de 
demeurer coiffés dans l'intérieur de. leurs résidences el collèges. 

Kn France, où l'on fnisnil, dans les doux derniers siècles, lanl 
de choses bizarres, ce n'élu il pas la barrelle. niais bina le cha- 
peau qu'on gardait sur sa léle, coinine si l’on él a il toujours prêt à 
sortir. J’ai vu à Saiul-Siilpirc . dans Je su pi •rieur général Carrière, 
le dernier représentant de celle eouluiue inexpliealde : en effet, 
son Irieorne le suivait pari oui, meme au réfectoire, el il ne le 
ipiitlnil qu'a l'église (I ). Voilà comme nos gallicans, pour ne pas 
^e conformer à la règle commune, ont trouvé moyen de se faire 
monl rn* au doigl en faisant tonies choses à rebours! 

10 . La hnrrci le à quatre cornes esl l'insigne «les docteurs, cl 
ne se prend que pour jtro/rsspr ou aux séances académiques. 

I I. Lu dehors de réalise, on (|uiltern la hnrrcllc momenlaaé- 
menl pour saluer ou encore si l'on reçoit la visite de quelque su- 
périeur ou de quelque égal que l'on veut honorer, mais nulleiiienl 
en présence d'un inférieur. 

II eonvicul «pie le vicaire général cl l'officialilé, au tribunal, 
soient coiffés de la barrelle, au moins pendant le prononcé delà 
sentence, comme aussi les professeurs pendant leur cours et les 
examinateurs lors îles examens publics el des soutenances de 
I lièses. 

12 . Dans les Kphcinrridrs lHurf/icao. Home. I8ÎKI, p. 200. 
j'ai posé quelques questions que je liens à répéter ici en manière 
de conclusion. Pour ne pas allonger, je ne donnerai que l'ana- 
lyse de la ivpouse, qui ne me semble pas toujours exacte : j'aurai 
soin d'indiquer entre parenthèses cil quoi «die s'écarte des prin- 
cipes. 

1° Quali s esse débet maleria bï rôti episcopalis? — //. La soie 

sa il la pratique générale île. l'Kglisn et même Paneiennc coutume île 
Franco ! 

La (lougrégnlion îles Hiles, le “ décembre iSii, in 1 ~en usina, a déclaré 
qa elle no considérait pas la harcelle comme un vélcincnl de cliiear : 
« Jlirctiiin non esl chorale mdimicnliim. » Pour cire tout à fait correct, il 
faudrait ajouter r.rchtxirn, Ja harcelle pouvant si* porter en dehors du 
cl h en r. 

(I) On lit dans la vie de Fénelon, archevêque de Lnmhrai, qu’il se niel- 
lail il lahle avec son eliapeau el qu’il avait soin de se découvrir chaque 
fni< qu’on prononçaii. le nom de bien. 



1-1 VH K II. 


COSTLMK rsl'KI. 


H le drap ou hiver, moine la moire et le velours (ce qui est aller 
lmp loin). 

2" Hirolum cardinalium et josuilariim non admidit floscidum, 
oslno lox generulis an parlictdaris ? — La règle est oorlaine pour 
lis cardinaux ol les jésuites suivent' la coulumo, mais un usage 
conlraire existe partout ailleurs. 

îl* Quid de ohligatione, crassiliidine iït colore Imius flosculi ? — 
La houppe n'est pas obligatoire et sa grosseur n'est pas déter- 
minée ; sa couleur est celle meme de la barrette, par conséquent 
noire, violette ou rouge. Les évêques de la llaute-ltalie la portent 
verle, « quod maxime laudamlum. » (Je ne suis pas de cet avis et 
je n'y vois qu'une bizarrerie.) 

V* Polestne admilli funicuius scu reslicula rubei coloris circa 
angulos bircli ? — Non. 

.*»" Usine lex stricto ulbiretum hubeat solum modo Iria cornua ! 
Les Italiens on ont trois, les Français et l(»s Espagnols quatre ; ta 
coutume est légitime pour chaque pays, puisque « Silet Roma, 
quai* tamen nescire illam nequit, silet et S. C. ut nihil liac super 
vnriehde dixeril ». Cependant on souhaite l'uniformité (1). 

<»’ Quomodo portatur biretum super capot ? Angulus sine cornu 
dchelne poni supra aurem sinistram ? Tolemndus lie ususcontra- 
rius ? — L'usage contraire à la pratique romaine ne doit pas être 
toléré. 

7" Qualisesse debout subsutura ? An ex loin mil serico? Et cujus 
coloris 'l — Peu importe la matière et la couleur, puisqu'on ne les 
voit pas (c’est bien large.) 

8* Quomodo tenendum biretum in manibus? Ail apertum. uti 
Koniae, duplicalum et clausum, uti in Callia ? — A Rome et dans 
toute l’Italie, la barrette ne se ferme pas. 


(1) L'Ami du Clergé a reproduit co renseignement, qui ne me parait 
pas très sùr archéologiquement et symboliquement pariant : « La barrette 
remonte assez haut. Les uns en placent l'origine au xi" siècle, d'autres au ix\ 
Mais elle no parait pas avoir eu dans le principe la forme exacte qu’elle 
présente aujourd'hui La vraie barrette, celle qui est usitée à Rome depuis 
plusieurs siècles, n'a que trois cornes, afin d'honorer la très sainte Trinité ; 
néanmoins clic n toujours quatre côtés, afin de représenter la croix et d’en 
rappeler sans cesse le souvenir. » Je doute que l’on puisse soutenir que les 
trois cornes symbolisent la Trinité et remontent nu x* siècle. 





I.K COSTI’MK KT MiS C SACiliS liCOl.falASTIQUKS 


*.l" An hirclum violaccum nul ru henni toléra ri possil. in puoris 
ehori (enfants île chœur) î — Non. 

Iî{. A partir du wni" siècle. l'écusson sacerdotal a oie parfois 
timbré d'une barrotlo (Hulletin de la Société archéologique du 
Midi de la France. 18ÎKÈ, p. 22). domina dos tentatives do oo 
#onro oui été failos récemment ou franco, jo dois déclarer <pio 
c(‘üo lliôorio no poul subsisloron prôsonco do la tradition romaine 
qui no rooonnail à colle place que le cliapoau. 


( ;i IAIMTIi K YLYC.T- SIX I KM K 

I.K CIIAI’KAL' 

1. Double chapeau. — 2. Chapeau usuel. — 3. Couleur. — 4. Clergé. 
-- 5. Tricorne. — 6. Hiérarchie ecclesiastique. — 7. Hégutiers. — 8. Cou- 
rir ri es. — 9. Suisses. — 10. Ouvrage à consulter, — 11. Salul. — 12. F.r 
chapeau héraldique. 


1 . Il y a doux sorb»s do cbajioau.v : b* cliapoau ordinaire, qui 
so porto habit uolleiiioiil, chaque fois qu'on sort, et le cliapoau 
pontifical ou soini-ponlifical, (pli il»* se ri que dans dos cas déter- 
minés. Leur forme el. leur emploi sont si différents que ce soûl 
réellement doux chapeaux distincts, qu'il est impossible do con- 
fondre quand on les a vus une fois, .le lie veux parler ici que du 
chapeau usuel. 

2. Ce cliapoau so décompose, on trois parties : la coiffe, le 
bord el b* cordon. 

La coiffe est arrondie et do ta largeur exacte do la loto. 

Los bords soûl plus ou moins amples, suivant les climats. Si 
on les relève latéralement, on a le bicorne, et le tricorne, si on 
les dispose eu trois pointes ; ces pointes se mainlicnncnl à l'aide 
de cordonnets. Knfin. mais exceptionnellement, les bords restent 
plats et parfaitement circulaires : loi est le chapeau des Cainul- 
dulos ermites el des confréries. 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 




Le cordon affecte trois formes : ruban, cordelière, passemen- 
lerio. Plusieurs ordres religieux ont conservé l'ancien usage de 
ne pas porter de chapeau ou de ne pas mettre de cordon à la 
base de la coiffe. Le cordon est précisément destiné à masquer la 
transition de la coiffe au rebord. 



34. Illinpeau «lu Souverain l’onlif«*. 


Le ruban est en soie unie et sans nœud. Il est d'un usage très 
roninmu. « Pilei sint foraine convenientis cum cingulis circula 
nul. relis (vil lis ?) simplicilms. » (Edit de 102t.) 

Le cordon peut, être pris par tout le monde. On l'a prohibé 
quelque part, je n'en vois pas la raison. C'est un zèle intem- 
pestif. car il n a d'importance «pie par sa couleur ; noir, il n«* 
peut éveiller aucune susceptibilité, laid qu'il sera «l’aspivl mo- 
«leslc. Lu cordelière est en soie tressée ou torse cl IcrmimV par 
«leux petits glands : elle fait deux fois au plus le lour de la coiffe 
«•l ne d«»passe pas le rebord, en dehors duquel il serait prél«*n- 
lieux «l«* la faire retomber. 

La passement eri<! se nomme en ilnlieii fiucchi. CVst un larg«* 
ruban, agr«'*menté «l«‘ liasses el de houppes, puis prolongé en deux 
larges pal«»l tes de imbue nature, le tout en soie ( I ). Les fioeclii . 
même noirs, sont un insigne hiérarchique ou une con«*ession pon- 
lificale. L«*s prélats — ce mol se prend i«*i «laus loulcson extension 
— peuvent imlifféremnnuit adopter le cordon «ni la pnssenmnlorii». 

«I. La couleur concerm* a la fois le chnpi'nu, la bonlure, I«‘ cor- 
don et la doublure. 

Le chapeau est géncrnlmnenl noir. Le pape et les cardinaux. 


(1) Depuis «fuelque lemps, on y a hmili'* «les fleurs, ce qui Un fait appeler 
u giavtlino. 



COSTHIIJ KT l.liS LSAliliS KCCUiSIASTIQlKS 


qui foui ronge, foui exception a lu règle : de même, les Lamal- 
(1 il (os ermites, les Prémonlrrs et les confrères, qui roui blanc. 

La doublure intérieure sera loujours de la couleur du chapeau. 


exceplc quand elle devra indiquer un degré dans la hiérarchie, 
comme pour les évêques el la prélalure. 



£>. Jtulmn de cluqieau 


La bordure. cVsl-à-dire. le galon de soie qui contourne le boni 
extérieur, es! constamment noire ou blanche, si même on l'admeL 
car souvent on s’en passe. Dans deux cas déterminés, pour les 
chapeaux rouges, h; galon est d'or. 

«1. Pour le clergé régulier, il n’a pas de saison : le chapeau 11 e 
change pas el est, hiver comme été, en feutre. Le clergé séculier, 
au contraire, le prend en feutre, seulement, l’hiver. L’élé, il em- 
ploie de préférence un eluipenii de paille recouvert de soie noire : 
eu quelques endroits, on substitue le mérinos à la soie, par éco- 
nomie. 

Les confrères, plus modestes, ne connaissent .que le feutre. 

•>. Le tricorne est ta forme adoptée à Home par tout le clergé. 



LIVRE II. 


COSTlAlli I SI KL 


tant séculier que rrÿculu^r. Je lie sache pus qu'il y soil dérogé 
même accidentellement, d'ailleurs le vicarial lit» le souffrirait eer- 
(ainemeul jms. Tout chapeau de fuulaisie esl systématiquement 
prohibé el les chapeaux mondains, quel (pic soil leuraspeel, ii’onl 
[*as cours. Toutefois, il va tolérance sur un point sculenieiil : qui- 



:W>. Cordon do chapeau de cardinal. 


conque va en villégiature adopte, pour la circonstance, le chapeau 
«i liante forme. Quant au chapeau de paille, même noircie, je 
non ai jms d'exemple à invoquer, cl il constitue une anomalie. 

Le bicorne n’esl porte que, par le. pape. Comment se fait-il donc 
qu'il se soil implanté on France sous h» nom de chapeau U ta ro- 
maine.? La mode eu esl très récente, je l'ai vue naître el grandir : 
nous l'acceptions au séminaire avec un certain enthousiasme. 



I.K COSTl'MH l-T I.K8 V SAGES KCGLÉSIASTIUIKS 


2M) 


nu |)(mi par opposition à nos vieux professeurs <pio nous taxions 
île gnlli<*anisme» jusque dans leurs tricornes, pourtant- irréprocha- 
bles. Mais la jeunesse est ainsi faite : elle condamne vile, sans 
distinguer, et, dans un gallican, (oui devait être à reprendre de la 
tête aux pieds. 

O. Ces principes posés, appliipious-les aux différentes classes 
d'individus ipii forment le corps ecclésiastique. 

Le Pape a un chapeau rouge, eu feutre ou en soie, doublé de 
même, bordé d'or et entouré d'une torsade à glands, également 
d'or : les bords sont relevés latéralement. 

Les cardinaux rehaussent leur chapeau noir, à trois cornes, 
d'une, doublure écarlate et d'une passementerie rouge» et or. Ils 
prennent, ipinud ils se rendent- à l'église en costume cardinalia 1 
confie ou violet, le tricorne ronge, bordé d'or, doublé d'écarlate, 
avec une passementerie rouge et or. ou a volonté, un cordon 
d’or à glands ; les houppes s’élngcnl sur trois rangs. 

Les évêques, le régent de la Chancellerie apostolique et le se- 
crétaire de la Congrégation de l'Index distinguent leur tricorne 
noir par une doublure verte et un cordon vert uni. qui fait trois 
fois le tour de la coiffe : à leur gré, ils substituent au cordon une 
pnsse.meiilrrir verte. 

Les patriarches seuls, en raison de leur éminente dignité, 
agrémentent d'or le vert du ruban ou des fiucrlii. 

La prélalure a deux nuances pour le cordon et la doublure. Le 
cordon (ils ne font pas usage* des J ïocrfii , quoiqu'ils ne* leur soient 
pas interdits) est rose pour les prolonotaires participants cl ml 
fns/etr, violet pour tous les autres prélats. Les prélats de vian - 
frl/onr si» contentent de* la doublure violette, tandis que le»s pre 5 - 
lais de m/iulfllcHdj pour l'assortir à tout le cosl unie, ont droit 
au rouge* cm moisi. 

Le*s e*haiioine»s se emiifetriuemt au re*sle élu cierge'*, à moins el'in- 
e luit particulier. Ainsi le*s chanoines de* Sainl~Nie*olas ele Pari 
pcuvcnl se* parer elil cordon rouge*, e*e»ux ile*s cathédrales ele* Pn- 
deau* <*l île Venise sont assimilés aux prolouolniivs, tandis epie* la 
métropole ele* llénéve*nl e*sl gratifie'*!» «lu c*oreloti viole»! . e»l la collé» 
giale ele* Saint -André. à Anagni, ele*s fiorrhi noirs. tën e*e; cas. la 
ivgle* e*sl e*e» i| ni» la fait le» bon plaisir du Souvi*raili Pontife*. Tou- 
tefois le» e'orelon ne* peut être porté par le»s indidlaire*s que dansiez 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


limites du diocèse, ainsi que l’a expliqué le bref de (induire XVf 
relatif aux chanoines de l?avie, en dnlc du S juin 1841 : « Omni- 
bus el singulis cauonicis calhedrulis templi Papiensis, qui mo«l<» 
suai qitiquc in postenini eiiml, pcrpcluum in moduiii concedinnis 
nique iiidulgemus ut, iulra limites Papiensis diorccsis tanluin . 
focale seu collare, tibialia et floceum in pilco violacei coloris 
libéré el licite geslaro possinl et valeant. » 

En 1848, la (Congrégation des Evêques el Réguliers s’est pro- 
noncée dans le même sens : « Cunccdi ex speciali gratin tuai 
cauonicis, luiii diguilalibus iisum collaris violacei cl. flocci eius- 
deiii coloris in pilco... iulra fines archidioeecseos. » 

Tnul diguilaire ecclésiastique a, de. droit, la passementerie 
noire : tels, par exemple, les abbés réguliers, les protocolaires 
titulaires, les vicaires géné mu x ou forains, les curés (s’ils jouis- 
sent réellement du titre canonique;. Pour ces derniers, les fïucc/it 
vont de pair avec la ceinture. 

7 . Les réguliers, qui fout profession d'éviter le luxe, ne se ser- 
vent que du cbapeau de feutre noir, quelle ([Ut 1 , soit la couleur de 
leur costume, brun, blanc, bleu, (de. Cependant les Canmtdulcs 
ermites d les Prémontrés, (bail tous les vêlements >ont blancs, 
innploicnl les el in peaux bluucs. Il eu était ainsi, à Home, des Or- 
phelins, avant leur sdculaiMstition par le gouvernement, piéiuon- 
lais ( t ). 

8. Le port du chapeau ecclésiastique, qui est devenu tel depuis 
(ne le civil cl le militaire ont abandonné b* tricorne, suppose un 
usluiiu* conforme, soit la soutane ou la soiilnuellc, soit, b; froc ou 
(*. sac. Toute confrérie revêtue du sac et admise en celle, qualité 
ux fondions religieuses, prend le chapeau pour les processions 
xtériemvs. Ce chapeau est en feutre noir, si le s:ie esl.de cou- 
sir. bleu, brun, noir, rouge, etc. ; si le suc est blanc, le chapeau 
i*ra blanc, toujours pour nssortir. Les bords sont larges, plats el 
irculnircs. Deux ganses, attachées eu-dessoas, permet lent de b*. 


d> Ln S. tlnii^iv^ulion îles Evêque* d. Héj:u lices éeril- au général des 
armes déchaussés : « Ou a appris que les (.armes déchaussés soûl, insultés 
Turin à cause, de leur chapeau qui ressemble à celui des Jésuites. La 
. Ueuprépnlioii remcl l'affaire il la prudence el au ju;rcmcnl. de. voire pn- 
niilé révérendissime pour prendre des mesures propres il éviler de sem- 
laliles iiicoiivénicnls dans lu province de Turin. Home, 20 murs 1818. » 



LE costume et les usages ecclesiastiques 


porter on bandoulière, derrière lu dos. quand II n’est pas sur la 
tête, par-dessus le capuchon. Tu tel chapeau, aux cnlcrmneiils 
surtout, produit, un elfel 1res pittoresque. 

O. Le clergé, ipiel qu’il soit, quitte le. eliapeau usuel, et même 
le chapeau poutifieal, a l’entrée de l'église. Malgré cela, nous 
avons dos suisses (pii. pendant lis cérémonies, même à l'éléva- 
tion, gardent leur chapeau coiislauimenl sur leur tête. Pourquoi 
colle anomalie? A Home, les massiors (ce (pii est plus ecclésias- 
tique (pie des contrefaçons de généraux) restent, tête nue, lois 
même qu'ils sorlcnt dehors. Si un chapeau quelconque pouvait 
être toléré, eu serait simplement le tricorne noir et. non ce cha- 
peau de gendarme, avec ou sans plumes, galonné à lorl et à tra- 
vers. Il y a là un abus réel à corriger. J'ose à peine eu parler, car 
combien d'honnêtes gens iierson ni fient la pompe du culte dans le 
chapeau du suisse, la calolle rougi 1 de l'enfant (h 1 clueuret le 
rahal du cure ! 

I O. On consultera sur le chapeau l'ouvrage du docte jésuite 
Théophile Hayunud : Anselmiis Selerius Omelicnsis. De pilon 
rae te risque vupitis te tj minibus tain sucris quant prufanis. Kdilio 
novissinia, aiicla, enieudala et figuris acueis exornala. Autslelo- 
tlcwûy And. Frisii. 1071. pel. in- 12, fig. 

I I . Je ne puis ometlivde dire ici quelques mots du salut, puis- 
qu'il consiste précisément à se découvrir. Voici ce qu'a écrit à ce 
sujet, un supérieur de séminaire, (pii entend faire loi parmi nous, 
mais qui aurait du préalablement s'enquérir dos vraies coutumes 
ecclésiastiques: « Il est d'usage que les ecclésiastiques, les reli- 
gieux et les religieuses se saluent entra eux. Cette pratique, fondée 
sur le respect que mérite toute personne, consacrée à Dieu, doit 
être fidèlement maintenue : quelques ecclésiastiques s’eu affran- 
chissent trop aisément. Nous avons entendu de vénérables prêtres 
exprimer leur étonnement, de ce que de jeunes séminaristes ne les 
avaient pas salués en passanl à colé d'eux. » (Politesse cl coure - 
nances ecclesiastiques .) 

L’auteur aurait du ajouter que cet usage, s'il existe réellement, 
est tellement français qu'on ni» le trouve nulle part ailleurs, llicn 
plus, il est tout à fait récent et je ne pense pas qu'il remonte 
même antérieurement au commencement de ce siècle. Il est 
donc relativement moderne et, à l'examiner de près, on voit qu'il 



LIVRE II. 


COSTUME USUEL 


243 


procède directement d'un règlement mililuire. Encore les soldais 
ne saluent-ils que leurs supérieurs, sans jamais se saluer entre 
eux. La parité n'est doue pas complèle et aucune assimilation 
n'est possible entre des personnes de conditions aussi différentes. 

Oiinnt au principe qui fait agir de la sorte, il peut être excellent 
eu soi ; mais, comme il ne repose ni sur un texte ni sur la tra- 
dition, il n’y a pas lieu de l'adopter sans conteste et Je témoignage 
d'un vieux prêtre, qui se Inineule qu’on ne b 1 salue pas, est bien 
maigre en présence de la pratique romaine qu'il importe de faire 
4‘oMinilre pour quelle si» généralise. 

11 n'y a «pie deux cas dans lesquels ou doit saluer quelqu'un: 
si c'est un supérieur ou une connaissance. Vis-à-vis du supérieur, 
on témoigne ainsi de sou respect et de sa déférence ; pour une 
connaissance, c’est à la fois un souvenir et une marque de bien- 
veillance. 

Les seuls supérieurs qui aient droit au salut, sont : le Pape, les 
cardiuaux, les évêques, les prélats en costume el. enfin, pour 
les séminaristes, leurs rerieur et professeurs. A Home, ainsi que 
dans toute l'Halic. on ne prodigue pus davantage le salut. 

ii y a trois sortes de salut. Le salut profond, qui se doit à 
Ions les supérieurs, en raison de leur prééminence et de leur 
lumie dignité, se fait en enlevant complètement sou chapeau el- 
le tenant abaissé jusqu'à ce que», ia personne soit passée. Le salut 
moyen, réservé aux prélats et aux supérieurs d'un ordre moins 
élevé, consiste simplement à se découvrir. Kufiu, le salut ordinaire 
sc fait 1res sommairement el s'emploie à l'égard des égaux ou des 
inférieurs : on se ronlonle. alors, de soulever légèrement le cha- 
peau ou même d'y porter seulement la main, et le geste, en 
pareille occurrence, équivaut à l'action. A Home, ou se dispense 
même, fréquemment, de toucher son chapeau, ce que l'on remplace 
}iur un signe amical de la main, tendue vers la personne à laquelle 
on s'adresse. 

Kn mémo temps qu'on se découvre complètement, on incline 
la tête et les épaules, en signe* plus accentué de. respect. 

On s'agenouille des deux genoux dévaut le Pape et d'un seul 
devant les cardinaux el les évêques, lorsqu'ils bénissent ou qu'on 
leur baise la main. Or. le Pape bénit en tout lieu, les cardinaux 
en dehors île Home, les archevêques dans leur province et les 



LE COSTUME HT LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


évêques dans li mii* diocèse respectif, à moins qui* res derniers ne 
soient en présence d'un plus digne, comme archevêque, légat et 
cardinal. 


(Jiiendo episrnpus umlmlul vel equital pi*r snaiii civilalem vel dioe* 
ecsiiu. manu a perla siugulis hiMiedieil et. si est. airhicpiscopus, criicrin 
etiam aille se deferri fae.it. lu rrclcsiis vero [suai* ilioeeesis vel pro- 
vineiae, etiam e.vemptis, dnhil hriicdielioitem sulemiicm aliuque onuiin 
ad offieiiim smim perUnentia faciel, prniit passim suis loris déclara- 
hilur; sed si rimliiignf cardinal cm legal uni fie lalere esse simili eiim 
cpiscopo in eius dioerrsi, vel areliiepiscopo iu eius provineia, a l»sl inc- 
lût ejiiseopus mm soliini a heiieilieliotiiliiis sulemnilms. sed etiam pri- 
vai is : 1*1 si rril arrliirpisrnpiis. iiidlateiiiis permillit ante se deferri 
eriicem. elinuisi ips«% nrehiepiseopus essel rardiiialis. Quod si essel 
[iraeseus eanliualis mm Icgatus 1111:1 ému episeopo mm cardinnli. 
ahstiiieliil simili iikhIo episrnpus mm celeliruus ah omuilms henedi- 
elimiilms. lier enicein sihi praeferri pennillel. si iM'il nrehiepiseopus. 
rrmillrn* omiiia iiiimia (‘piseopalia exereemla ipsi eanlinali pmcsenli : 
celehrails ver» episrnpus «lehel per ali(|m‘iu simili cnpcllnitiim enrdi- 
nali prucscidi significare ut nmiiia prucdicla miiiiia exercera et hcnc- 
flirl innés dure digneliir : ipiae si eanliualis fari*re. et exfM*rerc ex urlta- 
nilnte nnliieril, pnlfTil episrnpus eclchruits prardirla nniiiia udiiupleiv. 
(far. <7;.. lit». 1. cap. iv, n"'’ I. 2.» 

Sihi orrurreiiles suhdilns. qui geimfleclrrr dehenl. signe cruris sa- 
pin* illos farln hencdiecl. illriilcin. cap. 11. il" I.» 

L'évêque no pouvant bénir que dans h 1 lieu de sa juridiction, 
il serait intempestif de lui demander sa bénédiction hors de son 
diocèse el lui-même, devrait s'y refuser formollomcnl. Si l'Ordi- 
naire l'autorisai! à bénir, par déférence, il devrait s'eu abstenir 
(ouf le temps que celui à qui il délègue son pouvoir l'exercerait. 

Le salut est rendu par le supérieur de plusieurs manières, f,e 
l’apo donne sa béiiédiclion. Si le cardinal est en voiture, son cha- 
pelain fait nu signe de remerricmenl par la portière, l/évéquc 
hénil. la main étendue, scs diocésains. Le chapeau ne doit être 
levé que pour honorer quelqu'un que l'on respecte ou estime. 
Pour un égal ou un inférieur que l'on considère, on porlcia main 
au chapeau : pour tous les autres, il suffit de faire un signe de 
tète ou un gesle de la main, comme acquiescement à la politesse 
reçue. 



LIYRK II. — COSTUME USUEL 


245 


Il convient d’honoror d'un saluf, non seulement les hauts <li- 
gnilaires de l'Eglise. mais encore. les choses saintes cl les repré- 
sentants do l’autorité temporelle. Ou ne passe jamais devant une 
église, mie croix, mie imago vénérée, sans ôler son chapeau. La. 
bienséance, chrétienne l'exige encore, si l'on rencontre le Saint. Via- 
tique, une procession ou si l’on assiste à une cérémonie extérieure, 
avec ces réserves toutefois, suivant l'usage romain, que, si b* dé- 
filé est trop long, on ne se découvre que devanl la croix, le cer- 
cueil, la. relique ou l'image portée processionnel lemenl, mais non 
devant le clergé, à moins qu'il ne soit paré, lai même règle s'ob- 
serve encore pour la procession du Saint-Sacrement, où l'on est 
tenu strictement île si» découvrir au passage des croix et du dais. 

L'autorité civile ou militaire, dès lors qu'elle représente le pou- 
voir établi, au degré suprême de la hiérarchie et non dans les 
rangs inférieurs, a droit à notre respeet. Mais pour cela il faut 
qu’elle soit en costume officiel et non privé, par exemple le ma- 
gistral se rendant à une cérémonie, etc. 

I®. Le chapeau est un insigne dans le blason, .le me contente 
de le mentionner, car j'aurai à en disserter plus loin. 


CHAPITRE YL\( iT-SEPTIîiME 

I.* HABIT SÉCULIER 

1. Définition. — 2. fiidull. — 3. Congrégation des K vécues et Dégulicrs. 

— 4. Décisions. — 5. Pratique récente. — 6. Privilèges ecclésiastiques. 

— 7. Dénonciation publique. — 8. Interdit cl incarcération. — 9. Dégra- 
dation. — 10. Dispense des vieux. — * 11. Dégnliers. — 12. Archives 
diocésaines. — 13. Sous-dincrcs. 


I. L’habit court et l'habit séculier sont deux choses essentielle- 
ment distinctes, car si l'un est ecclésiastique, l'autre ne l'est nulle- 
ment. En effet, l'habit court n'est porté que- par b* clergé et il a 
conservé certaines parties du costume ordinaire des eeclésiasti— 



240 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


qucs. L'habit séculier, ati contraire, cmprimtéaux gens du monde, 
n’a absolument- rien do commun, ni pour l'ensemble, ni pour lis 
details, avec le costume ecclésiastique. 

2 . K n principe, l'habit, séculier est formellement interdit an 
clergé. tant par le Concile de Trente que par la constitution spé- 
ciale de Sixte-Quint. 

Pu évêque ne peut le permettre, sinon accidentellement, et, ]H»nr 
■ un cas grave (I): autrement, pour un laps de temps pinson 
moins prolongé, un induit du Saint-Siège serait rigoureusement 
nécessaire. Ainsi, j’ai vu 1111 ecclésiastique français, qui avait mie 
jambe de bois, solliciter la laveur «le ne pas porter la soutane qui 
le gênait singulièrement dans la marche : de plus, un pantalon 
était nécessaire pour cacher celle difformité, l/iudult lui fut ac- 
cordé, mais à. la condition qn’il prendrait la soutane pour célé- 
brer et qu'en dehors île l’église son costume serait décent et com- 
plètement noir. 

•!. La Congrégation des Kvêques et Réguliers est seule compé- 
tente pour autoriser un clerc, ou un religieux à quitter momenta- 
nément son babil, afin de prendre dis vêlements Iniques, pour un 
temps déterminé et dans des circonstances spéciales. Voici ce 
qu'elle écrivait au général des Dominicains : «Le chevalier Jean- 
Horace (iuicciardi, envoyé impérial à (iênes, ayant besoin d'mi 
religieux très prudent pour traitera Londres quelques affaires se- 
crètes et importantes, et désirant employer le IL Dominique-Tho- 
mas Sel lia ira, a fait demander à la S. Congrégation des Kvêques 
cl Réguliers, pour ce religieux, l’au lorisa lion d'aller a Londres et 
de quitter l'habit tout le temps nécessaire, pour n’êlre pas re- 
connu, et de vivra hors du cloître. Les Kmiiienlissimes cardinaux 
ont bien voulu remettre îi Votre Paternité cette autorisation pour 


(I) Ferra ris. ilsins su liihliolheca canon iva, v“ ('lerious, donne ces mi- 
sons, qu'il appelle « i usine et rutimmhilc.s rausar *. qui permettent- il tm 
clerc île ne pas porter, iliuis certaines cirrouslaurrs île temps ou île lien rt 
ilnns quelques pays. l'Imltil ecclésiastique. .Ne pèche iloue pas et ii'eiimurl 
pas île censure relui qui le fail « ex causa itisli limoris », eu ensile crainte 
fumier ; par iuririiiilé, pour la tonsure ou pauvreté, pour l'iinhil. ; qui, dm 
lui et en serrel, quille. l'Imbil. clérical, carre n'esl que temporairement ; qui» 
eu voyage ou pèlerinage, prend des vêlements eonrls ; qui lie quille son 
costume propre qu'une fois en passant. 



Lirai! II. — COSTUME USUEL 


247 


un an, avec les précautions et les conditions «pie Votre Pater- 
nité jugera nécessaires. Home, I) août 1755. » 

D’après les instances du provincial de France, lequel atteste 
que le local est insuffisant pour le noviciat, le procureur général 
île l'institut demande raulorisation de transférer le noviciat d’Aix 
dans le couvent de Lyon, et d’y conduire les novices en habit 
séculier, en raison des circonstances locales, sans que l'an de no- 
viciat soit censé interrompu. — « Ex malien lia Ssiïii, die 
25 Mail 1845. Ssiîms minuit arbitrio P. provincialis pro petite 
trunslalionc noviliatus in praefntum conventum, d uni modo in 
en regu taris observanlia vigeat , et servent ur de iur«v servanda nee 
non ]iro traustatione diclorum novicioruni iuxla procès. » 

Un lit, dans le Pèlerin du 1 er octobre 1881 : 
t Pu décret île la S. Congrogal ion des Évêques et Réguliers au- 
torise les supérieurs généraux (l’Ordre à permettre aux religieux 
expulsés de vivre hors des couvents et d’offrir leurs services aux 
évêques pour le ministère paroissial. (les religieux, sans être sécu- 
larisés, seraient autorisés à vivre, pour un temps, comme s’ils 
i’élaicul, c’est-à-dire à se mettre sous la juridiction de l’Ordinaire. 
Ils pourront porter l’habit ecclésiastique et même l’habit civil, si 
les circonstances l’exigent. » 

•I. Si l'Eglise tolère l'habit court, elle défend expréssement au 
clergé les habits séculiers (*l mondains. 11 importe de faire connaître 
les décisions rendues ù cet égard par les Congrégations romaines. 

Le nonce do l' Allemagne inférieure on résidence à Cologne, sous 
le pontificat, du vénérable Innocent XI, voyant que les ecclésias- 
tiques portaient des habits séculiers, négocia avec divers évêques 
|HHir apporter remède à cet abus, (d. l’on convint d'exiger un 
serment de ceux qui recevaient les ordres sacrés ou qui deman- 
daient l'institution des bénéfices. La lettre du nonce (pii expose 
toute cette affaire est reproduite au chapitre Xlf, p. 127 et suiv. 

Voici la formule du serment (pie l’on exigeait des ecclésias- 
tiques. 


Ego X. X. promiUo et iuro, uli eu lioru qua suseipiam aliqucm ex 
ordinihus su cri s, vidcliecL subdiiicoiiulimi, diaconatuin et. presbytera- 
tum, nul percipiam fruetus digiiilatiini, pcrsoiialimm, mit bcneficio- 
ruin qnnruinciimquc ccclcsiusticorum, quod geslnho liahiluin ederiea- 





J.K CUSTI'MK HT I.KS CSA fi HS HCCU-SIASTIoriîS 


loin, vidolicrl qui rommuniter consolai* bnnoslus ar fierons elorieonim 
slal.ui, lnlis<|iie sil ul ex ipsius (|ualilate roinimmitrr a populo eleri- 
eus iudirari possim. Xrr orrasione. el causa fpiariinupio in iure non 
rxpressa vola mro Ordiuario non approhala pro vora rl légitima, ces- 
sa ho, rlsi maior pars srrus farrcrl, rl 11011 ohslanlr (piorunupir non 
iisu inlrodurlo son inlmdurondo. Qnao omuin rl sin"iiln iuro rl pro- 
mit lo mr serval uni m in poslrrum. roinola fpiariituqur rxpliralionr et 
interprétai ione rl ex tri usera iiilrllrriu. sril sera ml nm srnsum liltrru- 
Irm ]>rarsf‘ul.is promissionis el iuramonli. l’ariler iuro rl. promiito, me 
absolut ionom a mro Ordiuario, sou quorum<|Ur alio facultalem lui— 
hralr <ïl rliam a summo pontifier non prlilurum. nisi expresse quoil 
iuramrnlum lior a mr praoslilum iniuiirlum milii fuoril in ordinum 
susrrplionr ad prnmovrndam disripliuam rrrlrsiaslicam. lia mr Dons 
adiiivot, r| liarr sanrla l)ri ovnii/relia. 

Le vénérable Innocent XI déféra relie importante question à la 
S. Congrégation «lu Concile, qui examina 1rs deux questions sui- 
vantes : 

An prarinsrrli iuramonli prarslalio sil ronlinuamla ï 

An el tpiomoflo alilrr providrndum, tain pro fuluro quant pro imn 
proinotis '! 

S. Cnu^re^alio (loncilii resrripsil : I). srrrrtario ail inndrm. Die 
t:t Aprilis IIÎSO. 


Le cardinal Casnnalc se prononça résolument pour l'approbation 
du serment. Voici son va finit : 

Affirmative ail prinium, quia iuramrulmn est lionoslmn et in illis 
pnrlihus fipporlunum super ilelalioue hahilus eleriealis per saeros ca- 
nones samimquo eoneilium Tridenlinum flislrirle praeeepla. Que vero 
a<l scemulum. servamlas sanelioties sacri coueilii Tridenlini. sess. ti 
i/o reformai jour. cap. (i. ae rliam eonsliliitionem D2 sa. m. Sixti 
Ouinl.i, (îl Sac. roue., sess. 2.‘t, eap. (î. 

La Conjiré^alion se refuse à reconnaître la légalité d'un pareil 
serment : « Xon exi^alur prarslalio iuramonli. » 

La S. Congrégation du Concile, par une lellre adressée à l'évê- 
que de Cironc f*n 17112, défend de laisser porter aux clercs îles 
babils laïques el rappelle à celle occasion la conslilulion de 
lirnoil. XIII, qui trouve partout son application : 



LIVRE II. — COSTUME USUEL 


m 


Contra clerieos hrncfieinlos Inirali ntcntcs veste nlere legibus iu 
ronstitutionc llcncdieli XIII praeseriptis, quart conslilutin in Appendice 
Cmcilii romani, rcpcritur, el nui verso lorranim orbe observant]» pro- 
ponitur, finnnln ihi ccelesiastica disciplina. 


La Congrégation du Concile félicite, à la meme date, l'évêque 
ri'OIinda d'avoir empéclié les ecclésiastiques do son diocèse île 
prendre des vêtements laïipies et d'avoir édicté des censures con- 
tre les délinquants ; cependant, elle bhlinc l'excommunication 
ipso facto. 


Tune sil vigilanliae ne pasloralis sollicifudiuis, clerieos 11e profanas 
vestes indnnnl : ninlieres. nesemiuudae iucedanl, proliihere. Si moni- 
tis lenilais que remediis resisliinl. excoinniunicatioiiis. non tnincn 
ipso facto incuiTeiidae, poennin iisdem indicito. Tnleresl eiiini tniiliun 
pietntis ac rcligionis offendiculuin ninovere. 


Pendant la Révolution de I70S, une partie du clergé romain 
s'habitua à porter des habits séculiers et de couleur. Tu des pre- 
miers soins du Vicarial, après le rétablissement de l'ordre, fut 
de prescrire de nouveau la tonsure et l'habit noir. Mgr Octave Roui, 
archevêque de Xazianze, pro vice-gérant île Rome, publia un édit 
en date du S octobre 1 7t)î). prescrivant l'habit noirci la tonsure, 
sous peine, de suspense 1 , ipso facto et réservée ; ces peines sont 
justifiées par la gravité de l'abus. 

La Congrégation des Évêques et Réguliers révisant, en 1810, les 
statuts synodaux de Cagli donne la règle suivante à l'article 
premier : 


L'on ordonnera à Ions les ecclésiastiques de porter les babils longs 
jusqu'aux pieds, quand ils célèbrent la. sainte messe ou assistent aux 
fondions sacrées, tant l'été que l'hiver, sons peine de six jours (h* pri- 
son formelle pour chaque contravention et. s'il y avait récidive, ou 
pouiToil étendre la dite peine jusqu'à dix jours. Mais il faut tolérer 
que, quand ils n'interviennent pas aux fonctions ecclésiastiques, ils 
peuvent user d'habits plus courts, pourvu qu'ils soient décents el mo- 
destes. O11 doit, défendre aux clercs de se servir d'hahils séculiers, 
avec manches el poches à la mode, sous peine di» deux livres de cire 
Manche travaillée pour chaque fois. 


5. Le Saint-Siège montre de nos jours la même sollicitude pour 



Mi COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


l'observai, ion des règles canoniques. En 182t. In S. Congrégation 
des Evêques et Itéguliers ocrivil à l'évèque de Césène : 

Celle S. Congrégation a reçu des renseignements ecrlaius constatant 
que ({iielqiies ecclésiastiques du dioeèse portent- des liaJiils séculiers, 
dont la forme et la couleur dégradent totalement U* earaetère eeclésias- 
lique. Le Saint-Père (Léon XII) a mon Ire ici par scs ordonnances 
.combien il désapprouve do semblables abus: la S. Congrégation, sui- 
vant, ses traces, veut que V. S., par des édits el par l'emploi (Us 
moyens canoniques, extirpe cel abus qui scandalise, les séculiers. Si 
Ton ne se rend pas aux monilions, V. S. en informera la S. Cougrégn- 
lion, qui cou su II cru le Saint-Père au sujet des mesures qu'on devra 
prendre. Home, le \ février I82f. 

Des I enlnlivos se soûl produites eu divers lieux de l'Italie, afin 
d'introduire l'usage des linhits séculiers dans le cierge. Voici une 
lettre de la susdite Congrégation à l'archevêque de Pise. mi date 
du 20 mars ISO.'): 

A la lettre de V. S., datée du 28 janvier dernier, eoiicernanl l'alms 
qui s'esl iulroduil parmi quelques ecclésiastiques du diocèse qui uni 
adoplé un liubillcmcul de pur caprice et se rapprochant des liabils 
séculiers, désordre au sujet duquel V. S. demande des instruction:-. «le 
la bouche du Saint-Père, la. S. Congrégation répond eu adressant à 
V. S. les édits remis eu vigueur par l/*on XII, de sainte mémoire. 
Ils pourront servir de règle pour obvier aux abus el faire observer 1rs 
décrets du Concile de Trente sur t'Iiabil clérical et la tonsure, Prenant 
pour guide b 1 cardinal Pallaviciiii, vicaire de Home, et son édit du 
10 décembre 172t. V. S. a précédemment adressé au clergé du diocèse 
min circulaire en date di| Il septembre 1807, laquelle prescrit la forme, 
la couleur el la décence de l'Iialdt- extérieur des ecclésiastiques. Puis- 
que la plus saine partie du clergé se règle d'après la circulaire, il ne 
reste qu'à renouveler les ordres el. à prohiber le non veau costume 
séculier par lequel on déshonore le caractère sacerdotal. V. S. jMMirra 
y ajouter quelques dispositions des édits de l/*on XII et eu ordonner 
l'observai ion sous les peines édictées dans ces mêmes édits. Les évê- 
ques voisins, suivant les exemples de. V. S., remet (roui leurs ordon- 
nances en vigueur el. s'estimeront heureux d'imiter le plus ancien 
évéque de Toscane. Home, le 20 mars 18.‘t.‘l. 

O. On lie poul pas enlever n un clore, tous les privilèges eccle- 
siastiques paire qu'il ne porte pas riiahit ; il perd, sans doute, le 



L1VRK II. 


COSTUMK rsi'KL 


privilège du for, mais los aulrcs privilèges subsistent. \ T oici mu* 
décision formelle à eel. égard. 

Tiieatixa. elericatus. — Quosdain clerieos mon il os ml dneendum se 
inressisse i»l incedore in linbilu et lonsura. alque iaservisse et inservire 
Krelesiao mclropolilanae oui cranl adscripti. ii(*e fanion in Ira prao- 
fixos tenuinos niouitioni parentes, nroliiepiseopus Theatimis, connni- 
nata poena imilelavit eosdein, omnibus privilegiis clcricalihus privâ- 
tes derlarando. ila ut prn meris laieis iniposlennn reputarentur. 

Ex his soins Pliilippns Biirngua se grava loin prnetendens appellavil 
ad anditorem eamerae. a cpio subinde reporlavil sententiam praecc- 
denlis revoeatoriam. 

Sed ipiia jioslroma line sonleutia non obslante. place il SSilio 1). N. 
rnnlroversiac cleeisionem remil lere ad liane S. (lougregalionem, idco, 
ul raque parti' voce cl seriplis informante, qiincrilur an clericus Pbilip- 
]tus Biiragna polncril privari privilegiis elerioalilms in ensu de ipio 
agitiie ? Et (pi a tonus affirmative, 

2. An fnerit rile privai us ? 

Sacra «le., resp. : Affirmative quand privilégiant fori lanlnm. Die 
Il Ma» 1082. 

7 . Peut-on interdire aux clercs minorés de renoncer à F babil 
ecclesiastique sans permission de l’évoque? O point était autrefois 
nui I reversé ; une décision explicite de la S. Congrégation du Con- 
cile constate que» tout clerc, tonsuré peut quitter l'habit sans aucune 
IM'nnission ; cependant, afin qu'il n'y ail pas de doute ultérieur 
au sujet du privilège du for ecclésiastique, il convient que la re- 
nonciation soit publique. 


Maksickx.. clérical us. — I. An substiurnliir cnnsliiutio synodalis 
gênera Hier prohibées ne ullus clericus primae lonsurae dimiflat babi- 
tuin neipie corant notario seculari, noque sine licentia episcopi i 

2. An ad versus contravenientos substinealur impositio poemac seu- 
tornin dccein, et episcopus possil illam exigere ? 

Ad I. De iure coinmuni non debere pruedielam coiisliLulioncm susli- 
neri, quia (piilibi't clericus in minorilnis consl i tutu s potest clérical ni 
reininciari». (iloss. in cap. Tune de njwst. rerb. U de r midi in fine et 
Hier.. Ih'cis. cur. Xeap., 104, num. J. 

Et clericus polesl rennneiare clericalui per aclum pnblicum coram 
indice laico. Zerol.. in Prn.v. cpiscop ., ver. clericus , n. 12, iu fine, ubi 
ilicil sic seinper vidisse prncticnri. 

Quoi! rc.nuncintio statui clericali, si fiat verbo tantum et non facto, 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


non lin lirai vim nisi fini eornm suo indien scculari. vel privnl.im, nrg. 
«•;ip. tfiinil in ihihiis, rit- mwnriafinac ; cl ratio nsi. (juin remmeinri 
ol'firium débet connu eo nd (jucin péri inet illud ron ferre. Itchuffus, in 
l ra.i:. % lit. f/e rnuntriaHom * c-rprcss., n. ull. ila lenet. Thvsanr. île 
porsis, p. 2, cap. \ vers, limita. 

Palm* qiioquc exemption eurino nrcliicpiscopnlis .Non polit mine, in cpm 
adrsl liiiinsniodi slnliiliiin. ipiod clericns non |iossil clrrirnlui rcmm- 
cinrc. nisi inlerposilo dccrclo imlicis occlesiuslici. de (piitms Icslalur 
Hier. iuCuUwI. ilcris., collcct. S!)| in fine, p. i : uhi cilnl scipsum in 
décision»* curine Nrapolilnmic 100. 

Sreundmn quas doctrinns res|iondendiiiu vidn'ur rnnstilutioneiii 
svnodalcni deberc liabere locmn <*l suhsliueri, ru ni non sit rouira ius. 

Ad 2. An suslinenlur iniposilio poenac, (*l possit episropus nd illius 
cxcquutioiirni proredrn* ? 

(ami endein dislindioiu*. Sceimduni rniin ius rouununi* <*1 doclri- 
nmu Zerolae, n k uuurinlio babel vjm. et ideo excquulio poenac non 
polesl fieri nisi post. rrniiiirintioiinn. (Jno Innporr rrnunrinns non 
est niuplius rlerirus, sed sccu loris, rouira quein uulloin lialirl episro- 
pus iurisdiclioiicm. i»t ila redderelur fruslraloria poenac iniposilio. 

Sccuiiduni dorlriuain Tliesauri. rrnunrialio uulloin liahcl vim. <1 
ideo poeiuu* iniposilio possrl (*.\ei|ui el rotiscipicnlrr suhslineri polesl. 

S. C.ougregalio r<*spondil : Ad I. .Négative ipioad siniplireni dimis- 
sionem linliilus. Ad 2. Nctuil i ve. Oie 18 Seplrmhris 1077. 


«S. L'interdit lancé jmr l'évèque pour un lumps (lélcnniné ou 
imlélenniné n'enlève pas à relui i|iii esl ainsi a 1 1 «*ï ni le droit de 
porler enron* la soutane, ipioiipie le ronlraire si* praliipu* généra- 
lemeiil en France el que, par un abus di* pouvoir, on ne se gène 
pas. en relie occurrence, de faire appel aux tribunaux séculiers 
qui sont iiicouipéleuls dans l'espèce. La peine canonique esl déjà 
assez grave au poinl de vue spirituel sans chercher enron* à 
l'augmenter d'une peine temporelle. 

La eondnmualiou à la prison ne prive pas de l'habit clérical, 
que l’on eoulimir à porter, si la prison esl ecclésiastique. Si elle 
élail d'ordre purement civil, pour ne pas exposer le caractère cl 
l'hahil à la moquerie incessante des ro-détenus. l'évèquc devrait 
accorder provisoirement, puis solliciter du Saint-Siège une dis- 
pense temporaire pour tout le temps que durera l'incarcéra- 
lion. 



LIVRE H. — COSTUME USUEL 


233 


O. La dégradation ot la sécularisai ion (I) peuvent seules faire 
disparaître le. droit que confère la clérical lire. 

Le Pontifical s'exprime ainsi relativement, à la dégradation : 
« Demain exuit. (ponlifex) ilium (clericum) habita clcricali el iu- 
(luii laicali, ilicens publiée iudici saeculari praesenli al ilium 
propter scelera sua sic deposilum, dégradation, expolialuni el 
exaueloralum, in suimi, si velit, forum recipial. » 

S O. Lorsque, pour des raisons majeures, le Saint-Siège dispense 
«le ses vieux el rend à la vie séculière un religieux profès ou un 
clerc engagé dans les ordres sacrés, la S. Congrégation des Évè- 
ipics el Réguliers pose certaines condilions, comme il a élé fait 
en IS38 pour un sous-diacre de Malle el, en 1K47, pour un diacre 
île Parme. On lil enlre autres dans rindull que l'obligation de 
parler la lonsurc el l'habit ecclésiastique cessanl, riudulh.L'c peut 
prendre des vêtements laïques, pourvu qu'ils soient modestes el 
ilécents : 

hnlnlli )ivo diacono inccdcndi in habit u laicali. — Sanclissimus an- 
nuit arhilrio Ordinarii, praevia eliam per suhdclcgumhun ahsoluliouc 
a ceasuris el poeuis eeclesiaslicis oh praemissa iiicursis ciuu pooni- 
lenlia salulari. propeiila faciillale iiiceilentli in Imhilli moileslo el ile- 
cenli, ahsque lonsiira el liahilii clérical i ; l'irma laiiieu loge caslilalis et 
ciun proliihilione exereemli nnlines receplos el ecclesiaslica bénéficia 
rclinentli vcl asseipiemli ; eoncessa eiilem conimiilalione horarum ca- 
aonicarum in alias pins preces ; el fada pnlcslalc exereemli lieila el 
lionesta ncgolin familiae snae, nec mm exereemli aliquam ilecenleni 
nrlein vel professionem. 

I I. Le Saint-Siège n'autorise les religieux à quiller l'hahil que 
lorsque la sécularisation est mise, à exécution. Voici ce que la 
S. Longrégalion des Kvèques iî! Réguliers écrit au général des 
Capucins : 

La ilérrélale l'I / icriralosa , titre AV de v ici rd monadii «lu lexle. 
défend absolument aux religieux ilo ipiiller leur babil; el le Concile 
de Treille prescrit : « Ne dclur lieenlia cuiipiam regu la ri occulle fc- 
renili habilum suae religionis. » (l'esl pounpioi. lorsqu'iui religieux 
arrive à Home sans son babil, la S. Congrégation a eoulmne d'or- 
donner qu'on railmelle dans un couvent el ipi'il reprenne immédialc- 


(1) A consul lcr sur la sécularisation les Annales romaines , 1894, p. 41(i. 



LB C.OSTIAIK HT l.KS USAC1HS KCCLKSIASTIQIIKS 


ment rimhil : H li* ut* lolère pas que lt*« supérieurs renvoient le reli- 
gieux’ à son eouvenl sans l'iiahit religieux. Si parfois, pour des rai- 
sons particulières, elle juge d'aeeonler la séeutarisaliou, elle exige que 
le religieux fasse une relraile. à Home même, soit pour qu'il puisse 
pourvoir h sa eonseienee, soil pour montrer que la S. Congrégation 
inflige loul au moins une peine eorrertionnelle salutaire el exige une 
salisfaelion qui soil donnée sous ses yeux. C'est dans ees vues que la 
S. Congrégation a commandé, le 17 de ee mois, que le Hère Henri de 
l'a terme reprit immédiatement l’iiahit et fil dix jours de retraite dans 
le eouvenl de Home. Votre Paternité a fait quelques difficultés pour la 
reprise de l'habit. Aussi la S. Congrégation, par pure condescendance 
el seulement pour celle fois, usanl de pouvoirs spéciaux, permet que. 
ce religieux demeure sans l'hahil religieux duranl son séjour à Home 
cl dans le voyage qu'il fera pour se rendre dans un des couvents du 
diocèse de Païenne : mais il devra toujours faire sa relraile dans le 
couvent de Itouu*. comme c'csl ordonné dans la lellrc du 17. 
Home. 21 janvier INi2. 


Le 21 février 1SSS, In S. Congrégation de la Discipline des Hé- 
guliers. on sécularisnnl à perpétuité nu Franciscain, le dispensa 
de porter l’hahil religieux, mais lui imposa en même temps d'en 
garder un signe quelconque dans ses vêlements, comme la corde 
el le scapulaire. Tel est ce rescril : « CI. eonslito episeopo oratorem 
de congruo palrimonio. exclusacivili pensione. ipsi licentiam con- 
cédera valent maueiidi extra choisira, liahilu regulari dimisso 
quoad vixerit, ita lamen ul suhslaitlialia volorum. qualenus fieri 
poleril. observe!: Imhilus religiosi memoriale signum iutriiiseciis 
déférât, Ordiuario loci suhsit iu vim q nuque solemnis ohedientine. 
vol î . » 

Itî. Lu dossier s'élahlil aux archiv(*s épiscopales. Il contient 
les trois pièces suivantes : la demande du postidanl, le. décret de 
la S. Congrégation de la Discipline régulière qui accorde la dis- 
pense, l'exécutoire du vicaire général qui réjièle les conditions 
apposées dans l'induit du Saint-Siège. 

1*1. Voici deux décrets relatifs à des sous-diacres. 

Cii sous-diacre, ordonné à litre, de pauvreté el ne pouvant se 
constituer un patrimoine pour recevoir le sacerdoce, après sa sé- 
cularisation. d'autre pari, obligé de subvenir aux besoins de sa 



1.1 VRK II. — COSTUME USUEI. 




famille qui est dans la misère, demande à (initier l'habit ecclé- 
siastique et à exercer le négoce. 

La demande est exaucée, mais à condition que l'indultairc ha- 
bite le diocèse ou hors le diocèse, sauf la ville où il est connu, 
et cela pour éviter h 1 scandale, qu'il soit sous la direction de 
l'Ordinaire, use d'hahits laïques modestes et exerce un négoce ou 
un niélier qui lie soit pas indigne du caractère sacré qu'il a reçu. 


Smhnlur episeopo iiixln incnlcm, facto verbo euiii SSitio. Kx nn- 
(lieutia SSiïii. Die 7 Aprilis 18ÎS1. SSiTius résolut ionein S. 0. (Loneilii) 
in omnibus bénigne approlmvit et coiifirmavit. 

Mens est ut oral or moretur vel iu dioccesi vol extra ipsam. excepta 
nrhe, sub direclione. Ordinarii. de qua cpiscopns domicilii moner<‘ de- 
hcbil episcopuiu N nique oralor iudui valent vestes laicalcs, niodeslas 
lumen. et eivilia négocia exercere ac actes non viles ne sacro indi- 
gnas ( 1 ). 

Pierre IL, du diocèse de S., a exposé ail Pape que, dans sa première 
jeunesse, il est entré dans le clergé, a porté l'habit ecclésiastique, s'est 
fait donner les ordres mineurs, et ensuite même le sous-diaconat. 
Apres avoir exercé cet ordre sacré, il fut appelé devant les tribunaux 
civils pour répondre è une revendication en imtrimoinc qu'il avait 
affecté à son ordination et qu'il croyait légitimement lui appartenir. 
Il fut obligé de le restituer. Découragé par cet échec, il quitta, /mi/iivo 
mnlu (d sans permission de l'autorité supérieure. l'Inihil. ecclésiasti- 
que: et. devant pourvoir à ses propres besoins et à ceux de sa mère, il 
demanda et obtint d'être nommé instituteur dans sa propre com- 
mune, fonction qu'il exerce encore. Dans l'exercice de celle fonction, 
bien qu'il ait observé la loi du célibat, et. que sa conduite ail été chaste, 
il a cependant perdu l'habitudede dire sou bréviaire... S'étant adressé 
à l’autorité diocésaine pour met Ire eu paix sa conscience, le bon évê- 
que l'engagea si reprendre l'Iiahil ecclésiastique, à revenir au séminaire 
pour y compléter ses éludes et à se faire ordonner prêtre. 11. répondit 
qu'à son êge de près de îil nus. avec ses habitudes prises, le besoin de 
conserver sa charge pour vivre et d'autres considérations, il lui était 
impossible de suivre l'avis de l'évêque. Sachant qu'il n’y avait fine le 
|Mi]ie qui pouvait apprécier sa condition, lui donner la permission de 
porter l'habit laïque et le dispenser de dire sou bréviaire, il préféra 
s'adresser humblement, à lui et le prier de vouloir bien lui accorder 
les autorisations dont il avait besoin. L'évêque ayant été requis par la 


(1) Correspondu nce (h* Rome. 1851, p. 2i7-27(J. 



LE COSTUIK KT I.KS l’SAOKS KOCI.KSlASTfqi'KS 


S. (îonfïréfjalion de donner (les renseignements sur roi. ecclesiastique, 
répondit ijiio sti conduite était Imiuio. qu'il u'avnil pas mauvaise rcpu- 
laiiou dans le* public cl qu'on ignorai! généralement sa condition ecclé- 
siasliqur. 

Les cardinaux, dans la séance du î» mars 18N7. oui accorde à ccl 
ecclésiastique les deux dispenses qu’il avait demandées, par le décret : 
« |>ro gratin dispensaliouis, dummodo iiicedal iu liahitu d<*ceu(i cl 
nigri coloris cl coniniiilalionis recilaliouis liorarum canoiiicaruni in 
alias prcces iudicio episeopi, fado verho mm SSilio. » 

Il s'ensiiil : J° qu'il n 'appartient pas aux évéqm*s d'accorder aux 
clt*rcs de porter habituellement «les vélcmenls laïques, mais que celle 
autorisation, en dehors des cas spécialement prévus par les lois crele- 
siasliques. doil Vire donnée aux clercs par le pape c.ccl uni muent 
2" que le Sninl-Sirge accorde quelquefois celle faveur pour des raisons 
graves, que se/// il peul cl doil apprécier : il” que celle faveur est 
accordée généralement à la condition que le clerc observe, aulanl que 
possible, dans le port de ses babils, la modestie ol la simplicité ecclé- 
siastiques : que ces vélemenls soirnl ibW.nla cl tic couleur noire (I;. 

(\)Journa' du droit canon , 1NS7, p. 201-210. 



LIVRE TROISIÈME 


LE COSTUME DE CHOEUR 

Le costume de dîneur, comme le nom ]’indiqnc f est celui qui s»» 
perle au chœur, pendant les saints offices. Voici, après quelques 
règles générales, l'ensemble des éléments divers (pii le compose ni : 
on jugera, par un seul coup d'œil, de leur nombre et de leurs 
variétés. 


1. Les saisons. — 2. L'étoffe. — 3 La couleur. — 4. La fourrure. — 
5. Les privilèges. — 6. Le vestiaire. — 7. La chaussure. — 8. Les 
bas. — 9. La soulanc — 10 Lu mulure. — 11. Le innnlcau. — 12. Le 
mantellone. — 13. La coule. — 14. La simarre (lu inassier. — 15. U' 
surplis. — 16. Le ror.het. — 17. L'numusse. — 18. La mozclte. — 19. Lr 
inautelet. — 20. La cappa. — 21. La chape — 22. La croix pectorale. 
— 23 Les décorations. — 24. La calotte. — 25. La barrelle. — 23. Le 
ebapeau. — 27. L’ainoau. — 23. Les gants. — 29. Les insignes cano- 
niaux. — 30. La simarre. — 31. Le sac. — 32. Le rabat. — 33. L'âge- 
notiilloir. 


CHAPITRE PREMIER 


LES SAISONS 


1. Hiver et été. — 2. Chapelle papale. — 3. Etoffe différente. 

1 . Lu Cérémonial dos évêques ne connaît que doux saisons, ou 
raison du froid et du chaud : ce sont Y hiver et Yété. 

2. Leur duree est variable et remise au gré do l'évoque, qui 
jugo, suivant los circonstances, s'il est. opportun d'avancer ou (h* 
reculer. À la chapelle papale, l'hiver commence régulièrement à 
la fèle do sainte Catherine (2î> novembre) cl finit à i : Ascension. Le 


17 



258 


LK COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


préfol, dos cérémonies apostoliques en informe officiellement li* 
Sacré Collège. 


Kit Krancr. l'Iiivei* commence généralement le premier di- 
manche de l'Avoiil et cesse le samedi saint, après l’office du malin, 
re qui est un pou trop précoce. 

ÎJ. L’hiver, les vêlements sont plus lourds, pins épais et plus 
chauds : on y fail usage. eu conséquence, du velours, du drap cl 
des fourrures. Kn élé, le costume est plus léger : aussi, à celte épo- 
que. revienl la soie ou le mérinos. 


CI1APÏTHK DKUX1K.MK 


i. 


ÉTOFFE 


1. Viiri files. — 2. Spécification. — 3. Comîorduiiw. — 4. l'lissa|ça. 


1 . L’étoffe est de sept sortes, suivant la saison ou la dignité: 

Velours, moire, soir, drap, mérinos , linge, dentelles. 

2. Le velours est réservé exclusivement au pape, qui n'en fait 
usage que pour la enppa des matines de Noël, supprimée par 
Pie, IX : il concorde avec l'hiver. 

La moire, affectée à l'été, appartient en propre aux cardinaux, 
qui la prennent pour la soutane, la ceinture, le inantelet, la îuo- 
zette et la cajipa. 

La soie unie convient à la cour du pape pendant l'été. 

Le (lmp forme le costume d'hiver pour tous indistinctement. 

Le mérinos est employé seulement l’été, ainsi que tous ses 
similaires et par les dignitaires h qui la soie est interdite. 

Le linge est indifféremment en toile de lin ou de chanvre, on 
même de coton ; mais cette dernière matière est considérée comme 
«le qualité inférieure. On en fait le surplis et le rochet . 

Les dentelles sont aussi fil ou coton, suivant le prix qu’on y 
met. Elles parent le surplis et le roclict. 



LIVRE III. — COSTUME DR CHŒUR 


259 


5. La loi harmonique «!•» lu concordance doit être scrupuleu- 
sement observée : aussi, à moins de dérogation expresse, la ino* 
zelle, puisque tel est. l'insinue le plus répandu on France, l’iiiver, 
se fera en drap, pour assortir avec la soutane de drap et, l’été, 
eu mérinos, parce qtfalors il est reçu que la soutane soit plus 
légère. 

En règle générale, la soie va avec la soie et la laine avec la 
laine, sans association d'une malière avec l'autre. 

4 . Le plissage romain, qui a pourtant son mérite (affaira de 
goût) ne plaît pas à tout le monde. Aime-t-on mieux les larges 
plis français, qui sont droits? (In reproche aux roi'hels et aubes 
de Home deux inconvénients que je ne dissimule pas : ce plissage 
est incommode et coûteux. Un prélat, qui n'en est pas partisan 
(je m'empresse de dire qu'il est français), m'écrit à ce sujet : « Le 
plissage romain est bien la chose la plus désagréable que l’on 
puisse avoir inventé. Quand c'est neuf, cela vous déchire les mains 
et les dentelles ; quand c'est défraîchi, cela ne ressemble plus à 
rien. Ajoutez, que le prix en est très élevé, ainsi 25 francs pour 
fuira grêler une aube ! Il n'y a rien de plus disgracieux que de voir 
te prélat fagoté et étriqué dans celle tunique de Xessus. Esthéti- 
quement, le plissage est plus admissible pour le rocliet que pour 
l'aube. » 

Les prix baisseront certainement quand, en France, les com- 
munautés se seront mises à ce genre de travail qui leur con- 
vient (l). Il faudrait ne pas déliasser cinq francs pour les prix or- 
dinaires et dix francs pour les plissages les plus fins et les plus 
soignés. 

Je préfère les plis brisés et serrés aux plis droits et larges, quoi- 
que je ne nie pas que le vêtement y perde de son ampleur. La 
toile, en se contractant sous les doigts, diminue beaucoup de lar- 
geur et ce n’est qu’à l’usage qu'elle sc dilate d'une façon normale ; 
mais alors les plis s'amollissent et s'aplatissent, tandis qu’il est. 
indispensable à l’effet qu'ils conservent toujours quelque rigidité 
cl angularité. C'est le coté défectueux du système. 


(1) l’n essai en ce genre n été tenté h Montauban, par les soins du clia- 
noioc Pollicr, un des plus fervents adeptes du romanisme dans son intégrité . 
ï,c seul moyen de réussir était d'envoyer une religieuse en apprentissage à 
Home môme, ce qui a été fait. 



IÆ COSTI’MM MT l.l-S l'SAUKs Kl ICI. KSI VSTIQi liS 


CIIAPITUK TKOISIKMK 


i.a cm; U; ut 


1. Variétés. — 2. Spécification. — 3. Accessoires. — 4. iléguliera. — 5. Hii- 

briqtir relui i vi* nux cviViues. 


I . La couleur de l'étoffe varie suivant la dignité et le temps. 

*Z. Il n'y a que sept, couleurs: blanc, row/e, violet , vert , bien, 
cendré, noir. 

Le blanc est porté par le pape, seulement aux lias, à la calotte, 
à la soutane, à la ceinture et à la fakla. 

Le rouge est pris par le pape aux milles, à la mo/et le cl a la 
cap (Ht : parles cardinaux, pour le costume entier. Exceptionnel le- 
uienl. il est le privilège des enméricrs et chapelains du pape 
pour la cappa et de quelques évêques, comme celui de Salzhourg. 
et quelques chapitres, comme celui de la métropole de Pise (I). 

Le violet est la livrée de l'évêque et de la cour romaine : pour 
les cardinaux, il signifie les temps de pénitence et île deuil. Le 
Saint-Siège l'a concédé à plusieurs chapitres, par exemple celui 
d'Anagui. 

Le vert est une rareté : je ne l'ai encore rencontré qu'au cha- 
peron de la cappa d'une catégorie de bénéficiers du dôme de 
.Milan. 

Le hleu est aussi une exception. Par concession do Pie VIL en 
IH2ÎL le prieur et les chapelains de Sainte-Marie in. ria, à Cnmo- 
rino. portent une moxetle de celte couleur. 

Le cendré est adopté par les cardinaux et évêques de l’ordre de 
Saint-François, excepté pour les capucins : les bas, la soutane, la 
ceinture, le manlelel, lamozelle et la cappa sont exclusivement de 
cette couleur. 

(I) « .jw chanoines réguliers île l'on Ire île Saint-Augustin fumil appelés à 
dessertir l'église île Sainl Vinrent. à Sentis, qui fil! consacrer eu PMw. « O* 
religieux sont tenus rie porter robe et capilj'liitn couleur ilr sang, en mé- 
moire et en l'honneur du martyre de saint Vincent.» {Xot. d’art et (Pareil., 
mît, p. 58.) 



LIVItli III. 


OOSU'.UK l)li Cl II Kl' U 


Lo unir est la couleur commune H ordinaire cli* ceux qui no 
jouissent (l'aucun privilège spécial. 

5.1. Los aooossoiros autorisent lo mélange dos ooulours ; ils sont 
tantôt routes, tantôt, violets, avec lo violol ol lo noir, selon lo 
temps, la dignité et la concession. 

•I. Los réguliers se mu tonnent, pour le manteau ol la coule, 
aux couleurs prescrites par leurs constitutions. 

5. Los jours où l'évoque peut prendre les vêlements violets 
sont : de Noël à l'Epiphanie, y compris l'octave; do Pâques au 
Dimanche de* la Trinité inclusivement : aux fêtes, l'octave com- 
prise. de la l'ête-Dieu, do l'Assomption, des saints Pierre et Paul, 
do la Toussaint, du titulaire ol de la dédicace de la cathédrale, 
ainsi (pie du patron de la ville épiscopale : aux anniversaires île 
son élection et de sa consécration, pour l'arrivée d'un grand 
prince ou lorsqu'il y a quelque réjouissance publique : au jour- 
octave seulement de la Nativité de la Vierge, do saint .loan-Daplislo 
ol de saint Laurent ; à tous les doubles qui tombent, pendant 
toute l'année, hors des temps d’Avont, de Sepluagésime et de Ca- 
rême, excepté pour la fête de l'Annonciation, quand elle arrive en 
carême. On peut y ajouter aussi, en raison do leur solennité, 
l'immaculée Conception et saint Joseph. « Videlicct a die Nalivi- 
jalis Pomini. et per totam oetuvain Epiplianiae, a die dominica 
llesurreclionis usque ad dominicain SS. Trinitalis; item per oe- 
Javas festorum SS. Sacramenti, Assumptionis gloriosae Virginis 
.Marine et boatoruin aposlolorum Pétri et Pauli, et Omnium Sanelo- 
riun, Titularis Ecclesiae cathedralis et sandi Palroni civilalis. 
ac Dedicalionis propriae Ecclesiae ; item in an ni versa ri i s cicctionis 
(‘tconsccrationis ipsius episcopi ; die adventus alicuiusmagni Prin- 
cipis, vel cuin celebratur alùpia publica lactitia ; in aliis vero octa- 
vis, ut Nalivilatis gloriosae Virginis. S. loannis llaptistae, S. Lau- 
renlii, (lies tantum octavarum cxcipiuntur : similiter oinnia fesla 
dupliciu, quae perannum incid unt extra Adventum, Sepluagosi- 
mam et Quadragesimam, sed Annuntiationis feslo, etiamsi infra 
Ouadragesimam occurrat, veslibus violaceis uli débet, llaec ipiae 
dicta sunt, circa vestes (piolidianas observaudn sunt. » ( Caer . 
*y ns., lib. I, cap. ui.n. 2.) 



202 


LE COSTUME HT LES USAIiES ECCLÉSIASTIQUES 


ciiaditkk qi’atiui>mk 


LA KoniltrilE 


1 


. Définition. — 2. Saison il'hivor. — 3. l’rivilt'go. — 4. Vêlements four- 
rés. — 5. Variétés. — 6. Dignitaires ecclésiastiques. — - 7. Conservation. 


I. Le Dictionnaire de Itiehelcl. quia fait autorité, en son temps, 
n’est pas suffisamment précis dans scs définitions : « Fourrer. 
garnir île quelque, fourrure. Fourrure, peau qui sert à fourrer. >* 
Itoisle va plus loin : a Fourrât e, peUis, peau passée garnie de 
poits, qui sert à fourrer; terme, de hlasoii, fond de fourrure. Pel- 
leterie. fourrures. » 

Le mol fourrure se prend dans deux acceptions, suivant qu’on 
le considère à l’origine ou dans son extension normale. Il traduit 
litléralenieiil le latin du moyen Ape f’oderntura, contracté en for- 
rntura. qui est le diminutif île. fbdera. Or fodern, en latin et en 
italien, signifie doublure, d'une manière générale, sans spécifi- 
cation d’étoffe ou de pelleterie ( I >; mais, ultérieurement, en fran- 
çais du moins, le sens a été limité à doublure en peau poilue (2). 

Qu'il en ait été ainsi dans le principe, nous en avons la preuve 
évidente dans les faits subsistants. La fourrure doublait alors le 
vêlement, afin de tenir plus cbmidemenl : plus tard, ou l'a cousue 
par-dessus pour en faire parade. Dans le beau polirait de Léon X 
par Raphaël, la soutane de damas blanc laisse voir par ses man- 
ches ouvertes la fourrure qui la double. Le manteau royal de la 
maison de Krance, comme celui des liants diguilaircs de la cour, 
étendu derrière l'écusson, montre sa doublure d'hermine, l'cxlc- 


(lj « Cn nournements, Ions fournis de chasubles, «le lunieles, (le, dama- 
liele, esloillcs «I. fanons, (oui. de drap d or, f«>urrés de. rendal vermeil. * 
(ht. v. de la caltéff. de I.ustu'eJicx, 11171 , n° 4.) 

l\n 1:17(5, Pierre de Lugnios, rlianlre de S. Hieul, léguait, à sa sieur 
son mnnlcnu fourré d'écureuil, # inanlelliiin stiuiu, fourrntum do scu- 
riolis. * 



LIVRE 1)1. — COSTUME DE CHŒUR 


203 


rieur étant en velours. La fourrure intérieure se repliait au re- 
bord ; de là la bordure qui est restée au pourtour du camauro , 
de la mozette et du capuchon de la cappa. 

Actuellement, dans l'Église romaine, la fourrure n’est plus une 
doublure, mais une parure externe, excepté pour le chapeau du- 
rai, qui a conservé la tradition. 

2. La fourrure ne forme un vêtement complet que pour l’an - 
musse ; partout ailleurs, elle joue le rôle d’accessoire et encor** 
est-elle strictement réservée à la saison d’hiver, car elle a pour 
but direct de garantir contre le froid, ce qui serait inutile et ab- 
surde en été. Malgré cela, on voit en France des mozettes cano- 
niales, non approuvées par Rome, qui présentent perpétuellement 
ce luxe insolite. Même dans nos usurpations flagrantes, sachons 
donc au moi us respecter le bon sens. 

3. Tout le clergé n’a pas droit indistinctement à la fourrure, car 
elle est un insigne et un privilège. 

Elle appartient en propre au souverain, qui l’accorde, à son 
gré, à ceux qui font partie de la cour ou participent à son auto- 
rité : elle revêt alors un caractère quasi juridictionnel, en ce sens 
qu’elle compèlc de plein droit à ceux qui, comme les évêques, 
jouissent de la juridiction ordinaire. 

Nul autre que le Souverain Pontife ne peut octroyer la fourrure, 
l’évêque sur ce point n’a aucun pouvoir. Tout acte contraire an 
droit serait absolument illicite et illégal ; par là même il serait 
caduc et invalide au premier chef. 

4. La fourrure ne se met pas au hasard ou suivant le caprice de 
chacun. Elle est affectée à certains vêtements, lias à d’autres. Il 
faut donc se conformer scrupuleusement à la pratique romaine, 
qui est encore la meilleure et la plus sûre des règles, puisqu’elle 
émane de l’autorité suprême. 

Les vêtements fourrés sont les suivants dans l’ordre alphabéti- 
que : aumusse, camauro , cappa , chape, chapeau ducal , mosetle. 

L’aumusse est essentiellement canoniale : on la fait, suivant 
la concession, en petit gris, comme l’ont plusieurs collégiales de 
Home, ou eu hermine, ainsi qu'elle a été accordée par Pic IX aux 
chapelains-chantres de la chapelle papale, qui forment réellement 
un collège, assujéli autrefois dans le palais apostolique à l’office 
quotidien. 



m 


l.li COSTIJIK BT I.KS l'SAISKS KCCLISSIASTIQrKS 


L'auniussc était «l'un usage général «*n Franco avant la révolu- 
tion. Lo (Concordai permit <lo la garder, oo qu'ont fait cot’lains 
chapitres ; on ofl'ol. h 1 cardinal l«*gat enjoignit aux évêques, dans 
la rrroiislilulion «les chapil ros. der si* confonnor aux précédents 
établis. Néanmoins, à tort ou à raison, la mozelh*. qui culcmlui! 
établir l'imité (singulièrement altérée do nos jours), prit lo dessus. 
Mais alors so produisit unoautro anoinalio : en quelques ondroils. 
par oxonqjlo Aillions, ou prit double insigne, ino/ollo ol auiniisso. 
oo qui osl conlrairo aux principes ôloinonlairos, puisque doux vê- 
loinonls no doivonl pas so porter à la fois ol que le vêlement d'or- 
dre supérieur supprime forcement celui d'ordre inférieur. Or, la 
moxclln primo raumusso : lo choix devait so faire ent re l'une et 
l'autre et non pas lo cumul. 

Le carnau ro ou calotte rouge, réservé au pape, n'a do fourrure 
qu'eu bordure. 

La nippa mu pria du pape, dos cardinaux, dos évêques et des 
abbés quion ont le privilège, est entièrement garnie do fourrure 
au chaperon et seulement en bordure au capuchon. 

La nippa prélatin* et canoniale, aulremenl rlil de curia , est 
fourrée de la même façon. 

La chape rouge des eamériors et chapelains de Sa Sainteté 
a son premier chaperon (celui de dessous) simplement bordé, 
tandis que la fourrure s'étale sur le second. 

Sur la chape et sur la ruppa, la fourrure est si bien considérée 
comme doublure qu'elle n'est qu’nppliquéc ; aussi quand on l'en- 
lève, ou trouve dessous le chaperon de soie rouge. 11 n'y a donc 
qu'un seul chaperon, tandis qu'eh France nos fabricants en font 
deux, un pour l’hiver et l'autre pour l'été. C'est peut-être- plus 
commode, puisqu'il n’y a pas alors à découdre et à coudre à cha- 
que changement de saison ; mais il s'ensuit que le chaperon de- 
vient mobile et n'adhère plus au corps de la cappa, qui reste- le 
même pour les deux circonstances. 

Le chapeau ducal, que le pape bénit la veille de Noël et envoie 
aux princes qui ont bien mérité «le l'Kglise, est en velours rouge, 
couleur papule et fourré d'henuim*. avec «pieues pendantes tout 
autour. 

Lu mozelte du pap«* admet une hordurt* «pii. après avoir fait 
le tour, remonte le long «le l’ouvert «ire «*l contourne l«* capuchon. 



LJ VH K III. — COSTUME DK CHŒUR 


2 fi» 


Lu papo seul a droit à celle distinction : lus mozcllcs françaises, 
à lionluuc ut fourmi, sont donc une illégalité c|ti a il conviunl du 
faire, disparaître. Pie IX a protesté contre toute innovation du uu 
genre, quand il a répondu à un évéque qui sollicitait culte faveur : 
« Vous inu prendriez tout, si je vous laissais faire: au moins lais- 
scz-moi ma mozette, qui est un de mes insignes ordinaires. » 

5. La fourrure, suivant la dignité et les personnes, reconnaît 
six variétés : blanc, fjris, cendre, brun, noir . bleu. 

La fourrure blanche ou hermine (1) est d’ordre supérieure! 
souverain. Los rois en rehaussent leur manteau, à la doublure et 
au collet ; c’est pour cela qu’au moyen agi», la Sainte, Vierge, en 
qualité de reine du ciel et île la terre, était parée d’un manteau 
fourré d’iiermine : c’est ce meme manleau que, pour la neuvaine 
île l 'Immaculée Conception, aux Saints Apôtres, on tend derrière 
le maitre-autel, où il abrite le Saint Sacrement exposé. 

Mais F hermine est de deux sortes : unie ou mouchetée. L'her- 
mine entièrement blanche est seule ecclésiastique ; l'autre, an 
contraire, est éminemment laïque. Voilà pourquoi le chapeau du- 
cal. destiné à un prince laïque, a des mouchetures noires. Plu- 
sieurs évêques allemands et belges ont la cappa mouchetée ; ce 
ne peut être qu'un souveuir de leurs fondions d'autrefois, quand 
ils étaient électeurs du saint Empire romain. 

Dans la pral ique, on substitue à l'hermine, qui est chère et qui 
jaunit vite, le chat de Sibérie, qui est plus économique et d'un 
blanc soyeux (2). Pour Je pape, au camauro et à la mozette, J'her- 


(1) Lu Conférence d'archéologie clin: lien lie. dans su séance de février 1805. 
a cnlcndu « IT'ine cardinal Meiiel, vice-chancelier de la Sainte Eglise, qui 
a parlé sur les origines do la cappa d'hermine, adoptée d'n boni par les 
grands dignitaires de l'Empire et, depuis le moyen Age, par le pape, les 
cardinaux et les chanoines. 11 n dil que les peaux dont esl forme ce vêle- 
ment venaient de l'Extrême-Orient d’Europe, allaient de lit nu marché de 
liahylone, d’oît elles étaient portées dnus les pays occidentaux. 11 n indi- 
qué comment les jurisconsultes .Marri en cl Ollon en parlent dans leurs 
écrits et a observé que ces peaux -étaient anciennement d'un grand prix et 
coûtaient uulanl que l’or ». {Anal. Jur. pont., 1804, p. 302.) 

(2l II y n longtemps qu'on se sert de pciiu de rlutl, a défaut de fou murs 
plus précieuses, témoin ces articles de l’Inventaire des Templiers de Caen, 
en 1307 : « Item, IX peaux d'aigneaux courrées. 1 de martre, i de chat. 
Item, ij couverture/ forrez de lésons et de cns. » — * Clinps, gonpyles et 
lièvres, le cent, vij don. * {Ordonn.de Louis X, 1315). 



I.K OOSTUMK HT LKS I SAC.KS HCCLKSIASTJQl'KS 


miin* est avantageusement remplacée, l'été, par h» duvet do lY»(Uîr 
ou cygne du nord, pam* qu'il csl plus fin et plus léger, car, 
dans sos dernières an noos, Pie IX avait introduit rôtie oxcoption. 

Le polit-gris ou écureuil du nord s'emploie à rauinussc et à la 
cappa dos bénéficiers : sa couleur est. grise. Dans la pratique, on 
Irouvo moins coûteux do se servir do ponu do lapin. 

La vigogne fournit généra Ionien! le cendré, qui no convient, 
pour la cappa seulement, qu'aux évêques ol cardinaux francis- 
cains dont le costume est do colle couleur, que l'on voit aux 
anciens porlrails de saint François «l’Assise, par exemple à 
Rome dans l'église de San Cosinialo (pii conserve une suave pein- 
ture do Pinluriecliio. 

Les Capucins ont gardé le brun dans la prélat lire : par consé- 
quent, les cardinaux ol évêques de col ordre portent à leur cappa 
une fournil e brune, fournie par la loutre. 

Le noir compèle à l'ordre bénédictin cl basilieu: donc leurs 
évêques i»l cardinaux, ainsi que les abbés «pii en oui le privi- 
lège, fourrcul leur cappa d'une peau noire, chat ou écureuil du 
nord. 

Là où les Sylvoslrins, qui revêtent lo bleu, seraient appelés 
à de bailles dignités ecclésiastiques, la cappa aurait exceplion- 
iicllcmcnl un cbnpcmn en peau de renard bleu de Russie. 

Comme on b* voit, l'hermine se porte exclusivement avec le 
rouge ol le violol, le petit gris avec b» violet «‘I le noir, taudis que 
les quatre autres fourrures s'assorlissenl aux couleurs propres 
des ordre ‘s religieux. 

O. Appliquons maintenant ces principes aux personnes, c'est- 
à-dire* éludions la question subjectivement et nous saurons (fuels 
sonl les droits respectifs à l'égard des fourrures. 

Le pape, (fui est souverain spirituel et temporel, a b* privilège 
de l'hermine à trois parties de son vêlement : la cappa magna (1). 
Ici camaaro et la. musette. 

Los cardinaux, qui partagent la sollicitude du Souverain Pontife 
dans l'administration (b* la Sainte* Kglisc. ont aussi l'hermine 
dans leur costume de clueur, à la cappa wayna. 


(I) (îregoire XYi est le dernier qui ail parlé la cappa, remplacée, sous le 
pniilifieal de Pie IX, par le inanlenii à queue. 



LIVRE 111. — OOSTIMK UK CHŒUR 


207 


L'hermine, à la cappa magna, dénote chez les évêques la ju- 
ridiction ordinaire. 

L'hermine, «Haut à proprement parler un insigne de cour, les 
prélats de premier ordre (pii forment la cour pontificale, comme 
le majordome, les prélats de fiucchetti et. les prolonotaires apos- 
toliques. mi rehaussent le chaperon de leur cappa retroussée, vê- 
lement dont se servent aussi les jeunes clercs ou séminaristes, 
qui, en certaines circonstances, prêchent à la chapelle papale. 

Pour le même motif, rhermiue va bien aux chantres pontificaux', 
mais elle est alors adaptée a un insinue d'ordre inférieur, J*an- 
inusse. 

Les chanoines des basiliques majeures et mineures, qui. dans 
la hiérarchie, occupent le premier et h* second nui# parmi les 
églises, jouissent de plein droit de lu cappa violette à chaperon 
d'hermine. 

Par induit apostolirpie. cet h* même cappa retroussée est accor- 
dée à certains chapitres que le Saint-Siège veut honorer: en 
France, nous avons ceux de Heinis, de la Rochelle, de Liu;on, etc. 
Les chapitres sont, en effet, aux Ordinaires, ce qu'est le Sacré- 
Collège à l'égard du pape. 

Enfin, l'hermine fait sa dernière apparition au chapeau ducal, 
qui est donné par un souverain à un autre souverain. 

Le petit-gris, fourrure de second ordre, orne la cappa violette 
des bénéficiers, là où les chanoines prennent l'hermine et aussi 
l'auinnsse des collégiales. 

Quant aux autres fourrures, de couleur variée, elles sont réser- 
vées par la coutume aux évêques et cardinaux sortis de certains 
ordres religieux, qui en parent leur cappa magna. 


I)e même pour les ahhés qui ont obtenu du Saint-Siège le privi- 
lège de la cappa déployée, en signe de juridiction ordinaire, soit 
sur une congrégation, soit sur un monastère milliux , car alors ils 
sont assimilés aux évêques. 

Telles soûl tes régies générales, sagement posées par Home, qui 
seule a autorité en la malien 1 . Toute infraction, de quelque digni- 
taire qu'elle émane, n'a et ne peut avoir aucune valeur canonique : 
idlc devient un abus grave, en modifiant sans motif un étal do 
choses pondéré et accepté. Je n’en citerai que deux exemples: les 
inozetlcs ù bandes d’hermiue, indûment portées par quelques 



].K COSTl'M K KT LKS ISAOIIS KCCLKSIASTIQVKS 


208 


chapitres de France» cl meme nllrilniécs à des enfants «te chœur: 
faux celai, vaine pompe, parade de charlatans. 

7 . La fourrure esl. souvent attaquée, l'été, par les mites (pii 
eu font tomber les poils : d'où résultent, des taches laissant aper- 
cevoir la peau et mettant ainsi le vêtement, hors d'usage. U 
meilleure précaution à prendre, à la fin de l'hiver, est d'exposer 
par un temps sec la fourrure au grand air, pas au soleil ; puis de 
la huître avec une spatule plate» et large plutôt qu'avec une verge 
et enfin de l'envelopper soigneusement dans un linge. apres y 
avoir déposé une houle de naphtaline, qui est plus efficace quel* 
poivre el le camphre, lequel a Finconvénient de s'évaporer 
promptement (1). 


CIIAIMTIIK CIXOrtKMK 


I.KS MllVIMir.KS 


1. héfinilion — 2. Deux sortes «!«■ privilèges. — 3. Concession ilu Sonvr» 
min Pontife. — 4. l'ormo «le rincliill . — 5. Décret île In S. Congrrpi- 
lion du Concile. — 6. bel Ire nu sujel des chanoines lionomircs. — 
7. Perle îles privilèges. — 8. Costume rnnnnint. — 9. Privilèges de Tor- 
dre civil. 


I. Le privilège est une faveur qui émane du seul souverain. 
Itnisie, dans son Dic/iontirtirr tniirersrf, le définit : « Faculté 
accordéon un seul, à nu corps. de faire quelque chose, de jouir 
d'un avantage, à l'exclusion des autres. »> 

Il contient , de sa nature, deux choses essentielles : un acte 
souverain, d'où résulte que l'inférieur ne peid le conférer, connue 
esl l'évêque à l'égard do son chef hiérarchique : une distinction, 
limitée quant aux personnes et à l'usage. On doit donc tenir 


(1) Trait c sur fa manière d'empailler les animau.e et de conserver les 
pelleteries et les faines, par l'abbé Mnnesse. chanoine régulier de Saint- 
Jenii-des-Yignes dcSoissons. prieur curé de llrangcs, 1787, in-lü. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


strictement aux termes de lu concession, qui ne. peut être ni aug- 
mentée ni altérée et pas davantage étendue à d’autres qu’elle ne 
concerne pas. 

Tout privilège accorde par celui qui n’en a pas la faculté est 
nul de plein droit ( 1). 

55. Les privilèges sont de deux sortes : ordinaires ou extraor - 
tl’maircs. Dans le premier cas rentrent ceux accordés au Sucré 
Collège, à l'Episcopat et à la Prélat lire : ils sont universels et ina- 
missibles et dans le second, ceux dont le Saint-Siège décore 
(vilains chapitres et certains dignitaires. 

11. Le privilège émane de la bienveillance directe du Souve- 
rain Pontife. Souvent, il est une récompense et d’autres fois un 
encouragement . 

•I. Il émane wn/u peoprio ou est sollicité pur supplique, avec 
raisons à l’appui, que d’ordinaire examine la S. Congrégation des 
Hiles. 

L'expédition se fait alors pur bulle, bref.rescrit ou décret. 

5. Voici un décret de la S. Congrégation du Concile, du 
\ «toiïl ISSU, ipii refuse de reconnaître les insignes indûment ac- 
cordés par l'évèque aux collégiales d’Alife. et aux chanoines de 
In cathédrale une augmenta lion d'honneur, pour se distinguer 
«les autres. 

« Amciia.n. Hd al ii mis insii/n'nim. — Par suite d'un décret épiseo- 
|til. les chanoines des deux collégiales du diocèse (l'Alibi avaient reçu 
rfliitorisalioii de porter le même costume que les chanoines de l'église 
ralltédralc. Ceux-ci, croyant leurs droits et privilèges lésés, proleslè- 


(ll On lit dans In brochure intitulée : lùhe île la mnséerntian iht lu rhn- 
irilf de X'*tri’»l)ame-tl(!-la-Délirvandc, (!nrn. 1SX». pu go 2t> : « qu'il soil 
il noire recoiniaissnnce d'njouter ici que Mgr l’évéquo île Unyeu.v, 
|«mr l'honneur de lu nouvelle- basilique el sur les instaures d'un prèlre 
«lislinsué qui nous défend de cher son nom. avait réglé, par une ordonnance 
épiscopale. que désormuis les missionnaires porteraient. un rosi unie d'hon- 
neur dans l’exercice de leurs fondions de chapelains ou d’envoyés de Xo- 
lir-Païue... Le, dirons-nous, suas mnuqin*r de resped il celle grave cérémo- 
nie.' I, apparition du nouveau costume des mission na’ires fil courir, dans 
rassemblée du rlergé. un sourire qui ne fui pas universellemeul réprimé: 
les plus hardis diiiebolèrenl (oui lias: fV nom des en fuit ls voues ou hhtn<' 
a n u hlm, » Informations prises, il pnruil eerlniu (pie ce costume, do fan- 
taisie a rlé accordé par l'Ordinaire, sans induit apostolique. 



270 


Mi COSTT.UK ET LES CSAfiKS ECCLESIASTIQUES 


mil contre le décret do l'évêque. Los chnnoines d'uno des collégial!* 
laissèrent les insignes coi il os 1rs cl ou appelèrent à Homo. Los milro* 
chanoines los porlôronl ol demandèrent onsuilo au Souverain Pontife 
de oonririiior lo décret épiscopal. Lo chapitre do la cathédrale fil op|M»* 
silion à colle concession. Toutefois, il ajoutait que si Ton jugeait utile 
d'accéder à la demande <|es colloïdales, on voulût bien accorder miv 
chanoines do l'église calliédrale los insinues des chapitres «les églises 
métropolitaines do Naples et de Lapone. La S. (longrégaiion refusa 
les deux domandos : 

«■ Dciiicm. An ol quomodo e\*(‘i|>iendao soûl, procos tinii eollcginla- 
riim. (tnu calliodralis Kcolosiao in casuf — Peso. Négative in oniiii- 
Ims ol a m pli il s. » 

O. Le privilège seul end a In lot In» ol nVsl. pas susceptible 
d'interprétation. Les chanoines Inmomires de Lorelle, qui so sont 
singulièrement niullipliés en France depuis quelques minées, no 
peu von I donc porter leurs insignes que conformément nu droit, 
c'est-à-dire dans le seul diocèse de Lorollo ol non dans les auln* 
diocèses, même du conseil lemeiil de l'ordinaire. 

Kn 18Kt. S. Km. le cardinal linriolini écrivail dans ce sons à 
l'évêque de Laval la lettre suivante: 

Kev. Domine uli Krnlcr. Acciirato examine porpensis aposlolieis 
lilleris in forma hrevis rospicienlihus iisum iiisignium qiiihus anianià 
ha si lieue Lauret mute, dccorali sont. S. Hiluuin (longrcgalio in lititir 
dovonil senlentiam. nimirilin : Priritrijia in ram intelUi/cnilu rase non 
nbii/ue, sert intra tiioreenim. Quare, iuxta liane S. fl. senlentiam, Am- 
pliludo poteril N. N. isliusdi<ecesis,qui litulo canonici lionorarii prne- 
fatae hasilieae gandel, aiillionlica ralione inonere ipsum non posso, in 
lihi commissa dioecesi. illis insigiiilms uli. prouli A. T. per nions 
lillcras suh die 18 Fchruarii uuper praelerili datas innuoham. 

Posl luiec n il amplius niilii superosl. nisi diutnrnam A. T. félicita* 
loin ex animo adprccnri. 

I). (lord. Baiitolim, S. H. (1. Praef. 


7 . Le privilège une fois |>érimé, pour (piehpio motif (pie ce soit, 
est perdu pour les indullaires et ne peu! revivre que fuir la Vil- 
lon lô expresse du Souverain Pontife. 

Dans une affaire portée devant la S. Congrégation du (îoneite 
jMir les mansion liai n»s de la calliédrale d'Audria (dans les Pouilles), 



LfVRK III. — COSTI MK DK CHŒUR 




il est dit (lue leur collège ayant été reconstitué en 4880, ils oui 
perdu leurs privilèges et leurs insignes, ce qui les oblige à en 
demander de nouveaux au Saint-Siège (Anal. Iur. pont,, 
p. 124). 

Les privilèges (le l’Eglise de France ont été entièrement suppri- 
més par le Concordat, ainsi qu’il résulte d'une déclaration ex- 
presse de Pie Vil dans la bulle Ecolesia Christ i de l'an 1801 : 
« Nous déclarons annuler, supprimer e( éteindre à perpétuité tout 
l'étal présent des Eglises areliiépisco|>alos et épiscopales ci-après 
désignées, avec leurs chapitres, droils. privilèges et prérogatives, 
de quelque nature qu'ils soient. » 

8. Pour le costume canonial, il faut se conformer pleinement 
à l'induit pontifical el l’accepter tel qu’il a été concédé, sans mo- 
dification aucune. Donc, pas de violet ni de rouge, sous une forme 
quelconque, si le Saint-Siège n'a pas formellement octroyé l'une 
nu l'autre de ces couleurs. 

Xicolio a cité dans sa Sttntma ce décret (b? la S. Congréga- 
tion des Évêques et Réguliers : « Les chanoines et les clercs ne 
peuvent, avec la simple permission de l'évêque, changer l'habit 
noir eu violet (Crémone. 2 juin 1002). »> Ailleurs, il rapporte eel 
autre décret rendu par la même Congrégation : « L’évêque ne 
doit pas, sans motif très urgent, changer l'habit usuel des ecclé- 
siastiques (Ferrari*, 7 février 1007). » 

Donc encore, pas de soie, si l’indulL pontifical ne mentionne 
pas expressément que l'insigne doit être de cette matière. Prati- 
quement, le noir et la laine sont la seule couleur et la seule ma- 
tière admissibles. à moins de dérogations expresses mentionnées 
daus l'induit. 

9. Certains privilèges, en raison même de leur origine, plutôt 
profane qtf ecclésiastique, ne peuvent être maintenus à l’église*. 
Ainsi la S. Congrégation des Rites a plusieurs fois condamné le 
port de l’anneau, (le la chausse d’hermine et (le la barrette 
à quatre cornes pour les docteurs dans les fonctions ecclésias- 
tiques. 

Une décoration de l’ordre civil est absolument intempestive au 
chœur. Ce n'est pas sans étonnement qu'on a vu un camérier de 
Sa Sainteté, délégué pour porter la Imrrottca un nouveau car- 
dinal en France, mettre la croix de la Légion (l'honneur sur sa 



272 


LK COSTHIK KT l-ES ESAOKS ECCLÉSIASTIQUES 


chape roujm, au rôle gauche de la poitrine, pendant une procès* 
sioti. 


Los suisses «le nos églises soûl, souvenl d'anciens soldais décores 
«|«»s nmdailh's afféronl«*s à l(»urs (‘a in pannes on mémo de la croix. 
LVsl sans doute parce «pi 'ou les | , ov»H «lu eosluine militaire qu'ils 
si* eroienl le «li*o!L d'y ajouter ces .aoe«*ssoir« 4 s, «pu 1 lolcre trop fa- 
eileuieid l«‘. olt'cpé do Paris. Leur suppivssion s'impose* tôt ou lanl. 


CIIAPITUK SIXIK.MK 


LE VESTIAIRE 


1. Iliguilaires. — 2. Infini lion. — 3. Ytîsliaire. — 4. Armoires. 


1 . Le pap«*. les cardinaux, les évêques et les prélats se rendent, 
à pied ou «mi voilure, à IVfdise, avec le coslume de chœur (1). S'ils 
doivent en revelir un plus solennel, comme la cappa au lieu (le 
la nioxidlc, iis la pmmeut avant dYnlivr : a la. cliapidle Sixline, 
la sall<* royale. sous Pie IX, servait <l<‘ v«*sl ilxilc*. avant el après 
la cérémonie. Acliiollimirid. I<* préfel d«‘s ceremonies apostoliques 
a soin «le <l« î si$iner une salle cxpfvs. 

A Aix-la (lliapelle. I«»s chanoines se midcnl tout hahillés, «le 
l«»urs maisons «pii no sont pas éloigimos au «loua* où ils doivcnl 
assister à l'office. 

2. Aclucllcmctil, chaque sacrislie doil èlr<* pourvut* d'une an- 
nexe, «pii pivud le nom d«* vosliain*. «‘xpivssion «pu» lloisle définil 
mal : « lernie dausiral, lieu où soûl les lialiils. »> Il sérail pins 
exact do dire (put le vesliuire es! la sall«*. où s«* «•ouserve, s<* prend 
et se «lép«>so l'Iiahil «le clueur. 


<li (In lil dans In Lirre des ch- mes notables de l’nbbaye de Saint-Ouen : 
<« Le jour <ln Sainl- Sacrement. 2 » juin 1707, Mjsr le <*nrdiuul (de Hmiilloa, 
ahlié eomiuelidalaire) arriva eu lilière, élanl eu sotdauc, rnehel, cainail et 
honuel, à la perle de réalise. >» 



LIVRE III. 


COSTUME DE CHOEUR 


273 


3. Dans les grandes églises, le vestiaire comprend trois salles : 
une pour les chanoines, une pour les bénéficiers et clercs inlérieurs, 
une pour les employés de l’église, sacristains, massiers, chantres, 
enfants de chœur. 

•1. La salle est lambrissée tout autour, avec un nombre déter- 
miné d'armoires, suivant les besoins oecurrcnts. 

(Iliaque armoire, marquée d'un numéro d’ordre ou d’un nom et 
formée à clef, est de forme allongée en hauteur et étroite en lar- 
geur. A la partie supérieure, une tablette reçoit les livres et ta 
barrette ; à des porto-manteaux sont suspendus le surplis, ou le ro- 
chot, ainsi que les insignes canoniaux ; en bas, un tiroir reçoit les 
chaussures de rechange. Il serait bon aussi d’y avoir une brosse 
pour enlever la poussière de la coiffure cl des vêtements. 


CHAPITRE SEPTIÈME 

LA CHAUSSURE 


1. Chaussure ordinaire. — 2. Employés de l’église. — 3. Enfants de 

cl h nui*. — 4. Confréries. 


1 . Lu chaussure du clergé séculier et régulier ne diffère pas 
de celle admise dans lccosjLuinc usuel, excepte pour les cardinaux 
qui, à certaines solennités, prennent des souliers de maroquin 
ronge. 

2 . Les employés do l’église, dès lors qu’ils revêtent la sou- 
tane, doivent, comme complément, prendre les souliers, à boucles 
d'acier, ([ne comporte Je cosLinne ecclésiastique. On devra donc 
exiger d’eux que, pour les fonctions auxquelles ils sont employés, 
ils (pii tient les chaussures civiles, bottes, bottines, etc. 

:i. Les enfants de chœur ne font pas exception à la règle géné- 
rale et e’csl par un grave abus qu'on leur met aux pieds (les sou- 
liers rouges, pour assortir au reste du costume : cet usage est pres- 
que général en France. 


1S 



Ui CnSTTMK KT I.KS l'SAGKS KIXLKSIASTIQl'KS 


2 . 74 

4. Los membres des confréries, quand ils ouf. le sac, ])]‘onaont 
dos souliers noirs à boucles d’acier ; par exception, ils chaussent 
des sandales, cl, conformément à leurs statuts, ils ont les jambes 
nues. 


CHAPITRE HUITIEME 


LliS liAS 


1 . 


Variolés. — 2. Employés do l'église. — 3. Domesticité. 


I . Les lias, dans le clergé tant, séculier que régulier, ne sont ]Kis 
différents de ceux que comporte le costume usuel : ils sont donc en 
soie ou en laine, blancs, rouges, violets, cendrés, bleus, noirs, sui- 
vant le temps, la dignité et l’ordre. 

*i>. Tous les employés indislinclemeiil accompagnent de lias 
noirs le port de la soutane, lors même que (‘elle soutane serait 
rouge ou violette, car la couleur rougi 1 ou violette des bas cons- 
titue un insigne. 

SL Le gentilhomme du cardinal et. le valel. de chambre du car- 
dinal et de l'évêque, qui sont en culotte courte, prennent des bas 
noirs. 

Les domestiques en livrée oui seuls les bas de coton blanc : 
ceux du pape jouissent du privilège des bas rouges. 

fl. Les bas blancs sont interdits aux enfants de cliirur, à qui 
lie conviennent que les bas noirs. 

Zi. Les bas sont également noirs pour tes confrères. 



LIVRE III. — COSTUME I)K CIIOKUR 


2 iv 


CHAPITRE NEUVIÈME 

LA SOUTANE 


1. Soutane do chœur. — 2. Pape et cardinaux. — 3. Evêques. — 4. Pré- 
lats. — 5. Etique Ue romaine. — 6. Induits aux chapitres. — 7. Violet. — 

8. Queue. — 9. Usage romain. 

1. La soutane de chœur, quand on est autorisé à la prendre 
jiar privilège, diffère de la soulane usuelle pour la forme, l’étoffe 
ri la couleur, c'est à-dire qu'elle a ordinairement une queue, se 
fait parfois en soie et- est tantôt rouge et tantôt violette ou encore, 
noire avec agréments de couleur. 

2. Le pape, pour les fonctions sacrées, chapelles et consistoires, 
prend la soutano de soie blanche, sur laquelle il inet la falda, 
grande jupe traînante et à queue, de même matière et couleur. 

Les cardinaux ont trois soutanes, ruue rouge pour les temps 
ordinaires, une autre violette pour les temps de pcnileucc et de 
deuil, une. troisième rose pour les dimanches Gamlele et Laelare . 
La soulane est en drap l'hiver et en inoire l’été : celle qui affecte 
la couleur rose est toujours en moire, quoique ce soit la saison 
d'hiver. 

•>. Les évêques oui, à riiahiludc, la soutane violette, agrémen- 
tée de rouge et, les jours de pénitence et de deuil, la soutane 
noire, agrémentée de violet. 

H faut entendre pur agrémants un ensemble de petits accessoires 
d'une couleur différente du fond. Ceux dont ou orne une soutane 
consistent en boutons, boutonnières, passe-poils, piqûre en avant, 
an Ikis cl autour des parements, bordure en dessous à la partie 
intérieure et doublure. On ajoute derrière deux bretelles ou cor- 
delettes pour soutenir la ceinture. 

Avec le violet, les agréments sont lou jours en soie cramoisie. Il 
n'y a d'exception que pour les prélats de manlellone et pour ceux 
à qui l’usage de la soutane violette est accordé, soit par un in- 



LE COSTUME BT LES USAUËS ECCLÉSIASTIQUES 


dult, soit par lo droit commun : dans ce cas, les agréments se 
font on soie violette d’une nuance plus claire. 

4. Les prélats de manlellclla n'ont qu’une seule soutane, on 
tout temps do l'année, paire qu’ils appartiennent à la cour papale: 
elle est violette- cl agrémentée de ronge, on soie l’été, en drop 
l’ hiver. 

Pendant la vacance du siège, ils prennent la soutane noire, agir* 
montée de violet, (pii est le signe distinctif des cainéricrs cl cha- 
pelains en ville, aussi bien que des évêques aux jours de pénitence 
et de deuil. 

La seuil an e des prélats de mantellono. est entièrement violette, 
en soie l’été et en drap l'hiver. Ils n’ont |ias de deuil à prendre, 
parce que leur privilège cosse à la mort du pape qui les a nommes. 

5. La soutane de cliimir se prend chez soi ou à la sacristie. Oir 
11 c pourrait sortir dans la rue. ainsi velu, a pied: suivant lïti- 
qiicfle romaine, une voiture fermée est alors indispensable. 

O. Les soutanes accordées aux chapitres squl de trois sortes : 
rouges, violettes ou noires avec agréments. Deux conditions sont 
apposées à la concession : (‘lies ne doivent pas Aire en soie ni 
avoir de queue. 

La soutane rouge est- portée, entre autres, pur les chapitres 
de Gènes et de. Piso. 

Lu soutane violette est plus commune. Le pape seul pouf 
l'autoriser, et si l'évèquc prenait sur lui d'en favoriser ses cha- 
noines, lu concession serait nulle de plein droit. 

An in potilificnlihns funclionilms episcopus Eeclesiuc cathédral is 
(ïallipolitunue permi Itéré po toril suis eauonicîs indiicrc vestem infe- 
riorcm viohieei coloris, cui accessit décret uni fel. inem. Francisci 1, 
Sicilienne regis, suhdie. 2î> Soplembris I8λÎI t S. U. G. resorilicrc mi- 
sait : Négative et id effici posse solunnuodo c.v concessione apostolira 
(29 febr. 1808, in ( inllt polit ana ). 


Grégoire- XVI, le JH) août 18Î1ÎL a accordé par bref aux cha- 
noines de la cathédrale d’Anngui l'usage du coi violet, de lu sou- 
tane eide lu ceinture de même couleur et aux bénéficiers delà 
ceinture, noire. 


Grcgorius papa XVI, ad perpétuant roi menioriam. Illustres inter 



LIVRE III. — COSTUME DE C1IOEUK 


277 


ponlificiae nostrae ditionis urbes Anagnina civitas, originis vetustate, 
noininis cclcbritate ac civium suomm indolc, ingenio, virtute, nobi- 
liiate summoperc praestat ; quuc quidem civitas, vcl ab ipsis christianac 
roligionis primordiis Chrisli fidcm amplexa, iniro scmpcr in hauc Pé- 
tri cathcdram amorc et studio refulgens, atque Innocenta III, Grcgo- 
rii IX, Alcxaiulri IV et Boniracii VIII, romanorum pontifieuin prae- 
dccessorum nostromm, natalibus elara, plnrimos edidit viros, qui 
literis. disciplinis ac vitac sanctitatc et religionis laude spectati, et 
vol romanac purpurac honore, vcl cpiscopali dignitate merilo insi- 
gniti. do re catholica deque civili societale preclare snnt meriti. Hinc 
porro evenit ut romani ponlificcs eam urbern singulari fuerint bene- 
volcntia proscculi . lam vero cum dilecti filii praeposilus atque cano- 
nici bnsilicae catliedralis Auaguinae a Nobis flagitarint ut veniam 
Irihuere velimns, quo ipsi focale seu collarc et tnlarem veslcm, seu 
roUanu, cum fascia violucei coloris, bcneficiarii antein einsdem lempli 
fnscium uigram gestarc possinl, Xos, ad ipsius basilicae et canonico- 
rnm collegii decus nugendum, liuiusmodi postula lionibus quam libcn- 
fissime annuenduin ccnsuimus. Itaque oinucs cl singulos, quibus liai* 
ïilerae favenl, pcculiari bcneficcnlia proscqni volentcs. et a quibusvis 
nvoninmn ica tien is. suspensionis et inierdicti, aliisque ecclesiasticis 
stmtiMiliis, ccnsuris ac poenis, quovis modo vcl quavis de causa latis, 
si quas forte ineniTcrint, huius tantum gralia absolventcs ae absolutos 
fore ccnsentcs, iis qui modo sunt quique in posterum erunt, prnepo- 
sito et canonicis catliedralis Anagninac, ut focale violacei coloris et. 
vrstem talarcm cum fascia ciusdctn coloris, beneficiariis vero fosciam 
nigram in clioro, in couvent ibus, scu ut dici solet capitulis, cum de- 
iiiierationis causa coguntur, in sacris supplication ibus aliisque publicis 
fnnctionibns gcstarc lib(*re ac licite possint et valeant, aucloritate 
nn*< Ira apostolica biscc lileris perpétua ni inmodum conccdinius, atque- 
inilulgenuis. Decernenles firmas, validas et efficaces etc... 

Dntum Ttomnc apud S. Mariam Maiorcm sub annulo piscatoris 
«Ile XXX Augusti MDCCGXXXIX, ponlificatus nostri annonono. — Pro 
Dfiri cnrdinali de Grcgorio, A. Picchioni subslitutus. 

Le 14 moi 1858. Pie IX donna un bref, par lequel il réglait ainsi 
h* costume des chanoines de la province ecclésiastique de West- 
minster. Les chanoines (le la métropole ont la soutane violette, 
avec défense de la porter en soie et les chanoines des autres cha- 
pitres la soutane noire, non en soie également, avec passe-poils 
et boulons rouges. Celte soutane est seulement pour les fonctions 
sacrées. « Goncedimus et indulgemus, ut canonici Metropolitan i 



278 


LE COSTUllH ET LES VSAC.ES KCCL KSI ASTIQUES 


capitnli Weslmonaslerionsis loin rem vas l cm, non lumen sericuiii, 
violacei coloris, ranoniri aiilem cnpitulorum suffraganconun 
lalnrcm ilcm vcslcm ncc lumen srricum nigri coloris, panno rubro 
extremis «ris udsulnm, cmti globulis pariler rubris, in sacris funr- 
lionibus iuducrc. » 

Les clinnoines à qui le violet est concédé ne prennent, pus pour 
cela la souluiiedcs prélats de mantclleUa, ù moins qu’elle ne leur 
soit nommément, octroyée; s'ils ont obtenu un induit, pour le 
costume d'église, ils 11e peuvent mettre tu soutane rouge ou vio- 
lcllc que dans la sacristie, et ils la quittent l'office, terminé. Le 
chapitre de Lorel le ayant consulté le Saint-Siège pour savoir 4 
les chanoines pouvaient se rendre en soutane violette à la cathé- 
drale et de la cathédrale chez eux. il leur fut répondu affirmative- 
ment, en raison de la petite distance à parcourir. O.llc tolérance 
ne serait donc pas admissible dans mie grande ville. De plus, il 
hit défendu aux chanoines de s'arrêter chemin faisant, et de faire 
îles visites avec ce costume : ils doivent aller directement à la lui- 
siliquc, et par la voie la plus brève. 

Je vais rap|Mirler les deux brefs donnés par Pie Vil au cha- 
pitre de la iMtsiliqucdc Lorel le : le premier date du P"" juillet ISO!! 
cl le second du ÎM) septembre de la même année. 


In smmno Apodolatus npice, elr.. min ilmpie. sicul nobis imper 
exponi fircriml dilecli filii capilulmn et cniiouici eccl. bnsilicae Lnu- 
relaiiae, ipsa hasilica. non modo quia iulra silos parides considère! 
Alma douais Saiicliiariiim... éminçai, eh*. 

Nos igilur jpsos exponeiilcs spccialibus graliis el favorilms prosripii 
volailles, el modernisel pro I cm pore in perpeiimm exisleulilms digni- 
iaLibus. caiionicis, beneficialis clericisipic heuefieiulis Imsilicac pmc- 
diclas mniilclldlam ne vcslcm ohlnngnm violaceas nim asitlis cl glo- 
Imlis eiusdem violacé! coloris, Inin iulra qliam extra dictai» ceelesiam 
in quihusvis fimclionibiis cl adilms publicis quilmseumque ; canoniri 
a 11 loin vcslcm ohlongnm simililer violaccam iulra ecclesiam praeilir- 
tam. ahpie in processioiiilms el singulis fundionilms rupitularihus 
dumlnxal geslare ; praderca digiqlales el canmiici crucciu aille per- 
Ins peudentein cum flocculo nigro lam iu clioro et intra liasil irait 1 cl 
civilalem Laiirelanam qiiam extra cas, ac landem lieneficiati clericiqiic 
hcnoficiali ovale nmnisma ante pcclus ilideni pendens, iu quaruin et 
quorum medio anliqiia Deiparae Lan rein une imago, in position vero 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


279 


idem hasilicanum eonopaeum. iuxta formas nobis exhibitas sint ins 
culpta pariter deferrc... concedimus..., etc. 

Non obstantibus, etc. 


Exponi Nobis, etc... Verum quin, sicul in eadem expositione addi- 
tnm erat, ob localem eorum sacrisliac angusliam, pcrincommodum 
ipsis est vestem pracdictam mutare, nliani assumcre, Nobis propteroa 
humiliter supplicari feccrunt ut in praemissis opportune providere... 
digaaremur. Nos igilur... iisdem dignitatibus et canonicis, ut ipsi pro 
iis vicihus durn taxât, in quibus ad psallenduni vel c(»le])randum, aut 
sacras quascumquc fuueliones in dicta basilica pera goudas erit eun- 
dum, veste huiusmodi violacca in propria quisqnc domo sc induerc, 
iliaque induli ecclcsiam pracdictam recta pelcrc, rectaquc domum ad 
«un deponendam, quiii per urbem errent, redire, nique ila et in liisce 
circuinslantiis lantiiui lier publions vins singulnlim camdcm oblongam 
violaeeain vestem per publicas vins, non autrui per officines aut alie- 
uus domos, vel alio geslarc ; neenon funicuhim soricmn iu quo crux. 
ffiinin aille peclus suspcnsain deferendain in dielis litteris conccssinnis, 
est alligauda, ipsum funiculum auro inlcrtexluni, ila ut unum eius- 
dem fumculi filum au reuni sit, alterum vero sericum nigrum cum 
fltxvnlo simili ter inlertexlo gerere valcant... concedimus. Non obslan- 
lilms, etc. 


L'induit 11c concerne que le chapitre réuni cil corps ou la ca- 
thédrale exclusivement, comme pour tous les insignes canoniaux. 

7 . Ont droit aussi à la soutane violette, mais sans queue, les 
maîtres des cérémonies apostoliques et des cathédrales, les chan- 
tres de la chapelle papale, les caudataires des évéques et des 
cardinaux, le porte-croix de l'archevêque, les massiers des cathé- 
drales cl, dans les basiliques, les chantres et les sacristains. 

8 . Eli règle générale, la soutane usitée en ville n’a pas de 
queue. La queue est réservée uniquement pour l'église et elle 
constitue alors un signe de prélaturc. Toutefois les soutanes des 
prélats de mantellone sont sans queue, comme celles de ceux qui 
sont autorisés à prendre le violet, chanoines ou autres. 

La Congrégation des Itites a rendu plusieurs décrets sur ce 
sujet. 


Non licuissc ncqiic licere canonico praeposito cathédral i s Raven une 
usum vcslis Inlaris cum canda, ad instar Praelnlorum Rotnanac Cu- 



280 


I.K COSTUJIK KT LIS IS.UÏKS KCCU'iSIASTIQUKS 


riue ; idcoquc iisum pracdictum eideip prohihcudum esse, prout pro- 
hibait. (17 lnn. 1073, in Havcnnalen.) 

Neulri licuissc ncquc licere, ueinpc arcliidiucnno et prncposito Ecclc- 
siae metropoli tanne Ituvcnncn. usum veslis tain ris num eau du. ad ins- 
(ai* IVaelalormu ltoinuuuc Curino. ideoquh almsuin praedictum onmiiio 
cisdcm prohiliendum esse, proiil prohibait. (2 I)oe. 1G73. in liaren- 
natcn.) 

HAVHNNATEX. — Proposila iu S. H. G. causa super réintégrai ionc 
usas vos lis eau daine ad iiislanlinin praeposili metropoli Innnc civilali* 
lluvcnnae. oadein S. G. ecnsuil : Passe reslihii. j iront rcslituil, prae- 
diclo prncposito usum veslis eaudalae, non ohslanle proliiliilione ipsius 
S. G., sine praeiudieio tanicn itirium et prnocmincnllnrum archidin- 
eoni eiusdein Keclesiae melropolilanac. Oie 30 Marlii 1073. 


Pt S A NA . — Melropolilanac eeclesiae Pisarmn canon ici, (pii seinper 
lionestalc vilae, zelo donuis Oei, religion!* honore, saua doclrina ar 
nohilitalc generis, ex Sanrlnc hiiius Aposlolicae Sedis indiillo usqur 
ali anno 1072. rare ulunlur privilégié iu ceelcsiasticis fiinclionilms cl 
cluiro induendi vcslem, iiio/.xellaiu et cappain ruliri coloris, <piod de- 
crelo lato pridie idus lnlii anno 1701) ali sa. me. Pio Papa VI ilerimi 
instaurai uni fuit «pinad veslem oh desueludincm iam ah illis diiuissain. 
Veriiin (ilium peculinris liuce honorificcnliu suis conrclctnr limitilms, 
in Ira nimiruni propriani ecclesiain, caclerasipic, quno nlpole eideni 
unilae ah ea dependenl. proplcren Uev. Pisanus Archicpiseopus, u( 
aliquod suae henevolentine et exisliinatiouis lesliinoniiiin erga cnpi- 
liihun oslendal, Snerorum Hiluuin Gongrcgnlioiicin enixe rogavil. 
ut eanoiiieis primai ialis et mclropolilnunc Pisarum lieeal eodem uli 
privilégia, quoticscumquc aliqua in ecelesiu, inlra lainen eaindeni 
dioecesim soluiuiuodo. sacrum peragunt fiinclionein. Kl Sacra eadcin 
Gongrcgnlio, omnihus rite consideratis. de spécial i gralia henignr 
annuil iuxta Archiopiseopi oraloris procès. duinmodo lamcn slricliai 
servctiir clausula rcccnsili decret i sa. me. Pii l’npue VI, niniiriim 
ipiod veslis lalaris sit ad forinnm in omnihus iuxla rcliqiios de elero, 
seilieet sine cumin. Pic, 12 Scpfcmhris 1840. 


PAYENT ISA. — Oenediclus XIV fel. ree.. anno 1741, huila qunr 
incipil lllhia mcomprchcnsilnli bonitatr , ccclcsinm 8. Michuclis urchnn» 
gdi ci vi la Us Tihcriaci, Favenliiiae dioeccscos, in insignem eollcgin- 
tam, (juae parochialis lit antca exislefel erexil ac in ea archiprcsbyle- 
rum insliluil. qnae prima esset ocolesine diguilas el lanqiiani episropi 



LIVRE III. — COSTUME DE ClIflEUR 


281 


virarius in cadcm haberetur, idemquc amplissimis ne propc singiilari* 
1ms gaudoret privilegiis. Inter quae spccinlem merentur menlioncm 
indumcnlum praclatitium nigri coloris, cum manlelleüo, rochctto. 
IHinlificnlium usn praefinitis diebus .. Pius vero VU. nnno 1800, in 
Initia qnoe incipit Operosa Christifiilelium pie tas, alternm in eudein 
follegiata ccclesin dignitatem instituit. prncposiluram seiiicet. novo- 
qnc praeposilo honores omnes concessit, quibus tune temporis nrclii- 
presbyter fruebatur, exccpto pontificalium usu... 

Se possano Tarciprefe cd il preposto farc uso délia veste (alnre 
faudaln, con fnscia a grnn fiocelii, di fiocclii al capello et ])ortnrc 
anrllo gemmato a loro arbitrio, oppurc sc (lebbano rigorosamcnle 
slarcai decrcti 17 giugno 1670, 2 diccmhre 1673 ? 

S. 1t. C. resp. : Affirmative ad primam pnrtcm, exeeplo unnulo 
qno nunc archipresbyter nti potest tantum quum in pontifienlibus 
friclirnt ; négative ad sccundam. Die 21 lulil 1835. 

Lu queue romaine n'est pus une pointe annexée au 1ms de la 
soutane, mais l'extension normale de la partie inférieure. Elle ne 

relève [Mis sur le côté ; on l'accroche en dehors, au bas du dos, 
en sorte qu'elle retombe en [dis gracieux et forme un rond\jus- 
iju’nux tuions. Elle est doublée tout entière de soie îougc ou 
amaranlhc, suivant le cas, et le bas, en dedans, est bordé d’un 
large galon de soie de même nuance. 

Quelquefois le Saint-Siège accorde la queue comme distinction 
à certains dignitaires de chapitres, pour les honorer. Je remar- 
quais en Allemagne qu'un prévôt de collégiale portait au chœur la 
barrette violette. Je m’étonnais à bon droit (le celle concession 
insolite et le priais en conséquence de me faire voir son induit, 
lorsqu'il me répondit naïvement : « Léon XII a concédé au prévôt 
la queue à la soutane, qui est noire, mais comme le prévôt avait 
déjà une queue, il pensa qu’il pouvuit. commuer cet insigne en un 
autre et alors il prit la barrette. » Aux yeux de ce dignitaire peu 
éclairé, un bout valait l’aulrc et une couleur était non moins 
indifférente, en sorte qu’il reporta à la tète ce qui était réservé 
aux [lieds et changea tout simplement le noir en violet. On ne 
peut être plus sans gène avec la tradition et les convenances. 

9. Après avoir déterminé la règle relnlivenicut aux queues, si 



282 LE COSTOK KT LES VSAKKS KCCLKSÏASTIQl'ES 

siuKtriicremcnl usurpées on Franco par les séminaristes et les 
moindres curés de campagne, il importe d'en bien préciser 
l'usure. Nous avons sur ce point les idées les plus fausser 



N'* tfî. Soutane à qnm*. 


Ainsi, au séminaire, on nous a appris à baisser la queue pour 
loules socles de fondions ecclésiastiques, oubliant que la queue 
suppose toujours un cuudnlnirc, quand elle est traînante. On la 
voulait baissée pour la simple présence au chœur, pour la visite 



LIVRE III. — COSTUME DK ClMEUR 


283 


au Saint-Sacrement, sans surplis, pour la confession et môme 
pour la visite à un évoque dans son palais. Rien n’est plus anor- 
mal. La queue ne doit pas toujours traîner il l’église et j’ignore 
dans quel livre de politesse on a appris (pic c’était d’étiqucitc 
devant l'ordinaire diocésain. La vie civile n'a rien à voir avec la 
queue, qui ne fait partie (pie du costume d’église et encore, à 
l’église, l'iisage en est-il très restreint. 

Les cardinaux, aux chapelles papales et cardinalices, ne baissent 
pis lotir queue: ils le font seulement, lorsqu'ils officient pontifica- 
Icment. Eu dehors de la chapelle papale, il en est ainsi dans 
leurs églises titulaires ou ailleurs, même lorsqu’ils disent une 
messe liasse ordinaire, laquelle ne suppose pas de solennité, ce 
qu'implique au contraire rabaissement de la queue. 

Les évéqnes ne. peuvent baisser leur queue que dans leur dio- 
cèse el aux fonctions solennelles. En dehors du lieu de leur juri- 
diction, ils la tiennent constamment relevée, ce que font aussi les 
prélats de mantcllcttu. L'évoque ou l’a rchevéque hors de leurs dio- 
cèses ne peuvent faire porter leur queue que lorsqu’ils sont avec 
t'évoque du lieu. Ainsi l'a décidé la S. Congrégation des Rites 
pour Corlone, en JG(»G : 

L'évèque et l'archevêque peuvent-ils, hors de leurs diocèses, 
faire porler leur queue 2 

« Extra dioecesim non debel, nisi forte incederet eum opiscopo 
looi. » 

Le déploiement de la queue caractérise donc l'exercice du 
pouvoir ordinaire. Aussi est-il interdit, aux évéqnes in part ib un, 
lors mémo qu'ils rempliraient les fondions d'auxiliaires ou de 
suffraganls. 

La (punie baissée suppose, pour les évéqnes el les prélats (pii 
ont l'usage des pontificaux, qu’ils sont parés ponlifiealemenl. 
Autrement, elle doit, rester relevée. Ceci doit s’entendre même 
ilo la messe basse, à cause des ornements sacerdotaux, ainsi qu'à 
vêpres, eu raison du pluvial. 

Celui qui n’a que l’insigne de la mozellc ou du mantelet 11e 
peut baisser et faire tenir sa queue, parce [qu alors il n’v a lias 
«olcunité suffisante. 

Avec la vappa déployée, l’Ordinaire fait tenir la queue (le la 
tappa et non celle de la soutane, qui reste accrochée, car alors 



284 


LR COSTUMK KT I.KS 17SACKS KOCLKSIAST1QUKS 


la rappa fait la solcimilé et, comme il faut choisir entre deux 
queues, on prend naturellement la plus longue, qui est colle du 
vêlement supérieur. 

Quant aux dignitaire* des chapitres, s'ils ont la queue comme 
signe distinctif, c'est à condition qu'ils lie pourront l'abaisser (|uc 
dans une. seule circonstance, a savoir l'adoration de la Croix le 
vendredi suint. 


CALA TA YEIiÜNEN. Cupiliiluni cathcdralis Cnlalaycroncn. a S. 11.(1. 
quacsiil licottl neenc : — J. Canon ici s feria sextu in Parasccvo déponent 
sacras vestes, quoi* iudiili reperiuntur, et perniittente episcopo, nssii- 
iiktc ilenun cnppam. et solula longiori vestis fimbria.ad adora lioncm 
Crucis accodore, oc deimle sacras itenun vestes resumere? 

2. An sallcm ciiin cnp|Ui, et solula talnris vestis fimhria, id lierai, 
seniper asscnlienle episcopo, cauoidcis secundariis qui sacris vos (i hus 
induli non s uni 't 

Kl Sacra cadrai (longregatio respoiulcmliun cciisuit : 

Ad 1. Négative, et sarrau vesles assuinanlur soluimnodo inxla Car- 
mnonialo, duin episcopus functioneni pcragil. 

Ad 2. Affirmative iu casu. Die II Mardi 1H,‘I7. 


Jusque dans les moindres délails. l'Kglise romaine a donc le 
sens inlimc et profond des convenances liturgiques : elle donne 
lu queue comme orncmenl distinctif, pour rehausser un |mtsoii- 
nnge ecclésiuslique : mais aussi loi. afin de ne jms lmulcverser la 
hiérarchie, elle en limile l'usage aux solennités et à certains lieux. 
Par là sont ainsi sauvegardés tous les droits acquis et l'on établit 
une distinction normale entre ce (pii est purement honorifique et 
ce (pii constitue un privilège réel . 



LIVRE III. — COSTUME I)E CHOEUR 


285 


CHAPITRE DIXIÈME 


LA CEINTURE 


1. Insigne. — 2. Couleur et forme. — 3. Accompagnement de la soutane. — 
4. Privilège. — B. Induits. — 6. Kn fruits de chœur* 


t . La ceinture est, nu chœur, rnccoinpiigiiemcnl obligé (l’ime 
soutane spéciale, constituant cllc-méinc un insigne. 

2. Incite ceinture est plus large que la ceinture usuelle. Elle se 
fait toujours en soie, dont la couleur varie suivant le degré hié- 
rarchique. Ainsi elle est blanche pour le pape, rouge pour les car* 
tiinaux, violette, pour les évêques, les prélats et indultaires. 

Elle est double, s'attache avec des cordons et retombe en avant, 
un peu à gauche. Elle ne dépasse pas le genou et est ornée de re- 
plis gracieux. Elle sc termine par un gland ou uuc liouppc, qui 
sont «leux choses distinctes et correspondant à deux ordres d’idées 
essentiellement différentes. 

Le gland est en or pour le pape et les cardinaux, même quand 
ils ont. la ceinture violette, aux temps de pénitence et de deuil. 

La houppe est toujours violette pour les prélats et formée 
d'effilés bouclés. Pour les indultaires, «die «?sl rouge, violelle ou 
noire, suivant la conccssiou. 

4e vois avec regret qu’elle tond à disparaître : on la remplace 
par les glands venus de France. 

Les évêques ont deux sortes de ceintures : violette, pour assortir 
à la soutane violette ; noire, pour les temps de pénitence et de 
deuil, quand ils n’ont à l’église que la soutane noire agrémentée 
de violet. 

SL En règle générale, la. ceinlurc, pour sa couleur, suit celle de 
la soutane. 

4. Elle compéte, comme la sou Unie, aux maîtres des cérémonies 
de la chapelle papale, des basiliques cl des cathédrales, aux 



LH (IOSTUMK KT LKS ITSAOKS KCCLKSIASTIQUES 


2S0 

chantres de la chapelle papale, aux caudataires des cardinaux et 
des évêques, au perle -croix de l'archevêque, aux m assiéra des 
cathédrales el, dans les basiliques, aux chantres et massiers. 





N® :{S. Ceinture à idniui. 


5. A Béuévent el à Anagni. les chanoines oui, sur la soutane 
violette, la ceinture de même couleur. 

(irégoire XVI a accordé la ceinture noire aux bénéficiers de la 
cathédrale d'Anugni. 

O. La ceinture est interdite aux enfants de cluiMir, ainsi qu'il a 
été déclaré pour Périlleux. 

« An liccnl istispuerisquiclericis suppléât induere... ciugulum? 
S. II. C. resp. : Négative. » (' l'clrocorren 9 lui. 4859.) 


LIVRE III. 


COSTUME 1)E CHOEUR 


287 


CHAPITRE ONZIEME 


LK MANTEAU 

1. Pftrjtonnes qui le portent. — 2. Deuil. — 3. Familiers. — 4. Régu* 

liers. — B. Laïques. 


1 . Le manteau peut s’envisager au triple point de vue des sécu- 
liers, des régulière, et des laïques. 

2. Pour le clergé, le manteau est un signe de deuil ou de sujé- 
tion. 

Celui qui» à l’issue de la messe, doit prononcer une oraison fu- 
nèbre, est tenu, en vertu du Cérémonial des évêques, de prendre 
siiii|»lcinciit le manteau sur la soutane. C’est dans ce costume 
qu’assistent, les ecclésiastiques, qui. aux funérailles, font partie du 
deuil, ainsi que l’a déclaré la S. Congrégation des Rites. 

R. Les familiers de l’évêque portent le manteau et la soulaue. 
l'un et l’autre noire. 

Ont également le manteau sur l’habit noir le gentilhomme et le 
doyen des domestiques du eardinal, de même que le valet de 
dianibre de l’évêque. 

À certaines cérémonies moins solennelles, comme les chapelles 
cardinalices en dehors du palais apostolique, les rnudalaires des 
cardinaux ont le manteau noir sur la soutane violette. 

4. Les réguliers qui n’ont pas l’usage de la coule ou de la chape 
prennent le manteau pour l’église : tels sont les Franciscains et les 
Capucins. 

Les Clercs réguliers prêchent en manteau noir : ainsi font les 
Jésuites, les Théutins, etc., quoique au chœur ils revêtent le sur- 
plis. 

Les chevaliers de Malle ont, au chœur, un manteau de soie 
noire, marqué, sur le côté gauche, d’une croix de toile blanche. 

Les réguliers, qui n’ont pas l’usage du manteau, no doivent pas 
lf* |N>rter h la cour pontificale. 



288 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


ROM AN A. — A mugi s tris mercmonioruni lmc ilic cxpositnm fuit, 
eos rcgulariuiu superiorcs, qui non habcntusum pallii prosuo habita, 
non posse illud déferré in capellu pnutificiu, el prieripue gcncralcm 
Ordinis Minormn Goiivcnhuilium, et- proeurafnrem ge.iicralem Ordinis 
Minoruin Ohservnnliiiin. Et faela rclalione Sanrlissiuio D. N. per Emi- 
nenlissimum Gardinulom l’racfeclum die 17 Marin eiusdem anni lO.iîl, 
Sapelitas sua aniiuil qnod 8. Gougrcgalio super hoc et aiiis abusilni* 
eiusdem eapcllae pro vident prout do iure, Die 17 Marlii ltKKL 

Instuiiliims Sanclissimi 1). N. caereinoniaruin magistris dio 8 Fe- 
hruarii proximi pm declnrulione, qnod usas pallii son montcUi ail 
piuviaiii arecndnin non eonipctcus general ilms el procuratoribus ge- 
noralihus Ordinuni Miiioruni Observait lia* et Gnnvcnlualium Snncti 
Frniicisei ex eoruindem ordinum régula et iiistilutis, si in aliis loris 
dedeeel, iiiullo minus permilli débet in eapella ponlificia ubi locinii 
Imitent. et quanduque. mm lali mantolio inlel'fiieruiit. S. Riliium Gon- 
gregalio, faela prias de lioe relalione Snnctissimo die 17 Maii IG.'iil 
per Eminenlissimum cl llevereiidissiuium 1). Gardiualem Gorneliuiii. 
Gongregulionis PraefeclUm. et, Suuelitale Sun approhanlc, eensuil : 
lfuiusmodi pallii «d inanlelli usuin in eapella poulifieia proliibendnin 
esse. Et ila ali cisdem eaeremoniarum nmgislris e.xemlioni mandnri 
inssil. Die 10 Maii J1ECI. 

5. Le prince assistant nu Irène rovèl le manteau noir, chaque 
fois qu’il intervient aux fonctions papales. 

Le mandataire qui, aux processions, précède en habit court la 
confrérie, porte un grand manteau de drap, avec rabat, dont la 
couleur est conforme à celle du sac des confrères. 


CHAPITRE DOUZIÈME 

LE MAtNTKLLOMi 

1. Prélats «le mantellonc. — 2. Familiers de lovéque. — 3. Soprana. — 

4. Huissier du Vicariat. 


I. Le mantellone est le vêlement propre aux e-ainéricrs et aux 
chapelains de Sa Sainteté, qui sont eu conséquence nommes pré- 



LIVRE 111. — COSTUME DK CllfEl'R 


289 


lais de manlellone. Ils no le prennent, sur la soutane violette, 
<juc dans les occasions moins solennelles, comme la visite de 
Saint-Pierre par le pape et le Sacré Collège, pour les stations de 
carême et les béatifications. 

Dans ces circonstances, il est revêtu également jmr les niait res 
des cérémonies de la chapelle papale. 

î. Le manlellone compote aussi au caudalairc de l'évêque, et 
au porte-croix de l'archevêque. 

îl. Pour les séminaristes, il se nomme soprano. c'est-à-dire 
pardessus et est porté sur la soutane et sous le surplis. 

'I. Aux processions générales, l'huissier du Vicarial, inet sur 
l'habit court une soprano de soie violette. 


CHAPITRE TREIZIÈME 

LA COULE 

1. Uéfinilion. — 2. Couleur. — 3. nasillons. — 4. Mnnclios. 


1 . Le Dictionnaire universel de Boisle donne relie définition 
inexacte: « Coule , habit de religieux, scapulaire, robe monacale 
des bernardins et Bernardines. » Ce vêtement, qui ne doit pas se 
ronfondre avec la robe, n'appnrtient pas en propre à l’ordre Cis- 
lereien, mais bien à tout l'ordre monastique; il ne peut se con- 
fondre avec, le scapulaire , qui aune forme absolument différente* 
et, s’il est un des babils des moines, il n'est pas Y habit principal 
de. tout religieux. 

La coule est une espèce de loge, ample, ouverte seulement au 
ml pour passer lu tète et munie de larges manches. 

Toujours eu laine, elle n’est portée au chœur que par les 
moines, auxquels elle donne un air de gravité el de majesté. 

2. Sa couleur varie suivnnl les constitutions particulières : 
mais, en général, elle se conforme à celle ch» lu I unique qu’elle 
recouvre enlièremenl de façon à n'en pins rien laisser paraître. 

iü 



Mi COSTUME ET I.KS USAIS ES ECCLÉSIASTIQUES 


2M 

Pour les Bénédictins et lc»s Kasiliens. elle est 11011*1* : blanche, pour 
1rs Caiiinidulos. les Olivélains, 1rs Trappistes ; bleue, pour 1rs 
Sylvrslrins. Par exception, 1rs Cisterciens non réformes la ])orlen( 
noire sur une lnni<|ue blanche. 

il. Un décret de la S. Congrégation dos Kilos reroimail auxltasi- 
lirns Irdroil de porlrr la rouir, au mémo litre que les Kénédiclias. 

SALAMASTISA. Jn Con^rejL'alionc Surmrmu Kilumn ordinuria, 
habita roram SSnm, Fnuis I). rardinalis A/./.oliims rrlulit conlrover- 
sinm monaelionim S. Itasilii rl S. Itouedieli llispanianmi super n su 
riirullnr amplnr lîdaris, qunm floccnm imiieupanl. Kx iarilms nlrmsipw 
partis liiar iode, arr non vola S. Katar aadilis ar ma turc prrprnsis. 
Saarlitas Sua ronsiiit drrrrvitqur liruissr ar llcere monachis Saurli 
Itasilii déferré eueullîuu amplani. lalareiu. iiianiralam. quani flocrinn 
vacant, ac praindr manuleiiendos rssr in riusdrin usa. Die 21 Seplcin- 
bris lOült. --- I. rp. Sabin. card. Sarrlirllus. Fr. Maria IMiarltrns, 

S. K. C. serrrl. 

I. Les Crmiles dr S. Augustin, qui ur sont pas des moines, ont 
jmrdé dr la roule srulrmrid 1rs larges manches que. pour l'assis- 
tance au rluiMir, ils ajoutent 21 leur rostmnr usuel. 


C1IAPITIŒ OUATOUZIKMK 


LA SIMAKHE 1)1* .MASSIHH 


1. Définition. — 2. (inouïes églises. — 3. Matière et eouleur. — 4. F sage 

fia nenis. — 5. l*n liedean. 


| . Iloisle, dans son DicJionnffire. dit < le la siniarrr : « S» nie 
«le robe longue de femme, «h* magistrats, de prélats chez eux. » 
Celle définition, «pu pourrait, rire plus précise, oublie a larl 1rs 
massiers. 

*Z, Dans les grandes églises, basiliques. cal lied raies. collégiales, 
paroisses imporlanles où il oxislraies massiors, ceux-ci rrvrlrnl. 
pour les fondions sacrées, sur hi soutane, une lofje 1res ample, 
«pii «»sl improprement aj)pelée simarrr. Kllr est ouverle «*n avant 




.N** 30. Couli 



202 


LE COSTUME ET LES ISA fi ES ECCLESIASTIQUES 


ot ii de largos manches à roi roussis, rjui no descendent qu'à mi- 
lans. 

i\. Son étoffe i»sl. le drap ou la i mai nos, cil (oui cas la laine, h 
laquelle on peut, ajouter des retronssis do soie, aux manches cl 
on col et une doublure aux devants. 

Dans les basiliques elles cathédrales, celle simurre csl violellc. 
Mvoe celle différence toutefois que, pour les basiliques majeures, 
les revers el doublures sont en soie cramoisie. 

I. Kn Praneo, la siniarre élail affeclée au bedeau; mais un 
lavai! déualurée de doux manières, d'abord en la fcnnnnl enlière- 
menl. en sorte qu'elle ressemblai! à la coule : puis en la cliamnr- 
ranl, en avant, de bandes routes el, dans le dos, d'une large eu 
couleur à l'effigie du titulaire de l'église. 

A Paris, les bedeaux îles églises ont le costume courl des liais 
siers des ministères, ce qui est la laïcisation de l'office el du 
genre. Il est vraiment regrettable qu’à la cathédrale d'Angers, 
sons une influence par trop parisienne, on ail cru pouvoir modi- 
fier la loge Iradiiionnelle des bedeaux pour lui substituer l'bahil 
courl, qui u'esl pas ici à sa place, parce qu'il esl trop liant ou 
trop bas. 

£». On lit dans le», C>n-r rie campe y ne (Paris, INI>7. loin. I. 
pag. I0S), à propos du bedeau de la cathédrale do Clermont : 

« Ce fui, pour elle (la femme du bedeau), une grande joie r! 
un vrai triomphe que de regarder son llerlhnmieux, le dimanche, 
se promenant en maître dans la cathédrale pour y faire la potier, 
•le vois encore île là mon pauvre, père dans loul l'éclat de sa 
nouvelle dignité. Il était velu d’une grande relu» violette, que h| 
fabrique, de la cathédrale lui avait fait faire Imite neuve. Celle 
robe avait deux larges iiaremenls rouges, qui lui tombaient duron 
jusqu'aux pieds. Ces manches étaient à revers rouges ; et de plus 
deux autres larges manches à revers rouge étaient pendantes à 
ses épaules. l T n grand mbul. blanc, complétait ce bizarre costume, 
dont ma mère était aussi fière qui.» si c'eut été la robe rouge d'un 
président de cour. I!n gros bâton noir était l'insigne que mon père 
portait à la main. Il prennil, du reste, son métier au sérieux; 
son air militaire, sa haute (aille, imposaient, et il eiïl saisi à la 
gorge et jeté à l'une, des polies le premier insolent qui eut 
troublé l'office divin. •» 



LIVRE III. — COSTUME DE CIKEUft 


2iK{ 


Ainsi, pour les Gallicaus (cl l'auteur anonyme en esl un de la 
pire espèce), le bedeau est employé à la fois à la parade, el. à ta 
police : à ce dernier lilre, il esl même, dans ce volume, irrespee- 
luctiscmctd qualifié chasse-chien. Quoiqu’on lui donne un vêle- 
inenl ecclésiastique, on no s'aperçoit pas du contraste choqua ni 
qui résulte de son air martial. Il est possible que le costume décrit 
soit tout fantaisiste ; cependant il esl acceptable, à part toutefois 
les manches pendantes, ainsi que les parements et les revers 
rouges, <pii ne conviennent qu’aux basiliques majeures. Il n’y a 
rien là île bizarre, puisque la couleur violette et la forme de la 
loge sont conformes aux règles et à la tradition. Ce qui est bizarre, 
au contraire, c’est le gros bâton noir qui, probablement, n’est 
qu'une baleine et qui, dans le cas présent, doit être remplacé 
par une férule, verte ou violette. On pouvait donc, être mieux ins- 
piré et mieux choisir son type pour décrire un bedeau, même 
d'après les idées gallicanes. 


CHAPITRE QUINZIÈME 


LE SURPLIS 


1. Cléricnluiv. — 2. Fo riiKi ol matière. — 3. Colin. — 4. Dentelle. — 
5. Costume de rho'.nr. — 6. Contravention. — 7. Réguliers. — 8. Chanoi- 
nes. — 9. Administration «les Sacrements. — 10 Confession. — 11. Ser- 
vant de messe. — 12. employés de l’église. — 13. Prières do fondation 
oïl de dévotion. — 14. Porteurs du liais. — 15. Surplis sans manches. 
— 16. néuédirlioii. — 17. Plissage. — 18. Nœud de riihau. 


I. Le surplis est le signe de la cléricalure (l). il signifie 
riiomme renouvelé dans la justice el la sainteté de la vérité, ce 
que fait observer l'évêque en le remettant au clerc. 

v Pontifex... accipiens in mannm superpeWceum , dicit sin- 
gu/is : Induat te Dominus iiovuiu hominem, qui sectindum Dcuin 
crealus est in iustilia el sanetilate veritalis. » 

(1) A consulter : Cul tu s clérical is, tien de habita, ton aura •, corona et 
snperpellicro clerici s eoundum sacras canones. Cnlhnlnnui, Scneuze, lü5î, 
1 vol. in-J2. 



i.k «:usti‘.mk i:r u:s isauks i:< ci.i'isiAsnnn-s 


Confuriiicmcnl a la rubrique «lu LNmlifiral. la remise du surplis 
no pool. Alm failo que par l'évéque ol non par rnrdiidiuore qui 
l’assislo. 

i'ASTEl.LAXETEX. — An lierai mvliidiueuno sou nllori imponere 
saperpcllieoum dorieis ordinal i s ad prima ni lonsurmn in primo in- 
jîivssii pro oxoreondn oonmi numéro î Kl Sac. H. Cî. resjwmdil : Aon 
lierre, inio oninino prnliilMMidiqn. l)io lîi Soptembris 10 10. 

i'ASTELLASETEX. — Pwiolriideiile arehidiarono imponere eollnni 
elrriois prima vin* aivedenlilms ad oedosimn. ol hoe prohilnlo nlior- 
dinario, snppl irai mu fui! pro maimlonliuno. Kl S. C. rospondil : Om- 
nino proltihondnm. I)ir 2.*l Mardi P» H. 

2, Le surplis se distinguo du iodirf par scs "mudes manches, 
doul la mesure primitive (*l la plus ample osl rolle-ei : lo don* 
élnul n.iiiMiouil l< ; d avau! lus mains joinlos sur la poitrine. 1rs 
manches loiidiotd au sol où à pmi pros. 

La malien* nVsl pas dôlorminôo : on poul dono indifféremment 
oui ployer lo fil ou lo roi ou. 

A Home, la loilo osl plulol épaisse : on Kranoo. on préfère une 
étoffe légère ol Irausparonle, bn liste ou moussolino ( h. 

il. La roi ta romaine. liés élé.unnlo quand ollo nosl pas lmp 
ôooarlôo. a un ool orlinneré ou ram* comme l'anlie. dos opnu- 
lières bordées d'imo polil.o dmilollo ainsi qu'au jabol. do grandes 
donlollos aux mnnrlios ol à la parlio iuférioiiro. 

<1. La doubdlo osl do droit nmiiiiiiii i^i ol l'évoque u'a pas lo 

(1) AI. Wujsiut érril dans le du 25 janvier 1Sî»2 : « Il est conve- 

nable que le surplis snil en fil, disent S. ('.lia ries, (iavaiifus. lînmlrv, (àila- 
liiu. e|r. Mais relu u*esl pas île rigueur, tlil (lardeUiui. dans mu* noir au 
dérrel «lu 15 mai lSii» (Itmiard. Lu »(«, |. I. p. ÜNl ; . On poil doue em- 
ployer indiffémumcn! pour re \èlenienl sacré, le lia, la lialisle ou le colon : 
(•avant us <1. I, p. d(»0) emploie |r |cnn<* général (ebi el il dil qui* li* surplis 
doil i* ! iv fui! tir tria jtolittx ienui : r.* sérail doue la lialisle ou la mousse- 
iiue qui répondraient le mieux à l'expression du pu*nnd lilurgisle. » 

(2) *, l.e surplis dépourvu de dentelles csl une anomalie que rien ne peal 
justifier, il si*rail dunr à désirer que sur ee poinl encore nu si* eonfuniiAI 
il la eoiilmm* générale ili* l'Kÿdisr. l.e symholisiite de ce vèlemeul exifie du 
resli* qu'il soil riche el précieux, d'après les paroles mêmes du Poulifical... 
Inilépemlaïuineul de luule aulre cnn^idéraliou que pourrai! nous sujïfïérer 
le l.cx|e bien connu : Domine, diiee'i tlrrorem thon ex lutte, celle liauli* si- 
jmiiicalion suffi rail pime nous faire ahaailnuner ans surplis trop eoiuimuw 
el ndopler l'iisape général » i Le Minuit.’}, 





LK COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


pouvoir do lu prohiber dans son diocèse ; seulement, il co n vieil I 
de no pus en exagérer les dimensions, ail détriment du corps du 
surplis, (jui ne serait plus que l'accessoire au lieu d'étre le prin- 
cipal. 

Jusqu'il présent, ù Home, ou l'avait portée étroite et en fil. Les 
relui ions commerciales avec la France l'imposent maintenant large 
et eu colon, ce que. voient avec regret les liliirgistos. 

Mgr Hallaudior m'écrit ù ce sujet : « Quelques modifications 
viennent du commerce. Anciennement, à Home, on ne niellait aux 
aubes que les dentelles à la main; elles étaient courtes, pain 1 
qu'elles niaient chères ; maintenant, on a des dentelles faites à la 
mécanique cl on les fait plus longues, para 1 qu'à tout prendre 
«‘lies coulent moins cher; mais ce quel'on devrait conserver, c'est 
que colle dentelle, qui est aujourd'hui une grande part de raidie, 
soit mi fil (‘1 non eu colon. » Je vois une autre raison : les den- 
telles de colon viennent de. France et lis fabricants fraudais les 
foui comme ils les voient porter habituellement dans notre pays. 

J». Le costume de clueiir comporte à la fois le. surplis et la Ihii- 
rclle pour le clergé séculier. La suppression du surplis pour une 
cause quelconque, n'esl pas admissible, comme l'a déclaré lu 
S. Congrégation des lliles dans les décrets suivants: 

YnLTIiH li .[E. Kxponculc pnrncho lusdini, dioccesis Vollerrne. 
cumins H alios presbytères suai* purochinc siihioetns l(‘m»ri uccederc 
ad diclam eius parorliiam. ihiipie nssislorc nmllis fimctiouilais cl 
pmceipur lH‘ii( > diclioni fontis. processionibiis et defiinclis associatidis. 
(d proiude supplicant4‘ pro déclara lionc : An di(‘li cursif i cl presbyleri 
Icneanliir accedere nuit coda 2 KL quaudo oi|m non habeanl, an per- 
îiiitlciidiiin sit ut iiilerv(‘uianl sine, vol polius reiici pnssinl ? ICI 
S. II. C. respondif : Deberc accedere mm colla. Die î» Mardi 1007. 

Les chanoines et les bénéficiers de la rulhédrnlc de Sait, en 
Amérique, oui l'usage d'assister au clueur sans surplis, avec leur 
habit ordinaire, soit à cause du froid, soit pour d'autres motifs. 
Col usage remonte t'i la foudalion de la cathédrale. La S. Congré- 
gation des Itilos désapproilve cet abus: 

Au lolcrari possil qund. ahsquc siiporpollirco et in liabilu coniiini. 
ni canonici (‘I hcncfieiali clmro inlorsiiil, cam vol ratione frigo- 
ris vel aliis de causis sic inhTsint «il» ipsauict Kcclcsiac ereclione? 




X° il. Colin mimiinc. 



2!>N 


I.K COSTI'MK liT I.KS ISAC.KS KCCUiSIASTIQUiS 


— S. It.L. resp.: Xegnlive el nlmsum esse eliminnndum. (2Mnii IS7I . 
/// Snlli‘11.) 

O. La S. Congrégation dos Lvêques al Réguliers écrit à l'évêque 
d’Alexauo, imi J 720 : *< Quant à l'assistance aux offices en surplis 
el barrette. il ne fanl pas il'anlre peine ipi'une livre île cire pour 
chaque contravention. » 

7. Les réguliers nejiorlepl pas le snrplisan chiiMir on lorsqu'ils 
prêchent, parcequ'alors ils gardent leur coshiuie ordinaire ou 
même ont un cosl unie spécial : mais ils doivent le revêtir chaque 
fois qu'ils font une fonction sacrée qui exige le pluvial ou l'élole 
ou encore lorsqu'ils servent à l'autel en qualité d'acolytes, thuri- 
féraires. niait res de cérémonies, etc. 

Les prêtres de la Société du Saint-Sacrement, dans les proces- 
sions publiques, s'ils ont le surplis el ta barrette, doivent prendre 
place avant le clergé séculier el après les ordres réguliers : 

rtniiii ipsi in puhlicis procession i luis iuccdcrc deheaiif immédiate 
aille cleriim saecnlamii et post ordiues regulares, ev. geai, saiiclnrma 
Krancisci et Dominiri. vcl ante illos ! 

S. vero l(il. (îongregalio rescriliemlum censiiii : Affirmative ad pri- 
niiiin parlem. qualeims ipsi iniersiiit puhlicis processiouilms <*11111 sn- 
perpellieeo cl liirelo clérical i : ad reliipia provisum iu prima parle. 
(Su-irl ilis fn'i's'nflrrnrtint SS. Sarrntnculi. 7 lufii IS77.' 

Les chanoines réguliers, qui ont l'usage habituel du roelicl. 
ajoutiMit le surplis aux processions publiques. 

XnVMtlKX. — Quaesilimi fuit a Sacra Itilmim (loiigregaiione decla- 
111 ri. an liceal in processiouilms puhlicis cummicis regidarilms Lnle- 
raiieiisihus uli rochclhi <*11111 siiperpellicco ? lût Sacra (longregatio rrs- 
poiidil : IJi-nr. Pie 2S Augiisli I02.S. 

L'évêque régulier, dans certaines circonstances spéciales, prend 
le surplis, parce qu'il n'a pas l'usage du cochet : tel .Mgr Sacrisle, 
assistant le pape à la messe liasse. 

8. I .a colla se prend sur le roche!, lorsqu'un chanoine, qui a 
l'usage de celui ci, doit administrer un sacrement ou faire quelque 
fonction ecclésiastique, comme assister l'évêque à la messe liasse, 
faire maître des cérémonies, montrer les saintes reliques, etc., 
mais à condition qu'il ail le privilège de la cnppn. 



LIVRE III. 


COSTT.MK T» H UIIKL’R 


21»9 


La colla sur le rocliel esl aussi l'insinue d'olé îles clianoines 
qui portent la cappa d’hiver. « Canon ici vero recula ri 1er in ecrle- 
siis. ubi illis (cappis) uliintiir, eas ileponimt et loeo earuui assu- 
mant eottas supra rocliellum » ( Caev . Eju'sc., lili. I. cap. 111. 
n° II). 

Les chanoines, comme les bénéficiers, s'ils assistaient indivi- 
(luelleinent à une fonction, devraient s'abstenir de leurs insignes, 
à moins d'indult spécial, et prendre le surplis, au lieu du rocliel. 

XEAPOIJTAXA. — An hehdomndarii cathedralis Xoapolilanae, lia- 
focnlos usum cappac et rochetli cuiii manicis. non incedentes eollogia- 
. lilcr, sed nti confratres in associatione cadaveruin atiornm oonfrn- 
tnim S. Marine llimiilitn lis. teneantur deferre cottam et hirclum, 
proul atii confratres, vol potins incedere deheaul eu in pallio posl fe- 
rclrnni, iuxla praonquilivaui concessain a statulo confralmiitatis lui - 
lient il ms usum milrno, proul liaheut canonici didae calliedralis in casa 
t*lr. ! Kl S. II.L.. lam iu voce ipiain in scriplis iilrai|ue parle infor- 
innnlr audita, censuil respoudeudum : (juoad primam pari cm. affir— 
inalive ci quand seconda m négative. Kl ila deelamvil cl servari innn- 
«lavil. die 21 Marlii 170.'». 

O. Le surplis, d'après le Uiluel romain, esl indispensable pour 
rudininisl ration des sacrements et aucune coutume contraire n'est 
admise : il ne peut donc être remplacé par le rocliel. 

An coitlinuari possil iu arrhidioercsi Pisana usas rocbelli, loco su- 
perpcllicei. iu adminislralione sacra menloruin ! S. It. (]. resp. : Lurel 
limas aivliicpiscopns ul snperpellicci usus iniroducalur, iuxla Itiluale 
Roman mil. Die 22 lun ISÎKi (In Pisami). 

10 . La Congrégation des Dites dit qu'il faut observer le Hiluel 
romain pour les confessions qui sont entendues dans l'église. 

An lierai nluinnis Societalis S. Sacramenti audire in snrro Irihunati 
roafcssioncs. adhihila lanluin slola violacci coloris, sed sine super- 
pellicco ! S. vero Longro^atio rescrihendum ccnsuil : lu ecclcsia ser- 
vcl ur Itiluale Itomaiium. ( Sorirtulis prvsbijleronnu SS. SnnaincnU. 

7 lulii IS77.) 

% 

An (olernri possil confessarios in eerlesia vel in sede roiifessionali 
ÿacnmionlmii poenilenliae freipiculcr ininislranles ut i slola ahsque mi- 
jH'iprlIicco aul. vice versa*? S. II. (]. sic dcclararc rida esl : Serve! ni* 
Itiluale Homaiium. ' Atljnvnt ., 2îl Mari. I SS2. ) 



LE COSTl'MK ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


Or. le Itiluel a celle rubrique: « Suporpelliceo et stolu violarci 
coloris ulnlur. prout lempus vol locorum foret eonsiicludo. » 

A Itnmo. los réguliers prennent l’ôlolo sans Jo surplis. 

11. La rubrique du missel requiert le surplis ponr le servnnl 
de messe: 

« Minisiro ému tnissali... pneeedonle, siiperpelliceum iiidulo. » 

lu misse eoiivenliudi poleslne (olcrnri ni nssislens son serviens de 
ullnri sit laicus: el qiialeiius debeid esse Horions, hune dehcl nocnc 
indiii col (a? S. IL (I. rcscrihcudum eensuil : Inservieidem missile cou- 
vcitluali esse deliere clericum cuin colla. {Sun cl i Marri.) 

Ail canoiiis el |iidiualoriao privilogiuni el si quid aliud permillitur, 
locimi liiihcro possil quand» privalae missile canon icoruin in servit ali— 
quis, plane laicus, iulerdmu vixpuber, ecclesiae scrvilioaddicliis, cuin 
veste lalari sive aigri sive rubri coloris, ciim vol sine su perpel licou ! 
S. II. (!. resp. : Tolerari pusse ex nceessilale. duimnodo inserviens 
lalari vesle el siiperpollieco sil indutiis. ,'.l sruluna, II Dec. IMS», i 

1 2. Le surplisse donne encore à (ous ceux qui. dans l'église, 
oui l'usure de lasoiilaiie, comme cbaiilres, sacrislains, eidauls de 
cliouir : l'un suit l' au Ire. puisqu'il en esl le complément. 

Lf. Si. par fondaliou ou pour salisfaire une dé vol ion parti- 
culière. le prèlre devait . à la messe, réciler la passion, il sérail 
Iciiii de la lire, si l'uulel ou s'i la sacristie, s'i l'issue de la messe el 
mm après l'évangile de ssiint Jean : dans ce cas. il devrait quillcr 
les ornements sucrés et vèlir simplement le surplis. 

l'if.WEUSANEN. — ('apiliilum collcgialuc Hosigliuui, clioiresis (]on- 
versa lien., exposait in S. II. (!. Xieolaum Km i «césium, in eius suit 
«pu» decessit leslameulo, reliquisse eius lioua diclo capilulo cuin 011011* 
celebraudi missam quolidiaiiam el siugnlis dielnis veueris de Passium* 
el cuin oncre. lermiiiala missa, posl cvangcliinu In jn’incijiio vrai Ver- 
hum. l'ccilandi ipsum passionem scciiudum loaluiem. Kl proiude cuin 
diela «lispositi» sil coiilra rilus ecclesiaslicos, supplieavit prit déclara- 
lione : Au dicla l’assio recilauda sil posl <lic*l 11111 evangelium alibi por 
celebraiilem ? Kl S. ondum (!. ceusuil : Itccilandnm esse [ios( finciii 
missile, exulis veslilnis sacehlolalilnis. el emp soin colla in aliari vol 
in sacrislia. hic .‘Il auijush I (>(>!!. 

La rubrique porte que celui qui fait la lecture des Loi Ires apos- 
toliques pour la bénédiction papale, doil rire révéla du surplis: 




.V* i2. i*1 rnHii 



LR COSTIJIK HT I.KS ISAC.KS KCnLÉSIASTIQl’K* 


Kxplcta in u truque solemnilnle in issue solrmnis célébrai ione, im- 
pi'itnis tillsi. vi mm* |M*r minislnmi, sii|»(M*|ii*lli<M»(> imliiliiiii. levant ur lit (crm* 
U|MistnliiMi<‘ quibtis iiidulÿ'cnlin plcnnrin concedilur. unn cum poles- 
(nlc brnediclioiiniii aposlolicnm super populiim cffundcndi. 

II. |>nx ipii. h* Acndredi suint, portent, le itnis nu dessus «tu 
Saint-Sacrement ne doivent point avoir li* pluvial, mais simple- 
ment le surplis. 

T< HjIïTAMA. — lu proressioiie ferme Vf in Pnruseeve, enppae su 
pluviîilisi deforrnlimn luislns bnldnehini. utruin dcbennl conforinuri in 
roture ému iuiliiiiieidis ni^ris cetelmintis. mit euin allio bulduehini ! 
S. H. L. rrsp. : Non esse adhilicndu pluvialia, sed soluni eollas a jïcs- 
laulilms Imslas bnldnehini. ^2!» Sept. I7.‘t(i.) 

IIS. Les bénéficiers, a qui la rapjut a été concédée, portent 
un surplis sans manches: mais celle faveur ne peut être éten- 
due à d’autres personnes et d’autres circonstances. Or. en 
France, c’était et c’est encore la coutume eu plusieurs diocèses 
de le réserver pour le confessionnal et les chantres et sacri- 
stains ( I ). 

\*'Aini du clrryr. consulté sur sa légitimité, a répondu avec 
raison : « Les surplis sans manches sont contraires aux règles de 
la liturgie et ne doivent pas être employés aucliieur et au ronfe*- 
siouual. Ou doit donc les remplacer lorsqu’on le pourra, surtout 
au clneur. » 

IO« Le surplis ne se bénit pas et le Itilueln'a pour lui aucune 
bénédiction. Il convient donc de s’cii abstenir, à moins d’induit 
spécidl, malgré la coutume contraire de nombre de séminaires en 
France. 

1 7. Kn France, le surplis est plissé, excepté aux manches, a 
larges plis, qu'on a soin d'entretenir pour qu’il ne paraisse pas 
chiffonné. A Home, on se contente de le plier, la grosse toile ne 
supportant jjuere le travail minutieux des mains. 

Au contraire, il est rare que la rot tu 11 e soit pas plissée de plis 

0) l/invenlaire de I église Saint- Merd-les-Otissines le signale en iï.V.»: 

* Plus, cinq surpelils, dont Imis sans maiielie. el forl usés, les deuv 
autres assez lion » i lia Uct. de la Soc. wjv/r. de ta Correse. I. XVII. 
p. US.) 



MYRK III. — COSTIME DE CIKEI'Il 


m 


fins cl réguliers, souvent brisés cl contrariés. suivant la pratique 
usitée depuis Je xvif siècle : le vêlement y joigne mi aspect plus 


18 . Lu colla comporte aussi parfois, mi lieu d'uu Jjoulou pour 
la fixer au col, un nœud de ruban de couleur, liabiluelleinenl 
mage ou bleu. Sans blâmer formellement celle coutume, qui s'esl 
surtout implantée dans le midi de rilalie, je u'aurui pas la lenié- 
rilé de lu recommander, car elle sent presque la coqucllcric cl la 
vanité. Qu'en diraient nos gallicans, dont les préférences sont 
pour Je surplis loul uni t 


CHAPITRE SEIZIEME 


LE HOCHET 


1. Insigne épiscopal. — 2. Préhtlurc. — 3. Chanoines. — 4. Doyen. — 5. In- 
signe canonial et roche l. — 6. Mai Ire des cérémonies. — 7. Clergé sécu- 
lier. — 8. Forme. — 9. Dentelle. — 10. Deuil. — 11. Transparents. — 
12. Evêque. — 13. Juridiction. — 14. Visite imslorale. — 15. Confir- 
ination. — 16. Administration îles sncrements. — 17. Hégulicrs. — 18. Sé- 
cularisation. — 19. Cardinaux et évêques réguliers. — 20. f sages. 


I. Le rocliet est proprement un insigne épiscopal ( h : après sa 
préconisation, si l’évèque se trouve il Rome, il le reçoit direcle- 


(i) J'en citerai quelques exemples, de l'époque même de la réduction 
première du Cérémonial des évéques. L’un est ht médaille d'un évêque 
de Fcrrare, datée de 1440. Le prélat ne porte que le rocliet sur la sou- 
tane. 

Dans les procès d'enquéte faits, en 1404, en vue de la canonisation de 
IVy-llerlnnd, archevêque de llordenux, il est dit. en parlant de son cos- 
tume : « Supra cnrneiu porlahnt cilicium, desupor eniuisiain linenm el 
druide luuicam de pnuno vel de leln, al leva m tuuicam compeleiilem enm 
rodicllo ». 



LK COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


:m 

iiii*ii I du pape (pii lu lui impose (1). « Praesenlcs in curin... aili- 

limil summum poiilifirom H (une SnnclUalis Sium inanibits 

niHiediiui nceipiiMil » (Can'. Epine., lib. i, cap. i, n. 2). 

La bienheureux Tliadéo Maclinr, évéque irlandais, mourut, h I vrac un 14W. 
Kii lî'iÿ, ou ouvrit sou tombeau : « Il ûluil revélu d'un habit, do couleur 


Médaille do t ï SI». 



violette, du mrliol. avait la barba hlnuolio loinhaul sur la poil ri no et le- 
uail au iloipl l'an noau épiscopal » (Anal. inr. pont., lKi>5, p î*î»-î .) 

Julien do In llovère dopais Julos II), quoique cardinal, coitimo évêque 
d'Oslie, ainsi que porto la légende. KPS. OSTIKX.. sur sa médaille n’esl 
vêtu qui* du rachat 1 Arrhir. *//»•. ISOô, p. tôip, 

(h Voici la formula du procès- vorhal , lollu qu'alla osl usilâo; ja la Irons- 
i-cls d'après las arias du consistoire du 2J uovomhro I.SU5 : « ho Saint -Para 
<Vsl rond u ansuila de la salle du consisloira) dans In salle du Irène, cl 
là. saluai assis, entouré da sa nohla cour, il a reçu an audience de forma* 
lilâ le** |ialria relias, las archevêques t*I las évoquas préconisés, présents i»i 


LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


Lorsque le Cérémonial a été rédigé à la lin du xv siècle, les 
évêques n’avaienl pas encore d'autre insigne: delà le main lien 
«ruiic rubrique qui ifn plus de sens actuellement, (l). 

2. Par extension, le rocliet appartient aux prélats de man- 
te Unit a. 11 constitue un des privilèges des prolonolaires, qui peu- 
vent le porter en tous lieux, sans l'autorisation préalable de l'or- 
dinaire. 

BIWXDU&IX \. — Pro Fahrilio Resta pmLonolario. Pu test protono- 
tarius. ubsquo opiscopi lieentia, ni i privilegio sibi a Suite Apostolica 
enneesso deferendi rorhelliini. Cuius lanien usum modeste el, solcm- 
nilms dielnis ne locis al) iis rclineri Congrogalio déciderai. Die 10 Fc- 
liruarii lo!)X. 

O. Le Saint-Siège le concède presque toujours aux chanoines, 
à qui il ne eompèle pus de plein droit. Il doit donc être l'objet, 
d'une concession spéciale. Cependant les canonistes admettent une 
exception à celle règle. Ils établissent comme principe que la 
cajipa el le rocliet sont des insignes corrélatifs; l'un ne peut aller 
sans l'autre. Quand donc le Pape a concédé la cuppa , il est censé 
avoir par là même octroyé le rocliet. 

L'évèque de Nicaragua fait savoir que ses chanoines se sont 
mis depuis quelques années à porterie rocliet dans les cérémonies, 
ha Congrégation des Rites lui répond qu'ils ne le peuvent sans in- 
duit apostolique et que c'est un abus qui doit être supprimé. 

DE SW \HA(iU.\. — Quuni IP"»* 1). Emmanuel Alloa, cpiscopiisdr 
Nicaragua, a Sacra Riluiun Congregalionc hti militer exquisierit : An 
lolcrnmla sit vel polius abolenda consucliido, mm iiiullis ub bine 
annis imlucta, quoil eunoniciculhedralis lücclesiae de Nicaragua, absque 


curia, (pii oui été annoncés el introduits par un maître des cérémonies pon- 
tificales. Après que tous eurent baisé le pied de Sa Sainteté, le Saint-Père 
leur a impose le rocliet, puis leur a adressé des paroles de circonstance el 
leur a donné la bénédiction apostolique. Ensuite, les nouveaux élus sont 
descendus à la basilique vaticane pour y vénérer la tombe du prince des 
apôtres ; après quoi, ils ont fait une visite officielle à l ‘Eminent issime el 
Itcvéïviidissiinc cardinal secrétaire d'Elnl de Sa Sainteté. » 

(I. l/évêque de Nevers possédait le fief des Hordes. Le seigneur, dans son 
aveu de l.Vtî. reconnaissait lui devoir, lors de son entrée solennelle dans 
sa ville épiscopale, uu « rocquet ». 


20 



Ui COSTl'.MK KT I.KS USACKS I-CCI.KSIASTIQLKS 


speeinli Seilis Aposloliene iudulto. ulnnlur roeliel lo in sueris funetio- 
nilius perufr<*nilis ? 

Suera cu<i«*m Cnu<rr«*{'u(io... reseri heurta m cousu i I : Xejrnlive in 
-omnibus, nîsi liuliontur spiviale inrtullum n Snueln Sorti*. el opisropuâ 
eiirel ut «pinin primum lii nlmsus lollimlur. Die 20Augusli 1870. 

A. Pur privilège, iimis ilniis sonorise seulement, le» roeliel es! 
a «ton lé îi 1111 doyen, <|ii! a «leja, par imliill apostolique, l’usure rte 
la mitre et rte lu crosse. 

Zinuor.cn. in Potoniu... Ounertani jtirtiil"rri el eoneerti rteenno ee- 
clesine /niuoeen. SSnm I). X. supplication fnil : quue eiimn Sunelilnle 
Sun S. IL (!. exnminnnrtn ivmissn fueriiil. enrtem S. IL G. eircu primum 
|ielilioiiem rte usu roelielti eeiisuil rteenno eeelesine Znmoren.. qui. u( 
assrrilur, ex imliillo uposloliro linhel usiiiu mil rue e| linenli. elinm 
roeitelli iisiim pos<e eoneerti inlru eeelesium siinm luntuin. Die 17 Xo- 
veuillons IfKfi. 

Zi. Le roehel ue peul se premlre seul, il iloil «Mro reemiverl en 
Ion* ou «mi partit* pur mi insigne, enr il npi>uriienl eu propre a 
l'êvèipie et esl, en soi. un siime île jilriilieliou. 

/ IAT/C.V. Les elmuoines rte riiisi,true collégial»* rte Xn(r<*-I)niu«» 
«les Vigiles, à (Sèues. rtemumleiil si pour les jours orrtiuair<*s el les 
joues fériés : l rt ils rtoivenl prenrtii» le roeliel el la mo/elle: 2” ou 
s'il ■•uffil qu'ils preiuieiil senlenieiit le roeliel. S. IL G. reserilieiirtiun 
eeii'iiil : Art J. Affinunlive. Ail 2. Provision in primo. Pie I .'» .Mar- 
lii ISJK». 

(y. Le mailn» ileseérémoiiies rte lu eulliértmle. «pii esl clmuoun», 
ne lent nssisler l'évèipie aux poulifienux nvee son eosJuine eano- 
ni, p : il «loti alors inellre le surplis sur le roeliel ( I . rumine foui 
le! • ’es elmuoines qui ont liurtiill rte lu ee qui ne pourrai! se 

loi r*r là où ils 11 * 01 »! «pie la imizolle, pur <‘x«*nipl«* à la «■allié- 
« Ira le rt«* P<ii!i«*rs. 

« Miiiim, ex sfnlulis l«>cl«*siai* (înilipnlilnum*. en« > r« , moninrum inn- 
îrish-r esse «lelu»nl «•nnoni«*ii<. au ipse In ponlifiealilms fuiielionilius 

.'l !.<* eliunoiiie llni^ueré. dans I r* Mrninifrs /n'xio>‘it/nrs , ( imrrtlotif/vrs 

tir ’i-rrr Mitxlrbi'<nn‘h>\ r/inj/c/nin tir ht cnllir'lrtilr </ ■ Ji> . nr/nr < |«î|p- 
Irt.e, fuit remarquer cil mile. pau«> 12. «pie le iliiym rtu elaipilre rte lSnu> 
lie/ee-'ur Mer avait roimiie iii'iinie !«• « surplis sur le roelii'l >. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


exorcere ] Miss U îniinus sinon rnni insignihus ennonicnlilms super veu- 
lent violacei coloris ? S. U. C. nwrilierc ccnsiiii : Affirmative. iil csl 
cwin veste violncon ol supra roelieltmn supcrpollieeo » (2!) Kolir. JNIW. 
in (i(illipolitana). 

7 . A aucun litre le roclief ne peut «'Ire pris par un simple 
prêtre ou clerc, comme on le lait trop souvent en France, 
surtout pour les prédicuiious et les quêtes : on le donne même 
dérisoirement aux sacristains. En cas d'usurpation «le c«*l insigne, 
1 V*v«h pie doit user «le son droit et supprimer l'abus. 

niK.VO.VEjV. — Epiwnpii* Cremonen. exposait S. Ititiuun (Î 011 - 
jïregatioui nonmdlos pnroehns snac dio«‘«*(»sis. jnraepositus milieu pu (os. 
im*p non praeposilmn loci Cnrnvaggio eiusdem riiocccsis. primam 
(Iqrnilnlein eolleginlne ancloritale tantum ordinaria crectac. prae- 
sniiipsisse cl prnesumciv in fUnclionilaiseccl«*siaslicis «Irferrc ro«*cIi«*t- 
luin disrooperliiiu. solis canonicis ca I lied rali uni cl cnlleginlnriim 
tantiuninodo ex induite aposlolico permission. <le«pic opporluno 
remrdio lmmiliter siipplicavil. Et S. Congivgntio respondit: Vint ut 
inre sua. Dit* 17 lulii HMH. 

Au licite possinl mansionarii. clerici et iniliaiidi ndsislm* sucri 5 * 
fmictioniluis imluli roclielto vel superpellieeo forma ni roreheUi prne- 
M'fpwnli ? S. (h 11. respondit : Xegnlive «»l servent ur «lecrela 
Jmjtlt’ii.. 12 jau. ISîSi. 

H. Le rocliel. «pii ne se bénit pas. se dislinguc du surplis pui- 
ses manches él roi les. En réalité, c'est un «liminiil if de l'aube, 
car sa coupe <»sl identique, le«*orps seul élanl rnceonrci. 

La mesure ordinaire «b* Home esl celle-ci : le prélnl élnnt as- 
sis. l'extrémité de la dentelle a (fleure le siège. En nvnnl, il esl nu 
peu plus long «pi'en arrière. 

Ou le fait en loi lu de lin ou «le clin livre : le «*(don. Irop vul- 
ssiin*. sérail inccmvemml. 

0. La «lenbdle est de droit commun <»l auemie loi canonique ne 
la réserve exclusivement aux év«'»«|iies. par un monopole vrnimenl 
inexplicable. Uni* réserve sur ee point est aussi puérile «pi'ab- 
Minle ; bien plus. elle est foncièrement mille el à ce litre n'oblige 
|kis ( I ). Le rncliet uni esl. jwiur la prélat lire, un signe «le deuil 

fil rue brochure, «pii n paru îi C.sumi en jspr» et qui a pour Mire: Fric 
la ronxrerolion dr lu c'iaprllr tir Xnlre-Dnmr de la Dêtirranre, rap- 
|«rle «pi*R l'oecnsioii ih* IVreelion de celle ct/lise en hn'dlique mineure, 



30H 


LK COSTUMK BT I.ES l'SAUBS IiCCLi-SIASTIQUES 


pendant lu vacance du Siège apostolique. Nos chanoines seraient 
donc constamment eu deuil. Pourquoi cl de (pii ! Peul-èire de leur 
gloire passée, car de nos jours, hélas ! ils soûl bien amoindris, 
bien effacés. 

Quelques évêques français, cuire aulres celui d'Angers, ont cru 
devoir demander au Saint-Siège l'usage de la. denlcllc pour leurs 
chapitres : ils n'onl fait, preuve en cela que de leur ignorance. 
Home leur a néanmoins accordé ce qu'ils sollicitaient, affaire de 
bureau. 

La Congrégation des IViles n'a pas donné une solution définitive 
à celle question posée par l'évèque et h» chapitre de Yudo: 
« L'évèq e peut-il (*mpècher l'usage des dcnhdlcs aux rochels? » 
Elle a ménagé l'évèque en priant le cardinal poiient de Inuis- 
me.ltre aux requérants ses inslruclions spéciales qui ne pou- 
vaient contenir qu’un blâme. « Ad Emiucnlis. Poiicnlrm inxln 
uicnlcm. Die II lui» lOÎKI. ». 

Les chanoines d'Ajaccio qui ne portent à la cathédrale que le 
rochel uni, ont demandé de pouvoir prendre les dentelles dans 
les aulres églises, connue fout les curés. La S.(î. dos Hiles le leur 
a refusé, sans doute pour ne pas déroger aux statuts du chapitre. 

Emu cnnonici, sivc lilularcs sive lionorarii. iu Ecclesiu catliedrati 
uluidiu* rocliclto piano sine ullo ornalii, nu permit» possit al iis in 
ecclcsiis oanoiiicosqiiosciiinqiie, paroclios et alios sarerdolcs rochellum 
adliibere, ut passini soient, ncupictuni nul denticulatis lexlis ornatnin, 
quorum consneludini alias al» Kcclcsiae catliedndis capilulo réclama- 
tmn est ? S. H. C. sic déchirure rata est : Négative in omnibus 
(Adiaccn.f 2il Mari. 18S2). 

La deutelle se porte très basse à Home : en l 'rance, on l'exagère 
considérablement. 

Elle ne doit pus dépasser en hauteur douze pouces anglais. 
Ainsi Va décidé Die IX pour les chanoines de la province de West- 


« l'illustre chapitre («la Ituyeuxj fut décoré par Mgr llugonin (lu rocliul de 
dentelle, faveur d'autant plus précieuse qu'elle son», pour ainsi dire, b» pré- 
sent do Noir»*.- lia me. tt ses fils bien aimés. <* 11 n’y avait poinl là de a faveur» 
d'au cime, sorti*, puisque la doutclle esl de droit ordinaire pour tout le 
clergé Or, ce droit, supprimé malenronlrcusomonl. le cbapilro pouvait le 
reprendre de lui-inéme. sans (pie l'évèque diocésain eu eiïl l'initiotivc dans 
une ordonnance peu canonique. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


300 


minuter, dans le bref du 14 mai 1838 : « Vtque tain mctropolilu- 
uutn, quuni siiffruganca capitula uiiiiculuin Jiiunicatimi, vulgo rn- 
cfaltHm, cuin fiiuhria vulg» mrrietto, diiodccim polliees nicusurne 
Anglican per altiliidinein minime excedente, geslnre. » 

10 . Le roche l doit être plissé, ce (pii se fait à Rome avec beau- 
coup de soin el d'élégance : l’absence de plissage est un signe de 
deuil. 



.V 44. Jtoelict plissé. 


Eu temps de deuil général, comme la mort du pape, pendant 
loule la vacance du siège, le cochet est uni el sans dentelles, 
même aux imremenls. Les intimations faites par le préfet des cé- 
rémonies apostoliques, à celle occasion, portent : « l ‘racla li usum 
rocliclti hnbenles indunnl vestilms et mantelleltis nigris supra ro- 
rhctlum non rugatirn et abscpie laeiniis, vulgo mcrlrt/i. » 

1 1 . Les parements et les épaulières se doublent : pour les 
prélats, de soie amaranlhc : pour les évêques, de soie amaranthe 
ou violette suivant le temps ; pour les cardinaux, de soie écarlate 
mi violette. 

Les chanoines qui ont l’usage* du roe.hel suivent, pour celle dou- 
blure, la couleur de leur soutane. Si la soutane a des parements 
ainaranlhe. la doublure sera analogue ; de même, si ces parements 
sont violets ou noirs, la doublure devra être violet le ou noire. Rien 
ne s'oppose* à ce qu'elle soit alors en soie ; mais sous aucun pré- 
texte, même de coutume immémoriale, la soutane noire ne peut 
comporter au roeliel des transparents rouges. 



Mi CUSTUMK HT LKS ISA CHS liCCMÎSIASTIQL'IiS 


aïo 

«Ail lierai ubique (('(Tarn ni iu fimhriis H manicis al ha ru ni et 
aliaruin vestimu su b vélo Irunsparculi fiindum ru bru m iiiiltcrv*, 
vel an sil. privile^ium peculiurc llnliue, Mispuniao, oie. El Sacra 
Hil. Con^re^arrn rcscrihcndum ecusuil : Xegutivo. lJie 17 An- 

ÿüisii isaa. » 

IS. Le cardinal on révèi|ue, en s'habillant pour une fonction 
quelconque. prend ranhc sur h* roclic(.« Induit se, sisil praelutns 
saecnlaris, supra rnehcllnni »'(I(nOr. Mi**.). 

lîl. Le rocliel découvert esl un signe de juridiction : aussi l'Or- 
dinaire. dans son diocèse, el l'archevêque. dans sa province, le 
convre-l-il seulement de la mozelle, tandis <|u'en dehors de sou 
diocèse ou eu présence d’un cardinal, il le fait disparaître sous le 
inautelel. 

Kpiscopus. poslqunm ud simili dioecesim el civilalem et nrrliicpis- 
eopus ud siiain pmviuriam perveiieril. ldi puleril veslilms violnceis.... 
siiperiiidula super rochelliiiu mo/./.ella A’tier. Efûsr.. lih. I, cap. m. 
n. I). Si cpisrnptis ohviam iret iilicui cardiiiati lejsilo vel non le* 
fado a<l eius civilalem adveuienli... induit supra roehelluni manlclle- 
I mu... Kl si cril eanliualis levains, nbslinohit eliam ali usa mozzcliae. 

( //«’»/. |. cap. iv. ii. 7j. 

3 1. L'évoque esl tenu par le céréuionial de prendre le rocliel 
pour la visite du diocèse : nulreiueiil. il n'aurait pas droil à la ré- 
ceplion solennelle. « An lirucrii episcopo iu visilalioue accedere 
< a uiii l’iirru sine rocliel lo. el non prurossioiuditer usipie ad ianuaiu 
tëeclesiae. el lali casu, au ipsum capiluhim el canonici lenemitur 
iili ohviam ire. reeipere el associare sut» haldachiuo ! S. IL (I. de* 
daravil. servandujii esse Oueremouiale. Hue die 51 I nliï Kitiü. » 
15. Lorsque l'évèque donne la confirmation d'une manière 
privée, c'est-à-dire sans solennité, il prend simplemenl l'élolo sur 
le rocliel, sans moxclle par dessus. La raison en es! bien simple. 
Le Pontifical lui prescrit d’èlre velu ponlificnlcmciil. c'est-à-dire 
avec le rocliel et le pluvial : « Paralus supra rocheilum. vel. si sil 
reliuiosus. supra siiperpeHiceiim. amiclu. slola, pluviali alhi co- 
loris. el mil rn. » Ole/, ce qui coustilue la soleunilé. le. pluvial et 
l'amicl qui en esl ruccnui|>a;mcmcul obligé, el il ne reste plus que 
le rocliel. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner de la rubrique insérée 
jpar Algr Marlinucci dans son Mminrl îles rèrrnnmifa. qui a fait 



LIVRE III. 


COSTTMK 1)E CllfKI'R 


quelque sensation on Franco, ce qui prouve combien nous sounnos 
pou familiarisés avec les principes liturgiques : <r In privalu Imiiis 
Sacrumenli udiuinislrutiono, opisoopiis induel slolmn albi ooloris 
supra roc hélium ol ntotur mil ni. dum iinclionom pcragel in 
Ironie coiifirinmidi. » 

Voici la règle priinilivo ; mais, sous rrhain VIII, une modifica- 
lion fut introduite. Kilo se trouve dans h» chapitre Confirmai io 
unbis : « Si hoc saernmentum minus solemniler conferalur. slola 
alha supra moxzetlam et mitra simplici paratus, acccdit ad fnl- 
disiorium ante medium alinris. >» La coutume française peut 
donc cire conservée sur ce point, puisqu'elle est légitimée pur la 
correction du Pontifical. 

Le cas ifesl pas unique. I/évéquodoil toujours agir ainsi, lors- 
(pi'il bénit sans solennité. L'est ce que constate le Pontifical 
dans cette lubrique qui se rapporte à la bénédiction «In nouveau 
soldai : « Si aiilein extra diviua, in slola supra rorhollum, vol si 
sit régula ri s, supra superpci licou m. id faeil.» 

10. Le rocliel n'est pas le vêtement requis pour l'administration 
des sacrements ni pour la collation de la cléricalure. il faut alors 
un surplis. Les chanoines à qui le rocliel a été concédé ne peuvent 
le garder sous le surplis, en cotte circonstance. 

Clllilï. S. MA III Mi IX CUSMIihlX. — Lum exporte nommllonim 
rapilulnriuui ccclcsioc S. Marine in Losinediu. Prbis S. il. (h rccursum 
habituai fucrit, qiiosdnm ex cnnouicis cl bcncficintis ciusdcm ccclo- 
siac contra praefatne S. C. décréta almsum iuduxissc adminislrandi 
poenilentiae sacramcnluiu cum cappa vol solo rocliel to indulos ; S. ca- 
drai ()., ut Imiusmodi almsus omniuo rcmov(»atur et pracscripto 
S. L. oldempcrctiir. rescribcndum ccnsuil : Dclur decret uni proul se- 
(juitnr : Punis. Illilio Domino Lardinnli Loluiuna proponente (piatuor 
diibia litiit* Sac. Long., inter (piac propositum fuit etiam sequens. 
nrmpe : Au canonicis usiiiii rnppnr cl rocliel li liabenlilms lierai sa- 
rninicnta adiniuistrarc cum solo rocliel In cl deposila cappa? 

Sac. Long, respondit : 

Ad I. Saeramrntn (*sso ndministrnnda cum supcrpcllicco et slola, 
iuxla Itilualc Itoinanmn. Die 12 liilii I(i20. Kl ila dcclnrnvil, ac in 
errlrsia S. Marine in Cosincdin. t'rbis servari mandavil. Die I!) lu— 
nii I77ÎI. 

AliSIXA. — lu huila ereelioiiis collcgiatac ccclcsiae loci LupracMnn- 



I.K COSTUME KT LUS USAfïKS ECCL1-SI.VSTIQVKS 


tanne, vnljro Massacre), inlra fi nos dioccesis Aesinne huer. habenliii»: 
k Canonici rorliellum mm suis inanieis, et inozzeltnm violacci coloris 
t-iiin in dicta porndiiuli oeclosio quuni extra eam... «{iiil»iisi‘iiiii(|ii(* 
aclihus et rniielionihns publieis el privai is... déferré el jreslare... 
libéré el lieile possint et valeanl. el quilibel connu possil el valenl. » 
tëx illimilala bullae enuneinlionc iisque ab aium 1778, in <pio colle- 
jjialu erecla fuit, eanoniei mm roeliello et stola surranirulu lhi- 
plisuii, Pocuifcnliuc et Kiicburisliac ndminislrnrr coopérai! I, el ur- 
ehipresbylcr. qui est unira cnllcjrinlne dqmilns. meeliollo. mozzclla 
el slola indulus, doinonim bcucdirtioncm in Sabbalo Saurlo perfiril. 
liisre posilis. aller ex eannniris Sacrum m Itiluum Con^re^alinni 
suppliravil pm dcclnmlionc, niuiirmn an Miaule illimilala roncessiour, 
fiim ennoiiiri. Iimi arcliipre>byler persévéra iv qiieant in inveela nui- 
sueliidine * 

Sacra aiilem Itiluum Coiifnvjralio reseribendiiui censiiil : Népal ivr, 
el delur deerelum in tinn S. Marine in (losinediu. | T rbis diei l!l lu- 
nii 177ÎL Die 10 Aprilis ISÎII. 

KLVIUIXA. Les ebaiioines de la collégiale de (iiihbio. qui ont 
l'usage, par concession de Léon XII, du roc.liet el de lu, mozclle. de- 
mandent s’ils peuvent, pour l'administrai ion des sacrements et la 
prédication, se servir du rorlicl el de la colla. Sacra If il. lîonprr- 
palio resrribrndum censuil : Denlur deerela pluries super re édita. 
Oie 10 Aprilis 1812. 

riruui po'i.-inl et ipsi eanoniei. qui ex anliquo more mo/./elln cl 
roeliello iusipuili sont, uli roeliello in admiilislralioue seu ronfer- 
Hone saerameuloriiin el. sacrauieulnlium , quuni Iteverendissinuis 
episropus iisuin rocbelli pourra li 1er et pro uiaiori seniinario rc- 
cenler praoceperil, mit snllcm prolmveril. et pro omnibus iusuper 
suae dioecesis presbvleris, eliam in sacra menloru ni adminislralioiic 
se tolcruLuruin esse vol» et seriplo déclarant, quidquid in coiilrnriiiin 
rac.iant Cucrcmoiiiule Episcopomw , Ililuntr Homanuiu. Missale cl 
l’onlificalc, el licct nulla iu dioecesi l'.cnomuncnsi anliqua nul usqin*- 
duni paiera lis pm en Sacrai» Lilurpiac deropulione exlileril eonsiir- 
ludo?S. II. II. respoudil: Itoclielliuu non esse veslem sucrain adbibeu- 
dnm in admiilislralioue sacra mriilomin, ne proinde I nui ad ea adininis- 
tranda, liiin ad suseipiendam primam loiisuram et minores ordines 
ueeessario superpelliceo iilcttduui. (10 lan. 1802. ht Ccnnnuntvn.) 

Ab immemorabili pamelii et reclcsiumm redores dioerescos Adia- 
cen., roeliello. loco superpellicei. in adminislralione sacrameiiloriiin 
iilunlur. quuni vis expresse, déclara vil S. It. I!.. die 10 lanuarii 18.72 
el alias, mcliell uni non esse veslem snerti ni ndliibenduin iu administra- 



UVRK III. — cosrniK I1Ë ciuetr 


m 


lionc sacra mon forum. ne pmiude nd en ndinirrislrandn nerossnrio sn- 
Itcrprllircn utendnin. Quorriluran rpisropiis passif qii( debout liane ve- 
cunsnclndiuom lolemre. qnae qnidom eoinmodior est et nniver- 
sulilrr vijtroi in diooc^si .* S. II. (I. sir déclara ro mlnrsl: Negulive 
Mtliurcn.. 2.7 mari . ISS. 

17. i; usagr «lu ruciicl rsl formellement interdit aux réguliers, 
•fuels qu*ils soient, même les jésuites, et l'évéque ne doit pu? 
souffrir dans son diocèse une pareille nouveauté. 


s 


TIHASOXEX. — (Innon ici S. Sepnlrliri civitalis Galalaind, dioecesis 
Tinisoiien.. exponenles dielani eeclesiain S. Sepulrliri esse régi i lare m 
ordinis S. Augndini, hnbentein priurem cl eanonicos rrgiilarcs. 
«pionnn (amen priorutns esl sol il ns conecdi in rom mondain, et quod 
uioilcrmis ronimendalariiis rom paru il iu erelesia cnm manieis lelae 
allme ad inslar roeehelli rouira iisuinel morem diclae errlesiae regu- 
laris, lier non eliain suorum anlecessormii cmmnendalarionnn, peli- 
cruiil derlarari dicluin roinmendalarium leur ri déponent dirlos nia- 
uicas : el Sacra Gongregalio mnndavit seribi episcopont non permillul 
intmdiiri novilale**. Die 2 Maii HI2U. 


XEAPULITAXA — (îa pi lui uni et ranoniei ralhcdralis Neapolilanne 
mupicsli sunt de regnlarilms Damai >i lis. arrnganlilms sihi in cele- 
Itnilione missnrnin el fimrlioiiiluiserrlesiaslicis usmn roclielli. snppli- 
iunlrs roerreri. Kl Sarro Congrcgalio rrspoinlil : Cocircmhs esse. 
Hic 12 Innii 1 (i.’IS 

1.71 IIIS ET OltlilS. — Inslantilms rnereinoniarum magisIrisSanclis- 
iimi, Sarra ltilunni Congrcgalio inssil Kniinenlissimo Vieario cnrani 
lemmidari ne. regu lares uinntur. loco snperpeilirei. rorlietlo rum ina- 
licis angiislis. Dû* 19 Xovcnibris I(m7. 

KATISIIHXKX. — Eilins Domlnus cardinal is de Seliwarzenlierg. 
piscopiis llulisboiten.. S. 11. Congrégation'! supplieavil. iniiingere di- 
aiorcliir fralrilnis (üariiicLilisdiscnlrcatis in sua dioerrsi rom inoran fi- 
ni*. nr superpel liera. rnm manieis angnslis vel rocchella adhiheant, 
en a rlerieis missain inservienlilms adbibcri faeinnl, vel aliqno modo 
crinillaiil. ne ] «tri 1er per rajiellanos su os presbyloros saeculares 
lissas ipsis fralrilnis indullas relebrare sinanl. Kl S Congregalio 
issil nrclcmis prardirla généra li ordinis probiberi. J)ir IlScplem- 
ris UMMI. 

WMAXIAE. — Xmnine rpiseoporum Cermanine snppliralnm fuil 
roliihcri pal ri bus lesuilis praedienn* vel eoueionem liabere in ocelesiis 



LK IIOSTI'.MK lir LKS ISA (il- S KCCLKSIASTlQll-S 


•c-ntii sii|n*r|M*Ilic**‘o cuin inauicis stridis. ml instar rocliel fi, qitud pro- 
priimt csl pradnlnruin ordinariorum. Kl Sacra Cnn^n^alin iiiîindavil 
e.vliiberi iiinmlnliim suffirions ml hoc pdrmlum. hic 13 Deccin- 
luis I0t 12. 

An liccal clci'icis cl convcrsis ciusdeni ron venins, in iliclis pn> 
ccssionilms iuccdcrc ciiin roclidlis seu coin collis linhenlihus inanirns 
aiqmslns. ml instar rochclli, in casii . de. t An iil liccal in alita 
fiinclionilms infra anniini, in casii de. ? — S. II. (!, resp. : Qnonil 
rndidliun, négative ; quond enltnin. affirmative, iuxln nsiini Heli- 
ÿrionis in Insula Mclilac. hic 0 Al«|ii 1 7 l(i. 

La Gm^rcfniliun «le la Saillie Famille <le Uelley, ayanl inséré 
dans scs slaluls que; le supérieur portcrail lu vndicl, un manle- 
h*l brode d la croix pectorale, l'assesseur de la S. (î. des Evê- 
ques cl Itéÿmlicrs fit celle animadversion : « Vanilatis sapit 
superiorem laicuni inslituti petc.rc nsiini linei amiclialis (rnc/mt) 
cl babil us acupidi qui spccicm mantelldtae pracso ferrai ueciion 
crucis pecloralis. Iloc privilégiant exorbilnus prorsus est. » ( Anal, 
iur. puni.. I. XXVII. col. 2!l!l). 

1 8. Si le monastère clail sécularisé, l'abbé pourrait alors pren- 
dre le roebet. paire qu'il aurait acquis le droit de jouir des pri- 
vilèges du clergé séculier. 

rriililTAXA. — Pmpo<ilo in r.oiijrrejrniioiie Sacronnn ltilinuu 
siiprudirlo supplici libelle. endem Sacra l( il iimii (!nii«'re<rnlio censnil 
uiiMleruuin ahhalem saccii larcin posse uli roebdhi loco stiperpellieid. 
in ensilais in qnilais recula ris inm iilehalnr snperpelliceo. hie 2.‘i fa- 
unarii Hi2l. 

HL Le cardinal cl l’évéque qui sortent d'un ordre religieux 
n'ont pas. en raison de leur nouvelle dignité, droit au rocliel <pii 
leur demeure iulerdil. « Fromoli vero ex re^ulari online non 
ch > ricali. non ni uni ur rocbcllo... el deferunl ubique mozzellnm »» 
t Cicn'w. Kjtisroj). , lib. /, cap. /. n° /). 

llKUf.loMS llllïHnsnLYMITAXAE. — Fr. (ieor^ins (iianipieri. 
prier eedesiae S. loannis llicrosnlyiuihmi ordinarius in spiriliialilius, 
pradatns et snperior lolius Itdijdnuis. Iiahens in eclchralinnc usina 
milrae d hacnli d caderoruiu ornauienloruui poulifiraliiim. supplical 
pro coiicessione rocliel li. Kl S. (lilumii Lou^re^alio censnil rcspntulcn- 
duin : Xihil. ex quo frai res rcfïiilurcs d uioiiaclii, eliani facli episcnpi 
"en cardinales rocliel lo uli non possunl. hie 2S Marlii lîiîtT. 



LIVRE III. 


CO STI' ME IIE CIHCnt 


CALAUITASA. — Super conlrovcrsiis iiifcr Itiîiiim archiépiscopal», 
et eapitnlum et cnnoiiicns îudropolilaiinc Kcelcsiac Ualaritaiiac imper 
exorlis, ali Eilio et Itilio ]). eant. Colloredo iufrascriplis iluhiis in 
S. R. C. relalis: Ali modem» s ltiîius arehiopiseopus regu la ri s uli 
possit rocliello et eappn magna coloris ruhei ? — S. 1t. U. resp. : 
Salis provision per cessiouein arcliiepiseopi et D. secrclario ail men- 
leui. Die <1 Deeenihris 1701. 

Un autre décret de 1704 refuse également le rochcL à un arche- 
vêque régulier. 

Le rocliet est suppléé par la morcelle, que le | «ipe remet lui-même 
après le consistoire au nouvel évêque, s'il est préseul eu cour de 
Home, et qu'il porte chaque fois que l'évêque séculier prend le 
mchel sous le costume de. chœur. 

Dans les fondions sacrées, il quitte la mozette et revêt Le surplis. 
« Sisil praclatus regularis .. supra superpelliceum » ( Rit. sei'r. in 
celebr. miss. , n" 2) — « Pontife.?.. . confinnare volens, pnralus 
supra rocheltum, vol si sit religiosus, supra superpoHiccum » 
(Ponlif. Ilom.) — « Super collant, si sit religiosus, nmirlum, 
stolam el pluviale »> (Cærew. Epis., lih. Il, cap., xi, n° lîli. 

Renoil XIII. dans la constitution Citdodes. réprouve que les 
réguliers, dans les fondions sacrées, substituent le rorliel au 
surplis qui leur est propre : « Tu ponlifirnlihus Erclesiae fmirlio- 
iiilms. uitde omnis urroguntino typhus et fucus nbesse débet, 
superpelliceum. epismpis monachis vol ex nrdiuihus meiidieau- 
liiiiii pro[)riuiu. ahiicieules. rochellum praesulum ex clericis 
suerai» ri hus vol reguluribus assumploruui lemoro udhiheul. » 

20. Un usage ancien peut autoriser loul un clergé à porter le 
rocliet. 

MASSES . — Qmiin snperiori amio IHifi a Sacra Congrégation» Rev. 
i’iitrnm Sacri Coneilii Tridenlini inlerpretum ad liane Sarrorniu Ri» 
tiaini Congrégation»»! (raiisinissae fucriid preeesUev. Masse», cpiscopi, 
qiieis expo» clial quod i» principaln Carrarieusi mos vigeal ni elcnis 
nuiversas, lie e.vceplis quidem parvulis clericis. rocliello ulalur d 
lioc ferlasse quia olim iurisdiclioiii caiioniconim régula ri mu Saiidi 
Frigiliaui siihieclae eranl ecclesiaeoimies principaliis ijisios. ac proinde 
laiias Saiirlac Aposlolicae Scdis nracidm» exqui reliai, mim adlmc 
silti siijht hoc »s» sileidio iiisislemlm» sihi sit. ne lurlias cxcild. si- 
«(iiiilci» adiaodm» antiqua coiisiidudo istliaec perliiheliir ; vol polins 



I.K COSTniE KT K ES (SAURS KCCI.KSIASTlQrKS 


:mo 

leiKvilm* luirir iisiiin lollere. déficiente privilégié i l)o pracmissis a 
IL P. IL secrclnrio fiileli Insliliiln. rclaliouc in ordiiinriis Sarrorum 
Itituuiu Uonjrrejïalionis comiliis. Kniin. H llev. Pains surris liirndis 
rililms praeposili in voie fuerc : Non esse iiupiiclandos. Die 27 Fe- 
iirnurii INt". 

Los rliuiioiucs «loin eoiicÿ'iulo do Sninl-Lnurrnl, à. Plomiec, (pii 
oui l'usage du par concession apostolique. son servrnl 

avec l'élolo, an lira do l'aube, pour administrer l'Kucliarislic aux 
fidMis le jour de IViipus. Donvl do 1073. 

l'U i/l KXTl.W l . — I*ro |»ni'|4 a ru non iront m ccrlesiae collcfîialne S. 
Laumdii Plorcnliarnm exposition fnil. in S. IL G. (jnod in dirla eo- 
rimi rollr^iala adisl cnnsnrliidn, ni ranoniri. (pii ex courcssinnr 
aposlolira lialirul iisiiiii rorclirlli. in adniinislrando Sanclissimo Ka- 
rliarisliur sarrainrnlo in l'usrliulr llesurrcrlioiiis I). N. J. G. ulanlur 
allia ru ni si ola idrnqnn snppliralnin fnil pro drrlamlionr : An huer 
roiisurlmlo ser valida sil, vol polins indurrndns sil usas rorhrlli 
— Kl. radrin S. G. nspondi! : Ulanlur rorliolln ol slola. 


CIIM’ITIIK DIX-SKPTIKMK 


L A mess K 


1. Klymologir. — 2. Fourni ri*. — 3. Forme. — 4. Insijnie canonial.— 
5. («oueession pur le pape. — 6. Concession par révoque. — 7. Violet. — 
8. Fourni I iiii*. — 9. Manière dr parler i'uu musse. — 10. Surplis. — 
11. Oldqmlion aiieliieur. -12. Dignités. —13. ViMoinrnl d rlé. — 14. Mnn- 
siounnircs. — 15. Chanoines pans. — 16. Célébrant. — 17. Collé- 
finies. — 18. Cures. — 19. Ilénéfieiers île la ralliédrale. — 20. Enlerrr- 
nienl. 

1. Klyinolo^iipioinoiil . lo mot cnnnnsse a la mémo radical 
que lo mol /tr’ftifwe ; copoiidaul, dans leluiiÿ'u^o ordinaire, hoaiimr 
s'entend d'un casque cl «munisse d'un chaperon. Dans I'iiii cl 
l'autre, ras, il s'agit d'une coiffure do Irlo. 

2. fl y a doux sorles d'uiuiinsses. selon (pie l'on considéré la 
fourrure el la façon don! elle est (aillée. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 




L’hormiüo u’eisl pas admise pour la ronfedion des auimisses. 
parce epi'eîlle esl d'un ordre supérieur el en conse'»epie»ne*o réservée* 
pour la cajijin. On y emploie 1 sculcmeul le vair (blanc, nuancé de 
gris) el le polit gris. 

Voici eonuncnl on fait usage de» e»es eleux fourrure»s : le vair se» 
double* ele violet et convient su rloul aux chanoines, lundis epie le» 
pelil-gris, doublé de noir, e»st plus souvent affecte aux béne'»fie:ie»rs 
ou aux collégiales. Opendunlil e»st ele»s e'hnpihvs élans le*sepiels le»s 
bénéficiers ii’einl aue*un insigne, |)are*e ejne c»e»lui des clianoine»s 
e»sl la m misse* e»n petit gris. A Hernie». Ireiis ee>lle»giale*s seule»nienl 
oui l'aiiinusse ele polit gris : ce» sonl e*elle»s ele Saint-Marc, ele»s 
Saints-Oise el Julien et ele Saint-Jérome eles Ksdnvous. Par e*on- 
evssiem ele Pie IX, les ediantres ele la e»linpeJle papule» porlenl l'Hn- 
HHisse* ele» vair. 


La coupe ane‘ie»une. ejui se» relreiuve» encore élans le neml ele» 
rilalie», e»st e*e»IIe» el'im capuchon ele»se'e»nelanl ele» la léle» sur le»s 
e>{Kuile»s, mais l'usage» ele s*e»n e»e>iffe»r parait parlead touillé en <lô- 
suéluele». L'autre» forme», «pii e»sl e»e»lle ele Rome, laille» la four- 
rure e»n un trisinple» allongé, ejue l'on porte imliffére»nmie»nl sur le» 
bras gauche epiaud on e»st delioul , e»t sur Jeelos en ayaul soin alors 
ele» placer l'angle le» plus aigu sur l'éjmule gauche, lorsepi'on e»s| 
assis. Il faut observe*!* epie la fourrure? forme le ele»ssus e»t non la 
doublure. 


ALTAMURAXA . — Suppl icanlilius Uuiiiililer S. Itiliimii Congivgn- 
fioui eliguilalihus e»e*cle»siuc Atlamimmne, iniungi e»anoiiicis ciiisilcm 
m»le»sieie eleleilionem almulii ml noniiam Cuuremoninlis Kpiscoponun, 
S. e»mlcni lliliiuni Congrcgnlio. mulilo Ordiimrin leici, refemito Kme» 
l*e»lnie»e*io reîsponelit : Servelur Cac/rumnialc in.vln ntcnlna : e»t mens 
e»sl, cpioel lum cliguitatcs epiain e*aiioiiici elefcmiiL ne»«piule; almuLium» 
rnniplicalum super liiuuero sinislro, nunepimn pale»iis a parte» obsc- 
rien. se»el scinper a parle pellicoa. el iluui assurguiif. elimillaut itlmt 
a eliclo liuiiie»ro ael brachium sinislmni, iuxla Cnoromoniulc, lib. I. 
rap. 18. Kl ila clecrevil et servari nianelavil. Die 10 Derembris lfiî)7. 


Voie’i Jele»xleelu CeTcmoiiial : « Kt «pii soient ge»slaree almulimn. 
ilumassurgmil. a se»apulis ael brae»bia dimillanl. » 

Dans un eleVred- elonné e»n 1007, la S. Congre ‘galion des Hiles 
exige que l'aiunusse soit sans e»a]iucbon, selon la forme.» romaine. 



LE COSÏT.M K HT LES l’SACES ECCLÉSIASTIQUES 


HOVE\. — Kpiseopiis lioveu. qui sunm Keelesinm ex jrrneeo ml ri- 
Iiiiii laliuum mluxil, ni dijrni laies, canoniei cl curnli suao cathedra lis 
Keelesiae aliquo pcculinri siffiio décora rcnliir, sieul habenl aliae lali- 
nae ealliedrales Keelesiae. SSmo I). snpplieavil lit dqrnilulilms el 
eaiiouicis nsiim eapulii scu înozzcllae lancac, viulacci coloris: cura lis 
vcro archiprcsbyleris imiicupalis. ni*rri coloris conccdcrc dijrnarclur... 
Kadein S. 11. (I. ecusuil diclis di"uila(ihus cl eaiiouicis possc couccdi 
îiliniil imit sine cnpulio violacci coloris el diclis curalis arehipresbylrris 
inmcupatis nifrri coloris. Kl ila dcelaravil die Hi lauuarii 1007 . 

I. Acliicllcmcul. l'uimmssc. 1res répandue nul refois, jusque 
ilans le clergé inferieur, pcul cire considérée connue un insinue 
csscnlicilcmcul canonial. Telles sont les règles canoniques relali- 
vemeiil à la concession ou au porl de l'annuissc : 

L'a u musse es! envisagée par la Loi i.uré^a lion du (Concile connue 
un in dune mineur. « lusiuuia alia suai maiora. alia minora. Al- 
nmlia \cro iusquiiis minoriluis ncccnscudn esse videnlur » (In J'i- 
f/Uicti.. \ lunii I TON). 

r». Le Pape concède de plein droit cel insigne. Lependmd. 
dan?- l’élal aeluel de la discipline, ce droit ne s'exerce que pour 
les bénéficiers des cathédrales el tes chanoines des collégiales. 

I I.U' Il DE. Y. -- Lauouici Keelesiae lllcrdeii.. per suppliralioMcut 
Sanrlissiino Domino Noslm porrerlniu. cl ex Dalaria ad Sacrani lli- 
I u il ni Loii^reufalioaeia mnissam. pciicruul si hi iiidul.i. r eri ni ulumlib 
u I i posseul. el eadem Sacra Itilmuu Lonirrciialio indu II 11111 pelilmu 
possc couccdi ecusuil el dcclaravil. el ila su h dicta supplieuliouc rcs 
cripsjl. pie 2’» Kehruarii 1000. 

O. Si les chanoines île la cathédrale u'onl pas d'insigne propre, 
révèque. d'après la (iontiré^alion du Loneile. ne dépasse pas son 
pouvoir ordinaire en leur accordant l'uimmssc . Toutefois il lui 
est inlcrdil de donner cel insigne aux bénéficiers, qui doiveul en 
demander la concession au Sainl-Sièiie. 

Lanonicis calhedralis (piideni. non vero mansionariis sco capellauis. 
episcopus conccdere polesl usuin ahnuliae (S. V. Coslri in ml a. 7 

lulii ITîMii. 

An cl quac insbmia iure suo ordiuario episcopus eonferre possil 
eaiiouicis suae cathcdralL nulla hahentihus insi^nia ! Inhaereudo de- 
creli< alias edilis. cl siuiianler ia .Milcb n.. î Dcccnihris |*»ÎM : in Su- 




LK COSTUMK KT LES VSAUKS KUlXl’iSIASTIQI'KS 


rann. Il Aprilis 172a, cl iu Torrncinou., 2î> Junuarii 1727. non passe 
rpisropiim cananieis conférée i nsi enppne. sim! liant* rnncessiDiiriii 
esse Sedi npaslalirne réserva la ni : passe (aman imv siioordiunriaprae* 
dielis eanon iris ron ferre minora quacdam insinuai. almuliac videlicel. 
eapnlii el zniuhnrdnc (S t\ G\, ni Vigilim ., i 1 nui i 1708). 

La (lonure^alion îles Hiles eiiientl réserver ee droit an Sou- 
verain Pontife : révoque nsi seulement alors cousu lié pour savoir 
si la coiiccssion eouvienl e{. si elle a élé déjà faite aux autres 
collégiales du diurèse. Mais si elle émanait de révéquo seul, elle 
devrait, être considérée connue nulle. 

MRIH iLAXEX. — Kauoniei eeelesiae rallcgiatnc S. Tlimnae in terni 
Amara rivilalis.Meiliolanen.. ipiae alias a lia. me. (larola eanlinali Itor* 
ranuMi in eellcginlam ererla filerai, euni slaliila ait eadem eanlinali 
marte praeveulo liahere non paluerial. pelierunl eis eaiireili slaliila ail 
simililinlineni aliarmn eerlesianmi einsilem eivitatisMedialanen.. ruai 
exemplionihiis et varan lia dunruui mensium et fueullulr. defcreudi al- 
miilimu, proul liahenl el defertiul. aliae pmedietae eerlesiae collrginlnr 
in eadem eivilale. Saera 11 il iiiini Kniigivgalin slaliila (piaerenda csn* 
ah llluslrissima I) eanlinali episeapo déclara vil. <^hia vcrandcxemphV 
uem cl nlmiilitim. anleipiam eaiieedaiilur hahendam cs«o iiiforninlia- 
ueni a viearia general i de stdila aliarmn eeelesiarum enllcginlnnini. 
el an deeeal el eonvenial easdem exempliaiies el liahiliim iiislanli- 
luis iMineedere. Kl ila déclara vil. Die 28 Srplemhris 1002. 

P ES X EX. — Pra parle el ad iiislsm liant archidiactiui Keelesiae 
Pemien. a Sacra Itiliiuiii Kufigrcgnlianc qnaesituiii fui!, an episeopns 
pal lier il. cancMlere ticenliam nauuullis areliipreshyleris cnllcgiutnriiiii 
eeclesinrnm suae dioeeesis ni. passiul deferi*e alinulia. si vr en pu lia niai 
pellihus. proul ntimlur arehidiacanus el caiioniei Keelesiae cathedralis 
Pennen. Kadem Saera Itiliium l'.angrcgalia, aiidila. relaliane lllilii el 
lltïii I). eardinalis Muli. eni liaee causa eammissa fueral, rcs|ion<lil 
episcapum non paluissc eaileeden; liuiiisinadi lieenliam. el ila delierv 
nrehipreshyleras ahsliuere a delatioue dielarum eapiiiiarum, et ilia 
de|ianere Kl ila censuil el deelaravtl. Pie .*10 Inlii HîtO. 

WSTIXnpnUTAXA. — Quaesivil episeopns iitruiii ipso passel per- 
millere usiini almiiliae seu zaufardaearehipreshyteni ef, eauaiiieis res- 
pective rnllrgiatde de Pirana, non ahslanle ipiad cuiianit i rallirilr»ti« 
illis ulrrrnlur. Kl S. C. rcspondif : Non passs, sed àdeimdnni Sanrlîv 
siinuiu. Die 10 Muii 1012. 



LIVRE III. — COSTUME DE CIIŒUR 


m 


ÎUSTLVOPOLITAX A. — Quaesivit cpiscopus ulrum permillere de- 
beat canonicis ecclesiae collegiata» de Pirano usum deferendi almutiam 
«eu xanfardam. ex concessione uiitiquorimi episcoponmi ohtcnlam ad 
instar canonicorum cathédral i s, non laincn in eorum praesentia. El 
Sacra Gongregatio respondit : Neutre modo licuisse aut licere cano- 
nicis praedictis novum habitniu ussuinere sine expresse licentia Sedis 
Aposlolicae. Die 18 Aprilis 1043. 


BALSEOIŒHIEX. — An Iioeat priori et canonicis diclae eoltegiatne 
déferre almutium de camelLotto, vol de lana violaceis sine licentia Se- 
dis Aposlolicae ? El S. G. respondil : Non licuisse, ncque licere sine 
expresse Sedis Aposlolicae licentia. Oie .‘U Maii 1(512. 


7. Quoiqu'il en soit do. cotte controverse, il est certain que b» 
violet, sous quelque forme que ce soif, no peut dire concédé que 
par b* pape. L’évéquo devrait donc limiter sa concession à Pau- 
masse de petit gris, doublé do noir. S’il autorisait le voir doublé do 
violet, la faveur serait nulle. 


lu una llydruntina, cutn arc-h iopiscopus cnptdium nignini, quu 
prias ulebnnLur cauonici mnlasscl in viotamiiu, rcsolutiun fuit ab 
ïNteronitn lliluum Congregalione, id non licuisse, ncque licere, sin< a 
S. Sedis induite (S. G. G., in Vhjilîen., 1 Innii 17(58 ». 

En 1801, l’évèquc de Piazza on Sicile autorisa le clergé de la 
paroisse de Noire- Dame-des- Neiges, oanonupiementérigéeu com- 
munauté, à substituer le violet au noir pour l’aumusse qu’il 
porle de temps immémorial. La S. Congrégation du Concile con- 
sultée a répondu, le 15 février 1870, qu'un induit, apostolique éfail 
nécessaire pour conserver col insigne. 

An ius compelat communislis deferendi aluiiitiani super eoltam in 
lus il ? Et quntenus négative, 

Ail praevia communistarnm pétition»*. sil locus concession! diclorum 
msigniuni in ensu ? 

S. Gongreg. Concilii rcspondeiidiii» «ensuit : Nildl inuovetur, facto 
vertu» mm SS m ". 


Pie IX., à l’occasion du centenaire du martyre de saint Pierre, 
a concédé aux chantres de la chapelle Six line l'aiunussc violette 
à fourrure île vair. 

Si les diguilés jouisseiil du privilège de Paumasse violette, 

21 



322 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


elle ne peut être que noire pour les chanoines, à qui l’évêqu 0 
peut imposer runiformité. 

MEDIOLANEN' — l’ro archipresbytero et canonicis ecclesiae collc- 
giatae S. Tbomac in terra Auiara Mediolani. Visa eorum inslantin... 
S. R. C censnil. posso conccdi archipresbytero usum cappae lancae 
violacene el roehdli. canonicis vero nlmutiuni, prout utunlur ornnes 
alii praepositi seu airhipresbyteri cl canonici aliarum ecclesiarum 
oollegiatarum ciusdcm civilntis Die 16 Iulii 1603. 

BlTUNThXA . — S. U. G. censuit el deelaravil : Ncc licere pracriictis 
canonicis u surpare insiguia violacca, quaeliactcnus el semper in prac- 
tcrilum dignilules I au lu ni oiusdein Ecclesiae déferré consuçvcnml. sed 
tencri deforre alnuilinin pelliciae uniforniem, ac eos qui dissimilcm 
temere assuinpserunl ad ilium deponenduin per Ordinarium com- 
pellcudos fore Die 0 Februarii 1608. 

8 L’église nVsl pas lomie de procurer des au musses aux iiulul- 
laires, qui doiveul s’en fournir ît leurs frais : 

An el cuius siunptibus debeal provideri al mu lia pro dictis man- 
siotmriis in easu ? Sacra Gongregntio responsum dcdil : Affirmative, 
sumptibus nimisionariorum. (S. G. G., in Scnoyall en., 13 lunii 178!)). 


I). L'insigne, une fois concédé, se porte indifféremment sur les 
épaules ou sur b» liras gauche, surtout si l’on peut s’appuyer 
pour cela sur une coutume do trente ans. Cependant, pour éta- 
blir l’unilé. l'évéque peut rendre un décret qui détermine de 
quelle façon sera portée Taninussc. 

Quant intérim ad>il indullum aposlolicuin deferendi nlmutiam, 
potesl epLmpus ilelerininnre. inoduin <pio en gestari valcal. Nmn ar- 
bilraria e>l alnmliae dclnlio super scnpulam, ve) super brachiutn 
sinislrum, mm praeserlim trigniiariu oltservanlia eonoiirral Impro- 
barunl iode porliotmrii eus gestari a canonicis super scapulam Al hoc 
rite fi cri d«‘fendt»mnl canonici, ex trigennria observantia episcopo 
auctoranlc induda ; ac imn cmilcndmiut, arbilrariam esse almulia- 
rum delalioncin super scapulam vel super bracbiuin siuislrmn. Pro- 
posito hine duhio : An et quomndoa canonicis si Ideferenda almuiia in 
aura ? S. Gongregnlio respondit : Servelur deeretuin episcopi el am- 
plius (S. G. G., in Nrritoncn.. 12 Iulii 1760). 

10 . L’aumusse se met directement sur le surplia et non sur 
le, roche! , qui suppose la vappa. Elle ne va pas non plus avec la 




324 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


cappa, car on ne pouf, avoir à la fois le plus cl le moins. Celte 
coutume ne pourrait être tolérée. Il en est île môme pour l’usage 
français, qui fait porter en même temps la îiioscllc ol l'ammissc. 
Elle ne peut non plus suppléer In. cappa en certains cas, comme 
les eiilerroiuonls. 

CUSENTIXA. — Pi*o parle revereiidissimi urcliicpiscopi Casent in i 
exposition fnil- npud S. II. G. quqd canonici culliedrnlis Ecelesiiu* 
Cuseiiliaae iu eboro et in publiais siipplicul ion i luis indu nul cappani 
mngiinm; in deducendis vero defutidorum exequiis, si minoi* Irilmn- 
lur merees. olmnlinin vice eappne uingiine super sinislro brachio ge- 
runl-, idenque idem snpplicnvil pro déclara Mono iiifrnscriplorum du- 
bioru m : 

J. An canonicis cap|me mugiiac 4*1. cochet li ius liahcutibus. lierai ad 
illoruiu libitum nliuuliiim pro cappa magna usurparo, inaioreinque 
sibi parisri mercedein si eiuii cappa magna, quant si ciini alimilio 
funeris supplicalionibus inlerfuerinl ! 

2. Au Ii4*4*al eisdeni almutium, quod uounisi i*uni superpelliceo i*nii- 
venire videlur. ferre eliam supra rochciliim? 

il. Ail liuinsnioiH consueludo bderanda sil, eu tu ob majorcin rnllie- 
dralis Erclosiac capituliqiie decoreni, lum eliam ad cvilamlnm onuiem 
avnriliae Mispicioneni ? 

El S lliluum G. eeiiMiit : ijuoud I. babentibus usuni cap|iae lion 
lierre uli alnmlio. 

Quo vero ad 2 <*f il, rem i sil ail silos paliers. El ila ileclaravil. 
13 fulii 1(573. 


II. L an musse est slriclcinrnl obligatoire au clueur, pour 
les processions ol autres fondions ecclésiastiques, comme la ré- 
ceptiou dis cierges, des cendres et des rameaux, en sorte que 
ceux qui ne la portcnl pas doivent être tenus pour absents el 
pointés en conséquence. 


Sic vero iirget obligalio drfcivndi nlmuliaiu in elioro et suppli- 
entionibus, ni alias amilli debeanl dislribiilioues. Xnm eaui non dr- 
fcrcnlrs liaberi iiequcunl uiausiouarii ai* celeri liujusmodi pro iutcrcs- 
seiilibiis, seil pro absenlibus iS. G. G., in tknoytillien., 13 lunii 178!)). 

An eanoiiiei ad aeeipiendos eincres. minus palmarum el rnndrins 
stalulis dieluis per aiuiuin de manu nrcliiepiseopi, vel allerius qui iil 
offieium eelebrel. sine uiueeli* laueis el iligris (quibns ordinnrio lin- 
bilu in cliom ciiiu superpelliceo liuco ulimlur) debeanl accederi* / 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 325 


8. R. G. respondendom ceasuit : Accédant in habitu, prout assistunt 
in missa (2 Septembris 13J7). 

1 2. Lu première dignité d’un chapitre lie peut se dispenser de 
suivre l'usage établi. Elle doit donc, comme les autres dm nomes, 
avoir l'aiunusse sur le liras et ne pas la (aire porter devant elle. 

ASCULAXA. — S. lliluum Congrégation auditis iuribus hinc indc 
deductis, tam pro parle reverendissimi episcopi Asculuni quam pro 
|tarte Ioaunis de Amicis. prioris collcgiatae lerrae Üphydoe, dioecesis 
Asculanae, illisquc visis ac* mal are riiscussis, ulraque parte plene in- 
formante. censuil : Servumlum esse decrctum pruefali episcopi factum 
in visitalionc, sub die 24 Augnsti 1079, nempe non licere praediclo 
priori collegiatac Opliydae sedere in slallo medio rhori. nec in sede 
rnm predella subtus cooperta paiino quaudo assistit conciouibus, sed 
lantummodo in banco canouiculi ; eique non licere per olium almuliam 
asportari fncere. nec sine ilia nd cliorum, sivc ad ftinclinnes alias 
rrclcsiasticus neccdere, sed supra brachium illani ferre, proul nlii 
ranonici iliam gcrnnl. Et ita declornvit, 27 Februarii 1081). 

L’aumussc se prend à la sacristie et non au chœur: 

An liceat dignitatibns se inducre colla et almutiain stallis chori, an 
vero dcbcant se induere in sacristin, et proccssionalitcr cum canon i- 
cis acccdere nd elioriim? S. R. C. rcspondil : Inducndos in sacristin. 
Die 20 Julii 1080. 


Elle ne donne pas à ceux qui en ont le privilège un droit de 
préséance dans certaines fonctions ecclésiastiques : 


An in die l’iirificalionis R. AI. V., ferla IV Cinerum. Dominica Pai- 
marum, ferla V in commiinionc gencraii, et VI maioris llchdoniadae 
al’upia praccininenlia vel proecedeiiliu dcbcatur digailatibus assislcn- 
tibus cum colla et almutin supra celebruntem. vcl minislros servientes 
ait ii ri pro dincono et subdiucono dabnalicis indulos ? S. R. G. res- 
ponüit : Nullam deberi prucemmcnlinm digailatibus, sed in singniis 
funclionibns servaudum Caeremoniale. Die 20 lui ii 1086. 


1 3. Quand la cappa est concédé comme vêtement d'hiver, 
parfois l'aiunusse devient exclusivement vêtement d’cté, parce 
qu’alors on ne considère pas la fourrure qui n'est qu’une parure, 
l'aiunusse se portant au liras. L’aumussc est alors violette comme 
la cappa et en laine. 

CAESARAVGVSTAXA. — Gnm alias sub die 24 Ortobris 1009 a 



320 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES. 


S. II. C. dcclaratum fucrit possc concedi dignilatibus et canonicis Ec- 
clesiae Cnesarauguslanae, qui pries cappas nigras hyemali • tempore 
deferebaut (sed alii lanças, ulii scriccas), ut unincs uniformiter hye- 
mali leniporc cappas lanças violacci coloris deferre possinl cl valcanl; 
et a nonnullis du bit aluni fucrit an aeslivo tcmporc liccal diclis digui- 
talibus cl canonicis deferre alniutia violacci coloris, cuni de alniutiis 
uullafucril iudiclo decrclo fada inenlio cl prias ante dictam oonecs- 
sionciu canon ici cl dignilalcs nigra alniutia deferre consncvcrinl, pro 
huiusntodi rcsoluliouc ad caindcm S. 11. C. rcrursmn babucrunt. Quuo 
quidcin S. 11. C. ccnsuil colorcm violaccum cnnccssum dignitatibus el 
canonicis in cappis bycinali tcmporc diam in ulniutiis aeslivo Icmporc 
esse conccssuni inlclligi cl ad oinne dnhiuni lollcndum conccdcndum 
dcclaravil. Die 20 Novembris 1G10. 

I !• Si les diaiioincs ont la capjut , les mansionuaires prennent 
l au unisse. 

FElîHAHlE y. — Cum ab immcmorabili (ciupore in Ecclcsia Ferra- 
rien. 1res clcricorum ordincs distindi fuerinl : aller cnnonicorum, qui 
supcrjiclliccuiu et almulium ex pcllibus dossi deferre solcbanl; aller 
iiiansioiiariorum, qui supcrpclliccum el aluiulimu ex pcllibus scliirial- 
(oli porlabaul; aller capellanoruiu, qui stiperpclliccuiu lanluin sine 
alimilin dcfercbanl; posUpiam ex concession ne te. re. Glciuenlis papae 
VIII capitulum Ecclesiae Ferrarien. usuincajipae obliuuit pro canoni- 
cis euin pcllibus arnicllinis et pro mausiouariis cl cappcllanis cuni 
pcllibus dossi, muiisionarii, qui semper praccedeutiam babucrunl su- 
per capcllauos cl liabituin dislindum ab eis delulernnt, gratiam 
pracdidaiu lunquani eis praciudicialeui. cum in Imbilu cappac aequales 
prorsus cappcllanis fadiessent, aeccplnre uoluerunl... S. 11. C. dccre- 
vil el ordinavil ni in fulurutn costale liccal maiisionariis deferre 
superpolliceuni cuui almulio ex pcllibus schirialloli. prout defcrcbnnl 
anleqiiam capilulum îisuni cappac a Glcmonle VIH obliuuissel, capel- 
lani vero acslule simplex supcrpclliccum absque almulio deferant. 
proul aide usuin cappac, lam aeslalc quam liicnie deferre solcbanl, 
ita ni ouini lempore différent ia babil us in lcr inansionarios cl cappel- 
Innos npparcal. Die 23 Iunii 11)07. 

15. Quand un chanoine est paré, c’esl -à-dire velu des orne- 
inenls sacrés, chasuble, chape, dalmuliquc el I unique, il doit 
qui lier l'aumusse. Toutefois il est permis pour l'exposition du 
corps d'un défunt, de lui nicllro l'anuuisse au bras, el de la placer 
sur son cercueil, comme insigne de sa dignité ecclésiastique. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


327 


GERMANIAE. — S. R. C., ad tollendos abusus. qui in ecclesiasticis 
functionibus irrepere soient, praecipue addicta, déclara vit : Cano- 
nico ceiebranli non licere almutiam retinere super allari, ncque ea nti 
dcbere hebdomadarium, non denique diaconum et subdiaconum super 
brachio eam posse deferre. EL ita u bique omnino sorvari manduvit, 
non obstunte qiuiiibel inconlrarium in duc ta consucludine, quam abn- 
sum déclara vil. 16 Fcbruarii 1669. 


CASTELLAjSETEN. — S. R. C., audita quoque relatione episcopi, 
déclara vit : Ganonicis cathedralis Cnstellanetae, sacris vestibus paratis, 
non licere usum aluni tiae, etiarn quod consueverint deferre subtus 
(2 Aprilis 16G7). 

S EN ARUM. — An canonicis sacris vestibus, sciiicet planela sacerdo- 
tali, pluviali, limicellis etsiinililms indu tis in canendis raissis et vespe- 
ris, ac processionibus, aliisque ab eis facicndis, liceat deferre almutiam 
super diclis vestibus ? S. H. C. respondil : Négative Mart. 1667). 

An ulenlcs vulgo zmiftmla , vel pellibus in brachiis, debeant illas 
deponcre, dum pluviale tantum assumant ? Affirmative (S. G. R., 
19 Mart. 1861). 

(Jlruin cauonici almulias deferre possint, quando vestibus sacris 
sint parali, videlicet [duviali, planela. dalmatica, tunicella, an vero 
debeant lune ('as deponcre ? El quid diccndum, defuncto canonico, 
utruni al mu lia possit poni super corpus defuncti parati planeta scu 
dalmatica. ? S. II. G. respondit : Parati deferre non debent almulias, 
et defuncto imponi polest supra braebium. 1 Au g. 1663. 


10 . Le célébrant, pendant qu'il dit la messe, lie peut pas 
mettre son aumusse sur l’au tel, comme il a élé décidé pour la 
France et l’ Allemagne par la Congrégation dos Hiles; 


In rubrieis gcneralihus de praeparutione aitaris pmecipitur ut super 
f allure nil onmino ponalur, quod ad missae sacrificium. vel ipsius ai- 
taris ornalum non pertinent ; niliilominus praedicti canonici amicula 
pellicca, quae uosalmutia vocamus, super allure (dmn solcinniter célé- 
brant) collocari voluiit. enm ipsa nec ad missae sacrificium serviant, 
ncc ad ornalum, sed potius ad inornalum esse videnlur. 

Rev. Episcopo Tullcn. commit lendum utdebitis et ojiportunis reme- 
diis cogal et compelbit conlradictores obedire. et usum, ritum et cae- 
remonias prucdiclos son praedietas Breviarii et Missalis romani in 
dicta ccclcsia collegiata inlroductos scu introduelns servent cl conti- 
nuent, et al» omnibus in dicta ecelesia colleginla servnri et continuari 
facial (S. R. G., in Tullcn.. 27 Sept. 1608). 



328 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


Canonico célébrant! non liccro nlmutiam retinere super altari 
(S. 11. G., in una Germuniae, 15 Feb. 1639)» 

17. Parmi les raisons (pii motivent la concession de l’au- 
juusso, il en est mie qui a pour but d'uniformiser entre clics 
toutes les collégiales d’un même diocèse, mais il faut alors 
prouver que la collégiale qui fait la. supplique esl la seule à nr 
pas avoir ccl insigne. 

MEDloLANEN. — Gtinonici ecelcsioc collegiatae s. Thoinae in Icrrn 
Amara, civitalis Mcdiolnncii... petierunt cis concedi facullaicin defe- 
rendi nlimilium, jirout liabenl et defenmt aliae praediclae ecclesiar 
collegiatae in endem ci vitale. Sacra ltiliium Congragalio, quoad alimi- 
lium, antcquani concéda lur. liaticiidaiu esse in forma lioucin a vienrin 
générait de solilo aliarum ecclcsiarum collegiatariini, et au deccal cl 
convenial liabilum iuslunlilms (‘onccdcrc ^28 Scptcinhris 1602). 

18 . L’aumusso convient aux seuls chanoines et nullement, aux 
curés. Si un urehiprètre prétendait pouvoir la prendre, il devrait 
dans ce cas exhiber rindiilt apostolique. 

MATEE EN. — l*ro parle dignitatuiu et eanonieornni Keelcsiae Ma- 
leren. Sac. 1t. G. evposiliun fuit, quod licel mitcqnnni Ecrlesin Mn- 
lercn. a bon. înemoriae arrbicpisro|K> de lluhris fnisseL. de Sedis 
Aposlolicae consen.su et liccnlia. reformata et. rcduetii ad iisinn alia- 
rum Kcelrsinrnin ealhedralium. praefigendo in ea digniiales. et cri- 
gendo collégien! Iriginta canon ironim, quod adluie crediini iu dicta 
Fcclcsia non filerai, quod poste» distinction et separaliini fuit a n*c- 
loribus et elero aliarum eectesianim pamcliialimn dielae civitalis. 
ipiilms dignilalibus et eanonicis poste» cliam al mu lia serieea violacei 
coloris, scrico rubro suffiilla. in signuin Iradila et assignnla fueniut: 
reclorcs praedieti ecclcsiaiiim paroehialiuin dielae civitalis in proces- 
sionibus soterenl inccderc una euiii diguitatilms dielae Ecelcsiac 
melro])olilanae; nibiloiiiinus posl dielam reforma (ionein et emelioiieiu 
dicli eollcgii cnnoiiiconiin. ordiiialuiu fuit ut redores praediduruin 
ccdcsianim imrocbialiiim, iirproeess|onibus incederoul aille eleruin 
universum Keelcsiae melropolitaiiae. et sic post dielam raformatin- 
îicm per annos sex serval uni fuit. Sed (plia modernus uivhiepiseopus 
inlendil mine duobus reeloribus dielae civitalis etc. restituera anll- 
quum Jociim apud digiiilatcs. pront ineedebaiif mile reformai ionein 
dielae lürelesiae inelropolitniiae. et mile eradioncm collegii dieloruni 
Iriginüi eanonieornni. nee non eisdem duobus reeloribus ainudias 



LIVRE III. 


COSTUME DE CHŒUR 


329 


concedere ejusdem coloris, et omnino et prorsus similia almutiis iam 
dignUatibus et canonicis concessis ; dictac dignilates et canonici 
nihil innovari in eorum praeiudicium pelicrunt. Qnibus audilis, ea- 
«lem Sacra Rituum Gongrcgatio censuit : Nihil innovandum esse, sed 
ÿolitum introductum post rcformationem Ëcclcsiae praedictae et erer,- 
lioncm collegii ranonieonim scrvandum esse declaravil. Die 
12 Mail 1012. 

U0ST1S REGALIS. — Ileruin proposila in C. S. R. controvcrsio, 
quae versabatur inter capitulum collegiatae S. Iacobi et archiprcsby- 
lerum terrac Benarum ; S. cadem C., pluries auditis partibus, déclara- 
vil : Dccrclum ediluin die 4 Augusti 1657, executioni debitae deman- 
dandum esse, nenipe quod capitulum collegiatae praeferatur praefato 
archipresbytero, quamvis archipresbyteralis ecclesia sit unica paro- 
chialis et collegiala ecclesia animarum cura poenilus carcat. Idemque 
quoad unicam cruceni collegiatae eccicsiac in funeribus deferendam, 
si capitulum iulervencrit. scrvandum fore. Ustun vero alinutiac prae- 
dicto archipresbytero prohibendum, ex quo adhuc non docuerit de 
indullo apostolico. 20 Iulii 1601. 

Le curé, môme protonolnire, n’a pas le droit de porter l’au- 
musse. Decret de \ 057 pour Mondovi : 

An parochus prolonotarius aposlolicus uti possit aliuutia ? Paro- 
riiuui uti protonotariiun almutia nullatenus uti poluissc. 

11 ). L évoque ne peut étendre le privilège de l’aumusse aux 
bénéficiers de sa cathédrale, quel que soit leur nom, bénéficiers, 
portionnaires, chapelains, mnnsiomuiircs, licbdomadiers : 

Licet episcopus possit canonicis suac cathédral is minora quaednm 
insignia, ahnutiae vidclicet, caputii et znmlmrdac, iure suo ordinario 
ron terre, attamen eumdcm minime possc liisce minoribus ccteroquin 
insigniis mansionarios. hebdomadarios, vcl alios cathédral is Ëcclcsiae 
bcneficiatos condecorare. Quemadmodum enim Sacra Congrcgatio ex- 
presses verbis statuit, posse episeopum suo iure ordinario conlerrc 
minora insignia, vidclicet alinutiac caputii et zambardac, canonicis 
suae catlicdralis nulla insignia habentilms, Ha salis nperlc edixit, non 
(Misse episeopum mansionariis, hcneficialis seu portioiuiriis simplici 
officio pollen tibus concedere usum minorum insignium, nempe almn- 
tiae (S. C. C. in VUjilicn., 4 Innii 1768). 

Sacra Congregalio edixit, quod sustineri non possit concessio almu- 
tiae lacta per episeopum presbyteris, inservientibus elioro catbedralis 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


sub nomiue benefieialorum. Hinc co vol magis Sacra Congregatio ad- 
probavil revocutiouoin îndulti gcslamli nlmutium, per eumdcm épis- 
copum, qui illud confesserai. Episcopus Nicicnsis cnim induisent' 
(|iiidom presby loris. inscrvicutibus clioro calhcdrulis, usuni abnutiac; 
ml inde auililu euuouiconmi seiiiormn coiilradictione, conccssioncm 
rovocavil ; adcoquc canonial minores conlondcrunl rcspondcndum esse 
salis provision per decrcluni opiscopi. ac inutilcm liinc esso disputa- 
lioucui. Quarc. proposilo dublp : An suslinealur conccssio ulmuliae 
fada ab cpiscopo presby loris iuscrvicnlihus clioro catliedralis sul) no- 
ininc henofirialonim, oxcluso prcsbylcro vice, curalo in casu? Sacra 
(long régal io rcspondil : Aegnlive cl salis provismn per novissiiamn 
opiscopi dirreluni (S. C. C., in Xirien., i i Mari. 1112). 

Si les chanoines, on vertu d’un indu II, quittent l'aiunussc pour 
la cappa, les bénéficiers ne soûl pas autorisés pour cela à prendre 
l'aiunussc : 

PLACEXTIXA. — Emu eanonici ealliodralis Pinccutinae obtinuc- 
rint u SSiiie I). A. indidluin deforondi eappas violacoas, reliclis al mu- 
I iis, quas aille indiillum deferelmul. niansionnrii el prachendarii cius- 
dem callmiralis absque coneessioucuposlolica, sod solum cum conscnsu 
eormu episcopi, coepcrinl deferre ahmilias dimissas a canonicis prae- 
didis; fuit qiiacsilnm au inansionariis cl prachendariis pracfalis al- 
inulias sir dimissas a canonicis catliedralis deferre lieercl’? Congre* 
galio Sacroruiu Itituuiu. Illiîio eardinali Cresccnlio rofercnlc. ccnsuit 
non lirerc, alque ab illarmn dclationc niansionnrios el pracliendarios 
praedielos omuiiio abslinerc deliere. Die l(i Jauuarii 1623. 

«O. I .nrsque les bénéficiers sont invités à nu enterrement avec 
le ehnpiire, ils ]>on vont prendre raunnisse ; mais s’ils y vont sé- 
parément ou individuellement, ils doivent s'en abstenir. 

PLACEXTIXA. — J. AiipracbendariisEcclesiaecathcdralisvel colle- 
ginlac iidcrvouiciilibiis in procession] luis fnneralibus sub crucc ipsius 
Kedesino catliedralis vol rollegialac cum canonicis, liccat deferre alrnu- 
lias quac nppellaiilur de rnriis, et prnccederc iirocessionalitcr rcctori- 
luis eeclesiarnin curalnriim î 

2. An iisdein pracbeudariis interveuicnlibus in proccssionibns fune- 
ralilms divisim uli siugulis absque canonicis, liccat deferre almutias 
de ram* et prtiecederc proeessionaliler recloribus eedesiarum curala- 
riim ! 

•‘1. An iisdem praebendariis intervenientibus in processionibus func- 
ralilnis ronjuncliru, seil absque canonicis, et sub crucc parochiali scu 



LIVRE III. — COSTUME DE CIKEUR 331 

coratac Ecclesiac cathcdralis , liceat deferre aimutias de variis. et prae- 
cedere procession ali ter rcctoribus ccclesiarum ccratorum, ut alias fuil 
décision sub die 23 Inlii 1069, ad relaliouem bou. mem. card. 
Goalterii ? An polius servanda sii eonslilulio synodulis l)on. mem. 
eard. Segue. fnetu de nnno 1039, infrascripli tenons, videlieet : Prae- 
bendarii qnicumque ne soli unquam enm rrnee et ulmutiis (elianisi 
inorluns cathedra li vel collcginlae Ecclesiae suhiieiatur, vel in ea se- 
peliatur; ad funus accédant, sed adliibilis tanluin canoiiicis capilulum 
légitimé rcpraesentunlibus ; capilulum autem cathcdralis vel colle- 
gialae insigniseo in casa per sex ad minimum cauonicos repraesen- 
tari debore, ali a min autem collegiatnrirai per quatuor, déclara - 
mus? 

Et eailem S. U. Ci., ad relaliouem Eminenlissimi Domini cardinal) s 
Casanate, audita nlraquc parle hinc inde pluries informante, respon- 
dit, ut infra, videlieet : 

Ad 1. Licere. - - Ad 2. Non licere. — Ad 3. Uccedcndum a decisis, 
et servandam conslitnlionem synodalcrn b. in. card. Segac. Et ita de- 
erevit, 0 Maii 1079. 

PLACENTINA. — S. H. C. in causa Plarcnlina, almutiae, iuler 
presbyteros civilatis Placentinac, ex una et parochos eiusdem civilalis 
parlibus ex altéra, censuil : Sorvandum esse ullinium decretum syno- 
dale ltihi Scappii, que sancilum fuil ut presbyleri cathcdralis et colle- 
giatae 8. Anloiiini civilatis Placenliae, quando sub cadcin cruce ml 
dacenda cuni parocliis fnneralia convcniunl, suas illi valcant deferre 
aimutias : secus si lunquam singuli evocali ad exequias accedunt, non 
obstanlilms deelarationibus in conlrariiim S. Congr. Episcoporum et 
llegulnriuni, elpraecipne subdiebus 2 Maii 1039 et 10NovcmbrisiG62. 
nernpc : Licere, quando incedunt collegialilcr et cuin capitulo. Hoc 
die 20 lui. 1009. 

An licilum sit mansionariis ecclesiae S Mnriae Plcbis incedcnlibus, 
ut supra ubsque capitulo, déferre pelles super brachio in procession*!- 
bus fnneralibus ? — Négative ;S. 11. C.. J 2 Sept. 1703, in Aretina). 



332 


LB COSTUME BT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


OHAPITBB mX-mjtTIÉME 

I.A MOZETTK 


1. Etymologie. — 2. Forme. — 3. Hiérarchie. — 4. Pape. — 5. Cardinaux. — 
6. Patriarches. — 7. Evoques. — 8. Pontificaux. — 9. Réguliers. — 
10. Chanoines. — 11. Couleur. — 12. Curés. — 13. Camuil parisien. — 
14. Pèlerine. — 15. Enfants de chœur. — 16. Confréries. — 17. Errears 
de journalistes. — 18. Vitrail. — 19. Coutume antiliturgkjne. — 20. In* 
vention gallicane. 


1. Le* mol mozrUo signifie étymologiquement tronqué, Kn 
effet . ee n’est qu'un vêtement raccourci cl singulièrement dimi- 
nué. Ou remarquera que, dans la prélalurc, ce raccourcissement 
graduel est un signe de supériorité relative. Ainsi les prélats de 
manie floua, qui sont au degré inférieur, portent sur la soutane 
un vêtement qui tombe, jusqu'aux pieds. Pour les prélats de 
mai* telle! ta, le vêtement est. raccourci jusqu’aux genoux, car ils 
forment l'intermédiaire entre le degré inférieur el Je degré supé- 
rieur. Enfin les évêques, les cardinaux et Je Pape, qui sont au 
sommet do la hiérarchie, se distinguent par un vcMement plus di- 
minué encore et qui ne dépasse* pas la ceinture. 

2. Gomme forme, la mozelle ressemble à une pèlerine. Elle h 
un col droit, se boulonne en avant, s'arrondit, autour des éjiaulcs 
et. admet un petit capuchon à la partie supérieure. 

«£• La couleur el la matière, sont fixées réglementairement et 
désignent les divers ordres de la hiérarchie. Quant à l'usage de 
ce vêlement, il implique nécessairement une idée de juridiction 
étendue ou limitée. 

En principe, lu mozelle violette a toujours une doublure, dos 
boulons el boutonnières rouges. 

Al ELITE K. — Parocliiulcm codes mm S. Pauli nuufragi civitatis 
Vallcllne, diocccsis .Melilnt., sa. me. Cleiuens Pont. Max. ad insiguis 
col|cgialuc notnm evexil, cniils rannnirnrum collcgium el ipsi per- 
inulli successeurs suinmi poulifices variis insigniis in ecclesinstiois 




S° 47. Evêque en rochel, inutile loi cl uuizell» 




LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


functionibus cohoncstorunt. Quae quidcm initiura fnero quaestiomnn 
el controversinrum Inter calhcdralis cnpilulum civitalis Notabilis, 
ccterarumque collegial arum eiusdem insu Lac, ad quae componenda 
plurics Sacroruin Kitimm adivero Congregalioncm, prnesertim novis* 
si me, dictais nimirum 0 Maii cl IG Deccmbris anni 182 G Quoninm vero 
huiusmodi cuusoc rccensitu in Congregalione nonnist longo temporis 
inlcrvallo, rault isquo inlcrmediis expensis nhsolvi qiicanl, idrircopost 
hacc Snnclissitno Domino Noslro Lconi XII Pont Max. supplices lue- 
runl canonici S. Pauli naufragi, postulantes ut summnric parlicnlari 
in congregalione quacsliones otiincs controvcrsiaccpie expendi volè- 
rent ; quorum precihns annueus bénigne Sunctitas Sua, sab dis 
!G Aprilis vertenlis mini, désigna vit Emin. cardinales de Somnlca prae- 
tectum de (îregorio, Pcdicini, O descal cl îi, quiunacumlt. P. ]) Fatati 
a serre lis super re decernerenl... 

Particnlaris liaec congregalio conclu fuit pênes Em. Pracfcrlum pro* 
positaque fnere sequeutia dnhia inter partes concordata : 

An sil consiilciidtiin SS1I10 pro reportationc rescripti sac. mcm. Pii 
papnc VU coneedenlis eanonicis insignls collcgialnc S. Pauli apostoli 
civitalis Vallet lac facilitâtes deferendi in sacris funclionibus nrgcntcam 
davain senalorinm el ino/zellus canonicalcs subsides rubro scrico co- 
lore «uni asolis et globulis pari 1 er mbri coloris, in ensu, elc. ? 

Moinentis itaque bine inde deduetis diligenter libratis nmnihnsqoe 
inaUire dise assis, unanimi Emin. Patruni eonsciisu rcsponsuin fait: 

Afrirmative et consulendiim Sanclissimo pro conrcssionc brevis ad 
siipplienlioncni cnpilnli S. Pauli naufragi, qno delur facilitas utendi 
insignîbus, de quihiis in dubio ; neenon elnva orgentea inlra et extra 
ceclcsinm, exelnsis laineu funclionibus, quibus intervenerit capitulant 
calhcdralis, nul snne-li Joannis Yalletlac. 

Super quibus omnibus, facta Sanclissimo Domino Nos! 1*0 Lconi XII 
Pont. Max. per San. Congrcgul. sccrclarium relalione. Sanctilns Sna 
(iongregatiouis bujus parUeularis res pou su adprobavil et ronfirmavit. 
Die 17 recensili inensis. el anni. 


1 . Voyons dans l’Église quels sont ceux qui ont droit à la mo- 
zelte. 

Le Pape, prend la moxellc. eliac|ue fois qu’il a la sonlane. Sa 
couleur est toujours le ronge cramoisi, et autour es | une. bonlure 
largo d’hermine, l’hiver el l'été, depuis Pie IX, une bordure étroite 
d’éder. U11 évèquo demandail 1111 jour h Pie IX l'autorisation 
d’ajouter de riiennine a sa moxellc violet Le. Pie IX lui répondit 
en riant : « C’est le seul insigne qui 111e. resle. on m’a pris tons 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


335 


les autres ; au moins, laissez-moi celui-ci, sinon tous les évêques 
pourraient ressembler au pape. » 

Cette mozette est triple : en velours pour Driver, on soie pour 
fété, eu mérinos pour les temps.de pénitence et de deuil. 

Le Pape porte partout la mozetto, parce que sa juridiction 
s'étend sur le monde entier. 

5. La mozette des cardinaux est rouge ou violette, suivant le 
temps de l’aimée. L'hiver, elle est en drap, et l'été, en moire. 
Le troisième dimanche d'Avent et le quatrième 1 de Carême, la 
Dozctle est en soie et de couleur rose sèche. 

A Home et devant le Pape, les cardinaux, par respect pour la 
dignité suprême du Pontife, mettent la inozctlc sur le mantelet ; 
nais, hors de Rome ou à Rome, dans leurs églises titulaires, 
comme ils reprennent l'exercice de leur juridiction universelle, 
eu qualité de conseillers nés du Saint-Siège, ils portent la mozcllc 
directement sur le rochcl. Ce privilège leur appartient si bien eu 
propre que, même dans leurs diocèses respectifs, les évêques sont 
obliges de prendre le muntelct en présence d'un cardinal ou d'un 
légat. 

6. Les patriarches ont, depuis Benoit XIII, l'usage de la mozette 
sur le mantelet, quand ils sc trouvent en cour de Rome ou hors de 
leur diocèse. Daus ce cas, la mozette n'implique aucune idée 
spéciale de juridiction, mais devient seulement un insigne. En 
voici loriginc, qui est récente : aussitôt après son élection, Be- 
noit XIII donna ordre d'admettre à l'audience les différents corps 
do la prélalurc, suivant l'ordre de préséance. Les patriarches 
forent introduits les premiers cl Mgr Mezznharba, patriarche 
d'Alexandrie et célèbre par sa mission en Chine, complimenta 
l’élu au nom de ses collègues. Le Pape, trouvant son costume- 
trop simple pour une telle dignité, sc fit apporter une inozclic, la 
lui mil sur les épaules et voulut que désormais tel fut l'insigne du 
patriarcat. 

Benoît XIV, dans une lettre au cardinal Porlocarrero, établit 
cotte concession : « Xec cniin episcopis patriurchis licilum crat in 
Urbe mozzctlain induere... Mozzcltae sive exomidi. cuius usum 
sanclao memoriac ücucdirlus papa XIII. palriairhis in l T rbe con- 
ccssit. » 

7 . Les évêques ont une mozette de drap Driver, et de mérinos 



33G 


LB COSTUME ET LES USA (i ES ECCLESIASTIQUES 


l'été, la soie leur étant formellement interdite par le Cérémonial. 
La couleur varie suivant celle de la soutane : ainsi elle est violette 
et agrémentée de muge pour les temps ordinaires, noire et agré- 
mentée de violet, pour les temps de pénitence et de deuil. 

T/évêque ne peut preudre la mozette que dans son diocèse, cnr 
IA seulement il a un pouvoir juridictionnel. Partout ailleurs, il se* 
rail contre l'ordre d'en faire usage. Un décret «le 1663 réserve» 
l'archevêque, daus sa province, le port de la mozette, que ne peut 
alors prendre l'Ordinaire on sa présence. 

De là l'on peut conclure que tout évêque in parlions, qui n'a 
qu’une juridiction déléguée, comme administrateur, suffraganl. 
auxiliaire, uc peut jamais revêtir la mozette, sous quelque pré- 
texte que ce soit : 

An in aliéna diocecsi cpiscopi stiffraganci cl ti lu lares mnzzrlla 
ldi possinf î S. II. U. resp. : .Négative, iuxla Décréta, pracscrtiin in 
Lihiirncn., 23Sepleml»ris 1818, ml 2 ,,,n (S. Jiicohi (leChile, 6 Sept. 18îKii. 

La mozette est un costume exclusivement d’église : il n'est donc 
pas séant de, la surajouter au costume ordinaire ou de ville. 

Voici, d'après le Cérémonial (1rs èvft/uns. les cas spéciaux nii 
l'évêque fait usage île la mozeile : 

L’évêque, dans sou diocèse, et l'archevêque, dans sa province 
portent, la mozette avec le costume d’église, aussi bien chez eux 
que dehors :« Si eruni iu propria sua dioecesi vel provincin, cum 
de corum promotions ccrluui nuidiam hahueriut. idautur domi 
et foris, loco manldlelli, mozzella eiusdem coloris supra rocrlirl- 
lum » ( Caer . episc., lih. I, cap: n. 3». 


OPPIDKX. -- An urdiiepiscopus, Icmtdc.us per dioeceses suffra- 
gancorum, causa visilundi loca propria dioercsis. possit deforre moz- 
xeltani, ipiaeest insigne plenarine. iiirisdiclionis et erigere crncem cl 
darc IicnedictioïKMii, praesenlo cpiscopi» suffcngaiieo ? S. 11. 0 resp. : 
Licerc ad prncseriplnni Cacrcmouinlis. Han die .‘1 Denemhris 1072. 

Les évêques réguliers se pnrlugctil en deux dusses : ceux qui 
ont Dusage du rodiel et ceux qui ne l'ont pus. Il est suppléé à 
I absence du rocliel par la niozelle. en quelque lieu (pie rc soit 
(décret de la S. Congrégation des Hiles. 1701 ). Ceux qui ont le m- 
clict, au contraire, n’onl pas droit à la mozette. 


Promol i vero ex regu lariord inc non clericnli. non utuntiirroccliettn. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


337 


sed retincnt in vestilms colorem habitus suac religionis, et deferunt 
ubiquc mozzctlum ciusdcm coloris (Ibid,, n. 4). — Sed cnnonici rcgu- 
lares utuntur cliam rocchetto, prout ante promotioncm ad episcopa- 
tnni utebantnr in sua congregafione, et colore viotaceo, sed non 
mozzclta, ut et presbyteri S. Spirifus, cl inilitiurum S. lonmiis, S. Ia- 
cobi et aliarum ( Ibid , n. i). 

La coutume seule peut autoriser les évêques à porter la mozette 
sur le mantelct, en dehors de leur diocèse : « Cum autem epis- 
copi, nulli regulari ordini adscripti, seu ex ordinibus militaribus 
assumpti, extra diocccsim fucrint, mozzetta super mantcllettum 
utantur, ubi talis viget consueludo » {Ibid., n. 4). Je ne sache pas 
que cet usage ait cours actuellement. 

L’évêque prend la mozette pour une congrégation tenue en sa 
présence, pour les examens des ordinauds ou toute autre fonction 
analogue. Do même, pendant le concile provincial, parce qu’alorsil 
partage la juridiction avec le métropolitain : 


Episcopus, posiquam ad suain dioecesiin et civilulcm, et archicpis- 
oopus ad suain provinciam pervenorit, uti poterit vestihus violaccis, 
rive lancis, sivc ex cmnelollo, superinduta super roceholtum moz- 
zetta. Et domi codem utetur liabitu, saltem dum sit alicpia congrcgatio 
eoram ipso cpiscopo, vel ordiuandorum examen, vol aliquid simile; 
oc eliam quotics erunt congregationes coram metropolitano, dum cele- 
liralur concilium provinciale ; quo habita, scilicet mozzetta cum roc- 
chello discooperlo in diclis congregationilnis utenlur, tain ipse me- 
tropolitanus (piain alii cpiscopi provinciales, qui ibidem pro synode 
eelebramla convenerinl ( Cacr . episc., lib. f, cap. ni, n. 1). 


En costume de voyage, les évêques remplacent la bande de soie 
noire qui entoure le cou par la mozette, mais seulement s'ils sont 
dans leur diocèse ou leur province : « Dum iter agunt, utuntur 
brevioribus veslibus... eirca collum vero fasciam scricam coloris 
nigri... In dioceesi autem vel provincia, mozzetta supcrimlucnda 
est sine pracdicta fascia » {Ibid., n. G). 

La présence d’un cardinal dans la ville épiscopale ou le diocèse 
n'cmpôche pas l'évêque de faire usage de la mozette. Mais si le 
cardinal se rencontre en même temps que l'évêque, celui-ci met 
aussitôt le manlelet sous la mozette pour ne pas laisser le rochet 
à découvert; mais si le cardinal était légat, il quitterait la mozette, 


22 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


338 


ce qu’il ne doit faire ni devant un prince, ni un prélat quelconque, 
ni devant le nonce apostolique. 


Ëpiscopi <;lutni, cardinali legato vel non legato in corum civitatc 
cpiscopuli son in dioecesi commorante, ab usu mozzcltac non tenentur 
ubstiuere (Cacr. épia., iib. I, cap. iv, n. K). 

Si vero cpiscopus obviant irct alicui cardinali legato vel non le- 
gato ad cius civitalcm advenicnli usque ad portant, vel extra cam, 
vel cliatn si cutn eisdetn per prbem inccderet, induet supra rocchet- 
tum matileitelliini, et nbstiucbit a dclatione crucis ante se, si crit ar- 
cbicpiscoptis, ob rcvorenliatn officii et dignitatis illius. El si crit car- 
dinalis legatus, abslinebit ctiam ab usu mozzcttac. Secus si alicui 
maximo Princiiti, ant dignissinto praelato, vel nuntio aposlolico ob- 
viant iret, quo en su non mutai habitum (Ibid., n. 7). 


NULLIUS. — An liccat episcopo, in locis suae dioecesis an iurisdic • 
tionis, n ti inozzellu super rocclielto discooperto, praesenle nuntio 
aposlolico iu cndcin pmvincia cnniinoranle cutn facultale Icgali ? Et 
S. G., ad rclatiouein Eiuinentissiini Gaesarini, respondil : Scrvari dis- 
posilionein Gticrcntnniulis Episcoporitnt, lib. I, cap. ni. Die 10 De- 
ecmb. 1030. 


Enfin révoque est tenu de faire et de recevoir ses visites offi- 
cielles en mozelte : 


Quotiescuinqiie arcbiepiscopus, vel cpiscopus, ad praesidem scu 
giibcrualorcm diverlerit ut ettin visite!, in forma publica, sivc ut in 
executionem pro prima Innluin vice Litterarurn apostolicarum, orato- 
rium privalum in palalio pracralorutn pracsuliiin (le novo crigenihun 
approbet, supra (alaretn voslein capiet mozzetlam cum rocclielto dis- 
cooperto. Et domi codent tilelur linbitu, dum accedentem ad se pro 
enuntialis publicis visitationibus praesident scu gubernatorcin, aut 
vice legatutn, suscipiel (Cacr. cpisc ., lib. 111, c. ii, n. 1). 

Les décrets de la S. Congrégation des Rites relatifs à cette ma- 
tière peuvent s’analyser ainsi : 

En Italie, les évêques, quand un cardinal est présent, ont cou- 
tume de quitter la mozelte ; ils y seraient tenus, s’il s’agissait 
d’un cardinal légal. 

L’évêque, assistant aux divins offices avec le roclict et la mo- 
zette, ne peut s’asseoir au trône, mais seulement à la première 
stalle et sans assistance, surtout si c’est pour les complics. En 
pareil cas, il ne bénit ai l’encens ni l’eau, ne donne pas la béné- 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


339 


diction solennelle à la fin de la messe, ne publie pas d'indulgences, 
n’est encensé qu'après l'offertoire, et ne bénit pas le diacre pour 
l'évangile, lequel ne lui est pas présenté à baiser. Pour tout cela, 
il faudrait absolument qu’il eût la cappa, qui seule autorise que 
1rs chanoines l’escortent à l’aller à la cathédrale et au retour à 
l'évêché. 


PENNEN. — Canonici cathedralis Ecclesiae Pennen. exposuerunt, 
cpiscopum praetenderc quod dicti canonici in corum liabitu canoni- 
cali, ipsum a proprio episcopii cubiculo cum rocchctto et mozzetta in- 
dutum comitentur ad Ecclesiam, ubi etiam sic vestitus assistit missis 
et vesperis... Undepetierunt declarari an ipsiad praedicta teneantur... 
Et S. G. respondit : Nihil de proedictis episcopo licere . Die 16 Maii 
1626. 

MCI EN. — An episcopo, quolibet tempore concionem cum cappa 
audienti, teneantur saltem duo canonici ussistere, et on canonici te- 
neantur eumdcm levorc et associare, quando ad Ecclcsiam est accessu- 
rns ad assistendum divinis officiis et pontificalitcr cclcbrandum, 
qaamvis ipse incedat cum rocchetto et mozzetta, sed nhsque cappa ? 
Eadem S. G. respondit... A canonicis cum liabitu canonicali non 
esse excipiendum et associandum nisi sit cappa indutus. Et ita in 
Eeclesia Nicien. Eminentissimi PP. eidem Gongrcgationi prnepositi 
servari mandarunt. Die 13 Ianuarii 1646. 

Ilors de la cathédrale, s’il assiste aux fonctions en mozette, 
l'assistance de deux chanoines lui est due. Cependant il fera en 
sorte (pic cela arrive rarement, afin de ne pas priver l’Église du 
service auquel elle a droit. 

L’évêque suffragant ne doit pas porter la mozette en présence 
de son métropolitain, mais il le peut dans un autre diocèse de la 
province, si l’Ordinaire du lieu le lui permet. 

L’évèque assistant à la bénédiction du Saint-Sacrement en mo- 
zette, ne peut faire l’encensement ; il faudrait pour cela qu’il eût 
la cappa. 

PANEN. — An episcopo rocchetto et mozzetta induto, ac gcnuflexo 
in suo fnldistorio sive gcnuflcxorio ante SSihum Sncrumcntuin, assis- 
tera (lebeant duo canonici, unus ad dexteram, alius ad sinistram, vel 
potius omnes simul in stallis suis clioralibus intéresse? S. R. G. resp.: 
Négative quond primom parlent et affirmative quoad sccundam. Die 
26 Augusti 1702. 



340 


LB COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


8. La concession des pontificaux n’en traîne nullement celle de 
la mozette, qui doit être octroyée par induit spécial. 

ALEX AN DU IX A . — Gurolus Via, ablms ecclcsinc S. Pétri Alexan» 
ririnac civilalis, S. Congrégation! suppliaivit dcclararc dignarctur : An 
|)cr indullum nposlolicum usus mi trac et baculi exteiidatnr ad usum 
haUlacchiui iu célébrai ionc missae pontificaiis ; et quateims non ex» 
Icndalur, ci ex gratin nsuni lmiusmodi iHildaccliini, neo non delà» 
lioneni inozzcLlae in proccssionilms iudnlgeat. lit Sacra Congregatio 
respondit : Nul la tenus extendî privilcgium ad non express», prae- 
serlim in casti quo observa n lia iu dies suhsecnln, intcrprrlativn 
litlcraruiii aposlolicarum, qualcnus lmiusmodi inlerprclalio adiuilli 
jiosso viderelur, seras f irma vit, ideoque oralorcm Dalariam adiré reu» 
suit pro nova graUa obtiucuda. Die 2(i lanaarii 1038. 


O. Les réguliers, lorsqu'ils sont élevés à la dignité de cardinaux 
ou d’évé(|ues, prennent la mozette dans les cas prévus par le 6V» 
remontai , mais de la couleur exigée par le costume spécial de leur 
ordre. 

Les abbés généraux ont le privilège (le la mozette, qu'ils assi- 
milent à la couleur de la soutuue, mais seulement dans le lieu de 
leur juridiction. 

10. D'épiscopale la mozclle est devenue canoniale cl alors elle 
nYst plus qu'un insigne, qu'octroie le bon plaisir du Souverain 
Pontife, qui en détermine à son gré la matière et lu couleur. La, 
il n’y a point de régie générale : tantôt le pape accorde la 
cappa et tantôt la mozclle. C'est donc une idée fausse en France 
(pic de. croire (pie la mozette est l'insigue essentiel (lu canonicnl. 
11 importe d’élucider la question pour ce (pii nous concerne. 

Lors do J« réorganisation dos diocèses, après le concordat, le 
cardinal Caprara autorisa les évêques à reprendre pour leurs cha- 
pitres le costume qu’ils avaient avant la révolution. L'induit est 
formel sur ce point. Or, l’usage de la mozclle n'élail pas général: 
il s'en faut, cl presque parloul l'on avait l'aiunussc et la cbajie. 
Malgré cela, ou inventa la mozette noire, (pii n'avait pas eu rouis 
jusque-là, oubliant une règle première eu liturgie que toutes 1rs 
concessions de ce genre etnpruuleut nécessairement quelque 
chose à l'évéque. Régulièrement, la mozelle aurait di'i être vio- 
lette, si les évêques d’alors n'avaient cnlcndu réserver pour eux 
seuls celle couleur. Une fois lancés dans la voie de l'iimovaliou. 



LIVRE III. 


COSTUME DE CIKEUR 


341 


on alla loin. D’abord, on agrémenta la mozette en rouge, puis on 
la doubla même île soie rouge ; plus tard, on ajouta en avant 
des bandes rouges ou violettes et on finit par l’entourer d’her- 
mine. Tout cela est très anormal et très fantaisiste. Un pareil cos- 
tume est nul de plein droit, il faudrait donc le faire [revalider 
in radice. Mais alors, pour ne pas sanctionner le travers d’esprits 
antiliturgiques, au lieu de demander la sanation du passe, les 
évêques et les chapitres devraient solliciter du Saint-Siège un 
autre costume, conforme à la tradition et vraiment canonial. 

En France, on voit des costumes impossibles. Ainsi certains 
chapitres portent le drap l'hiver et la soie l’été. Qui leur a donné 
le privilège de la soie ? Personne n’en sait rien. L'induit, quand 
il l’accorde, désigne expressément cette matière. 

Les chanoines doivent porter des mozettes de drap l’hiver et 
des mozettes de camelot l’été (décret de 1G93). 

L'évôque peut-il empêcher les chanoines de porter des mozettes de 
soie? S. R. G. resp. : 

Servctur uniformitas, nempe salex hyemali tempore et camclottus 
aestivo. 

A la métropole d’Auch, dans la rédaction des statuts, on 
avait imagine deux mozettes différentes, l’une pour les jours or- 
dinaires et l’autre pour les jours de fêtes. Le correcteur romain 
a biffé cet article, en montrant dans une note spéciale combien 
c’était anticanonique. 

La mozette n’étant pas comptée parmi les insignes mineurs, 
févèqiic ne peut la donner à son chapitre. La concession est 
aulle, s'il accorde la mozette violette aux chanoines et la mozette 
nuire aux bénéficiers. 

SQUILLACEN. — Arcliipresbyter et canonici civitatis Stili, Squillu- 
«n. dioecesis , conquesti sunt de episcopo loci, quod in dioeccsana 
frnodo concesserit mozzettas curatis, prout deferunt canonici cathe- 
dralis, supplicantes declarari episcopum non poluissc nec posse 
fiozzellam, neque aliud signum propria aucloritale concedcrc, cum 
hoc spcctct tantum ad Sedcm Apostolicam, et prout alias millies 
haec Sacra llituum Congregatio declaravit ; cl Sacra Congrcgatio com- 
lisil Illustrissime) Ginetto. Die 8 lunii 1630. 

Konnulli etiam sentiunt, ordinarias cpiscopi facultatcs neque cx- 
fcndi ad concedenda minora insignia, et pracserlim ilia simplicis 



342 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


mozzcttac violacei coloris. — Quod et S. Rota dccidit et Sacrorum 
lli liium Congrcgatio consliluit, ut in Marsiccn., 16 Iunii 1633; in 
Alcxandrina, 22 Iunii 170!» ; in Brugnatcn., 28 Novembris 1733. — Nec 
dissimilis fuit senlcntia S. Gongregalionis inTaurinen., 21 Iunii 1611; 
in Tarvisina, 8 Pchruarii 1639, et in Ncritonen., Plurium, 12 Iulii 1760, 
iu qua propusilo dubio : An llecnt digni lut Unis deferrc mozzeltas vio- 
laceas, et portionariis subobscuras, ctsi dignitates so tuerentur imme- 
morabili consueludinc, portiouarii vero cas ex conscnsu episcopi ns- 
sumpsissc diccronl aille annos viginti quinqnc, niliilominus rcscrip- 
tuni fuit : Négative in omnibus. (S. Gong. Goncil., in Vigilicn., 4 In- 
nii 1768). 

De môme, révoque ne peut ni modifier ni étendre la concession. 

On a consulté pour savoir si, à la grand’messc chantée par un 
nouveau prêtre, le pré Ire assistant « peut, s'il est chanoine, être 
revêtu du cochet et du cninail ». h' Ami du clergé , 189G, p. 239, 
répond : « A la messe basse, s’il est chanoine, il peut prendre 
l’habit ordinaire du chapitre auquel il appartient, étant donné 
qu’il se trouve dans son diocèse ou ait la permission de l’Ordi- 
naire. »> Je pense que cette faculté dépasse les pouvoirs de l'évêque 
et qu’il faut un induit pour que le costume canonial puisse être 
porté dans le diocèse, ailleurs qu’à la cathédrale. 

La mozette se porte telle qu’elle a été concédée, sans distinction 
de couleur pour les temps de pénitence et de deuil. 

GATAMES. — 4. An canonici debeant uti mozzetta nigra tempore 
Advcntus, quamlo iu Inillis de diclo colore non fit exccptio ? 

3. An canonici possint uti mozzetta violacca in exeqniis parvu- 
lorum, ex eo quia paroclius utitur stola alba ? 

Et S. R. G. censuit respondendum : ... Ad 4. Négative, et servan- 
dum formam praccisam et eolorem prnccisum, prout in indulto apos- 
tolico expriinilur. — Ad 3. Ut ad proximum... Die 23 Àugusti et 
13 Soptembris auni 1704. 

1 1 . Citons quelques exemples authentiques de mozette en laine 
noire et de mozette de laine violette. 


GATAMES . — llcmissis ab Kiho canlinali prodatario ad S. lliluum 
Gongregalioncm liuinillimisprecilms canonieorum collcgiatac ecclesine 
SSiiiae Annunciatae lacis civilalis nuncupatac, GaLauicn. dioecesis, 
suppl icantium pro couccssione iutlulli deferendiin diebus quadragesi- 
malibus ac excquiis dcfunctorum mozzctlam scriceam nigri, intusvero 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


343 


ex cremesino rubri coloris cum suo capputio etiam cremisino huius- 
modi foderato, ncc non" rocchettum album cum suis manicis eliam 
albis ; aliis vcro festivitatibus et diebus fcriolibus, mozzettam etiam 
gpriceam violacei, intus ex cremesino ut supra, nec non rocchettum al* 
kuin cum suis manicis praefatis eisque ab Eilio cardinali de Noris 
relatis, S. eadem Rituum Gongregatio mozzettam laneam nigri colo- 
ris super rocchettum posse concedi censuit, si SSiho D. N. placuerit. 
Die 13 Februarii 1700. 

Clément XIV a octroyé la mozette violette aux chanoines de 
la collégiale de Xicolsburg, diocèse de Brunn (Analecta ec clesias- 
tica , 1893, p. 137). 

Pie IX, par le bre! Sacerdotalia indumenta en date du 
il mai 1838, accorde aux chanoines de la province ecclésiastique 
de Westminster la mozette sur le rocliet. Cette mozette, de couleur 
violette, ne peut être en soie ; elle est bordée d'hermine, garnie 
déboutons rouges, et doublée de laine violette. « Necnon pallio- 
lum seu mozzettam , non tarnen sericam, violacei coloris, adhiberc 
possint, quae extremis oris pellem albam praeferat mustelae Al* 
pinae, vulgo armellino , et panno etiam laneo violacei coloris 
subsuta esse queat cum globulis coloris rubri. » 

Les chanoines ne peuvent reprendre la mozette, s'ils obtiennent 
le privilège de porter la cappa en hiver, et le surplis sur le ro- 
cket en été. L'ancien induit permettant de prendre la mozette est 
abrogé par le nouveau privilège. 

IWCER1NA. — Rmus D. Autonius Maria Pettinari, episcopus Nuce* 
rinus, exposuit quod canonici collegiatae ecclesiae de Saxoferralo in 
sua dioecesi fruebantur privilcgio rocchettum et mozzettam gestandi. 

■ Anno autem 1837 à SSiho D. N. Pio papa IX privilegium obtinuerunt 
deferendi hyemali tempore cappam, aestivo vero cottam super roc- 
chetto. Hoc posito privilcgio, videtur quod antiquo frui omplius non 
possint canonici ; quum tamen ipsi pro habitu etiam nunc mozzettam 
gestarc soleant, praedictus Rihus orator a Sacra Rit. Congregatione 
postula vit, ut declarare vellet num canonici isti recte se gerant? S. 
eadem Gongregatio rcscriberc mta est : Xcgalivc et mozzelta omplius 
adhiberi nequit a praefatis canonicis. I)ic il Mnrlii 1871. 

1 2. Sur la demande des évêques, le Saint-Siège a parfois con- 
cédé la mozette noire ou agrémentée à des prêtres de diverses 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


m 


catégories, comme arcliiprôtrcs, doyens, professeurs de séminaires 
et même simples missionnaires. 

Dans le diocese d’Asti en Piémont, tous les arcliiprôtrcs ont la 
inozette noire, comme il résulte de ce décret : 

A ST liN. — Aloysius Biaudru, saccrdos Taurincn., olim canonicus 
rogularis, cl per bravo s. meru. Pii Papae VI abbas perpétuas Congré- 
gation is Laleranensis cum omnibus privilegiis abbalibus compctenti- 
bus, aclualis arcliipresbytcrccclcsiacparocliialis antediclae supprcssac 
Congrcgulionis loei Ncyvc, dioecesis Aston., supplices porrexit procès 
Sac. Hit. Congrégation i, quai chus dcclararc dignarelur, silii licere 
in. occlesiasticis ciusdom paroeeiac functionibus uti nbbatialibus pri- 
vilegiis in memoratis liltcris expressis, non obstante scquuta dictae 
Congrégation]* s supprcssioiic, duinmodo non adsit cpiscopus. 

El S. B. C. respondendum ccusuit : Négative, et consulemlum 
Sanctissimo pro usu pcrsonali moz/ellae ad instar aliomm parochormn. 
Die 31 Maii 1817. 

Facta autem per Congrcgat. sccrctariuni de ]iraemissis SS. Domino 
Nostro rclalionc, Sanctitas Sua Sac. Congrcgationis sensum lau (la- 
vil, conccssilquc arcbipresbylero oratori in omnilius parocliialibus 
functionibus usuni niozzeltae dumtaxat, instar aliomm parocliorum. 
contrariis non obslanlibus quibuscumquc. Die 4 Iunii 1817. 

Pic Vil et Léon XII, pur rcscril du 18 août 1823 et du B juin 1823, 
ont accordé au prieur et aux chapelains de l’église de Sainte-Ma- 
rie in via, à Caincrino (Élut pontifical) le privilège du rochcl et de 
la inozel le bleue. 

Léon XIII, par un bref en date du 10 décembre 1879, a accordé 
la mozctlc noire, pour les fonctions ecclésiastiques, aux doyens, 
aux prêtres attachés au grand séminaire, aux curés inamovibles» 
aux vicaires do la cathédrale, et enfin à toutes les personnes 
attachées à l’évêque, soit qu’elles l’assistent au chœur, soit 
qu’elles marchent avec lui collégialement. La présente concession 
ne vaut cpic dans les limites du diocèse de Limoges et pour lo 
temps de la durée des fonctions, en sorte que la fonction cessant, 
par exemple le titre de directeur au séminaire ou de vicaire de la 
cathédrale, le privilège cesse par le fait môme. 

Tel est le bref de concession : 

LEO I*. P. XIII. — Ad pcrpclunm roi memoriam. — Quo melius ac 
prueslanlius eeclesiasticac niililiac suue. disposition iquo cl ordini sui 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 345 

clcri consultum sit, a venerabili fratre Alfrido Duquesnay, episcopo 
Lemoviccnsi, cnixis prccibus postulatur, ut suac dioeceseos Curionibus 
Decanis, Sacerdotibus ad magni Scminarii regimcn deputatis, singulis 
Parochis qui non ad nutum amovibilcs sint peu fixum ha))ent tilu- 
lum, itemque Presbyteris animarum curam in Catliedrali Ecclcsia 
gcrcntibus, cum (lelegata auctoritate, seu vicariis, ac denique iis om- 
' nibus personne episcopi addictis, dum ipsi episcopo in choro minis- 
trcnt, sive cum episcopo collegialiter incedant, nigri pallioli seu moz- 
zettae usum de Apostolica Auctoritate Nostra concedcre velimus. Nos 
liuiusmodi postulation! annuentes et omnes et singulos, quibus liae 
Littcrac Nostrae favent, peculiari beneficentia prosequi volentes et a 
quibusvis cxcommunicationis et interdicti aliisque ecclesiasticis sen- 
tentiis, ccnsuris et poenis, quovis modo vel quavis de causa latis, si 
([lias forte incurrcrinl, huius tantum rei gratia absolventes et absolû- 
tes fore censentcs, Apostolica Auctoritate Kostra harum Litterarum 
vi perpetuum in modum concedimus, ut Lcmoviccnsis dioeccsis Pa- 
roclii Dccani, Saccrdotes ad magni Seminarii Lemovicensis regimcn 
deputati, omnesque Paroclii fixo titulo praedicti, item Presbyteri curam 
animarum in Catliedrali Ecclesia Lemovicensi gcrentcs cum delcgata 
auctoritate, seu Vicarii, ac tandem qui personne episcopi Lemovicensis 
addicti, dum eidcm episcopo in choro assideant, vel cum ipso colle- 
gialiter procédant, palliolum seu mozzettam nigri coloris gestare libéré 
licitequc in ecclesiasticis functionibus intra praefalae dioecesis ter- 
minos gestare possint ac valeant. Yolumus autem ut liuiusmodi pri- 
vilegio singuli omnes praedicti, durante suo munerc tantum, uti ac. 
frui queant. Dccenientes prnesentes Kostras Litteras firmas, validas 
Pt efficaces existere et fore, suosque plcnarios et integros effectus 
sortir! et obtinere eisque ad quos spectat ac pro temporc spectabit in 
omnibus et per omnia plenissime suffragari, sicquc in praemissis per 
quoscumque iudices et delegatos, etiam causarum Palatii Apostolici 
andi tores, iudicari et definiri deberc atque irritum et inane si secus 
super liis a quoquam quavis auctoritate scienter et ignoranter conti- 
nrent attentari. Non obstantibus, quatenus opus sit, Benedicti XIV 
Praedcccssoris Nostri super div e mat m aliisque conslitutionibus et or- 
dinationibus Apostolicis caetcrisquc omnibus, licet spcciali mcnlione 
ac derogatione dignis, in contrarium facientibus quibuscumqnc. 

Dalum Romae apud sanctum Petrum, sub annulo Piscatoris, die 
XVI Deccmbris anno MDCCCLXXIX, Pontificatus Nostri anno se- 
cundo. 


Th. Gard. Mertel. 



346 


LE COSTUME BT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


On lisait dans la Semaine religieuse de Clermont en 1880 : 

« Une cérémonie, que nous appelons volontiers une cérémonie 
de famille, réunissait, samedi dernier, tous les membres de la 
mission diocésaine dans la chapelle de l’ évêché. Monseigneur 
voulait donner lui -même à ses chers missionnaires les précieuses 
faveurs que le Pape, sur sa demande, avait bien voulu leur ac- 
corder : le costume et la croix. 

« Nos missionnaires sont les enfants privilégiés de Notre-Dame 
du Port. Ils en porteront les couleurs sur leur mozette noire, 
bordée et doublée de bleu, la couleur de Marie. Nos missionnaires 
sont les apôtres de notre diocèse, les fils des croisés ; et voilà 
pourquoi brillera sur leur poitrine cette croix du Sauveur, qui a 
conquis le monde ; celte croix qu'ont revêtue nos pères lorsque, 
du lieu même où s’élève actuellement notre maison de la mission, 
ils s’élancèrent à la conquête du Tombeau du Christ. » 

L’évêclié de Clciinont, auquel je me suis adressé, m’a refusé 
communication du bref de concession, mais il m’a fait savoir 
qu’un costume semblable était porté par les missionnaires de 
Paray-lc-Monial et ceux de Notre-Dame de Rocamadour. 

I U. La S. C. des Rites refuse aux curés de leur laisser porter 
l’élole sur la mozette aux processions, malgré la coutume, l’étole 
ne pouvant se 100111*0 que sur le surplis. 

MVTIXEX. — Qmun in ordinoriis comitiis Socrorum Riluum Gon- 
grcgulionis rclatae fucrint preces parochoruin Mutincn., exquirentium 
confirmationem iuvectne apud ipsos consueludinis gestnndi in suppli- 
cationilms stolam super cottam nique niozzettam ; Emin. et Rev. 
Patres sacris lucndis rililms praepositi, audilis client informationc et 
voto ltcv. episcopi, rescribcndum censucrunt : Non expedire. Die 
il Aprilis 1840. 

Elle le défend également aux chanoines, soit pour l’adminis- 
tration des sacrements, soit pour la prédication : 

SYHACUSANA. — An dignitalibus et canonicis ccclesiarum colle- 
giatarnm dioecesis Syracusunue, habentibus usum mozzcttac, dum 
sacraincnta administrant et concioncs (am in Ira quain extra proprias 
ecclesius sunt liabituri, sil permittendus usas stolae cum mozzetta ? 
— Et S. 1t. C. respondenduin consul t : Pro observulione decrelorum et 
Gaeremonialis respective. Die 2 Augusti 1698. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


347 


14. A Paris, on portait au chœur sur le surplis un camail à ca- 
puchon, pendant la saison d’hiver. Sans doute, l’usage avait déjà 
pour lui quelques siècles d’existence, mais il n’en était pas moins 
frappé d’un vice d’origine et Rome seule pouvait le valider, s’il en 
valait la peine. Mais on ne peut s’empêcher de trouver très fan- 
tasque ce capuchon muni d'une baleine qui lui donne la rigidité 
et l’aspect d’un casque de pompier ; puis il est contre toutes les 
règles que l’on reste ainsi coiffé pendant tout le temps des offices, 
se découvrant à peine pour le temps de l’élévation ou la béuédiction 
du Saint Sacrement. Sur ce point en particulier, les règles et les 
convenances étaient outrageusement violées. Incontestablement, il 
est très bien de se garantir contre le froid, surtout dans les pays 
du nord, mais il ne faudrait pas que ce fût au détriment des prin- 
cipes et de la hiérarchie. Qu’on se couvre tant qu’on voudra sous 
la soutane, mais de, grâce que l'on ne mette rien sur le surplis qui 
doit rester à découvert. 

Depuis l’adoption du rit romain, le capuchon a disparu du ca- 
mail. 

15. C’est ce camail parisien, transporté sur la soutane dans la 
vie privée, qui a fait imaginer, vers 1848, la pèlerine qui, depuis 
lors, a si bien envahi toute la France qu’on la considère main- 
tenant comme partie intégrante du costume ecclésiastique. 

Je crois que, pour la censurer, on peut lui appliquer le décret 
rendu dans une circonstance analogue. La Sacrée Congrégation 
des Evêques et Réguliers a écrit à un évêque la lettre suivante 
repoussant toute innovation dans le costume ecclésiastique : 

La S. Congrégation a examiné l’édit que Votre Seigneurie a fait pu- 
blier et qui ordonne aux archiprêtres et aux curés de porter un capu- 
chon, ou aumusse, sur la soutane. Les Eminentissimes cardinaux ont 
été d’avis que, si ce n’est pas l'usage de porter ces ornements hors 
des fonctions publiques, V. S. doit ne pas insister pour faire observer 
son édit, et se contenter de faire garder l’ancien costume. Rome, le 
fi mai 1746. 

1 6. Naturellement, tombent sous la réprobation de Rome les 
mozettes ou chaperons dont on gratifie les enfants de chœur en 
beaucoup d'endroits. Pour leur costume, ils doivent se conformer 
au clergé séculier. 



348 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


An prælcr vestes liturgicas qute compctunl vcl conccduntur cle- 
ricis, scilicet vestem lalarem nigrom vel ru h ram, supcrpelliccum seu 
cottain, liecat istis pueris qui clericos suppléât, induerc... mozzettam 
rubram vel alii coloris? S. H. C. resp. : Négative ( Petragoricen ., 
» lui. 18üD). 


i 7 . J’ajouterai un mot sur la pèlerine usiléc par les confréries 
et que l’on nomme improprement mozette. Ce n’est pas une mo- 
zoüc liturgiquement parlant, car elle n’a pas le petit capuchon et 
descend plus bas que la mozette épiscopale. Benoît XIII a décrété 
(fuc sa matière ne pouvait être la soie, aussi la fait-on générale- 
ment en colon et rarement en laine. Sa couleur est déterminée par 
la livrée de la confrérie et elle admet deux signes distinctifs, qui 
sont une large, placée au côté gauche de la poitrine et un do- 
mino ou cagoule, qui pend dans le dos, quand il n’est pas rabattu 
sur le visage. Benoît XIII, qui a tout réglementé jusque dans les 
plus minutieux détails, ne veut pas que celle mozette soit un objet 
de luxe ou de vanité. 11 en exclut donc systématiquement l’or et 
les broderies. A Rouie, pour l'orner et la différencier, on se con- 
tente d’y ajouter une bordure et des boulons d’une nuance autre 
que celle du fond. 

i 8. Terminons en signalant deux grossières erreurs relatives à 
la mozette. 

A l’occasion do la mort de Pie IX, on a pu lire dans les dépê- 
ches télégraphiques ces deux énormités liturgiques : que le pape 
a. été vêtu immédiatement d’une mozette en cumail; puis exposé 
avec une mozette rouge lamée d'or. Autant d’erreurs que de 
mots. Ce n’est pas mozette en camail qu’il faudrait dire, mais 
mozette ou camail, car ces deux termes, dans la langue française, 
sont synonymes. 

Je ne sache pas que le pape ait une mozette rouge lamée d’or. 
Kn aucune circonstance, elle ne lui est attribuée par son céré- 
monial particulier. Mais comme, clans le cas présent, il s’agit du 
pape exposé à Saint-Pierre et paré ponlificalc'inent, ce qu'on a 
nommé mozette est le fanon , qui, cm effet, est lamé d'or. 

Il y aurait bien des choses à reprendre dans tous ces télé- 
grammes qui dénotent uno profonde ignorance des coutumes 
liturgiques. Je les passe, car il serait peu utile de les relever. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 349 

Cependant, puisqu’on semble tenir au mot mozette , je dois dire 
que cette expression a tellement semblé impropre à M. Louis 
Teste, dans sa Préface au conclave que, me copiant à pou près 
mot à mot sans jamais me citer, il a trouve plus littéraire de me 
corriger et, en maint endroit de son triste volume, de substituer 
le mot aumusse au mot mozette. Or, l’aumusse est une fourrure 
d’ordre inférieur qui ne convient ni au pape, ni aux cardinaux. 
Sans doute cette expression a paru plus sonore et, d’ailleurs, 
c’était montrer qu’on ne voulait pas copier servilement. Ceci me 
rappelle que, dans un ouvrage sur Home, M rafl Louise Collet affirme 
avoir vu à Saint-Pierre le cardinal Antonelli « avec un camail 
couvert de pierres précieuses » . On lie peut pas voir plus de tra- 
vers. 

Mais, en somme, ce sont les journaux qui ont raison ; aussi je 
ne m’étonne pas qu’on m’ait parfois triomphalement opposé, 
comme me contredisant, le dire de certains journalistes qui 
prient avec autorité de ce qu’ils ne savent pas. 

10. Encore une joycuscté liturgique qui m’est fournie par un 
vitrail, peint en mémoire d'un pèlerinage diocésain à la grotte de 
Lourdes. L’évêquc se rend processionnellement à la grotte. Il a 
les insignes pontificaux, la mitre et surtout la crosse, quoiqu’il ne 
soit pas chez lui. Pour le distinguer encore plus, l’artiste a mis, 
par-dessus la chape, une mozette violette, accompagnée inévita- 
blement d’une croix pectorale et d’un rabat. Je pense bien qu’au- 
cun évêque ne s’affuble ainsi, mais comment une telle aberration 
de costume peut-elle venir à l’esprit d’un peintre verrier ? La con- 
séquence est très grave, outre l’infraction à la liturgie et au bon 
sens : dans 200 ans, les archéologues étudiant ce vitrail affirme- 
ront, qu’en plein xix° siècle, tel était le costume épiscopal en 
France, et comme preuve, ils ajouteront qu'il ne peut y avoir 
là erreur, puisque c’est l’œuvre d'un contemporain. Disons 
d’avance, a la décharge de la postérité, que là le mensonge s’in- 
carne dans la niaiserie et qu’une fantaisie en amenant une autre, 
les artistes, n’ayant pas sous les yeux une règle uniforme, se 
croient ainsi autorisés à modifier et même à inventer. 

20. Enfin, tout étant bouleversé en France an gré du caprice 
individuel, n’cst-il pas curieux de voir des chanoines garder leur 
mozette sous le pluvial ? Comme si l'insigne canonial pouvait 



350 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUBS 


aller de pair avec le vêtement liturgique ! S’ils étaient logiques, 
ils devraient en faire autant avec la chasuble et la dalinaliquc, 
car le cas est identique. La vUnité et l’ostentation ont seules pu 
produire pareille exhibition si anliliturgiquc et si peu agréable à 
l’œil : ceux qui l’ont inventée et propagée n’avaient évidemment 
d’autre but que de montrer qu’ils étaient bien cL d Ciment cha- 
noines. 

21 • Un curé do campagne en France a été récemment nommé 
chanoine honoraire d’un chapitre d’Italie. Sonévéqne. pour ne pas 
lui laisser prendre le costume afférent h sa dignité, 1’ «autorisa à 
porter le rochct brodé et le camail du diocèse, mais sans la croix 
dos chanoines qu’ils ont depuis 1860». Puis « l’évêque trouvant 
que ce costume était un peu nu, permit de prendra la croix des 
chanoines italiens », ce qui forme un ordre composite. 

Remontons aux principes. Le costume du nouveau chanoine no 
peut être pris que dans le diocèse d’Italie : aiusi l’a déclaré le 
récent décret de la S. Congrégation des Rites, première irrégula- 
rité. Il est ce qu'il est et n’admet pas d’équivalent : l'évêque n’a 
aucun pouvoir pour lui en substituer uu de sa façon, deuxième 
irrégularité. L’évêquo ne peut donner le costume de ses chanoines 
à qui n’est pas chanoine ; autrement le curé peut se croira par le 
fait même nommé chanoine une seconde fois, troisième irrégula- 
rité. Là encore ce costume ne souffre ni augmentation ni dimi- 
nution, la croix va avec la mozcllc, comme pour les autres cha- 
noines ; quatrième irrégularité. Enfin l'évêque no peut, à son gré, 
remplacer une décoration par une croix pectorale, afférente aux 
seuls pontificaux ; là encore cinquième irrégularité. Qu on va 
donc loin dans la voie do la fantaisie quand on s’éloiguo du 
droit commun par ignorance oti mépris I 



LIYRB III. — COSTUME DE CHOEUR 


351 


CHAPITRE DIX-NEUVIÈME 


LE MANTELET 

1. Etymologie. — 2. Signification. — 3. Cardinaux. — 4. Evôques. — 
5. Réguliers. — 6. Prélats de mantelletta. — 7. Protonotaires titulai- 
res. — 8. Vicaires généraux. — 9. Chapitres. — 10. Arcliiprêtres. — 
11. Forme. 

1 . Le mantelet, comme son nom l’indique, est un manteau 
raccourci. A ce propos, qu’il me soit permis de rapporter l’anec- 
docte suivante : 

Annibal délia Genga, élu pape en 1823 sous le nom de Léon Xü, 
était, en 1792, un des prélats les plus distingués de la cour de 
Pie VI, à la fois secrétaire du Pape et chanoine de Saint-Pierre. Il 
amusait quelquefois le ]>ontife par ses bons mots. Un jour, le 
jeune secrétaire parut avec un mantellone trop long qui descen- 
dait jusqu’à la chaussure. Le Pape lui dit alors : « Monseigneur, 
votre mantellone est trop long. — Ce n’est rien, répartit le 
secrétaire. Votre Sainteté peut le raccourcir tant qu’Elle voudra. » 
C’était une allusion à la mantelletta , qui est un vêtement plus 
court et d’un ordre supérieur. Cela arriva ainsi. En 1793, le 
Pape nomma délia Genga d’abord prélat, puis archevêque de 
Tyr. 

2. Le mantelet est un signe à la fois de juridiction limitée ou 
de non-juridiction et de haute prélature. C’est pourquoi il est at- 
tribué, d’abord aux cardinaux, qui, à Rome, à cause de la pré- 
sence du Pape, ne peuvent prendre la mozette sur le rochet que 
dans leurs églises titulaires où ils ont pleine juridiction ; puis par 
les évêques hors de leur diocèse ou sans juridiction déterminée, 
comme les vicaires apostoliques, administrateurs, suffragants, au- 
xiliaires, etc. ; enfin par les prélats du premier rang, qui sont ap- 
pelés pour cela prélats de mantelletta. 

3. Les cardinaux ont trois sortes de mantelets : un en drap 
pour l’hiver, un en moire pour l’été, un autre en moire rose sèche 



352 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


pour le troisième dimanche (VA vent et le quatrième de Carême. 
La couleur est écarlate pour les temps ordinaires et violette pour 
les temps de deuil et de pénitence. 

4 . Les évêques ont deux fnantelcls : l'un pour l’hiver, en drap, 
et l'autre pour l'été, eu mérinos. Lu couleur est, suivant le temps 
de l'année, violet agrémenté de rouge ou noir agrémenté de violet. 

Si l’évêque était assistant au trône pontifical, il pourrait, en 
cour de Home seulement, prendre, pendant l'été, le mantclct île 
soie violette. A la cour, comme il n'y a pas pour la prélalurcale 
temps de deuil, Le mnntclcl est toujours violet. 

Voici, d'après le Cérémonial des éoéques , les règles fixées pour 
l’usage du manlelet relativement aux évêques. Dès que l’élu 
connaît officiellement sa préconisation, il doit prendre le manlelet 
violet sur la soutane de même couleur : « Cuin primum aliquis 
eertior factus eril se alicui Ecclesiaemelropolilanae, cathedrali vol 
maiori a stiiumo Vonlifiee in consistorio pracfectum, sive ille in 
Curia roinana degat, sive ah ea absous sit... lune, et non prias, 
super vcslem inferiorem Lalarem, rum extra domuin exihit, induet 
aliam vcslem hivviorem nperlam. ila ut p(»r scissuras brachia ox- 
Irahi possint, quod genus veslis manlelletlmn vocant. Vestes au- 
t(‘in huiusmodi enml, vol exlana, vel ex camelollo coloris violacci. 
nullo aulem modo sericae » ( Caer . ejtwc ., Mb. T, cap. 1, n. 1 ). 

En présence d'un cardinal, l'Ordinaire met le manlelet sous la 
mozello, mais si le cardinal a le litre do légat, il doit s'abstenir de 
la mozello et ne garder (pie le inatilclcl : « Si voro episcopus ob- 
viam irel alicui cardinali Legalo, vel non Logalo ad oins civilateni 
advenienli usipio ad ])orlam, vel extra eam. vel eliam si cuin eis- 
dem per urbem inccderel, induet supra rocchollum maulellettum. 
et abstinohit a delalioue crucis aille se, si erit archicpiscopus, ob 
reverentiam officii (*t dignilatis illius. Et si erit cardinalis Logatus, 
abstinohit eliam ah usa mozcllae » (Ibid., cap. i, n. 7j. 

Tels sont les seuls cas où l’évêque dans son diocèse doil prendre 
le manlelet ; en toute autre circonstance l'usage lui eu a été inter- 
dit, ainsi que t'a, déclaré la S. Congrégation des Uiles : « Alan- 
lellelto numquam in propria dioecesi, nisi in casibus expressis in 
Caeremoniali » (S. II. C. in Orestan ., IS septembr. I00(i). 

L’évê(pie, dans son diocèse, ne doit porter le manlelet que 
dans les cas exprimés par le Cérémonial, il ne peut donc pas le 




a:>4 


LE COSTUME ET LES US A ('.ES ECCLESIASTIQUES 


prendra aux funérailles d’un prince, ou signe do deuil, comme il a 
clé déclaré pour Corinne, en 1000 : 

Polir nuise de deuil, IY*vêqiie doit-il porter lu mnxcltc et le mnn- 
lelei aux funérailles et. obsèques d’un grand prince ou roi, cl rein s’en- 
tend-il seulement des fonelions où il ne peut et «toit porter la cappa'! 
— S. R. (î. resp.: Mantelletto uumpiam in propria diocccsi, nisi in en- 
silais expressis iu Caeremoniali. 

L’évêqnc dans son diocèse et l'archevêque dans sa. province ne 
portant pas lo nmntelel (excepté dans certains cas déterminés par 
p» Cérémonial), les trois derniers jours de la semai ne sainte, ils ne 
peuvent le porter ni au chœur, ni en dehors du chœur ; aux ma- 
tines des ténèbres, ils doivent avoir la cappa , suivant le Cérémo- 
nial ( Cutronen ., IGOR). 

Conformément au Cérémonial des évêques, l’évôqnc dans son diocèse 
et l'archevêque dans sa province portent, non le inaulclcl, mais la 
iuokcKc et le roehel ; les trois derniers jours de la semaine sainte, qui 
sont des jours de deuil, doivent-ils se servir de la cappa dans les fonc- 
tions publiques, h l’église ou hors du chœur, ou cela s'entend-il seule- 
ment des fonelions c.rtra chômai et en dehors de la célébration de 
l'office divin * S. II. (!. resp. : Tn propria dioeeesi episeopus seu 
arrhicpiscopus non babel usuni manlelletll, nisi in qnihusdum ensilais 
iu Caeremoniali expressis, el ideo eo uli non dcliet neque extra, arque 
inlra eliorum in tribus dielms passiouis; in matnlinis lenebrarmn uli 
débet cappa, ut Caeiviuonialis ipse disjiouit iu dielis dielms. 


Léon XIII, par intimation du Préfet des Cérémonies apostoli- 
ques, autorisa les évêques présents h un consistoire semi-public 
pour une canonisât ion, à prendre le mantelet à défaut, de cappa, 
mais ii condition qu'ils ne siégeront qu'nprès ceux qui ont la 
cappa. 


Anlislitns, quilms eappae prncsln non sinf. ex beniguitate Sancti- 
tatis Suae ad praefatiim consistorium neeedere paieront imluli innii- 
tellelto supra roeebellum: qlio tnineu in casu, quisipie per sc videt se- 
dendum ipsis esse posl episcopos qui eappas déférant, servit lo semper 
inter cos ordine dignilalis el promolionis. 


L'évêque, délégué jiour visiter un lieu pie immédiatement 
soumis au Saint-Siège dans un diocèse étranger, ne peut porter le 
roehel découvert. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 355 


L’évèquc administrateur 11 e peut assister à la messe solennelle 
on pluvial ou cappa, mais seulement en manlelct. 

L'évêque suffragant, dans la ville métropolitaine, peut porter le 
roclict et le mantelct dans des circonstances déterminées, comme 
la célébration du Saint Sacrifice, les visites, etc. Tels sont les 
points qui ont été réglés par la Congrégation des Rites dans plu- 
sieurs décrets spéciaux. 

5. Les cardinaux et évêques pris parmi les réguliers gardent 
pour le mantelct la couleur de leur ordre. Il cil est de même pour 
les abbés généraux, qui, à titre de prélats, portent dans les céré- 
monies le mantelet sous la mozette. 

* 6. Les prélats de mantelletla ont un mantelet d’hiver en drap 
violet et un mantelet (l’été en soie violette. Pendant la vacance du 
Saint-Sicge, en signe de deuil, ils prennent le mantelet noir en 
laine, agrémenté de violet (1). 

Le mantelct se met directement sur le roclict ou sur la soutane, 
si l’usage du roclict n’a lias été concédé, ce qui a lieu pour les 
prélats domestiques à qui cet insigne est interdit à Home. 

C’est avec le mantelet que se font les visites officielles, aussitôt 
après la promotion. 

Dans l'État pontifical, où les présidents, gouverneurs et vice- 
légats sont des prélats de man telle t ta, le Cérémonial a réglé qu'ils 
font et reçoivent les visites en mantelct et, pour la communion 
générale du jeudi saint, s’ils ne sont ni prêtres ni diacres, ils com- 
munient avec le mantelct : 


Talari eliam veste, rocchctto cl maulollctto amictus erit Prieses, sivc 
(inhernator, vel vice Legalus publiée invisens Archicpiscopum seu 
Episcopum; et quando emn pro puhlica visitât ione, aliave de causa, in 
publica forma advcnicnlem oxeiperc (lebet ( Cær . episc. lib. 3, c. n, 
n. 3). — Si autem neutre fueril charactere insignitus, cunctorum pri- 
mus pariter ad communicandumproecdet, rocclielto et mantcllclto tan- 
tuinmodo iudutus. (Ibid.., cap. vi, n. 2). 

7 . Les pronotaircs titulaires ont pour insigne le mantelet noir, 
qu'ils peuvent porter partout, sur la soutane également noire, 
mais sans roclict. 


■" (i) Au conclave cpii n suivi la mort de Pic IX, la prélaturc supprima la 
doublure violette. 



350 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


8. Dans les évêchés suburbicaires, le vicaire général étant con- 
sidéré comme prélat, en n le titre, les armes et le costume durant 
le temps de ses fonctions. Quand il prend la première place au 
chœur après l'évêque, il porte le mantclet noir, doublé de soie, me 
fait observer Mgr Daitaiidler. Mais c’est en vertu d’un privilège, 
car voici la règle canonique : le vicaire général doit porter la 
soutane sans cpieuc cl le manteau, jamais le mantqlct, h moins 
cju’il 11 c soit prélat. 

TUlilllTANA. — S. H. G. respondit : Hahitnm viearialcm esse 
suhlanum eum mnnlello. El idco in rusu proposito vicarinm gcncralem 
Tiirrikinimi, nisi sil ]>rnclnlus, non possc uli snhtaim mm rauda, et 
tnanteilello. El ita servari inandavit, quihuscumque non obstanUhus, 
l)ic i Febraurii 1IH0. 


HEATISA. — Vicnrins generniis supplicuvil declarari delieri sihi 
praecedenliani iu proecssionihiis supra dignitates et canonicos, tain 
pmescnle (juain absente Episcopo. Et S. G. respondit : Semperet nlil- 
que deberi praccedcntiaiu vicnrio general i supra dignitates et canonicos, 
(a ni jmtcscnlc cpiam absente Episcopo, dunimodo vicarius généra lis in- 
ccdalcum suo liabitu vicariali, iieiupe cnm subtana el niantcllo. et 
diiinmodo dignitates el caiionici non sinl sacris veslibus iiuluti. Die 
Il Mail 1011. 


O. Certains chapitres, en vérin d’un induit pontifical, jouissent 
du privilège du iiiuulelel. Ils se conforment alors pour la couleur 
el l'étoffe à celles qui leur oui été gracieusement concédées. Le 
chapitre île llodcz a obtenu le inanlclcl noir de Die TX. A Dari et 
à Héiiévciit, où les chanoines de la métropole ont été favorisés de 
la cappdj ils ont en plus, par privilège spécial, le pouvoir déporter 
le maiitclcl violet, non seulement dans la ville, mais encore dans 
tout l'arcliidioeèse. 

Clément XIV, par la bulle Attitucline divinae honitatis, en 1770, 
accorda la soutane violette et le inanlelet violet an prévôt delà 
collégiale de Sainte-Marie délia Seala, à Milan : « Fntiiris tempo- 


ribus, pracposituui vidcliccl, ultra iisum pontificalium quo iuxta 
pmesentem slatuin gandet,... cappellnc aulicac finictionibus ercle- 
siaslicis alcpic in privalis procession ibus mantellcllam et vcslein 
lularcm violacci coloris... gcstarc déferre conccdiinus. » 

Les évè(|ucs qui font partie du chapitre de Sninl-Dcuis n’ont 
droit, d’après le bref de Pic IX, qu’au maiitclcl violet, sur le ro- 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


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chct ; ils mettent sur ce mantelcl lu croix épiscopale et la croix du 
chapitre : « Pro canonicis primai classis veslem talarcin violacei co- 
loris et palliolmn scu man telle ttam eiusdcin coloris supra rocclict- 
tum, cuin crucc cpiscopali supra pcctus, nec non minoris moduli 
crucein auream octangulain S. Dionysii, episcopi et martyris, ima- 
ginent in médit > referentem, quae ex ténia scrica violacei coloris, 
extremis oris albis, e collo suspensa sit. » Il n’est nullement ques- 
tion de mozclte, pas plus que dans le cas suivant, et pourtant les 
chanoines du premier et du second ordre la portent habituelle- 
ment. 

Pie IX, dans le même bref du 12 octobre 1872 qui reconstitue 
le chapitre de Saint-Denis, accorde aux chanoines du second 
ordre le mantclet noir, bordé d’une double bande de violet et 
fourrure blanche. « Pro canonicis autem secundo» classis vestem ta- 
larem nigram et supra rocchettum palliolum seu inantcllcltam nigri 
pari ter coloris extremis oris violaccain et alba pelle ornatam. » 
C’est le seul exemple de mantclet de ce genre qui existe et il est 
évident qu'il n'a été accordé sous cette forme insolite que parce 
qu’il a été demandé ainsi dans la supplique. 

La concession du mantclet doit être prouvée et la première di- 
gnité ne peut s'en parer, même avec le consentement du chapitre. 

SPOLETAKA. — Praetcmlente Paulo Antonio Spetia de Cuppis, 
priore ccclcsiae colleginlae S. Miclinelis Mevaniae, Spoletanæ dioece- 
sis, tam in clioro quant in processionibus aliisque funclionilms eede- 
siaslicis, rocchettum cum înantcllctto gcstarc more Protonotarioram 
Apostolicorum, idque canonicis ciusdcm collegiatae acriter impugnan- 
tibus, dclata ad S. 11. C. huiusmodi controversia, cum idem Paulus 
Antonius per J)ina décréta emanata sub diehus 9 Iulii et 17 Deccm- 
bris 1095, referente Etîio et ltiïio D. card. Petruccio, succuhucrit ; et 
oxinde pro gcslalionc exoptata eiusdem habitus Protonotarii Apostolici, 
cum eisdem canonicis couvencrit, reservato tamen bcneplacito cius- 
tlemS. C.loco distributionum, qunsvigorc dictorum dccrelorum ami- 
sisset, scuta quimlccim singulis annis sacristine sc persolulurum. Ins- 
tante modo liumiliter pro confirmulione conventionis seu concordiac 
pracüictac, et coiitradiccntibus praeposito et nonnullis canonicis eius- 
ilcm colleginlae in pracdicta conventione seu concordiu non vocatis, 
S. eadcinU. C.. ad rclationcni eiusdem Eiïii et llnii 1). card. Pétrucci, 
omnibus mature perpensis. respomlit : Xon esse locum npprobationi 
concordiac, et ideo in decisis sub diebus 9 Iulii et 17 Dccembris 




LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


uimi JODÎj, et nmplius lniiusinodi iiisluutia proponi vclnit. Die 5 lu— 
lii 1008. 

10* Le mantelet, mémo concédé, ne peut se prendre qu'au lieu 
indique par l'iudull el non ailleurs. 

An pnrnrlii son archiprcsbyleri Ineensis dioecescos, (»x Mcssnnensi 
iliocccsi avulsi, in ccclcsiusiicis funelionibiis innntcllctto violareo al que 
anuiiio gemmis ornalo nii possiut t S. H. G. resp. : Négative. 
(biccH.. 30 lau. 1878). 

1 I . Pour tous ceux dont je viens de Taire connaître les droits, 
le inunlelct est toujours le meme, quant à la coupe : je ne connais 
d'exception qu'au mantelet mexicain, qui est garni de boulons en 
avant, on ne sait pourquoi, puisque ce vêtement reste ouvert. 
Klein lu à terre, b 1 mantelet romain forme un rond complet. Porté 
suivies épaules, il a l'apparence d'un manteau descendant aux ge- 
noux, couvrant entièrement le rocliel, muni d'un col droit, ouvert 
eu avant el agrafé au cou ; deux feules latérales donnent passage 
aux bras : c'est le mantellone sans les ailes, plus court el aussi 
plus ample, car il retombe en arrière en plis gracieux. Les agré- 
ments qu'il comporte sont tous intérieurs et en soie : ils s'adaptent 
au col. aux épaules et aux devants ou parements : un galon con- 
tourne les emmanchures pour les empêcher «le se déchirer. 


CIIAPlTltK VINGTIÈME 

LA CAl’I’A 


1. Nom. — 2. Forme. — 3. Déploiement el lorlHIon. — 4. Malien*. — 
5. Pape. — 6. Cardinaux. — 7. Evêques. — 8. Itégnliers. — 9. Clercs régu- 
tiers. — 10. Ordinaire, coadjuteur el surfragunL. — 11. Honneurs spr- 
einux. — 12. Trône el stalle. — 13. Sermons «lu earénie. — 14. Capu- 
chon. — 15. Abbés. — 16. Prélats. — 17. Chapitres. — 18. Type 
romain. — 19. Iloelicl. el colla. — 20. CVrppadYlé. — 21. basiliques mi- 
neures. — 22. Induits. — 23. Vendredi-Saint. — 24. Bénéficiers. — 
25. Chaperon verl. — 26. Prévôts el cures. — 27. Défîtes liturgi- 
ques. — 28. Symbolisme. — 29. Kcrivuin gallican. — 30. Anecdote. — 
31. Kvêques grecs. 

I . Nous n avons pas de terme français pour traduire le mol 



LIVRE III. 


COSTUME DE CHOEUR 


330 


cappa, quoique la cappa ait etc autrefois en usage en France. 
Littéralement, il faudrait dire chape, mais chape est devenu 
l’équivalent de pluvial, dont nous ne nous servons pas ù tort puis- 
qu'il est la reproduction exacte du latin pluviale ; cape pourrait 
convenir à la rigueur, s'il ne s'appliquait à une forme déterminée 
de manteau que portent surtout les femmes et qui, diminué et 
raccourci, est actuellement un des vêlements propres aux carné- 
riers de cape et d'épée. 

Force nous est doue de nous en tenir au terme latin et italien 
cappa. 

2. La cappa se décompose en trois parties : la robe ou man- 
teau, le chaperon et la fourrure. 

CASTlilMAHIS. — Itev. 1). uli Fratri cpiscopo Castvimaris. llcv. 
Domine uti Feuler, diun ia S. IL C. ordinariis coinitiis ltndicrna die ad 
Valicuniim habilis, inter caetera H. D. pro-secretarius retulerit Mite- 
ras Amplitmlinis lune, datas die 8 Xoveinbris l&U. cpiilms exponolms 
quaestionein vigeutem inter capilulum liuiiis cathédral is Keelesiae et 
capitulum collegiatae ecelesiae in isla dioecesi super interprétât ione 
littcrnrum npostniicanun in forma brevis concessionis eappae faclae 
canonicis, S. eadem Congregatio, post diligens oniuium examen, lia 
rescribere rata est et deelarare : Dislinguendas esse in cappa magna 
très partes quae illam ef formant : exleriorem, (piae semper est lança, 
vulgo soja, coloris violacei ; interiorem, quae sita est inter pcllein cl 
exleriorem <‘l (leindc pcllem. Serval a exteriori, rcliquae indicantur in 
liltcris aposlolicis in forma brevis expeditis, ac proinde eidem Itev. 
Episcopo pro cxeqmilionc ad illarum formainet hui us rescripti. Intérim 
Ampliludo luadiu felix et incolumis vivat, ltomae, 10 lanuarii 1S'»2. 

Le manteau, qui s'attache au cou, en avant, est entièrement 
fermé de toutes parts ; seulement, en avant et non sur les côtés, 
comme on fait cil France, existé nue fente qui ne descend pas plus 
lias que la poitrine et qui sert à passer les deux mains il la fois. 
La partie postérieure se prolonge en uuc longue queue. 

Le chaperon a la forme d'une ample pèlerine, fermée en avant 
et ouverte en arrière, où elle s'attache au-dessous du cou. Elle 
sc termine par un capuchon, qui, quand il n’est pas sur la tète, 
s’accroche sur l'épaule droite. A Rome, le chaperon adhère au 
manteau, tandis qu’en France, on en fait, ce qui est moins com- 
mode, deux choses distinctes. 



LE COSTUME KT LKS USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


300 


Le chaperon seul varie ; en hiver, il est en hermine unie et 
sans uiourheliires oujen petit gris ; en été, en soie ronge, era- 
moisic ou violette. Pour les évêques, prélats et chanoines, le ca- 
puchon d’hiver est doublé de soie amarante ; de môme, mais en 
violet, pour les bénéficiers (1). 

La fourrure est strictement obligatoire cl ne peut être remplacée 
par de la soie. 

CALAttlTAXA. — Canouici Eeelosmo cathédral is, linhentes indnt- 
f mu aposlolicum ulcudi cappis, cuiii Inborenl inopiu pellis annellinne, 
supplicarunt sil>! permilli ut loeo illins adliibcre possinl sericiun al- 
lmin, et Sacra Congrcgnlio nbnuil. l)i(î 10 Aprilis 1044. 


Par excc|)tion, celle foumirc n'est ni en hermine, ni en petit 
gris, pour les chanoines d'une collégiale à qui fut concédée une 
distinction particulière, niais d'uu degré inférieur à l’autorisa lion 
de rhcriuine. 

En 1748, benoît XIV accorda par bulle aux chanoines de la 
collégiale de Mon/a, b» roehet et la cappa violette, & chaperon do 
vnir (2) en hiver et de soie violette en été : 


lüisdcm modérais capitule et canonicis, lit ipsi coranique in oclo- 
deeim canoiiienlilius cl pracheudis partit is. successores, de caetera |w»r- 
peluis futuris temporibus, rocrhcltuin cl cnppnm mngnnm violacei colo- 
ris euin pellibus eompositis ex dossinis einericeis et nrniellinis. cuni 
aequali inter ipsas intercapcdine tessellatis hyemali, aestivo vero Icm- 
porihns serieo horincsino elinin violacei coloris respective subsulnni, 
lam in dicta eollegiata ecclcsia quam extra eam inter missarmn alio* 
rumque divinonun officioruni solemnia, cliam in praesentia Sanclae 
ltomannc Ecch*siae Cardiualinm, etiam de Lntcrc Legalorum, Vice le- 
gntorum, et Sedis Aposlolicac Ximciorum, ac Ordinarii eliain proprii 
déferre et geslnre, illisque uti libéré cl licite possinl cl valeant, Apos- 
lolica auclorilnte, lenore praesentium perpeluo conccdinius et iudul- 
gemus. 


(1) Hans tout le Milanais, le chaperon a conservé sa forme bizarre du 
moyen Age, (pie Home a répudiée depuis longtemps. Cependant, connue le 
type se voit dans tous lès anciens tableaux, il était utile, de le signaler. Le 
chaperon laisse il découvert le liras gauche, sans doute pour une plus grande 
liberté des mouvements, et le capuchon se iulxil sur l'épaule droite. 

(2) (ï'esl-ii-dire mi-partie hermine et petit gris, suivant un usage très 
fréquent nu moyen Age. Les a a nui s se s étaient généruleiucul île cette façon, 
j’en ai trouvé des exemples en Savoie. 



LIVRE III. — COSTUME DE C1KEUR 


301 


3. Il y a deux sortes de cappa : la cappa déployée et la cappa 
à tortillon. La première est un signe de juridiction el d'autorité. 
La robe se déploie entièrement, quand on est assis ; en marche ou 
debout, la partie antérieure se relève sur les bras. La queue, est 
tenue par un cuudataire, excepté dans les cas où elle doit traîner 
et où, au trône ou ù la stalle, il n'est pas nécessaire qu’elle soit 
soulevée. La cappa déployée appartient en propre au Pape, aux 
cardinaux et aux évêques dans leur diocèse. 

La cappa non déployée ne convient qu’aux évêques en cour de 
Home, aux prélats qui ont rang aux chapelles papales et aux cha- 
noines à qui le Saint-Siège l’accoiilc par induit. La robe est alors 
réduite ù line large bande plissée, avec une queue qui se replie et 
sc ramène sous le bras gauche, où elle est suspendue à un ruban 
de soie violette. Cette queue prend le nom significatif de tortillon , 
qui, ainsi relevée, en indique très nettement l'aspect. 

Les chanoines, suivant la coutume romaine, ne pourraient la 
laisser que le vendredi saint, pour l'adoration de la croix, sans le 
décret de 17(H) (pii le prohibe. 

4. La cappa se fait en velours pour le Pape, en moire pour les 
cardinaux, et en laine pour tous les autres. 

5. Le Pape a deux cappa, selon les cérémonies auxquelles il 
doit assister. Elle est en velours rouge pour les matines de Noël et 
en serge rouge pour l'office des morts et les ténèbres. Pie IX a rem- 
placé cette cappa par le manteau el la mitre, mais cet usage sem 
limité à son pontificat et, après lui, l’étiquette de la chapelle re- 
prendra son cours, ù moins (pie son successeur ne trouve plus 
commode (le continuer la dérogation établie. 

O. La cappa des cardinaux est toujours en soie (1), excepté le 
vendredi saint, où, en siguc de deuil, ils ne peuvent l'avoir qu'eu 

(1) On lit dans ln Semaine religieuse de Varchidioeàse d'Albi, n° du 2 fé- 
vrier 1805 : « Mgr Thomas, archevêque do Rouen, avait reçu, nu moment des 
fêles do Jeanne (l’Arc qu'il fil célébrer à Rouen, une cappa magna de ve- 
lours rouge que lui donnèrent ses diocésains. Au moment de sa mort, il 
manifesta le désir que ce manteau fiH donné il l'église do son baptême. 
M. l'abbé Thomas, vicaire de la cathédrale do Ituuen, neveu du eardinnl, 
accédant h ce désir, fil transformer le manteau eu ornement du culte (nue 
chasuble et deux ilHlmatiques) et l'envoya il M. le curé de Pnrny-le-Mo- 
ninl. » (h* don inutile et irrégulier ne pouvait avoir une meilleure destina* 



LE COSTUME ET LES USAf.ES ECCLÉSIASTIQUES 


laine. Elle est ronge ou violette, suivant le temps et les circons 
lances. 

Lu cappa violette est réservée aux offices de pénitence et tic 
deuil (L) et aux chapelles cardinalices qui se tiennent en dehors 
du palais apostolique. 

La cappa rouge se porte aux chapelles papales et, en dehors du 
palais, à HAqucs et à Xoêl, ainsi que les deux jours suivants. A 
Home, les cardinaux en font usage, (piand le temps le comporte, 
dans leurs églises titulaires ou dans les basiliques dont ils soûl 
arclii préires, cl, en dehors de Home, chaque fois qu'ils uni lu 
soutane rouge, surtout dans leurs diocèses respectifs. 

Aux chapelles, quand ils vont à l'obédience, ils laissent traîner 
la queue à terre; (piand ils marchent, la queue est tenue par le 
caudalnire et ils relèvent le devant de la cappa sur les liras. 

La cappa fait partie intégrante du costume épiscopal et est stric- 
tement obligatoire. 

Il est fâcheux que plusieurs évêques français se dispensent de 
la porter, par suite d'une ancienne rouliiie. 

l'ALAHITAXA. — Narrai uni fait luvhiepiseopuui (lalnnlnmim non 
ohedire lil loris hnius Sacrae Lnngrcgalionis ci rca delaliouem cnppne 
poulificnlis. idcoquc peliluni provideri. Kl Suera Congregalio innnda- 
vit ilerum rescrihi, et quod lillcrnc consignonlar personaliter et delur 
fides consignidionis. Die 21 Aprilis Ki.Ti. 

LIXlUtXb'X. < x hium Heverendissimas Lingoneu. episcopus lilur- 
giam Itonmnam iu sua dioecesi indexent, auceps liaorel. nuiii adlii- 
here possil liahilimi violaceum cum louga cauda. scilicel cappam ma- 
gnam. quo hahifii roiimiimilcr ulimlur episenpi, ac di‘ opporluna <le- 
clarnlioiic Sacronmi li ilmitii (àmgrcgnlinncm enixe rogavil. Sacra 

lion : mais, par convenance el égard pour les donateurs, les ornements qui 
y uni élé taillés unraieiil «In rester à la ealliéilrale «le Itomm. 

On s«* nn*l un peu lmp à l'aise en l’raniM* av«*c l«*s «lonalions. Le dinoèsr 
d'Angers avait offert à Mgr Freppel une eliapi* «•! nue crosse, «l'un fort Iw’UU 
travail. A la mort de l'évêque. les héritiers les mirent en vente pour ai«l« , r à 
payer I«»s «l« , ll«*s : la ralhédrnh* l«*s raeliela pour pouv«»ir l«*s conserver ail 
diocésc.il devrait étiv bien eat«Mi<lu «pi'en panât «*as l«*s «Ions sont faits, non 
à la personne, mais à l'évêque el îi son si«*ge. 

(1) On a clé très étonné «1«> lire, dans lu Semaine du fidèle, n° «lu 2S«1« ; - 
ceinhrc 180.*», pag«* 1U, a, pnqms «l«*s funérailles d'un évèijne de. K rance : 
«i L«*s prélats prirent place au clueur : d'abord le cardinal S., archevêque 
cl inélmpolilain, revêln «le lu cappa magna muge. » 




>’° 40. Evêque au trône, en cappa déployée 



LE COSTt'llK ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


Cftdom Gongrcgatio responilonduiu ccnsuit : Posse ad tramitcs Cærc- 
inoninlis Episcopormti. Die 2.'l Mail J 840. 

La cappa est toujours en laine violette pour l'évêque, lors 
même qu’il aurait la soutane noire. Aux solennités, le Cérémonial 
autorise une étoffe plus fine. H appartient à l’évêque île fixer hu- 
itième le jour où ü entend commencer la saison d'été et la finir : 
« Quoad cappas vero quibus episcopi in propriis Ecclesiis utunliir, 
id erit observai iduin ut regu lari ter sinl laiiene et violaceac et non 
allerius coloris. In solemnioribus lamcu fcslis, quae in rubricis 
breviarii priinae classis vocanliir, demplo triduo ante Pascha, 
potoril episcopus uli etiam cappa ex cainelolto coloris violacci, 
nulle tenus 51 1 tenus coloris ; quibus cpiidcm cappis pelticulac circa 
collum et pccltts (1011101*0 consutae sint, quae deinde vigilia Pente- 
cosles seu pro diversilale l(U!onim eilius aul turdius, prout episcopo 
oppoiiuniim vidchilur, prucinlimulis etiam canonicis qui cappis 
ulunlur (|iio die inulari debcaul, removentur et loco pelliculanim 
sericum rubruni apponilur» ( Caer . epis. % lib. 1 , cap. R, 11. îl). 

A la chapelle papale, le changement de cappa , motivé par la 
saison, est notifié aux intéressés par intimation du préfet des cé- 
rémonies apostoliques. 

Jntimntio per rursorrx faei tanin , dot ni t/iimpic di misse e.reniplnri. 
Ecriu Y, die ii Mail 1801 , ad primas vesperas Asecnsioiiis I). A. J. (b, 
de inandalo SSiîti I). A. Pupac, (» cappis Eriiormu et Rilioriun S. 1t. K. 
Cardinal iiim, Praclalomm aliorumquc offieialium Homanae curia»; 
lollculur pelles aniietliiiene. — Aluisius Ferrari, proton, aposlolie., cae- 
rem. praefeclus. 

La même formule pourrait être employée, mulalis mutandis , 
pour les cinq aires de nos cathédrales. 

8 . La S. C. des Hil«*s a déclaré, en 1028 , que l'évêque régulier 
no peut avoir une cappa violette, avec soie rouge et fourrure. 
Comme pour les cardinaux, sortis d'un ordre religieux, elle est 
eu laine, de la couleur exigée par l’Ordre, avec une fourrure ana- 
logue, qui, l'été, est remplacée par de la soie de même couleur. 

Le primat de Fisc a le privilège de porter la cappa rouge, ornée 
de fourrures. Les chanoines de l'église primatiale ont demandé l’au- 
torisation d'user du privilège pour le primat actuel, religieux de 
l'Ordre des ermites de Saint-Augustin. Le Saint-Père a permis, 




3 GG LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


en prescrivant toutefois que la cappa soit en laine, non en soie. 

l'ISA S A. — lleluta in Sacra ltiluum Congregationc per secrclnrinm 
insluiitin Riîii cnpituli primntialis Kcclesiue Pisanac, cpia enixis preci- 
Ims poslnluhut. ut ltilio Domino l'aulo Miralcff, hodierno primat i, elsi 
ex online Kreinitarum S. Aiigiislini assiunpto, potestas fierai insneris 
funetioiiihus pcmgcudis gcslamli eappam ni lira tu ciiin pcllihus arinel- 
lineis, ad instar privilcgii quo rrmmlur primates Pisani ; Sacra cadrai 
Coiigregalio rescri Itère rata est : Ad dominum secretarium cum Sanc- 
tissimo. Die 2 Marti i 1872. Facta au (cm de pracdictis per srerelariuni 
Saiictissimo D. X. Pio Papae IX reiationc, Sanetilas Sua bénigne 
minuit pro gratin, dmnmodo tamcii cappa ru lira non sil serica. sed 
lança ; quilniscumque in conlrarium disponcnlilms minime obslunli- 
bus. Die 7 iisdem nicnsc et annn. 


1). Les Clercs réguliers, qui ont l'usage du violet, peuvent pren- 
dre la cappa violette, laquelle est refusée à tous les réguliers, de 
quelque Ordre qu'ils soient : « Tu Ecclesia propria uli debent 
(episeopi régula res) cappa coloris suac rcligioni convcnicnlis, 
dellibus seu sericolanco eiusdem coloris suffulta. Excipiuiilur ah 
liae régula Glcrici regular<‘s, et uti dictant est cap. I , lib. I, Cn- 
nouiei regu lares qui roechetlo utnnlur et colora violaceo lit el Pres- 
liyteri S. Spiritus, et iiiilitiaruin S. loaanis, S. Iacobi, et aliariiin » 
iCaw. épis., lib. I, cap. 3, n. 4). 

I O. La cappa étant un signe de juridiction, l'évéquc ne peut 
la prendra que dans son diocèse. 

LCSITASA SIU’ SU LU US. — lu regno quodnm. rappel tamis regiao 
rappel Ine. qui solcl esse episeopus, babel ex imbillis pontificiis potes- 
lalem excircndi in eadem cappella cl palnlio regio funclioncsparo- 
cliiales et eliani épiscopales, cnin aliis privilrgiis aposlolicis : (d quia 
iu diclis iudullis niliil disponitur de habita, qunrritur : An tirent ipsi 
inlra eamdciu loliniitpie palalium régi uni roccbcUmn discooperlmn cl 
rnppam respeelive deferre. posito setnper quod ipso sil extra propriani 
dioœcsim. Kl Sacra Kougrrgafio ia casu proposilo respomlit : Xeiitrimt 
lierre. Die. 22 Novembris Kltll. 


Toutefois, lorsqu'il est à Home, l'évèquc la revêt pour assister 
aux chapelles, parce que tel est pour la circonstance le costume 
d'étiquette ; mais, en pareil eus, il se contentera delà cappa à tor- 
tillon. « Extra dioecesim (d Ecelcsiuiu simili Episeopi mm utunlur 
cappa, pructcrqiium iu Uoiniuiu Curia, cum in divinis, Pontifier 




>*° 51. Kvèquc coiffé (lu capuchon de la cappa. 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 




maxiino, vcl saero cardiiMlium collcgio pracscnle, assistunt » 
( Carr ., lib. T, cap. 3, n. 0). 

Le coadjuteur cl le suffraganl peuvent, avec le consentement 
de l'Ordinaire, porter la cappa à l'église, à ta condition, cependant, 
cpie la queue n’en sera pas tenue par un caudalairc, mais repliée 
sous le bras gauche. 

VE LIT EUX A. — 1. An suffrngancns Veliterncn..., occasione func- 
liouum cpiscopatiuin solenniiiim, tcncatur se parare in sacrislin, vcl 
polius possil paramenla smnere nh allari. vel in faldistorio ? 

2. An valent deferre eappam politificnlcm in accessn et reeessti ail 
Kcclesiani eattiedralem ? El quatenus affirmative, 

3. An possit sibi deferri facerc eaudani eiusdem cappac per aliuni 
seu polius illam deferre leneatur involntain sut» hractiio sinistre? 

S. It. (]. respomlit : Ad 1, si nccedat cnin cappa, in faldistorio; se- 
ras in sarrnrio. 

Ad 2, iam provisuin. 

Ad 3, négative quoadprinimn partent. affirmative quoad seenndani 
» 0 Sept. IMS). 


Les évêques siiffrngnnls et titulaires doivent s'abstenir de porter 
ta atpjHt dans li»s diocèses étrangers. 


An in aliéna dioeeesi episeopi stiffragauei et litnlares possint adhihere 
eappam pontifiealeui V S. U . fl. resp. : Delur deereluin in Yelilernen., 
I» Septembres IMS (S. J>in,l,i ,le Chite, (i sept. 1«). 


Le Cérémonial des évêques s'exprime ainsi sur l'entrée solen- 
nelle de lévèque à l’église : « Cmi) episropus. rei divinae pern- 
gemlae causa, ad Eeelesiain veiilurus eril, sive ipsemel eelebra- 
I unis <il. sive aller, debent eanonici omiies in eorum ecelesiastiro 
et eaaonieali habit u . a ppropinq liante liora. ad ilium aecedere; 
euinque cappa indulum... ex ea ailla seu cubiculo, quoi! ad hoc 
deslinaveril, ad Kcelesiam progredientem. coinitari et deducere » 
(Lib. I, cap. xv, n. I). v l’raeihiml familiares Episeopi... im- 
médiate ante Kpiseopum ; lune ipso Episeiqms et posl eum se- 
qmmlur eanonici hini, iuxla antiquam et eanonieam diseiplinam » 
(Ibid., n. 2). — « Ideouulem hoc easu (en allant de la chapelle de 
Tierce à l’autel, pour la messe solennelle) eanonici parali anleee- 
dmil Episcopiim, quia ilur sucra procossione ; secus qiiando non 
sunl parali, nec Episeopns proccdlt cum pluviali et mil ni, vcl 




Xo 7,2. Cajppa à queue Iraiuanle 


370 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


cum plane ta, scd 1 nutum in cnppa ; tnuc cniin ipse débet 811(011*0, 
canonici voro subsequi, ut diclmn luit, quia non est processio sa- 
cra » (Ibid., 11. 9 V 

L'évêque prend la cappa dans la salle de son palais où l’ai ton- 
dent les chanoines ( 1 ). 

XN'IEX. — An opiscopus induerc Icncufur cappani pontificnleiu 
in s un rainera, anlequam excîpinl canonicos in habitu eanoni- 
rali p i*o illo romitando ad Ecclcsinm : an voro stifficint qnod cappani 
indual in ilia rainera, in qitu convcrpiinl canonici pro illo excipicnrin ! 
EL ad 1 mm*. S. Long. respoudit : Salis esse, qnod cpiscopus cappani ia- 
dual in ilia rainera, in ijua cxspcclaiil canonici pro illo cxcipicndo. 
Die 20 Xo vrai bris 1028. 

SKI EN. — S. 11. (h ila responderi censuil : Salis esse, quod epis- 
copus enppaiu hidtinl in caméra, ht qun canonici ilium üxcipiunt, 11 I 
alias fuit pro cadrin Ecclcsia responsum die 20 Xovembris 102#. 
Die 13 Septciubris 1010. 

Les chanoines sont tenus d'escorlel* l’évêque, mais sculeinonl 
quand il csl revêtu de la cappa . Aucune loi 11 c los oblige à 
mettre eux- mêmes la cappa, ci» qui csl l'office du valel de cham- 
bre. 

GlKiSSETANA. -An dignilales et canonici leneanfnr in habi tu ca- 
non irali episropuin exciperc, cpiando cum ruppa ad Ecclcsiam nrer- 
dit Kl S. II. G.. inxta antiipia et îioyissima docrela, respoudit: Digni- 
lalcs et canonicos non teneri in lmbitu canonicali proprium epis<‘opum 
exciperc, nisi quando cum cnppa ad Kcclcsiam accedit. Die 10 Sep- 
lembris Kilo. 

TitASKX. — Cuin, atlenla non modica dislanlia palalii episeo- 
palis ab Ecclcsia melroiMililana civilalis Trancn., invaluisset ibi. pronl 
asserebalur ab nrehirpisropo. consucludo, quod archicpiseopo in so- 
lemnibus accedcnlc cum mo//ot ta et roerhctlo ad Ecclcsiam mclropoli- 
lunam pracdiclatu, unus ex diguitulibus, vol uniis ex cunonicis 
graciai im ordine successivo ad ianunin ciusdeni .Ecclesiac ncocplnm 0 
innnibus familiuris ciusdem cappani ponlificalem vol imponercl vcl 
rcaptaret. I)e anno 1008, inlcr arcliicpiscopuiu el canonicos prncdicfos 
exortis nonnullis conlroversiis, cl prncscrlim super practcnso iurc ni* 

(I) l’ii décret de 1607 dit que l'évéque pourrait user île ses droits cou Ire 
le chanoine qui refuserait de l'accompagner lorsqu'il va il la cathédrale en 
cappa, mais qu'il ne pourrait le priver des distributions quotidiennes. 




V’° 53. Cuppa h queue tenue par le eaudaluire 


372 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


aroliiepiseopo exigondi a prncdictis dignitatilms sou cnnonicis obsc- 
quiuiii prncdietum imposition^ cnppae ml intuiam Eeclcsino mcfrojio- 
litnnno, isla ali oo loin porc ad plu res minus siluif . don oc iterum o.voi- 
lala et ad S. 11. C. imper dclntn, infrnscripto dnhio per Eminent issi- 
nuun et Révérend issiinum 1). card. Bnrherinuin pmposito : An cano- 
n ici vel dignitnlos oatliedmlis Ecolcsiae Traiicn. teneantur imponcrc 
vel aptnre oappani magnant licvcreudissimo aroliiepiseopo catliedraleni 
Kcclesiani introcnnÜ in casu, etc., et ad affectant, etc.? 

S. K. C. eeusnil respondendum : Négative et non tcncri. die 17 Iii- 
lii 4700. 

Lorsque rtirchcvêqno se rend à lu cathédrale, les jours «le foies 
solennelles, pour y assister aux fonctions ecclésiastiques, il doit 
être revêtu de la cappa , la mozetlc n'étant pas un vêtement suf- 
fisant. 

Tl’fUiïTANA. — An archiepiscopus Turri tamis, accédons ad Kr- 
olosiam cathcdralcm in solomnilatihus, ad affectant assistendi ftmciio- 
nilnis ccclcsinslicis, teneatur «lefeire oappani magnant, sive potins pos- 
sit incedere cum soin mozzeltn, sive alio habita minus snlcmiii t 
S. R. C. resp. : Quoad primant partent, affirmative ; in reliquis, néga- 
tive (1704). 

Il» L’évêque na droit aux honneurs prescrits par le Cm- 
monial «prautaiil qu’il est en cappa : ainsi le chapitre va alors le 
chercher à son palais et le reconduit, l'eau bénite lui est offerte à 
l'entrée, il a droit à deux chanoines assistants et penl bénir so- 
lennellement, etc. 

FJjBnilE. V. — I. An in missa solenmi aroliiepiseopo si no cappa 
ponlificalitcr assistent! saeerdos pluviali indutus, illins manu prias 
oscillai a, aspersoriuin dcheat porrigere, an potins facta roverentia ilium 
aspergera ? 

2. An nrchicpiscopo lions cnnonicis pracscnli, cum canouici iu fine 
coinplclorii iupia ticiiedicla aspcfgunltir, idem sit praestanduin, cl a 
«(iio et «piomodo ! 

3. An archiepiscopus "sine cappa pou t if irai i, vol cunt en in missa 
solcmni assistens, liahcre délicat duos assistentes ? 

4. An archiepiscopus accédons nd Ecclesiam sine eap]ia pontifioati, 
délient facere oonfossionem cum celchnuite a sinislris, cl dnohiis as- 
sistent ihus a «lex loris * 

î». An solcmni ter eelHirans debout versus archiciiiscopnm fncerc 
confessioncnt, non autem versus altare ? 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


373 


G. An arcliiepiscopo, cum fucril sine cappa pontificali iu «iis sa 
soîcinni , en siut solemni ritu pracslnndn a ministris al taris et a canu- 
nifis, quai» Pou tien le Homununici, si fuerit mm cappa pontifical i. cx- 
hibenda preseribit ?... 

8. An ilignitatcs vol canon ici, cum arcliiepiscopo sine cnppn pon- 
lilicali existent! quoquo modo assis lunt, id sine eisilem mucctis faccrc 
debeant, an cum illis ? 

9. An arcliiepiscopo sine cappa pontificali inccdcnte, debeant cn- 
nonici et cnpilulum ad ciusdem cubiculum accedere 1 

S. U. G. respondendum censuit : 

Ad 1. Déclarent nsuin illins Ecclesiae. 

Ad 2. Déclarent, ut supra. 

Ad 3. Si habcat cappnm, liabebil assislcnles ; secus, si sine cappa. 

Ad 4. Kiliil. 

Ad 3. Fiat versus ultare, et quando ilicit et tibi Pater , vcrtal sc ad 
praelalum. 

Ad G. Niliil sine cappa.... 

Ad 8. Nil sine cappa. 

Ad 9. Cnnonici non Icncnlur ad arcliicpiscopi cubiculum aoeedero 
ncc ipsimi sine pontificali cappa existenlem nssociare. 

L AM AC EN. — An cauonici et dignitutes ilictae Ecclesiae, quando 
associant cpiscopum porlantcm vcsleni consistoriaiem ab Ecclesia ail 
donuun suae liobitnlionis, debeant ilium associare usque ad suum 
cubiculum, an tnnluin usque ad primum ostium sunc linbitntionis? 
Eadeni S. 1t. G., ul alias in siinilibus ila respondit : Dignilatcs et ca- 
nonicos teneri cpiscopum cupi«i iudulum etium in reditu ab officio 
associare saltem usque ad portarn domus suae liabilalionis. Et ita de- 
claravit. Die 12 Novcmbris lGüo. 

SARZANEN. — Sa lis esse si aliqui ex canonicis episcopo proedicto 
sine cappa ail Ecclcsiam acccdenti nd ciusdem Ecclesiae ostium occurranl 
(cul dignior aspersorium cum aqua bcncilicla ministrarc debebit) et 
aljcuntcm simiütcr usque ad ostium comitcntur censuit Sacrorum Ri— 
tunm Gongrcgatio. Die 12 Martii 1618. 

L’évèquc cependant doit user modérément de la cappa pour ne 
pas importuner son chapitre. 

MELPH1TEN. — 1. An canonici tencanlur in solcmnioribus tan- 
tum pracscriplis in Caeremoniuli excipere in aula cpiscopum acecden- 
temad Ecclcsiam catlicdralem ponlificuliter cclebralurum vel utdiviuis 
inibi assistât, yel eliom aliis iliebus minus solcinnibus et totics quo- 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 




tics ipsi placucril cum cappa. ponlificuli accederc ad Ecclesiam pro as- 
sislendo clioro cl «li vinis officiis ? 

2. Ail in diobus solcmnibus toucan lue cum rcdticere ad cnindcm 
aulain, sivc potins ustfiK* ad fores Ecelcsiae? 

S. Jt. G. respondil : Ad 1. Tcncri semper ac cpiscopus acccdit cum 
cappa nia^na, eliain in domiuiois cl fcslis minus solcmnibus. 

Ad 2. Affirmative ad primnm parlcm, Négative ad sccundaiu, cl ad 
incnlcin. Meus attlcin csl, (piod nominc 8. G. Gibus l’oucns dignetur 
scriborc cpiscopo, cpiod discrclc se* gérât in assislcndo cum cappa. cl 
urbanc pari Ici* procédai cum capilulo circa rcassocialioncm. Pic 22 Au- 
gusli 17 H. 

La capjia confère donc à l'évoque des droits s])éciaux. Aussi 
est-elle iioiii* lui strictement obligatoire el il ne peut, de son 
propre gré, se dispenser lui-mème de la jioi'ter dans les cas prévus 
par le C&rdntomal, ainsi que la déclaré la S. Congrégation des 
Hiles : 


EUUMEN. — Ad lillcras arcliiepiscopi Elboren. censuil S. 11. C. 
rcspondeiidiiin esse Gappam vero,cuin adEcdesiam il unis csl, cm* 
arrliicpiscopus non goslet. mira l i valdc sunt illustrissimi Poinini. 
1(> Fcb. 1». 


Celle, infraction priverait les cérémonies d’une solennité osson- 
lielle. 

I». L’évèque en cappa peut s’asseoira son tronc, excepté dans 
quatre ci rcouslu lices, où il est plus convenable qu’il n’occupe que 
la première stalle ; tels sont les coinplies, les matines, l’office des 
morts el les ténèbres : 


Si cpiscopus complctoi'io intéresse et offirium facere volueril. as- 
siste! cum sua euppa in clioro in suo loco seu slallo, panno nliquo vet 
tapote non pulvinaribus ornato (Cacr. cp., lit). 2, cap. iv, n. 1 ». — 
Qiuiudo in maluliiiis cpiscopo plaeuerit officium facere. hora com- 
pclenli veniet cum sua cappa, associatus a canonicis more solito ; et 
fact is ornlionibus ante SS. Sacramenliim et allure mains, accédai ad 
cliorum in loco suo iam ornato, lit supra, ubi sedebil aliquantulum. 
client lo cappae supra capul rcducto, vcl etiam cum birelo, proul mu- 
gis placebil, aplatis in gynuu fiiuliriis cappae peraliquem eapollanmn 
vol eacri'inouiaruin magistriiiu. Apud cum nulli cru ni canouici assis- 
lentes (/6/r/., cap. v, n. 1 ). — Jpsis secundis vesperis explclis, si 
els cpiscopus interfiicril cum pluviali et milra, ea deponit, et assuiuit 



LIVRE III. 


COSTUME DE CIIUEUK 


375 


rappam pontificalcm lancam, et descendons a<l suam sedem choralcm, 
ilii parmnpcr scdebit, îiullis Unnen tune ci canonicis a laterilms assis- 
tentibus ; sed taiituinmodo aliquibus rapellauis, miuistris cum cottis, 
praescrtiin qui de libro serviunt, et cum cis caeremoniario, indicantc 
(fuid et quomodo agendum sit; et cum opus est, cappae fiinbrias ap- 
lani {Ibid., cap. x, il. 2). — Ipsa vero quarla feria, liora vigesima 
prima vcl circa, cpiscopus veniet cum cappa ad Ecclcsiain, sequeu- 
tibus canonicis ; et ingrediens Ecclesiam, coopcrit sibi caput capulio 
cappae {Ibid., c, xxn, n. 3). 


13. Quand l'évêque veut assister aux sermons du carême, il 
doit prend la cappa. 


FEREXTINA . — S. U. C. deelaravit : Episcopum, tempore Qua- 
dragesiuiac, etiam in diebus ferialibus, intervenir volentem concioni, 
assis 1ère debere cum cappa, illumquc canonicos praesentes ussociarc 
It'neri, iuxta formam Caeremonialis. Die G Apr. 1647. 


I I. L’ évoque sc couvre du capuchon de la cappa eu trois cir 
constances : à cause du froid, aux matines ; en signe de tristesse, 
lorsqu’il sc rend il la cathédrale pour les ténèbres (1); enfin, en 
signe d’autorité, quand il doit bénir, à moins qu’il ne préfère 
prendre la barrette : « Quod si cpiscopus assistât cum cappa, dabit 
bencdictionom, tecto capitc cum caputio cappae vel cuculli, vcl 
etiam cumbircto » ( Caer . ep., lib. I, c. xxv, n. 7). 

II met encore le capuchon, chaque fois qu’il a le chapeau ponti- 
fical. 

15 . Les abbés nullius peuvent porter dans les cérémonies la 
cappa magna , conforme pour la couleur à leur costume monas- 
tique. L’abbé de Saint-Paul-hors-les-murs, ainsi que tous les abbés 
bénédictins de la Congrégation du Mont-Cassin, a le privilège de 
la cappa noire : à la chapelle Sixtine, il la retrousse et prend place 
après le dernier évêque assistant au trône. 

Les abbés généraux n’ont pas la cappa de plein droit. Quand 
elle leur est accordée par le Souverain Pontife, ils ont soin qu’elle 
soit de la couleur de leur froc. 

Léon XIII, en 1888, a accordé au Riïic général de la Congréga- 


d) Lo Cérémonial (les évêques (lit que, en signe do tristesse , l'évêque, il 
l'office des ténèbres, tient lui-mêmo lu queue de sa cappa, sans chapelain : 
« Sibi ipsi trahit per terrain » (Lib. II, cap. xxu, n. 5). 



37G 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


lion bénédictine de Beuron, en Allemagne, l’usage de la cappa 
maijna pour lui el scs successeurs. 

En ISG.'i, Pie IX il oclroyé ce privilège à l'abbé de Solesnies, 
général de la Congrégation bénédictine de France. 

COXGIŒGATHiXlS IIEXEDWT1XAE G ALLIE AE. — Sanctissinms 
Dominas Master Pins Papa IX, ad rclationcm subscripti Sacrarmn Hî- 
luuui Congrégation is Secrelarii. clcmcnter déferons supplicihns volis 
iiovilii Demi ni Caroli loannis Fillioa, episc»])i Cciiomancn., de speciali 
gratia aimait al Itiïms Dominas Praspor Ludovicus Paschalis (îaéran- 
gor, abbas Saneli Pétri de Solosmis et saperior geiioralis Cangrega- 
tioais llciicdicliuac (îalliaram, ciusqiicinutroquc minière sureessorcs 
]H*o lempore, uli valeanl ia clioro cappa praolalilia, eodem prorsus modo 
ac dicta privilégia fruiinliir et praeses Congrcgatiaais Benedictinae et 
abhates tuai Alanlis Cassini, tani Saneli Pauli extra nioenia Urbis. 
Conirariis non obstaulilms quibusoumquo. Die 7 Dcceüibris IStia. 

C. Epas Port a on. et s. ltn Tlnao card. Patrizi, S. 1t. (1. Praef. 

1). Bnrtolini. S. II. C. Serrelarius. 


L'indu Itnirc ne peut être inquiété à cet égard par les Ordinaires. 

Ci lELESTLXOH l 'M. — Abbas gciicralisCoclcslinaruin. ordinis S. Ile- 
nedicli, ex privilégia apaslolico fiiuclianes amnes faeere el exorrere 
posse (pmscaoleri amnes abhates cxcmpli faciualet exercent, S. It. G. 
exposa il : ncciiou semper (am in llrbe quam in omnibus aliis civilali- 
Jms et uhique lacoram ipsUm ahhalcm el praedecessores suas dclulisse 
el déferre liabilum praelalarum regularium, lioc est capiilimn sive 
mazzettam super muiilcllcllum el biretum (piadratum more clcriconim 
saecularium ac pilemn marc praelatnrum et in ecclesiis et nionasloriis 
.suo ordini subiedis, cappa, haculo, mitra el caeteris poulificalilnis 
indameatis usuin fuisse eluli... Qijue (piidem S. II. C....slantc an tiqua 
possessiouc dicli ahhalis olpracdccessorum, babiliiiu praedietum more 
praelalarum rcgulurium defereadi tam in l’rbe (juaai alibi, ubiqne lo- 
coriun, ipsum ablmteiu gcneralem congregaliaiiis Codes li nom m H 
succcssores suas in pacifiea possessione amniimi el siiigularum prao- 
missoruni inanulcnciidum el niaautenendas esse cousait el cas a quo- 
vis episcopa vol ordiuario locorum aul eorimi vi<*ariis et aliis quihus~ 
clinique persan is super praemissis maleslari, perlurbari vol iiupiictari 
non posse déclara vil. Die 8 Augusli 1(H)G. 

1 0. Lu rappci étant le vêlement adopté pour la chapelle papale, 
les prélats de mantcllella qui y ont rang la prennent lorsqu'ils y 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


377 


assistent, mais seulement quand ils ne sont pas en fonction, car 
alors ils devraient mettre la colla sur le rochct . Cette cappa est 
toujours en laine violette, avec un chaperon d’hermine l'hiver, de 
soie cramoisie l’été et la queue relevée en tortillon. Ceux qui y ont 
ainsi droit sont : les Prélats de fiochclli, les Protouoluires apos- 
toliques, les Auditeurs de Rote, les Clercs de la Chambre aposto- 
lique, les Votants et les Référendaires de la Signature, les Prélats 
de justice et. les Ministres de la chapelle papale. 

Les mêmes prélats font usage de la cappa, quand ils sont réunis 
en corps ou siègent à leurs tribunaux respectifs. Lors de l’ouverture 
de leurs sessions au Vatican, les Auditeurs de Rote ont coutume, 
par privilège spécial, de déployer la cappa . 

17. Par induit du Saint-Siège, la cappa devient l'insigne parti- 
culier d'un grand nombre de chapitres, même de collégiales. La 
concession sc fait ordinairement par bref. Dans ce cas, il est de 
droit que la concession du rochct soit comprise dans celle de la 
cappa : « Per conccssioncni cappa c intelligitur quoque conccssus 
asus rocchclti ; quod probatur a Curai. Dufresne in verli. cappa , 
vers, cappae chorales » (Ferraris. Prompla hibliotheca, verb. 
tappà). — « Cappa et roccliettum non dénotant iurisdictionem, sed 
soluin pcrfcclioncnt, gravilatem et oniamentum personarum, ut 
tenet Ccccoper » ( Lucuh . canonic., lib.I, n. 93). 

Chaque fois que la cappa est accordée à un chapitre, la conces- 
sion atteint aussi les bénéficiera ou îminsionnaircs qui alors ont 
une fournira d'ordre inférieur, comme le petit gris. 

Dans le diocèse de Tram, les chanoines de la collégiale de Barolo 
avaient mis la cappa sur le surplis ; le vicaire général en déféra h 
la S. Congrégation des Rilcs, «pii considéra le fait comme uu abus 
’a abolir. 

TRANEN. — Vicnrius Tranensis Sac. R. C. supplicavit, utopportuua 
remédia Irihncrc dignnrcliir ahusibus, qui irrepsorc in sua dioecesi, ne 
praesorlini in collcgiata ecclcsia Paroi i, in qun cnnonici rnppis supra 
.rottis utimlur, et vuria officia ab Aposlolicu Sede non approbuta reci- 
lare nudeut, ab eiusdem vicnrii obedicutin et iurisdiclionc sc eximere 
pracsuinunt, ex quo A]»oslolici Xunlii sint commissarii subcollectores. 
Et S. C. rcspoudil : Exemplionem non suffrngnri (jnond spiritunlia et 
Rspicicnlin cullum divinimi, et pruplcrea vicnrio pracdicto iniimgeii- 



378 


LE COSTUME ET LES USAtiES ECCLÉSIASTIQUES 


dum (lu .vit, ut nhusus lmiusmodi, auctorilatc cliam S. G., omnino 
nholcri caret. Die 13 lui. 1638. 

A l'exemple de Heims ot do Moulins, La Rochelle a obtenu la 
cappa. Il est donc opportun d'expliquer cet insigne el de bien pré 
ciser In manière de le porter, d'autant plus que les irrégularités 
ne sont pas rares à cet endroit, surlouL en Savoie, où la cappa est 
à la fois d'un aspect unonnal et bizarre. 

La cappa canoniale, ainsi que s’en sont formellement exprimés 
plusieurs fois les Souverains Pontifes, doit être semblable à celle 
qui distingue les chanoines de Saint-Pierre du Vatican, c’est-à-dire 
que la concession étant faite ad instar, cette cappa lie lient être 
qu’en laine violette, avec le tortillon et le chaperon en hermine. 

Afin de pouvoir porter une cappa différente, par exemple 
déployée, eu drap ou eu soie, il faudrait un induit spécial. Dans 
te premier cas, la concession est toujours subordonnée au bni 
plaisir de l'évèquc, qui pourrait être froissé île voir cette altération 
d'un de ses droits essentiels. 

Voici un extrait du bref octroyé, le 10 juin 1803, en faveur de la 
cathédrale de Moulins : 

Aiicloritale nostrn npostolica, tenoro prnrseutiiiin littcrarnin. perpe- 
tuuiii in modem eunccdinms cl imlulgcmus, ut dignilates cl canoniri 
culliednilis lempli Molincnsis, qui modosiint quique in poslcruin crnnt, 
cappa m magiiam laneam violncei coloris, hicmnli tcmporc iimslclac 
alpinae pellilms oriiatam, el de licelitia ordinarii explicandam, aestivo 
aulcm caimlcm sine pellilms série» panno rubri coloris ornntain. nd 
instar capiliilorum aliarmn rutiicdmlmm indiiere in clioro, in comitiis 
scu enpilulis, in sncris supplicalionilms, aliisque oinnihus collejïH 
canon icoru m functiouilms, libéré el licite; possint. et valeant. 

.b* vais ciler in crtcnsn le bref de Léon XII, qui concède les pri- 
vilèges suivants au chapitre de Mariuo, près Rome : les pontificaux 
pour l’abbé quatre fois l’an, la cappa violette avec bennine pour 
les chanoines et la même cappa avec pelilgris pour les chapelains. 

LEO l*P. XII. — Vcnerabilis Fratcr { l), Salut cm et Apaslolionn /te- 
ne flic lion cm. 

Univcrsnni Ghrisliunnc Reipdblicac Xobis ex alto concreditam pro- 
curai ion cm gercnles, ccclcsiasticos viros Altissimi fmmilatiii in colle- 


(1) l'elnis Frniiciscus, cpiscopus Alhancii., S. R. lî. ranliimlis tïalcffi. 



K° 51. Ca ppa de clianoine, avec le tortillon. 


380 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


giatis ceelesiis mm si nui I manei polos eosque, praeserlim quos uli ergn 
Aposlolieam Sadam peciitiarihus mari lis commcudalos Itoinaui Ponli- 
ficcs Praedecessores Xoslri nul speeialihus aemuluiilnr nul no vis gra- 
lianim favorihus sa eumulaluros suai pollicili, no vis honorifieeutiao 
indumenlis décorant sataginius, ni exindc in Pci Maies tôle eollnudandn 
eeelesiarum earumdcin deeus populiquc clirisliaiti dcvolionis fervnr 
videalur ulierrimc iugilcrqiie promovcri. Satie pro parla dilcelonini 
filiorntu mndcriiorum eapiluli al eaiionicoruin smilaris al iiisigni* 
collégialité oeelcsiae S. Hariiuhnc Apostoli. oj»pidi Marini. Alhiutcn. 
diocecsis, jXobis nnpar cxltihila pcfitlo conlinelwil qnod alias prniMlietn 
aaalasia. qnaa. al) aniio Domini MHGXXXX1I1 suant aommandal origi- 
netti al in quu al >| ml in uniaa tantum cl ]>rinaipalis dignilas naa non 
dnodaaiin canoniaalns (olidciiiquc prachendac ac quatuor parpatuo 
simpliccs parsoualam (anicn résidait liant raquircnles cappella ni qui* 
lias aura paiToahianorniudidaa collégialité quai 1 cliani parroeliinlisexis- 
(il aaclasîa iinniinal aninianini, ercela, crecli al respective canon ire. 
araclaa rcpcriiinlur, par varias fal. raa. l'rhuni Papae oclavi, al lleiie- 
diali Papae dccimiqiiarli praedacassonini Xoslrorum conacssioncs niiil- 
liplicihuspracrogaliviscl privilcgiiscoiidecoratn exislahal, anias vida- 
liaal lima al prn (cmporc axislans ahlms îuilrum (am in solenmilms 
])oiilifiaalilins |»ar ipsum in diala collegiale aaalasia larraa per annum 
celehrandis quant in raliquis aaclasiusliais fuiialionilnis naa non 
rappam violaaai coloris auni pcllihus annallinis h vantai i. aastivo vent 
tainporilms mccltcllum auni suis maniais intposila colla, aanoniai ver» 
roaeliallum pari lcr auni niox/.( , lla r(*spacliva gaslaudi modo al ronniiia 
praadialorum Ponlifieum Lillaris A posloliais coulait lis elexprassis ras* 
peeliva privilégia fruebanlur, ] iront aliain frmmlurdapraasanli. Posl- 
inoduni varo jiiac nieinoriaePius Papa saplimus clpraedecessor Xostar 
ni tthhali, aaitoniais al aappallanis lima respective existent Unis prne- 
falis oh aoruin in advarsis ivlroaclorum (einpornin vicissiludinilnts 
ergn ipsum al Sadam Aposlolieam jirohalatu fidclilnlcm ne dcvolionam 
aliquod heuiguilafis signant prnebcrcl, lune exislcnti ahhati praadirlo 
pro quarto vice jiar annum iu diala collégiale aaalasia i>onlifîaala ce- 
lahrandi gratinai aonaassil, aaalaris varoeapilularilnis aliquid cirait in- 
sinuai pracdicln amplius sponla sua axliihuit privilégiant ahpta iil* 
cirao ne praadieli Pii pruedeeessoris lanlac hcnigiiilnlis indiaiiiin ar,tra 
capitulant cl- eanonicos praadialos ntamoria delahalur, digiitiin pro- 
plaraa videlur ul anipliorihtis privilcgiis el pruerognlivis ni infra dé- 
vorait lui*. Si i^ilur, sieul (‘adnn exposilio suhiuii^ahat, înodaritis al 
pro laui|tora axislaitlihus dialae collejriuluc aaalasim* aationiais al cii|i- 
pcllaitis iitfradialorimi insigiijuiu ustis par Xos al Sadam Aposlolieam 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


381 


bénigne ut infra concedcrctnr, ex lioe profeeto l»ci ligne Pii praedercs- 
jtoris pmedieti voluntnti raos npprime gcrclnr ne- diviiii cnlitis in prue- 
dielae collegintae ccclesiac (locus non sine populi dicli oppidi devo- 
tkmis auginento mains suscipercl incrcmentum. Ideo Nobis limnililer 
npplicari fcccrunt exponentes pmedieti qun tenus cos amplioris gratine 
tavore prosequi de benignitntcApostolica dignaremur. Nos igituriustis 
et honestis corum votis huiusmodi hac in parte annuerc volontés ipsos- 
qaeexponentes et singulnrcs personas a quibnsvis excommunieutionis. 
«uspensionis et interdicti aliiscpic ecclesiasticis sententiis. eensuris et 
poenis, a inre vel al) hominc quavis occasionc vcl causa latis,si quibus 
qnomodolibet innodati existant, ad effeetnm praesentium tantum con- 
mpiendum, hnrum tenore absol ventes et absolutos fore consentes, 
Fratemitati Tuae per Apostolica seripta mandamus quntenus cisdem 
rcponcntilms coranique in eanonicatibus et prachendis huiusmodi ac 
mppcllanis praedictis succcssoribus ut ipsi de eelero. perpetuis futuris 
temporibus, tam in dieta eollegiata eeclesia islinsque elioro et capitulo 
ac inter missarum et liorarum eanonicarum, diurnarum pariter et nor- 
tnrnarum, vesperamm aliorumque divinonnn officioruni cclobratio- 
nem, quom extra cnmdem eollegiatam ecelesiam in proccssionibiis, fu 
aeralilms aliisque omnibus et singulis aetis eapitulnribus et funclioni- 
hns publicis ac privntis, ubique locornm. etiam in synodalibus, pro- 
Tineinlibus, universalibus généra li busqué coneiliis ac in praesentia 
Saucier Roinanae Ecclcsiac Cardinnlium et dcLotcreLcgatorum, Yice- 
Lrgatonun ac Sedis Apostolieao Nunciorum, Areliicpiscopomm et Epis- 
fopomm et Ordinnrii etiam proprii aliorumque quorumeumque, qui- 
Imscumque anni temporibus et dichns ac alias quandocumque, ubi- 
ramqnc et quotiescumque opus fuerit, canonici videlicct, deposila prins 
per eosmozzetta, cappam magnam violacci coloris cum pcllibus armel- 
linis hyemali, aestivo vero temporibus roechcttum et cotlnm, rappel - 
hni vero pmedieti cappam magnam praedictam violacci coloris cuin 
pellibns cinereis pariter liycmali, aestivo vero temporibus praedictis 
rottam tantum, respective déferre et gestare illisque uti libère et licite 
pogsint et valeantct quilibet eorum possit et vateat, auctoritatc Nos Ira 
perpetuo concédas et indulgeas ipsosque exponentes corumquc succcs- 
«orcs praedietos super eisdem praemissis a quoquam quavis auctorilnte 
etqaovis pretextu, colore vel ingenio molestnri, inquictari, perturburi 
Tel impediri nullatenus unquam posse ncque debere. Nos enim ensdem 
proesentes semper et perpetuo validas et efficaces fore et esse suosque 
pienarios et intégras effectus sortiri et obtincrc per cas sub quibusvis 
similhim vel dissimilium gratianim révocation ibus, susponsionibus, 
limitationibus ac aliis coutrariis disposition ibus comprehcnsis, sed . 



382 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


sompcr ali illis exceptas esse ol fore dictaeqne collegialac ccclcsine <n- 
iionicis cl cappcllanis praeclictis perpelno suffragari sicquc et non alias 
per qnoscutnque indices ordinarios vel delegalos, ((iiavis mictoritale 
fimgonlcs, eliam emisaruni Pnlalii Aposlolici Audilores ae Sanclae 
Itomanae Eeelesiae Cardinales, eliam île La 1ère Legnlos, Vicclcgalns 
dîelaeque Se-dis Auneios praedielos iudieari et definiri debere el si se- 
ras super liis a qunqunm, quavis auclorilale scion 1er vel igiummler 
cnntigcrit nllenlari, irrilum ae. innne deceriiiimis. Aon olislantilm* 
coiislitnlioiiHnis et ordinal ion il ms aposlolieis dielaequc collégialité 
eeelesiae eliam deerelo, coufirnialione. Aposlolica, vel quavis firmilate 
alia rohoralis slatulis el eonsueludinihus, privilegiis quoque, indullis 
et Lil taris Aposlolieis quilmsvis supcriorilms el personis in généré vel 
iu sperie ae alias in eoulrarium praeuiissoriini quomodulihcl iam coa- 
eessis, approhalis et inuovalis : quilms omnibus el siugulis, eliamsi 
île illis coranique lennrilms specialis. speeifiea el expressa el indivi* 
dua. non un loin per elansulas generales idem importantes, moulin son 
quaevis alia. expressio Jiabenda. mil aliipia alia et exquisila forinn ail 
line servanda forci, eoriini lepores ae si de verbo ad verluun nil peni- 
ius omisso el forma iu illis Iradila, oliscrta. in serti forcnl eiusdeimpie 
praesenlilms pro plein* el suffieienler exprossis illis alias iu suo rolion* 
permunsiiris, lalissime el pieue ae speeialiler el expresse nee non <>|v 
porta ne el valide liai* vice ilunlaxal derogaïuus eaelorisquc eonlrariis 
ipiiluiseumque. 

Itatum Itomae apiul S. Polrtim suliAnuulo Pisealoris die XIII An- 
gusli MDIKKIAX VIII, Ponlificalus Aoslri nnno quinlo. - Pro Magistr» 
brévium V. Willainne, Offieialis deputalus — T. cardinal is Pm-llal.* 

Voici le bref accordé par Pie IX an chapitre de la cathédrale de 
Heinis, en I Sîi I ; la concession s’élend aussi aux archidiacres, 
au! renient dil vicaires généraux, el y ajoute une croix peclorale aux 
effigies de la Saillie Vierge el de saint Rémy* 

PICS PP. IX. — Ad perpeluam roi meinoriam. Tnsignia dignilalis 
aequo animo deferimus calliedraliiim Keelesiarnm canon icis, qui oui» 
nihus officii sui pnrli luis ila rede fuiigimlur n f exleruis honoris in- 
siguilms adieefuri videantiir inleriora ornamenla virtutuin, ex quilms 
. vilae sacerdolalis vern ae germana laus exislil. Oman ilaque dilivli 
filii nostri TlioinqeS. K. 15. prcsbvlori cardiualis Roussel, arcliiepiscopi 
Khemensis. Aohis lesliinouio conslileril Mclropolilanae illins Eeelesiae 
canonicos tiedum coinmendahili pielale gravihusque inoriluis el in ex» 
piendis officiis praecipua diligeulia nilere, sed vero eliam anlislili sua 
ornai studio ailfuisse lum iiisynodo dioecesana el in concilioproviiicinli 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


383 


eclcbrandis, tum in omnibus quibuscnmquc recens invertis institntis, 
iuxtanormam S. E. H., quae princeps et magistra est omnium Eccle- 
siarum, Nos, ad preces dicti lthemensis arehiepiseopi facile addueli 
sumus ut arcliidiaconos et canonicos catlicdralis ipsius tuin cnppa lança 
magna violacci coloris, tum peculiari mice S. ltemigii dieenda ne 
supra pcclus deferenda ornaremus. Ilaquc omnes et singulos etc., liiscc 
litleris auctoritate nostra apostoliea facultatem concedimus, perpetuis 
futnris lemporibus valitnrnin, ut omnes et singuli arcliidiaconi et ca- 
nonici metropoli tanne. Ecclesiae llliemensis, cuppam magimm laneaiu 
violaeei coloris ad instar canonicorum patriarclialis basilicnc Vaticanae 
induorc possint, neenon supra pectus erneem deferre valeant quae 
ts llemigii nuncupalur, cuins forma ad instar et pii lu m ordinis lliero- 
solymituni octangula sit, violaeei coloris cum alba linea quae cxlre- 
înilutcni perdurât et cuius ad angulos nrgcntea puncta sint ; in medio 
anteni seu crucis centra numisina sit ex una parle imngincm referens 
S. llemigii, ex altéra imaginem 11. M. A’. Cetcnmi certa spe nitimur 
fore ut iiietropolilanac Ecclesiae canon ici hae nova oniameutoriun ac- 
cession e inngis excilenturad implendas sui muneris ne officii parles, 
et ad illustriora exhibeuda fidelilms piclalis cl religionis exempla. l)e- 
cerneules etc. Non obstantibus, etc. 

Datum llomae apud S. Potrum su b annulo piscatoris die XVI Maii 
MDCCGL1. poutificatus nostri anno v. 


Le bref relatif au chapitre de la cathédrale (le Luron a été dé- 
livré en 1894 par Léon XIIL On remarquera qu'il limite l’usage 
de la cappa intra limites clioecesis et qu'il concède pour l’été un 
chaperon de soie violette. 

LEU PAPA XIIF . -- Ad perpétuant rei memoriam. Ycticrabilis fraler 
episcopus Lucionensis supplices ad Nos litferas (ledit, quibus jioslu- 
lalmt ut capilulo Ecclesiae suae ealliedralis, ad maiorem divini cultus 
spiendorem, nonmilla diguitatis iusignia tribuere velimus. Nos, liisco 
prccibus moli ctvesligiis inliaerenles dcccssoruin Nostroriun, qui eons- 
picuorum templorum capitula sn<Tis dignitatis insignilnis décorant 
consueverunt, cum praescrtiin probe noverimus perveterem eatlie- 
(lraletn Luciouensem golliico artificio renidentein, non paucis religionis. 
pictatis christianaeque arlis moi lumen lis illustrari, beuigne admoiis 
prccibus annueiiduni ccnsuimus. 

Quaprojiler quod bonum felixqtic sit, utmaiori glorinc Ilcatae Marine 
Virginis. ealliedralis Ecclesiae Lucionensis titularis, benevertat, omnes 
et singulos quibus bac litterae Noslrae favent, a (pii bus vis exeoinmu- 
nicationis et iutcrdicli, aliisquc ecciesiaslieis sentent iis, censuris ac 



m 


LE C0STU3IE ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


pocnis, quovis modo vcl quuvis de causa latis, si quas forte inenrrorint, 
Ituiiis lanluiu roi gruliu, ahsol veilles cl absolûtes fore conseilles, apus- 
folica Nos Ira auclorilalc, iiisce litteris concetlimus, ul in poslcrum ca- 
(hcdralis licclosiae Lucionensis canonici corumque sdccessores, iivemali 
terapore cuppa lança ponlici mûris pcllilms conlccta, aliis vero tempo* 
rilms cappa serica violacei coloris, 11 traque vero lineo umiculo uiani- 
catovelacu picto superimponendu, luira limites (lioocesis, in elioro, in 
capilnlis. in pompis cl supplication*! Ims puhlicis, uli libéré lieiteque 
possiul et valeant. 

In iis vero officiis obeundis, iisdeiu cauonicis copiain iinpcrlimns 
induendi supra cappa m serico funiculo rubro depcndentein crucein, 
Mellitcnsi assimilem, in adversa parle iumgincni sanclissimi Cordis 
Tesu, in aversa Deiparae in cooluni assmnplae referentem. 

llaee concediinus cl iiupcrtimus, deceriiontes bas Li lieras Nos Iras 
firmes, validas et efficaces existera et fore, suosque plenarios et intc* 
gros effeelus sorliri nique oblincre, illisqne ad qnos spécial et in fu~ 
lurum spectnbil, in omnibus et pcroinnia plcnissimcsuffrngari ; sicquc 
in pracmissis per quoscumqiic indices ordinarios el delcgalos, et alios 
quoslihcl qiiacinnque praecminenlia el poteslate fungendos el fuucturos, 
su bla la eis et connu cuilihcl cl quovis aliter iudicandi cl inlcrprclandi 
facultale et aucloritale, iudicari et definiri dcbcrc, nique irrituin et 
i liane si seeus super bis a quoquam quavis auclorilate scienler vcl 
ignora n 1er contigcril altenturi. Non obslanlibus fel. rec. Henedicli XIV 
praedeeessoris Noslri super divisionc mnteriarum, aliisque apostolicis 
ne universalibus provincialibusque el synodalibus coneiliis edilis gc- 
ueralibus vcl spccialibus conslilutionibus el ordiualionibus, caelerisqne 
cou 1 rnri is ((u ibu scumqu c . 

Datuni Hoinae, apud S. Pelrmn, snb anntilo Piscaloris, die XV Xo- 
vembris MDCCCXGU, Ponlificatus Noslri anno decimo (piinto. 

S. Gard. Vannulelli. 


18. Pour avoir une cappa, qui no soit ni singulière ni mal 
faite, le mieux assurément est de la commander à Home, on les 
fabricants oui sous les yeux dos modèles qui ne changent pas. Ce 
type, une fois importé dans un diocèse, ne doit plus varier et il 
est indispensable do s'y conformer strictement. 11 n’apparlient pas 
aux iudultaircs, par goût ou par caprice, de modifier, mémo dans 
le plus menu détail, l’objet de la concession, qui doit rester telle 
qu’elle a été libellée par la chancellerie pontificale et pourtant on 
ne s'en fait pas faute en France, en sorte que nous avons déjà 
plusieurs types de cappa. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


38 » 


10 . En etc (on entend celle saison pour sa durée conformément 
au Cérémonial des értques), le chapitre quitte la cappa cl met. 
alors la colla, garnie de dentelles, par dessus le roche l, costume 
<1*11110 rare élégance, que nous serions heureux de voir introduire 
en France. 

BESEVESTAXA , CAP P ARUM. — Capitatum et canon ici inctropoli- 
tamic Ecclcsiac lJeiicvenli haheules, ut cxposncrunt, privilégia ad instar 
S. Pétri de Urln», snpplicarunt liecre sihi ueslivo lempore.loro super* 
pellicci supra rocchcllum, uti cappa suhsula serico rnhro sine petlihus 
connu arhitrio, iuxta declarationcin hui us Saerae Congregalionis alias 
fuctam, de (pia testai ur bo : me : card. Ginettus ad sumnCupuanum ca- 
pitulum seribens die 7 Iulii 1008, quaruin lillerarniu simplex exem- 
plmn cxhibueriinl. Et Sacra Congregalio respoiulil : Conforment se 
cuni canonicis S. Pétri de Urbe. Die 21 A’ovembris 1023. 

MACERATES. — Canonici culhedralis Marmiton., déférentes ex iu- 
ilullo aposlolico cap pas ad inslar rnnonieoruni S. Pétri de l’rbe, sup- 
plicarunl responderi : An eis liceal, acslivo lempore, pro roediello et 
colla uti cappa sine pellibus f Et Sucra Congregalio rcspondil : Non li- 
ecre sineexpressa lieenlia Sedis Aposlolieae. Die 11 Aovciuhris 1011. 

BESEVESTAXA . — Quacsivit archiepiseopns Dencvcn tamis : Ail 
canon ici Ecclcsiac suae, qui liulient indulfiim apostolicum ulendi eappis 
cl rocchcllo ad inslar cauonicoriiinbasilicaoLalcraiicusis et Valicanae, 
Iiossint in ucslate, loco cotlue supra roecheltuin. déferre cappa s sine 
annellino, subsntas serico rubro, iuxta formam lit leraruni bo. me. car- 
ilinalis Caelani alias dutis ad suum capilulum Capuanum sub die 
7 Iulii 1023, qnarum exemplar exldlmcrunl, sed non autlienticum. 
iicc probaus dictas liltcrus nomine publiée fuisse conscrijdns. Et Suera 
Congregalio, inhaerciulo responso alfas sub die 21 Xovembris 402?» 
Iiniciuet pctitUmi date, reseripsil, quod coufornicnt sC mm canonicis 
Kcclesiae Lnteraucnsis et Valicanae de Urbe. Die il Mnii 1011. 

CUSESTISA. — Supplicnnte Promotore fiscali arclilepiscopulis cu- 
riac Cuseuliiuie pro eoufirinnüone declnrationis die 13 lui. 1073 a 
S. 11. C. cdi(ue, et pro revocatione attentatoruni seu innovaloriun a 
canonicis culhedralis praed. civilatis ex vi mandait nb A. C. exlorli 
pro observatioue cuiusdain declarntionis ab codem editae in Elvcn. 
10 Ianuur. 1001, uc praelercu pro deelaralione iiifrascriptorum dubio- 
rnm : 

1. An canonicis habculihus usum cappae mngunc liecut, cessante 
ronsuclndinc, in clioro et in canouicalibus funclionibus uti super- 
peUicco supra rocchcllum ? El quale nu s affirmative. 


25 



386 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


2. Au lieeat uti ad corum libitum dicto superpellicco supra rocchet- 
tum promise uc cum cappa magna, lam aestivo quant hyeinali te m pore ? 

X Au lioe cliuin in publiais supplication! bus sou prooessiouibus cl 
excquiis defiiiictorimi 1 

4. An lieeat archicpiseopo ccnsuris et aliis poonis cogère cnnonicos 
ad observa lionein Eucrcmonialis Romani et Deere toram S. C. ? 

Eteadem S3. C. respondit: Ad 1 . Affirmative. 

Ad 2. Tempore eongruo. 

Ad 3. Affirmative. 

Ad 4. lu easibus parlieularibus providcbihir. lfacdie lOlnn. 1077. 


A STE — In causa Aston., dolationis cappartun, i>ro promolore 
îucnsae episeopalis calbedralis Eeclcsiac Aston., contra capilulum et 
eanonicos diclao calbedralis, S. llituuin Congrcgalio, reforcnle Kiîio 
Easopate, ul impie parle liinc inde audita et iuformanle. ccnsuil, quori 
diguilates cl canon ici uiiiforiniter gestenl nappas et collas super roe- 
cliollo pro (omporuin divorsilatc. Et quoad polios nrmellinns, adeant 
SSiîuim pro concession!*, et intérim absliiieant. Et ila decrevit et ser- 
vari mandavil. Die 10 Iulii 1087. 


20. Quelques chapitres préfèrent la cappa d’été à la colla. 
C'est leur droit, mais pour cela ils doivent adresser une supplique 
au Saint-Siège, qui leur délivre un induit à l'effet de les autoriser 
à ce changement sur lequel il lie leur est plus loisible ensuite de 
revenir. Alors, le chaperon, dépouillé «le son hermine (car l'her- 
mi ne ne si* prend, même cil bordure, qu'à raison du froid), est 
en laine*, violette par dessous et en soie rouge par dessus. Ce 
muge ifesl pas le rougi* àc.arlate (improprement nommé pourpre, 
ear la vraie, poupre est d'un violet rouge), mais le rouge épisco- 
pal. de couleur foncée cl cramoisie tirant sur l'amarante. 

CUSEXTIXA. — Alias ad iiislaiitiam et pro parle promotoris fiscnlw 
cnriac* nivliiepiseopalis (’.tiscnlinao fuit per liane S. lt. C.. ponrnle 
Kiîio D. Alhilio, résolu lu m stih die 2(i metisis lamiarii proximi prne- 
lerili atmi 1077. in rcspnusioiic ad 0 dnbinm, ul i liccre dignilalibus et 
eanonicis calbedralis Eeclcsiac* (bisentiiiac superpcllicco snpra rocchel- 
f uni proinisciie cum cappa supra roccliclliuu in proci*ssioiiibus et de- 
funcloniii) cxequiis In ni aeslivo qiiam liyemali tempore, et cum de 
pracsenli modcrims nrchiepiscoptis non cessai super resolutionc prae- 
dicta suas «*xcilare difficullales ; ]>roiude ad cas lollendas, praefatidi- 
guilales <*1 canoiiici liiuiii llimi oratores supplicmit EE. VV. pro réso- 
lution!.* subséquentes duhii : 



LIVRE lit. — COSTUME 1)E CHŒUR 


387 


An promiscue, non solum aestivo tempore, sert ctiam hycmali, liceat 
eisdein in proccssionibus publicis et ilerunctorum cxequiis uti super— 
pellicco supm rocclictium, ne eliuui rocchctlo cuiu eappn, snltcm ex 
cuiisucludiiic. ? 

Ex mlverso promet or fisculis exhilmit memoriale tenoris sequentis, 
videlieet : 


1. An cnnonicis lmbciitibus usum eappne mngnae liceat, cessante 
coitsnetudiiic, in clioroctcanonicnlibus funelionibus, uti supcrpclliceo 
supin roeclieUnm? lût qualeuus affirmative, 

2. An liceat uti ud corum libitum dieto superpelliceo supra rocclict- 
tuin promiscue euin cappa magna, tam aestivo qunm hyeinnli tempore ? 

3. An hoc ctiam iu publicis supplicationilnis, sen processionibns et 
cxequiis defunctorum ? 

4. An liceat archiepiscopo censuris et aliis poeuis cogère canonicos 
ad observai ioneni Caeremoninlis Homani et deerctornm Sacrue Congrc- 
pitiouis 

5. II. G., referente Etuinenlissimo D. rnrd. Albitio, sub die 16 Ia- 
nuarii 1677, respondit : 

Ad 1. Affirmative. 

Ad 2. Tempore congruo. 

Ad 3. Affirmative. 

Ad -4. in rasibns pcculiaribus dabitur résolu tio. 

Et successive, medianl-ibus lilteris datis eidein archiepiscopo sub die 
27 Mnrlil 1677. endein S. G. declarnvit : Tenipus cougruum esse il 
priniis vosperis vigiliae Oinuium Sanctonnu usqiie nd Snhhatum snne- 
luniPnschnc resnrreelionis. canonici déférant enppniu supra rocclictium, 
et dciudc poslea collnin sen superpelliceum ad instar canoiiicorum 
S. Pci ri. 


Pro prucdiclorutn omnium observantia cum arehiepiscopus edictum 
promu Ignssct, imponendo Iransgressoribus poennm deeem librarum 
rente elabornlae locis piis applicaudae, et iu subsidium cxcommu ni câ- 
linais, canonici a Inli edicto appcllariint. et perperam interprétantes 
dirlam responsionein ad 3 dubium, praeteudunt in processionibns cl 
cxequiis aliisque funelionibus extra eathedmlem promiseueuli nd pro- 
prinui libitum eappn et superpelliceo, tam aestivo quant hyeinnli tem- 
pore. supplient proplcrea promolor fiscaiis pro opporluno remedio, ut 
canonici dielo edicto pnreaul iu funelionibus tam iutm qunm extra 
Godcsiaui calliedrnlem, vel, si placueril. ud omnem umbiguilutem re- 
movendam, infrascripla dubin resolvere : 

1. An cnnonicis metropolilanne Cusculiime, Imbcnlibus indullum 


insignium ud instar canonieonua S. Pc Ici. in publicis supplicalimiibus 



388 


LK COSTUME KT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


extra Erelesiain ealhedrulcm, nec non in procession i bus el cxcquiis de- 
fnnctorum seu aliis functionihus, lieeal, tempore acstivo. uli cappa 
magna supra rocc.hcltuin ? 

2. Au hoc. lieeal leniporc hyeniali '? Elquatcnus affirmative, 

,’t. An diclo leniporc hycinali possint extra Ecclesiam, ul supra, ad 
connu libitum uli ctiarn supcrpcllicco supra rocchellum? 

Al eadeni S. H. <!., audilis iiirilius ab iilrisquc partibus bine indr 
deduclis relatis per Eininculissimum Dominqm card. Albilium pnnen- 
lem, respoudit: In dccisis, el parcanl. Et lia deerevil et servari man- 
da vil. Une die 22 lanuarii 1078. 


AUX IM AXA. — Dignitnles et eanoniei cathcdralis Eeclesiae Auxi- 
inanae, qui, ex privilégia iisdeni facto ab Innocenta» papa XIII rnppam 
magnum quovis anni tempore gestare possunt, haclenus lainen Caore- 
moninli Episcoporum, lib. 1, cap. 4, inhaerentes, tempore acstivo cap- 
pas deponere el collas super rocchettum assuniere censnerunl. Nuuc 
vero S. 1t. (\. rogarunt ut declarare dignelur : An dignilntcs el cano- 
nici suprndicti cnppnm potins déferre possint, i»elliculis reinotis ca- 
ruinque loco serico rubro opposite? Et S. eadem (I., ii» mature perjien- 
sa, reseriheudum censuil : Doteront se gercrc utroque modo, quarn- 
vis magis lioporifica Imbenda sit cappa ddraclis pelliculis. Alquc ita 
declaravitac reseripsit. Die. 0 Maii 1880. 


Voici .u n exemple de la concession do la cappa d'été, fournie jhu* 
le Chapitre delà cathédrale d'Auagni : 

Le. chapitre, de votre cathédrale a représenté à Sa Sainteté que Votre 
Seigneurie lui a empêché l'usage de la cappa sans hermine, par la 
raison que la faveur ayant été faite dans la manière propre aux dm* 
pitres de Home, ce même chapitre doit porter, l’été, la colla sur le m- 
chet au lieu delà cappa. L'intention de Sa Sainteté (Innocent XIII; 
étant «pie le chapitre jouisse de la faveur de la manière qu'il désire. 
Votre Seigneurie se contentera d'écarter l'opposition. C’est ce que Sa 
Sainteté me recommande de. signifiera Votre Seigneurie, ii qui je sou- 
haite du ciel tous les vrais biens. Home, 20 septembre 1722. De V. S. 
très affectionné à la servir, (îrégoirp Spinola cardinal (le. Sainte-Agnès 
(secrétaire d'Etat). A it/j/r Jean-lin pi iule llasso, r.rtrjue d’Anayni. 

Ayant placé sous les yeux de .Notre Très-Saint-Père la supplique «pie 
Vos Seigneuries m'ont transmise avec, leurs lettres du 20 courant, Sa 
Sainteté a condescendu avec bienveillance à votre instance*. J'écris ci» . 
conséquence à Mgr l'évêque qu'il écarte tous les obstacles opposes et 
qu’il laisse le chapitre libre de porter la cappa avec ou sans hermine, 
conformément à l’usage de toutes les cathédrales. Me réjouissant 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


389 


«lavoir contribué à la satisfaction do Vos Seigneuries, je leur augure 
d'abondantes félicites. Home, 20 septembre 1722. Très affectionné, G. 
cardinal de Sainte-Agnès. Au Chapitre de la cathédrale d'Anayni. 

Telles sont les règles de droit commun sur l’usage do la cappa 
canoniale, qui est un vêtement aussi chaud et commode que riche 
et artistique. 

21 • Consulté par le chapitre do la cathédrale de Lucent, dans 
le royaume des Dcux-Sicilcs, la Congrégation des Rites, le 
27 août 183G, a déclaré que l’usage de la cappa était au nombre 
«les privilèges dont jouissent les chapitres qui desservent les Basi- 
liques mineures. 

S. C. declaravil : lux la votant magistri caercmoniaratn, excepta 
palmatoria ; dédît ravit niinirum nomiuc privilcgiorum, grntiarum, 
pruceminentinruin. exeinpliomim, iuduUorum cnclerorumque simi- 
lium, ({une continenhir in liiteris npostolicis in forma brevis expeditis 
favorc nlicuius et v lésion ad graduin basilicae minoris elevatae, venire 
conopaeum, omni tnnicn nuri et argcnli ornato al) eo exeluso, tin— 
tinuabiiluin et usuin cnppac magnac. 

X’cst-il pas étrange qu’nprès avoir sollicité une faveur du Saint- 
Siège, ou y apporte quelque restriction ? Tel est le cas de plusieurs 
basiliques de France, comme les cathédrales de Paris, d’Amiens 
et d’Orléans, (pii s'obstinent à garder la mozellc noire, malgré Je 
décret qui leur accorde explicitement la cappa violette. 

22. Les induits pontificaux ne sont pas parLont les mûmes. 
Ainsi Avignon a pu reprendre récemment la cappa rouge, portée 
avant la Révolution par les chanoines de la métropole. Malheu- 
reusement, l’on a tenu à «'produire le type du siècle dernier, qui 
est passablement altéré, au lieu d’adopter simplement la coupe 
romaine, dans le but de runiformité. 

Certains chapitres ont encore la cappa rouge, mais seulement 
aux solennités ; en temps ordinaire, ou se sert alors, comme à 
Naples, de la cappa violette. Dans ce cas, la couleur rouge est 
affectée aux seuls chanoines cl no peut être étendue aux bénéfi- 
ciers, fi qui convient seule la cappa violette. 

23 . Certains chapitres ont coutume de baisser la queue de la 
cappa pour l’adoration de la croix du vendredi saint. La S. C. 
des Rites y consent, mais se refuse à admettre que. pour cette 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


circonstance, iis quittent les ornements dont ils soul parés pour 
prendre la cappa et que la queue en soit tenue par des clercs. 

CALATAYEHOXEX — - I . Licelne cnuonicis frrin VI iu phrasccvc 
deponcre sacras vestes, qneis iuduti reperlunlur, et peniiillenle «qiis— 
copo, assiiiuere ilenim cappain, el sotula lohgiori veslis fimhria ait 
adorai ionein erneis accedere, ac deiude sacras vestes resimiere ! 

2. An sallem cum cappa. el solota lalarls veslis fimhria, id lierai, 
semper assenlienle episcopo, canon iris secuudarüs, qui sacris vcstilms 
indu I i non suul *. 

Et S. R. Gongrcgntio rospoudenduin censuiL : 

Ad I. Négative, et sacrae vestes assiimanlitr sohinuuodo jnxla Cae- 
romoniale, duin episcopus funclionem peragit. 

Ad 2. Afrirmativc in casa. Die 11 Mardi 18.T7. 

COliTOXEX. — An canonicis accèdent il ms ferla VI in parasceve ad 
erneis adora lionem cum cappis explicalis. earnni extreinilales sint a 
clericis elevandae. S. H. G. resp. : Négative. Die 10 Seplemhris 1701. 

Le décret suivant, plus ancieu, il esl vrai, n'autorise pas celle 
pratique déclarée abus : d’où résulte que, pour aucune cérémonie, 
la ruppa canoniale ne peut être déployée ni son tortillon développé. 

AESINA. - -An canon ici usuin euppnc Italien tes possint illaui déferre 
expansaiu s»»u exlensam, ut. episcopus, iu adoralionc erneis feria VI in 
parasceve, "vol alio teniporc ? S. It. G. resp. : Négative, el almsiun 
episcopus tollal. Die 211 fan ua rit J 700. 

Le décret rendu pour Saint-Sévère, tout en permettant l'exten- 
sion de la cappa le vendredi saint, n'autorise pas à en user ainsi 
en d’autres circonstances, connue processions de pénitence, enter- 
rement des membres du chapitre et accompagucmcnt de l’évèque. 

SANCrr SEVERI. — Dclatis ad S. lt. G. a canonicis catbedralis Ec- 
clesiac S. Severi controversiis super usa explicandi cappam iiiagnaiii 
usqiie ad (alos tain iu adoration» S. Crueis feria VI maioris liehdonia- 
dao, q nam in procession i bus poen lient inc, et iu association» cadaveruni 
dofunctoruin episcoporum,ct concapilularium a promolore fiscati illius 
curiao episcopalis excitai is, Euiiiicnlissituus et Roverendissiinus Doin. 
card. Tanarius infrascri]da (Initia inter parles coucordala declaranda 
proposa il., ueiiipe : 

I. An liceat capitulo Ecclesiae calliedratis S. Severi in adoration» S. 
Crueis, qua» pcragilur in liebdoinada maiori, incedere cappis extensis 
usqu» ad lalos 2 Et quatcluis affirmative, 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


391 


2. An cidera capilnlo liccat ilidem incedcre in proccssionibus poeni- 
tentiae, quae ficri contingent, et in associationc cadavcrum concapi- 
tularium et episcopi ordinarii in casu, etc. ? 

Et S. cadcm li. C. rcscribendum ccnsuit : 

Ad 1 Affirmative. Ad 2. Kegalive. l)ic 4 Sept. 1743. 

24. Tout chapitre bien organisé se complète par des bénéficiers, 
nommés aussi mansionnaires , ^tortionnaires ou chapelams. 
Quand les chanoines ont droit à la cappa, en vertu d’un induit, 
ceux-ci prennent une cappa analogue, c’est-à-dire en laine violette 
et avec le tortillon ; cependant il y a nue différence pour la four- 
rure, qui est toujours d’ordre inférieur. Quand donc les chanoines 
ont l’hermine, les bénéficiers doivent se contenter du petit-gris, 
soit qu’on le prenne à une espèce d’écureuil, soit qu'on adopte la 
peau du lapin gris. 

TOLETANA. — S. R. G., attenta qualitate Ecclcsiae Tolctanac insi- 
gnis et atlento usu mullarum aliarum Ecclesianun, tara in llispaniis 
quara in llalia et alibi, in quilras Ecclcsiis dignilutes et canonici habi- 
lum distinction et differentem déférant ab co quem deferre soient por- 
lionarii seu bénéficia ti, die 17 Dcccmbris 1000, inclinavit ut dignita- 
tibus et canonicis Ecclcsiae Toletanae usus cappae violneeac concedi 
possit, prout petierunt pro terapore liycmali, si SSrao D. N. placueril, 
non autera usus mozzettac seu capulii sericei pro terapore aeslivo. Et 
cum liacc congr. sententia cidera SS. D. N. relata fuerit, idem SS. I). N. 
vivac vocis oraculo ordinavit, induisit et concessit ut dictis dignitati- 
bus et canonicis dictae Ecclcsiae tempore liyemali usus rocchetli linei 
et cappae laneae violaceae, desuper pellibus armcllinis suffullae, con- 
cedatur ; aestato vero iidem dignitates et canonici utantur roechctto et 
snperpelliceo lincis, prout in Crbeutunlur canonici basilicae principis 
apostolorum et aliarum ccclcsiarum patriurelialiura. Quem trahi tum 
deferre seu practenderc ])ortioirarii et beneficiati dictae Ecclcsiae Tolc- 
tanac minime possunt, sed eumdcra. liabilum rctincanl et deferant 
quem lracteuus dcLulerunt. Die î) Ianuarii 100G. 

FERRARIEN. — S. R. C. unanimi conscnsu et nemine disrrepanlc, 
liltcras fe. re. Cleracntis papac VIII, in quibus usus capparum cano- 
nicis, raansionariis et cappcllanis calhcdralis Ecclesiae Ferraricn. con- 
ccditur cum dislinclionc et variationc pcllium, ut in eis plenius decla- 
ratur, omnino ad unguem et sine alla promis diininulione son refor 
mationc servaudas esse ccnsuit et deelaravit. Die 28 Ianuarii 1006. 

U11B1S S. MARIAE MAIGRIS. — S. It. C. ccnsuit et dbclaravit cap- 



L8 COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


pellanos in praedieta occlesia S. Marine Mnioris. in ehoro, procossio- 
nibus cl alio quovis nehi rlerieis eiusdem bnsilieae nnmino praeferri 
deberro ijsumqiic cnppno ad instar hcnofirintornm eiusdem bnsilieae 
pracdietis eappellanis conecdendum essp et ita npprobnnte et cnn fi r- 
manlc SS. 1). X. dccrevit nique per enpitnltun et cnnonieos eiusdem 
ecdesine exrqiiendiiin manda vil. . I)ie 2Î> Febrnarii -1606. 

RliLANA. — Pelilum est pro eiusdem lîeelesiae Nolanae eanonieis 
el pradiendnlis usiiin eappae et roeebelti ad instar eanonieornm et prne- 
bendaloriitn Kcclesiae Aversanae eidem vieinao et pront in llrbe eano- 
nid el bénéficiai! bnsilieae S. Pétri déferre soient... S. U. C. relisait, 
si Snnclilati Snae plaeneril, <;rnlinm pet i tain passe eoneedi. Kl ita dé- 
clara vit. Die 28 Aprilis 1007. 

SEfUMIEX. — 11. S. 11. omnia in prislinum slalnm redneendn esse 
eensuit el deelaravit, nempe lit eanoniei tantum boloserieo, portionarii 
vero in (‘ap|iis serico raso sen leviori ni^ro nti debennl, ut a priueipio 
ali eonsueverunt, lier pracdietis portionariis lieuisse allerare prinnim 
slalnm et ncquipnrnre se eanonieis el ]irop(erea debere ipsos porliounrios 
omnia in jirislinam slalnm mtueere, boloserieam dimiltere el enp|ias 
raso seu serico leviori oruatas déferré. Kl ita ordiunvil et in Keelesin 
S'^ohicn. servari mandavit, quibasnimque non obslanlibas. Die 7 In— 
tii 1012. 

Si les chanoines avaient reçu raulorisaiiou de prendre la cappa 
d’été, les bénéficiers la porteraient également, mais ils remplace- 
raient le chaperon de soie cotise parmi chaperon de soie cendrée, 
dont la couleur correspondrait à celle de la peau qu’ils vieuneii! 
de quitter CI )• Ka S. Congrégation des Hiles s’est prononcée dans 
ce sens, le 2 avril I82H. 

In aliqnihns ealbedralilms et collegialis ecelesiis bcnefieiali, vel 
mansionarii. vel bebdomudarii, vel quocumque alio nomine nuneapati, 


(I) fi OXO XI K y . — Mrlmpolilnnnc Hominien. mansinmtrii asserunl (irego- 
riain s. ni. piipum XIII ipsis coiiecssisse rneullaleiii deferemli liabilum con- 
formcin bcnefirialis Saur II Pelri île Urbe. Quoniam vero Itononine eanoniei, 
tain aeslale quant liycine îduular cappa, iidom mansionarii bruinali liui- 
lam teinpore nappas dcferunl : supplieant igilur ut iisdem liceat siral ra- 
nonici eappis eliam noslivo Irmpore nti. Kl quia nnnonici acstalo pmpelli- 
bus uluiilur serico rubm, simililer el mansionarii capiunl inlus nippas 
siihtcgcre camclollo rubro, vel ul mclius Illuslrissimis Dominis videhitiir. 
Kl. S. Kopgregatio Itiluum rescribciidiim cousu il : (iougregalio sial in alias 
decisis. Die 18 lulii 1507. 



N« Cappa de bénéficier, avec le tortillon. 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


ex aposlolico spécial! induit o déférant eappas pcllihus ornâtes, divers! 
lumen coloris al» co quo canonici ntünlur. Qu um liuec coloris differcn- 
lia inler eaiionieos et inferiores bénéficia los opus sit ut semper nppn- 
real. Sue. Kit. Long., ad nonnullas rcinoveudns exorlas quacsliones, 
Congrégation is sécréta rin referente, deelarnvit : Quod in illis capiltilis. 
in qui|ms, uostivo eliain tomporc, cappae, pellibns deposilis, relinentur, 
scriruin operiinenlmn iu anleriori parle eapparnm coruindem hrnefi- 
eiatoruni débet rospondere colori pellium (pias ipsi dimiUual. 
12 Aprilis 1823. 

Les bénéficiers ne peuvent mcllrc sous lu cappa que la colt a 
sans manches, et la simple cotla en été, s’ils n’otit pas le privilège 
de la cnppa sans fourrure. 

25. Dans quelques chapitres très nombreux, il existe une troi- 
sième cappa, affectée spécialement à des clercs de troisième ordre, 
chapelains ou psalleurs. Cette cappa est en laine noire, avec un 
chaperon de soie verte : il en est ainsi fait usage au dôme de Milan. 

20. La cappa canoniale est parfois étendue à une certaine ca- 
tégorie de» curés dans un diocèse. Dans ce cas, elle est en laine 
violette, avec chaperon d'hermine, et le manteau en tortillon. Un 
induit exprès serait nécessaire pour la porter l’été, avec un cha- 
peron de soie cramoisie. Dans rarchidiocèsc de Dénévcnt, les 
a reh i prêt res sont autorisés à vêtir la cappa tant l’hiver que 
IVIé. 

Dès 1008, le prévôt de Prato, qui jouissait des pontificaux, cul 
aussi le privilège de la cappa, à l’instar des chanoines de Suinl- 
Pierre du Vatican. 

PllATEX. N U LL IU S. — Cum alias a SSmo 1). N. Paulo V Philippe 
de Salviatis, moderne praoposito Pnilcn., Xullius diocccsis, et sncccs- 
snrihus suis iu prrpcluuni asus mit rue et haruli et aliorum indumen- 
loniin pontifiealiuni conrcssus fuorit.., S. H. C. conseil ut possil 
d ictus praeposi tus, quando mm est parai us, uti cappa codera modo qtio 
iu tlrbc ulunlur canonici S. Pétri. Die 10 Maii 1008. 

En France, je ne connais que le curé de Saint-llémi de Reims 
qui, par un bref en date du 27 juin 1870, ait obtenu le privilège 
rie. la cappa canoniale, telle qu’elle a élé accordée au chapitre de 
la métropole de llciins, lequel se permet de la porter déployée, 
quoique le bref du 10 mai 1801 exige qu’elle soit conforme à celle 



LIVRE 111. 


COSTUME DK C111EUR 


395 


des chanoines do Saint-Pierre de Rome. On aimera ù trouver ici 
le texte môme de celte concession : 

Practoraa eiusdem (empli in lmsilicam miuorcm per nos crecfi paro- 
rlio mine et futnris temporibns cadcm eoncedinins honoris insignin, 
quilius sanclao huius Sedis Apostolicnc benignilate mctropolilnnnc. 
Ecclesiae Ile mon. cnnonici utuntur, frmmtnr, cidcmqnc pnroeho per- 
pctiium in modem indnlgemus, ut ipso prnedictis insiguibus, non 
modo intrn limites pnrochiulis ccclcsiac S. ltcmigii, sed etiuin (piolies 
mémorable Ëcclesiao mctropolilanae canon icis permission est, uti li- 
béré licitequc perpetuis faturis temporibns queat. 

27 . Los chanoines qui ont l'usage de la cappa ne peuvent pour 
cela se dispenser de prendre les ornements sacrés, aux pontificaux 
de l'évêque. 

CESEXATEN. — An cnnonici cathedrnlis Ecclesiae possint assistera 
missae pontificali induti cappa, non nulem sacris vcslilnis ? 

Et Sac. 11. C*. rasponderi iussit : Ësse nimsum, ne canoniri sumant 
ad missam sacra indumenta omnino ab Ecclesiae Ceseimlcnsis cuerc- 
raoniarum praxi revocandum. 

Un chanoine, qui est en même temps curé, ne peut prendre la 
cappa pour présider à des funérailles. 

LAUDEX. — An canon icis parochis calUcdmlis Ecclesiae fiinera con- 
i < omitantibus üccat déterré cappamclioralem, per quam a caetcris sim- 
piieibns presbyteris distinguantur ? S. H. C. resp. : Négative. Die 19 De 
cembris 1099. 

Un chanoine ne doit pas mettre l’étole sur la cappa pour donner 
la bénédiction du Saint-Sacrement, l'insigne canonial ne pouvant 
en la circonstance remplacer l'ornement requis, qui est le pluvial. 
L’évôquc est obligé» de ne pas tolérer cet abus, qui existe « en 
beaucoup de cathédrales », dit l’Ami du Clergé • 

Utrum episcopus lolerare possit qnod bcnedictionem cum Sanctis- 
«mo Sacramcnto impertiantur cnnonici cum siiuplici stolu super cup- 
Ham < ? S. R. C. respondit : Négative (Salutiarum 29 Noveiiib. 1806). 

Parfois, l'insigne concédé est double : cappa pour les fêtes, 
mozette pour les jours ordinaires. A N.-l). des Vignes, ù Gènes, 
les chanoines de la collégiale portent aux solennités la cappa, et, 
en temps ordinaire, le cappino ou chaperon détaché de la cappa. 

En règle générale, il faut s'en tenir aux tonnes mêmes de Tin- 





LE COSTUME RT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


«luit pontifical ot no pas distinguer entre solennités et jours ordi- 
naires. là où il no distingue pas. Le costume est donc uniforme 
pour toute l'année. Suivant la pétition, il comprend un col de soie 
rouge, une soutane de soie noire à queue doublée de rouge et une 
oappa rouge, en soie l’été, avec chaperon de soie rouge et, l'hiver, 
en drap, avec chaperon d'hermine. Ces privilèges exorbitants sont- 
ils bien authentiques? On aurait dû citer le bref de concession. 
Quoi qu’il en soit, les quatre objets ne font qu'un, col, soutane, ro- 
cliet cl cnppa ; il n'est pas permis de les séparer pour les porter 
individuellement. La concession porte sur l'ensemble, non sur le 
détail. Donc, suivant la réponse de la Congrégation, pour établir 
une différence, entre les solennités et les jours ordinaires, les cha- 
noines ne peuvent pas porter le roche! seul, parce qu'il est propre 
à l'évéque ot suppose un insigne «pii lo couvre ; ni le chaperon, 
séparé de la cappa , sur le roche! , parce (pie les deux parties ne 
font qu'un dans ce vêlement. 


fANl'EX. — Très Saint-Père, les chanoines de l'insigne collégiale de 
Notre-Dame-dos-Vignos, à Cènes, prosternés aux pieds de Votre Sain- 
teté, exposent avec respect que leurs vêtements canoniaux consistent 
«ni un col de soie rouge, une soutane de soie noire à queue, doublée 
de soie rougu à l'extrémité inférieure : un rochct ; une cnppa de soie 
rouge l'été et de drap rouge l’hiver, avec chaperon de soie rouge de 
Pâques à la Toussaint, de drap rouge et fourrure d'hermine de lu Tous- 
saint à Pâques. Tous ces vêlements réunis se prennent seulement aux 
principales solennités, fonctions et processions. Pour les jours ordi- 
naires, fêles et fériés, se présentent les doutes suivants: 1. Pour rem- 
plir les obligations du chœur, ces mêmes jours, doivent-ils prendre b* 
rochel et la cnppa avec son chaperon ? — 2. Quaienm ncyalire , doi- 
vent-ils revêtir le rochel et le chaperon ? — 11. Quatenm neyatirc , suf- 
fi I -il qu'ils prennent le rochel? 

Qiiilms prccihus fideliter rein lis per me infraseriplum seerelarinm 
S. H. ()., omnibus attente riteque li brûlis, reseribendmn consuil : 

Ad 1. Négative. — Ad 2. Affirmative. — Ad .'I. Provisum in se- 
cundo. Alque ila reseripsil ne servari inandavit. Die lî» Alarlii 18!K», 
Lai. eanl. Aloisi-Mnsclla. S. U. (1. praef. — Aloisius Tripepl, S. H. G. 
secret. 


*ZH. Mgr Gazzola, évêque de Cervin nu xvif siècle, obtint pour 
les chanoines do sa cathédrale le privilège de la cnppa. A celle 
occasion, il leur adressa un discours, où il rappela l’origine de ce 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


397 


.vêlement, qui lut autrefois propre aux carüiuuux et aux évêques : 
de là sou nom il»? cappa ponti/îcalis , cappa epiacopalis. 11 passa 
ensuite à l’explication de son symbolisme : 

Permettez que, dans l'abondance de mon cœur, je vous entretienne 
brièvement de ce dernier gage de ma bienveillance, qui se manifcsLc 
aujourd’hui dans (‘cite cérémonie sacrée, où vous révélez pour In pre- 
mière fois cet insigne, habit de chœur qni manquait au si digue cl 
respectable chapitre de celte illustre et antique cathédrale. Permettez 
aussi que j’inscrive sur le bord de ce vêtement ces paroles d'or du 
«igc : Fortitudo cl décor indnmcntum eim. L’habit que vous revêtez 
aujourd'hui est la livrée des forts .. L'Église, eu transportant la nippa. 
qui remonte à une vénérable antiquité, au milieu de la splendeur de 
nos temples, en a fait le signe distinctif du groupe le plus noble de 
scs ministres sacrés. 

En revêtant ce costume nouveau, que votre esprit se renouvelle el 
s'orne de toutes les vertus qu’il exprime el symbolise. Si l'ampleur du 
vêlement vous révèle réteudue de votre pouvoir el la grandeur de 
votre dignité, le repli que vous en faites sous le bras vous avertit 
que vous ne devez pas en faire vainc pompe ni déployer jamais la force 
de votre caractère sacerdotal, sinon qtiund il y a nécessité pour 
l'honneur de Dieu et le salut des dînes. Cette fourrure précieuse el 
étrangère qui vous entoure le cou et protège In poitrine, loin de vous 
mettre au cœur des sculimculs de vanité et d'orgueil, doit, au con- 
traire, vous rappeler (pie, vous aussi, vous naissez avec les liassions 
animales et que vous êtes sujets nu péché et que pour vous maintenir 
à votre rang, vous avez besoin de vertus nou communes. Si cet babil, 
composé de manière à vous entourer singulièrement de gloire, en vous 
séparant el désunissant de la masse commune (les hommes, flatte votre 
amour-propre, que sa couleur violette et lugubre, vous fasse souvenir 
que, vous aussi, vous êtes mortels. Un jour viendra où vous serez 
réduits en poussière et où. dépouillés de tout honneur et de toute dis- 
tinction, vous ferez porter ce deuil ù vos descendants ; mais vous, vous 
n'emporterez avec vous que le vêtement de vos vertus et l’abondance 
des mériles que vous aurez acquis dans la milice du Christ |>ar le tra- 
vail et la mortification des sens. 

90. Je termine celte étude générale sur la cappa pur un bouquet, 
âpre comme les montagnes où il a été cueilli. On y sent une forte 
odeur de gallicanisme, ce qui s’explique facilement par l'absence 
de toute culture. 

Une brochure, écrite pur un chanoine thèoloyal et maître des 



398 


LE COSTUME ET LES USAGBS ECCLESIASTIQUES 


cérémonies , contient ces trois énormités: que la cappa (les basili- 
ques est noire, que les clinnoincs peuvent l’avoir en ram dot te 
cl enfin que le rochet brodé leur est interdit. Je 11e m'étonne pas 
({lie cet opuscule ail produit si peu de sensation, puisqu'on v fait 
prouve d’une si grande ignorance pour ce qui est du droit com- 
mun. Je Hits, pour qu'on ne m’accuse pas d’exagérer : v Pie IX 
île nous a pas accordé seulement les prérogatives que consacre 
l’usage ordinaire des Basiliques mineures, lia fait, dans ses lettres 
apostoliques, d'honorables except ions pour le chapitre de la cathé- 
drale de llodez, et, dérogeant au droit commun,' il la gratifié 
de plus riches privilèges encore. C’est ainsi que la c appa magna, 
(pii doit être de couleur noire pour les Basiliques mineures, est 
accordée* aux chanoines de notre église avec la couleur violette, 
dont le diplôme apostolique fait une nienlion spéciale : Conce- 
diinus nique, iudulgeinus ut hi (canonici ) magna m cappam laneam 
violacei coloris inducre libéré possint ac licite. — Ou voit, par ces 
paroles, (pie le Pape» prend soin de déroger, par une clause spé- 
ciale, eu faveur des chanoines de llodez, aux usages des autres 
Basiliques, qu'il leur accorde, par exception, de se revêtir de la 
cappa magna de laine violette, la même que celle des évêques, 
qui la portent, non plus comme eux par privilège, mais par un 
droit inhérent à leur caractère. 

a Aux fêles pourtant les plus solennelles, qui* l’on appelle de 
première classe, dans les rubriques du brévia ih\ les évêques, 
d’après le cérémonial, peuvent se servir d’une cappa magna en 
eanielolle. Je ne crois pas que (es chanoines aient celle même 
faculté, puisque l'induit ne la leur donne pus et qu'il faut l'en- 
tendre rigoureusement et le suivre à la lettre. Mais, puisque les 
évêques en P rance ont adopté la soie pour leur cappa et la por- 
tent ainsi entièrement semblable à celle des cardinaux, les cha- 
noines pourraient aussi, peut-être, s’autoriser de cet exemple pour 
l’avoir en camelot le, comme celle que devraient porter les évê- 
ques. C’est une observation que je risque en passant, sans vou- 
loir, toutefois, y attacher plus d'importance (pi elle 11c mérite. 

« Voilà donc désormais les cltanoiqes de llodez comblés de 
toutes les prérogatives, (pie, dans la plus large mesure, le Saint- 
Siège puisse accorder à un chapitre. Ils avaient déjà, sans l'avoir 
pourtanl sollicité, mais sur les instances de Mgr Delalle, de si 



LIVRE III. 


COSTUME DE CHOEUR 


399 


i 


douce mémoire, obtenu en 1801 du Saint Père... le rochet brodé, 
interdit avec raison par Mgr Giraud le 5 novembre 1812, puis- 
qu’on le portait sans autorisation (1). » 

Toute cette prétendue science étale à plaisir des affirmations 
gratuites et san3 preuves. Je ne pouvais laisser passer, sans le 
montrer au doigt, un enseignement aussi fantaisiste et risqué, 
où l’on ne parle même pas français, car il suffit de consulter le 
Dictionnaire de V Académie pour apprendre que, dans l’espèce, 
c’est camelot et non camelotte qu'il faut écrire. 

30. L’auteur de Politesse et convenances ecclésiastiques, qui 
parait peu familier avec les usages vraiment ecclésiastiques, rap- 
porte que Mgr Lambruscliini, lorsqu'il quitta la nonciature du 
Portugal, « étant allé prendre congé du roi, il dut, pour se con- 
former à 1 étiquette, se retirer en évitant de tourner le dos. Mais, 
par malheur, il s’embarrassa dans les plis de sa cappa magna , fit 
nn faux pas et tomba à la renverse en présence du roi et de 


toute la cour. » Que h* prélat soit tombé, je n'en doute pas ; 
mais que ce soit à cause de sa cappa , je le nie formellement, car la 
cappa n’est nullement un vêtement de visite, pour qui que ce soit. 

31.1 jCs évêques grecs mettent directement sur la soutane, sans 
l'intermédiaire du roche t, au lieu de la cappa, un ample manteau, 
assez semblable au pluvial, mais sans orfrois ni chaperon. Il ouvre 


en avant, de haut en bas, ferme à la partie inférieure par un 
bouton, est muni de quatre pièces rectangulaires, affrontées deux 
à deux, sur la poitrine et au rebord inférieur, et est garni hori- 
zontalement de quatre galons blancs, groupés deux à deux et dis- 


posés à la taille et aux jambes. L’étoffe est la soie violette. 


(t) Salai) ht, Prérogatives de la cathédrale de Rodes érigée en Basilique 
mineure (io-S°, de 22 pages sans date;, png. lit, 10 el 22. 



LE COSTÜMK ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


ÎOO 


CHAPITRE VINGT ET UNIÈME 

LA CHAPE 

1. .Nom. — 2. (ïallicnnistno. — 3. Imlulfaircs. — - 4 . Matière cl couleur. — 
5. Forme. — 6. Cour romaine. — 7. Prélats de manlellone. — 8. Chape 
français»}. — 9. Hiérarchie. — 10. Ci’ oc la des eaiidataircs des cardi- 
naux. — 11. Chape des réguliers. 


I . N’ayant pas l'honneur de faire partie de l'Académie, je com- 
mence pur me déclarer incompétent en ce qui tient spécialement à 
ses attributions, c'est-à-dire la fixation du langage. Cependant, 
comme les mots ne sont, en définitive, que les signes représenta- 
tifs des choses, je couslatc dans notre langue, au point de vue li- 
turgique, nue lacune considérable. Ainsi nous Savons qu’un seul 
mol chape pour exprimer quatre vêtements différents. l)*où suit 
nécessairement une confusion regrettable dans l'esprit du lecteur 
et un-embarras réel aussi pour railleur, quand il veut peindre 
exactement l’objet dont il parle. Il est urgent, en conséquence, de 
créer, pour ce cas en particulier, une terminologie nouvelle. Si. 
en réalité, il y a quatre objets distincts, il doit y avoir aussi pour 
les désigner quatre II* ri nos differents. 

Parlant donc de ce principe vrai, logique et absolu, je propose 
d'employer désormais exclusivement les quatre appellations sui- 
vantes, qui correspondent parfaitement à quatre objets qui ne se 
ressemblent ni pour la forme ni pour la destination . 

Nous traduirons pluvial le latin jituvialc, qui est l'expression 
liturgique, laquelle a passé textuellement dans l'italien jiiviale. 

Nous garderons l'expression latine et italienne cappa pour b* 
manteau qui est l'insigne de la dignité cardinalice cl épiscopale. 

Nous appellerons cape le petit manteau écourté, à la Henri H, 
qui est propre aux camériers laïques, nommés pour cela camcrirrs 
de cape et d'èpèe. 

Enfin nous réserverons le mol chape pour le vêlement qui va 
nous occuper ici. 





402 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


2. Feu Mgr Coussenu, f|iii avait quelque prétention à la science, 
même liturgique, s'est rendu coupable en mainte circonstance, 
pendant son long épiscopat, d’innovations et de fantaisies ina- 
vouables. Ainsi il s’était fait, pour les dimanches ordinaires, une 
cappa qui n’était, à tout, considérer, qn’nne chape déformée. Il 
avait mis sur te manteau de la chape, dont il avait supprimé les 
manches, le chaperon de la cappa , ce qui eonstilunit un être hy- 
bride et sans nom. Le prélat trouvait cela plus commode pour 
s'asseoir à sa stalle, l'absence de queue 1<; dispensait d'au cauda- 
laire et l'ouverture antérieure lui donnait le libre mouvement de 
ses bras pour réciter son bréviaire. En somme, tel est le prin- 
cipe français : tout prendre, mais tout arranger à sa commodité; 
accepter l'idée générale, mais varier le type ; peu se préoccuper du 
principe ou de la iliéoric, mais uniquement d'une application im- 
médiate et par là même variable, suivant les personnes. Nous 
sommes loin, avec de pareilles idées, de la liturgie vraie et sé- 
rieuse, qui n’a pas pour habitude d'aller ainsi à l’aven turc*. 

5>. La chape est essentiellement d'ordre inférieur. Aussi ne 
cou vient-elle, en droit strict, qu'aux prélats do maniellonc, aux 
avocats consistoriaux et aux procureurs de collège. Sa forme la 
distingue complèlemenl de la cappa épiscopale et son usage, limité 
à une certaine catégorie, d’individus, dénote clairement un degré 
moins élevé dans la hiérarchie. 

-I. La chape est toujours en laine ; cependant les accessoires, 
tels que le chaperon et les parements ou revers, se font en soie. 

Sa couleur est, selon les personnes, l’éra riale, le violet ou le 
noir : écarlate pour les prêtais, violette pour les avocats consis- 
toriaux, noire pour les procureurs de collège. 

5. Elle s< i compose de deux parties, un manteau et un cha- 
peron. 

Le mai il eau, beaucoup moins ample qu'à la cappa , serre davan- 
tage le corps : il s'agrafe au cou, est entièrement ouvert en avant, 
sans boulons, privé de queue et muni de deux manches courtes et 
larges qui ne dépassent pas l'avanl-bras. A l’intérieur, le pourtour 
inférieur est bordé d'un galon de soie ; les parements sont égale- 
ment en soie, ainsi que les revers des manches. 

Le chaperon n'a aucun rapport avec celui de la cappa. fl a con- 
servé l'aspect de celui que reVêlaienl, au moyen âge, les maîtres 



LIVRE III. — COSTUME DB CIICEUR 


403 


de l’Université et que l’on nommait à cause de sa forme à fond de 
cuve. En effet, il va en s’élargissant et laisse le cou entièrement 
libre et dégagé. Il comprend deux chaperons superposés, celui do 
dessous un peu plus long que celui qui le recouvre. L’un et l’autre 
sont fermés de toute part et entre les deux, en arrière, on voit 
déborder la pointe du capuchon, qui ne se met plus sur la tète. 
L 'été, les deux chaperons se font entièrement en soie. L’hiver, on 
y ajoute de l'hermine, mais elle se réduit, pour le chaperon infé- 
rieur, à une simple bordure. 

6. La chape est un vêtement réservé à la cour pontificale et à 
certaines fonctions, comme chapelles papales, consistoires, proces- 
sions, cavalcades, ou encore chaque fois que ceux qui y ont droit 
se trouvent réunis en collège. En dehors de ces cas déterminés, 
l’usage en est formellement interdit. La chape suppose donc, 
d’une part, la présence du Souverain Pontife, et, de l’autre, elle 
devient le signe distinctif de certains fonctionnaires de la cour ro- 
maine. 

Elle se met directement sur la soutane, sans intermédiaire de 
surplis ou de rochet. 

7 . Les prélats de mantcllone portent la chape écarlate, avec 
accessoires assortis de couleur ponceau. Dans cette catégorie sont 
compris les camériers, les chapelains et les hussolanti ou huissiers 
du palais. 

Les avocats consistoriaux ont droit à la chape violette, avec 
agréments de soie cramoisie : le chaperon s’ouvre en avant. 

Enfin les procureurs de collège ont une chape entièrement noire, 
avec accessoires en soie de même couleur. Seulement, l’hiver, 
leur chaperon est identique à celui de l’été, car il n’admet pas de 
fourrure. 

8. Je ne sache pas que la chape ait jamais été concédée comme 
insigne, soit à des chanoines, soit à un collège quelconque. Mgr do 
Connv l’ayant demandée à Pie IX pour le chapitre de Moulins, le 
Pape refusa et accorda l’induit de la cappa canoniale. Ceci doit 
donc servir à la fois de règle et de principe. 

Cependant nous avons, en France, quelque chose d’analogue 
dans la chape, toute fantaisiste, que portent certains chapitres et 
principalement les curés de Paris. Sans doute, on a voulu imiter 
sur ce point ce qui se pratiquait avant la révolution en nombre de 



404 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


diocèses. Toujours est-il qu'on no pouvait ni de son plein gré 
adopter ce costume, ni même le recevoir des mains do l’évêque, 
qui n avait aucun pouvoir à cet égard. Le Saint-Siège, seul, était 
en situation d'autoriser, par voie d'iiulult, cette chape de forme 
particulière. Je dis avec intention de forme particulière , car elle 
s'éloigne sensiblement du type romain : on y a supprime les 
manches, qui ne sont plus que des fentes latérales, et on a rem- 
placé le chaperon par une mozctlc. Pour accroître la fantaisie et 
se donner un peu plus de relief, on a imaginé d'y appliquer une 
bordure d'iiehnine et de larges bandes de velours rouge. 11 va sans 
dire que nous réprouvons complètement de tels écarts qui prou- 
vent hautement à quel abaissement, est arrivé en France le sens 
de l'esthétique liturgique. Or, le principe, en vertu duquel on a 
agi, est celui-ci : prendre scs aises et se couvrir quand ou a froid ; 
mais comme le noir est trop triste et qu'ou n'a pas osé aller jus- 
qu'au violet, on a cherché à égayer le fond par des accessoires in- 
solites, qui 11 e respirent qu'un faux éclat de vanité. 

1). Tout se lient dans l'ordre liturgique. Fendez la cappa, sup- 
primez lu queue, modifiez le chaperon et. vous avez la chape, qui 
est un vêlement d’un mil ri* Inférieur. 

Descendant encore, supprimez le chaperon ; il ne reste plus que 
te manteau, qui devient l'attribut des massiers. C'est donc toujours 
le même vêlement, mais avec des modifications profondes, en rai- 
son des personnes dont il forme l'insigne distinctif. Home a tou- 
jours su garder celte grande loi des convenances hiérarchiques. 

10. Une variété île la chape est celle que prennent les cuuria- 
laires des cardinaux, lorsqu'ils assistent leur maître aux chapelles 
papales. Kilo est en laine, violette, avec revers de soie de même 
couleur, et ressemble pour le manteau à celle des camériers, seu- 
lement le chaperon de soie violette y est mis de travers : ce qui 
lui a valu le. nom de crocia, qui ne peut se Inuluire eu français 


que par croisière , 

La crocia ne comporte pas l'usage habituel du surplis, qui n’est 
prescrit qu'au cas où les eimlinmi.y seraient parés : il se met alors 
sur la crocia même. 

I I. Certains réguliers, comme les Dominicains, les Serviles cl 
les Carmes, poiicnLau clmuir, aux processions et aux prédications, 
une cliajie spéciale, qui est l'ancienne chape canoniale. Kilo se 




X® 57. Chape des Dominicains. 


40C 


LË COSTUME HT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


compose il’un manlcau ouvert en avant, d’une pèlerine fermée 
ou chaperon, qui se prolonge en pointe en arrière, et d'un ample 
capuchon a Haché au chaperon et renversé sur le dos. 

Celle chape est noire pour les Dominicains et les Serviles et 
brune pour les Carmes. 


CHAPITRE VINGT-DEUXIEME 

LA CROIX PECTORALE 


1. Nom. — 2. (Jnalre variolés. — 3. Croix épiscopale. — 4. Croix cano- 
niale. — 5. Cnn'*. — 6. Origine présumée. — 7. Prîninlinle de. Nancy.— 
8. Aumôniers militaires. — 9. Religieuses. — 10. Réguliers. — 11. Con- 
frérie. — 12. I nities. 


I . La croix peclorale prend sa dénomiuulioit de son usage., car 
elle se porle au cou et pend sur la poilrine. En Italie, les évêques 
la laissent généralement descendre jusqu'à la taille ; cependant ils 
remontent un peu plus haut la croix pontificale. Il n'est pus rare, 
en France, de lin* dans les journaux croix pastorale, ce qui n'a 
pas de sens el témoigne que l'on ignore l'expression latine, qui esl 
invariablement crn,v pecloralis. 

55. Il va quatre sortes de croix pectorales : laomr pontificale, 
la croix épiscopale, la croie canoniale el la croix rètpdicre. 

La croix pontificale est celle qui sert exclusivement aux ponti- 
ficaux : il en sera traité ultérieurement en détail. 

II. La croix épiscopale esl celle qui convient exclusivement aux 
évêques en signe d'ordre et non de juridiction. 

Elle est de forme latine (I) en or, guilloehée, sans pierres pré- 
cieuses ni émaux ou autres ornements de luxe, afin de la disliu- 


(1) Le patriarche de Lisbonne porle une croix pectorale n double croi- 
sillon, sans doute en vertu de la coutume cl eu raison do son lilre, cnr ce 
type s'appelait autrefois croix patriarcale, ce qui n'est plus depuis que les 
archevêques eu timbrent leur blason. Il en esl de même de l'archevêque 
d'Arnuigh en Irlande (Anal. jur. pont., roi. tfii.j 




>*o 5ÿ. Croix pcclorale. 



408 


LB COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


«lier de la croix pontificale, qui est plus somptueuse ix cause de sa 
destination spéciale, Régulièrement, elle devrait être suspendue à 
un cordon vert et or, que les évêques réguliers portent encore, 
tandis que les autres ont adopté la chaîne d'or, depuis une tren- 
taine d'années au plus ; maintenant celle coutume semble préva- 
loir et faire loi. 


Une autre coutume, plus ancienne toutefois, s'est également éta- 
blie au point de se généraliser, c'est-à-dire (pic la croix épiscopale 
sc porte désormais à la fois sur l'habit de ville et à l'église. Cepon 
danl, il y a, sur ce point une restriction imposée pu* l'usage même. 
Si la croix se prend sur la si marre, la soutane, la soufauelle et 
la redingote, elle ne peut être mise, en costume d'église, que sur 
la mozelle ou le muulelcl et jamais sur la capjta, quoiqu'on le 
fasse ainsi en France sans aucune difficulté, mais prolmblonicnl 
par ignorance des vrais principes. « Klininsi Oicrcmoniaic non 
prescrit ml ustim crucis pecloralis, soient lamcn episeopi ilia uti 
supra habituai ordinarium, ideoqilc erux pecloralis dcheret esse 
appensa chnrdulac serirae, viridis coloris auro inlcriuixtac. » (Man. 
sac. cœr ., lih. îi, p. fi). 

Mgr Marlinucci constate que 1(* cérémonial se lait sur l'emploi 
de relie croix. Il ne faut pas oublier que la première édition date 
du pontificat de (Uéincnl VIII et de l'an lfiOO ; mais, plus tard, ni 
Innocent X en ICtO, ni llenoît XIII en 1727, ni llcnoit XIV en 
1742, ne crurent nécessaire de modifier la tradition. ecclésiastique 
sur ce point. En effet, l’origine de cette croix ne date que du 
temps même où le cérémonial fut promulgué. Si l'usage com- 
mença eu France, il dut mettre beaucoup de temps pour s'impo- 
ser eu Italie où il est devenu général, uniquement à la longue. 

Un manuscrit de la bibliothèque nationale de Paris, écrit au 
xvm e siècle et consacré ù des consultations canoniques, rap- 
porte ainsi celte origine : « C'est un usage particulier ù la France 
que les évêques portent lu croix avec leur habit ordinaire. Il n'y 
a même été introduit qu’au commencement du siècle dernier. Un 
évêque ayant été maltraité ù une porte du Louvre par ceux qui 
avaient ordre de la ganter, Henri IV dit aux évêques de porter 
une croix qui pftl faire connaître leur dignité, afin qu’uu pareil 
accident n’arrivùl point. » 

(Ici usage est si complètement opposé ù la Iradition ceclésias- 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


409 


tique qu’il n’a été que très récemment accepté par les Orientaux 
et qu’il n’a encore que très imparfaitement pénétré à la cour ro- 
maine. Les cardinaux s'abstiennent de porter la croix, à moins 
qu’ils 11e soient de l'ordre des évêques ou qu'ils 11’aicnt reçu la 
consécration épiscopale ; mais ni ceux de l’ordre des prêtres, ni 
ceux de l'ordre des diacres 11c la prennent comme insigne, et la 
croix pontificale est réservée par eux exclusivement pour les pon- 
tificaux. Les papes ne connaissaient également d’autre croix que la 
croix pontificale. Pie IX esL le premier qui ait commencé à porter 
la croix à l'ordinaire, sans doute en souvenir du long épiscopaliqui 
a précédé son avènement au souverain pontificat. Léon XIII a agi 
de même, mais encore Sa Sainteté le fait-elle avec la plus grande 
réserve, pour rappeler la vraie tradition liturgique, car jamais ou 
11e voit cette croix ni sur le costume ordinaire, ni sur le costume 
d’audience et d’étiquette ou de consistoire, c'est-à-dire avec le co- 
chet, la mozette et l'étolc. Pie IX 11e s'en servait qu'avec le cos- 
tume de promenade, qui ajoute la ceinture à la simarre. De cette 
façon les principes essentiels sont sauvegardés ( 1 ). 

J’ai dit plus liant (pic la croix était un symbole d'ordre et non 


(1; Jo cite, à litre de simple curiosité, les deux croix pectorales qui furent 
offertes ù Pie IX et ti Léon XIII. 

< Un véritable objet d’art, présentant nn double intérêt artistique cl his- 
torique, c'est la montre de Pio IX, dessinée et offerte au Saint-Pèro par 
M. Italel. La montre, d’un pelil diamètre, mais suffisamment épaisse, occupe 
le rentre d’une croix d’argenl bruni sculpté en demi-bosse. Celle montre ap- 
partient aujourd’hui nu musée «lu Vatican, qui l’a pr«M« ; c a M. Un tel pour 
l’Exposi lion 9 [La Défense, 14 juin 1878). 

« M. Louis Pesquol, horloger-bijoutier il Paris, vient d’envoyer au Saint- 
Père une croix pectorale sortie «le ses ateliers. GVsl 11 a véritable objet «l’art. 
Au centre est une montre dont le fermoir porhî l'initiale de L«:on XIII. À 
droite et il gauche, au-dessus et au-dessous, sont plaeés «les mé«laillons re- 
présentant : Jésus bénissant les enfants ; puis le Sacré-Cœur, la très Sainte 
Vierge et saint Joseph : enfin une Iniinacul«V-< lonccpl ion et l’effigie du 
Saint-Père. Les extrémités sont l«»rniinées par des lèt«*s d'anges aux ailes 
déployées. Sa Sainteté accueillera sans doute avec plaisir celle marque 
d’amour filial «le l’un de scs «tévoués fils, dont le bonheur «*st«le rapporter le 
fini de ses œuvres d’art il la gloire de Dieu et à l’honneur de son culte » 
(1879). 

Dès le xvi* siècle, on avuil fabriqué do petites montres pour abbesses en 
forme de croix pectorale, mais nous n’anrions jamais cru que celte aberra- 
tion aurait eu chance de se reproduire «le nos jours. 



410 


LU COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


de juridiction. Toi est aussi 1c sentiment do Mgr MtivHnum, qui 
trouve, avec raison, fort singulier, (|uc certains ordinaires obligent 
les évoques étrangers à cacher leur croix dans leur ceinture, afin 
de lie pas offenser leur juridiction propre ( J). Celle opinion, essen- 
tiellement gallicane, prouve combien l'on était éloigné de l’idée 
primordiale, car, à l'origine, la croix ne fut pour les évoques 
qu'un signe dislinclif et non un emblème expressif de leur juri- 
diction. 


Usas nulcm ipsius nn cxislitnnri délient Innqunm indieiiim inris- 
diclionis et idcirco nbdeuda luira veslem ah episcopo sil, qiiiiin extra 
siiam dioecesim moral ni*, confrarinc senlenline su nuis. Hntio, (put mn- 
veinur, est quod, praoeise lo(|iicndo. repulari non pot est ul ornanien- 
loin épiscopale absolu loin, siquidcin in fiinclioue cons(‘cra(ionis 
cpiscopi, <|iium eleclns in principio paralus est veslibus sacris, ernx 
iniponilur ci n cappcllnno, qui praedielis veslibus ipsum induit, e 
converso, bnculus, mimilus, niilracl cliirolliccac cnm praescriplis pro- 
cihus cl foniiulis iinpoiumliu 1 ei a coiisecralore. Afêquivocalioncin 
arliilrainnr ex co provenisse, quod cruccni arrhiepiscopalem quae ante 
nrchirpiscnpuin defcrlur, confiiiiderinl cuiii cruce peclorali. Ilia iuris- 
dicliniicm prac se fcrl, idcoqne non licct nrcliicpiscopo cnm ndhibcrc 
extra suain provinciain, nc<pio connu praesulc superiori. Xihiloinimis 
liane noslram opininnem indicio cornin ad quns spécial siibiicimns. 


Nous avons sur ce point une nulorilé plus imposante encore, 
(fui est celle même de llenoit XTY. Voici ce que le doele pontife 
écrivait il Mgr LMiiiippc Accinioli, archevêque de Peint, nonce 
apostolique eu Portugal : 


llclalivcmcnl à l'usage (pie vous nu* diles s'être introduit la-bas. 
que les évêques el le. nonce ne pnrlcul la croix pectorale ni en ville 
ni à ta cour, je vous dirai d’une manière absolue (pie c*esl un véri- 
table abus. Le signe dislinclif de la dignité épiscopale est la croix 
pectorale, d on ne trouve dans le Corps du droit ni mienne loi, ni 
aucune constitution des Papes nos prédécesseurs, par laquelle il soit 
défendu de porter la croix pectorale aux évêques qui se Imuvcnt dans 
les diocèses des patriarches, archevêques (d primats. Ces maîtres de 
cérémonies auront appris cette gracieuseté (b* nos maîtres de Home, 
(pii, dans leur ignorance des lois canon iqitcs, ont défendu aux évéques 


i 

fi) Voir dans les A nalecta jurix pontiticii, col. 313-345, la solution 
identique du cas proposé à l'Anuléinio (le liturgie J Je cruce peclorali epis- 
c opomm. 



LIVRE III. 


COSTUME DE CHOEUR 


411 


(le porter la croix. Nous avons toujours accueilli Ions les évêques qui 
sc sont présentés à nous avec la croix, comme cela est arrivé plusieurs 
fois pour (les ultramontains qui n'ont pas écoulé les insinuations de 
ceux-ci. Ayez donc soin de paraître à la ville et à la cour avec la 
croix, comme aussi à l'occasion (les visites au cardinal patriarche, et 
si l'on vous disait que vos prédécesseurs ne la portaient pas, répondez 
que ce fut un véritable abus et que notre intention est que vous la 
portiez et que vous nous informiez de ce qui peut en résulter (1). 


Les abbés, qui ont toujours copié les évêques, en leur emprun- 
tant peu à peu leurs privilèges, ont, comme eux, pris la croix 
en signe distinctif, tant à l’ordinaire que dans les fonctions 
ecclésiastiques. C’est maintenant passé en coutume irréfonnablc. 
Cette croix est également en or, avec un cordon vert et or pour 
les abbés nullius cl les abbés généraux et un cordon violet pour 
les abbés de régime. Mais cette croix, autorisée avec le froc, la 
mozctlc et le mantclct, ne peut se prendre ni sur la cajtpa ni sur 
la coule. 

Certains chapitres, qui avaient déjà les pontificaux ou des in- 
signes particuliers, demandèrent au Saint-Siège l’usage ordinaire 
de la croix épiscopale. La Congrégation des llites répondit néga- 
tivement en 1828, et le décret, donné pour la cathédrale d’Imola, 
fat confirmé par Léon XÏL « ltcquisita S. C. a canonicis Ecclesiae 
Imolcnsis ut omnibus ipsonun et singulis pcctoralem crucem 
quolidic gestandi detur facilitas, négative respondendum esse ccn- 
suit » (In Imolen., 27 seplcmbris 1828). «Léo XII confinnavit, 
die 1 oclobris 1828. » 

Cependant Pic VIL daigna accorder aux chanoines de la mé- 
tropole de Bari, par le bref Cum sancliiuclinem , expédié en date 
du 17 décembre 1818 et renouvelé le 18 novembre 1819, l’usage 
delà soutane violette, du mantclct de même couleur et de la 
croix pectorale, mais avec cette réserve que celte croix ne serait 
jamais portée ni avec les ornements sacrés ni dans les fonctions 


(1) Mgr Baltandier (Anal. jur. pont., iS06, col. 345), rapporte cette anec- 
dote: « Pendant le concile du Vatican, Pie IX s’aperçut que les évêques 
s’empressaient de rentrer leur croix en la cachant sons le rochel, lorsqu’il 
fntrait. Alors il donna t'outre aux évêques de montrer ostensiblement leur 
■tfoix pectorale, qui est un insigne de dignité et non (le juridiction : fuori 
le eroci. Ce qui fut immédiatement exécuté. » 



412 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


ecclésiastiques, cl cela à l’instar des chapitres de Naples et de 
Bénévcnt : 

lIiiiiisiiKxli supplicnliouibus inelinali, cisdcin exponenlibus, ut 
pmcfcrlur, modmiis arehidiacono <*t. nroliipresbytero ac duolms can- 
(oribus singulisquc canonieis saepediclae metropolitaiiac Kcclosiao 
baron sis, u l i psi eonimquc respective suceessores de caelcro porpelnis 
fulnris lemporibus (veleri habita per eos liaclenus geslari solilo ex 
mine peuitus riimisso) sublalurom vesteni vulgo sut tan a imneupalani 
violaeei coloris, et iiiantellcllam, ae. erueem, lion taincn super para- 
incnlis saeris iu supramemoralis aclihus et fu uct ion i bus ccclcsiasliris. 
ad inslar »apolitan. el lleueveiilan. capiluloriun prncdiclorum pari- 
formilcr respedive deferre et gcslarc, iUisqtic respective iiti et gau- 
dero libère d lieile respedive possiul. el valeaut, aposlolica audorilalc, 
lenore praesentium, de nov» eoncediiniis el iiululgcnms. 

Col le concession spéciale et extraordinaire nécessite une expli- 
cation particulière. Les chanoines susdits avaient déjà au dmmr 
le privilège de la aapjiu el, à la messe capitulaire, même quoli- 
dieime, celui des ponlificaiix. Kn quoi consiste donc la conces- 
sion nouvelle ? Quand ils se rendent à une église pour y officier, 
soit dans la ville métropolitaine, soit dans rarchidiocèse, ils pren- 
nent alors le maulclcl el la croix pectorale, qu’ils quittent pour 
revêtir les ornements sacrés. L'usage de ce privilège est donc en 
soi très restreint el non élendu au coslume ordinaire de ville. 

/|. La croix canoniale, est celle que portent exclusivement les 
chanoines. 

La croix, attribuée aux chanoines en dehors des pontificaux, est 
très rare en Italie ; elle est, au contraire, très el trop commune 
en France. On s'est engoué de cet insigne pour un donble motif: 
le clergé l’aime, parce qu’il forme décoration, et les évoques l’ont 
sollicité pour n’avoir pas à demander du violet, dont ils se réser- 
vent généralement l’usage personnel. 

La croix canoniale diffère notablement de la croix épiscopale. 
Ce n’est pas une croix latine, mais une croix à brandies égales 
ou à huit pointes, presque toujours rehaussée d’un médaillon 
central, en sorte qu'elle ressemble pluldl à une décoration de 
l’ordre civil. Les bras ou les poiulcs de la croix sont, généralement 
émaillés el le médaillon présenle, d’un côté, l’effigie du Titulaire 
de la cathédrale el de. l’autre celle du pape concessionnaire ; croix 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


413 


et médaillon sont en or ou dores. Un cordon ou un large ruban la 
suspend au cou, mais ce n’est pas indifféremment l'un ou l'autre 
et il n’est pas loisible, sans une mention expresse dans l'induit, 
(le prendre pendant la semaine le cordon et de réserver le ruban 
pour les dimanches et fêles, comme il se pratique indûment à la 
cathédrale do Poitiers. 

La forme générale, les couleurs de l'émail et du ruban ou cor- 
don, ainsi que l'ornementation du médaillon, sont fixés rigou- 
reusement par le bref de concession. 

De nos jours, le Souverain Pontife Pie IX a, sur les de- 
mandes qui lui en ont été faites, accordé à plusieurs (1) chapitres 
de France des décorations particulières. Xous en mentionnerons 
quelques-unes. 

« Ainsi, le 17 avril 1836, Sa Sainteté accorda aux chanoines 
d'Au tun le droit de porter dans les offices la cappa magna , cl 
en outre, sur leur poitrine, une croix en vermeil, attachée à un 
large ruban rouge. Au centre de cette croix est un médaillon 
émaillé sur lequel on voit, d'un côté, Limage de saint Lazare, 
patron (2) de l’église et du diocèse, et île l'autre côté l'effigie du 
pape Pie TX. 

» Deux brefs de Pie IX, datés, le premier du 23 juillet 1847, et 
le second du î> mai 18oo, déterminent l'habit de chœur et les or- 
nements accordés aux chanoines et aux vicaires généraux de Mont- 
pellier (3). En voici les dispositions : Les chanoines de la cathé- 
drale de Montpellier et leurs successeurs auront la faculté de 
porter dans les cérémonies sacrées, avec le rocliet, une mozette, 
qui sera, en hiver, garnie d'une fourrure de couleur cendrée (4). 
Les vicaires généraux et les chanoines sont autorisés à porter 
sur l'habit do chœur une croix suspendue au cou par un ruban 
de soie rouge cl violet, ayant au milieu un médaillon reproduisant 
sur la face l'effigie du pape Urbain V, avec cette épigraphe : Le 

(1) C’est ti presque tous qu’il faudrait dire maintenant. 

(2) Rectifiez : titulaire do l’église et patron du diocèse. 

(3) Anomalie gallicane : les vicaires, comme (ois, u’oitl pas droit à une 
distinction particulière, mais l'évéque a ilù le demander ainsi. 

(4) Autre fantaisie gallicane, la fourrure en été ! Kl qu’on remarque que 
la cathédrale de Montpellier étant basilique-mineure, les chanoines avaient 
droit à la cappa . Mais on fuit de si singulières demandes à Rome ! 



414 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


pape Urbain V a fait édifier V église cathédrale de Montpellier, 
Cannée du Seigneur 1 3<> î ; cl sur le revers l'effigie de S. S. 
Pic IX, avec colle épigraphe : Le Pape Pie IX a décoré du pri- 
vilège de basilique mineure l'église cathédrale de Montpellier, 
tannée du Seigneur i817 (1). 

» Le pape Pic IX, par un bref, donné h Koipc, le «il janvier 1834, 
permet aux membres du chapitre de l'église métropolitaine de 
Tours cl h leurs successeurs, de porter sur la poitrine et sur 
l'habit de chœur, une croix suspendue par un ruban de soie rouge 
el blanc, et îcproduisanl sur une face l'effigie do saint Maurice, 
avec Ja légende : Chapitre métropolitain de Tours, el sur l'aulre 
face, l'effigie de saint Chilien, avec la légende : Pie IX étant Sou- 
verain Pontife , année 183-L 

» Tn décret impérial, du 28 octobre de la mémo année, auto- 
rise les chanoines de Tours et leurs successeurs, à porter sur 
l'habit de ville, dans les limites du diocèse, cette décoration 
ecclésiastique. 

» En 1833, le chapitre de Sainl-FIour a obtenu de Pie IX une 
décoration. C'est une croix au milieu de laquelle esl gravée, d’un 
coté, l'image de Marie-Iunnaculée, de huître, le portrait de 
Pie IX ; celle croix esl suspendue ti un ruban aux couleurs de 
Marie. Celle distinction est accordée aux cliauoincs titulaires et 
honoraires. 

>» Les membres du chapitre d'Arras sont aussi décorés d’une 
croix qui rehausse la dignité de leur habit de chœur. 

» Le chapitre de Quimpcr a aussi obtenu de porter sur l'habit 
de chœur une croix en or el eu émail, attachée à un ruban bleu, 
et portant d’un coté l'effigie de Pic IX et de l'autre celle de 
saint Coreulin, patron de la cathédrale (2). » 

Un bref, eu date du 11 janvier 1801, relatif au chapitre de Ho- 
de/., permet aux chanoines titulaires et honoraires de mettre, sur 
rhnhil de chœur, une croix en or ou dorée, attachée par un ru- 


(1) Je, |m:iisu bien que ces inscriptions sont en latin; niors, pourquoi no 
pas les avoir reproduites textuellement * On est donc h ion ignorant, en 
Franco, do. la langue do. l’Église, puisqu'un autour juge indispensable de 
traduire res petits bonis do latin ! 

(Z) .Mgr André, Cours alphabétique et méthodique de droit canoë , 
l. il, p. IM, ld7. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 415 

ban bleu et blanc et ornée au centre, d’un colé (le l'image île la 
sainte Vierge et do l’autre (le l’effigie (le S. S. Pie IX : 

Aucloritate noslra aposlolieu, tenace praesenlium lillcrariun, om- 
nibus cl singulis cimi titnlacibus, Lum lionorariis canonieis calhcdralis 
tcnipli llnlbciicnsis lacuUalem perpetuum in inodiim eoneediinas, ut 
supra chorales vestes mteem anreain vol innuratam gestnre possint 
etvaleaul, ecollo taenia scrica albo caeruleoque colore distincte supra 
pectus pendentein, et in cnius crncis medio parvum nnmisina sit ex 
adversa parle imaginerai llcalac Mnriue Virginis, ex aversa nnteni 
imaginem nostram referons. 

J’ai cité, au tome IV de mes Œuvres complètes , quelques 
concessions de ce genre : 

Cathédrale de Valence (I mai 1847) : « Omnibus vero ac singulis 
eiusdem cathedra lis aedis canonieis, lum prncscralibus (mu fuluris, 
itl honoris impertimur ni in siuislra pecloris parle taenia serica albo 
ac viridi dislinela colore appcnsain gcstarc possiut parvam crucem 
praeen forma, cuius pars adversa imaginem déférât gloriosnin Pii Vf 
decessoris noslri, pars auleni aversa liabcat expressa insignia nostroe 
gentis hoc lilnlo apposito : Beneflcculia Pii IX pont. ma.v. » (p. 485). 

Cathédrale de Soissons (10 mars 1857) : « De noslra anctorilale 
Aposlolica conccdimns et indulgcmus ut qui sunt quique in posterum 
enmt li tu lares ac prachendati Suessionensis cathédral is lempli cano- 
nid, nccuon vicarii generales, crucem innuratam ex taenia serica 
rabri et alhi coloris peudentem, cuius in medio îmmisnm sil ex unn 
parle imaginem B, M. V. sine labo conrcplae, ex allera vero SS. MM. 
Gervasii el Protasii, Suessionensis dioeceseos palronorum, effigies ro- 
ferens, su i>er chorales vestes geslarc libéré ac 1 ici le perpeluum in ino- 
diun possiut et valeaul » (p. 498). 

Galliédrale (le Séez (7 mars 1871) : » Dignitatihus canonicisquc 
Atque iis eliam lionorariis, cnthcdrnlis Kcclcsiae eiusdem, neenon vi- 
cariis generalibus dioccesis Sagicnsis, vi pracsculium, pari anctorilale 
eoncedimns ut supra chorales vestes, torulo appensam, gerant cru- 
cem poctoralem, rnhro induclam incnuslo auroque extremis oris dis— 
tinctain atque in medio rcfercnlcm imaginem S. Dei gcuilricis ad 
instar eius quac in noslro secretariao brévium tabulario asservatur » 

(p. 507). 

La croix canoniale, une fois que l’usago en a été concédé par 
te Sonvcmin Ponlifo, appartient de droit à tous ceux qui revêtent 
le eus (unie canonial el il n’est pas permis clc la garder pour les 



m 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


seuls chanoines titulaires, lis chanoines honoraires ne consti- 
tuant pus une catégorie à part relativement aux insignes. Si cer- 
tains brefs excluent nommément les chanoines honoraires, cette 
clause ne forme pas un droit nouveau, mais seulement une 
exception à la règle générale et, comme elle n'a été insérée dans 
le bref «pie sur la demande expresse soit do l'évéque, soit du 
chapitre, on pourra toujours, quand on voudra, revenir sur celte 
détermination passagère et rentrer dans le droit commun, le 
seul qui ne blesse personne, parce qu’il n’est pas exclusif. 

Quoi qu'il en soil, les bénéficiers ne peuvent jamais revendi- 
quer pour eux la faveur pontificale, qui ne les concerne en aucun 
cas ni en aucun lieu. Cependant, ils peuvent oblçnir une com- 
pensation. 

Lorsque le Saint-Siège accorde une croix aux chanoines, les 
bénéficiers ont, comme équivalent, uue médaille. C’est ce qui ré- 
sulte du bref donné pur Pie Vil, le 1" juillet 180J1, en faveur du 
chapitre de Loretle. Celle médaille, ainsi que la croix, porte, 
d’un côté, l’image de Notre-Dame de Loretle et, île l'an Ire, le 
pavillon hasilical : a Tandem bénéficiai! clerieique bénéficia! i ovale 
numisum aille peelus ilideni pendons, in quurum et quorum anti 
qua Deipurue Lmirclannc imago, in postica vero idcin basilicanum 
roiiopaciim inxta formas nobls exhibitas sinl iusculplu pariter 
déferre... concodimus... » 

La croix canoniale se jKirte au chœur, pour l'office divin, sur 
le costume cauonial, super vestes chorales , disent expressément 
les brefs pontificaux, mais jamais sur le roclict et la colla , encore 
moins sur les vêlements sacerdotaux, chasuble, pluvial ou dalma- 
tique. Il y a encore, fi cet endroit, unalnis criant à réformer. 

On ne (Uni pas que l’on agit ainsi en vertu de la coutume, car 
cet usage est à la fois récent et français. La coutume n’a pas en- 
core eu le temps de s’établir, et d’ailleurs nos protestations réité- 
rées cinpêoliorniciiL qu’elle pdl le faire légitimement ; puis une 
coutume pareille ne lient prévaloir contre la loi, car le Souverain 
Pontife n'eiilend accorder l’usage de celle croix qu'avec les vêle- 
ments canoniaux, moxcllc, mnntclcl ou cappa et nullement avec 
les ornemenls sacrés ou dans l'adtiiiuislralion des sacrements, 
ainsi (pie l’a catégoriquement déclaré, en 1822 et en 4802, la 
Sacrée Congrégat ion des llilcs dans deux décroîs spéciaux : 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


417 


An collcgiis cuuonicoruin vcl bencficialorum quibus al) Aposlolica 
Scde conccssum fuit privilcgium geslandi cruces vol uuinisimilanurea, 
licitum sit ea palum déferré in paramcntis saeris. vol in aduiinislra- 
tionc sacramcntorum ? S. C. rcscrihcndum censuil : Négative (27 
Sept. 1802). 

RUEELLEN. — (Jiiuin SSintis Dnus nosloi* Pins Papa IX, cloincnlcr 
déferons volis Hini cpisoopi Uupellensis, dio 10 Oetobris anni 1800, do 
spociali gratin concessorit vieariis gcucrulihus eiusdem opisoopi, lice 
non canonicis lilularilius non minus quain liouorariis illins Krelcsiae 
ealliodralis, privilogium deferemli orucein inuumlmn super vestes 
chorales, rpiumque non uua sit corumdein eaiioiiicorum scnlenlin relate 
ad extensionem huius privilcgii ; ox ois euim aliqui louent per vestes 
chorales inlclligi tantum posse roehetlum et mozzettam, exclu si s para- 
nicnlis saeris, nempo pluviali, casula, daluiatiea et tunieella, ac 
proiudo erueein eoneessam deforri minime posso a canonicis paratis ; 
alii o contra susti lient per chorales vestes inlclligi posse quidquid in 
choro a canonicis defertur. ac proindo usuin crucis concessae exten- 
(lunt eliam ad cauonicos paralos ; do facto tninen hue usipio una- 
nimes so abstimuTunt ah assumonda eruco duin saeris vestihus iudui 
dchuerunl, ac intérim a Sacra Hituuin Congrcgalione doclarari lin- 
millimo ]>oslulavcrunt : 

1. An per vestes chorales inlclligi deheaut rochellnm et mozzcttain 
tantum, vcl praelcr mozzettam et rocliottum, sacra eliam paraineuta, 
quao canonici, cpiscopo celohrante, deforuut ad uorniam (laereino- 
nialis t 

2. An posito quod per vestes chorales intcliigenda sint eliam 
sacra paramenta, crux ex privilogio concessa deforri possil a cano- 
nicis sivc simpliciler paratis in choro sedonlibus, sivo assisteutibus 
episcopo celcbranli, sivc etiam diacono ovangelii et subdiaeono epis- 
tolae 1 

Sacra porro Hituuin Congregatio rescribendum censuil : Ad 1, 
affirmative ad primam parlem, négative ad secuiulain. Ad 2, provisum 
in praccedcnli. Dio 22 Marlii 18G2. 

La raison do ces décrets est facile à saisir. D’une part, cotte 
croix est essentiellement chorale, c'est-à-dire faite pour accompa- 
gner, relever et compléter les insignes canoniaux. D'autre pari, 
si on pouvait la prendre avec les ornements sacrés, ce serait faire 
double emploi avec la croix pontificale. Or, celle dernière croix 
compte parmi les pontificaux, et fait l'objet d'une concession spé- 
ciale. Il n'y a donc pas lieu de confondre dans le même objet 


27 



418 


LB COSTUMK ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


doux ordres d'idées tout à fait distincts, et c’est faire preuve 
d’ignorance en matière liturgique que de s’obstiner à intervertir 
les rôles et à vouloir qu’une croix canoniale se transforme en 
croix pontificale, même avec celle aggravation qu’on la met en 
évidence sur la chasuble, tandis que la rubrique exige que la 
croix des indulluircs, comme celle des évêques, soit cachée par 
reniement sacré. 

Comme la distinction accordée aux chanoines par la croix ca- 
noniale est essentiellement ecclésiastique et limitée aux saints 
offices, le* chapitre dans la vie civile et le chanoine isolément 
•doivent s’en abstenir cl ils ne peuvent pas plus la porter en sau- 
toir, ainsi qu'on le praliquc en Allemagne, qu’à la boutonnière, 
suivant le système français. Même quand on ferait intervenir un 
décret du gouvernement inséré au Bulletin des lois, comme cela 
a eu lieu pour certains chapitres de France, le port de cet insigne 
ne serait pas plus licite : le Saint-Siège est seul rompélenL pour 
une faveur semblable et c’est à lui seul exclusivement qu’il appar- 
tient de modifier, en quoi que ce soit, le costume ordinaire du 
clergé ou tout au moins sa sanclion subséquente est-elle néces- 
saire pour valider un acte de celte nature, lorsqu’il émane en 
principe de l’état. 

Les grands-ducs de Toscane ont été mieux avisés lorsqu'ils ont 
attribué aux chanoines de Fisc et de Livourne, comme signe dis- 
tinctif dans la vie civile, un médaillon suspendu à une chaîne 
d'or et qui se porte à la boutonnière, lis n’ont pas pris pour cela 
une croix canoniale, semblable à celle du clueur, mais ils ont eu 
Je bon sens d'imaginer autre chose. 

J’ignore s'ils ont demandé ensuite au. Saint Siège l'approbation 
nécessaire, mais toujours est-il que, quoique imbus d'idées fébro- 
nicuncs et joséphisles, ils n'ont pas osé intervenir en ce qui con- 
cerne le costume d'église. 

5. Le bref Originis vetnstate (28 juin 1870), que j'ai repro- 
duit dans mes Œuvres complètes , t* IV, p. üOl, porte que le curé 
•de Saint- Itéiny de Heinis, dont l’église est érigée eu basilique mi- 
neure., jouira des privilèges accordés au chapitre métropolitain 
par Pie fX, e’est-è-dire la nappa et la croix : « Praetcrea ciusdcm 
(empli in hasilicain minorcm per Xos erecti parocho nunc et 
fiiluris Innporihus eudem conccdimus honoris insignia quilms 



LIVRE III. — COSTUME DE CUGEUR 


419 


sanctac liuius Scdis Apostolicac benignilatc mclropolitanae Eccle- 
siae Rcmcn. cauonici utuntur, fruuiitur cidcmquc parocho per- 
petuuin in moduin indulgemus ut ipso pracdictis insignibus, non 
modo intra limites parocliialis ccclesiae S. llcmigii, sed ctiam 
quotics mcmomtac. Eeclesiae metropoHtaiiao canonicis pcnnissuin 
est, uti libéré liciteque perpetuis luturis temporibus queat. » 

O. La plus ancienne concession, relativement à la France, est 
certainement celle qui concerne le chapitre de Saint-Claude. Je 
cite en entier l’article de la Semaine religieuse île ce diocèse 
pour montrer comment on peut divaguer en cherchant, où elle 
n’est certainement pas, l’origine d’une semblable laveur, qui n’a 
rien à faire avec les encolpia. Un peu de saine archéologie n’au- 
rait rien giUé en pareille occurrence. 

« Sa Sainteté le Souverain Pontife Pic IX vient de rendre au 
chapitre de Saint- Claude la croix d'or dont Benoit XIV, lors île 
l'érection du siège épiscopal, avait lait rinsigne des chanoines de 
la nouvelle cathédrale, consacrant par cette faveur les plus an- 
ciennes traditions de l’église de Coudât. 

» On ignore, en effet, généralement que les premiers chrétiens, 
imités en cela par les religieux et les solitaires, portaient suspen- 
dus au cou des symboles religieux, nommés encolpia. Par ce 
pieux usage, ils substituaient à la huila aurea des païens un 
signe de leur baptême et plaçaient près de leur cœur un mémorial 
des mystères sacrés. C’est qu’en effet, dans les temps de persécu- 
tion, Ycnco/pium était parfois remplacé par une pyxide d'or con- 
tenant la sainte Eucharistie que l'on portait ainsi secrètement aux 
confesseurs prisonniers et aux chrétiens qui vivaient cachés dans 
les maisons des païens et jusque dans les palais impériaux. 

» Les premiers encolpia étaient tantôt le poisson mystique, 
symbole de l'Eucharistie, tantôt un texte du saint Evangile ren- 
fermé dans un petit reliquaire, ainsi que nous le lisons dans les 
Actes de sainte Cécile. Les tombeaux des catacombes nous ont 
livré un grand nombre de ces encolpia de diverses formes. 

» Plus tard, la croix, qu’il n'était plus nécessaire de dissimuler 
aux yeux (les païens, fut géuéralemcnt substituée aux symboles 
précédents. On la portait quelquefois imprimée sur une monnaie 
ou médaille ; telle était celle que saint Germain d’Auxerre sus- 
pendit au cou de sainte Geneviève, patronne de Paris. D’autres 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


lois, clic apparaissait détachée cl la Lrudilion s'en csl conservée 
dans la croix pectorale des évêques cl des prélats ; comme aussi 
ou ne peut méconnaître dans les croix gravées sur un disque de 
mêlai, l'origine de la dévotion si populaire des peuples modernes 
aux médailles consacrées a Dieu et aux Saints. 

» Les moines de Coudai, dès l'origine de leur monastère au 
V siècle, portaient conformément à l'usage des chrétiens fervents 
la croix encolpittm et elle se transmit d'àge en Age à leurs succes- 
seurs jusqu’à l'époque de lerecliou du siège épiscopal. Ils ne crai- 
gnaient pas de déroger en ce point à la pauvreté monnsLiqiic et, 
pour honorer davantage» ce. symbole sacré, ils voulaient qu'il fût 
d'or, et ils le suspendaient à une bandelette noire, signe île l'aus- 
térité monastique. C'est de cette Croix que llcnoît XIV fit I insigne 
du chapitre de Saint-Claude, voulant rappeler parla, aux membres 
qui le coin posent, qu’ils doivent être, comme ledit le bréviaire, 
les héritiers de la piété des anciens solitaires, comme ils en 
occupent les slalles. lîenoît XIV voulut que l'image vénérée de 
saint Claude fut placée sur celle croix légèrement modifiée cl le 
Souverain Pontife Pie IX, eu rendant au vénérable collège de 
notre cathédrale cet ornement traditionnel, a fait plus que de lui 
concéder un insigne d'honneur, il a consacré, par un monument 
durable les souvenirs les plus chers et les plus précieux de notre 
antiquité monastique et religieuse. 

» Dans celle iriivre de restauration, le nom de notre vénéré 
Prélat ne. saurait être séparé de celui du Souverain Pontife. C'est 
à sou initiative et à ses instantes prières que notre Kg lise doit 
culte faveur du Saint Siège, tl a voulu do plus que les nouvelles 
croix du chapitre fussent un don do sa générosité. Transmises 
d'Age en Age, elles perpétueront ainsi avec les traditions du passé 
la mémoire d'un épiscopat béni. Auriex Ckka, vicaire y encrai. » 

7 . Les croix canoniales, si communes actuellement en Alle- 
magne et en France, mais si rares en Italie, même nu siècle 
dernier, ne furent qu’une exception. On ne demapda pas 
partout la sauclion du Saint-Siège ; aussi beaucoup s'intro- 
duisirent-elles frauduleusement, simplement par autorité sou- 
veraine, ce qu'il importe de constater. La plus ancienne de 
ce genre remonte à l’an 1757 : elle fut accordée au chapitre de 



LIVRE III. — COSTUME DE ClICEUR 


421 


l’Eglise primatiale do Nancy, par Stanislas, roi île Pologne (1). 

L’abus ne tarda pas à se montrer, car tous les chapitres de la 
Lorraine réclamèrent bientôt une croix semblable. Quand tous en 
furent pourvus, un autre abus surgit : la croix se portait partout, 
à l’église cl en ville, dans le diocèse et hors du diocèse. Aussi, sur 
les représentations qui lui furent faites et pour y couper court, 
Louis NYT, le ii février 1780, donna-t-il des lettres patentes, où on 
lit ce qui suit : « L’intérêt que nous prenons et que nos prédéces- 
seurs ont pris à tout ce (pii regarde la noblesse de notre royaume 
ayant été le principe des concessions faites à plusieurs chapitres 
nobles de chanoines (runc décoration extérieure, le même 
intérêt a fixé notre attention sur les inconvénients qui peuvent en 
résulter. Nous avons reconnu, d’une part, qu'en multipliant ces 
marques de distinction, on en diminuait le prix ; de l’autre, qu’en 
ne limitant pas le droit de les porter, elles étaient souvent oné- 
reuses à ceux qui en sont revêtus, par la dépense que la décence 
paraît exiger pour ne point les avilir ; (pie, d’ailleurs, s’il est con- 
venable qu'un chapitre de chanoines nobles jouisse de cette pré- 
rogative honorable dans la province où il est établi, il ne peut être 
nécessaire qu’elle ait lieu dans d’autres provinces, moins encore 
dans la capitale de notre royaume et les lieux où nous fixons no- 
tre résidence, cl où se trouvent beaucoup d’autres ecclésiastiques 


il) « Stanislas, en 1754, voulant rehausser la splendeur du premier cha- 
pitre île res Klats, obtint pour les chanoines de la primatiale do Nancy, 
l’autorisation de porter la soutane violette avec quelques attributs réservés 
à l’épiscopat ; il y ajouta bientôt une croix pectorale dont il voulut faire 
les frais. Cette distinction éveilla la jalousie d’autres corps. Huit ans après, 
la même faveur fut accordée au chapitre (le Saint-Dié, en raison de son illus- 
tration et de sa haute antiquité ; en 177ü, elle fut étendue il celui de Toul, 
pour l'indemniser du démembrement de levéché dont le territoire en grande 
partie devait former les nouveaux diocèses de Nancy et de Saint-Dié. 
L’année suivante. Louis XVI voulut se montrer aussi libéral envers le cha- 
pitre de la cathédrale do Metz et celui (le la collégiale de Sainl-Maxe, h llar. 
Celui de Verdun seul résista il la tentation, avec quelques autres d’un ordro 
secondaire, mais les communautés de femmes n’eureiil pas la même dis- 
crétion et il fallut accorder aux daines de Ilciniremonl, de Poussay, d’Epinal 
cl de Ilouxièrcs, un honneur qui avait été concédé au chapitre royal de 
Saint-Louis de Metz, formé de la réunion des deux abbayes de Sainto Marie et 
de Saint-Pierre aux Xonnains ». (Rev. des sociétés sav., 4 e sér., t. V, p. 49). 



422 


LE COSTUME ET LES USA (î ES ECCLÉSIASTIQUES 


qui n’ont aucune décoration, quoique il’une naissance distinguée. 
Nous avons cru, en conséquence, devoir prendre un tempéra- 
ment propre à écarter ces inconvénients, en maintenant les déco- 
rations accordées on permises, cl. en en restreignant l’usage. A ces 
causes, nous ordonnons qu’à l'avenir, aucun chanoine titulaire 
ou honoraire des chapitres auxquels il a été accordé ou permis de 
porter une décoration extérieure ou particulière, le chapitre de 
Strasbourg excepté, ne pourra en faire usage, sous quelque forme 
que ce soit, ailleurs que dans l’église de son chapitre, la ville et la 
province dans laquelle il est établi ; à l’effet de quoi, nous avons 
révoqué toutes concessions ou permissions, cl même, en tant que 
de besoin serait, dérogé à toutes lois, arrêts et usages à ce con- 
traires. » (l )igol, Méat, sur les décorations des chapitres de Lor- 
raine, p. .‘Mi.) 

8. Lors de la création des aumôniers militaires par l’Asscm- 
*b\ée nationale, des députés, bien intentionnés sans doute, mais 
peu au courant des habitudes ecclésiastiques, ont fabriqué pour 
ces aumôniers des croix d’argent, attachées à des rubans de cou- 
leurs diverses, suivant le degré hiérarchique. Ce petit colifichet se 
portait en ville, peut-être même à l’église. Son origine est entachée 
à la fois de bizarrerie et d'irrégitlarilé, car on pouvait aussi bien 
donner tout autre signe de distinction et en demander l'approba- 
tion au Souverain Pontife. Personne n’y a songé et personne non 
plus n’a élevé la voix contre cette immixtion d'une assemblée 
souveraine dans les choses d’ordre* purement ecclésiastique. 

9. Les anciennes religieuses n’avaient pas de croix et ce n'est 
que sur le modèle* des évêques et des abbés que les abbesses ont 
adopté cet insigne.Mais, actuellement, il n’est pas de communauté 
île création récente qui ne se distingue par une croix d’argent ou 
un crucifix de cuivre sur une croix de bois, l’un et l'autre attachés 
à un cordon dont la couleur varie du noir au bleu et du rouge au 
violet. Cprlainemenl Hennit Nlïl, s'il eut connu cette innovation, 
l’eût condamnée comme un abus. Puisqu'elle existe officiellement, 
acccplons-la : Home a revu les constitutions et n'a pas rejeté l'ar- 
ticle relatif aux croix. 

Quelques congrégations d'hommes admettent le crucifix, pendu 
sur la poitrine ou le pied fiché dans la ceinture. Ce crucifix, d’as- 
pect très modeste, a son utilité chez les hospitaliers, qui le pré- 



LIVRE III. — COSTUME DK CHOEUR 


425 


sentent à baiser aux mourants on aux malades, afin do les exhor- 
ter à la patience ou île leur appliquer l'indulgence de la bonne 
mort. Il convient aussi aux missionnaires, comme sont ceux du 
Précieux Sang, parce que dans les missions ils se servent de ce 
crucifix pour donner la bénédiction apostolique avec l'indulgence 
qui y est attachée. 

1 0. La Sacrée Congrégation des Evoques et Réguliers taxe de 
vanité et de privilège exorbitant la demande faite pur le supérieur 
de l'institut des Frères de la Sainte-Famille de porter une croix pec- 
torale : « Yanitatissapit superiorem luicuin institutipetere usum... 
crucis pectoralis. Hoc privilegimn exorbitans promis est. — 21 Fe- 
bruarii 1851. » 

I I . L'évoque peut autoriser les membres d'une confrérie, sous 
le vocable île Sainte-Croix, il porter une croix sur la poitrine dans 
les fonctions publiques : 


YEllOX E.Y. — Relata in S. R. C. instantia collegii ccclesinsliconim 
et saccularium S. Crucis in oratorio ecelcsiae collegiatae S. Zcnonis 
erecto, civitalis Veronen., pro conccssione... enicis in peelorc a saccula- 
ribus in funelionilms publieis peragemlis. Eadcm S. C. ccnsuit : 
Adeuiiduin esse episcopum. Die 15 Septembris 1090. 


On lit dans F Ami du clergé, 1895, p. 44 : « Aux Religieux du 
Très-Saint-Sacreineut revient une large part des manifestations 
eucharistiques de Lourdes. Ce sont eux qui organisent, chaque 
année, ces processions du Très Saint-Sacrement, rehaussées par 
la présence de leurs associés de VŒ uvre des Pré très- Adorateurs, 
en surplis ou revêtus d'autres ornements sacrés et portant sur 
leur poitrine l'ostensoir, marque distinctive de l'association ». 

Cette marque est absolument insolite et contraire à l'esprit ro- 
main : on ne voit rien de semblable à Rome dans les confréries. 
L’ostensoir est une marque qui ne peut se porter que sur la sou- 
tane et encore faudrait-il pour cela un induit apostolique. Sur le 
surplis et particulièrement sur les ornements sacrés, comme sur 
la chasuble et la dalmaliquc, il y a là un abus grave et franche- 
ment gallican. 

19. Il est très louable, assurément, de voir les fidèles porter au 
cou une petite croix, en quelque matière que ce soit, métal ou 
pierre plus ou moins précieuse et qu'elle soit apparente ou non ; 



m 


LE COSTI’SIB IÎT LKS USAC.KS ECCLÉSIASTIQUES 


mais il convient essentiellement que celte croix n’exhibe aucun 
emblème oti aucune inscription répréhensible. La Sacrée Congré- 
gation de l’Index a condamné la croix imaginée par le curé'Migo- 
rel, du diocèse de Séez, cl celle de S. Procopca été renvoyée au 
Saint- Office. 


l'IMIS. — Supplient in quncdimi exhibiln pro li<’cnlia npponendi 
iu fine vilno S. Procopii de proximo imjiriincmlao dcmandnto Magistri 
Saeri Palatii (piamdain mieem cum nliquibiis verbis liebraicis, ad 
colluin d(‘fcrendam r but rernissa ad Sanction Iiiquisilioncm. Die 
4 Seplembris l(i.‘I8. 


CHAPITRE VINGT -TROISIEME 

LKS DÉCORATIONS 


1. Distinctions. — 2. Décorations civiles. 

4. Clergé. 


3. Décorations religieuses. — 


I . Les décorations sont de deux sortes, civiles ou religieuses. 

•Z. Les décorations civiles sont celles que confèrent les gouver- 
nements, lois meme qu'elles porteraient un nom de saint (saint 
Grégoire, saint André, etc.), ou les ordres chevaleresques, mais à 
litre purement honorifique. 

Ces décorations sont absolument interdites aux ecclésiastiques, 
à l'église, et sur le costume tle elueur. On se souvient encore du 
scandale causé à Rome par Mgr Lacroix, notre clerc national, 
lorsque, à Saint-Louis des Français, il se présenta avec le clergé 
à la porte de l’église pour recevoir le pape : il avait attaché la 
croix de la Légion d’honneur à sa chape de camérier. Un maître 
<lcs cérémonies apostoliques lui fit l'affront de la lui enlever publi- 
quement. Ce fait n'est malheureusement pas le seul eu ce genre et 
je pourrais nommer un prélat anglais, qui, dans une solennité et 
avec ce meme costume, a osé paraître avec la décoration ([lie lui 
avait conférée le président de. la République ; mais il ne se trouva 
personne, pour le reprendre, meme pas le cardinal Pie, devant qui 
le fait se produisait. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


425 


Cependant, dans un portrait, ou tolère que les décorai ions soient 
représentées, soit sur lamozcttc, soit sur le nmntclct, mais jamais 
sur la cappa, qui est un vêtement exclusivement propre il l'église, 
lundis que les deux autres se portent également en dehors du lieu 
saint. 

3. Les décorations religieuses sont celles qui sont données par 
un ordre, à la fois chevaleresque et religieux, il un proies de l’or- 
dre. Elles sont alors considérées comme faisant partie intégrante 
dn costume. Ainsi un prof es de l'ordre do Malte pourra toujours 
l»rtcr à l'église, non seulement sur la soutane, mais encore sur lu 
mozeltc et son niautelcl, une croix de toile blanche à huit pointes, 
s'il venait à être ultérieurement promu à l'épiscopat ou élevé à la 
dignité cardinalice. 

Mgr le commandeur de l’archihôpital du Saint-Esprit, à Rome, 
seul débris de cet ordre autrefois célèbre, met encore sur son 
luanlclel violet lu croix blanche à double croisillon qui est l'insi- 
gne des chanoines du Saint-Esprit. 

J. Un membre du clergé, qui ne serait pas proies d’un de ces 
ordres, mais seulement décoré ad ho no rem, ne pourrait se préva- 
loir de son titre pour mettre son insigne sur le costume de chœur. 
Ceci soit dit en particulier en vue des chevaliers et commandeurs 
du Saint-Sépulcre qu'ont multipliés, dans ces derniers temps, les 
pèlerinages à Jérusalem. 


CHAPITRE VIXGT-QUATRTEME 

LA CALOTTE 

1. Rrglc générale. — 2. Pratiques romaines. — 3. Office canonial. — 
4. Encensement. — B. Prédication. — 6. Fonctions ecclésiastiques. — 
7. Disponso. — 8. Saint Viatique. — 9. Assistance do l'évôqne. — 10. Pro- 
cession du Saint-Sacrement. — 11. Signe de respect. — 12. Evêque. — 
13. Calotte sous la mitre. — 14. Induits. — 15. Messe. — 16. Acolytes. — 
17. Clercs et Séminaristes. — 18. Réguliers. — 19. Enfants do chœur* 
— 20. Maison du pape. — 21. Vie privée. — 22. Perruque. 

I . J’ai longuement parlé de la calotte à propos du costume usuel : 



LH COSTUME HT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


il n’y n donc pas lion ilo. rovonir sur lu forme, la couleur et l'usage 
ordinaire. Ici il no doit être question, loulcs choses restant on 
l’élut, que de son emploi concurremment avec le costume de 
olueur. 

La entoile so quitte pour un moment ou pour quelque temps. 
Dans lp premier cas, par exemple, pour un salut ou l'enccnscmcnt» 
oit la garde à la main, en la tenant par la boucle. Dans le second 
cas, connue pendant le canon do la messe, on Indisposé devant soi 
sur la stalle inférieure» on on la met dans sa poche. • 

Imi calotte du wml i nal, aux chapelles jiapales, est reçue par son 
caudataire dans l'intérieur de la barrette. 

En règle générale, la calotte est iMéc et remise par celui qui 
s'en sert, sans l'intermédiaire de personne. Ainsi font, il l’habi- 
tude, le pape, les cardinaux et les évêques ; à plus forte raison, 
le clergé inférieur. 

Toutefois, dans une fonction liturgique, comme la messe liasse, 
les pontificaux, l'assistance au troue, le dignitaire so fuit aider par 
le maître des cérémonies (pii se lient près de lui, l’enlevant cl la 
remettant selon l'occurrence. 

Aux pontificaux, elle est reçue et présentée sur un plateau de 
métal, argent pour les évêques, vermeil ou or pour le pape, les 
cardinaux et tes patriarches. Le plateau se pose sur la crédence. 

Le prêtre (pii diiail la messe avec la calotte en vertu d’un in- 
duit ne pourrait jamais la déposer sur L'autel pendant le canon : 
sa place serait seulement à la crédence, où la porterait Je servant. 

2. La Sacrée Congrégation des Dites a rendu smTusagede la ca- 
lollc à l'église un certain nombre de décroîs qu'il importe de faire 
connu ilro, surtout au clergé de France, qui paraît généralement les 
ignorer et dont la pratique coutumière est aussi peu respectueuse 
qu'irrégulière. 

Voici dans quelles circonstances spéciales la télé doit être dé- 
couverte temporairement ou d'une manière continue, lorsqu'on 
est à l'église en costume de chd»ur : 

Aux processions du Suiiilr-SneroincnL 

An pnrochi. qui internant procession i Sanclissimi Sarrnmcnli in 
foslo Gnrporis Christ i, et in nliis fiuielionilius proprine pnroerine 
pnssinl. defern* sioliim super ino/cttam, vol suit cm reliuerc pilcolum t 
S. II. G. resp. : 



LIVRE III. — COSTUME UE CHŒUR 


427 


Négative ci rca stolno dclalioncm. et delur dmvtum in Alexnnon. 
(lici 7 Scptcmhris 1038. Cimi pilenli usmii inxln alias décréta, néga- 
tive in procession i bus Sauclissimi Saeramciiti, iurcliquis funrlionibus 
posse ex univcrsnli consnetudinc. 

Quand on salue l'autel, le Saint-Sacrement exposé ou non, l’of- 
iiciaut, l'évèquc ou le chœur dans l'accomplissement des fonctions 
sacrées : « In sa cri s funclionibus nunquam pileolo uli posse. » (S. 
1t. C., in Ojrpiclcn ., 14Iun. 1843). En conséquence, le maître des 
cérémonies assistant et servant à un office, ne doit pas porter do 
calotte. 

XULL1US PL'THtXAXI. - Dcclamiinnis dnliii eirca delationem pi- 
lcoli, lempore quo niagistcr caemnoninruin inservit et assislit missis 
solemuibus aliisquc diviuis offieiis, pro priore et priniieeriis erelcsiae 
coliegialae Tullius Terme Puligmuii : Non iieere. Die 17 lulii 1731. 

Pendant l'administration des sacrements : au confessionnal, on 
a la ressource de la barrette. 

A la messe, pendant l’aspersion, l'évangile, l'absolution, l'cn- 
censément, de la préface aux ablutions et pendant lu bénédiction 
de l'évèquc on du prêtre. 

Pendant toute la durée du salut du Saint-Sacrement. 

FAX EX. — Proinolor fiscalis curinc episcopalis Fani S. IL C. 
supplicavil, déchirure dignarchir au usus pilcoli debout rctincri a 
canonicis, loin quando pluviali iiuluti in fine supplicalionum prcces et 
oral ion (‘s ante SS. Sacramcnlum canunl, qnam dnin cpiscopo in so- 
lcmniis pro diacono et subdiaeono assistunl ï Et S. C. rosponderi 
maiulavil : Lectum. Die 2 lulii Midi. 

Tout le temps qu'on est en adoration devant le Saint- Sacre- 
ment, renfermé dans le tabernacle ou exposé. 

Chaque fois qu'on est paré pour officier, c'est-à-dire vêtu de la 
chasuble, dn pluvial, de la dulinatiquc et de la tunique. 

3. Mgr Marlinucci fait observer qu'à l'office canonial, on doit 
quitter la calotte chaque fois qu'on est à genoux, par exemple pour 
les prières de prime et de complics, pendant la confession à com- 
piles et à prime, quand on récite les prières deux à deux à la 
messe, pendant la communion, l'exposition du Saint- Sacrement et 
la bénédiction qui termine la messe. C'est aussi une obligation 
pour celui qui entonne les antiennes, ou lit l'invilaloire, les le- 



428 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


çons, les repolis brefs et le martyrologe. La tète doit être égale- 
ment découverte pendant la lecture du commencement de l’évan- 
gile qui précède l'homélie aux matines. 

Le décret suivant a été rendu pour Tcmpio, en Sardaigne : 

TEMPLES. — ë. An licite pnssint rnnonlci diclms feslivis Unis 
et |Kicem suseipcrc, capile pileolo ohlcrlo î (i. An fus sil canonicis et 
inansionariis assis 1ère in issue soleiiini in choro, qui est posl allure 
inajiis, capitc pileolo olileclo ? — S. H. (I. rcspondil : Ad ë. Négative, 
iuxta décréta, pracsertiin in nna Fanon. diei JJ Novembrls IGGë. 

Ad G. Affinualivc, cxceplislanicn iis niissae parlilms inqnihns. 
in .via dmvda et prohalos nticlores, pileoli nsus eliam in casu vetilns 
est. 

• Les statuts de la basilique de Sainte-Marie au Transtévère 
lurent révisés, pour la partie liturgique, le 4 avril 1871), par la 
Sacrée Congrégation des Hiles, qui laissa intact l'article 1 er : 

Oui pileolo uliinLur, cuin in eliom seniper deponant dnm accedcnlcs 
an t reccdcnlcs salutant allarc. duui gcniiflecluul. dnm ctmfcssioneni 
faciunl nul iuecusaulur: loin porc autem diviui officii cniu soli inlo- 
uaul psa linos mil antiplionas. cuin in inedio cliori ad legiles caillant 
nul Icgunl invilaloriuiu, lectioncs, responsoria brévia, marlyrolo- 
giuin. (de ; lemporc dcinuin niissae. dnm aqua benodicla aspergnnlur, 
dieiint (il oria, ('ml», Sun dits. A<jnus l)ei, diiin canilur evungeliiim, re- 
cipiuul nul (laid pnecm ; ditiu sanclissiinuiu Sacranienlum elevatur, 
iniuislralur aut defertur : ad bcncdictiononi in fine niissae. 

J. On quille la calotte pour l'encensement, que l'on soit en- 
censé ou (pie l'on encense soi-mèine, à l'exception toutefois du 
cardinal cl de l'évêque qui peuvent lu garder sur leur tète, mais 
non le vicaire général et les chanoines, ce qui constituerait un 
abus. 

XIH'EIUXA. — 1. An canonicis Ecelosiae catlicdralis, sive aliis 
niissarum diviuis inscrvienlihus liecal defurre pilcohiui î 2. An prae- 
fuli cauonici episcopuin cl. SSiImni Sacraniciduni coopcrlo capitc 
tliurificarc possinl. ? Kl Sac. II. C. uegalive rcspondil, et eidem 
cpiscopo ahusiis liuiusiuodi climinari inandavit, die 20 Inn 11 J (i 48. 

SEXOdALUEX. — - Ulriun liceat vicario general i et canonicis in 
missis cl vesperis soleninilnis recîpere lluirificalioncs capitc coopcrlo 
pileolo ? — S. II. C. resp. : Non licere (Die 20 Ajirilis 1003). 

VAXEX. — 8. 1t. (i. deelaravil : Non licere canonicis Ecclcsiac ca- 



LIVRE III. — COSTUME UE CHOEUR 


429 


lhedrulis Fani recipere lliurificulioncin capile eooperto pileolo ; idco 
abtisnm in contrarinm rcmovori iussil. Die 21 Xurcmb. 1G03. 

FAXEN. — S. H. G., inhncremlo decrelo sub die 21 Xorembris lOflft, 
iternin dcclnruvit : Non licere cm ion ici s Ecclcsiuc cathedra lis Fani 
recipere thurificutionem, cnpitc eooperto pilcolo ; episcopo mit cm non 
possc prohiberi qniu ilium accipinl min ipso pilcolo, ([îmuivis in 
codein decrelo, per errorem seriploris, Durit coinprclicnsus ciiiiin 
cpiscopus : non licere episcopo cl canonicis. llae die 21 Aprilis 1008. 

5. Pour la prédication, la calotte n'est pas de mise, comme pour 
les autres fonctions ecclesiastiques : 

IiAHlEX. IX DIlASILTA. — Ulriun ccclcsiuslici, quels pcnnillitur 
pilcoli usus, ilium gestnre queant dum a suggesto praedicuul, vel 
alias ecclesiasticas exercent functiones, praeter Inmen in missile su- 
crificio ? — S. II. C. resp. : Négative lam in missa, qtinm iu eeelesins- 
licis funclionilms, nisi fuerit spécial i Icm* indu Hum. (28 Muii 1810». 

0. Pour l'accomplissement de toute fonction ecclesiastique, 
ainsi qu’on vient de le voir dans le décret précédent, par exemple 
pour le chant de la passion, des leçons, Hiitonalion des antiennes, 
rustension des saintes reliques, la calotte est interdite. 

CnnTllXÉX. — An qui cuntut Pussioncm in missis llcbdomadue 
Sanclne possit. eo tempore cpio cuntut, uli pilcolo, ne simililer qui in 
offiriis eiusdeni ïlebdoinadae, cuntut lectiones in choro ? — S. II. C. 
res]i. : Négative ad atrium pie. Die 10 Sept. 1701. 

XUCEHIXA. — ïrrcpeiites nouiiullos abusas iu Kcclesia rulbcdruli 
contra formuni Sacrorum Itilauin iastilil cpiscopus lollcados declarari: 

1. Non licere priori, prneposilo et canonicis, missnraia et vespe- 
rnnini diviais intervenientibus uli pileolo in Ibiirificnndo SS. Eiiclui- 
rislinc Sucrnaienlum. ipsuinque cpiscopiim, iu petondu ub ipso in- 
ccnsi benedictione, iu nssislenliu in circulis ne rcvemiliis, in oslen- 
dendis deforen disque reliquiis. 

2. T n benedictione inconsi, vel nspersorii porrcclione, niuuum 
opiscopi deosculuri debere. 

3. In ingressu ud Kcclesia ni. teacri ipsi episcopo occurrcrc, et porri- 
gere nspersoriiiin. 

Kl S. C. nd prnediclu dubia rcspondlt : Ad I. Canon icos iu prne- 
diclis cusilms uli non passe pileolo. 

Ad 2. Ad mu nu m opiscopi dcosculundum (eueri. 

Ad *1. Mnudnvit observuri Cueremoiiiule Hoinniiuin. Die 2)1 Iu- 
nuurii 16 il). 



4:jo 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


Le chapelain qui présente un pluvial à un chanoine doit avoir 
la tète nue, malgré la couliimo contraire, par respect pour la su- 
périorité du chanoine sur son inférieur : 

IIUHGEX. — An rappel la ni, (pii en p pas seu pluvial ia in Eeclesia 
llurgcn. canouicis in quilmsdam solcmuilalilms miuistraut, eapile 
delcelo. ut hucleuus eousueverunl, vel coopcrtn, ut modo prarlcinliinl. 
minislrarc dolicant, pro parte capituli Iturgcn. pelllmu fuit. S. U. C., 
eapito deteeto capellanos ininislrare délient, inxta sol il mu, rcapondit, 
et ila in poslerum servari mandavil. Dio 19 Iunii 1904. 

7 . Régulièrement, ou ne devrait pas avoir au chœur ni dire la 
messe, la calotte sur la lèle: cependant, par tolérance, et en vertu 
» de la coutume, l'évèque peut accorder la dispense. 

GEHI’XDEX. — Iteproposila in S. 1t. (h conlroversia inter capilulum 
(•x una, et benefieiatos ex nllern parlilms cafhcdralis (ierunden. super 
iurihiis et raeullale a eapilulo praediclo praelensis eoneedendi liccnlias 
deferendi pileolpm in elioro '! S, eadein II. (h, lani in voce quant iu 
scriplis informante, u Inique parle audila : Servandum ess<» eonsuctn- 
diuein et lieen liant posse eoneedi eliain u solo episcopo, responden- 
dnm eensuit. Die .‘11 Aug. 1097. 

FIHMAXA. — Diguitales (‘l canon ici Firmauae civitalis snppliearunt 
Sanelissiino eoneedi sibi faenllalein deferendi bereltiuuin in ntissa oh 
nia xi main illius crclesiae frigiditalcm, vel sallem dari faeultalem ar- 
ehiepiscopo eoneedendi liane lieenlinm. onerala ipsins eonseienlia : et 
libelle supplici ad Sacrum Itilmiin (longregnlionem a Sanelissiino 
remisse, eadein Sacra Cougregulio uiliil rescribeiidmn censuil. quia 
line spécial ad SSiîiuin. Die 91 lanuarii 11)29. 

FIHMAXA. — Capitulmu et eanonici Firinani inslilernul ileruin a 
S. C. II. coneedeiuli fncullalcin archicpiscnpo dandi lieentiam reli- 
uendi heretlinuin iu inissa, slante quod alias S. C. id coneesserat, 
(puie S. C. nihiloiuimis respondil fieri verhuiu eum Sanelissiino. Die 
28 Marti i 1112». 

FIHMAXA. — llcluli me alloquulum fuisse eum Saiielissimo de fa- 
cul lato dauda archie[)isco[)o Fjrmaun eoneedendi eanonieis Firmnnis 
ut possint dieere missain velalo en plie, id est. ut dieitur. eum be- 
rellino. Die i Aprilis 1929. Sauelissimiis anmiil. 

8. Rome s’est longlemps refusée à permettre l’usage de la ca- 
lotte à l'occasion du saint viatique. Après avoir donné des induits 
particuliers, elle a fini par accorder des induits, non pas généraux, 
mais locaux, pour tout un diocèse. L'induit personnel] tenait à 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


431 


quelque infirmité, tandis que dans les pays froids on est obligé de 
retendre. Dans rarcliidiocèsc de Cologne, une calotte est permise, 
surtout l’hiver, en laine et assez large pour couvrir les oreilles. 

ASCULANA. — Abbas Dionysius Cnpponus, curntus Asculanoc 
diocccsis, reumale laborans, supplicavit pro licentia deferemli Suuelis- 
simum Euclmristiae Sacramcntiun cmn .pileolo, quoticscuinquc illud 
clcfeiTc conligcrit ad infirmos per modum viatici. El Sacra Ilihium 
Congrcgatio ccnsuit concodeudum in ilincrc dumtaxat, extra oppidum. 
Die îi Martii 1033. 

BAR EX. — Institit Franciscns Polidorus, rector parocliiaüs ecelesioe 
in ci vitale Rarcnsi, ut sibi, ob nialam valet ndineni, impartirelur usus 
pileoli, duni SStlium viaticum infinnis minislraudum defert. Et Edii 
paires Sa cri s llilibus praepositi huiusinodi usuni oratori, durante 
causa infirmitatis. licitum derlararunt, idqne oretenus orulori innuen- 
dum (luxer mit. Uic 20 Mardi 1030. 

TREVIREX. — Arbitrio episcopi de pileolo ad lenorcm lamen deereli 
sub die 5 Mardi 1(133 odili (1(103;. 

U R BIS. — Quaçsitum fuit a purochis Urbis : An ipsis, ministraturis 
SSnnmt Sacramcntum infirniis. liceat, de die vcl salleni de node, uli 
parvo pileolo in dclatioue ciusdcin per civitulem, sub praclcxtu ali- 
cuius infirmitatis, absque specinli liccntia huins S. 11. C. ? Et S. eadem 
C. respondit : Non lieerc. Die 23 Augusti 1003. 

ROM AXA. — An parocliis ministraturis SSiînnn Encbaristiac sacra- 
mentum infirinis liceat, de die vcl saltcui de nocte, uli parvo pileolo in 
delalionc eiusdem per civilatcm. sub pradextu nlicuius infirmitatis ! 
Et S. eadem C.: Non liccre, lier possc, respondil. Rie 23 Augusti 1003 
cl 21 lanuarii 1006. 

BISISIAXEX. — Quuni ea sit positio paroehialis eeclesiae loci 
vulgo Aeri, in diocccsi Risiniuucn., ut ad fidèles ut plurimnm per 
agros dissitos ac ad plura milliaria dislenlos, saeruin viaticum, duni 
ipsi infirmantur, deferri nequeat uisi suninia cuin diffieiiitate ob via- 
ram aspcritalcm, ac ventornm, nivium glacicrumquc incommoda, 
inde fit ut animarum dispendia neccssario eveniant, et semper mniora 
timeri debeant. Qucis incommodis oecurrere, quoad ficri potest, (^op- 
tantes hodierni parochus et oeconomi oppidi ipsius, invectac in enun- 
ciata paroecia consuetudini liuinsmodi in casibus deferemli Sanrtissi- 
mum Sacramentum capite püeo cooperto, et equitando ampiius, se 
conformare formulant, quia nulla usque nunc intcrccssit apostolioa 
venia. Sacrornm proinde Rituum Congregationem enixis preeibus 
adeuntes, cousucludinis ipsius coufirmaliouein instanter rogunint, 
quod et ipse Kcv. episeopus Saueti Marci et Risiniuucn. pro informa- 



432 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


tiono et volo rcquisitus, cfflngilafc ex propria nolionc iu sacra visita- 
lionc qiiac cnimciaiiliir, incommoda exportas. 

Et Sacra eadem Congregalio, omnibus rutionum momentis mature 
pcrpcusis, ivsrribondum censuil : IMur Itecrclwn in Lawlcn ., tUci 23 
lanunvii 1740, iiiiiiirum commisil Hcvcrcndissimo oidom episcopo, ul 
pro suo arbilrio et pmdeiilia, quod deiuceps puroclius et oecouomi 
Am, buiusmodi ii| circiimslniilils cqui tailles ne enpilé pileo coopcrlo. 
sacrum viîilicum deferns vuleniit. coiiiitunlc snlbmi un» bouline, si 
fieri pofesl, ncrensnm intenuim tlefcreiile. Conlrnriis non ohstnnlihns 
qUihuscumqiir. Die 23 Mail 1813. 

MOLISEX. — Ulriim propice vinruin uspcrilnfem, ne veuloriim. 
niviiun gliicieriimque incommoda penuilli possit a Hev. Mol in en. 
episcopo, ut pnrorlii sacrum viuliciiin dcfcraul cnpile coopcrto pileo ! 
El qiintcnus uisi de specinli gratin id Jiccrel. supplient ur pro parte 
siipmdicli episcopi ad illnm gruliuin oblinendam. proul in iiua Itisi- 
i lia lien., diei 23 Mail 1813. Sacra Hit. Congregntio conunisil episcopo 
Molinen. ut pro suo arbilrio cl pritdcnlia indulgent quod paroclii in 
e.ireu instant iis expressis in dubio, rnpile pileo coopcrlo, viaticnm dé- 
ferre Yuleaul, coniitaiile sallem ituo bomine, si fieri potest, nccenstun 
ianleruuiu déférente. Conlrnriis non obslanlibusqiiibuscuiuque (12 Scp- 
teinbris 1837). 

COlJiSŒX. - Eiuiiientissimiis et Kcvcrciidissiiuus Do mi nus cardi- 
nal i s loauiies (ieissel. arcbiepiseopiis Coloniensis, supplicibus volis a 
Sauetissiino Domino Xosl-ro l’io Dupa IX dispensât ioncin cxposlulavit 
a servundo decrelo Sucrorum Kiliium Cnngrcguliouis. Info die Aiigusti 
1({()3, quo iuiiiugiliir ut sa cen lofes Sniietissimuni Eiicharisliae Sacra- 
meuliim per modum vialici infi nuis deforonfes, eapile nudo incederc 
deheauf, quod in illis regioiiibiis, praesertim ! cm porc Iiyemuli, vix ac 
ne. YivquidemabsqueeYideuli Yaleludinis delrimenlo observari potest. 

Snnelitas porro Sua, nllentis gravissimis rerum adiunclis, cardiuatis 
oratoris volis rleinenler miimens, induisit ul sacenloles sacrum vinli- 
cuiu delaluri iufirmis in diocrcsi Coloiiicusi iiiccdunt, tempes lato 
praeserlim byernali, capite. laueO pileolo teclo, qui, exigeute necessitate, 
esse polcril lalis uinpliludinis ut mires elinm coopcrinl. Coutruriis 
non obslnnlibus qiiibuscumque. Die 13 Xovembris 1832. 

Le prêtre «pii porte le viatique aux ma Indes doit avoir iu léfe 
découverte, conformément au tlituel romain. Ce n’est cependant 
]ius l'intention de l'Eglise que la santé en souffre notablement . I«i 
Sacrée Congrégation des Hiles accorde des induits à ce sujet. Ainsi, 
l'evéque d'Orixucln, en Espagne, a représenté que l'intensité du 
froid en hiver, et l'ardeur du soleil en clé, causent, de grandes in- 



LIVRE III. — COSTUME l)K CJIIEUR 


WA 


commodités aux prêtres qui portent le viatique aux malades. 
De là deux questions : l" Ces prêtres peuvent-ils porter lu barrelle 
ou la calotte? 2® C'est l'usage pendant les calniuilés publiques de 
porter processionnel lenienl à quatre milles de distance mut image 
de lu Sainte-Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ : le prêtre qui 
porte cette image, doit-il aller nu-lrle ? La Sacrée Congrégation 
a été d’avis d'autoriser à perpétuité l’évéquc d'Orizuela à per- 
mettre aux prêtres «lu diocèse le port de la calotle. dans les cir- 
constances précitées. 


O IUO LES. seu A LOS I EN. — limas J). Pclrns UuImto y Lopcz do 
Parti lin, episcopus Oriolcn. seu Alioacn., oh nofahile frigos qaod ali- 
r j uo tics senti ta r in dioeccsi son. pracscrlim hyemali lempore, cl 
proplcr nimium radiornni solis ardorem. qui lempore aeslivo supra 
inodum molestimii afferl. saluti prospicere voleus suorum snccrdotuni. 
u Sacra Hitnuin Uongregulionc humililer expelivil : 

1. Pfrmii lierai minislro déferont i Sacrum Kucliaristium iufirmis, 
tam in populis quam in agris degenlihiis. inredere, capite cooperto 
hirelo scilicet mit pileolo, qiiando proplcr ncris inclenicntiam mil 
nimiuin cnlorem solis fundale timetui* delriiiicnlum saliitis illins ! 

2. l'trmn iisdem in cimimsUinUis hoc sallcm liceat minislro 
ilcfercnli in proccssiouc imagincin Vullus Sanc-li Domini Nos tri Jcsu 
Clirisl i, quae ex ecclesia in quu liahittinlitrr servatm*, et per qnatiior 
mille ]»assus a civilale Alonicn. distante, lempore pnhliraruni cnlami- 
taluin processionnliier deferri solel ud eeclesimn collegial» ni prncdicliie 
civilalis Alonicnsis ! 

Sacra vero eadem doiigrcgatio, rc mnlurc perpensu, reseriliere rai a 
est : Suppliranduin SSiîio pro gndia dcferciuli pileolum in casa. Die 
22 Aprilis 1871. Facta vero de praedictis SSdio J). N. Pio PiqMie IX fi- 
deli relationo per swretariiun, Sanclitas Sua cnmmisil Hiîio ordinario 
pro teinpore dioecescos Oriolcn. seu Alonicn.. quateiiiis, nomiiic cl 
nnctoritate Sanclae Sertis, pro suo nrhitrio et prudeutia, concedere va- 
lent sacerdolihns dioecescos stino, in exposilis tantum ensibus, deln- 
tionem pileoli. Die 27 iisdem mense et unno. 


Un induit semblable pourrait être sollicité pour les diocèses de 
France, où l'on a surtout a souffrir du froid pendant la saison 
d’hiver. Mais je ne vois pas la nécessité d’étendre celle faveur si 
l’été, car, quelle que soit la chaleur, le, prêtre est toujours préservé 
des rayons du soleil par l'ombrelle portée au-dessus de sa tAtc : il 
suffit simplement alors do l'incliner légèrement en avant, comme 

28 



WW LH COSTUME BT LES USAGES BCCLÉS1ASTIQUBS 

je l'ai vu pratiquer eu Italie. De la sorte la rubrique si respec- 
tueuse, (pii veut que la tête soit découverte, demeure intacte. 

0. I /assista lice de l’évoque, par les chanoines, exclut pour ceux- 
ci la calotte pendant les plrièrcs préparatoires, lu vestilion, l’as- 
pcrHOii, les cercles, l'encensement, lu présentation de la navette 
ou de ruspersoir. lu procession avant l'office. et eu outre plaidant 
laccomplisscment d'une fonction quelconque auprès de l'évêque. 
Autrement, même parés, les chanoines sont autorisés à garder 
la calotte sur la tète, (nul qu'ils ne font aucune action liturgique. 

S(JI’ ILLAC EX. -■ I. An cniioaici cathedra lis possinl uti pilcolo, 
diiiu iu circule récitant cnin episcopo Ihpnnum angelicum, Cinlo, 
Souci u, s, etc. 

2. Au possinl uti eodeiu pilcolo, il uni porrigunt episcopo, pontifira- 
liler celchraliiro, veslimentu sacra? 

II. Au canonici assislcutcs possinl eoilem pilcolo uli, slnule episcopo 
Icgcnle hUioitum , Epistoluw, Evangelium et Poslcommunioucm ? 

1. An. porrigcns uspersorium episcopo ip iugressu Kcolcsiae, possil 
uli pilcolo. cl cuni codcin pilcolo aspergi cnin caeleris canonicis ? 

Au canonici, confluentes in rcslivitalihns extra Kcnlcsiam Callie- 
dralcin sine liahilu canonicali. dchcaul inccnsari '? 

U. An associa cnnsiicludo utendi pilcolo cl inccnsandi. sil ser- 
vanda ? 

ICI S. It. (1. rcspuudil : lu omnibus négative. El ilu deelaravit utquc 
decrovil. Die .‘U Augiisli IflSt). 

XICI EX. — I* Au prcshylcr (qiiicmnqne ille sit) assistons episcopo 
Iciierc possil iu rapilc pilcoluni, vulgo hcrrttino, cnin eidem porri- 
gil. iiiccusuin, ni illuni Iwnedical, vol quando ipsum inccnsal. vol 
quaiido tpsi assistil ad missale, cum ilium episcopus legil, sivc in 
llirouo. sivc in al la r i f 

2. An porrigcns (quicumquo ille sil) nspersorium episcopo Kcele- 
siam ingrédient i, possil iu capilc tcucrc didum pilcoluni. siciiti eliani 
caclcri, qui aqua hcncdicla parilcr asperguiiliir ah episcopo t 
•I. Au canonici assislenlcs quaiidociimquc episcopo ad sedem pouli- 
ficalem, possinl scinpcr Icncre in cnpite dictum pilcoluni ? • 

i. Au canonici assislentcs quaudocumipie episcopo inscrvicules in 
funclionilnis ponlificalilnis quilnisciimquc, climn quando assistit cnni 
soin cappa magna, didum pilcoluni iu capilc possinl. Iciktc ? 

S. It. (!., respondil : Ad I cl 2. Négative. 

Ailîl cl I. Affirmative, duminodo non minislrcnt. Die 10 lanuarii 

liai. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


435 


ALEXANDRIN A. — 1. Se non ostnnto lu eonsnetudine, sia lecito 
aili cnnonici di quella cuttcdralo l’iiso dcl bcrctlino. montre stanno in 
eircolo, o recituno uni tamoule col vcscovo lu Gloria , il Credo , il 
Snnctus , etc. î 

2. Quando pongono li ves timon ti sugri ul vcscovo ? 

3. Quando li cnnonici assislonti slnnno in piedi, net tempo chc il 
vcscovo leggo l'Iulroilo, l'Kpistola, l'Evaiigelio, rOfferlorio, il Posl- 
commuiiio * 

i. Quando lu dignitti. o piii degno canon ieo porge l’aspersorio ul vos- 
covo iieiriugresso nllu ehiesa, o ((uundo iiuituinenle cogli ail ri ea- 
non ici è asperso col l'arqua hencdcllu dul Vcscovo ? 

S. H. (!., respondil : Denliir décréta, et siguunlcr Syuillacen., 31 
Augusti 1080. El ila iu civilntu Alcxnndrinu servari muudavif. l)ic 
18 Pebrunrii 1000. 

U A R EN. — Au piieolo uli possiut eauoiiiei assistantes episcopo in 
funcliouihus eeelosiastiris. (uni in allnri quant iu cathedra epis- 
copuli ! S. H. (1. resp. : .Négative ml primant parlem, el quoud se- 
cundniii affirmative, diimiuodo uonmiiiistreul. 20 Aprilis 1822. 

BRACHAllEX. ■ ■ Au eanonici el assistantes episcopo parut i, el ilium 
nd ullarc eoiuilaules in pontifiealilms. d( ‘béant omîtes procedere coo- 
porti vol midis capililms '? — S. It. C. resp. : Hnliotic habita, para- 
mentor uni. posso procedere per Eeelesiaitt cooperlis rapitilms. Die 
28 A/nilis 1708. 

01*1*11) EX. — i. Qua tenus dectnrelur episcopuin posse ciim piieolo 
assistera ul supra, au idem pileolum rotiucre pu ri 1er possiut cunouicî 
iu clioro et solio assisleitles. dtini descendant ad eiretiltim ad Gloria, 
Credo, Sa net us et Aguus Ihu ! 

5. An eauoiiiei. iitcmuquc episcopo mitiisl railles in saeris ftntclio- 
ttibns. debeanl semper id pmeslnrc eapile delecto. et ahsque piieolo ? 

6. An i idem eauoiiiei episcopo miiiistruiiles diim sacrum peragit. 
sallem possint retinere pileolum uscpie ad coiisecralionem, illudque 
résumera sninplione penielu * 

S. H.C. resp. : Ad Négative in omnibus expressis eireumsluiiliis. 

Ad o Seinper sine piieolo. 

Ad 0. lu saeris fuiietiniiibus niiiiquam piieolo uli posse. lll Iimii 
1815.) 

C ATT A R EN. • rtnmi praepnsilus el eanonici illius capituii, diim 
episcopo missam ponlifiealem aliasque sacras funelioiies exereenti. 
assisliiul. vel ipsimet missas el sacras l'une lion es ad allure, prae- 
sente vel absente episcopo célébrant, capnt leeliini eiim (>ilc*olu lenere 
possint * Sacra llit. (îongregalio reseribeiulum ceiisuil : luxtu alias 
<lecrela. négative. Die .‘M Augusti 1831). 



436 


LU COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


CASALEN. — An cnnonici et (lignitates sacrum officium peragentes, 
praesertim cnm pluviali, vol antiphonaip in tonna tes, uti possinl 
pileolo, iuxtn assert ma commet udi nom, son potins tencanttir haec pc- 
rngero, capile promis ddocto, in casa, etc. î S. 11. (î. resp. : Négative 
ml primant par loin, affii'malive ad seconda m. 

ADIACEX. — Itcvcrrndissiino episeopo Adiaeeu. posta Imite : Ai» 
lierai eanonieis suae ealliedralis circtilum circu ipsum solemniler ee- 
lebraulem, pileolo in capile relento. eonfieeiv, diim Gloiia eanitur 
et Cmfo, eonsueludini euidtini mai xi. s t S. II. (î. ronsiiit : Tnxfu 
sensum Cncrcmoiiiulis epismporum eanonieos teneri ad diseooporien- 
(Imneapiit in eirenlis pranl ici is, non ohslanle qiiarmnqiie eonsuelu- 
iline. Die 17 Maii 1760. 

AIJ) Mi ES. Qimin in Krclcxia ealliedrali Algarensi usas ah an> 
tiqua nota le invaliieril, ni canon iei episeopo ponlifiealia pcragciili 
assislentes pileoliim in enpite reli lièrent, dubilans eiusdem Kcclesiae 
arrliipresliylcr niim isliusinodi iisus praclcxlu immémorial is coiisnc- 
ludinis va Ica I snstineri, ab line Sacra lliluum Coiigrcgnlionc insequen- 
lia dubin peliit declarari : 

J. An cnnonici ealliedralis Kcclesiae Algarcusis (encre possinl in 
capile pileolnm iuxla immemorialem eonsiieliidinem. dnm ipsi sneris 
pluvialilms iiiduti, episeopo feria V in (loenii Omni ni ponlificalihus in- 
diimenlis paralo. cl a saerislia ad arum maximnm pergenti, ni. divine 
pcrngnl mvsleria, proressionis online praecedtml ? 

2. Au vi einsmodi consiieliidinis pileolo uti possinl ipsiuicl enno- 
nici, dnm ad prncdielam arnui maximaiu pervenieules slanl- in cireulo 
connu codent episeopo iutmilum ni issue pei*sol vente * 

.*1. An pileoltfm e capile deponere leneaitlur quolies sacra indmint 
pluvialia, elsi episeopo non assislanl ? 

Sacra Itil. Congrcgatio pruediclis dubiis rospoudenî censnit. : Ad t 
et 2. Négative. 

A<1 3. Si episeopo iiiuiimo assistant, négative. Die 21 Alartii 1800. 

10 . Lit Congrégation dos Dites a refusé de laisser porter la ca- 
lotte à la procession il a Saint-Sacrement. Dans ci 1 décret, elle 
semble plus tolérante pour les autres fondions. 

Fl liM AXA. — Au paroclii, qui 111101*811111 processioni Sanctissimi 
Suc rainent i in feslo Corporis Cliristi, et in aliis fuuelionihiis propriae 
parocrioc possinl fler( k rre stolam supra nio/./.ellilui. vel sallem rclincre 
piU*oluni î S. U. (J. resp. : Clrca pileoli usiim, iuxla alias décréta, 
négative in processioni bus Sanctissimi Sacrmncnli : in reliqnis fnne- 
lionibiis, posse ex uuiversali consiicludiue. 22 Scplciubris 1837. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


437 


t i . Même dans les choses de pure dévotion, le respect exige 
que l’on quitte la calotte, par exemple baiser une relique, une 
pieuse image, le pied de la statue de saint Pierre, ainsi que n’a ja- 
mais manqué de le faire Pie IX. 

L'évèque, autrefois, devait demander individuellement 
l'autorisation de garder la calotte pendant les fonctions sacrées. 
Actuellement, on la lui envoie, dès qu’il est élu, avec ses autres 
pouvoirs. Pour la messe, tant basse que chantée, il est fait une 
réserve expresse pour tout le cauon. 

Le Père Laurent Séraphin de Çmnerata, nommé évêque de Co- 
rico in parlibus , demande la permission de porter la calotte à la 
messe et dans les autres fonctions ecclésiastiques. L'induit est 
accordé, excepté pendant le canon de la messe. 

Ëx audieutia SSiîii. die 10 Aprilis 1810. SSilius minuit pro petite 
induite, ilu taïuen ut illud déferre nequeat, ditm logilur canon inissae. 

L'évèque étant à son troue, paré ou en rnppa, même en simple 
mozclte, peut garder sa calotte depuis la consécration jusqu’il la 
consommation : la mitre et la barrette lui sont seules interdites à 
ce moment. C'est ce qui se pratique à la chapelle papale, mais 
pour le pape seul. 

OPPWEi V. — Quaerilur an episcopus, assistons inissae solcnini 
quae in Ecclesia coleliratur eum canin, dcponcrc délicat pilcolum a 
consecratione ad eonsununalinncui inclusive, ac idem dicendum de. 
initra du ni assistil emu pluvial i ; an assistons cmn cappa et îno/.zctta 
deponiTe debout hiretuni tantum, retinens pilcolum ! S. K. C. resp. : 
8 inc mitra et bireto tantum. 14 Iunii 18b*>. 

XVCE1UXA . — ltiuus AuloiiiusMariaPcIliiiari.cpiscoptis Xucerimis. 
eum assistil inissae solcmui cum cnil lu celeliralao sive pluviali sive 
cnppa indu lus, anceps lineret an pilcolum slaliin post consecralionem 
posai l réassumera. Gaeremoniarum magister qui ei inservit inoreui hune 
sequilur, altaineu quuni alii diversum teneant opinionem. ut in hoc 
(piaecumquc cossel duhitatio, a Sacra ltituum Congregatione hmnililer 
exquisivil ut ri o|>inioni adhaerere ipse deheat. Sacra voro eadem Con- 
gregalio, ad relalionem suhscripli secrelarii, rcscrihenduin censuit : 
St'rvctur consuettulo. Pie 1808. 

Si l’évèque bénissait avec une relique de la vraie croix ou d'un 
saint, il ne pourrait garder sa calotte, ainsi qu’il a été déclaré pour 
le diocèse de Modèue, le 22 septembre 1837. 



438 


LB COSTUME ET LES USÀGES ECCLÉSIASTIQUES 


Qunln licitum si I episcopo ineederernm mi Ira qunndo defort reli— 
(|uimii Li,irni Snnetissiinne Oucîs in processiouilms, proindc quaeri- 
Lui': 


1. An possil. episcopns hcncdiclioiicm solcnmcm populo un péri ire 
mm dicta rdiquia, rclciila inilra 1 

2. An su II oui pilrolo ? 

X Ai) possil rolinere iiiilram ve| pilcolum, hciicdiccus populo min 
aliqiiu iitsipui rcliquin aliénais Sancli ! 

S. II. (1. resp. : Qiiotul i, Hcncdiclioiicni en pi le dclecto impcrlicn- 
«lu in esse, in msn. 

(Juoml 2. Népal ive. 

Quand .‘I, lam provisuin iu pmeecdontilm*. 


II u Vu est pus ainsi do la simple bénédiction. même. solennelle, 
qu'il donne avec la main. 

La calotte doit cire quillée par le cardinal on révoque pendant 
le. chant de l'évangile et l'encensement : ainsi Va réplé la Sacrée 
Conprépalion du Cérémonial. 


In comitiisad Valicaimm linliilis die 2(1 Moi i I8ÎM), inler cnelcms 
qiiacstioiirs S. Coup. Cacmuoniali ad diriiucndimi pcoposilas, acluiii 
est. elirtmnn Kmi cl H mi 1)1). cardinales sivo 1* mi episeopi cl quoique! 
ex indtillo Aposlolico paiidcnl usa pilcoli. sacro adsislcnlcs. sivo 
seorsini. sivo cnllcpiulilcr. Iciicauliir dclcperc oapul ad caiiliun sacri 
cvnnpclii cl dinn lliiirificanlur. Kmi Paires, rc malim* dise tissa, 
rcscripscrnnl nffirnmfirr, ait pie ila oninino servari mandaninl. 

IL\ pii. Moxaco i.a Vai.ktta. Pmrfcrlus. Ai.otsirs a Simstiu, a are relis. 

13 . l/évêque. sous la milre, polie une calolle qui l'empêche 
d'en salir l;i douhliirc par ses cheveux. O peut être la calotte or- 
dinaire Quand il nVii fait pas iisapc. on la plan* entre les cornes 
de la mitre. 

I I. Pour porter la calolle en temps prohibé . un induit «lu 
Sa.inl-Sie.po t*sl nécessaire et encore quelques restrictions y sont- 
elles toujours apposées, d'abord quant au temps, qui est la durée 
même de Vinfirmilé. ou même, un délai moins loup et alors l'in- 
dull doitêlre renouvelé ; puis le canon esl toujours excepté, cl 
enfin la faveur ne peut être étendue aux fondions de diacre el de 
sous-diacre cl ou ne peu! en jouir eu présence de l'évêque. 

Xicolio rapporte ce décret de. la Sacrée Conprcpnlion des 
Kvêques et Uépuliers, rendu le. I*’ octobre llilli : 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


m 


SSmns, audita S. Congregationis sententia, II. P. I). Paulo 
Kmilio Sanetario nsuin berettini, dum sacrum missac snerificiuin pc- 
ragit, induisit, ca (union condition» ut a prinripio usque ad fincm 
rauouis ni) usu illius abstinent. 

SALKUMTAXA. — Tgnatins Uoechus, mol ropoli tanne Eedesine ar- 
chidineoniis, ob quairidnin in oins cnpite infirniilatein buinilitcr Con- 
gregutioni S. llilibus prnopositne supplicnvil lit sibi concédera dignn- 
retur fncullnlenieelebrnndi inissnm cuni pileolo. ElEiTii PP. id bénigne 
roncosserunt nd 1res inenses, et usipie nd ennonem. Pie 28 Marlii 
KUil. 

ASCULAXA. — l*ro parle Caroli Cnmpagna, canon ici cnthcdralis. 
qui ex causa infinnitatis gnudet indulto Apostolieo ulendi pileolo 
a principio missae usque nd praefaliuiii, supplication fuit pro dedarn- 
lionc : Au liccat eidem prnefatum retinere etium in missis canlatis, 
prnesentc episcopo ? Et S. II. G. respoudit : Non liccre. lïac die 21 
Marti i 1(>7(>. 

NULLirS. — An presbylcro, qui privilcgiuui babel ulendi pileolo 
iu ni issu, lieeat eo uti in missa solemui uiinislrando tninquain diaro- 
iius vel subdiaconus celebranti, qui siinilitcr privilegiuni babens, eo 
iu inissu solemui ulilur ! Et S. II. G. respoudit : Négative. Pie 2 
Sepleinb. 107!) . 


Iî>. La calotte ne remplace ni la barrette prescrite pour aller 
de la sacristie à l'autel et de l’autel à lu sacristie, ni ramicl. dont 
font usage pour la messe les religieux mendiants. 


OU 1)1 MS S. AUCrUSTIXI. — An célébrai u ri incedera dcbcaul cuni 
pileolo ipio in clnuslris ulunttir, au vero capntio, proul îilurilur alii 
regularcs, ainiclu cooperto ? Pelilio fuit remissa ad Eininentissiinum 
Pallotluin, iuxla nienleni S. G., quae est ut capul teganl cuin amicfii. 
Pie lONovcmbris 1031). 


1 ( 5 . Lorsque les acolytes assistent au chant de l'évangile, avec 
des chandeliers, ils ne doivent pas porter de calotte. 

CUSKXTIXA. — Non liciiissc neque liccre ucolylliis. capile eoo- 
perto pileolo, assislere cuni candelabris, teinpore quo cnniliir Evange- 
lium. Et ita in mcti a o|iolitaim Giisenlina servari mnmlnrit , non ob- 
slaule contraria corisueludiiie, quain abnsiim esse declaravit. Uni* die 
0 Maii 1073. 

1 7 . Les clercs inférieurs aux chanoines peuvent avoir la calotte 
au chœur. 



440 


LE COSTUME BT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


An iisdem infcrioribus lierait iu clioro uti pileolo? S. H. C. resp. : 
Lioerc. l)ii* 3 Octobris 16ÎM). 

Lu calotte est interdite aii.v séminaristes au chœur, en présence 
îles chanoines, à plus forle raison si l'évèque est présent. 

d.LS.t L/i.Y. — An licenl elericis seniiniirii uli pileolo. quamlo scilcnl 
iij clioro pmcseiilibus conoiiiris, tain nbseiitc qtinm j irai ‘seule episeopo ? 

LIS. H. (J. mscribeiuluin eensiiit : Négative. Die 13 Seplcinbris 1733. 

18. L’évèque peul foirer les réguliers à porter aux processions 
le capuce el non la calotte, cl à chauler les lilanies et autres 
prières que le clergé séculier a roui unie île chauler. 

AQVIPEMHùX. — S. II. C. ileclaravit : Cnnrnli posse, proul con- 
cessil, episeopo Aipiipemlenlis facullalem cogemli, eliain su h ccn- 
suris aliisipie eins arhilrio poenis, regulares, el in easu proposilo Au- 
guslinianos el Couvent ualcs S. Kiuncisci ihi ilegenles, ail ilefcremluin 
iu procession*! lui s eapuccum, el unit pileoluin. el caueiulas lilanias et 
alias procès a clero saeculari canlari solilas. Une ilie 31) Augusli KîtîL 

La Sacrée Congrégation îles Hiles renvoie au Cérémonial au su- 
jel ile la coiiluine des Oraloriens, qui assislenl au cliieur, la ea- 
lotie sur la lèle. On aurail pu èlre plus explicite, mais il ne semble 
pas que celle coutume soit prohibée, excepté pendant une action 
lilurgique quelconque. 

ItniEUÆX. — Precibus superioris Cniigregatioiiis Oralorii in civi- 
lale Itugellen, exipiiirulis ronfinunliouoin iimnemorabilis cousiielu- 
iliuis inveclae quîl aluimii Coiigrrgniionis iu ailnexa ecclesia ailslanl 
sacris fuiiclioiiihus capile vulgo bnrllinn lulo : Sacra Congregalio 
rcscrihciiihim censuil : Scrvaiulani esse tlisposilioncnl Caeremoninlis. 
Die 10 lanuarii 1832. 

10 . Sous aucun prétexte, malgré la coutume contraire très 
commune en France, depuis plus de cenl ails (J ), on ne peut 
laisser porter la calotte rougi» par les enfants de chœur, qui 
doivent, rester lèle nue, en signe d'infériorité. 

£0. Toute la maison du Pape, en sa présence ou dans ses anti- 
chambres, à l'église ou dans le palais, qu'ils remplissent ou non 
une fonction, doivent avoir la lèle constamment nue. Les car- 


(I) « quatre robes {l'enfant île cliieur. Six bonnets ronges, cinq noirs, douze 
calottes rouges. « (fur. de Saint- lie h igné de Dijon. 17‘Jl, n°* 52, 51);. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHCJEUR 


dinaux seuls sont autorisés, en pareil cas, à garder leur calotte. 

21 . Dans la vie privée, par opposition à la vie ecclésiastique, 
lout inférieur doit quitter sa calotte devant son supérieur. Ainsi, 
il serait malséant qu'un ecclésiastique la gardât devant son 
évêque, dans celle triple occurrence : une visite, sa bénédiction 
ou le baisement de son anneau. 

J’en dirais autant des thèses soutenues et des examens passés 
en public, d'une lecture ou d'un discours faits à haute voix et dans 
une circonstance solennelle, comme réception, présentation d'une 
corporation, etc., même devant l’autorité civile, car cette coutume 
est une marque (te respect. 

22. Il est expressément défendu d'avoir une perruque (1) pen- 
dant la célébration du saint sacrifice. 


THE VI II EX. — Le secrétaire de la Congrégation fait savoir au secré- 
taire d'Etat qu'eu réponse à la lettre de l'archevêque de Trêves, la 
Congrégation est d'avis que l'archevêque : (loinpellat ad suseipiendos 
ordincs, iuxta prncseripla Sac. Coneilii. et ulalur remediis eiusdem, 
ac prohibent omuiiio celebrare cum capillitio (11MKI;. 

Ni le prévôt, ni tes chanoines ne peuvent porter la perruque, 
soit lorsqu’ils célèbrent la messe, soit lorsqu'ils portent le Saint- 
Sacrement à la procession. Décret de 1(199, n° îil'il) : 

1. Au liceal canon ico geslarc capillos fiditios, vulgo iinrrncca , in 
deferendo Sanctissiinum Euchurisliuc Sacramcntum processioiuditer 
inmiediale posl missuin al) eodcin cautatam. tam in Kcclesiacalhcdrali 
qiiaiii per civitaleui ? 

5. An praeposilo et aliis canon iris cathedraiis Keclcsiae missas ccle- 
hrantil)us, ut supra, liceal geslarc ficlilios capillos. vulgo parruca î 
S. H. C. rcsji. : Ad t et î», Négative. 


(1) On a sur ce sujel deux curieux ouvrages satiriques: ('levions deper- 
rncatus, sive in fivtitiis elericoru m coatis modérai seculi ostensa et ex- 
plosa vanitas , aut. Ann. Hliiscnno Vecchio: Amslclodunti, s. <1., pet iu-8. 
fig., xvni* siècle. — Histoire des perruques, où l'on fuit r tir leur ori- 
gine, leur usage , leur forme , l'abus et l* irrégularité de relies des erclê- 
siastiques, par J. -II. Thiers, curé (Je Clmmpmnd. Avignon, 1771), in-12. 



I.K COSTUME KT LES USAfiES ECCLÉSIASTIQUES 


CHAPITRE V I X CT-C I X Q1TIEMK 


LA IIA IIRKTTH 


1. Costume île rhaMir. — 2. Cérémonial. — 3. Messe. — 4. Sahil. — 

5. Collation îles bénéfices. — 6. Chanoines. — 7. Familiers de l’évéque. 

— 8. Cardinaux. — 9. Evêques. — 10 . l’rélnl* de service. — 11 . Em- 
ployés de J 'église. — 12. Iléguliers. — 13. Ituthènes. 

I . Je. n'ai point à revenir sur la forme, la matière, la couleur 
et. l'usage «le la barrette, dont il a été longuement question à 
propos du costume usuel. Ici, il n'y a Jiou que de déterminer. 
d'Uue façon claire* cl précise, son emploi à l'église et do fixer, sans 
Irop entrer dans les détails, les principes admis par Home. 

Il esl certain (ont d'abord que la barrette n'est pas considérée 
comme spécialement rhomle indumtwlum , puisqu'on peut la 
prendre en dehors du cliceur. C'csl ce qu'a déclaré le décret 
rendu pour Yeiiosa. (pii prohibe la barrelle à (piatre cornes cl 
qui si*, résume ainsi : On ne doit pas porter la barrelle à (piatre 
cornes dans les cérémonies ecclésiastiques : mais si quelqu'un la 
portait au clueiir. malgré b* chapitre, ce ne serait pas une raison 
pour lui enlever les distributions quotidiennes, car la barrelle ne 
fait pas partie du costume du clueur. 

VEXUSIMA. — I. Ail in elioro et proeessiouihus, qiiac capitulante) 1 
aguntur. possil is, rui oh inagislcriuiu «*t laureain. mit lieenliaiii in 
diseipliuis Iheologieis vel sficris cauoilibiis ohtcnlain, facilitas conce- 
ditur defemidi birelmn ctim quatuor apiejhus, eodem hireto uli ? 

2. Ali iste, roulrudicchtc capilulo. piiuctationi dislrihntiomiiu ob- 
noxiiis evadal. cliainsi quadrnginla ahliinc annis iam defiinclus alias 
sacenlos in eadem ecch*sia usas fueril lali facallale cl nciun coulrn- 
dixeril ? 

Sacra Ititaaia Hongrcgalio. proposilis dahiis occlurons. reserihon- 
dam cousait : .Négative in omnibus, niiniritia ace uli possc iu occle- 
siaslicis fimclionihus lali hirelo, noe iimillcre dislrihuliones. siqui» 
dem hiretam non est chorale iadamealimi. Die 7 Deeembris ISH. 

ldi bam»lte fail essentiel lemcnt jiarlie du rosi unie ecclésias- 
tique et ce serait un abus (pie de la supprimer arbilrairemeiil. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


443 


quand toute l'Église pratique le contraire, ('/est surtout uu de- 
voir pour les chanoines qui sont tenus h l’office public et intégral. 


AQU1LASA. — Avec quel habit et quel vêtement les chanoines 
doivent-ils être pondant les offices du dîneur ? Est ce la rotin, la bar- 
rette et la soutane ? S. H. C. rerp. : Canonicos, cnelerosquc divin is of- 
ficiis in clioro assis tentes, dccenli liahiln talari, n ce non suporpclliceo 
ne hirelo iudutos esse dehere, et contrarinm ahusiim omnino 
nhrognndum (30 lulii 1080). 


Mais, en dehors du elueur, elle n'est pas obligatoire cl Nicolio 
rapporte ce décret de la Congrégation des Évêques et Réguliers 
qui défend à l'évêque de l'imposer sous des peines canoniques : 


L’évêque ne doit pas faire dédit, pour obliger ses prêtres, sons 
peine d'excommunication, à porter la barrette jour et nuit, car il 
pourrait eu résulter bien des maladies et des incommodités. (Va- 
lence. -13 mai ItiKi.) 


S. A l'église, oti est ou coiffé, do la barrette ou découvert. Il im- 
porte de savoir à quoi s’en tenir positivement à cet égard, quoique 
ce soit en grande partie du ressorl des cérémoniaux. 

On est découvert quand on salue ou qu'on rend le salut, tout 
le temps qu'on est debout < 1), lorsqu'on fait une. procession à l'in- 
térieur de l'église, à certains moments de l'office ou de la messe, 
à cause du texte sacré qui exige celle, marque de respect et enfin 
devant le Sainl-Sacrcmenl exposé. Si le Saint-Sacrement dans sa 
niche élail recouvert d'un voile, précisément à cause ch» l'office, 
il serait mieux de rester découvert. 


BRACJI.MiKS. — An chorus, dum récital haras canonicas ante 
snnclissimum sacrainenlnm vélo coopcrt uni in’loco eminenti. sedere 
et legerc en put ciiin hirelo valeal. vol stare debout iniilo eupile quasi 
esset sine velu ? 


fl) On peut considérer comme élanl debout relui qni n'est assis que sur 
In misérirordç : dans ce ras, il ne devrait pas se coiffer de in. tourelle. 
C/esI pourtant ce qni sc pratique R la cathédrale de Poitiers, par salie 
d’un funx principe. L'était l’usage, presque général en Franco, de ne pas 
s’asseoir sur la stalle baissée : ou se contentait- do la stallo levée.. Le 
chapitre a voulu conserver celle coutume, louable peut-être, certainement 
ancienne, mais qui ne se combine pas avec le rite romain, lequel exige 
que l’on soit complètement assis. 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


S. U. Gong, rescripsit : lu omnibus iuxta senlcnliam eiusdem ma- 
gislri cacrenionianun, cuius lihcllum trudi oraloribus pro norma man- 
da vil. Eius au loin sen tontine luiec est sumiim : l'oleril cloras sedere. 
leelo clinui capile ni ni birolo. sod InudUiidus rssct si scdcrcl dclcelo 
capile. Rie 10 Scplcmhris 1700. 

Lu Jmrrolle osl proscrite pour ceux qui, sc muluul. au chœur 
ou si l'autel. soûl vêtus dos ornements sacrés ou au moins portent 
l'élolo. Il 11*011 est [>as do même do ceux qui n’oill que l'habit do 
chœur : l'usage do Home osl cju'étsmt en marolio, ils aient la tôle 
découverte. eo qui pu mil oonronne au Cérémonial des Evoques 
( Ephanwul . lïtiirrf., 18iK>, p. 4211). 

Ou osl eouverl de la liaiTClle quami oii esl assis ; aux proces- 
sions, dos qu'on a franchi le seuil de l'église ; lorsqu'on prêche 
el soiivciiI dans une partie de la cérémonie de rudminislmlioii 
d‘im sacrcmciil, surtout lorsqu’on donne l'absolution et cela eu 
signe d’uuloril.é el de juridiction spirituelle. 

La hniTcllc est obligatoire, mais il u'esl pas requis absolument 
qu'ou s’en coiffe pendan! les saiuls offices. La Congrégat ion des Hiles 
ne l'exige que pour ceux qui sont parés «les ornements sacrés, comme 
l'officiant, le diacre el le sous-diacre, les assistants ou chapiers. 

Au loleraudn siL eonsticliulo en nui liront m aliorinnqiie in clioh» 
pmesenliiim. uuuipiain cooporjondi capul diini divina officia para- 
giinliir ï S. II. C. resp. : Affiruinlive ah iis qui surris parauienlis 
non sunl iinluli (S. lacohi Cliile, 1801). 

Ce n'est qu'à la processiou du Sainl-Sucrcmcnl que les prêtres 
el. généralement, les membres du clergé, sonl obligés de marcher 
tête nue. Les processions dans lesquelles on porte des images el 
des reliques n'excluent pas l'usage de la barrette, sauf |K>ur ceux 
qui portent les reliques. 

C ASTELLAKETES. — S. R. G., audita quoqiie relalione cpiscopi, de- 
clanivil: Cauonicis calhedralis Cnslcl lancine, sacris veslilms parafis, 
liccre usum alnmtiae, etiani quod ronsucverinl déferre sublus, nccnoii 
mm declaravil liccre, iisdem cauonicis el loin elcro, cl imillo niagis 
episeopo, procédera iu processiouihus extra Krrlesinin, clianisi defe- 
runlur rcliquiac sandorum, capile coopcrlo : illis vero qui sucras re- 
liquias dcfurunl non liccre usum bireli. In pmccssionc aiilein Cor- 
poris ChrisLi nulli ex clcro liccre procederc. capile coopcrlo. liai: die 
2 Aprilis 1007. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


445 


Les antres peuvent la placer (levant eux et ne la tenir il la 
main que pour l’encensement et pour les cercles, s'il s'agit de cha- 
noines. 

Pour bénir el mettre l'eneous. le prêtre doit avoir la tête décou- 
verte. 

SENES. — An lolerari possil ronsiirludo. qua saccrdos in exsequiis 
defunctorum cooperil cnput snum bircto, qunndo iinponit et bcncdicil 
incensum î S. R. C. reseribomliini eensnit : Consnetndincui in rnsu 
non lolornndam, secl oninino tollendam. Die *10 luuii 188*1. 

H est certains moments où tous doivent tenir la barrette à la 
main. Ainsi quand on est encensé, pour l'intonation d'une an- 
tienne, iiour le chant d'une leçon ou encore lorsqu'on fait un 
mouvement quelconque el qu'on se déplace pour aller d’un en- 
droit à un autre». 

('eux qui assistent le célébrant et les clercs (pii dirigent la pro- 
cession ne doivent pas se coiffer de la barrette. 

MECHLIXIES. — Colligilur ex ruhricn, quod parnchi, sacerdoles 
aliique ccclcsiaslici, qui rotin induti iiitcrveniimt proccssinnibus. dc- 
heant deferre hiretuni sac(»rdotale. Il inc quaeritur : An assistons cele- 
hranli, et clerici qui dirigunl processionem llogatiouum, etc., possinl 
hoc faeere? S. 1t. (b resp. : Négative i'18.17). 

Le célébrant ne doit être rouvert ni lorsqu’il va s'asseoir pour 
le chant du Gloria et du Credo, ni lorsqu'il revient à l’autel, ni 
lorsqu’il doit incliner la tête à certains versets du Gloria ou du 
Credo. 

l’ISANA. — Ulriuii celebrans in ni issu solcmni, quum sibi estseden- 
dum, dum cantatur Gloria in e.rcelsia cl Credo , pergere debout ad scani- 
luun capiteoperto, et ita redeundoadaltore, acutnun ad eos vcrsicidos 
ad quos sibi est inclinanduin. exceplo solo versiculo Et incarna lus es/, 
contccto pariter capile ci tirent inclina ri ? S. H. (!. resp. : Négative 
(1831). 

3. La rubrique exige que b» prêtre se rende à l’autel la tête 
couverte et revienne de même : « Capite cooperto, accedil ad al- 
lare (1) ».. « Facta reverentia, aecipit biretum a ministro, esq ml 


(1) L'Ami du Clerr/è a écrit avec raison : « La rubrique qui prescrit la 
barrette pour célébrer la sainte messe est obligatoire. Autrefois, certains 
Hideurs enseignaient que cette rubrique était simplement directive. Mais il 



LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


44 <) 

cooperit, ne prnoccdcnte codent ininistro, co modo quo venerat, 
redit nd snerislinm. » A Homo, en conséquence, il y a dans 
éliminé sacrislie des barrettes disponibles p( mil* ceux c(ui vont célé- 
brer. 

Personne 11e peut se dispenser de celle rubrique, même pas les 
réguliers «pii, quand ils 11'onl pas droit à la barrette, la remplacent, 
par ritmicl, qu'ils rabattent ensuite sur la chasuble, au pied de 
l'aille!. Or, les moines peuvent seuls prendre la barrette. 

OUI). niSCALCKATonUM S.MTTISSIMAE TlIltyTA Tl S 11EDEMP- 
TIONIS CAPTIVOIWM. — l»rneses couvre tus Snncti (inroli ad qua- 
tuor foutes hic in llrhe, onlinis discutera loruiii Suiielissinine Trini- 
Uilis redeinpliouis ciiptivorum, adverleus sacenlotes sui inslituli. 
duiii portant ad arum sacrum faduri, prorederc capitr delecto, cu- 
picnsipie ul ipsi se coiiformenl disposition! ruhricac Misse Iis Hoinnni, 
quae. /w/rf. //, til. //, praecipll qiiod sarerdoles capitr cooperto ad al- 
lure procédant, uliunuos praedicti ascelerii ad capiliilum coujn'cga- 
vil. illisqiic rem odiuciu aperuil. ea lumen lejie ul quiiruiuque ex 
parle cuius(|iie opinio si* verlcret, seusiis super rr Saerornm lliliuim 
r,ou^re^atioiiis cxqiiimrltir. bisqiiisitionc institiila. rrs cessit contra 
pracsidis vo|um, oiuiicsqiic vel praesidio siipposltuc lejfis proprii 
(îaerenionialis, vel consiirliidini eliain iiiimemornhili iiiuixi, iu vota 
fitere nlliit esse iiinovandiiin. servaudumqiic consiieluditiem proce- 
dendi ad allure eo iu casa capitr opcrlo. Soit iuxtn praescriptaui cou- 
dit iouem praediclus superior ad liane Sacrum (.oiigiv^atioiioni re- 
çu rsmn instiliiit. ut super roulrovcrsiu de iurc deceruerel. Quae in 
ordinariis coiniliis ad Valicanas aedes die 7 incuso Drccmhris aniio 
superiore 1844 eoadiiuala, satins duxil reserilierr : I 1 . Proeuralori 
licnendi onlinis pro volo. qui trausmittat exnuplar proprii Caercino- 
uialis. Quae oinnia qiiiim prracla fiierinl. et I 11111 ex volo Vice-Procu- 
ra loris (J encrai i s srriplis patidilo. tmn ex parle sreuiida itlius Caere- 
nioiiialis, I, Il et. XII, quod lumen légitima adprohalione caret, non 
rriialur quae in praxi el ex consiietiidine servent ur a saeerdotibus 
praedicti onlinis duiii per^unt a saeristia ad allure sacrum faduri : 
proplerca Kiniiienlissiini el Iteverendissiiui l’a Ires in onlinuriis co- 

esl impossible de soutenir ce sentiment d'n près ie décret dn 15 juin 1815, 
n. 51)18. C'est du reste l'enseignement unnuime dis ailleurs aujourd'hui. » 

La Imrreile convient si bien au pnMre cél élira 11 1 que. sur une dalle ef- 
fij;iée «le l’un 15 jG, «•(»nserv«’*e dans le p:i v« de Sniul -iiiiurcul allé rhiari 
il Itome, le ivrleur de celle église est fijçuré vélu île la eluisulde et 
coiffé de la lianrlh*. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


mitiis itorum ml Vaticauas aedcs subscripta clic» condmiali, omnibus 
mature, consideratis, prncscrlim quod iuxta alias décréta milia ronsne- 
liulo praescriberc valc?al rubricaruin disposition!*. audilaquc» plcna rel- 
iât ionc a me Secrdario fada. rcscribcnclum crusurrunl : llapilc^ 
eooperto iuxta rubricas. J)i<» 14 luuii 1H4λ. 

La barrette est défendue» aux frères de. Saint-Jean de Dieu, 
ranime aux autres religieux, qui 11e sont pas moines. 

OHD1XIS S. J Ü ASM S DE DEO. — An omnes sarerdoles iiidiscrimi- 
natiiuuti possint galern vulgo herretln, cpiuiu a saeristia disredunl pin 
inissa celebranda el iiL aliis excreiliis, praeserliiu vero an tirent roi i — 
giosis S. loannis de l)en. qui paroehi suât onuiiuin iiifinuomni in suis 
bospilnlibus iarcnliuin ? Ulunlur eo in quibusdam provinciis, îuiiiiine 
vero in aliis. Kl S. H. L. resrribendum rensiiit: Non lierre absque» iii- 
ilullo. Die 17 Augiisli 

Quelle cpie soit lu coutume ronlrairc, la rubrique oblige avant, 
loul. Aussi la Congrégation des Hiles défend de l'invoquer on pa- 
roi I le rirce uisla nce. 

LEODIES. — S. Hiluuni Congregalio, ad iiislnuliam rapetlauoruiii 
collcgiulnc eerlesiae S. Servalii Traiedi ad Mosain, Leoilien. clioe- 
ccîsis. niandavil servari oiunino ru lirions uiissulis romani, iuxln elispo- 
silionom fd. record. ITrlmni VlfL eirca délai ionem sotili bireli per 
pra<»di(‘los capellauos euntes d redeuntes de saerislin ad diorum d de 
cltoro ad sacristiain. non obstante prudensa contraria eoiisiicludine aile- 
gala perdecanumdeapitiilumpraedidaeecdesiae.l)ie2Sejilenibris107!l. 

lorsque le» Saint-Sarreinent c»sl exposé c»l cpie le prêtre qui va 
célébrer passe forcément devant, il rominener par s'agenouiller, 
quille» sa barrette, si» relève, se couvre», puis continue ainsi jusqu'à 
l'aille»!. 

UlUilS. — Fuit dubilatum cptoiuodo se gererc debeal saeerdos edo- 
bmlurus. dmn transit aille allarc. in quo sil publiée exposition Sane- 
lissiniuni Surramculuin, an post fadain genufledionein. deledo ca- 
pite, surgens debeal caput legere donec ad allaro pervenerit, an vero 
ddedo eu pi te iler prosequi ob reverentiani lanf i Sacramenli, sic; pu - 
blioe expositi. euin rubriea iliissalis romani non videalur loqui de bac* 
praecisa adoratioue in casa cle cpio agitur ! Kl Sacra Hit. Kongregalin 
rcspoudil : Servandas esse rubricas inissalis romani, cpiae videntur 
imoiere cpiod post fadam adorai ionem geiiilms flexis. ddedo capite, 
surgens caput operiat. Die* 4 Seplembris IliiW. 



448 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


I. Tout salut est interdit, a qui que ce soit, quand le prêtre 
est couvert, soit en sc rendant à l'autel, soit dans les processions 
ou encore lorsqu’il esl paré : il n’y a d'exception que pour cer- 
tains cas déterminés, prévus pur la rubrique et compris dans les 
cérémonies sacrées. 

La Congrégation des Hiles répond de s*en tenir à la roulante el 
ne se prononce pas sur la question posée, à savoir si les chanoi- 
nes qui assistent l'évoque à son Irone doivent lever leur Iiarrcltc 
chaque fois que des chanoines passent devant eux. 

Ail raiioniri assistriitrs cpiscopo ad srdrm épiscopal cm, nssurgerc 
possint et deheanl. ne tollcro Itireluiu, dmn perlranseiint alii caiio- 
uicj ? S. It. 0. respondil : Servelur iu oninihiis Onercinnniulc. Die 
20 Sepleinhris 1087. 

On pcul saluer, par une simple inclinaison de léle, sans se dé- 
couvrir. 


ANfiEIJWOLITAÏÏA. — Qnnndo in missn solemni concionnlor 
posl ’sahilnlionem salulal ininislros nlluris seu facil reverenliam. 
quaeriliir : Ali delieal celehrans et. ininislri correspondere disennpe- 
riendo eapiil ail non t S. II. 0. respnndil : Xml est incongru nui si 
ininislri nllaris el ipse eelelirans salulalioni eoneiona loris corivspnn- 
deaul (20 lui. 1080). 


ï». Il est Imiii de signaler ici un usage italien, afin de le faire 
jiasser dans la pratiifiie française : il se réfère à la collation so- 
lennelle des bénéfices. Quand un bénéficier quelconque, chanoine, 
curé ou autre, doit recevoir Pi nvesli litre, il s'agenouille devanl 
l'évêque assis è son troue el, après la profession de foi prose ri le 
par Pie IV, l'évêque lui passe au doigt sou anneau, en signe 
d'alliance avec J’Kglise, puis lui met sur la lêfc une barrette |mur 
témoigner qu'il a désormais pleine autorité sur le bénéfice qui lui 
est conféré. 

On lit. dans les Comt it ni tones capi/nlaris oathrdralis Kcrlesiai* 
Tû'inencis, qui datent de 1878, que riiistihifiou dis chanoines de 
Pavie se fait par l’évêque après la profession de foi par l'imposi- 
tion de la barrette : « Ad episcopum spécial, qui, accepta profes- 
sione fidei, per hireli impositioiiem de more, in cnnonicatu insli- 
luit » (p. 8). 



LIVRE III. — COSTUME DE CIICEUR 


449 


Dans le nord de l’Italie, l'investiture d'un bénéfice par l'impo- 
sition do la barrette est mentionnée dans L’acte d’institution, en 
ces termes, comme il résulte de l’acte canonique délivré par la 
chancellerie de Novarc : « Auctorilate nostra ord inaria... Te... ad 
dictuin bcneficium paroeliialc assequendum, regenduin et obtinen- 
dum idoncum iudicatum, coram Xobis, genibus llexis, eonslitu- 
tum et devote recipicutcin ad dictum bcnclicium parochiaie S. N. 
loci N,, uti supra vacans, inslituimus ac de eo Tibi providemus, 
investientcs Te de illo ac annexis suis iuribus et perlinentiis uni— 
versis per impositioncm bireli capiti tuo per Nos solemniler fac- 
tam, iutervcnieiilibus quibuscumque solcniuitalibus lam iuris 
quain facti, ctiam exlrinsecis, in similibus re<piisilis. » 

6. Voici quelques décrets qui concernent spécialement les cha- 
noines. 

Les chanoines qui n’ont pas d’insignes distinctifs et tous ceux 
qui assistent au chœur doivent avoir la soutane, le surplis et la 
barrette (1089). 

L'archiprétre, à quelque fonction (pie ce soit, doit ôter lui-méine 
sa barrette, aucun prêtre ne peu( ni la lui mettre ni la lui ôter. 
(Crémone, 1070, il» 4800). 

Les chanoines ne doivent avoir ni culotte ni barrette, au moment 
où ils servent l'évêque : 

An liceut canonicis paratis, et cpiscopo solemniler celebranti minis- 
trantibus, nempe ipsum poutifiealibus vcstilms in llirono indnentibus, 
uti pileolo seu birclo, et ctiam durante Iota inissn pontifical i super 
altarc et throno ? S. H. C. resp. : In aclu minislrationis, négative. Pie 
4 Aprilis 1090. 

Quand il y a quelque distance entre le chœur elle maître autel, 
le chanoine de semaine et les prêtres assistants peuvent suivre la 
coutume de se couvrir pendant le trajet, quand ils vont encenser 
l’autel à Magnificat (Angclopolilana, 17 août 1894). 

7 . Dans les fonctions ecclésiastiques, la barrette se porte 
au chœur, avec, le manteau noir, par le vicaire général. 

Les docteurs ne peuvent prendre la barrette à quatre cornes, 
à l’église. 


An inchoro cl proecssionilms qune capitula ri 1er aguntur, possit is, 
cui ob magislerium cl lanream aul licciiliaiu in disciplinis thcologicis 


29 



LB COSTUME ET LES USA fi HS ECCLÉSIASTIQUES 



vol sucris cuuonilms ohlcntain, facilitas conccilitiir dcferemU hiretnm 
en ni quatuor apicihtis, cotlciu birelo uti i S. H. C. rospondit : Ncc uti 
posso in ccclesiuslicis fnnclionibiis luli biroto. (7 Dcccinhr. 1844.) 


8. Aux chapelles papales, les cardinaux ne se coiffent pas de lu 
barrette, à cause de la présence du pape, mais ils la confient à leur 
caudutairc ou la prennent à la main fi certains moments déter- 
minés. Tls ne gardent alors que la calotte, qui est un autre insigne 
cardinalice. 

4). La barrette fait partie du costume de eliteur de l'évêque et il 
la porte, soit avec la mozctlc, soit avec ht cappa. La S. Congré- 
gation des Hiles lui a refusé, en 189», l’usage de la barre lie doc- 
torale à quatre cornes ; c'est la régie générale. Elle est portée 
même par les suffmgauls et les simples titulaires, telle qu’elle a 
été concédée par Léon XIII, c'est-à-dire entièrement violette, sans 
houppe et passe-poils rouges. 


An episcopi suffrngnnei el ti hilares va len lit ndldbcrc birclum docto- 
rale (*uni quatuor npicibus, qnod sil coloris violucei, cum floscnlo et 
ftinieulis rtiliri coloris. S. II. C. resp. : Xegative, quoad hiretnm 
formai; iloctoralis. iiixta dcrrclmn in Venitsina 7 decetnhris 1844; Af- 
firmative, quoad biretum formai* ortlinariae ac coloris violacci, cum 
floscuto cl fiudeulis ciustlcin coloris, iuxla priviieginm a SS. 1). X, 
Leone pp. XHf indistincte omnibus episeopis eoncessttm. (S. Jacobi de 
Chili*, « Sept. 189ÎÎ.) 


Quand levéque veut bénir solennellement, supposé qu’il soit 
en cappa , il se couvre préalablement de la barrcllc : de même, 
les cardinaux dans leur église titulaire. Au cas où ils n’auraient 
pas de Ijarrelte-, ils devraient rabattre sur leur léle le capuchon de 
la cappa. 


Quoi! si cpiscopus assistât cum cappa, dabit bcnctliclioncm, tecto 
capilc cum cnputio rnppac vul cuciilli, vel etimn cum hircto. ( Caercm . 
Episcop.y lib. 1. cap. XXV, n° 7.) 


Les évéques sc couvrent encore quand on leur lave les mains 
avant la messe. 

Cardinaux et évéques doivent se coiffer et sc décoiffer eux- 
mémes, sans ipi'il leur soit loisible de se faire aider pour cela 
par les chanoines qui les assistent ou leur propre chapelain. Mais 
ils pciivcul ensuite remettre leur bn r relie soi I à leur caudalaire, 
soit à L’un des assistants. 



LIVRE III. — COSTUME DE CUŒUR 451 


LAI 1 DE N. — Circa biretum, tleborc opiscopum illud sibi per se ex- 
Iraherc a capile. l)ic 1 Aprilis 1620. 

LUCAS A, — Cum episcopus Lucnnus pruetenderet per dignitates 
«eu canonicos silii assisteiitcs, quando cum cappu et bircto divinis as- 
sistit, caput legere et delegerc debore, iuxta solilum et consuctum ; 
dignitates vero et canon ici practendantnon tencri, iuxla alias résolu la, 
etiam in ensu cpiod adsit consuetudo Icgeiidi et dclegeudi, vicarius gc- 
neralis cathcdralis Lucauae contra primicerinm renuentem hoc obsc- 
quium proprio opiscopo, devenit ad censuras, et primicerius recursum 
liahcns ad liane Sncram lliluum Gongregalionein, duo pctiil definiri: 
Primprn, an diguitates seu canonici assisteiitcs opiscopo cum cappa et 
hirelo diviuis interesseuti, tcneanlur biretum poncre et deponere ! Se- 
cundum, an cxcominunicalio contra primicerinm promu Iga ta sus tin ea- 
tur? Et Sacra Cougrcgalio, ad relalioncm Eilii Yirilis, rcmisit Eiho 
Pio, qui respomlcal, circa obsequiuin bireti, iuxla mentem Sacrae Con- 
gregationis ; quo vero ad excomiiuiiiicalionein, manda vit fieri verbuin 
cum Sanclissimo et primicerinm per procuratorem pcterc absolu tionom 
ab opiscopo, ad cautclam. Die 51 lulii 1652. 

ISERXIEX. — Kmincntissimo Columna referente slutnm cansae ar- 


chipresbyteri cathedralis Isernicn. carcerali ab cpiscopo, ob non pa- 
ri tioncm praeeepti ab ipso episcopo eidem arcliipresbytero facti deim- 
ponendo cl de]ionendo sibi biretum, quando idem episcopus assistil 
divinis cum cappa et bircto, S. Gongregatio respondit : Archipresby- 
terum, dignitates ner[iie canonicos assisteiitcs tencri caput episcopo 
tegere et detegere, quando nssistit divinis cum cappa et bircto, sed tan- 
tum quando nssistit cum milra. Quo vero ad earceralionem indchitnm 
et expensas per nrchipresbyteruni praetensas, eadem S. Gongregatio 
censuit archipresbyterum uti posse iure suo corain Audilori Camerae. 
Die 21 Augusli 1652. 

LUC AXA . — Habita notilin in S. llituum Gongrcgatione, quod epis- 
copus Lucanns, non obstanle decreto quod per se ipsum deponi et im- 
poni dcheut biretum in capitc, quando divinis cum cappa assistit, faciat 
nihilominus sibi per unum ex cappcllanis caput tegere et detegere ; 
Sacra Congregatio mandavit intimari decrctum iam factum pruediclo 
episcopo. Die lî) Novembres 1655. 

LUC AXA. — Pelitum fuit pro parte capituli Lucani, committi alieui 
qui episcopo loci uoliim facial decrctum hnius Sacrae Congregationis 
Aeamovendo per se ipsum et non per alios biretum, quando assistit 
cum cappa. Et Sacra llituum Gongregatio pelila concessit, et mandavit 
quod episcopus obedint. Die 6 Marti i 1651. 

AQUEX. — Gapituluin cathedralis Aquen. exposait opiscopum prae- 
tendere, qunndo assistit divinis cum cappa, quod canonici assislcntes 



452 


LK COSTUME ET MIS US A fi MS ECCLÉSIASTIQUES 


(encuiilur illî ponere et dopoucre hiretlini, suppliciais deciarari, iuxtn 
alias rcsolula, non teueri canon iros. sed per scipsmn opiscnpiiiu dehere 
sihi cil put legere et. detegrre. Et S. H. C. rcspomlil : Ad fnvorem cnnn- 
îiicoruiu. l)iu 5 Fehruarii 10ÎIW. 

HHI’XDJJSINA.— Praetendenle ordinnrio Drundusino debori sihi 
per assis le il les apponi hirelnm iu cnpite et deponi, quando ciiin cnppa 
nssislit divinis, nrcliidiarotms suppiicavit deciarari au hoc convenait ? 
El Sacra lt il. Long. rcspomlil : Aon eonveniro, sod onlinariiiineiim cnppa 
divinis nssisleiilen» dehere per soipsuin cnpul legere cl dclegerc. Die 
l(i Aprilis JliîM). 

AHKTIXA. •— Consulta Sacra Coiigregnlinuo. an episeopo Aretinn di- 
vin i< ciun cappa inleressenli tciicaulur poucrc et depnnerc hiretmn 
di gui lûtes cl- ennoniei assis lentes * Kadeiq Sacra Itiliiiim Oongregnlio, 
iuxtn auliquael novissima décréta, respondit: Hirelnm ordinuriisloro- 
rnm divinis cum cnppa iiilercssculihus non per dignilulcs mit canoni- 
eos assislenles sed per se ipsos poni et deponi dehere. Kl ila iuonllie- 
drall Arelina scrvurieiiam manda vil. Die 13 lanuarii JttfG. 

ILUiUSINA. — Michael (iollips, cauoiiicus cathedrulis Kcclesiae Itn- 
gusinne, iuslilit a S. II. (1. deciarari : An canon icus assislens teiieatnr 
emanu archiepiscopi, cappa iudiili. snscipere hirelnm elcappellanociiis- 
deiuarchiepiscopi porrigere ! Kl S. II. C. Ordinnrio scribi mandavil-, non 
per cauoiiiciini, sed per e-nppejlnnmu liiiiiisuiodi inipienda esse. Die 
:t ftiiiii 1002. 

HAGUSIXA. • - Audito nrrhiepiseopo, ne mature perpensis ralionihus 
et fidihusper euiudein nddudis r( exiiihilis, reeesserunl KiTii S. 1LC. 
prae|K>sili a résolu lis. ad instanliam caiionici Mieliaelis Oo/./.ii, die .‘l lu- 
lii 1 002. et déclareront : Teneri assislenles neeipere hiretum de manu 
archirpiscopi. cappa induti, cl reddere eidem archiepiscopo. Ilac die 
4 AtignsU 1003. 


A une procession où l'on porte les saintes reliques, révoque suit 
la relique ou l'image, la lèlc couverle île sa liurrcllc. 

Au in prncessiouc. iu ipia deferltir aliipia imago seu reliipiia, ipso 
cum cappa el hirelo iiiccdere dcheal aille vel posl reliqtiinm seu ima- 
ginent ? S, U. O. resp. : Kpiscopum posl imngincmsou reliquiam inee- 
derp dehere, nisi adsil consueludo iu cm lira ri uni. 


10 . Lu barrette est mie coiffure ordinaire pour tout le clergé, 
excepté pour les prélats de service (prélats d o tua ni elle lia, cainé- 
rierset chapelains), aux eli;t]>elles pu|mlesou quand ils sont de ser- 
vice au Vatican. Leurs fonctions même exigent qu’ils restent tête 
mie, en raison de leur infériorité. De même, les familiers des 



LIVRE III. — COSTUME DE CIIŒUR 453 


évêques, les chapelains, le cauilalaire, le crueigèrc el les maitres 
îles cérémonies. 

II. C’est pour le même motif que la barrette ne se donne pas 
à ceux qui portent à l’église la soutane, tels que chantres, sacris- 
tains, bedeaux, enfants de chœur. Cependant, elle fait partie du 
costume des séminaristes. 

La barrette rouge, donnée en France aux enfants de chœur, est 
un véritable abus (1). 


PETHAGORfCEX. — An lierai islis pueris qui elerieos suppléai in- 
(Inere... birctum rttbrum ? S. H. C. resp. : Négative. (0 lui. 1859.) 

12 . Les réguliers, selon qu’ils sont moines ou frères, ont ou 
n’ont lias la barrette. Tous sans exception ne portent pas de bar- 
rette au chœur, à cause de leur capuchon. Les moines n'en font 
usage que pour la messe, l'administration dc3*sacreincnls et lors- 
qu’ils sont parés : en pareille occurrence, les frères sont couverts 
soit de l’auiict, soit de leur capuchon. 

Celle barrette n’admet d’autre couleur que le noir. Cependant il 
y a une exception pour ceux dont le chapeau est blanc, et qui, par 
suite, sont autorisés à se coiffer de la barrette blanche, coutume 
qui, à lloinc, s'étend aussi au collège des Orphelins dont le costume 
est entièrement blanc. 

Il a fallu un induit pour que les chanoines réguliers, qui sont 
vêtus de blanc, quittent la barrette blanche pour prendre la 
noire. 


cAXONJcnnvM iœgulaiuum SAXcrmim salyatuius.- 

Cougrcgnlio sacronim Hitiium cousait: Si Sanctissimo 1). N. plarucri(, 
cattonicos rcgularcs SSiîii Salvaloris, qui Jincusqne usi su ut hirclo albo. 
posse codent modo iu poslcmniuli nigro.El fado per nos de praedictis 
verbo cinn SSiïio Duo nostro in consislorio secrcto suit die 28 Septeni- 
bris 1020, Suudilas Sun ciusdem Congregalionis sententiain compro- 
bavit. Die 20 Scplcmbris 1620. 

Le Pape a autorisé les chanoines réguliers du Saint-Esprit, qui 
suivent la règle de saint Augustin, à prendre la barrette noire à 
la idace do la barrette blanche. 

VENETIAHUM. — Canon ici regularcs S. Spirilus, militantes sub re- 

(1) « Douze bonnets carrés noirs, à l'usage des enfants de clirrur » (Inv. 
de la calh. de Jioulogne, 1791, n° 26). 



m 


LK COSTUME ET LES l' SACHS ECCLÉSIASTIQUES 


gela S. Auguslini. pelicriml eoiifinnnri drcrctum, in corum capitule 
grnrrali factum. miilnudi hircluiii album, «jno hnclriius nsi suul, in ni— 
griiui, ni alias Sacra Gongrrgulio eouressil canonicis S. Sal va loris sul> 
die 2(> Seplcmbris J920. Kl Sucru Gongrcgalio ceiisu i l quidam possecon- 
cedi, sed rcspondil agriidumcssc cum Saiiciissimo. Die vero lOJanuarii 
Ki.'li, Snnctissimiis aiuuiil. 


Pour ce qui concerne lu barrette, dans les convois funèbres, les 
processions, et en allnnlii l’autel, les réguliers chapes doivent s’en 
tenir à la coutume, comme il a été déclaré pour les Mineurs Obser- 
vantins, en 1779, n° (HKMI. 


lu Jtituaii P. Cavalieri, I. III, cap. 19, decret. 39, legilnr: « llcgulares 
pluviali indutos indubie nli dcherc birclo sacerdotidi iu fuucribus cl 
procession ibu s.» yiurrilur : An lalis doclriim tulo ]>raclicari val cal ? Si- 
mili 1er inquirilur : An regulercs inetnoralo birclo itti qncant, quando 
iiiduti procèdent de sacrislia ad al tare ? Kl quntcuus négative, quo- 
modo adiinplendacsl rubrica prneripiens saccrdoti célébrât uro in ccd en» 
cooperlo capite, et ex alia parti» in aliquibus ordluibusproptor caputio- 
ruin forinain. amielu <*oop<»riri arquent nbsquc magna inconipositionc 
sacerdos ÎS. U. G. resp. : Servclur sol il uni. 


1 9. Kn 1879, qu bref cou( , éda la barrette noire au clergé 
rutliènc, mais il ne fut lias mis à exécution parce qu’elle ressem- 
blai! à celle des schismatiques. Kn 1891 et en 1895, le nonce apos- 
tolique de Vienne autorisa, pour les chanoines des diocèses de Lem- 
berg, de Przcinysl et de Stanishnv, nue barrette violette, déformé 
spéciale, et une barrelle noire pour le reste du clergé, mais qui re- 
cevra quelques modifications pour faire distinguer les doyens et les 
conseillers des évêchés. 


Nos, AiitoniusAgliardi, DciclAposlolicac Sedis grnlia arcliicpiscopus 
Gucsaricnsis, apud Sacrum Cacsarcam et llcgiam Maieslaleiu Aposloli- 
cam cum pot est a le legal l de lalere Nuiit lus Ordinnrius, etc. 

Inindiu per brève nposlolicuiiidiei 1 1 Scplruibris 1879 conccssa f lierai 
facilitas ni cirrus rurales înclropolilanni» Krrlcsiao Leopoliensis Hu- 
lliciionmi birrelo quodain nigro in crdcsiusliris fuuclionibus îilerctiir, 
endeinque facilitas a S. G. de propagande fide ad canon iros métropoli- 
tain rnpiluli Leopolicnsis. cum eius coiistitntiones ndprolmreiitiir. ex- 
Icnsa fuit. Allameu îioiinullae bine difficul taies exorlae suul. quaepro- 
liibueruul quoiniiius haec* facilitas ad cxeculionein voenretur cl inter 
•caetera id videbaliir inopporluiiiimqiiod birreli liuiusmodi forma quam- 
dam siniilitudiiieiii pracscfcral cum ea quu schismatici presbyteri 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


435 

utnnlur. Nuperriine nulcin eum S. cudeiu C. cxamini suhiircrct consti- 
tutiones cnpiluloriun Prcniislicusis et Slnnislaopolitnni Riithcnormn, 
novam pclilioncm prousu hirreti, varia la forma, excepil et iusupcrdc- 
crevit ut (le cousensu Excel l mi metropolitac H. P. D. Siivcslri Sembra- 
towicz et episcopornm suffraganeorum, forma isliusinodi Nuntii apos- 
tolici arbitrio adprobaiula proponeretur. Nos ipçiliu*, ’eum plenc nove- 
riniusdifficultales olim ex is tentes modo évacuasse, auctoritulc Aposlo- 
lica nobis dcmandala u teilles, birrcli violacci formam, iuxla exemptai* 
nobig proposition, quodin mmtiatiira servari iubemus, omni mcliori 
ratione per praesens decreltim adprobumus, quai en us codem nü licite 
possint canoniei lumEcclesiac melropolitaiiae Leopoüensis (piam Ecclcsia- 
rmncathcdruliuinPremislieiisisct Slanislnopolicnsis ritus rutheui, inxta 
pctilioncm faetmn, onerala tamen singulonim Ordinariorum eonscientia 
ut invigilcnt ne a tiqua variatio vet immutatio, sive quoud formam, 
siye quoad colorem pracfali birrcli, que udocunquc intro du catur. — l)a- 
tum Yiennae ex aedibus Nuntialiirae Aposlolicac, die il Aprilis 1891. 
Anlonius arehiepiseopus Gaesariensis. 

Nos Antonius, etc. 

Gum R. P. I). Silvcster Scmbratowicz, arehiepiseopus Ruthenorum 
Leopoliensis, supplices preces, nominc quoque aiiorum Hcvcrcndissimo- 
rum Ordinariorum Provinciae suac Premisliensis nempe et Slanislaopo- 
liensis, Nobis exliibucritut ad uniformitatem intola pro vincia obtinen- 
dam, firmo rémanente spcciali decrclo diei 11 Aprilis 1894, n. 892, uni- 
versus elerus provinciae ccdesiaslicae Leopoliensis grneco-rutheni 
ritus in cedcsiastieis fuuclionibus uli valent birrelo uigri coloris, eius-' 
dem formuc ac pro cnnonicis eouslituliim est, aliqua tamen distinc- 
tion e in eiusdem hirreti rnodulo a R. P. 1). melropolila determinanda 
pro dccanis et consiliariis Ordinariorum, Nos desiderio PP. Yen. epis- 
copomm, in quantum possuinus, satisfacere volcutcs, corum preces 
libenter excipimuset per praesens decreluni fucullalcm expetitam potes- 
tate a S. Scde nobis dclegala coneedimus et in posleinm observari 
iubemus. — Dalum Yiennae, die 2‘.\ Marti i 1893. Ant. nrch. Caes. 


CHAPITRE VINGT-SIXIÈME 

LE CHAPEAU 

1. Chapelles papales. — 2. Réguliers. — 3. Confrères. 

I . J'ai peu de chose à ajouter a ce rpie j'ai déjà écrit du cha- 
peau usuel. Il reste seulement a préciser quelques points. 



456 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


Los cardinaux so rendent cil carrosse aux chapelles papales, 
vêtus du roc I ici, du mnuLclct et de la inozetle, et coiffés du cha- 
peau rouge. Ils ont la même tenue pour loidc autre fonction en 
dehors du palais. 

Les évêques, en pareille circonstance, ont le rocliot, le nuinle- 
let elle chapeau noir à cordon vert. Dans leurs diocèses, ils rem- 
placent le manlelet par la mozcllo. 

De même les prélats, qui, ù la différence des évêques, ont le cor- 
don rose ou violet. Les eamériers et chapelains portent alors le 
manleilonn sur la soutane. 

2. Les réguliers ne peuvent se couvrir la tête du chapeau dans 
les processions. A Home, ils le tiennent à la main ; mais, aux en- 
terrements, ils ne se gênent pas de s’en coiffer. 

A QUIPENDIHX. — S. H. G., in causa inris deferendi pileiim in 
processionilias inter capitulant callicdnilis Aquipcndicn. et fratres Au- 
guslinianns cl Gouvcntnulcs ciiisricnt civilalis, inhaerciulo aliis resolu- 
( ion i luis phirimis iu siinitihns editis audit isque iurilms nh ulrnquc 
parle infommnle tant iu scriplis quant iu voce dcduelis, deelaravit : 
Servandu esse a pracdiclis regn tari luis décréta prohibitive dclnlionis 
pilci lu processionilias a*l formata Uiltiulis. Kl iln stahiil et exequi 
inandavil, die 20 Aprilis 1002. 


Telle est, en effet, la rubrique cln Hitnel, qui oblige à la fois le 
clergé séculier cl le clergé régulier : « (hunes... sine galcris, nisi 
]iluvia rogcntc. » La seule exception admise est donc le cas de 
pluie. 

îl. Les confrère*, aux processions, se couvrent d'un chapeau, 
pial cl nmd, à larges bords, noir ou blanc, suivant la couleur de 
leur sac. Quand ils ne l'ont pas sur la lélc, Ils le portent attaché 
derrière h* dos. 


CHAPITRE VINGT-SEPTIEME 
l’axxeau 

1. liants dignitaires île l'Eglise. — 2. Inleiiliclion générale. — 3. Coutume. 

I . .Te compléterai par quelques observations ce que j’ai dit an- 
térieurement tle J anneau usuel. 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 


457 


A l’église, dans les fondions ccclésiustiqucs, l'anneau , qui forme 
un insigne spécial, est gardé au doigt par le Pape, les cardinaux, 
les évêques et les abbés. 

2. 11 est interdit, au contraire, à ceux qui n'onl droit à l'anneau 
qu*cn vertu d’un induit ou de la coutume, comme sont les doc- 
teurs. 

•}. La coutume ne peut prévaloir contre l'absence de privi- 
lège: . 

M.iZ ARIEN. — Mes est apiul canonicus cl benrfieiarios qiuiin npiul 
coderas presbyteros, lied nullo guiidennt privilcgio, minulum defe- 
rcnili, qncm nocpie tenipore missae dejHmimt. — S. H. C. resp. : Ser- 
vetnr decrctnni Fnbricn., clici 23Muii 1810, ml I. (31 Mort. 1879.) 


CHAPITRE V1XGT-I IUÏTI ÈME 

LES (JA.XTS 

1. Cnrtnino du ville. — 2. Alinislres ol employés de l’église.— 3. Abus gnl- 

licans. — 4. Fidèles. — 5. Livrée. 

1 . Les gants, à l’église, ne sont qu'une exception. Ils sont pro- 
pres au costume de ville et on ne doit pas les affecter à une autre 
destination. Aussi aucun dignitaire, cl à plus forte raison aucun in- 
férieur, ne peut-il s'aviser de garder des gants à l'église, même |w>ur 
se garantir du froid. Ainsi il est prohibé à un cardinal, un évêque 
ou un prélat de prendre à leur gré des gants rouges ou violets 
avec l’habit de clueur. Quoiqu’il soit facile de citer des exemples 
contraires, il y a là un abus regrettable. 

Un décret récent défend à l’évêque, qui va pontifier, de mettre 
des gants, à l'aller et au retour : 

8. JACOBI DE CII1LE. — An areliiepiscopi uli possint cliirothccis, 
quum ad Ecclesiam acecdnnt vol ni) en rccedunt, unie et post missam 
pontificnlcmf S. IL C. resp. : Négative, iuxln Caercin. Episeoporum 
et ilecre la (0 Sept. 1893). 

2. Tl importe essentiellement d'interdire les gants de coton blanc 
aux acolytes, thuriféraires, porte-croix, etc. 



458 


LE COSTUME ET LES USAGES ECCLESIASTIQUES 


Les pprlc-iusignes de l'évêque SiVn oui pas besoin davantage, 
puisque L'un d'eux a la manche de son surplis pour tenir la crosse 
el l'autre mie écharpe de gaze poiir ne pas salir la mitre': 

Tcrlins miitisler... ipsitis hneuli custodicudi portandique ante epis- 
copiun. quolics opuserit, eurumhuhebil, quoi» manu dexlcra coltac cx- 
Imnitale cooperla ieiichil, se<l muliini, nul loque pamiieulo nppenso, 
il In in episeopo, cuni «pus fticrit, ofreret (Crier. Kpisc ., lib. I, cap. XI, 
n°5). — Qunrltiiu miiiistruiu de milra servienlem oporlel vélum seu 
inappani sericain ohlongaiu a collo pendeutein gercre, cpia tililur ad 
11111111111 siistiiieiidam.... ne illaiii nudis uiuiiilms Laugal (Ibid., n° G). 


J'en dirai autant des suisses, bedeaux, sacristains, enfants de 
chœur de toutes sortes, à qui les gants ne sont pas nécessaires pour 
le service auquel ils sont affectés : 

/* ETll.UH IHICEX. — An licciit isjis pticris qui clericos supplenl in- 
dum»... ehirollieras i S. U. (î. resp. : Xegalive « (!) Itd. 1855 )). 


U. Je pense bien (pie l’abus signalé autrefois par Mgr de Conny 
n’existe plus depuis l'introduction du rite romain. Toutefois, ris- 
quons ici les observations judicieuses du zélé prélat, ne fùt-ccquc 
pour mémoire el pour prévenir le retour de semblables écarts : 
« Les abus sont contagieux el les prétextes les plus étranges multi- 
plient les gants ail milieu de nous. Plusieurs de MAL les curés de 
Purisen prennent pour donner la bénédiction du Saint Sacrement. 
Nous eu avons vu, à la métropole de Paris, à des laïques qu'on 
revêt d'aubes et de tuniques, et qu’on donne, sous le nom iY induis, 
pour aides au diacre el un sous-diacre; le prétexte pour eux était que 
le ms mains étant malpropres, Il convenait de les voiler. Enfin les 
mailles de cérémonies eu prennent souvent pour eux-mêmes, nous 
ignorons pourquoi. » 

I. Poussons les choses plus loin encore. Quant aux fidèles, la 
mode prescrit les gants à l'église aussi bien qu'au LliciUrc, dans 
un salon, en visite el hors de chez soi. Cependant la tradition ec- 
clésiastique, basée sur un princqte (pii n'est lias à dédaigner, quoi- 
qu'il ne soit plus de mise, interdit l'usage des gants au moins en 
certaines circonstances où le fidèle agit directement, intervient cl 
paraît comme individu, non plus confondu dans rassemblée et 
ne prenant aucune part immédiate à ce qui se ] Misse sous ses yeux. 
Ainsi la réception des sacrements de baptême (pour les adultes), 



LIVRE III. — COSTUME UE CHOEUR 


m 


de confirmation, de pénitence, d'eucharistie et de mariage; la ré- 
ception (tes cendres, des cierges et des rameaux bénits ; le baise- 
ment des saintes reliques, surtout delà vraie croix; le port du 
dais par les notables, ou même simplement des coins du poêle fu- 
nèbre ; la prestation de serment sur les saints évangiles, la pro- 
fession de foi catholique, l'abjurn lion de l'hérésie, la réception dans 
une confrérie et la vestilion qui s'ensuit, l'imposition du scapu- 
laire, etc. 

J'ajouterais, spécialement pour la France, la présentation du 
pain bénit cl l'offrande aux messes des morts. 

L*a raison qui fait prohiber les gants aux fidèles est celle-ci : 
avoir les mains nues, comme la tète nue, est une marque de res- 
pect profond. 

5. Les gants, à l’église, sont réservés aux messes solennelles. 
Ils ne peuvent être portés alors que par ceux qui font usage des 
pontificaux. Je n'ai pas à m’occuper ici de ces sortes de gants, 
parce que j'en ai fait l'objet d'une publication spéciale sousce titre: 
Les Gants pontificaux (1), et que j’y reviendrai plus loin. Je veux 
seulement indiquer en passant un usage spécial dont nous pouvons 
faire, à l'occasion, notre profil. A Home, lors des oslensions solen- 
nelles de reliques, qui se font, en certaines églises, à des jours de 
fêtes où le peuple accourt en foule, le prêtre qui montre aux fidèles 
les saintes reliques a aux mains, en signe de respect, des gants de 
couleur rouge, analogues aux gants pontificaux. Ces gants se 
portent alors par les chanoines, non pas aveeles ornements sa- 
crés, mais avec le rochel et la cotta, s'il y a lieu, ou simplement le 
surplis, si l'ostcnscur n'a pas de privilège particulier. On y ajoute 
aussi l'étolc rouge. 

O. Les valets de pied, en grande tenue, principalement aux pro- 
cessions où ils marchent en tète, sont gantés de colon blanc, parce 
que ces gants font partie de la livrée. 


(1) Tours, Bousrcz, in-8° de 183 pages, avec planches. 



400 


LE COSTUME ET LES l'SAOKS ECCLÉSIASTIQUES 


Cl IAPITRE VIAT.T-NEU V1ÈME 

LES IX Sl(! A ES CANONIAUX 


1. I)<*fîikilion. — 2. Principes canon irpic*. — 3. Varié Lés. — 4. Unification. 
— 5. Usa fie romain. 


1 . L'insigne est défini pur Itoisle : o Une marque (l'honneur. » 
Peul-otre siynr distinct if serait-il plus caractéristique, quoique, 
eu réalité, la concession ail pour 1ml d'honorer par un acte spécial 
(!<* bienveillance. 

2. Tels sonl les principes qui régissent la matière, ils résultent 
à la fois des déeisious de la S. Congrégation des Rites et de la pra- 
tique romaine. 

prendre, de soi-menic, un insigne quelconque, constituerait un 
ade d'usurpation et un abus grave. 

ha concession ne peut émaner que du Souverain Pontife ; l'Or- 
dinaire n'a aucun pouvoir à eel égard. 

Elle est perpétuelle, c'est-à-dire vint! jusqu'à ce qu'elle soit ex- 


pressément révoquée. 

Le Pape la lait par Imite, bref ou simple rcscrit, suivant qu'il y 
donne plus ou moins de solennité. 

L'iudult s'applique strictement et, en cas de doute, la tradition 
romaine fournil une interprétation sûre. 

La concession est locale et non personnelle : elle concerne une 
église déterminée. L'insigne ne peut donc cire porté en dehors de 
celte église, à moins (pie b*. s chanoines ne soient réunis cil corps 
ou représentent h? chapitre. Toutefois, dans ces derniers temps, 
on a autorisé le port de l'iusigue, mais seulement dans les limites 
du diocèse. 

!1. Les iusignes accordés sont les suivants : 

lias violets, 

Cordon rouge ou violet au (“lia peau. 

Soutane rouge, violette, ou noire avec agréments de couleur ; 

Ceinture à fioerhi, assortie à la soutane ; 

llorhet. 

A u musse, 



LIYRH III. 


COSTUME DE CHOEUR 


401 


Mozctte, rouge, violcitc, noire ; 

Mantelet, rouge, violet, noir ; 

Cappa violette, ù fourrure pour l'hiver et soie pour l'élé ; 
Cotta sur le roclicl, 

Croix pectorale ou médaille, 

Col violet. 


J’ai cité plus liant (les exemples île tons cos genres île concessions. 
4. Peut-être y aura- l-il lieu, un jour, d'unifier ces costumes 
divers, en tenant compte, non plus des lieux plus ou moins uuciens 


et méritants, mais exclusivement des divers degrés de la liiérur- 


chié. Voici un aperçu de ce qui pourrait être fait en ce sens : 
Basiliques majeures : privilèges des protonotaircs apostoliques. 
Basiliques mineures : soutane et cappa violettes. 

Eglises patriarcales : soutane rouge et cappa violette. 

Eglises primatiales : soutane et cappa violettes. 

Eglises métropolitaines : soutane et cappa violettes. 

Eglises cathédrales : cappa violette. 

Collégiales insignes : cappa violette. 

Collégiales : uumussc. 

La première dignité, dans les chapitres des églises où il y a un 
ôvèque, pourrait jouir des privilèges des pontificaux et, à V ordi- 
naire, porter la soutane violette, le col, le cordon et le mantclct 


violets. 


o. Les chanoines de la basilique Valicane sont tenus, sous 
peine d’excommunication, de paraître toujours en costume cano- 
nial, même en dehors de l’office, dans l'intérieur de l'édifice. Quel- 


que chose de semblable existait autrefois en France, mais pour le 
chœur seulement (1) . 


(1) L'ordonnance de Silvcslre de Marcillnc, évêque de Mende, rendue en 
1630, pour Je chapitre de Saint-Médard de Sanpncs, porte ces deux articles : 
« Que nul desdietz ecclésiastiques no pourra entrer dans le clucur, que es- 
tant revêtu de sa soutane et de son snrpelis. lequel nous leur enjoignons do 
porter lonsjours net, autant qu'il se pourra, et de le faire blanchir du moins 
de qninze en quinze jours. Que tons marcheront en Imbit décent, porteront 
l'habit long et In tonsure et ne seront veslns que do couleur noire, souhz 
peine aux contrevenons, destro punis, pour clmsqnc fois, de vingt sols 
d'amende, applicable & quelque nécessité de l'église, et de plus grande en- 
core, s'ils continuent. » 



4C2 


LE COSTUME ET LES USA CES ECCLÉSIASTIQUES 


CHAPITRE TRENTIÈME 

LA SI. MARRE 


t. .\on viMmnpnl ilVglise. — 2. Non vi'IimihmiI tic rérémonii'. — 3. D’usage 

privé. — 4. Prélats. — 5. Simples prêtres. 

1 , La si t nu etc étant, à proprement parler, un vêlement de maison 
ou de ville, il ne convient pas de la porter au elneur. En Mireille 
occurrence. elle doit èlre remplacée, par la snulane, siirloul chez 
ceux qui ont droit h la queue. 

2. De plus, la simnrrc, ne fi'd-ce que par sa couleur noire, 
niénie agrémentée, indique un vèlcinenl usuel et non de céré- 
monie. Tout au plus, les évéques pourraient-ils la prendre pen- 
dant les temps de pénitence el de deuil, où le noir esl prescrit. 

SI. Elle n'est, en réalité, que d'usage inlime el privé. Ainsi clic 
jKiurra être porléo pur le cardinal ou l'évéque dans sa chapelle, 
pour une messe basse sans apparat. S'en servir en dehors du pa- 
lais et en public mérilcrnil d'être, laxé de négligence et de laisser- 
aller. 

<1. Les prélats doivent si» conformer à celle règle d'éliqucLle. 

5. Les simples prêtres qui foui usage de la simarre, comme 
sont les eu rés, peuvent, au contraire, la porter habituel Lemeut à 
l'église, paire qu’elle équivaut pour eux à un insigne. Il n'eu se- 
rait pas de même si, par exemple, une dignité jouissait par induit 
<](i privilège de la soutane noire à queue. 


CILMMTItE T1ŒXTE-ET-UX1EME 


LE SAC 


1. Définition. «— 2. Mntiéra. — 3. (’ouli'iir. — 4. PMrrins. — B. Croqnc- 
moiis. — 6. Employé* île t’égliso. — 7. Confrères. 

I . Le sac- est défini par Hoisle: cr llahil de toile ; habit de péni- 
lence, d'humilialion, de mortifient ion. » Il serait plus exact de 



LIVRE III. — COSTUME DE CHOEUR 463 

dire : liabit propre aux membres d'une confrérie et h ceux qui, à 
réalise, leur sont assimilés. 

Sa forme, ample et souple, est celle d'une grande blouse, des- 
cendant à peu près aux pieds, ouverte en avant jusqu'à la taille, 
où elle est maintenue par une ceinture et dont les manches ne 
sont pas fermées aux poignets. 

Ceinture est un ternie générique, car, ordinairement, on emploie 
soit une courroie, soit un cordon du genre des cordons d’aube» 
Sa couleur est régulièrement assortie à celle du sac. 

La S. Congrégation des ltilcs autorise la patience ou scapu- 
laire*(l), si c'est l'usage. 

FIRMAXA. — Gmn ili civilale Finnann erecla fnerit qnacdnm con- 
fraternitas laieomm, vulgariter nunnipaln délia pazienza det Carminé, 
quorum contraires supra vestern teluc a lime quamdam patientiam lanei 
coloris portant, et dnbitntum fnerit, an laicis contrat ri bus similis ha- 
bitus patientai». quae solis religiosis proprie convenil, conccdendus 
sit; proposito huiusmodi negotio in Sacroru m 11 il. Gongregalione, 
cadem Sac. R. G. ccnsuit : Posse eonccdi, maxime ciun ipsa contra- 
ternilas a Patientia denominetur, nce desint exempta aliarum confra- 
ternitatum, quae similem patientiam deferunt. Et ita deelaravit. Die 
13 Itmii 1614. 

2. La matière est généralement une étoffe légère en coton, lus- 
trine, percale, etc. Par exception, les Sacconi portent, en signe de 
pénitence, une grosse toile écrite et une corde autour des reins. 

3. La couleur admet de nombreuses variétés, car elle con- 
corde avec le but et le titre : blanc, pour le Saint-Sacrement et lu 
Sainte Vierge ; rouge, pour le Sacré-Cœur, les saints martyrs ; 
bleu, pour saint Joseph ; noir, pour les défunts, etc. 

La couleur n’est pas toujours uniforme : ainsi le sac est d’une 
nuance et lamozctte d’une autre, ou bien l'un et l’autre sontagré- 
mentés de bandes et filets qui ressortent sur le fond. 

Je citerai deux exemples de costumes de confrères, à Rome : 

Confrérie du Saint- Sacrement et de Sainte- Marie des Neiges , 
près le Colijsée : sac blanc , cordon rouge , camail blanc bordé 

(1) Patience, on ternies do nioincrio, se dit do plusieurs sortes de sca- 
pulaires et de chemises que les supérieurs donnent à leurs novices ou à leurs 
malades, qui sont différents selon les divers ordres. ( Diotionn . universel 
de Furetièrc, 172Î.) 



LH COSTUMK KT LES L' SAGES ECCLÉSIASTIQUES 


m 


de rouge , capuchon blanc , rabat blanc , large à l'effigie de 
la Madone de Sainte-Marie Majeure , accompagnée d'un ca- 
lice . 

Confrérie du Carmel , à Saint-Chrgsogone : sac blanc, cordon 
brun , camail brun, capuchon cl rabat blancs , loge d l'effigie de 
la Vierge du Carme! et de saint Chrgsognne. 

J. Los pèlerins, lois ([11*011 los admet à l'hôpital (lo la. Sainte-Tri- 
nité dos pèlerins, <pii los conduit professionnellement à la visite 
do la basilique do Saint-Pierre, siirloul aux derniers jours do la 
souiaiuo sainte», portent nu sac . noir, un pou écourté pour no pas 
gêner Jour niarolio : la pèlerine. on toile cirée, afin do les protéger 
conlro la pluie, est rouverte do coquillages, souvonir delà inor 
qu*ils ont I ravorséo ; à loin* coinluredo ouir pond un ehapolol : loue 
ohupoau noir, a bords ronds et plais, est marqué d'nuo co(|uilloen 
avant. Ils ont à la main un long bâton à ernohot, pour suspondro 
soil une gourde, soil leurs provisions do roule ot (pii se nomme 
bourdon, lloisle on donne ootli* définition : « Bourdon . Joli# bâ- 
ton do pèlerin, avec un ornomotil on pomme en liant.» La pomme 
n’osl pas rigoureusement requise, mais li*orooliol i‘st indispensable. 

r». IJoisle n'a pas croque-mort, locution populaire qui répond 
parfa'ilenicnt. à rilaliou berça morti. On nomme ainsi los (pial re 
porteurs do la civière sur laquelle repose 1 le cercueil. Leur sac est 
noir, leur ceinture en cuir de meme couleur. A Home, ils ont la 
lo|e nue, par respect pour le défunt : en certaines parties de* l’Ila- 
iie, par exemple à Dise, je les ai vus coiffés d’un large chapeau 
noir, cou Ire l'intempérie des saisons. 

O. Le sac des employés de l'église est blanc, avec un cordon 
aussi blanc, lieux qui le révèlent sont, dans les basiliques majeures 
et mineures, les porteurs du pavillon et de la clochette, insignes 
basilicaux. Dans nos églises rurales, on pourrait fort bien en gra- 
(ifier b*s porleurs do la bannière, d(‘ la croix (àdéfaul de clerc), de 
la r laisse ou statue eu vénération cl du dais. 

T. Les rouf rèr(‘s, appelés en K rance pénitents, reçoivent le sac 
dans une cérémonie spéciale, (pii se fail à l'église, le jour de leur 
admission. Ils le porlenl chaque fois qu'ils sont réunis en corps; 
en dehors de l'église ou de leur oratoire, ils se rouvrent le visage 
pour ne pusèlre reconnus. 

Les confréries sont de deux sortes, suivant qu’elles sont cos- 



• •Y 



.VJ. Suminn faisant la qmH‘. 


. 1 » 



406 


LH COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


(innées ou non; colles dites à sac ont le pas sur les autres qui gar- 
dent rhahit luî(|iie. 

Les ecclésiastiques revêtent la soutane : à Home, il n’est lias 
rare de voir ainsi costumés des cardinaux et des prélats. 

Le sac, quelle que soit sa couleur typique, se complète par d’au- 
tres vêtements i une pèlerine, un rabat de dentelle, un cordon, 
un domino, un chapeau, un chapelet et une large. 

La pèlerine, indûment qualifiée tnozcl/r, ne fait pas partie in- 
légrunle du costume : aussi plusieurs confréries s'en dispensent- 
elles, ainsi (|ue du rnhnt et des souliers à boucles. 

Le cordon est généralement un cordon d'aube, à grosses houppes 
retombant en avant; au coté est souvent pendu un chapelet, sym- 
bole de la prière à laquelle se vouent les pénitents. 

Le chapeau si» prend aux processions du dehors ou aux enter- 
rements. Blanc ou noir, suivant la couleur du sac, il a do larges 
bords, ronds et plais, et se porte attaché dans le dos, quand il n'est 
pas sur la tôle. 

La large, médaillon ovale qui donne le litre ou le but de la con- 
frérie représenté en image de couleur, si' place sur la pèlerine, au 
coté gauche, ou. à son défaut, sur le sac, à l'endroit correspon- 
dant. 

Le domino, eat/oulc de son nom populaire, est un capuchon 
pointu, de la couleur du sac et percé de deux trous à l'endroit des 
yeux : les confrères s'en coiffent au dehors, mettent h» chapeau 
par-dessus et. à l'église, h» rejettent en arrière : il pend alors dans 
le dos. 


CHAPITRE TlltëXTF- 1 )KI\\ 1 KM K 


LE RABAT 


1. Usage français. — 2. Col «le chemise. — 3. Variolés. — 4. IMe IX. — 
5. Observations. — 6. employés <!e l'église. — 7. Ileligieuses. — 8. Deuil. 
— 9. Col romain. — 10. Anecdote. ■— 11. Dioc«*se de Moulins. — 
12. Laïques. 

I . Le ralml est propre à la France et à la Belgique: on ne le 
trouve nulle part ailleurs. 





408 


LE COSTUME BT LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


Los Français paraissent y tenir beaucoup : pour les «ns, il fait 
jMirlie intégrante «lu cosluinc ecclésiastique (1) ; pour les autres, 
c'est un insigne national (on eût pu mieux choisir !) ; enfin, un su* 
péricur de grand séminaire l'a même qualifié ornement (2), affaire 
de goût. 

Deux diocèses l'oiil rejeté. Monlanban et Moulins. Dans d’au- 
tres, un certain nombre d’ecclésiastiques ont cessé de le porter. 

Quelques mots ne sont donc pas inutiles ici pour aider à sa sup- 
pression et à son remplacement par le col romain qui devra défi- 
nitivement triompher. 

2. A l’origine, le rabat fut simplement le col de la chemise ra- 
battît sur le col de la soutane, comme le |>orlenl encore les clercs 
réguliers, dont le costume est resté celui du xvi* siècle. Si l’on 
voulait se rendre un compte exact de la transformation subie par 
ce col, qui s'est de plus eu plus élargi en avant, il serait indispen- 
sable d'examiner les port mils gravésdes supérieurs généraux de la 
compagnie de Saint-Sulpiec. Illauc dans le principe, ce col u été ul- 
térieurement empesé en bleu. Mais comment se fait-il qu'à la fin 
du siècle dernier, il soit devenu noir, ne gardant plus qu'une petite 
bordure blanche, indicative de son origine? Kst-ce par propreté ou 
économie? Pourquoi pas ? Le linge blanc se salit vite et demande 
n être* renouvelé souvent. 

îl. Actuellement, les variétés du rabat sont considérables. Ou 
eu fait de manière à satisfaire tous les goûts, en velours, en soie, 
eu mérinos, eu orléans, en lasling et même eu moire. On peut 
admirer naïvement une telle prodigalité d'invention, mais j'avoue 
que même rélamine «'ébranle pus mes convictions, quoiqu'elle ail 
fait le sujet d'une lettre |>astorale de feu S. K. le cardinal Mathieu, 
archevêque de Desam.'ou, qui a cru indispensable à la discipline 
d’insister outre mesure sur un objet futile et démodé (îl). 


01 Au siècle dernier. Hcrgcret de (irnndconrl, receveur des finances de la 
généralité. de Moiilnuliiin, dans son T ’oi/a//eeu Italie (1778-1774), constatait 
avec regret que les « ahliés », a limite, portaient le collet hlnpc et non le 
« nilial ». 

(2\ Défi ni lion de lloislc : « Ornement de toile sous lo menton. » 

Ct) On lit des choses vraiment singulières et comiques sur le mlinl dans 
le livra intitulé : Potion ute cl conrcmtncex ccclcs ia# tique*. Je n’en délu- 
elierai que quelques ligues : 

« (1 en esl pour nous de cel ornement comme de la ceinture. Sans faire 



LIVRE III. — COSTUME DE CHŒUR 


469 


Ai-je signale toutes les étrangetés ? Je ne le pense pas, car voici 
qu’un fournisseur ecclésiastique, après avoir, dans son catalogue, 
énuméré neuf variétés, ajoute deux et caetera qui, s'ils étaient dé- 
veloppés, pourraient nous en apprendre bien d'autres. Sans doute 
dans cette catégorie doivent se ranger les va liais bordés de perles. 
On peut se demander ce que les perles, essentiellement mondaines, 
ont à faire avec le costume ecclésiastique. Mais enfin c’est reçu et 
il faut en passer par là. Toutefois, je dois dire qu'au séminaire on 
nous enseignait gravement que le rabat d'élamiue était le seul au- 
torisé par l'étiquette. Voilà et? que c'est que la force de l'habitude ! 
Remontez donc aux origines et surtout jusqu’à Rome, vous qui 
dictez si bien ces lois étranges, subversives de l'unité ! 

4. Sa Sainteté Pie TX n’aimail pas le rabat et elle l'a témoigné 
en mainte circonstance, mais ni plaisanteries, ni remontrances 
n'ont produit un effet salutaire. Un jour, il 1'arraclm de ses pro- 


partie essentielle du costume ecclésiastique, il est tellement consacré par 
l’usage, que ce serait en Fraure une bizarrerie «le paraître en public sans 
le porter. 

« Le rabat, jusqu ïi ces derniers temps, «Huit en crêpe noir bordé de 
blanc. 

« Mais, depuis un certain nombre d’amuîcs, l’usage s’est introduit de subs- 
tituer nu crêp»» un morceau d’étoffe plus solide, et à la bordure blanche une 
ou deux rangées «le perles. Les proleslalions énergiques qui accueillirent 
le nouveau rubul, h son apparition, ne lonl pas empêché de se répandre. 
Il avait en sa faveur la commodité et lYronomie; tout d«‘.vail céder à ee 
double motif. Aujourd'hui le rnbal transformé» l'emporte sur lonl»» la ligne 
cl le nombre de ceux qui sont demeurés fidèles à son coiicurrenl est tell«»- 
menl restreint, qu'il serait superflu d'ciitr<»pnMidrc de combattre l'innova- 
tion, ([uoique pourtant il y eut à nlléguer contre elle «le bonnes misons. » 

Ainsi, «le par un sup« ; rieur <|uelconqu«\ il est décidé que c'est bizarrerie 
de ne pas porter rabat. Cependant, avec un p«m de logique, il ei'ildù voir 
que c'étaiL encore plus bizarre de l'inventer et surtout très irrévérenemux 
«le traiter aussi cavalièrement tous les pays étrangers «jui «limitent pas la 
France sur «»e point et surtout la cour romaine. 

Quelle bonne raison peut-il y avoir il maintenir le crêpe au lieu de !’«»- 
loffe? Je n'en vois aucune, sinon que le< inventeurs du rabal ont voulu 
qu'il ffit en crêpe. Mais d«i quel droit, s’il vous plaît ? Vous avez posé, «lès 
l’origine, un faux principe par voire innovation. Fatalement, vous êtes cu- 
lminé il «l«‘s modifications nouvelles et ceux qui les introduisent ne sont 
pas plus il blâmer «pic leurs devanciers. Au contraire, ou doit les encou- 
rager en cette voie par laquelle ils arrivent nécessairement nu ridicule et à 
l'absurde. 



470 


LK COSTUME ET LES UÔAC.KS ECCLESIASTIQUES 


près mains ii un prêtre français qui revint ainsi dénudé dans son 
diocèse. L 'évoque lui enjoignil aussi loi do lo reprendra et s’il ne 
l’eût fait, la censure «Mail; au bout : ceci s'osl passé dans le diocèse 
d’Angers. 

Le Journal de Florence , dans son numéro du 20 septembre 1874, 
rapportait , h l’occasion d’une audience du Vatican, le Irait suivant 
que je ne puis me dispenser de répéter ici : 

Lorsque b* Saint-Pèiv arriva à M. Publié Pahnieri, Mgr Ricci dit 
an Saint-Père que M. Pahnieri est originaire de 'rivoli, mais que, 
depuis quelque temps, il est vicaire à Paris. Le Saint-Père prit aussi- 
tôt un air plus souriant, puis, regardant M. Pahnieri, il lui dit du ton 
le plus paternel el en même temps le plus jovial : Ecco un liburtino 
chc riene à porta rmi le braceiole in un reverdi. 

Il faut dire ici que les Italiens, comme en général les autres na- 
tions, trouvent assez singulier le rabat que portent les préires fran- 
çais; el il est tout probable qu’ils voient une certaine ressemblance 
entre le rabat et la côtelette, car ils l’appellent braceiole, ce qui, en 
langage vulgaire, veut dire eût el cl le*. On comprendra donc la phrase 
spirituelle de Pie IX, lorsqu’il dit : Ecco un tilnrUno chc viene a por- 
larmi le braceiole in un venerdi (voici un libuKin (habitant do Tivoli) 
qui m’apporte des eôlelellesun vendredi). Naturellement, tonte l’assis- 
tance éclata île rire, une personne exceptée, cependant ; c’était une dame 
française (pii, naturellement, n’a va il pas compris la portée des paroles 
du Pape. Hile en demanda l'explication à M. Pahnieri, et lorsqu’elle 
l'eut reçue, elle si» mit à rire, mais d’un bien meilleur cœur encore 
que tous les autres. 

î>. Je îfni point qualité pour modifier l’état de choses actuel, 
cela ne me regarde pas ; mais j'ai le droit, comme liturgistc, de 
présenter des observations qui n'ont pas encore été faites nulle 
part. 

Quiconque accepte une dignité de la cour romaine doit, on 
même temps, se conformer à son étiquette. Il est donc plus 
qu’étrange, il est irrévérencieux pour b* Saint-Siège que les car- 
dinaux et les prélats conservent, sur leur costume spécial, le rabat 
qui n'est pas de mise à la cour(l). 


(il On commit cc trait «le la vie du cardinal Pic. 11 ne voulait pas quitter 
le rabat , en raison de la conxnétude française, it laquelle il tenait en loulcs 
choses ; mais il avail compte sanslo stratagème d’une religieuse. Visitant nn 
jour le couvent du Carmel, î» Mort, nue bonne mère, s’a vanen vers SonKmi- 



LIVRE III. — COSTUME DE ClKJfcTR 


471 


11 y a un manque de goût absolu et une infraction aux règles les 
plus élémentaires de prendre un rabat noir, sur une soutane rouge 
ou violette. C’est rouge ou violet que devrait être ce rabat. Je 
m'étonne que ceux qui ont si facilement usurpé la calotte et la bar- 
rette violettes n'y aient pas songé plus tôt. 11 y avait là une grande 
lacune il combler. 

L'usage français est do quitter lt* ralml à la sacristie, chaque 
fois qu'ou revêt les ornements sacrés. Mais, en bonne vérité, il 
faudrait être logique. Si le rabat va bien avec la chape, pourquoi 
n'irnit-il pas Unit aussi bien avec la chasuble et la dalmaliquc ï J'ai 
beau chercher, je ne trouve pas la raison de cette différence. 

Allons plus loin encore, puisqu'on tient ail rabat dans les 
fonctions ecclésiastiques. Quel texte peut-on invoquer pour le 
mettre au clneur, indifféremment sur le surplis, la mozcllc et la 
cappa ? On me répondra que c'est en vertu de la coutume. Mais 
nous sommes armés contra ortie prétention parle Cérémonial des 
évêques et la Congrégation des Hitcsqui n'admet que les coutumes 
anciennes et louables. Or, celle-ci peut-elle avoir un pareil cachet 
d’antiquité et d'authenticité ! Il y a un moins lieu d’en douter. 

Soit, j'admets la coutume gallicane, mais alors qu’on ne dis- 
linguc pus entre coiiliiine et coutume cl qu'on les prenne toutes 
les deux, (elles qu'elles soûl transmises par la tradition. Or, il y a 
«les textes et des traditions pour forcer 110 s gallicans à porter le 
rabat même sur faillie et la chasuble. 

Voici certainement le comble du ridicule et je m’étonne qu’on ne 
fait pas pratiqué en dehors de Lyon : le rabat porté au siècle der- 
nier sur l’aube par un sons-diacre. Xous apprenons ce détail du 
sieur de Moléon dans son Voyage liturgique en France , p. 40 : 
« Le thuriféraire, qui doit être sous-diacre, et en aube et rabat, 
sansamict, prend l’encensoir. » 

L’ouvrage intitulé Sacre cl Couronnement de Louis XVI, 
Paris, 177;'», donne en gravure l’archevêque officiant, qui était le 

nonce : aussitôt, lni offrant un col ronge et lui arrachant son rabal, elle lni 
«lit hardiment : < Je vous Ole voire mirai ; notre supérieur (Mgr Gny) n’en 
porte pas el c’est bien mieux. Prenez, je vous prie, ce col cpii produira 
meilleur effet, sur voire pourpre. » El le cardinal se laissa faire complai- 
samment. Maisn'eùt-ü pas mieux fnil de prendre les devants plutôt que do 
s’exposer h pareille avanie, bien méritée d ailleurs? 



LK COSTUME KT LES US A fi ES ECCLÉSIASTIQUES 


ranimai Charles -Antoine de La lloclic-Aymon. Il est vêtu ponli- 
ficalcuicnl, mil ré, c rossé, gaulé, avec le pallium sur la chasuble et 
[Mir-dessus loullo mlml. C Vio il logique. Il no pouvait s'en dispen- 
ser, puisque c'était à ci* signe qu'on devait reconnaître qu'il élnit 
Français. (Test la seconde fois que je» vois figurer le mbal sur les 
oruenienls sacrés : en clierclianl bien, on (»n trouvera peul-clrc 
d'aulres exemples. 

Sur une gravure de la fin du siècle» dernier, qui figure les Trois 
f Intrus, le Clergé <»sl représenlé par un archevêque eu mitre et pal- 
lium, avec le rahal sur la chasuble. 

O. Quand on prend du rahal. ou n'en saurail lmp prendre. Il 
en faudrail donc partout. Dès lors que c'est le coiupléiuenl indis- 
pensable de la soulane. comment se fail-il qu'on ne l'ail pas donné 
iiniverselleinenl aux ehunlres, aux sacrislaius, aux enfants de 
clueur, aux bedeaux el meme aux suisses ? Je ine trompe, ou le 
leur a si bien donné quelque pari qu'on a inventé unrubal exprès 
pour la corporation de sacristains qui dessert certaines églises de 
Paris, absolument comme quand ou voulut faire un nouvel ordre 
de frères pour les écoles, on en 5 » pour eux le rahal bleu (l). 

7 . L'amour effréné du rabat a pénétré jusque chez les reli- 
gieuses. I n institut, de fondation récente, a inventé un béguin 
nouveau, dont la coiffe se prolonge en avant en deux lnnguellcs 
empesées qui suivent, ainsi tous les mouvements de la tète. Les 
frères avaient leur rabat blanc, pourquoi les sieurs n'auruienl-elles 
pas aussi ce même signe distinctif ? car le rabat est fait pour distin- 
guer les gens aussi bien ([lie les nationalités. Celle variante cons- 
titue un progrès réel. .Vous avions déjà l<» mbal fixe, dont la ligne 
médiane devait faim suite aux boulons de la soutane. Nous avions 
encore le mlml errant, (pii faisait le désespoir de nos directeurs, 
pâme qui», mal al taché au col de la soutane, il lournail tantôt à 
droite, tantôt à gauche et perdait l'équilibre normal. Que diraienl- 
ils du rabat-girouette, qui est aussi mobile que la lèlc dont il 
reçoit l'impulsion ? 

S. Puisque je me fais ainsi le champion à outrance de l'insigne 
français, je dirai qu'il serait temps de revenir à la tradition deno- 

( I; b' "'S de. In révision de* constitutions des l'réii»s des Kcnles chrétiennes, 
une nid inud version fui fnile sur leur rnlml lilune, que les français ont 
continué de |M>rlcr, quoique les Jlnlieus en uienl cessé fustige. 



LIVRE III. 


COSTUME DE CHOEUR 


tre pays, délaissée depuis la restauration, h savoir le rabat Liane 
pour le costume de deuil. C’est bizarre, mais cesl ainsi. Alors 
blanc pour blanc, autant reprendre franchement b 1 col romain. 

O. Avec le docte et regretté direcleurdes An alerta taris pontifi- 
ait (lom. Il, col. 2800), étudions le rabat au point de vue canonique : 

Le col que portent les ecclésiastiques romains, collarhn », est assez 
ancien, car il fui prescrit par Urbain VIII. dans lin édit du 18 no- 
vembre I(i2i, afin que les clercs fussent distingués des laïques qui. 
pendant longtemps, eurent l'usure de porter le costume! ecclésiastique. 
Urbain VIII voulut que le collarino iïd le signe distinctif des ecclé- 
siastiques. et. fit défense aux laïques «le le porter, sous peine «le 
2î> éeus d'or applicables aux «ouvres pies. Itcnoit XIII, «mi 172.*», fil 
renouveler par l'Unie cardinal Paolimci l’étlil d'Urbain VIII «*l pr« k s- 
cri vit aux lnï«pi« k s «pu portaient l'babil clérical. «I« k pirndiv le grand 
col usité parmi l«*s laïques, et jamais le p«*lil col c« k elésiastiqu« k , colla— 
ritio, sous peine d'eni'ourir l«»s cbàlimenls d'Urlmin VIII. l/«î«lil «le 
l'Eme cardinal Paolucci csl daté «lu 22 janvier 172.'». 

Ainsi donc, aux xvif etxvm® smcles. il <\<t établi «ju'il y «Mil «leux 
sortes «le collets : Vun simple. mo«leste, étroit, propre aux oeclé- 
siasti«pies : l’aulre brodé, ponqxMix, large, employé par l«*s gens 
du monde. L« k s Papes, «mi établissant «vile distinction, ont prescrit 
au clergé «l« k n'adopter que le premier et de répudier le s«‘cond. Ou 
s'est empressé. à Home. «robt«*mpén*r à l'injonction pontificale ; 
aussi le collet s'y «;st-il, «l«*puis «leux si«'»cles, niainlenu dans des 
proportions lotit à fait convenables. 

En France, au contraire, on sVsl vile j«*lé dans l'opposition pour 
ne pas faire comme Home. On acceptait volontiers un ordre eptaro- 
l»al. mais on rejetait sans façon les prescriptions du Saint-Siège. 
Donc le clergé prit le collet mondain et le pieux Olier lui-même ne 
sut jias restai m* à Uentrainenient général. Les gravures et portraits 
du l«*iiqis suffisent à démontrer la vérité «le mon assertion. Ou y 
voit «les cols très ampl« k s, 1res empesés, couvrant non seuhnnenl le 
col mais d( k scendanl encore sur les «épaules, bien plus, ornés d« k 
broderies et de dentelles «d même attachés au cou avec «les corde- 
lettes terminées par des houppes. Les Sulpiciens, les Jansénistes 
et autres s'en tenaient au collet uni. « k n raison de la rigidité de* 
leurs id«' k « k s : il n'en était pas moins vrai toutefois que le resh* du 
clergé imitait les modes mondaines. 



47 i 


LE COSTUME ET LES USACJES ECCLÉSIASTIQUES 


De cet exposé lu conclusion esl facile à lircr. Le rabat n'cstque 
la continuation cl la transformation du col français. Or. ce colacté 
réprouvé par les Papes, donc le? rabat français tombe sous l'ana- 
thème général et (»st condamné in radice. 

IO. Je ne laisserai pas échapper ce trait cpie j'ai lu récemment 
dans une notice nécrologique. Voulant faire ressortir l'inflexibilité 
îles principes et la tenue sévère d’un directeur de séminaire, lebio- 
grnphc ajoutait, en je proposant sans doute comme modèle, que 
ce prêtre, pendant tout le temps de la Commune, le séminaire ayant 
été envahi par les fédérés, avait gnnléjowr et nuit son rabat qui 
l’avait fait respecter. C’est vraiment le cas avec le poète de répé- 
ter : liisum teneatis, ami ci. 

Puissent ces lignes être l'oraison funèbre du rabat, qui esl en 
train de s'en aller devant la réprobation générale ! Les vieux y 
tiennent encore par habitude, mais les jeunes en font fi, parce qu'il 
esl gallican et non romain. 

Il .Le curé de campa y ne, faisant allusion à une réforme 
opérée dans son diocèse par révoque de Moulins, Mgr de Dreux- 
ttrézé, a cherché à tort à ridiculiser la suppression de la queue à 
la soutane et du ralial. 

« La longue queue traînante de la robe ecclésiastique fut sup- 
primée et réservée uniquement à l'évoque. Défense, sons peine de 
suspense, de porter la soutane à queue, 

« Le rabat fut prohibé sous les mêmes peines, il rappelait trop 
l'ancienne église gallicane, et on ne le porte pas à Home. PargrAce, 
Sa (îrandeur autorisait, au cou de ses prêtres, une petite cravate 
blanche sous le collet de la soutane : c’était plus original. » 

La queue peut être chère aux gallicans: cependant, ils ne de- 
vraient [Mis oublier que c'est une usurpation flagrante et très ré- 
cente dans l’église de France. Tenir à ce détail, dans d’aussi mau- 
vaises conditions, ne prouve pas un jugement bien sain. 

J’ignore si la suspense a été infligée pour le port de la queue et 
du rabat. Kn tout cas, il n'y aurait qu’un évêque gallican qui se per- 
mettrait d'employer pareille censure, qui est loin d'être en pro- 
portion avec la faute. Home ne tolérerait certainement pas cet 
abus de pouvoir. 

Le rabat esl très gallican et nullement romain : il y a donc tout 
lieu de le proscrire, là où l’on veut établir l'unité parfaite avec 



LIVRE 111. — COSTUME DE CIKEUR 


473 


l’Eglise mère et maîtresse. Comment se fait-il que Paul curie blâme 
au cou du bedeau et le maintienne à celui du eloigé ? Il devrait, 
au contraire, être enchanté de voir étendre le plus possible cet in- 
signe de notre nationalité. 

Avant d'écrire, l'abbé X. aurait dt'i mieux se renseigner. Le col 
blanc est le seul autorisé , parce que Rome n'en connaît pas d’au- 
tre. Si, donc, il a au quelque part une petite cravate blanche , il 
aurait dit remarquer que c'était là un acte d'insubordination gal- 
licane, carne voulant ]>as accepter le costume romain et, d'autre 
part, ne pouvant éluder la prescription épiscopale, on a cherché un 
moyen terme dans l’emploi de celte cravate , qui a l’inconvénient 
de transformer les prêtres en valets de bonne maison. 

Quand on veut, dans un livre extravagant, stigmatiser l'ultra- 
moutanisme, il faudrait le représenter exactement tel qu'il est 
et ne pas sc donner le tort grave d’en fabriquer un de convention 
ou de choisir pour type ce que les gallicans ont sottement inventé 
pour le dénaturer et le rendre ridicule. 

19 . A l’église, le rabat n’est porté que par les laïques. Ce sont, 
aux chapelles papales, le prince assistant au tronc, les sediari ou 
porteurs de la sedia du pape et les gentilshommes des cardinaux. 
Quelques confréries l’ont aussi adopté. 

Le rabat a deux pentes en dentelle, entièrement séparées et 
plutôt allongées : il s'attache derrière le cou à l’aide de deux ga- 
lons blancs. 


CHAPITRE TRENTE-TROISIÈME 
l’agrxoutlloir 

1. Définition. — 2. Forme. — 3. Pince h l’église. — 4. Revêtement. — 
5. Tapis. — 6. Matière et couleur. — 7. Dignitaires. — 8. Coussins. — 
9. Carreau. — 10. Armoiries. — 11. Adoration du Suint-Sacrement. — 
12. Stalle. 

1 . Xous avons en français deux expressions qui sont synonymes: 
Prie-Dieu et Agenouillai r. Voici leurs défini lions par lloislc : 
« Agenouilloir , petit escabeau, ce sur quoi l'on s’agenouille, prie- 



47C 


LK COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


Dieu. — Prie-Dieu, pupitre av(ic inarclie-piod pour s’agenouiller 
en priant Dieu. » Prie-Dieu indirpic donc un meuble spécial pour 
lu prière, lundis qun genou il loir dénote l'attitude iuunble et res- 
|M*clueiise du corps pendant cet ucle. 

tin lutin, on «lit plus généralement genuflexorium. 

2. L'ugenonilloir se (uilcn bois et il est, de sa nature, mobile et 
portatif. Il se compose de trois parties distinctes : un escabeau 1ms, 
semblable à un marchepied, sur lequel on s'agenouille; en arrière, 
une partie droite, qui forme le corps du meuble et, à lu pal lie su- 
périeure. mie (ablette horizontale sur laquelle se posent les 
coudes. 

51. L'ugeiioiiilloir se place souvent en dehors du sanctuaire, s'il 
n'y a pas l'espace suffisant à l'intérieur, devant le maître-autel ou 
tout autre autel, soit pour la prière avant et après l'office, soit pour 
l'adoration du Saint-Sacrement exposé ou renfermé dans Je taber- 
nacle ou encore pour la vénération d'une relique ou d'une image. 

I. Il reste nu à l'habitude et on ne le recouvre, d'une tenture 
spéciale que pour les digui ta ires ecclésiastiques et dans certaines 
circonstances déterminées. 

•S. La tenture a la forme d'qu ample lapis rectangulaire, qui en- 
veloppe le meuble de tous colés e| est ramené en avant sous les 
pieds. 

IL La matière esl. suivant les personnes, velours, soie el laine. 

La couleur varie selon les temps el le degré hiérarchique. 

7 . Le velours rouge galonné d'or u'apparlieiil qu'au Pape. 

La soie, plus ordinairement le damas, avec galons dW au pour- 
tour, est réservée aux cardinaux : elle esl rouge en temps ordinaire 
el violette, pour les jours de deuil el de pénitence. 

La laine, à galons de soie jaune, est affectée aux évêques, qui 
Tout verte pendant loule l'année et violelle pour les temps de pé- 
nitence et de deuil. 

H. Deux coussins, assortis jurai' l'étoffe et la couleur, se mcllcnl, 
rua sous les bras, l'autre sous les genoux. Ils sont conlournésd'uu 
galou or ou soie, selon les personnes, avec quatre houppes de 
même aux quatre coins. 

O. La Icnlurc complète suppose la vappa. Si le cardinal el levè- 
que sont eu moxelle, ils doivent se contenter d'uu simple carnau, 
posé sur le sol et identique aux coussins. 




X° (H. Atrium il loir. 


I.IIISI 


478 


LB COSTUME ET LES USAGES ECCLÉSIASTIQUES 


1 0 . Le revêtement de L'agcnouilloir est uni, à Home. Cependant, 
en Italie, on le voit souvent armorié, à la partie antérieure, aux 
armes des dignitaires, brodées eu couleur. 

1 1 . Pour l’adoration du Salnt-Sacrcmonl, soil par des prêtres 
en surplis cl elole, soit pur des confrères en sac. la 10111111*0 est 
verte, couleur neutre, en laine ou drap, sans ornements d'aucune 
sorte ni coussins. 

1 *Z. A la stalle, le. cardinal et l'évoque, lorsqu'ils son! en cappa , 
ont droit à un dossier derrière» eux, à un petit lapis par-devant et 
à trois coussins, un pour le siège, un pour les genoux et un pour 
les coudes ; tout cela en Harmonie avec la dignité et le temps. 


FIX »U TOME PREMIER 



TABLK DES MATIÈRES 


i.vmoiiccriox 

1. Ouvrage complémentaire. — 2. But de la publication. — 3. Mé- 
thode. — i. Enseignement en France. — 5. Imposition t' 


LIVRE PREMIER 
Règles générales. 

1. Textes du droit. — 2. Bref de saint Fie V. — 3. Constitution de 
Sixte V. — 4. Edit du cardinal Millini. — 5. Ordonnance du cardi- 
nal Orsini. — 0. Notification du vice-gérant du Vicariat. — 7. Edit 
du cardinal de Carjiegna. — S. Constitution do Benoit XIII. — 
9. Edit du cardinal Paolucci. — 10. Notification du cardinal Lamfoer- 
lini. — il. Autre notification du môme cardinal. — 12. Edit du car- 
dinal Colonna. — 13. Décret de la S. C. dn Cérémonial. — 14. Décret 
de la S. C. des lUtcs. — 15. Avertissement du Préfet dos cérémonies 


apostoliques 5- 

CI1AP1THK PREMIER 

TEXTES OC DROIT 

*1. Pontifical. — 2. Décrétales. — 3. Tiiomassia . 5- 

C1LVPITRE SECOND 


BBBF DB 8. PIB V (1567). 

i. Espagne. — 2. Privilège ecclésiastique. — 3. Concile de Trente. . 10- 

CHAPJTRE TROISIÈME 

COXSTITCTIOR DB SIXTE V (1589). 

1. Tonsure et habit clérical. — 2. Peines canoniques. — 3. Itéguliers. 1$ 

CHAPITRE QUATRIÈME 
ÉDIT DU CABDIXAL MILLIXI (1624). 

i Tonsure. — - 2. Cheveux et liarhe. — 3. Soutane et manteau. — 

4. Couleur des vêtements. — 5. Chapeau. — 0. Superfluités. — 

7. Peines canoniques 


17 



TABLE DES MATIÈRES 


480 


CHAPITRE CINQUIÈME 
ORDOXXAXCE 1)0 cardinal, onstxi (1086). 

J. Soutane. — 2. Ceinture, — 3. Col el manchettes. — 4. Manteau.— 
r». Ilahit court. — (i. Couleur. — 7. J.aine — 8. Deuil. — 0. Sou- 
tiers. — 10. Cants. — 11. Costume île elneur. — 12. Calotte. — 

13. Censures 20 


CIIAhTHK SIXIÈME 

xotihcation nu yicr-uéiiaxt nu vicariat (1005). 

1. Smilnne. — 2. Messe. — 3. Peines canoniques 22 

CHAPITRE SEPTIÈME 

HUIT IUT CAIIIH5AI. RR CAIII'KCSA (1708). 

1. Soutane. — 2. Soutauelle. — 3. Tonsure. — 4. Amende 23 

CHAPITRE HUITIÈME 

CUXSTITI'TIOX IIK IIK.VOIT XIII (1725). 

1. Ilahit laïque. — 2. Devoir des Ordinaires.— 3. Rénéfiees ccriésins- 
liques. — 4. Alisoiuliou réservée au Pape 25 


CIIAPITR|: NEUVIÈME 
HUIT ni: CARIlIAAl. l'AOLlCCI (1 725). 

I. Soutane. — 2. Tonsure. — 3. Chevelure. — i. C.leres. — 5. Habit 
court. — 0. Célébrai ion de lu messe. — 7. Sacristie. — 8. Réguliers. 
— i>. Heure de la messe. — 10. Cohabitation des femmes. — 11. Tri- 
bunaux laïques. — 12. Jeu. port d'armes el chasse. — 13. Devoir 
des .«ultérieurs. — 14. Publicité de redit 

CHAPITRE DIXIÈME 

XUTIPICVriOX lie CA HUIS AL I.AMIIEKTI.M ( ( 73 i J. 


1. Soutane. — 2. Suspense, — 3. Célébration de la messe. — i. Cou- 
leur noire. — 5. Perruque. — (i. Calotte. — 7. Toupet 31 


CHAPITRE ONZIÈME 

AUTHK XRTI PICATIOX UC MÊME CAIIRIXAL (17:10). 

Sur la décence de V habit clérical. 

t. Ilahit clérical. — 2. Soutane. —3. Prescriptions analogues.— 
i. Perruque. — 5. Costume, mondqiu. — 0. Tonsure. — 7. Cou- 
leurs. — 8. Habit long. —0, Habit court. — 10. Tolérance. — 

H. Peines canoniques 37 



TABLB DBS MATIÈRES 


CHAPITRE DOUZIÈME 

ÉDIT DD CARDINAL COLONNA (1788). 

1. Célébration de la messe. — 2. Censures 

CHAPITRE TREIZIÈME 
DÉCRET DB LA 8. C. DU CÉRÉMONIAL (1851). 

1. Audiences du pape. — 2. Cardinaux. — 3. Prélature 

CHAPITRE QUATORZIÈME 

DÉCRET DB LA SACRÉE CONGRÉGATION DES RUES (1872). 

1. Costume clérical.— 2. Insignes. — 3. Concession interdite aux 
évêques 


CHAPITRE QUINZIÈME 

AVERTISSEMENT DU PRÉFET DES CÉRÉMONIES APOSTOLIQUES (1881). 

1. Costume des évêques à Rome. — 2. Soutane, mantelet, cappa. — 
3. Barrette. — 4. Costume pontifical. — 5. Chapelain. — 6. Cardi- 
naux 


LIVRE SECOND 
Le costume usuel. 

1. Avertissement. — 2. L’étoffe. — 3. La couleur. — 4. Les bas. — 
5. La chaussure. — 6. Les vêtements de dessous. — 7. La soutane. 
— 8. La simarre. — 9. La ceinture. — 10. Le col. — il. Les gants. — 
12. Le manteau. — 13. L'habit court. — 14. Les censures épisco- 
pales. — 15. Le deuil. — 16. Menus détails de toilette. — 17. L'an- 
neau. — 18. Les armes. — 19. La barbe. — 20. La tonsure. — 
21. La clergie. — 22. La perruque. — 23. La calotte. — 24. La bar- 
rette. — 25. Le chapeau. — 26. L'habit séculier . 

CHAPITRE PREMIER 

AVERTISSEMENT 

1. Utilité des vignettes pour l'intelligence du texte.— 2. Le costume 
dans le passé et le présent — 3. Transformation opérée sous l'in- 
fluence du régime piémontais 


31 



482 


TABJ.B DBS MATIÈRES 


CHAPITRE SECOND 
itaorn 

1. Qualité. — 2. Velours. — 3. Moire. — 4. Soie. — 5. Réguliers. — 
6. Saisons. — 7. Concordance. — 8. Laine et coton. — 9. Fourrures. 
— 10. Linge 

CHAPITRE TROISIÈME 

LA COULEUR 

1. Variété. — 2. Réguliers. — 3. Noir. — 4. Violet. — r>. Blanc. — 
0. Ronge 


CHAPITRE QUATRIÈME 

LES BAS 

1. Destination. — 2. Réguliers. — 3. Forme. — 4. Matière. — 5. Noir. 
— 0. Livrée. — 7. Insigne 

CHAPITRE CINQUIÈME 

LA CHAUSSURE 

i. Absence de chaussure. — 2. Chaussure h l’église. — 3. Décret. — 
4. Chaussure usuelle. — 5. Clergé régulier. — 0. Matière. — 7. Cou- 
leur noire. — 8. Type ecclésiastique. — 9. Rondes. — 10. Cardi- 
naux. — 11. Mules du pape. — 12. Chaussures ilo rechange, h la sa- 
cristie « 


CHAPITRE SIXIÈME 

LES yATKMKHTS IIK DESSOUS 

1. Définition. — 2. Multiplicité. — 3. Nombre ordinaire. — 4. Chemise. 
— 5. Manchettes. — fi. Gilet, — 7. Culotte. — 8. Pantalon. — 
9. I joint al oni. — 10. Censures. — il. Critique d’un romancier . . 

CHAPITRE SEPTIÈME 

LA SOUTANE 

I. Vasiis talaris . — 2. Forme romaine. — 3. Forme française. — 
4. Cléricature. — 5. Habit couri. — fi. Livrée ecclésiastique. — 
7. Couleur. — 8. Réguliers. — 9. Formulaire de Rénovent 

CHAPITRE HUITIÈME 

LA SIXARRE 

I. lisage. — 2. Forme. — 3. Variétés. — 4. Séminaristes. — îi. Cur- 
seurs 



TABLE DES HAT1BRES 


m 


CHAPITRE NEUVIÈME 

LA CBIRTURE 

1. Réguliers. — 2. Confrères. — 3. Clergé séculier. — 4. Séminaristes. 

— 5. Collèges. — 6. Chanoines et curés. — 7. Forme. — 3. Prôla- 
lure. — ‘J. Ceintures do ville et d'église. — 10. Couleur. — ii. Évê- 
ques nommés. — 12. Critique 01 


CHAPITRE DIXIÈME 

LE COL 

1. Forme. — 2. Couleurs. — 3. Usage français. — 4. Rabat 97 

CHAPITRE ONZIÈME 

LES G ARTS 

i . Définition. — 2. Réguliers. — 3. Cérémonial. — 4. Couleurs. — 

5. Matière. — 6. Livrée 101 


CHAPITRE DOUZIÈME 

LE MARTEAU 

1. Emploi. — 2. Usage h l'église. — 3. Cour épiscopale. — 4. Forme. 

— 5. Soie et couleurs.— 6. Évêques et prélats. — 7. Cardinaux. — 
3. Manteau court. — 9. Manteau d’hiver. — 10. Mandataire. — 
il. Livrée. — 12. Pèlerine et douillette.— 13. Réguliers.— 14. Carmes. 

— 15. Usage propre. — 16. Clercs réguliers.— 17. Mantellone et so- 


prano. — 18. Pardessus 103 

CHAPITRE TREIZIÈME 
l’habit court 

1. Usage. — 2. Séminaristes et réguliers. — 3. Cardinaux. — 4. Évê- 
ques. — 5. Prélature. — 6. Clergé. — 7. Couleur noire 115 


CHAPITRE QUATORZIÈME 

LE8 CBR8GRES ÉPISCOPALES 

1. Nature des censures. — 2. Synode de Vaison. — 3. Modération de 
peine. — i. Censures ipso facto. — 5. Décret de la S. C. du Con- 
cile. — 6. Serment. — 7. Décrets. divers. — 8. Décrets do la S. C. 
des Évêques et Réguliers. — 9. Amende. — 10. Suspense. — U. Port 
de la soutane en allant h l’église. — 12. Chanoines. — 13. Édit épis- 
copal réformé 119 



484 


TABLE DES MATIÈRES 


CHAPITRE QUINZIÈME 

U DBCIL 

1. Nature du deuil. - 2. Cérémonial des évêques. — 3. Pape, car- 
dinaux, évêques. — 4. Mort du pape. — 5. Deuil civil. — 6. Livrée. — 

7. Thomassin. — 8. Enterrements. — 9. Mode récente 135 

CHAPITRE SEIZIÈME 

MRNUS DETAILS 1>E TOILETTE 

i. Objets fournis par le commerce. — 2 Complément do la chaussure. 

— 3. Chaussons et pantoufles. — 4, (îuêlres. — 5. Robe do cham- 
bre. — 6. Montre» — 7. Lunettes. — 8 Rondes d’oreilles. — 9. Man- 
chons et fourrures. — 10. Casquette. — il. Mouchoir. — 

12. Cauno. — 13. Cache-nez. — 14. Couvertures do voyage. — 

15. Bourses et sacs de voyage. — 16. Parapluie et ombrelle. — 

17. Objets de piété. — 18. Propreté. — 19. Décorations. — 20. Croix 
pectorale. — 21. Aumôniers des troupes pontificales 142 

APPENDICE 

LR TABAC 

t. Trois sortes de tabac et d’enveloppes. — 2. Chique. — 3. Priso. — 

4. Constitution d’Urbain VIII.— 5. 'Paludière. — 0. Anecdotes his- 
toriques. — 7. Tabac fumé. — 8. Pipe et cigares 151 

CHAPITRE DIX-SEPTIÈME 
l’aukad 

1. Sa forme. — 2. Trois sortes d’anneaux. — 3. Multiplicité des 
anneaux. — 4. Baisement de l’anneau. — 5. Symbolisme. — 6. Le 
pope. — 7. Les cardinaux. — 8. Les évêques. — 9. Les abltcs. — 

10. Les prélats. — 11. Les elmnoines. — 12. Lcsclcrrs. — 13. Inves- 
titure par Panneau. — ii. Les docteurs. — 15. Los réguliers. — 

16. Les religieuses. — 17. Opinion de Rcnoil XIV. *— 18. lingues h 

chapelet 157 


CHAPITRE DIX-NEUVIÈME 

MIS ARMES 

1. — Milice séculière. — 2. Décrets de la S. Congrégation des Évê- 
ques et Réguliers. — 3. Antres décrets. — 4. S. Congrégation du 
Concile. — 5. Principes du droit . — 6. Réguliers. — 7. Port d’armes 
pour la chasse 


177 



TABLE UES MATIÈRES 


m 


CHAPITRE VINGTIÈME 

Là BàBBE 

1. Signe de virilité. — 2. Rite du Pontifical. — 3. Rasure. — 4. Port 
de la barbe. — 5. Médailles des papes. — 6. Synode de Hénévonl. — 

7. Discipline actuelle. — 8. Lettre de Ja S. Congrégation du Con- 
cile. — U. Favoris et collier. — 10. Moustaches. — II. Hiisure heb- 
domadaire. — 12. Gens d'église et de service. — 13. Poème français. 185 

CHAPITRE VINGT-ET-UNIÊME 

LA TOSBURB 

1 . Définition. — 2. Temps apostoliques. — 3. Canons des décrétales. 

— 4. Prière du Pontifical. — 3. Cérémonie de la première tonsure. 

— 6. Édits. — 7. Mondanité. — 8. Coupe française. — 9. Symbo- 
lisme. 190 


CHAPITRE VINGT-DEUXIÈME 

LA PERRUQUE 

1 . Prescription de Renott XIV. — 2. Décrets cl édits. — 3. Induit. — 

4. Réguliers. — 5. Gens d'église et de service. — 6. Bibliographie. 205 

CHAPITRE VINGT-TROISIÈME 

LA CLBRCIB 

1. Définition. — 2. Origine apostolique.— 3. Symbolisme. — 4. Erreur 
historique. — 5. Paganisme. — 0. Tonsure de. Simon le Magicien. — 

7. Place de la clergie. 8. Clergie et soutane. — 9. Édits. — 10. Re- 
nouvellement de lu clergie. — li. Dimensions de la clergie. — 12. Ré- 
guliers 209 


CHAPITRE VINGT-QUATRIÈME 

LA CALOTTE 

1. Forme. — 2. Matière. — 3. Hiver et été. — 4. Couleur. — 5. Con- 
cession. — 6. Clergé séculier et régulier. — 7. Employés de l’église. 

— 8. Séminaristes. — 9. Usage romain 221 


CHAPITRE VINGT-CINQUIÈME 

Là BARRETTE 

1. Définition. — 2. Forme. —3. Etoffe. — 4. Couleur. — 5. Con- 
cession de Léon XIH aux évêques. — (1. Cardinaux. — 7. Clergé. — 
8. Réguliers. — 9. Usage il lu maison. — 10. Docteurs. — 11. Hors 
de l'église. — 12. Consultation. — 13. Blason ........... 


227 



m 


TABLE DBS MATIÈRES 


CHAPITRE VINGT-SIXIÈME 

LE CHATEAU 

I. Double chapeau. — 2. Chapeau usuel. — 3. Couleur.— 4. Clergé. 

— 5. Tricorne. — 6. Hiérarchie ecclésiastique. — 7. Réguliers. — 

S. Confréries. — 9. Suisses. — 10. Ouvrage îi consulter. — il. Sa- 
lut. — 12. Le chapeau héraldique ^:ï<> 

CHAPITRE VINGT-SEPTIÈME 
l'habit 8ÉGCLIKK 

1. Définition. — 2. Induit. — 3. Congrégation des Évêques et Régu- 
liers. — 4. Décisions. — 5. Pratique récente. — <>. Privilèges ecclé- 
siastiques. — 7. Renonciation publique. — g. Interdit et incarcéra- 
tion. — 9. Dégradation. — 10. Dispense des vieux. — 11. Réguliers. 

— 12. Archives diocésaines* — 13. Sous-diacres 2l£ 


LIVRE TROISIÈME 
Le costume de chœur. 

1. Les saisons. — 2. L'étoffe. — .T. LU couleur. — i. Lu fourrure. — 
r». Les privilèges. — (i. Le vestiaire. — 7. La ehnnssure. — 8. Los 
bas. — 9. La soutane. — 10. I<u Ceinture. — 11. Le manteau. — 

12. L© ma ntel lone. — 13. La coule. — li. La slmnrre du nmssier. 

— 15. Lo surplis. — 10. Le roclict. — 17. L'mmitisse. — 18. La nio- 
zotlc. — 19. Le mnnlelct. — 20. La rappa. — 21. La chape, — 

22. La croix pectorale. — 23. Les décorations. — 24. Lu calotte. — 

25. Ta barrette. — 20. Le chapeau. — 27. L'anneau. — 28. Les 
gants.— 29, Les insignes canoniaux. — .‘KL La siiitnrre. — 31. fs* 
sac. — 32. Lo r&lmt. — 33. L'agenonilloir 257 

CHAPITRE PREMIER 

LES BAISOXH 

i. Hiver et été. — 2. Chapelle papale* — 3. Étoffe différante 25Î 

CIIA PITRE DEUXIÈME 

l'étoffe 

I. Variété. — 2. Spécification. — 3. Concordance. — 1. Plissage . . 238 

CHAPITRE TROISIÈME 

LA COULEUR 

1 . Variétés. — 2. Spécification. — 3. Accessoires. — 4. Réguliers. — 

5. Rubrique relative aux évêques. 2(59 



TABIJÏ DES MATIERES 


487 


CHAPITRE QUATRIÈME 

LA VOURRCRB 

i. Définition. — 2. Saison «l’hiver. — 3. Privilège. — 4. Vêlement» 
fourré». — 5. Variétés. — 6. Dignitaires ecclésiastiques. — 7. Con- 
servation gG? 


CHAPITRE CINQUIÈME 

LU PRIVILÈGES 

1. Définition. — 2. Deux sortos de privilèges. — 3. Concession du 
Souverain Pontife. — 4. Forme de l'induit. — 5. Décret de la S. 
Congrégation du Concile. — <i. Lettre au sujet des chanoines hono- 
raires. — 7. Perte des privilèges. — S. Costume canonial. — 9. Pri- 
vilèges de l’ordre civil 2dS 


CHAPITRE SIXIÈME 

LE VESTIAIRE 

i . Dignitaires. — 2. Définition. — 3. Vestiaire. — 4. Armoires. . . . 227 

CHAPITRE SEPTIÈME 

LA GHArSSlTRR 

i. Chaussure ordinaire. — 2. Employés de l'église. — 3. Enfants de 
chœur. — 4. Confréries 273 


CHAPITRE HUITIÈME 

MIS BAS 

I . Variétés. — 2. Employés de l'église. — 3. Domesticité 274 


CH AP1TRE XEUV1 ÈME 

LA SOUTANE 

I . Soutane de chœur. — 2. Pape et cardinaux. — 3. Évêques. — 

4. Prélats. — 5. Etiquette romaine. — 6. Induits aux chapitres. — 

7. Violet. — 8. Queue. — 9. Usage romain 275 

CHAPITRE DIXIÈME 

LA CEINTURE 

i . Insigne. — 2 . Couleur et forme. — 3. Accompagnement de la sou- 
tane. — 4. Privilège. — 5. Induits. — (i. Enfants de chœur . . . 285 



m 


TABLE DES MATIÈRES 


CHAPITRE ONZIÈME 

U MAETIAV 

1. Personnes qui le portent. — 2. Deuil. — 3. Familiers. 4. Ré- 
guliers. — 5. Laïques * 2X7 


CHAPITRE DOUZIÈME 

I<1( NASTKLLOXE 

1 . Prélats de innntellone. — 2. Familiers de l'évêque. — 3. Soprana. 

— i. Huissier du Vicariat 288 


CHAPITRE TREIZIÈME 
la corr.K 

1. Définition. — 2. Couleur. — 3. Rasiliens. — 4. Manches . . » . 289 

CHAPITRE QUATORZIÈME 

U 8IMAHHK DU UASBIEft 

i. Définition. — 2. (îrandes églises. — 3. Matière et couleur. — 

4. Usage français. — 5. Un hedenu 21*) 


CHAPITRE QUINZIÈME 

U SURPLIS 

i. Cléricature. — 2. Forme el matière. — 3. Colla. - 4. Dentelle. — 

5. Costume de chœur. — - (i. Contravention. — 7. Réguliers. — 

6. Chanoines. — 9. Administration des Sacrements. — 10. Confes- 
sion. — il. Servant de messe. — 12. Employés do l'église. — 

13. Prières de fondation on do dévotion* — il* Porteurs du dais. — 

15. Surplis sans manches. — IG. Rénédiclion. — 17. Plissage. — 

18. Nœud de ruban 21*3 


CHAPITRE SEIZIÈME 

LK ROCIIET 

1. Insigne épiscopal. — 2. Prélature. — 3. Chanoines. — 4. Doyen. 

— 5. Insigne canonial et rochel. — 6. Mailre des cérémonies. — 

7. Clergé séculier. — X. Forme. — 9. Dentelle. — 10. Deuil. — 

11. Transparents. — 12. Évêque. — 13. *|nridiefion. — 14. Visite 
pastorale. —15. Confirmation. — 16. Administration. —17. Ré- 
guliers. — 18. Sécularisation. — 19. Cardinaux ci évéquos réguliers. 

— 20. Usages :w»3 



TABLE DES MATIÈRES 


489 


CHAPITRE DIX-SEPTIÈME 
l’auxussi 

1. Etymologie. — 2. Fourrure. — 3. Forme. — 4. Insigne canonial. — 

5. Concession par le pape. — G. Concession par l’cv^que. — 7. Vio- 
let. — 8. Fourniture. — 9. Manière de porter l’aumusse. — 10. Sur- 
plis. — 11. Obligation au chœur. — 12. Dignités. — 13. Vêtements 
d’été. — 14. Mansionnaires. — 15. Chanoines parés. — IG. Célé- 
brant. — 17. Collégiales. — 18. Curés. — 19. Bénéficiers de la ca- 
thédrale. — 20. Enterrement 316 


CHAPITRE DIX-IIUITIÈME 

LA MOZETTK 

1 . Etymologie. — 2. Forme. — 3. Hiérarchie. — 4. Pape. — 5. Car- 
dinaux. — 6. Patriarches. — 7. Évêques. — 8. Pontificaux. — 

9. Réguliers. — 10. Chanoines. — il. Couleur. — 12. ('urés. — 13. Ca- 
mail parisien. — 14. Pèlerine. — 15. Enfants de chœur. -— 16. Con- 
fréries. — 17. Erreur de journalistes. — 18. Vitrail. — 19. Coutume 
antiliturgique. — 20. Invention gallicane 332 

CHAPITRE DIX-NEUVIÈME 

LE MASTBLET 

1 . Etymologie. — 2. Signification. — 3. Cardinaux. — 4. Évêques. — 

5. Réguliers. — G. Prélats de mantcllelta. — 7. Protonotaires titu- 
laires. — 8. Vicaires généraux. — 9. Chapitres. — 10. Arclii prê- 
tres. — 11. Forme 351 


CHAPITRE VINGTIÈME 

LA CAl'PA 

1. Nom. — 2. Forme. — 3. Déploiement et tortillon. — 4. Matière.— 
5. Pape. — 6. ('ordinaux. — 7. Évêques. — 8. Réguliers. — 9. Clercs 
réguliers. — 10. Ordinaire, coadjuteur et suffragant. — 11. Honneurs 
spéciaux. — 12. Trône et si aile. — 13. Sermons du carême. — 1 
14. Capuchon. — 15. Abbés. —1 G. Prélats. — 17. Chapitres. — 18. Type 
romain. — 19. Rochct et colla. — 20. Cappa d’été. — 21. Basili- 
ques minenres.— 22. Induits. — 23. Vendredi-Saint. — 24. Béné- 
ficiers. — 25. Chaperon vert. — 26. Prévois et curés. — 27. Règles 
liturgiques. — 28. Symbolisme. — 29. Ecrivain gallican. — 30. Anec- 
dote. — 31. Évêques grecs 


358 



490 


TABLE DES MATIÈRES 


CHAPITRE V LN GT-ET-U NIÈME 

LA CHAPE 

J. Nom. — 2. Gallicanisme. — 3. Indnllaircs. — 4. Matière cl cou- 
leur. — 5. Forme. — (>. Cour romaine. — 7. Prélats de manlellone. 

— *• 8. Chape française. — 0. Hiérarchie. — 10. Croeia des cauda- 
taires des cardinaux. — 11. Chape des réguliers 400 


CHAPITRE VINGT-DEUXIÈME 

I.A CHOIX PECTORALE 

1. Nom. — 2. Quatre variétés. — 3. Croix épiscopale. — 4. Croix ca- 
noniale. — 5. Curé. — (». Origine, présumée. — 7. Primatiale de 
Nancy. — 8. Aumôniers militaires. — V). Religieuses. — 10. Régu- 
liers» — 11. Confrérie. — 12. Fidèles 400 

< ÎHAPITRE VINGT-TROISIÈME 

LES DÉCORATIONS 

1. Distinctions. — 2. Décorations civiles. — 3. Décorations religieuses. 

— 4. Clergé 424 


CHAPITRE VI. NI '. ^QUATRIÈME 

LA CALOTTE 

I. Règle générale. — 2. Pratiques romaines. — 3* Office canonial.— 

4. Encensement. — 5. Prédication. — 6. Fonctions ecclésiastiques. — 

7. Dispense. — 8. Saint Viatique. — 0. Assistance de l’cvéque. — 

10. Procession du Sninl-Sneremcnl. — 11. Signe de respect. — 

12. Évêque. — 13. Cnlolle sous la mitre. — 14. Induits. — 15. Messe. 

— 10. Acolytes. — 17. Clercs et Séminaristes. — 1«S. Réguliers.— 

10. Enfants de cJiuMir, — 20. Muison du Pape. — 21. Vie privée. — 

22. Perruque • 425 


CHAPITRE VINGT-CINQUIÈME 
la haiwettr 

1. Costume île clurur. — 2. Cérémonial. — 3. Messe. — 4. Saint. — 

5. Collation des bénéfices. -- <}. Chanoines. — 7. Familiers de l’évé- 
que. — 8. Cardinaux. — 0. Évéqties. — 10. Prélats de service. — 

11. Employés de l'église. — 12. Réguliers. — 13. Huthèiies . . . 442 


CIIA PITRE VINGT-SIXIÈME 

I.E CHAPEAU 

1. Chapelles papales. — 2. Réguliers. — 3. Confrères 455 



TABLB DBS MATIÈRES 


491 


CHAPITRE VINGT SEPTIÈME 

l/ AKK EAU 

1. Hauts dignitaires de l'Église. — 2. Interdiction générale. — 3. Cou- 
tume. 450 


CHAPITRE VINGT-HUITIÈME 

LE8 GATTS 

1. Costume de ville. — 2. Ministres et employés de l’église.. — 

' 3. Abus gallicans. — 4. Fidèles. — 5. U vive 457 

CHAPITRE VINGT-NEUVIÈME 

LES IXSIGSES CAXO.MAL'X 

1. Définition. — 2. Principes canoniques. — 3. Variétés. — 4. Uni- 
fication. — 5. Usage romain 400 


CHAPITRE TRENTIÈME 

LA SIXARRB 

1. Non vêtement d’église. — 2. Non vêtement de cérémonie. — 

3. D’usage privé. — 4. Prélats. — 5. Simples prêtres 402 

CHAPITRE TRENTE-ET-UNIÈME 

LE SAC 

1. Définition. — 2. Matière. — 3. Couleur. — 4. Pèlerins. — 5. Cro- 
que-niorls. — 0. Employés de l’église. — 7. Confrères 402 

CHAPITRE TRENTE-DEUXIÈME 

LE RA IIAT 

i. Usage français. — 2. Col de chemise. — 3. Variétés. — 4. Pie IX. 

— 5. Observations. — 0. Employés de l’église. — 7. Religieuses. 

— 8. Deuil. — 9. Col romain. — 10. Anecdote. — 11. Diocèse de 

Moulins. — 12. Laïques 460 

CHAPITRE TRENTE-TROISIÈME 
l’agexocilloiu 

1. Définition. — 2. Forme. — 3. Place h l’église. — 4. Revêtement. 


— 5. Tapis. — - 6. Matière et couleur. — 7. Dignitaires. — 8. Cous- 
sins. — 0. Carreau. — 10. Armoiries. — 11. Adoration du Saiul- 
Sncremenl. — 12. Slnllc 475